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Soit un film de liquide (une lame de savon par exemple constituée de deux faces), à l’intérieur d’un
cadre métallique dont un des brins, AB est mobile (figure ci-dessous) ; si l’on suppose aucune force vers
le bas sur la partie mobile, cette dernière est attirée spontanément vers le haut sous l’action des forces
de tension superficielle exercée par la lame de savon.
Si on veut augmenter la surface du film, il faut fournir du travail car le liquide tend à s’opposer à
l’augmentation de sa force.
Cette force étant uniformément répartie, sur les deux faces de la lame.
On définit le rapport :
F
F 2L
2L
Dans le cas où aucune réaction ne s’exerce sur AB, au cours de son déplacement spontané, les
forces de tension superficielle effectuent un travail mécanique nécessaire pour déplacer le côté
mobile d’une distance ΔX:
2
dW=Fx
dW= ×Δ
A température et à pression constantes
dG= δWrév +PdV………………(1)
Dans le cas de l’expansion d’une surface δWrév = -PdV+ ×d
On remplace 2 dans 1, dG= -PdV+ ×d PdV
𝝏𝑮
dG = δ×dA et 𝜸
𝝏𝑨
Donc, la tension superficielle peut être défini par : l’extrême quantité d’énergie possible par
unité de surface, cette énergie est l’énergie libre de Gibbs. Autrement dit définir la tension
superficielle : c’est l’énergie libre de Gibbs par unité de surface.
Les unités de la tension superficielle sont : J/m2 ou N/m (Force par unité de longueur)
1dyne = 10-5 N
1erg = 10-7 J
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Tableau : Valeur de la tension de surface de quelques liquides
Liquide Valeur de la tension de surface δ N/m
Méthanol 0,023
Ethanol 0,022
Benzène 0,027
Hexane 0,018
Octane 0,021
Sang 0,058
Glycérine 0,063
Eau 0,073
Remarques :
Les liquides tendent à adopter des formes qui minimisent leur surface superficielle par
maximiser le nombre d’interactions moléculaire.
Les gouttes de liquide tendent donc à être sphérique, c'est-à-dire le plus petit rapport
(surface/volume).
La tension superficielle est la raison de plusieurs phénomènes:
La tension superficielle est une grandeur positive qui caractérise une interface. Ainsi la tension
de surface de l’interface eau-air n’est pas la même que celle de l’interface eau-huile.
Différents exemples permettent d’illustrer l’influence de la tension de surface :
bien que l’acier ait une masse volumique plus de 7 fois supérieure à celle de l’eau, on peut poser
à la surface de l’eau une aiguille à coudre ou un trombone sans qu’ils ne coulent au fond du
récipient, certains insectes se déplacent à la surface de l’eau comme s’ils glissaient sur un film
souple, on observe des ménisques sur les bords des verreries (verres, pipettes, récipients...)
contenant un liquide.
𝛾 : Tension superficielle
m : Masse d’une seule goutte
Q : Facteur de correction qui dépend la géométrie du tube
R : Rayon du tube
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I.3.2. Montée capillaire: loi de Jurin
Lorsqu’un tube capillaire est plongé dans un liquide
mouillant, une colonne de liquide monte dans le
tube par capillarité.
Le poids de la colonne de liquide dans le tube
P= mg= π R² ρ g h
est équilibré par la force de tension superficielle
F= 2πR 𝛾 cosθ
A l’équilibre F=P, le niveau atteint par le liquide est
donné par la loi de Jurin :
2 cos r h g
h
gr 2 cos
r est le rayon du capillaire et est la masse volumique, est l’angle de contact
Si le liquide mouille parfaitement la paroi du tube (= 0). La valeur de la tension de surface
peut ainsi être facilement déterminée juste en mesurant la hauteur d’élévation du liquide.
L’inconvénient de cette méthode et que dans la pratique il est difficile de mesurer l’angle de
contact θ, pour cela on utilise un tube en U.
Un autre principe de technique consiste à mesurer la force capillaire qu’exerce un ménisque sur
un solide. Cette force est proportionnelle à la tension de surface et permet ainsi la mesure de
celle-ci. Deux types de géométries sont couramment utilisées, la plaque et l’anneau. Il
conviendra à nouveau de s’assurer que le liquide mouille parfaitement le solide (ce dernier est
en général en platine propre qui est mouillé par tous les liquides usuels).
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I.3.3.Méthode de Wihelmy (plaque)
Le poids de la lame est neutralisé par une tare. La lame est amenée
au contact de l’échantillon de liquide. Puis on mesure la force
d’arrachement de la lame, jusqu’à ce que les valeurs soient stables.
On détermine ensuite la tension de surface. Conditions préalables:
l’angle de contact = 0° doit être garanti par un nettoyage intensif,
F
par exemple par calcination du corps de mesure.
2L
F
4R