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EPIGRAPHE
penny.
DEDICACE
A ma chère épouse ;
LUBUMBASHI) ;
moindre soutien.
REMERCIEMENTS
LISTE DE FIGURES
FIGURE 1. 1: ZONES DE CONSTITUTION D'UN CIRCUIT HYDRAULIQUE ............................4
FIGURE 1. 2: EXEMPLE D'UN SCHEMA D'UNE INSTALLATION HYDRAULIQUE ...............5
FIGURE 1. 3: RESERVOIR HYDRAULIQUE ..................................................................................7
FIGURE 1. 4 : SYMBOLES DES CANALISATIONS .......................................................................7
FIGURE 1. 5: CANALISATIONS RIGIDES ......................................................................................8
FIGURE 1. 6 : CANALISATION SOUPLE .......................................................................................9
FIGURE 1. 7: DISTRIBUTEUR HYDRAULIQUE ..........................................................................10
FIGURE 1. 8: MANOMETRE ...........................................................................................................13
FIGURE 1. 9: APPLICATION DU PRINCIPE DE L'HYDROSTATIQUE .....................................18
FIGURE 1. 10: THEOREME DE PASCAL ......................................................................................19
FIGURE 4. 1: TRIANGLE DES VITESSES SUR UNE ROUE DE POMPE CENTRIFUGE .........65
FIGURE 4. 2: TRIANGLES DES VITESSES ENTREES ET SORTIES .........................................65
VI
LISTE DE TABLEAUX
TABLEAU 1. 1: DESIGNATIONS ET FONCTIONS DES ELEMENTS D'UN CIRCUIT HYDRAULIQUE . 5
INTRODUCTION GENERALE
La société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est une entreprise publique
de transport, présente sur les trois quart du pays et plus spécialement à l’Est, au centre, au
Sud-Est et au Nord-Est.
Son objet social est le transport des marchandises, des personnes ainsi que de toutes
les activités connexes et annexes à son objet social.
Ainsi, la mission de la société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est :
Mais aujourd’hui, la société nationale des chemins de fer du Congo SNCC est
confrontée à des difficultés tant techniques, opérationnelles que financières, lesquelles
difficultés ne lui permettent pas de remplir efficacement et avec efficience sa mission.
Sur le plan technique ; dans certains coins reculés du pays, on a assisté à une baisse
de la disponibilité des locomotives de manœuvre. Cette baisse étant due essentiellement à la
rupture de stock de l’huile hydraulique de transmission HLR1238 utilisée principalement dans
le turbo inverseur VOITH L3r2v2 de la locomotive de manœuvre série 1200 ; qui est un
coupleur hydrodynamique dont le rôle est de transmettre le mouvement de rotation ainsi que
la puissance du moteur Diesel jusqu’aux roues.
La possibilité d’utiliser une huile autre que celle prévue par le constructeur du turbo
inverseur est la problématique à résoudre dans ce travail intitulé :< Analyse des performances
d’un turbo inverseur en cas de changement de l’huile de fonctionnement > cas du turbo
inverseur L3r2v2 de la locomotive.
Pourquoi ne pouvons-nous pas choisir une huile qui servirait à la fois à la transmission
des puissances et à la lubrification ?
2
Pour y arriver, nous avons procédé par les échanges avec les techniciens de l’atelier
locomotive de la SNCC, l’analyse de la documentation technique en rapport avec notre sujet
et enfin en faisant des enquêtes et interview à l’atelier locomotive.
Ainsi, pour mener à bien notre travail, il est subdivisé en quatre chapitres en dehors
de l’introduction et la conclusion.
L’hydraulique est une partie de la mécanique qui traite de comportement des fluides
au repos et en mouvement. Elle est un domaine de la mécanique des fluides qui s’intéresse
entre autres aux problèmes :
L’hydraulique étant un domaine très vaste, notre travail se limitera aux composants
essentiels participant à la réalisation des circuits hydrauliques (pompes, distributeur, limiteur
de pression, clapet antiretour, soupapes de sécurité, filtre…).
3ème zone : Liaison entre les deux zones précédentes. On peut trouver dans cette zone :
P
d’entrée
Energie primaire PHyd Conduites P’Hyd Energie secondaire PMec
Centrale hydraulique Distributeur… Vérin/Moteur
Tous les éléments d’un circuit hydraulique ont une représentation schématique
conventionnelle qui permet de les identifier.
Chaque élément composant un circuit hydraulique a un rôle bien déterminé qu’il joue
dans le circuit hydraulique et peut faire l’objet d’une profonde étude, mais dans ce travail nous
nous limiterons à donner d’une manière sommaire le rôle et la définition.
1.4.1 Réservoir(Bâche)
L’huile d’une même installation hydraulique est stockée dans un seul réservoir,
pourtant, par souci de clarté des schémas hydrauliques, plusieurs réservoirs sont parfois
représentés. Cas de la figure 1.2.
a) Symboles
Sur la figure 1.4 sont montrés les différents symboles utilisés pour la représentation
des canalisations.
Quant aux canalisations rigides, c’est la pression qui fixe l’épaisseur de la paroi de
la canalisation. Lorsqu’il s’agit de canalisations souples, c’est le plus souvent le nombre de
nappes métalliques que comporte ce conduit qui est pris en considération. En pratique souvent
pour le choix des dimensions des canalisations, on utilise des abaques. (Fraisandier, 2006)
Les tubes utilisés en hydraulique sont en fer doux (teneur de carbone de 0,15 à 0,25%)
de type sans soudure, obtenus par étirage à froid ou à chaud. Lorsque le coût d’installation
n’est pas soumis à un budget serré, elle peut être réalisée en acier inoxydable. Les tubes
doivent être cintrés de façon spéciale pour assurer le meilleur écoulement du liquide. Sur une
installation rigide, il est nécessaire d’ajouter au moins un coude pour pallier aux effets dus à
la dilatation. Il est nécessaire aussi de prévoir des supports à coussinets en caoutchouc pour
réunir les tubes. Ces supports réduisent la fatigue des canalisations et des raccords par
réduction sensible des vibrations. La figure 1.5 illustre l’image d’une canalisation rigide.
(Kissiova, 2007).
Les canalisations, qu’elles soient rigides ou souples, sont assemblées entre elles sur
les différents composants du circuit par l’intermédiaire de raccords. (Kissiova, 2007)
1.4.3 Raccords
Les raccords ou les systèmes de jonction entre les canalisations ou entre les
canalisations et les composants divers d’une installation sont un peu plus nombreux. Les
raccords sur les canalisations rigides doivent répondre aux conditions suivantes :
10
Les raccordements ne doivent pas provoquer des pertes de charge sensibles ; Pour
éviter les risques de corrosion électrolytique, les raccords ou le métal d’apport doit
avoir la même nature que celui des canalisations. (Carlier, 2000)
Le fluide dans le circuit hydraulique est dirigé dans un sens ou l’autre par les
distributeurs.
1.4.4 Distributeurs
Le fluide hydraulique qu’une pompe envoie vers le distributeur, qui à son tour la
laisse passer dans la canalisation à une certaine pression, d’où on utilise les soupapes de
sécurité pour protéger les différents composants du circuit hydraulique. (Carlier, 2000)
1.4.5.1 Définition
Pour protéger tous les organes mécaniques qui composent ce circuit (pompes,
distributeurs, récepteurs, etc…), les soupapes de sécurité sont montées à divers endroits. Les
soupapes ses classent dans deux catégories principales qui sont :
Les soupapes sont souvent situées entre le distributeur et le moteur et sont montées
en dérivation. Leur rôle consiste à limiter la pression entre le moteur et le distributeur lorsque
ce dernier est en position neutre. Lorsqu’elles sont tarées, elles contrôlent la pression maxi
d’alimentation.
Leur but est de protéger les différents composants. (Moteurs, distributeurs, flexible,
canalisations, etc…). (Bellalah, 2004)
1.4.6 Filtre
installation hydraulique de haute sensibilité, car un bon filtre retient les particules de l’usure
donc enlève les souillures. Les filtres pour installation hydrauliques sont gradués selon la
grosseur des particules qu’ils sont capables de retenir. (Martin, 2006)
Situés en amont de la pompe hydraulique, ces filtres sont conçus pour la protéger des
contaminants dangereux présents dans le fluide hydraulique. Le media filtrant de ce type est
généralement assez grossier comme une métallique.
Situés en aval de la pompe hydraulique, ces filtres sont conçus pour nettoyer le fluide
qui sort de la pompe pour protéger les composants plus sensibles du système comme les
vannes de contrôle et les actuateurs de contaminants générés par la pompe. Le media filtrant
typique utilisé dans ces filtres est capable de retirer un fort pourcentage de petites particules
de contaminant.
Situés entre la vanne de contrôle et le réservoir de fluide, ces filtres sont conçus pour
capturer les débris résultant de l’usure mécanique des composants du système hydrauliques
avant que le fluide revienne dans le réservoir. Le media utilisé dans ces filtres est conçu pour
retirer les particules de taille courante qui peuvent être générés par ces composants.
Filtre hors-ligne ;
L’arrivée d’un débit d’huile dans un circuit en phase hydrostatique provoque une
montée instantanée de la pression. Les circuits hydrauliques exigent la présence d’appareils
qui ont pour fonction de limiter la pression afin de protéger les appareils et la canalisation.
Ces appareils appelés « limiteurs de pression », de par leurs fonctions, sont aussi utilisés pour
régler la pression maximale de service.
1.4.8 Manomètres
Un manomètre (figure 1.8) est un instrument servant à mesurer une pression. Cet
instrument est utilisé pour la pression relative, absolue et différentielle de justesse avec
élément au ressort tubulaire, à la membrane, à la capsule et au soufflet. Les manomètres
peuvent être équipés d’accessoires électriques et électroniques et combiné avec des
séparateurs de pression dans les plus différentes exécutions.
Figure 1. 8: Manomètre
14
Il a pour rôle de faire passer le fluide dans un seul sens (de A vers B) et interdire
le passage du fluide dans l’autre sens. Cet appareil peut être monté en ligne sur une branche
du circuit en dérivation(en parallèle) d’un autre appareil. Il est monté en ligne pour maintenir
une pression antagoniste du ressort en amont du clapet. Ce montage peut être utilisé pour
obtenir une pression minimale de pilotage de certains appareils.
Il est monté en parallèle, pour protéger les appareils tels que les filtres, échangeurs
thermiques. En fonctionnement normal le clapet est fermé, aussi il faudra déceler et
remédier rapidement au problème qui est à l’origine de l’ouverture du clapet. (Bellalah,
2004)
Dans un circuit hydraulique, les pompes jouent un rôle tout aussi important lequel
s’apparente à celui joué par le cœur humain. En effet la pompe est destinée à transformer
une énergie mécanique fournie par un moteur, en énergie hydraulique.
son débit ;
sa cylindrée ;
son rendement ;
15
Des variations de vitesse sur les récepteurs. Une viscosité trop élevée accroît les
frottements dans le fluide (frottement laminaire) d’où augmentation de la résistance à
l’écoulement. Ceci entraîne
1.5.1 Définition
La pression est une grandeur dérivée du système international. Elle est définie comme
le quotient d’une force par une surface. Par définition on a la relation :
(1.3)
Avec P : la pression en Pascal ;
V : la vitesse en m/s.
Remarquons que la pression n’est pas une grandeur vectorielle, mais une grandeur
scalaire.
Une pression n’est pas une force, ces sont des grandeurs de nature différentes telles
que :
Les solides ont une forme propre et ils transmettent les forces ;
Les liquides n’ont pas de forme propre, mais ils transmettent intégralement les pressions
(liquide = fluide incompressible) ;
Les gaz n’ont pas de forme propre et sont expansifs et occupent tout le volume qu’on leur
offre. (gaz= fluide compressible)
Capsule manométrique
Lorsque la membrane subit une déformation due à une pression, la dénivellation Δz
du liquide dans le tube change. Ainsi à tout point d’un liquide en équilibre correspond une
pression P bien déterminée. Cela implique certains principes et leurs applications.
17
1.5.4.1 Théorème
Dans un liquide au repos, la pression est la même partout dans un plan horizontal si
Z= h1 alors P=P1 et si Z=h2 alors P=P2 ainsi h1 <h2 implique →P1 <P2
Si on prend deux liquides différents (eau, alcool) à profondeur égale, la pression P dépend
de la nature du liquide. La pression dépend de la masse volumique ρ du liquide.
(Polytechnique de Mons, 2008)
Considérons un récipient remplit de liquide (voir figure 1.10), −𝑷𝐴 = (𝒁𝑩 −𝒁𝑨) on
augmente la pression en A en exerçant une force d’intensité f ; l’augmentation de pression
vaut :
(1.6)
Avec P : la pression en Pascal ; f : la force en Newton ; S : surface en m2.
Pour tout point au niveau de la surface d’un liquide à l’air libre, la pression est égale
à la pression atmosphérique Patm= P0. En un point quelconque M d’un liquide, la pression
totale vaut :
𝐏M = 𝐡 × 𝛒 × 𝐠 + 𝐏𝟎 (1.7)
20
1.6.1 Définition
L’unité de la perte de charge est une pression (Pascals, Bars…) ou une hauteur de
colonne d’eau qui produit une charge hydrostatique (pression hydrostatique) équivalente. Le
terme « perte de charge » signifie donc « perte de charge hydrostatique ». (Carlier, 2000)
D’après cette définition, nous pouvons déjà dire que les pertes de charges dans les
réseaux sont importantes si :
les pertes de charge régulières : qui représentent les pertes de charge par frottements
dans les conduites. Elles sont provoquées par la viscosité du fluide. Elles sont du degré
de turbulence (décrit par le nombre de Reynolds).
En réalité ces 2 types de pertes de charges ne sont pas toujours séparés, ainsi dans un
coude arrondi, il y a une part de perte de charge régulière due aux frottements sur la longueur
de conduite formée par le coude. (Carlier, 2000)
21
Les pertes de charge singulières correspondent aux accidents de parcours dans les
réseaux hydrauliques et sont exprimées par la relation suivante :
(1.8)
A noter que :
(1.9)
Ceci n’est autre que la pression dynamique du fluide.
Les pertes de charge modulaires sont classées en 2 catégories :
Celles qui sont constante quel que soit le diamètre du réseau utilisé ;
Celles qui varient en fonction du diamètre de réseaux, dont la perte de charge est due
essentiellement au frottement et turbulence qui se produisent comme par exemple dans
une vanne. (Amiroudine, 2011)
Le coefficient de perte de charge est une valeur sans unité qui permet de calculer la
perte de charge en fonction de la pression dynamique du fluide. La pression dynamique est
donnée par :
V : Vitesse en m/s.
Comme il existe deux types de pertes de charges, il existe deux types de coefficients
de pertes de charges.
(1.14)
𝝀 = (𝟏𝟎𝟎𝑹𝒆)-0.25 (1.15)
Avec : Δp : la chute de pression due à la seule contribution du frottement
23
V:vitesse en (
Re : Nombre de Reynolds
b) Coefficient de pertes de charges singulières
(1.16)
Le circuit hydraulique est destiné à présenter les liaisons entre les composants d’une
installation hydraulique, leurs spécifications et les contraintes d’implantation. Ceci implique
la connaissance des notions des tous les éléments les constituants (flexibles, clapet,
24
distributeur,…), ainsi que celle de tous les paramètres qui entrent en jeu pour son implantation
(viscosité, pertes de charges…). C’est ainsi, dans les paragraphes précédents nous avons parlé
de tous ces éléments et paramètres d’une manière détaillée.
25
On appelle engrenage un ensemble de deux solides S1 et S2 (voir figure 2.1) tel que
la rotation de l’un autour d’un axe fixe ou mobile, entraine la rotation de l’autre avec pour
contrainte principale l’homocinetie c’est-à-dire la constance du rapport des vitesses
angulaires, W1 de S1 et W2 de S2, soit :
(2.1)
Selon la position relative des deux arbres, nous distinguons trois classes d’engrenages
:
Engrenages à axes parallèles : les deux arbres sont parallèles ;
Engrenages à axes concourants : les deux arbres X1 et X2 sont tels que leurs
prolongements se coupent ;
Engrenages à axes gauches : les deux arbres occupent une position relative quelconque
;(Henriot, 2007)
Il s’agit d’engrenages simples de conception très répandu, ou les axoides sont des
Cylindres portant des dents parallèles à leur axe de rotation. (Esnault, 2000)
Z
C2 Cb2 O2 Ligne d’action
rb2
r2 S2
S0 α
S1
rb1
r1
O1 X Cb1 C1 Y
S0
les profils conjugués sont des développantes des cercles de base Cb1 et Cb2, intérieures
aux cercles primitifs C1 et C2 ;
le contact entre profils conjugués est assuré sans glissement précisément au centre
instantané de rotation I, point de tangence entre C1 et C2 ;
en dehors de ce point I, la transmission est assurée avec le glissement relatif des deux
profils conjugués ;
le lieu des points de contact entre les profils conjugués est la ligne d’action L, le plus
souvent incliné d’un angle de pression α= 20° ;
D1
Par rapport aux engrenages à dentures droites, les engrenages cylindriques à dentures
hélicoïdales offrent les avantages suivants :
moins d’usure et niveau sonore plus bas car les chocs dus à la flexion de dents pendant le
passage d’un profil à l’autre est très atténué, il y a meilleur progressivité et tranquillité de
l’engrènement ;
Les roues dentées dans ce cas sont coniques cylindriques ou hypoïdes. Dans le cas
d’engrenages coniques à axes concourants (figure 2.3) les axoides sont des cônes primitifs
dont les sommets coïncident.
29
denture oblique pyramidale ou hélicoïdale, l’axe principal de la dent ne passe pas par le
sommet des cônes ;
denture spirale avec trois constructions possibles, dont la denture GLEASON, denture
KLINGELNBERG, denture OERUKON ;
a) fonction
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance entre
un arbre moteur et un arbre récepteur dont les axes Δ1 et Δ2 peuvent occuper diverses positions
relatives (voir figure 2.4).
Le couple transmis à l’arbre récepteur peut varier en intensité et en sens (selon que
les brins sont croisés ou non) en fonction des valeurs relatives des diamètres primitifs d1 et d2
respectivement des poulies motrice 1 et réceptrice 2. (Esnault, 2002)
30
Δ1 Δ2
1
2
Δ1 Δ2
1
Brins croisés 2
courroies plates, qui se regroupent en deux catégories : courroie sans fin et courroie
jonctionnable ;
courroies trapézoïdales, qui se présentent sous quatre types ;
courroies striées ;
courroies hexagonales.
2.2.4 Transmission par chaine
a) fonction
Une chaine est un lien déformable (3) destinée à assurer une transmission de
puissance entre un arbre moteur 1 et un arbre récepteur 2 dont les axes respectifs Δ1 et Δ2 sont
parallèles. Le couple transmis peut varier en intensité en fonction des valeurs relatives des
diamètres primitifs d1 et d2 respectivement des roues dentées motrice et réceptrice recevant la
chaine. (Esnault, 2002)
3a
Δ1 Δ2
d1 3b
d2
la possibilité d’entrainer plusieurs arbres récepteurs à partir d’un unique arbre moteur ;
la fiabilité ;
le cout de l’installation qui reste inférieur à celui d’une transmission par engrenages dans
les mêmes conditions, dans le cas d’entraxe court ;
l’importance limitée des efforts dans les paliers (tension initiale presque nulle) ;
le rendement de l’ordre de 98% ;
la nécessité d’une lubrification et éviter les projections (ce qui n’est pas le cas pour les
courroies) ;
Notons qu’il existe bon nombre de chaines qui revêtent des formes spécifiques en
accord avec les fonctions pour lesquelles elles se destinent. C’est le cas par exemple, d’une
chaine de tronçonneuse dont la forme en biseau des plaques permet la découpe du bois.
Le principe consiste à presser les roues l’une contre l’autre, c’est ce frottement qui
en assure la liaison (figure 2.6).
α2
α1
W1 W2
D1 D2
Roue 1 Roue 2
Rapport de transmission : c’est un coefficient K sans unité qui lie les vitesses d’entrée
et de sortie à une transmission avec changement de vitesse défini par la relation suivante :
(2.2)
Sur les locomotives nous trouvons les types de transmission de puissance suivants :
la transmission directe, diesel-pneumatique, Diesel-mécanique, Diesel-électrique et
Le moteur Diesel entraine directement les essieux moteurs. Seul le prototype Sulver
de 1910-1912 a été construit ainsi. Le moteur en V était disposé transversalement dans la
caisse et attaquait directement l’essieu moteur central par l’intermédiaire d’un engrenage, les
deux autres étant accouplés par bielles. Le démarrage du train était effectué en faisant
fonctionner le Diesel en moteur pneumatique. Quand la vitesse d’allumage était atteinte, le
fonctionnement passait en mode Diesel, un compresseur étant alors utilisé pour regonfler la
réserve d’air nécessaire au démarrage.
Le moteur Diesel entraine un compresseur à air. L’air comprimé est utilisé par
l’intermédiaire d’un distributeur dans un moteur pneumatique à pistons qui transmet le
mouvement aux essieux.
Un prototype a été réalisé en Allemagne à la fin des années 1920, le châssis était
construit comme celui d’une locomotive à vapeur avec deux cylindres moteurs extérieurs et
34
une transmission par bielles. Le très mauvais rendement du procédé a entrainé son abandon.
(Compression et détente non isotherme de l’air)
Le cas le plus simple est celui ou la puissance est transmise par l’intermédiaire d’une
boite de vitesse à pignons, comme sur la plupart des voitures. On parle alors « locomotive
Diesel-mécanique ».
Autrement dit, c’est celle qui permet aux roues de tourner lentement dès le
démarrage, puis très rapidement alors que le moteur tourne toujours aux environs de sa vitesse
nominale.
Il existe différents types de boites de vitesses dont certains comportent des dispositifs
automatiques. Voyons brièvement un système très utilisé sur les autorails et locomotive à
transmission mécanique.
Il se compose essentiellement :
d’un arbre primaire entrainé par le moteur par l’intermédiaire de l’embrayage, cet arbre
porte à son extrémité un pignon ;
d’un arbre secondaire portant trois pignons, ces trois pignons ont des diamètres différents
et ils tournent librement sur l’arbre secondaire ; autrement dit, ils ne sont pas solidaires
de cet arbre de plus, ils sont munis sur l’une de leurs faces de griffes(ou dents) orientées
latéralement.
Sur l’arbre secondaire se trouvent également deux couronnes munies sur leurs deux
faces de griffes orientées latéralement ; griffes qui correspondent à celles des pignons libres.
Ces couronnes tournent avec l’arbre secondaire à cause des cannelures dans lesquelles elles
sont engagées. Mais ces cannelures leur permettent de se déplacer transversalement.
d’un arbre intermédiaire portant quatre pignons, ces pignons sont solidaires de l’arbre et
engrènent constamment avec les pignons des arbres primaires et secondaires.
Au-delà d’environ 400 à 500 chevaux de puissance, les efforts engendrés ainsi que
l’énergie dissipée dans l’embrayage lors de démarrage, ne permettent plus la réalisation
d’une transmission par une boite de vitesse sans risque de rupture. Pour les applications
plus exigeantes, d’autres types de transmission ont été étudiés et appliqués.
L’accouplement mécanique entre les moteurs électriques de traction et les essieux est
assez réduit puisque ces moteurs sont installés à proximité des essieux.
a) Transmission hydrostatique
36
Le moteur Diesel entraîne une pompe à huile. L’huile sous pression est utilisée dans
des moteurs hydrauliques.
Un prototype a été réalisé en Allemagne dans l'entre-deux-guerres. Le procédé n’a
pas été développé à cause du mauvais rendement dû aux pertes de charge dans les canalisations
d’huile sous pression.
b) Transmission hydro-cinétique
2.5 Conclusion
3.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous parlons de la locomotive de manœuvre série 1207, ses
différents composants, sa puissance et charge maximale tractée. Nous montrons la position du
turbo inverseur, son importance, ses caractéristiques, les valeurs des paramètres (valeurs
d’origine) et son fonctionnement.
Il est aisé d’observer, le long des lignes importantes, la variété des fonctions remplies
par les locomotives motrices :
Les locomotives qui effectuent ces divers travaux ne peuvent avoir tous les mêmes
caractéristiques, mais doivent nécessairement être adaptées à leurs fonctions. Cette simple
observation justifie déjà la diversité des types de locomotives. D’où chaque locomotive utilise
un mode de traction particulière.
39
Comme pour tout véhicule utilisant le moteur à combustion interne, les locomotives
Diesel ont un système permettant de transmettre l’énergie produite aux roues. Une locomotive
Diesel a besoin de moins de maintenance qu’une vapeur. Nous rencontrons couramment les
locomotives Diesel-électrique et Diesel hydraulique. Dans le cadre de notre travail, nous
parlons d’une manière détaillée uniquement de la locomotive Diesel hydraulique de
manœuvre série 1207 de la S.N.C.C.
C’est une locomotive électrique qui emporte son groupe électrogène. Donc la
génératrice principale est accouplée directement au vilebrequin du moteur Diesel par un
accouplement rigide et est entrainé à la même vitesse que celui-ci. Elle fournit aux moteurs
électriques de traction le courant nécessaire au déplacement de la locomotive.
Comme son nom l’indique, les machines de manœuvres servent à faire toutes les
opérations nécessaires à la formation de trains au départ et à l’arrivée dans des grandes gares.
Elles desservent aussi les voies de raccordement. Les éléments suivants composent une
machine de manœuvre :
un moteur thermique ;
des organes de transmission (arbres rigides, turbo inverseur) ;
des équipements de freinage et de sécurité (pompe à vide à palette, compresseur d’air) ;
des organes de suspensions et de roulements(les bogies, les roues, essieux et bandage) ;
40
Le moteur utilisé sur cette locomotive est un moteur Diesel Cumins KTA 19L à 4
temps, 6 cylindres en ligne, de 525 kW de puissance et pouvant tourner jusqu’à 2100 tr/min.
il est essentiellement constitué des éléments suivants : le bâti, les cylindres, la culasse, les
pistons, les bielles, le vilebrequin, l’injecteur, une pompe d’injection, etc.
b) Pompe à vide
La pompe à vide crée le vide dans la conduite générale du vide, une valve limitatrice
de vide montée sur le groupe pompe à vide et compresseur limite le vide à une valeur de 55
mm de mercure maximum. Si cette valeur est dépassée, le piston se lève dans la valve et laisse
entré l’air atmosphérique. La valve est pourvue d’un filtre pour éviter l’entrée de poussières
et humidité.
En outre, les valves permettent de régler le niveau de vide dans la conduite générale
de vide du frein automatique à une valeur comprise entre 45 et 50 mm de mercure.
c) freinage
Le moyen le plus utilisé pour ralentir ou arrêter le mouvement des locomotives et des
trains qu’elles remorquent est l’application de sabots métalliques sur les bandages de roues.
Le frottement qui résulte de cette application a pour effet de créer une résistance à la rotation
des roues d’autant plus importante que l’application des sabots est plus énergique. Dans le
frein pneumatique l’effort appliqué aux sabots provient de cylindres de frein.
L’introduction d’air comprimé dans les cylindres provoque une poussée sur les
pistons mobile dont la poussée est d’autant plus importante que l’air comprimé est introduit à
une pression plus élevée. Entre les tiges des pistons et les sabots de frein, un système articulé
de barres et de leviers sert à l’amplification et à la transmission des efforts sur tous les sabots
42
et freiner le convoi. En l’absence d’air comprimé dans les cylindres, des ressorts de rappel
maintiennent les sabots, timonerie et pistons en position de desserrage. Dans le frein à main
l’effort provient d’une action manuelle sur un volant ; il est également transmis aux sabots
par la timonerie (leviers, bielles et arbres de renvoi).
Sur certains véhicules, les freins à mains sont utilisés comme freins de secours et
freins d’immobilisation (maintien à l’arrêt des véhicules garés). (Technologie ferroviaire,
1971)
Les essieux sont les organes essentiels des dispositifs de roulement des engins
moteurs sur rails. Ils supportent les véhicules, permettent leur déplacement, leur guidage, et
transmettent les efforts de traction grâce à l’adhérence de leurs roues sur les rails.
Remarquons dès maintenant que l’axe tourne avec les roues; différence importante
entre le matériel de chemins de fer et le matériel automobile pour lequel les roues tournent
autour des essieux fixes.
Cette disposition des essieux montés de chemins de fer s’explique par la nécessité de
maintenir l’écartement des roues rigoureusement constant. (Technologie ferroviaire, 1971)
b) Roue
le moyeu : partie centrale massive percée d’un orifice destiné à l’assemblage roue essieu;
la jante : partie périphérique dont la surface extérieure est cylindrique.
Le moyeu et la jante sont reliés soit par des rayons, soit, le plus souvent, par une
partie pleine appelée toile (la toile est parfois munie de nervures de renfort). L’assemblage
du corps de roue sur la portée de calage de l’essieu est effectué à la presse, à froid à la pression
de 160 bars.
43
Ces sont des couronnes en acier à grande résistance calées à chaud sur les jantes des
roues. Ils sont obtenus par forgeage et laminage de lingots d’acier de très bonne qualité
(homogènes. soigneusement dépourvu d’éléments pouvant les rendre fragiles).
Les bandages sont destinés à assurer le roulement sur les rails. Afin de permettre le
guidage des roues entre les rails aussi bien en voie droite que courbe, les bandages sont usinés
extérieurement suivant un profil dit « profil unifié ». (Technologie ferroviaire, 1971)
d) Bogie
Les bogies des locomotives de manœuvre sont essentiellement constitués par deux
ou trois essieux sur lesquels s’appuie un châssis par l’intermédiaire de boites d’essieux et de
ressorts de suspension. Les bogies porteurs ont pour rôle de supporter les extrémités des
caisses, qui ne pourraient s’inscrire correctement dans les courbes, si tous leurs essieux étaient
guidés par le châssis principal. Ils s’articulent autour de pivots solidaires du châssis de caisse.
Sur les châssis de ces bogies, les pivots peuvent se déplacer latéralement. Les châssis de
bogies sont constitués par un bloc en acier moulé.
Les longerons sont entretoisés par des traverses intermédiaires de forte section. Les
boites d’essieux sont guidées par rapport au châssis, soit par des glissières verticales. La
suspension du châssis de bogie ou suspension primaire est constituée par des ressorts en hélice
prenant appui sur les boites d’essieux et supportant le châssis de bogie.
Les pivots permettent l’orientation des bogies autour d’un axe vertical. Les pivots
des bogies porteurs d’extrémités sont articulés.
Ils reposent sur des crapaudines mobiles afin de permettre à ces bogies d’effectuer
d’importants déplacements latéraux, ainsi que des inclinaisons transversales et verticales.
Les attelages entre bogies, dont sont munies certaines locomotives, s’opposent aux
mouvements de lacet et rappellent les bogies en alignement droit à la sortie des courbes.
a) Description
b) Constitution
10 Arbre d’entrainement ;
101 Roue dentée d’entrainement ;
102 Pignon d’entrainement A ;
103 Pignon d’entrainement B ;
11 Convertisseur A ;
111 Roue de pompe ;
112 Roue de turbine ;
113 Roue directrice réglable ;
114 Echappement permanent ;
115 Conduite de remplissage ;
116 Conduite d’écoulement ;
13 Convertisseur B ;
131 Roue de pompe ;
132 Roue de turbine ;
133 Roue directrice réglable ;
134 Echappement permanent ;
135 Conduite de remplissage ;
136 Conduite d’écoulement;
2. Pièces secondaires ;
20 Arbre de sortie ;
201 Roue dentée de sortie ;
22 Arbre de transmission intermédiaire et pignon ;
221 Roue intermédiaire ;
23 Arbre secondaire convertisseur A ;
231 Roue dentée ;
24 Arbre secondaire convertisseur B ;
241 Roue dentée ;
48
51 Pompe de remplissage ;
56 Filtre d’huile ;
6 Pièces de commande ;
60 Commande principale ;
601 Ressort de pression cylindrique ;
602 Piston de commande ;
603 Piston de commande ;
604 Conduite d’échappement ;
605 Conduite de commande: air à 602 et 609 ; 606 Conduite de commande : air à 603
et 609 ;
609 Clapet antiretour double ;
610 Conduite de commande, dispositif d’actionnement des ailettes directrices ;
62 Dispositif d’actionnement des ailettes directrices ;
621 Piston de réglage ;
622 Tige de réglage ;
623 Ressort de pression ;
624 Dispositif de réglage ;
625 Dispositif de réglage des ailettes directrices ;
50
8 Divers ;
Nous donnons dans le tableau 3.2 ci-dessous, les valeurs des pressions de référence sur
ces différents points de mesure, les pressions requises supérieures à 5,5 bars pour le bon
fonctionnement du turbo inverseur.
51
c) Construction
Les deux arbres primaires 102/103 et les roues de pompe 111/131 du rotor A et du rotor
B sont entrainés par le moteur par l’intermédiaire de l’arbre d’entrainement B et de la roue dentée
101.
La roue de la turbine 112 est reliée à l’arbre secondaire 23. Le couple engendré dans la
roue de la turbine 112 quand le convertisseur A est rempli est transmis à la sortie 20 par
l’intermédiaire de l’arbre secondaire 23 et des roues dentées dans la partie mécanique du turbo
inverseur.
La roue de la turbine 132 est reliée à l’arbre secondaire 24. Le couple engendré dans la
roue de la turbine 322 quand le convertisseur B est rempli et transmis à la sortie 20 par
l’intermédiaire de l’arbre secondaire 24 et des roues dentées dans la partie mécanique du turbo
inverseur.
52
d) Commande
La pompe de lubrification primaire 52 est alimentée par les conduites 574/521 et 522
avec de l’huile refroidie venant de l’échangeur thermique 57. Elle refoule l’huile de lubrification
dans le système de lubrification 58 par l’intermédiaire de la conduite 523 dans le système de
lubrification 58. La pompe de refoulement de retour primaire 53 aspire l’huile de lubrification,
qui retombe dans le carter de barbotage de sortie 810, par la conduite 532, le tamis 539 et la
conduite 533 et elle la ramène au carter de barbotage principal 809 par la conduite 534. (Voith,
1966)
Le turbo inverseur est enclenché dans le sens de marche A dans lequel l’air comprimé de
commande arrive en même temps par la conduite 606 et par le distributeur à 3/2 voies 545/1 au
dispositif d’actionnement des ailettes directrices 62 et au distributeur principal 60 en actionnant
l’interrupteur de marche ou la soupape de marche sur le pupitre du conducteur.
Le piston de réglage 621 et la tige de réglage 622 sont déplacés contre la force du ressort
de pression cylindrique 601 dans la position de fin de course par la pression dans la conduite 610
et, ainsi, les ailettes directrices sont ouvertes par l’intermédiaire du dispositif d’actionnement du
réglage 624/625.
L’air comprimé de commande, dans la conduite 606, presse le piston de commande 603
dans le distributeur principal 60 dans la position de fin de course contre le ressort de pression
cylindrique 601. Ainsi, le courant d’huile est barré de la pompe de remplissage au convertisseur
53
Le turbo inverseur est enclenché dans le sens de marche B dans lequel l’air comprimé de
commande parvient en même temps par la conduite 605 et par le distributeur à 3/2 voies 545/2 au
dispositif d’actionnement des ailettes directrices 62 et au distributeur principal 60 en actionnant
l’interrupteur de marche ou la soupape sur le pupitre du conducteur.
Le piston de réglage 621 et la tige de réglage 622 sont déplacés contre la force du ressort
de pression cylindrique 601 dans la position de fin de course par la pression dans la conduite 610
et, ainsi, les ailettes directrices sont ouvertes par l’intermédiaire du dispositif d’actionnement du
réglage 624/625. L’air comprimé de commande, dans la conduite 605, presse le piston de
commande 602 dans le distributeur principal 60 dans la position de fin de course contre le ressort
de pression cylindrique 601. (Voith, 1966)
Une pression d’air comprimé d’au moins 5 bars dans les conduites 605/606 est
nécessaire à la sortie de la commande de la locomotive pour l’actionnement des pistons de
commande 605/606 afin d’assurer un fonctionnement sûr de la commande principale 60. La
pénétration de saletés et d’humidité par les orifices d’entrée de l’air doit être empêchée, coté
locomotive, sur la turbo transmission VOITH. (Voith, 1966)
d.5 Refroidissement
L’huile s’échauffe par son passage dans le convertisseur enclenché et par les pertes de
chaleur engendrées. C’est pourquoi, un refroidissement permanent est nécessaire.
Tout le débit d’huile est refoulé déjà dans la position de ralenti du turbo inverseur par la
pompe de remplissage 51 à travers la conduite 572 vers l’échangeur thermique 57 quand le moteur
tourne. L’huile s’écoule de là refroidie, par l’intermédiaire du filtre à tamis en étoile 561 et de la
conduite 512 vers le distributeur principal 60 et par la conduite 521/522 vers la pompe de
lubrification primaire 52.
Lors de la traction, l’huile coule vers l’échangeur thermique ; et part refroidie, vers le
convertisseur enclenché en passant par le distributeur principal 60. L’huile retourne dans le carter
de barbotage d’huile par l’orifice d’évacuation permanent 114 ou 134, par la fente du labyrinthe
et par les injecteurs de lubrification 58.
Un fonctionnement assez long aux températures de pointe doit être évité étant donné que
ceci entraine une détérioration de la qualité de l’huile au fur et à mesure de l’augmentation de
cette durée.
Dans les conditions normales de service, les températures de l’huile sont maintenues
dans les limites admissibles. Le fonctionnement prolongé en dessous de la vitesse permanente
minimale admissible cause des températures d’huile plus élevées et, ainsi, une altération
prématurée de l’huile de transmission. Pour la surveillance de la température de l’huile, il faut
installer, coté locomotive, dans la conduite en amont de l’échangeur thermique, une sonde
thermique 806 pour mesurer la température de l’huile. Si à ce point de mesure, on atteint une
température de 130°C, le turbo inverseur et le moteur doivent être enclenchés sur la vitesse de
ralenti par l’intermédiaire du bloc de commande de la locomotive. (Voith, 1966)
d.7 Lubrification
Tous les paliers et les engrenages du turbo inverseur sont lubrifiés avec de l’huile de
transmission énergétique filtrée et refroidie.
Lors du démarrage du moteur, l’huile prélevée comme huile de lubrification par la pompe
de remplissage 51 après l’échangeur thermique 57, et le filtre à tamis en étoile est amenée à la
pompe de lubrification primaire par l’intermédiaire des conduites 521/522. Celle-ci refoule l’huile
de lubrification dans le système de lubrification 58 par la conduite 523. La pompe de lubrification
secondaire 54 aspire, par la conduite 541, lors du fonctionnement en traction et en frein moteur,
de l’huile dans le carter de barbotage 809 et elle la refoule par le filtre 563, le clapet antiretour
543 et les conduites 542/523 également dans le système de lubrification 58. La lubrification en
fonctionnement de frein moteur est faite par la pompe de lubrification secondaire 54
indépendamment de la direction de rotation ou de la direction de marche.
croit. En fonctionnement en frein moteur (moteur arrêté), l’aspiration de l’huile est effectuée par
la pompe de refoulement de retour secondaire 55 toute seule, entrainée du coté secondaire. (Voith,
1966)
3.4 Conclusion
Tel qu’annoncé à l’introduction, dans ce chapitre, nous avons parlé de la locomotive série 1207,
ses différents composants et sa puissance. Vu son importance, nous avons mis beaucoup plus
l’accent sur le turbo inverseur en donnant ses caractéristiques et son fonctionnement détaillé.
C’est ainsi qu’au quatrième chapitre, nous allons parler de l’analyse des performances du turbo
inverseur L3r2v2 après changement d’huile de fonctionnement.
57
Dans ce chapitre nous allons essayer d’analyser les performances du turbo inverseur en
cas de changement de l’huile de fonctionnement, en passant par l’analyse des caractéristiques
particulières des huiles.
Pour y arriver, nous allons tenter de calculer la force massique due à la masse volumique
du fluide, la puissance, la charge effective, le débit de l’huile, le couple transmis à la turbine et le
rendement.
2.1. Définition
Les fluides hydrauliques peuvent être subdivisés en trois grands groupes qui sont :
- Les fluides hydrauliques à base d’huile minérale (c’est les plus utilisés en hydraulique).
- Les fluides hydrauliques inflammables (sans beaucoup d’importance, donc qui ne sont pas
traités).
- Les fluides hydrauliques biodégradables (Carlier 2000).
Dans cette partie du travail, nous allons nous intéresser beaucoup plus particulièrement
aux fluides hydrauliques à base d’huile minérale connu sous le nom d’huiles hydrauliques qui
58
sont les plus répandues en raison de leur possibilité d’utilisation universelle et du prix
comparativement et relativement avantageux.
Afin de faciliter le choix des différentes huiles hydrauliques sur le plan de la qualité, on
a catégorisé différents groupes suivant les normes DIN 51502 et ISO 6743 que nous avons repartis
suivant la classification dans le tableau ci-après :
Groupes de produits Symbole selon DIN 51502 Symbole selon ISO 6743
Huiles hydrauliques
HLP/HM avec optimisateur
HVLP HV
supplémentaire d’indice de
viscosité.
4.5.1 La viscosité
C’est la résistance qu’offre les fluides à l’écoulement (ou glissement laminaire de deux
couches liquides adjacentes l’un par rapport à l’autre). Son opposé est la fluidité.
L’huile qui s’écoule plus difficilement est plus visqueuse (grande viscosité) et
inversement, l’huile qui s’écoule facilement est moins visqueuse (petite viscosité).
Elle est symbolisée par la lettre Ј autrement appelée centistoke (Cst), c’est-à-dire le
centième du stoke. Cette viscosité cinématique se calcule par l’expression mathématique ci-après :
µ
𝝂= (4.1)
𝝆
La viscosité dynamique exprime la proportionnalité entre la force qu’il faut exercer sur
une plaque lorsqu’elle est plongée dans un courant et la variation de vitesse de veines des fluides
entre les deux faces de la plaque.
𝚫𝐕
F = µ.s 𝚫𝐙
𝐅.𝚫𝐙
µ =𝐒.𝚫𝐕 (4.2)
1 Pa.s = 1 Pl = 1 Kg / m.s
4.5.1.1. Indice de viscosité
L’indice de viscosité d’une huile caractérise sa qualité à avoir une viscosité plus ou
moins stable en fonction de la température.
Plus l’indice de viscosité est élevé, moins la viscosité de l’huile varie quand la
température varie.
Une viscosité trop élevée accroit le frottement dans le fluide (frottement laminaire) d’où,
augmentation de la résistance à l’écoulement.
Une viscosité trop faible accroit les fuites internes ou externes dans les appareils, ce qui
diminue le rendement et accélère l’usure des pièces mobiles (Giles 1999).
Le vieillissement des fluides est influencé par l’oxygène, la chaleur, la lumière et les
phénomènes catalytiques.
C’est la température à laquelle il faut chauffer l’huile pour que les vapeurs produites
s’enflamment aussitôt au contact d’une flamme sans que la flamme continue.
61
C’est la température à laquelle il faut chauffer l’huile pour que les vapeurs produites
s’enflamment au contact d’une flamme et demeure allumées.
C’est la température à laquelle le fluide refroidi contenu dans une éprouvette inclinée ne
coule plus.
Evite la formation des bulles d’air provenant des joints ou des raccords non étanches ou
d’un niveau trop bas dans le réservoir.
a. De la masse volumique
𝒎
𝝆= (4.3)
𝑽
b. Du poids volumique
𝒎.𝒈
W= (4.4)
𝑽
Avec m : la masse en (Kg)
g : l’accélération de la pesanteur en (m/s²)
v : le volume en (m3)
w : le poids volumique en (N/ m3)
Sachant que le rapport m/v représente la masse volumique, on peut alors écrire :
W = 𝝆.g (4.5)
c. De la densité
La densité d’un fluide est le rapport entre ce fluide et un autre fluide appelé fluide de
référence.
Pour les liquides, le fluide de référence est l’eau et pour les gaz, le fluide de référence est
l’air.
𝝆
D’où : d= (4.6)
𝝆(𝒓𝒆𝒇)
Nous présentons ici les caractéristiques qui nous serons utiles dans la suite du travail.
Un moteur entraine une pompe centrifuge qui débite le fluide d’huile à la vitesse V1 dans
une conduite. Le fluide débité passe ensuite à la turbine, cette dernière couplée à une charge est
63
entrainée par l’action du fluide, qui la quitte à une vitesse V0 pour retourner finalement à la
pompe.
𝐕𝟏𝟐 𝐕𝟎𝟐
EEp= 𝒎 et EST= 𝒎 (4.7)
𝟐 𝟐
Le rotor primaire à le rôle d’une pompe, il est entrainé par un moteur et solidaire de
l’enveloppe (carter), étanche de l’ensemble contenant du fluide, l’élément turbine ou rotor
secondaire mené est solidaire de l’arbre de sortie.
Si le remplissage est total, la dilation du fluide sous l’effet de la chaleur dégagée aurait
pour conséquences de développer sur les parois de développer une pression expressive qui
pourrait conduire à l’éclatement du coupleur.
Quand la roue pompe commence à tourner, le fluide contenu entre les autres est entrainé
dans son mouvement de rotation il et soumis à la force centrifuge qui tend à le rejeter vers
l’extérieur.
Au départ, la roue turbine est immobile, l’huile aspirée par la pompe puis refoulée par
celle-ci entre dans la turbine et provoque la rotation de cette dernière, puis elle sort et retourne de
nouveau dans la pompe. Le cycle se reproduit aussi longtemps qu’il existe une différence de
vitesses entre les deux roues.
Pendant le fonctionnement normal, la turbine tourne toujours moins vite que la pompe.
C’est cette différence de vitesse qui permet à l’huile de circuler dans le rotor.
𝑻𝒕
Ƞc = (4.8)
𝐓𝐩
64
Mt = Mp - ΔMperte
ΔMperte : couple dû au frottement dans les paliers, dans les dispositifs d’étanchéité et aux pertes
de charge par choc hydraulique. Ces pertes dépendent de la viscosité et de la turbulence du fluide.
En regroupant dans un même corps la pompe et la turbine, l’utilisation des conduites de connexion
n’est plus indispensable entre la pompe et la turbine.
Il n’y aura donc plus de pertes dans les conduites (Fottinger , 1905).
Dans ces conditions, le rendement devient :
Ƞ = Ƞp .ȠT (4.10)
Une machine à fluide tournante est un objet solide en interaction avec un ou plusieurs
fluides environnants à qui elle communiqué ou de qu’elle tire son énergie cinétique de rotation.
F =𝝆. 𝝎 2R (4.11)
En considérant cette roue pompe comme une pompe centrifuge on peut représenter.
𝑤 𝑉
𝑀 𝑢
𝑟
𝜔
𝑅
̅=𝝎
𝒖 ̅
̅ ˄ o𝑴
̅ |= r. ω
|𝒖
Avec 𝜔 ̅ . n = 0.
̅ la vitesse relative du fluide telle que le rotor 𝝎
W1 V1
W2 V2
Vn1
Vn2
s1 𝛽1 s2 𝛽2
R1.𝜔 u1 R2.𝜔 u2
R1 n1 R2 n2
𝜌HL1238
d=
𝜌eau
𝜌HL1238
0,860=
1000
𝜌HL1238 = 0,860 x 1000
𝜌HL1238 = 860 kg/m3
10.2. Caractéristiques nominales moteur CUMMINS KTA 19L
Types : Moteur diesel à quatre temps ayant six cylindres placés en ligne
Aspiration : suralimentée par un turbo compresseur à un étage et post refroidi.
Puissance nominale : 525 Kw
Vitesse de rotation : 2100 tr/min
10.3. Caractéristique de l’huile hydraulique utilisée
En négligeant les pertes par frottement, on peut supposer que la roue pompe tourne à peu
près à la même vitesse que le moteur. C’est-à-dire que la puissance du moteur est égale à la
puissance de la roue pompe et la vitesse de rotation de la roue pompe est égale à celle du moteur.
Tp = Tm et Np = Nm
a. Calcul du glissement
𝑵𝟏− 𝑵𝟐
S= (4.13)
𝑵𝟏
2𝜋𝑁
ω=
𝟔𝟎
2.3,14.19,8
𝜔=
𝟔𝟎
13180
𝜔=
𝟔𝟎
𝜔 = 219, 8 rad/s
c. Calcul de la charge
La charge de la roue pompe de notre turbo inverseur qui est un coupleur hydrodynamique
5 42777.10 5
Hp= √
3633500
5
Hp= √1177,29462
Hp = 4,1
d. Calcul du débit Q
Sachant que la puissance hydro cinétique se détermine par la formule :
Tp = 𝝆. 𝒈. 𝑸. 𝑯𝒑 , on peut tirer Q.
𝑻𝒑
Q= (4.15)
𝝆.𝒈 .𝑯𝒑
525000
860.10.4,1
14, 8 m3/s
𝟓𝟎𝟗𝟐𝟓𝟎
C=
𝟐𝟏𝟗,𝟖
C = 2316,8 Nm
Tt = C. 𝝎
Tt = 2316,8 x 219,8
Tt = 509232, 64 W
Soit
Tt = 509,232 Kw
g. Rendement
𝑻
Ƞ = 𝑻𝒕
𝒑
𝟓𝟎𝟗,𝟐𝟑𝟐
Ƞ= 𝟓𝟐𝟓
Ƞ = 0,96 𝑠𝑜𝑖𝑡 96 %
5 42777.105
Hp = √
3684200
5
Hp = √1161,093317
Hp = 4, 1
70
Tt = c.ω
Tt = 2374,79 x 219,8
Tt = 519979,2 W
Soit
Tt = 519,9 Kw
e. Calcul du rendement
𝑻𝒕
Ƞ=
𝑻𝒑
519,9
Ƞ=
525
Ƞ= 0,98 Soit 98 %
10.5 Conclusion
Dans ce chapitre, hormis les caractéristiques des fluides hydrauliques, nous avons
déterminés analytiquement les différentes grandeurs pouvant nous permettre de vérifier les
performances du turbo inverseur. Après analyse des résultats, le constat est qu’il n’y a pas eu des
changements significatifs du point de vue de la performance. Donc, l’huile choisie peut être
utilisée sans causer un changement majeur sur la performance.
71
CONCLUSION GENERALE
Les accouplements ou les coupleurs hydrodynamiques sont largement utilisés dans les
transmissions et les systèmes d’entrainements vu leurs bons comportements au démarrage des
organes récepteurs et leur capacité de réduction des chocs et des vibrations.
Dans ce travail, nous avons effectués l’analyse de performance du turbo inverseur Voith
L3r2v2 qui est aussi un coupleur hydrodynamique. Ce, avant et après avoir effectué le changement
de l’huile hydraulique de transmission.
Nous avons eu également à présenter le turbo inverseur Voith L3r2v2 utilisé sur la
locomotive 1207 de la SNCC. Ayant la connaissance des toutes les notions susmentionnées, nous
avons analysé les performances du turbo inverseur, ceci bien entendu avant et après avoir changé
l’huile de fonctionnement.
Vu les résultats obtenus, après calcul et analyse, nous sommes arrivés à la conclusion
telle qu’il n’y a pas eu des grandes différences sur le plan de la performance du turbo inverseur.
Donc, l’huile choisie peut être utilisée moyennant quelques petits réajustements au
niveau de la pression de service.
De ce fait, nous avons jeté les bases de cette étude, nous ne pensons pas l’avoir épuisée.
Par contre, ce travail ouvre les portes à d’autres recherches avenirs.
Tout œuvre humaine étant faillible, toutes les remarques visant l’amélioration de ce
travail seront les bienvenues.
72
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73
THESE et TFE
DEDICACE .............................................................................................................................. II
1.4.2 Canalisations.................................................................................................................. 7
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