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Chapitre I Hydrostatique Hend Zbidi

Chapitre I : Hydrostatique

I. Introduction :
L’hydrostatique ou la statique des fluides permet d’étudier les fluides au repos. Elle concerne
l'étude de la pression et la poussée d’Archimède.

II. Caractéristiques physiques d’un fluide :


1. Masse volumique :
𝑴
𝝆=
𝑽
Avec :
ρ = masse volumique (kg/m3)
M = masse (kg)
V = volume (m3)

2. Poids volumique :
𝑴×𝒈
𝝎= =𝝆×𝒈
𝑽
Avec :
ω = poids volumique (N/m3)
M = masse (kg)
V = volume (m3)
g = accélération de la pesanteur (m/s2)

3. Densité :
𝝆
𝒅=
𝝆𝟎
Avec :
ρ = masse volumique du fluide (kg/m3)
ρ0 = masse volumique du fluide de référence (kg/m3)
Pour les liquides : le fluide de référence est l’eau (ρ0 = 1000 kg/m3)
Pour les gaz : le fluide de référence est l’air (ρ0 = 1 kg/m3)
Application :
Déterminer le poids volumique de l’huile d’olive sachant que sa densité est d = 0.918

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On donne : ρeau = 1000 kg/m3 et g = 9.81 m/s2

III. Calcul de pression en un point de fluide


Elle est définie par :
𝑭
𝑷=
𝑺
Avec :
P = pression (Pa ou N/m2)
F = force de pression (N)
S = section (m2)
Remarque :
On désigne par Patm la pression atmosphérique tel que :
Patm = 1 atm = 10 m.c.e = 1 bar = 105 Pa

IV. Relation fondamentale de l’hydrostatique :


La relation fondamentale de l’hydrostatique RFH en tout point du fluide s’écrit :
𝑷
+ 𝒛 = 𝒄𝒔𝒕𝒆
𝝆𝒈
Avec :
P = pression en un point du fluide (Pa)
ρ = masse volumique du fluide (kg/m3)
g = accélération de la pesanteur (m/s2)
z = altitude d’un point du fluide par rapport à un axe de référence (O, 𝑧⃗)
Ainsi, la RFH entre 2 points A et B d’un même fluide s’écrit :
𝑷𝑨 𝑷𝑩
+ 𝒛𝑨 = + 𝒛𝑩
𝝆𝒈 𝝆𝒈
Remarques :
1) Les surfaces isobares, c'est-à-dire d’égale pression, sont des plans horizontaux.
2) Les surfaces de séparation des liquides non miscibles sont des plans horizontaux, car
ces surfaces sont également des surfaces isobares.
3) Les liquides, non miscibles de densités différentes, sont superposés par ordre de
densités décroissantes du fond vers la surface de la masse liquide.
4) Dans un liquide incompressible (ρ = constante) au repos, les variations de pression se
transmettent intégralement à tous les points de la masse liquide.

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Application 1 :
On considère le réservoir lié à 2 tubes piézométriques et présenté sur la figure suivante :
E
A
D
h2 huile
B

h1
eau

C
Z=0

En appliquant la RFH, déterminer :


1) La pression PB au point B
2) L’altitude ZE au point E
3) La pression PC au point C
4) L’altitude ZD au point D
On donne :
Pour l’eau : ρ1 = 1000 kg/m3 et h1 = 6 m
Pour l’huile : ρ2 = 750 kg/m3 et h2 = 3 m
Application 2 :
La figure suivante montre un réservoir fermé, qui contient 3 liquides non miscibles : mercure,
eau et huile.

air A

h3
huile
B

h2 eau
C

h1 mercure
D

Déterminer la pression de l’air si la pression au point D est de 5 bars.


On donne :
Pour le mercure : ρ1 = 13600 kg/m3 et h1 = 0.5 m

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Pour l’eau : ρ2 = 1000 kg/m3 et h2 = 2 m


Pour l’huile : ρ3 = 800 kg/m3 et h3 = 3 m

V. Poussée d’Archimède :
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une poussée verticale dirigée
vers le haut et appliquée au centre du fluide déplacé dont l’intensité est égale au poids du
volume du fluide déplacé. C’est le principe d’Archimède.
Parch

Vimmergé

Le volume du fluide déplacé est égal au volume du corps immergé.


Ainsi, la poussée d’Archimède est déterminée par la formule suivante :
𝑷𝒂𝒓𝒄𝒉 = 𝝆𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 × 𝑽𝒊𝒎𝒎𝒆𝒓𝒈é × 𝒈
Avec :
Parch = poussée d’Archimède (N)
ρfluide = masse volumique du fluide (kg/m3)
Vimmergé = volume du corps immergé (m3)
g = accélération de la pesanteur (m/s2)
Remarques :
1) Le théorème d’Archimède n’est valable que si les fluides et les solides sont en
équilibre.
2) Le théorème d’Archimède s’applique aussi pour un solide totalement immergé dans un
fluide.
Application 1 :
La figure suivante présente un cube en acier de côté a = 60 cm qui flotte sur du mercure.

a
Mercure

Déterminer la hauteur immergée h.


On donne : ρacier = 7800 kg/m3 et ρmercure = 13600 kg/m3
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Application 2 :
La figure suivante montre un iceberg dont le volume apparent est 2000 m3.

Iceberg

Eau de mer

Déterminer son volume immergé et sa masse totale.


On donne : ρiceberg = 920 kg/m3 et ρeau de mer = 1030 kg/m3

VI. Poussée du fluide sur les surfaces planes :


On considère des surfaces planes immergées dans un fluide au repos de masse volumique ρ.
La résultante des pressions ou poussée du fluide est définie par :
𝑭 = 𝝆 × 𝒈 × 𝒚𝑮 × 𝑺
Avec :
F = poussée du fluide (N)
ρ = masse volumique du fluide (kg/m3)
g = accélération de la pesanteur (m/s2)
yG = position du centre de gravité de la surface immergée par rapport à la surface libre du
fluide (m)
S = surface immergée (m2)
Cette force est appliquée perpendiculairement à la surface au point C placée à la côte yC de la
surface libre du fluide tel que :
 Pour une surface horizontale :
𝒚𝑪 = 𝒚𝑮
 Pour une surface verticale :
𝝆 × 𝒈 × 𝑰(𝑮, 𝒛)
𝒚𝑪 = 𝒚𝑮 +
𝑭
 Pour une surface inclinée d’un angle α par rapport à la surface libre du fluide :
→ On suppose que la surface soit verticale et on cherche yC et hC comme suit :
𝝆 × 𝒈 × 𝑰(𝑮, 𝒛)
𝒚𝑪 = 𝒚𝑮 +
𝑭
𝒉𝑪 = 𝒚𝑪 × 𝐬𝐢𝐧(𝜶)

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Avec :
I(G,z) = moment d’inertie de la surface considérée par rapport à un axe (G,z) horizontal
passant par G (m4).
- Pour une surface rectangulaire
𝒃𝒉𝟑
𝑰(𝑮, 𝒛) =
𝟏𝟐
- Pour une surface circulaire :
𝝅𝒅𝟒
𝑰(𝑮, 𝒛) =
𝟔𝟒

y=0

α
G G C
C=G C

Application :
La figure suivante présente un aquarium rempli d’eau à une hauteur H = 5 m et équipé d’une
partie vitrée de forme rectangulaire de dimensions (2 m x 4 m).
O x

Vitre 2m
H

2m

1) Calculer la poussée du fluide F sur la vitre.


2) Déterminer la position yC du centre de poussée.

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