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Introduction :
Les molécules superficielles d’une surface condensée ne sont pas dans même états
thermodynamiques que celle de l’intérieure du liquide. De même les molécules
superficielles d’un solide ne sont pas sous l’influence de force équilibrée. Cette
attraction uniforme provoque une tension de surface, il ya lieu de croire que
l’attraction des molécules vers l’intérieure est souvent plus intense que celle existant
dans le liquide.
I – Tension superficielle :
Pour augmenter la surface d’un corps condensé, il est nécessaire de fournir un
travaille contre les force d’attraction vers l’intérieure.
Par conséquent l’énergie des molécules superficielle est supérieure à celle des
molécules se trouvant dans la masse, il vient que les molécules constituants la surface
d’un corps sont dans une phase différente de celle de reste de la substance.
Molécule interne
Nous remarquons que les molécules internes sont soumises à une attraction égale
à une moyen toute les directions, par contre les molécules superficielles sont
soumises à une attraction non équilibré, d’où création d’une tension (Liquide – Gaz).
Remarque :
- Les molécules à la surface du liquide sont rappelées à l’intérieure de liquide, ce
dernier aura donc tendance à présenter une surface minimal ce qui correspond à
un état d’énergie minimal.
- Pour augmenter la surface d’un liquide d’une quantité ΔS, il est donc nécessaire
de vaincre les forces de cohésions entre les molécules donc fournir une énergie
ΔG.
La grandeur qui caractérise une surface sera donc logiquement le travail à fournir
pour augmenter sa surface libre d’une unité d’aire, cette grandeur est appelée Tension
superficielle on la désigne par γ qui s’exprime en erg/cm2 ou en mN/m2 ou en mJ/m2.
γ= ( ΔG
ΔS )T,P
…………………. [ erg/cm 2 ]
ΔF
γ = ΔL …………………. [ dyn/cm 2 ]
1J = 107erg.
1erg/cm2 = 10-7J/cm2 = 10-4mJ/cm2 = 1mJ/m2.
II – Méthodes de mesure de tension superficielle :
a – Méthode de tube capillaire :
Lorsqu’on plonge un tube capillaire dans un liquide, ce dernier monte dans le tube et
la hauteur d’élévation sera spécifique pour chaque liquide, on pourra donc étalonner le
tube de tension superficielle à l’aide du liquide dont les tensions superficielles sont
connues. Ceci nous permettra de déterminer rapidement γ pour n’import quel liquide en
mesurant la hauteur d’élévation dans le tube………………………………………………
hx
γ x= γ
h0 0
h : hauteur d’ascension capillaire.
Exercice d’application :
Un tube de diamètre intérieur (2r) plongé verticalement dans un liquide de tension
superficielle γ et de masse volumique ρ, on suppose que la mouillabilité est parfaite et
on désigne par h la dénivellation du liquide dans le tube. Avec l’eau on trouve
h0 = 92,3mm (ρ0 = 0,9973× 103 kg / m3, γ0 = 71,93×10-3 N /m).
Pour le benzène, on trouve h = 42,4 mm.
Déduire la constante de tension superficielle du benzène sachant que sa masse
volumique a pour valeur 0,8840× 103 kg / m3.
c – Méthode stalagmométrique : (très utilisée)
Le procédé consiste à former les gouttes de liquide au bout d’un capillaire en
recueillant le liquide dont on mesure le poids, si on connaît le nombre de gouttes on
en déduit le volume et le poids d’une goutte.
Ce poids est tel qu’il équilibre exactement la tension superficielle qui s’exerce
sur le périmètre du tube.
2πr × γ = m × g
m : masse d’une goutte.
γ : tension superficielle.
r: rayon de la goutte = rayon du tube.
Exercice d’application :
Calculer la tension superficielle d’un liquide si le volume recueillis au bout d’un tube
capillaire pour un nombre de goutte n = 117 et V = 1630 cm3. Sachant que :
Le diamètre de l’orifice est 10 mm.
La masse volumique du liquide 1200 kg / m3.
On prend g = 10 m/s2.
Méthode de Wilhelmy :
On mesure le poids du liquide soulevé le long des deux phases d’une lamelle
rectangulaire (en platine). Si la longueur de la lame est L le poids du liquide soulevé
sur les deux phases est 2p.
m × g = 2p = 2 γ L
Où :
r1 et r2 sont les rayons de courbure principaux de la surface (ménisque).
Soit un tube cylindrique plonger dans un liquide de surface large. Si le rayon du
tube est assez petit sa surface peut être vue comme sphérique c'est-à-dire que les deux
rayons de courbure sont les même (r1 = r2 = r)
R = r cosӨ
Où :
R : rayon du capillaire.
Si l’angle de raccordement est nul, le rayon de courbure est égal au rayon
capillaire (R = r)
Donc :
2γ
P 1- P 2=
R
2γ
ΔP= R
Exercice d’application :
Un liquide mouillant parfaitement le verre et de masse volumique
ρ = 1,05 × 103 kg / m3, s’élève à une hauteur moyenne h = 1,5 cm dans un tube
capillaire en verre vertical et de diamètre intérieure d = 1mm.
Etablir l’expression mathématique reliant la tension superficielle (γ), la masse
volumique (ρ) et le rayon du tube.
Calculer la tension superficielle du liquide (g = 10 m/s2).
d – Méthode de la pression maximal des bulles (Pmax) :
(1)
(2)
(3)
Remarque :
A température critique, le liquide et sa vapeur sont indiscernables, γ donc s’annule.
Pour une solution = soluté + solvant, on remarque que le soluté peut se placer sur la
surface de solvant ou au fond du solvant ; cela dépendra de la tension superficielle de la
solution.
(2) (1)
(1)
(1) Chaine hydrocarbonés.
(2) Groupement fonctionnels (– COOH, OH–, SO3–…..etc.).
I – Mécanisme de l’adsorption positive :
Les molécules qui ont tendance à s’accumuler à la surface présente une adsorption
positive qui permet de dire que l’énergie libre de la molécule est donc minimale, mais les
molécules qui a un moment donné possèdent une énergie cinétique suffisante pouvant
s’arracher de la surface et repasser en solution, c’est une désorption.
A l’équilibre, il y a autant de molécule qui s’adsorbe que des molécules qui se désorbe.
II – Abaissement de la tension superficielle par adsorption positive :
Cette abaissement est une des propriétés intéressante des tensioactive, il est
intéressant d’examiner comment il varie en fonction de la concentration et de la nature du
soluté.
γ (dyn/cm)
(1) Non tensioactive (sels minéraux)
γeau
(2) Alcool, acide carboxylique….etc.
(3) Tensioactif
C (mole/l)
Exemple :
Г (mole/cm2)
Saturation de la solution
Гmax
C (mole/l)
C importante
IV – Règle de TRAUBE :
Si l’emporte l’abaissement de la TS en fonction de concentration de solution par
un certain nombre de tensioactive devienne groupe polaire (–OH–) et difert par la
chaine hydrocarboné on obtient une serie de courbe sur lequelles TRAUBE à
remarquer que le pouvoir d’abaisser la TS est de 3 fois plus grand quand on passe de
n à n+1 pour de faible concentration (solution diluée), à ce moment on pourra dire
que γ est proportionnel à la concentration de la substance ajoutée.
TRAUBE à proposer la relation empirique suivante :
γ0 – γ = BC
Introduction :
Une substance est dite tensioactives lorsque présente à concentration relativement
faible agit à l’interface air/solution (ou eau/huile) en réduisant l’énergie superficielle
(ou interfaciale).
L’activité de ces substances est liée à leur structure chimique, la molécule
comprend en général deux parties :
Une partie polaire (la tète) qui est hydrophile.
Une partie hydrophobe (lipophile) qu’on appelle la queue.
Dodécy
l sulfate de sodium
Les sulfonates : ce sont essentiellement les détergents, ils ne sont pas tous
moussants.
Exemple :
Stéarate de sodium
b – Les tensioactifs cationiques :
Comportent un groupement ionique chargé positivement en solution aqueuse ; ce sont
généralement des sels d’ammonium quaternaires :
, X- (X- : halogène)
Exemple :
Leur propriété essentielle est bactériostatique, on les utilise pour le nettoyage. Ils
sont très irritants, ils sont incompatible avec les tensioactifs anioniques.
Ils sont actifs dans le milieu acide (ils agissent en milieu acide).
c – Les amphotères (tensioactifs amphotères) :
Ils sont essentiellement des agents mouillant et relativement peu toxique, leur
représentant essentiel sont bétaines.
I – Adhésion et Cohésion :
Soit deux surfaces en contact intime avec une interface de 1 cm 2, s’il y a attraction
entre ces deux surfaces, il faudra donc un travail pour les séparer.
a – Travail d’adhésion :
Il présente le travail à fournir pour séparer une unité de surface d’une interface AB
(solide-liquide, liquides immiscibles).
« Equation du DUPRE »
b – Travail de cohésion :
C’est le travail à fournir pour séparer en deux de la même façon une colonne liquide
d’aire unité, c’est-à-dire pour crée deux surface libre d’unité.
Le point M de contact entre trois phases (solide – liquide – vapeur) subit l’influence
de trois forces de tension superficielle (γSL, γLG, γSG).
Exercice d’application :
La tension interfaciale entre l’eau et la n-octanol à 20°C est 8,5 dyn/cm pour l’alcool
et 75,75 dyn/cm, pour l’eau à cette température.
Déterminer s’il ya mouillage quand une goutte d’eau entre en contact avec
l’alcool.
b - Mouillage :
Il y a mouillage lorsqu’on diminue la tension superficielle. Le mouillage d’une
surface est un déplacement de l’air par le liquide de l’air présent sur la surface. On
distingue 03 types de mouillage :
Par adhésion.
Par étalement.
Par immersion.
Mouillage par étalement : est favorisé par l’ajout des substances tensioactives.
On définie alors le coefficient d’étalement par les quantités :
δ = Wad - Wcoh
δ = γS – γSL – γL
δ = γLG (cos Ө – 1)
Exercice d’application 01:
A 20°C, la tension de surface de l’eau est de l’octane sont respectivement 72,8
dyn/cm et 21,8 dyn/cm, la tension interfaciale eau – octane est de 50,8 dyn/cm.
Calculer :
1. Le travail d’adhésion entre l’octane et l’eau.
2. Le travail de cohésion de celui de l’octane et de l’eau.
3. Le coefficient d’étalement de l’octane sur l’eau.
4. La contribution des interactions dispersive à la tension superficielle de l’eau.
Exercice d’application 02:
Etant donné les tensions superficielles de l’eau et du benzène 72,8 mN/m et
28,9 mN/m, et la tension interfaciale 35,0 mN/m.
1. Calculer le coefficient d’étalement initial (δinit) eau – benzène.
Après mise en équilibre, un peu de benzène se dissout dans l’eau ce qui amène sa
tension superficielle à 62,4 mN/m.
2. Que devient le coefficient d’étalement eau – benzène (δeq)?
Donner votre conclusion.
CHAPITRE 05 : Colloïdes Association - la formation de micelles
Explication :
Tensioactifs formant des micelles présentent un autre phénomène inhabituel en ce que
leur solubilité montre une augmentation rapide au-dessus d'une certaine température,
connu comme le point Krafft. L'explication de ce comportement vient du fait que le
surfactant non associé a une solubilité limitée, tandis que les micelles sont très solubles.
En dessous de la température de Krafft la solubilité de l'agent tensioactif est insuffisante
pour micellisation. Comme la température est élevée, la solubilité augmente lentement
jusqu'à ce que, à la température de Krafft, la CMC est atteint. Une quantité relativement
importante de tensioactif peut maintenant être dispersée sous forme de micelles, de sorte
qu'une forte augmentation de la solubilité est observée.
3 - Point de trouble : est un paramètre caractéristique des tensioactifs non ioniques. Il
correspond à la température minimale à partir de laquelle les solutions micellaires se
séparent en deux phases. L’une contient essentiellement d’eau, et l’autre contient la
majorité des corps tensioactifs.
Généralement, ce point de trouble est mesuré pour une concentration à 1% au tensioactif.
D’un point de vue pratique, pour opérer en solution micellaire, il faut travailler :