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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Ferhat Abbas, Sétif 01

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

Département des Etudes de Base

Polycopié de cours de:

Biophysique

Niveau: 2éme Année Licence (LMD)

Présenté par:
Dr. Soumia Zaiou (Madame benabide)

Année Universitaire: 2022/2023

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Chapitre I: Phénomène de surface

I. Tension superficielle:
La tension superficielle joue un rôle important lorsque deux milieux différents sont au contact
sans se mélanger. Elle permet d'expliquer la forme des gouttes et des bulles, la mousse et les
problèmes de capillarité. Déterminante pour le comportements des liquides, elle intervient
dans des nombreux phénomènes liés au fonctionnement des organismes vivants.
Tout d'abord, il est important de savoir que la tension superficielle est également appelée
tension de surface ou énergie d'interface ou bien encore énergie de surface.

I.1. Interface liquide-gaz


Origine physique de la tension superficielle.
Au sein du liquide les forces qui s'exercent sur les molécules A (fig.I. 1) sont dues aux
interactions des molécules voisines. La molécule A est entourée par ses voisines, et ce, dans
toutes les directions. Ces forces se compensent par symétrie, et la force résultante est nulle
(∑𝐹⃗ = 0).
Soit maintenant une molécule superficielle (B), L’attraction des molécules gazeuses étant
négligeable, cette molécule est attirée vers la profondeur perpendiculairement à la surface par
les molécules voisine du liquid. comme conséquence, toutes les molécules superficielles
forment une pellicule tendue qui comprime l’intérieur du liquide.
Pour amener une molécule A, qui est à l’intérieur du liquide et qui est en équilibre, à la
surface, il est nécessaire de fournir un travail pour vaincre les forces de cohésion qui la relient
aux autres molécules voisines.
Donc toute augmentation de la surface ( dS ), nécessite une dépense d’énergie (dW ):
𝑑𝑊 = 𝜎𝑑𝑆
Le coefficient de proportionnalité (σ) est appele coefficient de tension superficielle (toujours
positif).
[σ]= 𝑀𝑇 −2 , unité : 𝐽. 𝑚−2 en SI, et 𝑒𝑟𝑔. 𝑐𝑚−2 𝑒𝑛 𝐶𝐺𝑆

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Fig I.1: Origine de la tension superficielle : Les molécules d’eau « A » sont dans le volume
du liquide. Les molécules d’eau « B » sont à l’interface

Augmenter la surface d’un liquide coûte de l’énergie : Ainsi un liquide adoptera une forme
qui minimise sa surface et donc son énergie pour se retrouver dans un équilibre stable. C’est
ce qui explique la forme sphérique des bulles de savon et les différentes gouttes d’eau et
autres liquides. Car c’est la forme sphérique qui présente la surface minimale par rapport aux
autres géométries.
Une autre définition est souvent utilisée, elle consiste à représenter (𝜎) comme une force
tangente à la surface:
Soit un mince film liquide à l’intérieur d’un carde rigide rectangulaire ayant un coté AD
mobile (Fig I.2).

Fig I.2: une petite surface liquide rectangulaire

On appelle 𝐹⃗ la résultante des forces de tension superficielles s’exerçant sur AD (action du


liquide sur la barre mobile).
A l’équilibre, le système est immobile.

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On écarte ensuite la partie moblie AD d’une quantité dx (opposé à 𝐹⃗ ).
La surface du film augmente donc d’une quantité:
𝑑𝑆 = 2𝑙𝑑𝑥 (ATTENTION: il y a deux interfaces air/film: dessus et dessous)
La variation d’énergie superficielle engendrée est alors égale, en valeur absolue, au travail de
la résultante des forces capillaires s’exercant sur AD telle que :
|𝑑𝑊| = 𝜎𝑑𝑆 = 2𝜎𝑙𝑑𝑥 … … … … … (1)
Par définition, le travaile d’une force (parallèle au déplacement) est de la forme (en valeur
absolue) :
|𝑑𝑊| = 𝐹𝑑𝑥 … … … . (2)
(1)=(2) donc: 𝐹 = 2𝜎𝑙 avec 2𝑙 = 𝐿
𝐹 = 𝜎𝐿
Le coefficient de tension superficielle aura pour unité 𝑁. 𝑚−1 en (SI) et 𝑑𝑦𝑛. 𝑐𝑚−1 de (CGS).

Facteurs inflencant la tension superficielle


✓ La nature des liquids
Tous les liquides ont une tension superficielle différente. C’est une de leur propriété
intrinsèque.
Parmi les liquides, l’eau possède la tension superficielle la plus élevée, ceci est due à
l’importance de ses liaisons intermoléculaires caractérisées par la polarité de cette molécule.
Généralement, les liquides polaires ont les tensions superficielles les plus importantes.
A la température ordinaire, (20°C):
- H2O........................72,8 dyn/cm
- Glycerine.................63 dyn/cm
- Glycol......................96 dyn/cm
- Benzène..................28,5 dyn/cm
- Alcools Gras...........29 dyn/cm
✓ La température
Quel que soit le liquide, à pression constante, la tension superficielle diminue avec la
température. Cette variation de tension est en partie liée au fait que les interactions
moléculaires diminuent lorsque la température augmente (diminution des forces de cohésion).
✓ Pression d’un gaz en contact avec le liquide
A température ambiante, quand la pression du gaz qui est en contact avec le liquide augmente
alors la tension superficielle diminue.

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Variation de pression a la traverse d'une membrane (loi de Laplace)
Surpression dans les gouttes
Considerons une une goutte spherique de rayon R. les forces de tension superficielle, qui sont
dirigées vers l’intérieur de la goutte, exercent une compression à l’intérieur de celle-ci. La
pression 𝑃𝑖 dans la goutte est donc supérieure à celle du milieu extérieur 𝑃𝑒 (Fig. I. 3). Cette
compression est, bien sûr, d’autant plus grande que les forces superficielles sont grandes,
donc que la tension superficielle σ est élevée.

Fig. I.3: Une goutte d’eau sphérique de rayon R

La loi de Laplace permet de calculer la différence 𝛥𝑃 = 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 − 𝑃𝑒𝑥𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 en fonction de


R et de σ.
Si on augmente le rayon R de la goutte de dR, son volume augmente de 𝑆. 𝑑𝑅 = 4𝜋𝑅 2 𝑑𝑅, où
S est la surface de la goutte.
𝒅𝑭
Travail des forces de pression au cours de cette opération : 𝑑𝑊 = 𝑑𝐹 𝑑𝑥 = 𝑆𝑑𝑥
𝑺

𝒅𝑭
= 𝑑𝑉 = 𝑑𝑃𝑑𝑉
𝑺

Le travail est donc : 𝑑𝑊 = = (𝑃𝑖𝑛 − 𝑃𝑒𝑥 )4𝜋𝑅 2 𝑑𝑅 … … … … . (I. 1)

Ce travail est égal à celui des forces de tension de surface:


𝑑𝑊 = 𝜎𝑑𝑆 = 𝜎8𝜋𝑅𝑑𝑅………………( I.2)

La surface d’une sphère vaut: 𝑆 = 4𝜋𝑅 2 . Son augmentation dS est égale à: 𝑑𝑆 = 8𝜋𝑅𝑑𝑅
(dérivation).

(I. 1) = ( I. 2) donc:
𝟐𝝈
∆𝒑 = 𝑷𝒊𝒏 − 𝑷𝒆𝒙 = , la surpression Δp est une fonction inverse du rayon de la goutte
𝑹

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Cette loi de Laplace peut-être généralisée aux autres formes géométrique. Chaque forme est
caractérisée par deux dimensions principales.
Cas d'une surface (interface) de courbure quelconque
Pour une courbure quelconque de l’interface, la différence de pression entre 2 points
infiniment voisins de part et d’autre de la surface de séparation est donnée par la loi de
Laplace généralisée:
1 1
∆𝑃 = 𝜎( + )
𝑅1 𝑅2
où R1 et R2 sont les rayons de courbure.

1- Pour une surface plane (𝑅1 = 𝑅2 = ∞) → ∆𝑃 = 0


2𝜎
2- Pour une forme sphérique (𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅) → ∆𝑃 = 𝑅
𝜎
2- Pour une forme cylindrique (𝑅1 = 𝑅; 𝑅2 = ∞) → ∆𝑃 = 𝑅

Cas d'une bulle de savon

Dans le cas d'une bulle de savon, nous devons traverser deux surfaces de même courbure (ou
deux interfaces: air/savon, savon/air) (Fig. I. 4).

Fig. I.4: une bulle de savon, deux interfaces

∆𝑝 = 𝑝𝑖𝑛 − 𝑝𝑒𝑥
= (𝑃𝑖 − 𝑃′ ) + (𝑃′ − 𝑃𝑒 )
2𝜎 2𝜎 4𝜎
= + 𝑅+𝑒 =
𝑅 𝑅

Etant donne que l'epaisseur de la paroi de bulle est negligeable devant le rayon on aura: 𝑅 =
𝑅+𝑒
4𝜎
∆𝑃 =
𝑅

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Applications biologiques
La surface des poumons est augmentée par la présence des alvéoles. La dilatation des poumons
requiert (nécessite) un travail considérable pendant la respiration car la tension qui colle la
membrane alvéolaire est très grande.

Le surfactant pulmonaire est une substance qui tapisse les alvéoles pulmonaires d'une fine
couche protectrice de lipides : les phospholipides sécrétés par la pneumocystose. En contact direct
avec l'air entrant dans les poumons, le surfactant pulmonaire possède la spécificité de modifier les
tensions exercées contre la paroi des alvéoles.

La pression à l'intérieur d'une alvéole pulmonaire liée à la tension superficielle est


régie par la loi de Laplace : Δ P = 2σ/r .Puisque les alvéoles pulmonaires communiquent entre elles
et ont des diamètres variés, en absence de surfactant, les alvéoles les plus petites se videraient dans
les plus grandes.

Ce phénomène ne se produit pas grâce à une plus grande concentration de surfactant dans
les petites alvéoles, égalisant ΔP dans l'ensemble des alvéoles malgré leur taille différente.
Le surfactant évite ainsi l'affaissement des alvéoles. En plus, la tension superficielle étant
globalement diminuée dans l'ensemble des alvéoles grâce au surfactant, le travail nécessaire pour
les distendre lors de chaque inspiration est réduit.
Le surfactant facilite l’expansion des alvéoles pendant l’inspiration et les maintient ouvertes
pendant l’expiration.

Importance vitale du surfactant:


1- Réduction de la tension superficielle
2- Réduction de la compliance pulmonaire
3- Maintien des alvéoles pulmonaire au sec
4- Défense contre les polluants et les agents infectieux

I.2. Interface liquide-liquide


La définition de l’énergie de surface dans le cas des interfaces liquide-gaz, reste valable dans
le cas de l’interface liquide-liquide.
Expérience montre qu’une énergie de surface pour les interfaces tend à avoir l’aire minimale.
Une tension interfaciale telle que:

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∆𝐸
𝜎𝐴𝐵 =
∆𝑆

Cette quantite est d'autant plus grande que les liquides A et B mis en contact sont moins
miscibles. Le cas 𝜎𝐴𝐵 = 0 correspond a une miscibilite parfait.

Energie de cohésion
L'energie de cohesion est le travail par unite de surface necessaire pour vaincre les forces de
cohesion.
Pour separer une colonne d'un liquide de section principale S en deux colonnes, il faut fournir
un travail 𝑊 = 𝛥𝐸 = 2𝜎𝑆 ( deux surfaces S sont nouvellement crees).
L'energie de cohesion est donc egale a:
𝑊
𝑊𝐶𝑂ℎ = = 2𝜎
𝑆

Energie d'adhésion
L'energie d'adhesion est l'energie par unite de surface qu'il faut fournir pour separer deux
phases liquides A et B de sur une surface de 1m2 caracterisee par une constante de tension
interfaciale 𝜎𝐴𝐵 . Deux surfaces de constantes superficielles 𝜎𝐴 et 𝜎𝐵 sont nouvellement crees.

L'energie d'adhesion est donc:


𝑊𝑎𝑑/𝑆 = 𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 − 𝜎𝐴𝐵

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Il est d’autant plus grand que l’affinité est plus forte entre les deux (02) liquides.

On remarque que le travail de cohésion d’un liquide (A) pur, précédemment défini, n’est autre
chose que le travail d’adhésion du liquide lui même.
𝑊𝐴𝐴 = 𝜎𝐴 + 𝜎𝐴 − 𝜎𝐴𝐴 = 2𝜎𝐴 − 0 = 𝑊𝐶𝑜ℎ (𝑊𝑐𝑜ℎ = 2𝜎𝐴 )

Etalement d'un liquide sur un autre


On pose une goutte de liquide A sur un liquide B (non miscible ) : selon les conditions, il reste
en goutte ou s’étale à la surface de B.
on voit que la condition d’équilibre, c’est-à-dire de non étalement, peut s’écrire (inégalité
triangulaire):
𝜎𝐵 < 𝜎𝐴 + 𝜎𝐴𝐵
Cette inégalité peut prendre la forme suivante (en ajoutant aux deux membres la même
quantité 𝜎𝐴 − 𝜎𝐴𝐵 ) :
𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 − 𝜎𝐴𝐵 < 2𝜎𝐴
𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 − 𝜎𝐴𝐵 = 𝑊𝑎𝑑
{
2𝜎𝐴 = 𝑊𝑐𝑜ℎ
C’est à dire:
𝑊𝑎𝑑 < 𝑊𝑐𝑜ℎ

Dans ce cas l'etalement de A sur B est impossible car l'energie d'adhesion des deux liquides A
et B est plus basse que l'energie de cohesion du liquide A.
On designe par 𝑆 = 𝑊𝑎𝑑 − 𝑤𝑐𝑜ℎ le coefficient d 'etalement.
✓ Si 𝑆 > 0 : etalement de A sur B est possible,
✓ Si 𝑆 < 0 : etalement de A sur B est impossible.

I.3. Interface liquide-solide

Les corps solides comme les liquides possèdent de l’énergie superficielle. Cette énergie est
définie par le travail moyen qu’il faut fournir pour créer de façon réversible et isotherme 1
cm2 de surface apparente.
∆𝑊 = 𝜎∆𝑆

Energie d'adhésion d'un liquide sur un solide


L'energie d'adhesion correspond a l'energie qu'il faut fournir pour séparer un liquide du solide
sur une surface de 1 m2. On appel 𝜎𝐿 la tension superficielle du liquide; la tension superficielle

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du solide est 𝜎𝑆 , celle de la tension interfaciale liquide– solide 𝜎𝑆𝐿 . En séparant le liquide du
solide, sur 1 m2, on crée aussi 1 m2 d’interface liquide – air, 1 m2 d’interface solide – air;
l’énergie d’adhésion solide – liquide vaut donc:
𝑊𝑆𝐿 = 𝜎𝐿 + 𝜎𝑆 − 𝜎𝑆𝐿

𝜎𝐿 est connu, la différence (𝜎𝑆 − 𝜎𝑆𝐿 ) peut être mesurée relativement facilement.

Mouillabilité et angle de contact liquide/solide

La mouillabilité caractérise la facilité avec laquelle une goutte de liquide s’étale sur une
surface solide. Elle joue un rôle majeur dans de nombreux domaines comme: l’industrie
chimique (peinture…), automobile, cosmétiques, galénique, mais aussi dans le domaine de la
santé au sens large (gonflement des poumons à la naissance, humidification de l’oeil…).

Exemples d’applications de mouillements:


En phytopharmacie : Certains agents mouillants sont utilisés en pharmacie pour favoriser la
pénétration des médicaments à travers la peau ou la muqueuse). A l’inverse on peut chercher
des anti-mouillants pour réduire la pénétration cutanée des produits toxiques.
Dans le cas des produits antiparasitaires, il faut que l’on ait une parfaite adhérence du liquide
sur la surface pour boucher les pores de l’insecte ce qui l’empêche de respirer. Donc l’angle
de contact θ=0 nous avons un produit mouillant.

Angle de contact (Relation de young)


Au voisinage des trois milieu (Liquide, gaz et solide), l’équilibre s’établis lorsque la résultante
des forces agissantes sur l’élément (dL) au contact des trois milieux est nulle.

⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑠 + ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐿 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑆𝐿 = ⃗0⃗
𝐹𝑠 = 𝐹𝑆𝐿 + 𝐹𝐿 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜎𝑠 𝑑𝐿 = 𝜎𝑆𝐿 𝑑𝐿 + 𝜎𝐿 𝑑𝐿. 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜎𝑆 𝑑𝐿 = 𝑑𝐿(𝜎𝑆𝐿 + 𝜎𝐿 𝑐𝑜𝑠𝜃)
𝜎𝑆 − 𝜎𝑆𝐿 =𝜎𝐿 𝑐𝑜𝑠𝜃

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C’est à dire:
𝜎𝑠 −𝜎𝑆𝐿
𝑐𝑜𝑠𝜃 = (relation de Young ou d'Antonoff)
𝜎𝐿

L’angle θ s’appelle angle de contact. Celui-ci est accessible à la mesure.

On designe sous le terme d'angle de contact (angle de mouillage ou angle de raccordement)


l'angle que forme la surface libre d'une goutte de liquide posee sur la surface d'un solide et
l'interface entre les deux phases.
On a: 𝜎𝑆 − 𝜎𝑆𝐿 =𝜎𝐿 𝑐𝑜𝑠𝜃
Le travail d’adhésion (𝑊𝑎𝑑 (𝑆𝐿) = 𝜎𝐿 + 𝜎𝑆 − 𝜎𝑆𝐿 ) peut s’écrire:
𝑊𝑎𝑑 (𝑆𝐿) = 𝜎𝐿 + 𝜎𝐿 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑊𝑎𝑑(𝑆𝐿) = 𝜎𝐿 (1 + 𝑐𝑜𝑠𝜃)
Soit:

𝑆 = 𝑊𝑎𝑑 − 𝑊𝑐𝑜ℎ = 𝜎𝐿 (1 + 𝑐𝑜𝑠𝜃) − 2𝜎𝐿


𝑆 = 𝜎𝐿 (1 + 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 2)
𝑆 = 𝜎𝐿 (𝑐𝑜𝑠𝜃 − 1)
Il en resulte plusieurs cas de raccordement de la phase liquide avec la phase solide en function
de l'angle θ:
𝜃 = 0 ⇒ cos 𝜃 = 1 ⇒ 𝑊𝑆𝐿 = 2𝜎𝐿 = 𝑊𝐿 : mouillement parfait (cas de l’eau pure avec du verre
propre
𝜃 = 𝜋 ⇒ cos 𝜃 = −1 ⇒ 𝑊𝑆𝐿 =0 : cas de non mouillement parfait (cas du mercure pur avec du
verre propre
(0 < 𝜃 < 𝜋⁄2) : Cas de mouillement partiel (de l’eau avec du verre en présence d’impuretés)

𝜋⁄ < 0 < 𝜋 (−1 < 𝑐𝑜𝑠𝜃 < 0): Cas de non mouillement partiel (du mercure avec du
2
verre en présence d’impuretés

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2. Phénomène de capillarité

définition :
C’est le phénomène qui explique, entre autre, la montée (verticalité) des liquides, contre
l’effet de la gravité, le long d’une surface du fait de leur tension superficielle.
• L’apparition de l’angle limite aboutit à la formation d’une courbure de la surface du
liquide au voisinage du plan du solide. Dans le cas des tubes capillaires cette courbure
englobe toute la surface du liquide.
• Lorsque le liquide est du type mouillant, la forme de la courbure est concave et
lorsque le liquide est du type non mouillant la forme de la courbure est convexe.

L’ascension capillaire (loi de Jurin)

La loi de Jurin prédit la hauteur h d’un liquide dans un capillaire en fonction de la tension
superficielle du liquide et des caractéristiques géométriques du tube.
Soit un capillaire cylindrique de rayon r, plongé dans un liquide de tension superficielle σ et
de masse volumique ρ. On note R, le rayon de courbure du ménisque et 𝛼 l’angle de
raccordement liquide/capillaire (tangent a la courbe).

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D’après la loi de Laplace, entre les point A et B, infiniment voisin et de part et d’autre de
l’interface liquide/gaz, on a:
1 1
𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 𝜎( + )
𝑅1 𝑅2
2𝜎
Comme le capillaire est cylindrique, alors𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅 d’où : 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 𝑅

En utilisant le RFS entre B et C, on peut écrire : 𝑃𝐶 − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑔ℎ


Le point D situé sur la surface libre du liquide est à la même altitude que le point C donc :
𝑃𝐶 = 𝑃𝐷
{
𝑃𝐷 − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑔ℎ
Les points A et D sont à pression atmosphérique 𝑃0 d’où :𝑃𝐴 = 𝑃𝐷 = 𝑃0
On peut alors écrire :
2𝜎 2𝜎
𝑃0 − 𝑃𝐵 = → 𝑃𝐵 = 𝑃0 −
𝑅 𝑅
𝑃0 − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑔ℎ → 𝑃𝐵 = 𝑃0 − 𝜌𝑔ℎ

En égalant les deux relations, on obtient :


2𝜎
𝑃0 − = 𝑃0 − 𝜌𝑔ℎ
𝑅
2𝜎
= 𝜌𝑔ℎ
𝑅
2𝜎
ℎ=
𝜌𝑔𝑅
𝑟
Le rayon de courbure et le rayon du capillaire sont liés par : 𝑅 =
𝑐𝑜𝑠𝛼

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2𝜎𝑐𝑜𝑠𝛼
o ℎ= 𝜌𝑔𝑟

o La hateur h de liquide dans le capillaire est proportinnelle à la tension de surface du


liquide et inversement proportionnelle au rayon r du capillaire.

Le liquide se stabilise donc à un remontée ou un descente capillaire (h) selon la nature du


liquid (mouillant pas) c’est à dire selon l’angle ( 𝛼 ):

✓ Si: 𝛼 = 0 → 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 1 → 𝑅 = 𝑟 → ℎ > 0 mouillabilité parfait → remontée (le


liquide s'eleve comme dans le cas : eau – verre).
𝜋
✓ Si:0 < 𝛼 < → 𝑐𝑜𝑠𝛼 > 0 → ℎ > 0 → mouillabilité imparfait.
2
𝜋
✓ Si: 2 < 𝛼 < 𝜋 → 𝑐𝑜𝑠𝛼 < 0 → ℎ < 0 → 𝐦𝐨𝐮𝐢𝐥𝐥𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é 𝐧𝐮𝐥𝐥𝐞 → descente (le liquide

descend: depression capillaire comme le cas : mercure – verre).

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