Vous êtes sur la page 1sur 21

IIème PARTIE : HYDRAULIQUE GENERALE

CHAPITRE I : INTRODUCTION

I.1 Objet de l’hydraulique


L’hydraulique est une science qui traite des lois de l’équilibre et du mouvement des liquides
et établit des modes d’application de ces lois à la résolution des problèmes pratiques.
Deux grandes parties de l’Hydraulique sont à distinguer : L’hydrostatique et
l’Hydrodynamique.
Les domaines les plus importants où l’on applique ces lois et les différentes méthodes de
calcul sont :
✓ Alimentation en eau potable
✓ L’hydro énergétique
✓ Assainissement urbain
✓ Irrigation et drainage (bonification hydraulique)
✓ Le transport sur l’eau, etc.
L’hydraulique utilise largement, outre les méthodes de recherche théoriques, les méthodes
expérimentales qui permettent d’obtenir une information pratique importante concernant le
mouvement des liquides dans les ouvrages étudiés (tuyaux, canaux, digues, déversoirs,…) et
des formules empiriques.
Si l’hydraulique n’existait pas, il serait impossible d’établir et de construire des ouvrages
hydrauliques.
1.2.Unités de grandeur physique
En hydraulique générale comme en mécanique des fluides, les unités de grandeur sont
rendues obligatoires par l’usage du système international S.I qui comporte 3 unités de
quelles toutes les autres unités peuvent être décrites.
Grandeur de base Nom de l’unité Symbole Dimension
Longueur Mètre M L
Masse Kilogramme Kg M
Temps Seconde S T

Le tableau suivant résume les unités S.I et les différentes caractéristiques utilisés dans le
calcul hydraulique.
Grandeur Unité S.I
Superficie m2
Volume m3
Vitesse m/s
Accélération m/s2
Masse volumique kg/m3
Force N, kgm/s2
Energie, Travail j(joule), Nm, kgm2/s2
1.3 PROPRIETES PHYSIQUES DES FLUIDES
a) Le Poids et Masse
➢ La masse d’un corps est la quantité des matières contenues dans ce corps, c a
d l’inertie que le corps oppose au mouvement. L’unité de mesure de la masse
est le kilogramme (kg)
➢ Le poids d’un corps est la force d’attraction qu’exerce la pesanteur sur un
corps. L’unité de mesure du poids est le Newton (N)
➢ Le poids et la masse sont liés par une relation fondamentale suivante : W=Mg
𝑀
b) La Masse volumique : C’est le rapport de la masse du liquide à son volume. 𝜌 = 𝑉 ,
[kg/m3]
Masse volumique de l’eau : 1000 kg/m3
Le Poids volumique : C’est le rapport de la force due à la masse du liquide à son
volume
𝑊 𝑀𝑔
𝛾 = = =𝜌g, [N/m3]
𝑉 𝑉

c) La Viscosité : C’est une propriété d’un liquide due la cohésion et à l’interaction entre
les molécules qui présentent une résistance aux efforts tangentiels qui tendent à faire
déplacer les couches du liquide les unes par rapport aux autres.
Il existe la viscosité dynamique et celle cinématique :
➢ La viscosité dynamique μ est une force de frottement interne par unité de de
contact de surface de 2couches de liquides en mouvement au gradient de la
vitesse égale à 1.
𝜏
μ = 𝑑𝑉
𝑑𝑦
𝑑𝑉
Avec τ : Contrainte tangentielle,𝑑𝑦 : gradient de vitesse d’écoulement
➢ La viscosité cinématique γ est le rapport de la viscosité dynamique à la masse
volumique fluide.
𝜇
γ=
𝜌
La viscosité cinématique de l’eau due à la pression atmosphérique peut être
calculée à l’aide de la formule empirique de la formule de Poiseuille (en
stokes)
0,0178
γ=
1 + 0,0337𝑡 + 0,000221𝑡 2

Avec t : température en degré Celsius


CHAPITRE II. HYDROSTATIQUE
On appelle hydrostatique, une branche de l’hydraulique qui s’occupe de l’équilibre des
liquides et son interaction avec le corps solide.
II.1. NOTION DE PRESSION
La pression est définie comme une force exercée par un liquide sur une unité de surface
𝐹
P=
𝑆

Les unités de mesure de pression sont : Pa,N/m2, atm, Bar, mce.


1Bar = 1 atm = 10 mce =105 Pa= 105 N/m2

II.2. LOI DE PASCAL


La pression d’un fluide en un point est la même dans toutes les directions.
Soient Px, Py, Pz, … Pn, les pressions dans les différentes directions.
En respectant l’énoncé ci-haut représenté, on aura :
𝑷𝒙 = 𝑷𝒚 = 𝑷𝒛 = 𝑷𝒏
II. 3. EQUATION FONDAMENTALE DE L’HYDROSTATIQUE

Plan de référence 0-0


Soit un élément de fluide de masse volumique 𝛒représentant une colonne verticale de section
transversale constante A.
Considérons 2 sections situées à 2 distances Z1 et Z2 par rapport à référence 0-0.
Soit P1 et P2, les pressions dans les deux sections, exprimons la variation de pression P 1-P2 :
Le fluide étant en équilibre, la somme des forces dans la direction verticale est égale à 0.
• Force due à la pression P1, 𝐹 = 𝑃1. 𝐴
• Force due la pression P2, 𝐹 = 𝑃2. 𝐴
• Force due au poids de la colonne du liquide : 𝑊 = 𝑀𝑔 = 𝝆𝒈𝑽 = 𝝆𝒈𝑨(𝒁𝟐 − 𝒁𝟏)
Avec V : Volume de l’élément considéré
𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔 𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒏 𝒆𝒒𝒖𝒊𝒍𝒊𝒃𝒓𝒆
𝑃1. 𝐴 − 𝑃2. 𝐴 − 𝜌𝑔𝐴(𝑍2 − 𝑍1) = 0
𝐴(𝑃1 − 𝑃2) = 𝐴𝜌𝑔(𝑍2 − 𝑍1)

𝑃1 − 𝑃2 = 𝜌𝑔(𝑍2 − 𝑍1)

Remarque :
1. Loi de la statique des fluides :
𝑃1 − 𝑃2 = 𝝆𝒈(𝒁𝟐 − 𝒁𝟏)
𝑃1 + 𝝆𝒈𝒁𝟏 = 𝑃2 + 𝝆𝒈𝒁𝟐
𝑃1 𝑃2 𝑃
+ 𝑍1 = + 𝑍2 → 𝑍 + 𝜌𝑔 = 𝐶𝑡𝑒
𝜌 𝜌

2. En posant 𝑍2 − 𝑍1 = ℎ, 𝑒𝑡 𝑃2 = 𝑃𝑜, 𝑎𝑢𝑟𝑎


𝑃1 = 𝑃𝑜 + 𝝆𝒈𝒉
Si Po=0, 𝑃1 = 𝝆𝒈𝒉:
La pression augmente linéairement avec la profondeur

3. Egalité de pression des sur un même horizontal

𝑃1. 𝐴 + 0 − 𝑃2. 𝐴 = 0 → 𝑷𝟏 = 𝑷𝟐
Sur un même plan horizontal, les pressions sont égales
4. Pression absolue et Pression effective

Au point M, 𝑃𝑚 = 𝑃𝑜 + 𝝆𝒈𝒉
Comme à la surface des fluides, la pression est généralement représentée par la
pression atmosphérique, on aura 𝑃𝑚 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝝆𝒈𝒉 : Pression absolue
Si on l’on néglige l’influence de la pression atmosphérique (𝑃𝑎𝑡𝑚 = 0), on aura
𝑃𝑚 = 𝝆𝒈𝒉 : Pression effective
Cette pression peut être aussi appelée pression manométrique
5. Charge piézométrique ou hauteur piézométrique :
𝑃
On a vu que 𝑍 + 𝜌𝑔 = 𝐶𝑡𝑒 avec :

𝑍: Cote géométrique ou énergie potentielle


𝑃
: Cote piézométrique ou énergie due à la pression
𝜌𝑔

𝑃
𝑍 + 𝜌𝑔 : Hauteur piézométrique

II.4. REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA PRESSION


La représentation graphique de la pression est une représentation graphique de la variation de
la pression le long d’une paroi plane en fonction de la profondeur.
Cette représentation graphique peut aussi être appelée « diagramme de la répartition de la
pression » et plus précisément « Epure de pression. »
Comme cette représentation découle d’une équation de l’hydrostatique, elle varie selon la loi
suivante : 𝑃 = 𝑃𝑜 + 𝜌𝑔h
L’épure de pression est établie du côté de l’eau et est hachurée dans le sens de la pression.
Chaque tronçon de l’épure de pression hydrostatique en échelle représente la direction de la
pression dans le point donné et sa valeur.
Les ordonnées de l’épure de la pression sont toujours perpendiculaires au palier d’action.
Exemple : Construire l’épure de pression pour les figures suivantes :
II. 5. FORCE RESULTANTE DE PRESSION D’UN LIQUIDE SUR UNE SURFACE
PLANE
Soit un schéma illustratif suivant :

FORCE RESULTANTE DE PRESSION D’UN LIQUIDE SUR


UNE SURFACE PLANE

Le plan horizontal dans un liquide au repos est une surface à pression égale.
Tout point de la surface A subit la même pression 𝑃 = 𝑃𝑜 + 𝝆𝒈𝒉 ,
Par conséquent, la force de pression hydrostatique sur le palier horizontal est la suivante :
𝐹 = 𝑃. 𝐴 = (𝑃𝑜 + 𝝆𝒈𝒉)𝑨 → 𝑭 = 𝑷𝒐. 𝑨 + 𝝆𝒈𝒉. 𝑨
Si la pression extérieure est égale à celle manométrique atmosphérique, Po=Patm, la formule
pour calculer la force de pression manométrique se détermine comme suit :
𝐹 = 𝝆𝒈𝑯. 𝑨

En conséquence h=hc avec hc : la profondeur de l’eau au centre de gravité de la surface


d’application, on aura :
𝑭 = 𝝆𝒈𝒉𝒄. 𝑨
II. 6. POINT D’APPLICATION D’UNE FORCE RESULTANTE DE PRESSION
On appelle centre de pression ou point d’application d’une force résultante de pression, le
point de croisement de la force de pression du liquide avec la surface subissant la pression sur
le palier à orientation arbitraire.
La position du centre de pression est définie par deux coordonnées :
➢ Une coordonnée de pression et son centre qui est disposé sur l’axe de symétrie
de la surface plane
➢ La 2ème peut être la distance entre le centre de pression et la surface libre du
liquide ou la ligne de son croisement avec la paroi plane.
En utilisant le principe de la mécanique sur l’égalité du moment de la résultante à la somme
de moments de composantes de même axe et en prenant le bord de l’eau à axe du moment, on
écrit :

𝑀0 𝐹. = ∑ 𝑀𝑖

Et par la transformation de l’équation, on obtient :


𝐼𝑐𝑐
𝐻0 . = 𝐻𝑐 +
𝐴′ ∗ 𝐻𝑐

Avec Icc : Moment d’inertie de la surface plane par rapport à l’axe passant son centre de
gravite
A’ : Projection verticale de la surface plane
𝐼𝑜
𝐻𝑐𝑝 = ℎ𝑐𝑔 +
ℎ𝑐𝑔. 𝐴
II. 7. FORCES DE PRESSION SUR UNE SURFACE COURBE
Soit une paroi courbe AB retenant un fluide de masse volumique 𝛒.

Soit un élémentdA de la surface situé à une profondeur h et sur lequel s’exerce une force
élémentairedF qui se décompose en 2forces :
➢ Une force dFx agissant sur la surface dAz
➢ Une force dFz agissant sur la surface dAx
𝑑𝐹 = 𝝆𝒈𝒉𝒅𝑨 ,
𝑑𝐹𝑥 = 𝑑𝐹𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝝆𝒈𝒉. 𝒔𝒊𝒏𝜽𝒅𝑨, avec 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝐴 = 𝒅𝒛
𝑑𝐹𝑧 = 𝑑𝐹𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝝆𝒈𝒉. 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒅𝑨, cos𝜽dA=dAx
.
∫ 𝑑𝐹𝑥 = 𝐹𝐻 = 𝝆𝒈 ∫𝑨𝒛 𝒉𝒅𝑨 = 𝝆𝒈𝒉𝒄𝑨𝒛,

𝐹ℎ = 𝜌𝑔ℎ𝐴𝑧, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐴𝑧: 𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒 𝐴𝐵


Conclusion
Le calcul de la composante FH est ramené au calcul d’une force de pression sur une surface
verticale.
. .
De même l’intégrale ∫ 𝑑𝐹𝑧 = 𝐹𝑣 = 𝜌𝑔 ∫𝐴𝑥 ℎ𝑑𝐴𝑥 = 𝜌𝑔 ∫𝑊 𝑑𝑊

𝐹𝑣 = 𝜌𝑔𝑊
Avec W : le volume délimité par la surface libre du liquide, les deux verticales limitées aux
extrémités A et B.
Conclusion
Le calcul de la composante Fv se ramène don au calcul du poids de liquide représenté par
𝐹𝑣
généralement, la résultante 𝐹 = √𝐹𝐻2 + 𝐹𝑣 2 , l’angle 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝐹𝐻

Figure Surface Moment d’inertie


Rectangle 𝑏ℎ 𝑏ℎ3
12

Carré 𝑏2 𝑏4
12
Trapèze ℎ ℎ3 2𝑏𝐵
(𝐵 + 𝑏) + (𝐵 + 𝑏 + )
2 36 𝐵+𝑏
Triangle 𝑏ℎ 𝑏ℎ3
2 36
Losange 𝑏2 𝑏4
12
CHAPITRE III. HYDRODYNAMIQUE : ECOULEMENT EN CHARGE
III.1. INTRODUCTION
On appelle dynamique des fluides ou hydrodynamique, une science qui étudie le mouvement
d’un fluide sous l’action des forces qui lui donnent naissance.
L’hydrodynamique s’occupe de la mécanique des fluides et de différentes méthodes
d’application de ces lois pour la résolution des problèmes relatifs à la pratique de
l’aménagement de l’eau.
Dans l’hydrodynamique, on étudie le liquides qui remplit totalement un espace sans vide, ni
rupture.
On considère que si une particule de ce liquide se trouve dans un coin quelconque et possède
une certaine vitesse et une pression au moment donné, son déplacement à une distance très
faible dans un coin fait varier la vitesse et la pression d’une valeur égale très faible.
La vitesse et la pression sont considéréescomme des fonctions continues des coordonnées et
du temps si elles varient dans le temps.
A un écoulement du liquide agissent :
➢ Les forces superficielles (forces de pression et de frottement)
➢ Les forces de masse, proportionnelles à la masse du liquide en mouvement (forces de
gravité, forces d’inertie du mouvement d’entrainement, ainsi que la force cinétique ou
force de Coriolis).
L’hydrodynamique est la partie la plus importante et la plus volumineuse de l’Hydraulique.
Elle est aussi divisée en deux parties : L’écoulement en charge et l’écoulement a surface
libre.

III.2. TYPES D’ECOULEMENT


Les différents types d’écoulement rencontrés en hydrodynamiques sont
essentiellement :
✓ Ecoulement permanent : un écoulement dans lequel les caractéristiques hydrauliques
ne varient pas dans le temps dans une section bien déterminée.
✓ Ecoulement non permanent : Un écoulement dans lequel les caractéristiques
hydrauliques varient dans le temps dans une section bien déterminée.
✓ Ecoulement uniforme :un écoulement dans lequel les caractéristiques hydrauliques ne
varient pas dans le temps pour un tronçon bien déterminé.
✓ Ecoulement non uniforme : un écoulement dans lequel les caractéristiques
hydrauliques varient dans le temps pour un tronçon bien déterminé
✓ Régime laminaire : un régime pour lequel les filets des particules liquides sont
parallèles et ne se mélangent pas avec une caractéristique du nombre de Reynolds
Re<2000
✓ Régime turbinant: un régime pour lequel les filets des particules liquides ne sont pas
parallèles et avec une vitesse non nulle dans la direction normale de l’écoulement ;
avec une caractéristique du nombre de Reynolds Re> 2000
III.3. EQUATIONS GENERALES DE L’ECOULEMNT EN CHARGE
L’Ecoulement en charge est une branche de l’hydrodynamique dans lequel le liquide n’est
pas en contact avec la pression hydrodynamique.
a) Equation de conservation de masse :
Le principe de conservation de masse exprime la conservation de masse ce qui
signifie qu’aucun fluide ne peut être ni créé ni disparaitre dans un volume donné.

Schéma illustratif

Le débit d’écoulement s’exprime par les relations suivantes : Q = AV :


Etant donné que le débit d’écoulement reste constant ( mouvement permanent ) , L’équation
de continuité
s’écrit donc : Q=A1.V1=Q2.V2=Cste

b) Equation générale d’écoulement ou équation de Bernoulli.


Elle exprime la conservation de l’énergie totale pour chaque section.

Contrairement au fluide parfait non visqueux , la charge H pour un fluide réel


visqueux diminue dans la direction de l’écoulement ( dH/dx < 0 ). Ceci est du à la nature
visqueuse dy fluide qui dissipe une partie de l’énergie: cette perte d’énergie est appelée
‘’Perte de charge ‘’.
La représentation graphique en cas de fluide réel est donc montré par le schéma suivant
L’équation de Bernoulli, pour un liquide réel, devient donc :

P1 v12 P2 v22
Z1 + + = Z2 + + + hw1−2 = Cste
ρg 2g ρg 2g

III.4. CALCULS DES PERTES DE CHARGES


➢ Les pertes de charges linéaires sont trouvées par la formule générale suivante :
𝑣2
ℎ𝑙 = 𝜆 ∗ ∗𝑙
2∗𝑔∗𝑑
Plusieurs formules sont proposeés pour le calcul du coefficient des pertes de charges.
• Formule de Coolebrook White
1 𝜀 2.51
= −2 𝑙𝑜𝑔 [( )+( )]
√𝜆 3.71 ∗ 𝑑 𝑅𝑒 ∗ √𝜆

➢ Les formules empiriques aussi sont employées :


• Formule de Pavlovsky
𝑄1.774
ℎ𝑡𝑜𝑡 = 0.00105 ∗ ∗𝑙
𝑑 4.774

➢ Les pertes de charges singulieres sont trouvées par la formule générale


suivante :
𝑣2
ℎ𝑠 = 𝛽 ∗
2∗𝑔∗𝑑
Avec β Coefficient de perte de charge singulière qui dépend du type de
singularité.

III.5. CALCULS HYDRAULIQUES DE L’ECOULEMENT EN CHARGE


Les calculs hydrauliques de l’écoulement en charge consistent à déterminer la nature de la
tuyauterie, sa nature sa pression nominale ainsi que la pression de l’eau à chaque point du
tronçon.

Le diamètre intérieur est donné par la formule 𝑑 = 1.5 ∗ √𝑄

Le tableau suivant donne la gamme des tuyauteries trouvées sur le marché local.
PVC ACIER FONTE

DIAMETRE INTERIEURS
FONTE ACIER PVC PN6 PN10 PN16 PN25 PN32
DN20 3/4" DE25 21 21,7
DN25 1" DE32 26,8 28,2
DN32 1"1/4 DE40 36 33,6 36
DN40 1"1/2 DE50 44,8 42 42,3
DN60 2" DE63 58,4 56,6 53 54,1 60
2" 1/2 DE75 69,8 67,4 63,2 69,1
DN80 3" DE90 83,6 80,9 75,8 81,8 80
DN100 4" DE110 102,8 98,8 92,4 106,2 100
DN150 6" DE160 149,2 144 137 156,1 150
DN200 DE200 187 180 170 200

Exemple de calculs hydrauliques


CHAPITRE IV : ECOULEMENT A SURFACE LIBRE

IV1. DEFINITIONS

L’Ecoulement dans un cours d’eau naturel, l’écoulement dans un canal artificiel;


l’écoulement dans un évacuateur des crues…etc sont appelés “écoulements à surface libre”.
Dans ces écoulements, la surface d’eau est au contact avec l’atmosphère, et ne subit aucune
autre pression extérieure que la pression barométrique. Ici nous adopterons le terme de
“canal à écoulement libre” pour désigner l’ouvrage-type qui nous servira de modèle dans les
calculs hydrauliques ultérieurs.

Profil d’un tronçon de l’écoulement

Coupe transversale d’un cours d’eau

- On appelle « section du canal » : La géométrie du canal dans un plan perpendiculaire à


l’axe.
- On applelle « profil en long du canal » : La géométrie du canal dans un plan contenant
l’axe
- On appelle « tirant d’eau » : La distance de la surface libre au point le plus bas de la section
du canal. (m)
- On appelle « largeur au miroir » : La largeur de la surface libre d’eau de la section du canal
(m). On la représente par B.
- On appelle « section mouillée » : L’aire de la section du canal limitée par les parois et la
surface libre de l’écoulement (m²). On la représente par A. (m²)
- On appelle « périmètre mouillé » : La partie de la section mouillée en contact avec les
parois. Il ne comprend donc pas la surface libre d’eau. On le représente par χ (m)
- On appelle « rayon hydraulique » : Le rapport de la section mouillée sur le périmètre
mouillé. On le représente par R. On a R = A / χ (m)
- On appelle « débit » : Le volume d’eau qui traverse la section par unité de temps. On le
représente par Q (m3/s) ou (l/s).
- On appelle « vitesse moyenne de l’écoulement » : le rapport Q / A. On la représente par V
(m/s)

IV-2. NOTION DE PENTE D’UN CANAL

Prenons un tronçon d’un canal ci-dessous. Il est délimité par 2 sections 1 et 2.

La pente de l’écoulement
Soit dX la projection horizontale de la longueur du tronçon considéré, Z01, la cote du fond de
la section 1 ; Z02 la cote du fond de la section 2 et Ɵ l’angle formé par le lit du canal et le plan
horizontal.
La différence des cotes sera : Z02 – Z01 = dZo

𝑑𝑧
On appelera la pente du canal i, la valeur 𝑖 = − 𝑑𝑥

La pente de l’écoulement est donc définie comme la différence de niveau du lit du canal par
unité de longueur.
Remarques :

(1) Quand la cote du lit du canal diminue suivant le sens de l’écoulement, c.à.d. dZo< 0, on
dit qu’on a une pente positive.
(2) Quand la cote du lit du canal ne varie pas suivant le sens de l’écoulement, c.à.d. dZo = 0,
on dit qu’on a une pente nulle.

(3) Quand la cote du lit du canal augmente suivant le sens de l’écoulement, c.à.d. dZo> 0, on
dit qu’on a une pente négative.

N.B : Dans la construction des ouvrages hydrauliques, les 3 sortes de pentes arrivent très
souvent. Mais dans un cours d’eau naturel, la pente est très variable et l’on considère comme
module de calculs, la moyenne des pentes remarquables.

IV-3. CARACTERISTIQUES D’UN CANAL A ECOULEMENT UNIFORME


En général, un écoulement typiquement uniforme n’existe pas. Mais pour étudier la
dynamique des écoulements tendant vers un caractère uniforme, les experts ont utilisé des
hypothèses simplificatrices qu’un canal à écoulement dit régulier doit satisfaire. Ce sont les
suivantes:
(1) La pente I doit être positive i > 0 et reste invariable le long du canal.
(2) La forme et l’aire de la section transversale ne varient pas tout le long du canal.
(3) La rugosité des parois du canal reste la même tout le long de celui-ci
(4) L’écoulement ne varie pas dans le temps c.à.d. Q reste invariable.
(5) Sur toute section, la profondeur h et la vitesse V de l’écoulement restent invariables.

IV.4 CALCUL DE L’ECOULEMENT UNIFORME

Un canal dit à écoulement uniforme peut avoir des sections de formes très variées. Les plus
utilisés dans les modèles sont : la section trapézoïdale, la section rectangulaire et la section
parabolique, comme le montre la figure ci-dessous :
Les sections utilisées dans le calcul de l’écoulement uniforme

1. Formule de la vitesse

Selon CHEZY, on a :

V = C (Ri) 1/2

Où v = vitesse d’écoulement (m/s)


R = rayon hydraulique de la section (m)
i = pente du canal
C = coefficient de Chezy ou coefficient de vitesse (m½ /s)

2. Formule du débit

On a :
Q = AV = AC(Ri)1/2

Où Q = débit d’écoulement (m3/s)


A = section du canal (m²)

Posons : K = ACR1/2

Alors on aura : Q = K i1/2


Où K = Coefficient du débit

3. Caractéristiques du canal

(1) Calcul de B : B = b + 2mh

(2) Calcul de A : A = (b + mh) h (m²)

(3) Calcul de P (périmètre mouillé) : pour la section trapézoïdale, nous avons :

P= b +2h (1+m2) 1/2


N.B : Lagradeur de P est un facteur important qui indique la grandeur des forces de
frottement que subit l’écoulement dans un canal donné. Plus la valeur de χ est grande, plus la
force de frottement dans l’écoulement est grande.

(4) Calcul de R :

Par définition, on a : R = A/ P = [(b + mh) h] / [b +2h (1+m2) ½ ]

N.B : La valeur du rayon hydraulique exprime l’influence de la forme du canal sur


l’écoulement. Si R est grand ça veut dire que l’écoulement est fort, et vice-versa. R est donc
une notion souvent utilisée pour exprimer la puissance de l’écoulement dans les constructions
des canaux d’évacuation.

(5) Le coefficient d’accolement : m :


C’est une caractéristique importante d’une section trapézoïdale. Il exprime l’inclinaison des
parois latérales du canal.

N.B : Dans le génie civil, on utilise l’écriture 1: m pour exprimer cette inclinaison; où 1 =
l’unité de longueur de la projection verticale de la paroi, et m la longueur de la projection
horizontale correspondante. La représentation sur les plans est indiquée sur les figures ci-
dessous :

Représentation de m

(6) La rugosité n :
La rugosité est une grandeur globale qui exprime l’influence des conditions physiques des
parois du canal sur l’écoulement. Si la valeur de n est grande, cela signifie que les forces de
frottement dans l’écoulement sont augmentées, et les pertes de charge deviennent élevées. Si
la valeur de n est petite, alors les pertes de charge sont aussi affaiblies. Les principaux
facteurs qui influencent la valeur de la rugosité sont les suivants :

- La nature physique des parois


- La tracé du canal
- La variation de la section
- La quantité des sédiments dans l’écoulement
- La quantitéd’eauelle-même
Le tableau ci-dessous donne quelques valeurs usuelles de n.

Valeurs usuelles de n
Caractéristique du lit du canal n N = 1/n
- Roche ancienne très solide 0.017 58.8
- Béton épais ou maçonnerie à parois très lisses
- Roche ancienne stable 0.018 55.6
- Maçonnerie à parois moyennement lisse
- Couche en calcaire 0.020 50.0
- Canal aménagé à bords réguliers
- Sol argileux du calcaire 0.0225 44.4
- Canal aménagé moyennement entretenu
- Canal à parois solide et moyennement entretenu 0.025 40.0
- Canal dont l'entretien est inférieur à la moyenne 0.0275 36.4
- Canal mal entretenu, présence des débrits solides 0.030 33.3
- Canal très mal entretenu 0.035 28.6
- Présence de gros morceaux de roches, des troncs 0.040 25.0
d’arbres, des touffes d’herbes…

(7) Le coefficient de vitesse C

Le coefficient C constitue une valeur très importante dans les calculs hydrauliques. Son unité
est m1/2/s. La valeur de C est en rapport direct avec la forme du canal, ses dimensions, sa
rugosité etc… Sa valeur est en général déterminée expérimentalement. Les formules déduites
des résultats expérimentaux sont nombreuses et chacune a son domaine d'’utilisation. Dans
l'hydraulique générale, la formule la plus utilisée est :

La formule de Manning-strickler

C = KsR1/6

Où Ks = coefficient qui dépend de la nature des parois. Ks = 1/n.

La formule générale de l’écoulement devient :


1 2 1
𝑄= ∗ 𝑅3 ∗ 𝑖 2 ∗ 𝑆
𝑛
1 2 1
𝑣= ∗ 𝑅3 ∗ 𝑖 2
𝑛
Après avoir trouvé la vitesse de l’écoulement, il faut toujours la vérifier avec les vitesses de
l’envasement et la vitesse d’affouillement.

𝑣𝑒𝑛 < 𝑣 < 𝑣𝑎𝑓𝑓


La section économique du canal est donnée par la relation :
𝑏
= 2 ∗ √1 + 𝑚2 − 2 ∗ 𝑚

Problèmes pratiques et section économique.
1°) Problème du 1er type : Pour ce type de problème, sont donnés tous les éléments de la
section liquide du canal et on demande à déterminer le début Q et la vitesse V ou la pente i et
la vitesse V
2°) Problèmes de 2eme type : Pour ce cas, sont donnés Q, i et un des éléments de la section
liquide et on demande à déterminer l’élément inconnu de la section liquide et la vitesse.
3°) Problèmes de 3ème type : pour ce cas, sont donnés Q et i, on détermine les éléments de la
section liquide du canal et la vitesse moyenne V.
Exemples d’illustration des problèmes pratiques

Vous aimerez peut-être aussi