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SCiENCES dE LA ViE ET dE LA TERRE 3EME COLLECTiON MiChEROW

REPUBLIQUE DU BENIN
*******

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE


ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET
PROFESSIONNELLE
************

Réalisation :
MICHE ROMARIC WIDODE

Professeur au Lycée de Jeunes Filles de PARAKOU


Micheroww@gmail.com / 95617577 / 97778040

Edition 2019 Collection Micherow


Les années passent, mais je reste le meilleur
Rédigé PAR LE PROFESSEUR WidOdE M. ROMARiC 0
SCiENCES dE LA ViE ET dE LA TERRE 3EME COLLECTiON MiChEROW

PROGRAMME D’ETUDE DE LA CLASSE DE TROISIEME (3ème)


Les programmes des SVT et ceux des autres disciplines des collèges et lycées visent à rendre l’élève plus apte à
vivre dans une société marquée par un progrès accéléré de la science et de la technologie.
L’ambition des SVT est de participer à l’installation et au développement chez l’élève des compétences, des
capacités et des habiletés qui lui permettront d’agir de manière autonome dans la vie courante.
A – Définitions
I - Compétence
Une compétence est un savoir-agir qui mobilise de façon intégrée des capacités et des habiletés permettant
d’exécuter une tâche plus ou moins complexe. En d’autres termes, être compétent, c’est savoir intégrer,
mobiliser et transférer un ensemble de ressources (connaissances, savoirs, aptitudes, raisonnement) dans un
contexte donné pour faire face aux différents problèmes rencontrés ou pour réaliser une tâche.
Chaque compétence se décompose en capacités et les capacités en habiletés.
II - La capacité et l’habileté
La capacité est un ensemble de savoir-faire qui intègrent différentes habiletés.
L’habileté est un savoir-faire d’ordre intellectuel, psychomoteur, socio-affectif ou stratégique.
B – Compétences
Trois types de compétences sont prévus au programme.
I – Les compétences disciplinaires (CD)
Ce sont des compétences qui mobilisent des habiletés et des contenus relevant d’un domaine spécifique de la
pensée humaine. Elles représentent les éléments constituant des programmes d’étude. (Mathématiques, sciences,
langues). Elles constituent les points essentiels de différences entre le programme d’une matière et celui d’une
autre matière. Une même compétence disciplinaire se trouve dans la même formulation à plusieurs niveaux (ou
plusieurs cycles) du même système éducatif.
En sciences de la vie et de la terre, elles sont au nombre de deux. Nous avons :
CD1 : Élaborer une explication des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les modes de
raisonnement propres aux SVT : Élaborer une explication des faits et des phénomènes naturels, c’est définir
une problématique, énoncer des hypothèses, vérifier ces hypothèses et mettre en relation les résultats obtenus
avec d’autres problématiques. C’est aussi exploiter l’information disponible sur les questions qui ont été déjà
posées sur les phénomènes concernés, et, s’approprier les démarches et les résultats qui ont conduit à leur
explication.
CD2 : Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité : Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la
Terre à la compréhension du monde et à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité, c’est émettre des
idées véhiculant une juste perception de ce que sont les Sciences de la Vie et de la Terre. C’est aussi prendre en
considération les interactions existant entre le développement des SVT, la compréhension du monde et le
développement des activités humaines. C’est déterminer également leur influence, leur impact à court, moyen
ou long terme sur l’être humain. Le développement de cette compétence vise surtout l’exercice de l’esprit
critique et la valorisation de la dimension éthique.
II – Les compétences transversales (CT)
Une compétence est dite transversale lorsqu’elle permet d’agir efficacement dans une large variété de situations
ayant des composantes disciplinaires et thématiques diverses. Les compétences transversales doivent être
présentes dans l’ensemble des activités de l’école, que ces activités soient disciplinaires ou non. Elles font
parties des apprentissages essentiels. Leur développement est progressif ».
Elles sont « Transversales », d’abord parce qu’elles s’appliquent à toutes les disciplines des programmes
d’études et à tous les domaines d’expériences de vie, et ensuite parce qu’elles peuvent s’appliquer à plusieurs
situations de la vie quotidienne.
Il s’agit de :
CT1 : Exploiter l’information disponible : veut dire consulter diverses sources d’information et en choisir
celle qui permet de répondre à ses besoins ou d’exécuter une tâche donnée.
CT2 : Résoudre une situation problème. Dans son sens général, "résoudre une situation - problème" veut dire
construire, mettre en œuvre et valider une solution à une question ou à une situation-problème en exploitant des
ressources internes et externes. Il est bien évident qu'il peut y avoir plusieurs solutions pour une même situation-
problème.
CT3 : Exercer sa pensée critique : "Exercer sa pensée critique" veut dire s'engager dans un processus de
réflexion afin d'émettre des jugements notamment d'ordre logique, éthique et esthétique relatifs à un événement,
un problème, une affirmation, un phénomène, une œuvre, un fait. Il est bien évident qu'il faille tenir compte du
contexte.
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CT4 : Exercer sa pensée créatrice. De façon générale, l'élève exerce sa pensée créatrice en utilisant un
processus créateur pour inventer ou réaliser diverses productions, que ce soit une idée, un schéma, un modèle,
un objet, une réalisation en quelque sorte. Il/elle harmonise sa logique et son intuition et mobilise ses ressources
personnelles.
CT5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir : c’est planifier et mettre en œuvre une démarche
d’apprentissage ou de réalisation pour construire de nouveaux savoirs ou réaliser un travail.
CT6 : Travailler en coopération : veut dire contribuer personnellement à un travail en groupe par l’entraide de
façon à faciliter l’atteinte des objectifs personnels et du groupe. L’élève qui exerce cette compétence contribue à
la réalisation d’une activité mais il apprend aussi. Il a recours aux ressources propres à la communication. Il
apprend à s’écouter, à écouter les et à s’exprimer.
CT7 : Faire preuve de sens éthique. "Faire preuve de sens éthique" c'est tenir compte de la dimension morale
dans des situations de vie, de travail ou dans ses choix d'actions. Avoir cette compétence conduit à agir dans le
respect de soi et des autres.
CT8 : Communiquer de façon précise et appropriée : veut dire avoir recours aux ressources propres à la
communication, aux langages appropriés (oral, écrit, gestuel, visuel…) pour exprimer des sentiments, des
connaissances, sa compréhension du monde, … et ce, dans le respect des conventions établies, de la qualité de
la langue parlée et écrite.

III – Les compétences transdisciplinaires (CTD)


Les compétences transdisciplinaires couvrent les aspects de la vie contemporaine que l’élève est régulièrement
appelé à exploiter. Ce sont des volets de l’activité humaine qui intéressent l’élève parce qu’il peut en constater
la présence dans sa vie de tous les jours.
Ces domaines rassemblent aussi les défis individuels et collectifs qui requièrent la mobilisation de certaines
compétences. Ces CTD sont au nombre de six.
CTD 1 : Affirmer son identité personnelle et culturelle dans un monde en constante évolution. Notre
identité personnelle et culturelle se manifeste à travers l'expression de notre vision du monde. "Affirmer son
identité personnelle et culturelle dans un monde en constante évolution ", c'est penser, percevoir, ressentir,
choisir, décider et agir d'une manière qui nous est propre à partir d'un ensemble de valeurs, de concepts, de
croyances, de sentiments et d'émotions. L'école fournit de nombreuses occasions de construire et d'affirmer cette
identité personnelle et culturelle.
CTD 2 : Agir individuellement et collectivement dans le respect mutuel et l’ouverture d’esprit. L'école est
un milieu propice pour faire l'apprentissage de cette compétence. "Agir individuellement et collectivement dans
le respect mutuel et l'ouverture d'esprit" veut dire jouer un rôle actif au sein de l'école, participer à la vie
démocratique, s'ouvrir sur le monde et respecter la diversité et la différence chez les êtres humains. L'élève
pourra apprendre à l'exercer également dans sa famille. Le développement de cette compétence l'aidera toute sa
vie à mieux vivre en société.
CTD 3 : Se préparer à intégrer la vie professionnelle dans une perspective de réalisation de soi et
d’insertion dans la société. "Se préparer à intégrer la vie professionnelle dans une perspective de réalisation de
soi et d'insertion dans la société", c'est penser, s'informer, faire des choix, agir en fonction de ses désirs, de ses
potentialités et des réalités sociales et professionnelles de son environnement. L'école peut jouer un rôle
important dans l'orientation professionnelle des jeunes en leur proposant d'exploiter des démarches et des
contenus propres aux métiers et professions. Elle donnera la possibilité aux élèves de réaliser des projets portant
sur les métiers et professions et de s'informer sur ces derniers de même que sur le parcours qui y conduisent
pour éclairer leurs processus de décision. Toutes ces occasions contribuent à la connaissance d'eux-mêmes, à
l'expression de leurs rêves, de leurs aspirations, à la découverte de leur potentiel.
CTD 4 : Pratiquer de saines habitudes de vie sur les plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité.
"Pratiquer de saines habitudes de vie sur les plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité", c'est adopter des
attitudes et des comportements qui favorisent son épanouissement et celui des autres. L'école peut jouer un rôle
important pour développer cette compétence. L'élève apprend entre autres, en acquérant des connaissances, en
explorant des façons de faire et par la réflexion sur ses comportements et ceux des autres.
CTD 5 : Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable. "Agir
en harmonie avec l'environnement dans une perspective de développement durable", c'est mener des actions qui
rendent sain, qui protègent et qui préservent l'environnement tout en tenant compte des générations futures.
L'école est un lieu privilégié pour faire de l'éducation relative à l'environnement et pour développer la
compétence à intervenir dans son environnement. Cette compétence comprend des éléments comme la
sensibilité à l'égard de la nature, la capacité d'évaluer les conséquences des actions humaines sur
l'environnement et le goût de s'engager dans la construction d'un environnement viable pour les générations
actuelles et les générations futures.

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CTD 6 : Agir en consommateur averti par l’utilisation responsable des biens et de services. "Agir en
consommateur averti par l'utilisation responsable de biens et services " c'est s'assurer de la provenance, de la
qualité, du prix, de la disponibilité des biens et services ; c'est aussi s'assurer du degré de satisfaction des
besoins individuels et collectifs au regard de ces biens et services. C'est surtout formuler des critiques fondées
sur les insatisfactions des consommateurs en vue d'une amélioration de ces biens et services.

CONCLUSION
Le programme d’études des SVT est conçu comme un système. Ainsi les trois types de compétences se
complètent et forment un ensemble cohérent : les compétences pour la vie. Cette situation permet d’imaginer
plusieurs combinaisons entre ces compétences et offrent des occasions de choix qui favorisent l’élaboration des
situations d’apprentissage intégratrices, motivantes et efficaces pour les élèves.
En troisième, quatre situations d’apprentissage sont au programme :

SA1 : Les échanges de matières et d’énergie entre l’organisme et le milieu extérieur


SA2 : La commande nerveuse et les réactions comportementales de l’homme
SA3 : La reproduction humaine
SA4 : Les réactions immunitaires et les moyens de lutte contre les agressions microbiennes.

Les stratégies utilisées pour faire asseoir ces compétences sont :


 Travail individuel ; Travail en groupe ; Travail collectif
 Résolution de problème ; Recherches documentaires ; expérimentations ; observations.
 Exposés ; Enquêtes.

ELABORATION D’UNE EXPLICATION A UN FAIT OU A UN PHENOMENE EN EN TROIS


POINTS SEULEMENT
I- Identification du problème à résoudre
L’exercice ou l’item précise le problème à résoudre, c’est la tâche générale, c’est la phrase introductive de la
consigne. On dit souvent ʽʽ Tu es invité(e)s à……………ˮ. Donc, c’est l’objectif visé par l’auteur. Il ne faut pas
oublier que cet objectif doit être exploité en suivant l’appareil pédagogique.

II- Exploitation des informations des documents proposés


Elle se fait en trois points :
1- Présentation des documents (le numéro et le titre du document, ce que le document présente…)
2- Analyse des informations du document (l’information que donne le document, de quoi parle le document ?)
Le document peut présenter des images un texte, des tableaux, des courbes, des photos, etc.
3- Déduction : elle est la réponse à la question posée ; c’est donc une conclusion.

NB : Si plusieurs documents répondent à une seule question, il faut :


- Collecter les informations significatives : il s’agit de document par document de relever les informations, les
notions qui sont susceptibles d’aider à comprendre et à résoudre le problème posé. Car toutes les informations
ne sont pas utiles.
- Mettre les informations collectées en relation : c’est le traitement des informations relevées. C’est l’étape qui
conduit à l’élaboration de l’explication.

III- Élaboration de l’explication


Généralement, c’est la réponse à la dernière question de l’exercice et la résolution du problème posé. Elle se
déduit comme synthèse ou conclusion au traitement des informations préalablement conduit . Il est alors
nécessaire de rester dans l’économie du problème.
Au total, il est bon, lorsqu’on est appelé à élaborer une explication à un fait ou un problème que l’on :
- Identifie très sérieusement le problème posé ;
- Collecte et traite les informations se rapportant au problème posé ;
- Déduise l’explication en terme de synthèse ou de conclusion au traitement.

FICHE METHODOLOGIQUE POUR L'ELABORATION D'UN DOSSIER


1- Réfléchir aux problèmes à aborder
On ne doit, en aucun cas, se lancer tout de suite à la recherche des documents. Il faut orienter ses recherches et,
pour cela, bien comprendre le thème du dossier, rechercher le sens des mots dans le dictionnaire et se poser des
questions en discutant avec son entourage (camarades, professeurs, amis, parents…).

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2- Rechercher les documents


La bibliothèque du collège peut avoir certains éléments qui permettront de constituer le dossier ;
- consulter les personnes ressources ;
- consulter le(s) fichier(s) :
· Fichier par thème
· Fichier alphabétique
· Fichier par matière
- des personnes de votre entourage peuvent connaître précisément le problème posé.
Elles vous conseilleront telles lectures (atlas, articles de revues, de journaux…) ou telles visites (bibliothèque,
structure indiquée, laboratoire…).
3- Consulter les documents
- encyclopédies, dictionnaires;
- manuels, livres spécialisés, atlas, guides ;
- revues, journaux ;
- dossiers spécialisés édités par les laboratoires, les entreprises ;
- diapositives, bandes vidéo ; …
- pensez à faire des photocopies, à découper des illustrations dans les revues, à reprendre des schémas, mais en
les simplifiant et en les adaptant à votre sujet.
4- Constituer le dossier
Le tri des documents vous aidera à définir le plan de votre dossier. Par exemple, certains vous permettront de
définir le sujet, d'autres de le localiser, de l'analyser.
Pour la mise en place, limitez le texte et valorisez les documents. Privilégiez l'illustration, alternez dessins,
schémas, photos, graphiques.
5- Présenter le dossier
Le dossier forme un tout. Rangez-le dans une "chemise" cartonnée sur laquelle vous écrivez le titre, votre nom
et la date. Choisissez un titre, "choc".
- Présenter, sur une page, le plan de votre dossier ;
- Un sommaire facilitera la lecture.
- Insérer dans le plan chacun des documents, sans oublier de le situer, d'en indiquer l'origine, de le commenter
(un titre clair ou une phrase courte). N'hésitez pas à critiquer le document, à montrer ses qualités, ses
insuffisances.
- vérifier toujours que le document correspond bien à l'idée que vous voulez développez.

FICHE METHODOLOGIQUE POUR L’ELABORATION L’EXECUTION ET L’EVALUATION D’UN PLAN


D’ACTION
1- Elaboration du plan d’action
Quoi faire ?
Qui va le faire ?
Avec qui le faire ?
Avec quoi le faire ?
Comment le faire ?
Pour qui le faire ?
Quand le faire ?
Où le faire ?
Coût de l’opération ?
2- Exécution du plan d’action
S’organiser (formation des équipes de travail)
Définir et répartir de nouvelles tâches à réaliser
Exécuter les tâches identifiées
Prendre contact avec des personnes ressources identifiées
Rendre compte des différentes tâches effectuées et prendre des décisions etc.
3- Evaluation du plan d’action
Est-ce que nous avons réussi à bien organiser la solution retenue ?
Quelles sont les difficultés que nous avons rencontrées ?
Est-ce que la démarche suivie nous a permis d’atteindre les objectifs fixés ?
Qu’avons-nous appris ?
Quelles dispositions prendre, s’il y a lieu pour mieux réussir la prochaine fois ?

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N°1


LES ECHANGES DE MATIERES ET D’ENERGIE ENTRE
L’ORGANISME ET LE MILIEU EXTERIEUR

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Texte : Le récit d’un footballeur


Le football est une activité sportive qui me passionne assez. Néanmoins, il exige à l’organisme un certain
nombre de besoin. Au nombre de ceux-ci, il y a un très bon repas composé d’aliments variés permettant le
développement de mes muscles. Lors des matchs dans les pays en basse altitude, je me fatigue très vite que
dans les pays en haute altitude où l’oxygène se fait rare.
De temps en temps, mon médecin m’examine pour s’assurer de la bonne circulation du sang dans mon
organisme. Au cours des matchs, j’élimine une grande quantité de sueur, et le plus souvent à la fin, j’urine
très peu. Le comité d’antidopage recueille nos urines pour y rechercher une éventuelle présence des
produits de dopage (drogue, hormone, etc…). Mon alimentation est souvent adaptée à mes besoins sur la
recommandation de mon médecin traitant. Texte inédit

: Élaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème.

I- MISE EN SITUATION : De la situation de départ à la formulation de la problématique

: Situation de départ

: Exprime tes perceptions et /ou tes interrogations sur les faits évoqués
par la situation de départ. A cette occasion :

- Complète le tableau suivant :


Faits évoqués par la Représentations Interrogations
situation de départ antérieures par rapport ou
aux faits questionnements

- Echange avec tes camarades pour formuler les questions de la problématique qui te
serviront pour tes recherches.

II-REALISATION : Collecte et traitement de données par observation, expérimentation et recherche


documentaire pour élaborer une explication d’ordre scientifique à chaque question de la problématique.

II-1- COMMENT L’ORGANISME S’APPROVISIONNE-T-IL EN NUTRIMENTS ?


Les aliments que nous mangeons sont indispensables à la vie et au fonctionnement de nos différents organes.
Mais il est évident que les morceaux de viande, de pain, de fromage, etc… que nous mettons dans notre bouche
ne sont pas transportés sous cette forme jusqu’aux différents organes de notre corps.
La présente activité te permettra de comprendre la destinée de tous les aliments que nous mangeons.

: Transformation mécaniques et chimiques des aliments


Les aliments consommés subissent des transformations mécaniques et chimiques le long du tube digestif. La
transformation mécanique consiste essentiellement à la mastication par les dents, le broyage par l’estomac
grâce à la contraction des muscles de sa paroi et le malaxage par la langue. Elles permettent donc de réduire
les aliments en de fines particules.
La seconde transformation est surtout chimique et se déroule au niveau de la bouche, de l’estomac puis des intestins. Les
sucs digestifs constitués d’acide et d’enzymes jouent le rôle de ciseaux moléculaires pour produire des nutriments
Une enzyme est une protéine capable de déclencher une réaction chimique sans modifier les produits finaux.
Ce sont des catalyseurs biologiques fabriqués par les êtres vivants. Les enzymes agissent à très faible dose
mais on les retrouve intactes à la fin de la réaction. Elles sont actives dans des conditions plus ou moins
strictes de température et d’acidité. Elles sont des hydrolases.
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Le tableau ci-après présente sommairement les étapes des transformations digestives le long du tube digestif.

Légende :

Maltoses Glucoses Polypeptides Acides aminés Glycérol + acides gras

NB : Le glucose, les acides aminés, les acides gras et glycérol, l’eau, les vitamines et les sels minéraux sont
les nutriments issus à la fin de la digestion. On constate que l’eau, les vitamines et les sels minéraux ne
subissent pas de transformations dans l’appareil digestif.
La bile est synthétisée par le foie et stockée dans la vésicule biliaire. La présence de graisse dans l’estomac et
dans le duodénum provoque la sécrétion de bile dans l’intestin grêle. Les sels biliaires (glycocholate et
taurocholate de sodium) jouent un rôle important dans la digestion et l'absorption des graisses : émulsion des
lipides. Sans la bile les lipides ne sont pas digérés.

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: Absorption des nutriments


La paroi de l’intestin grêle présente des replis hérissés d’une dizaine de millions de villosités intestinales
minuscules (1mm de hauteur environ) ; elle atteint ainsi une surface considérable, évaluée entre 100 et 200
m2. Constituée d’une seule couche de cellules, cette paroi st très mince (3µm d’épaisseur). Elle est en contact
avec de très nombreux capillaires sanguins et vaisseaux lymphatiques. Ces caractéristiques de la paroi
intestinale facilitent le passage des nutriments dans le plasma (sang) et dans la lymphe.

Figure 1 : Replis de la paroi interne de l’intestin grêle

1 2

Figure 2 : Coupe longitudinale d’une villosité 1 : voie sanguine ou veineuse


2 : voie lymphatique ou chylifère
Figure 3 : les deux voies d’absorption intestinale

: Les fonctions du gros intestin


Le gros intestin est le siège :
- d’une importante absorption d’eau ; ainsi les résidus de la digestion deviennent de plus en plus solides et
forment la matière fécale ;
- de transformations chimiques d’une partie de la cellulose sous l’action de bactéries de la flore intestinale
produisant de glucose qui est absorbé ;
- de putréfaction des protides avec production de produits malodorants. Les bactéries de la flore intestinale se
multiplient rapidement. Elles constituent une partie importante des selles.

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: Explique comment l’organisme s’approvisionne en nutriments. Pour


cela :

- Relève la notion d’enzyme ;


- Décris les transformations subies par chacune des substances alimentaires en insistant
sur la ou les portions du tube digestif où ont lieu les transformations, les sucs digestifs
qui interviennent, les enzymes contenues dans ces sucs et les produits obtenus ;
- Relève les deux voies de l’absorption et indique les nutriments qui empruntent chaque
voie puis les caractéristiques qui font de l’intestin grêle une surface d’échange ;
- Relève les rôles importants du gros intestin dans le processus de la digestion ;
- Explique enfin comment l’organisme s’approvisionne en nutriment puis reproduis le
schéma de la coupe longitudinale d’une villosité intestinale montant les deux voies
d’absorption.

1- Les enzymes sont des substances chimiques produites par l’organisme qui jouent un rôle de catalyseur. Un
catalyseur est une substance qui, à faible dose, accélère les réactions chimiques. Les enzymes ont une
action spécifique sur les aliments. On veut comprendre en quoi leur action est spécifique et l’influence de
la température sur celle-ci. Pour cela, on te propose les documents ci-dessous.

: Action de la pepsine sur différentes catégories de substances alimentaire

: Influence de la température sur l’action d’une enzyme

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Explique en quoi l’action des enzymes est spécifique sur les substances alimentaires et indique
l’influence de la température sur cette action. Pour y parvenir,
- Relève à partir des expériences, les résultats puis, formule la conclusion qui s’en dégage
pour justifier la spécificité des enzymes sur les substances alimentaires ;
- Repère les températures 0°C ; 20°C et 37°C sur le graphe puis, précise celle à laquelle la
vitesse de réaction est maximale puis justifie l’utilisation d’une température de 37°C au
cours des expériences « in vitro » ;
- Explique alors en quoi l’action des enzymes est spécifique sur les substances alimentaires
et indique l’influence de la température sur cette action ;
- Donne ton point de vue sur la consommation de l’eau glacée après les repas.

2- Explique en quoi l’intestin grêle est une surface d’échanges.

3- Pour des cas des maladies, il peut arriver que certaines parties du tube digestif soient supprimées
chirurgicalement. Les faits suivants ont été constatés : on peut vivre sans estomac, à condition de manger
que des aliments finement hachés et en petite quantité.
- Explique pourquoi cette intervention n’a pas de conséquences graves sur la nutrition ;
- Enumère les conséquences, lorsqu’on parviendra à l’ablation d’une grande partie de
l’intestin grêle.

4- Au cours de la digestion, les aliments sont broyés dans la bouche par les dents, puis brassés en particulier
dans l’estomac. Ainsi fragmentés, les aliments sont soumis à l’action des sucs digestifs.
On cherche à préciser l’importance du broyage dans la digestion de la viande. Pour résoudre ce problème, on
te présente la documentation suivante.
Expérience : Digestion in vitro de la viande

A B A B

: Le système digestif

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Explique l’importance du broyage de la viande dans la digestion. Pour cela :


- Annote le schéma du document 1 et classe ces organes dans un tableau à deux colonnes
(tube digestif et glandes digestives) ;
- Formule l’hypothèse testée dans l’expérience ;
- Justifie l’emploi du bain-marie à 37°C ;
- Indique les résultats de l’expérience, puis rédige une conclusion ;
- Donne ta position sur les viandes mal cuites qu’on avale sans bien les mâcher.

II-2- COMMENT L’ORGANISME S’APPROVISIONNE-T-IL EN DIOXYGENE ?


L’arrêt de la respiration entraîne la mort d’un individu. La réalisation de toutes les fonctions des cellules de
notre corps nécessite l’approvisionnement continu en nutriments et en dioxygène. Cette activité va te permettre
également de savoir comment l’organisme s’approvisionne en dioxygène.

: La ventilation pulmonaire

Figure 1 : Les mouvements respiratoires

: Mécanismes des échanges gazeux respiratoires


Les échanges gazeux respiratoires ne peuvent se produire que s’il existe une différence de pression entre les
différents milieux impliqués (air alvéolaire et sang ; sang et cellules des organes). Le mécanisme à l’origine
du déplacement d’un gaz est une diffusion. La diffusion est la tendance qu’ont les substances à se répartir
uniformément dans un milieu jusqu’à obtention d’un équilibre. La règle qui régit le sens de déplacement d’un
gaz : un gaz diffuse d’une zone de forte pression partielle vers une zone de faible pression partielle. Il diffuse
dans le sens décroissant du gradient de pression partielle.
Ces échanges gazeux provoquent un changement du sang non hématosé (ou sang veineux, rouge foncé) en
sang hématosé (ou sang artériel, rouge vif). La respiration pulmonaire provoque l’hématose.
Etant donné l’étendue (6OO millions d’alvéoles pulmonaires et 70 m2 de contact air-sang) et la faible
épaisseur (environ 0,5 μm) de la surface d’échange, les vitesses de diffusion sont très rapides (volume
diffusé: 200 à 250 ml par min d’O2 au repos). La fine paroi des capillaires sépare le sang de la lymphe
interstitielle, elle-même séparée du liquide intracellulaire par les membranes plasmiques des cellules. Au
cours de la respiration cellulaire, le sang entre dans les tissus hématosés et en sort non hématosé. La lenteur
de la circulation capillaire (microcirculation) favorise la diffusion des gaz. Le tableau 3 fait le bilan des
déplacements des gaz.

Rédigé PAR LE PROFESSEUR WidOdE M. ROMARiC 11


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Figure 3 : échanges gazeux tissulaires


Figure 2 : échanges gazeux pulmonaire
ou cellulaires

: Transport des gaz respiratoires


Le sang est un liquide qui sert à diffuser l'oxygène nécessaire aux processus vitaux parmi tous les tissus du
corps, et à y enlever les déchets produits. Chez les vertébrés, le sang est de couleur rouge. Il reçoit sa couleur
de l'hémoglobine, un composé chimique contenant du fer, auquel l'oxygène se relie.
L’observation d’une goutte de sang au microscope peut être facilement faite grâce à la technique du frottis. Il
y a environ 5 à 5,5 millions de globules rouges par mm3 de sang.
Forme de transport des gaz respiratoires
 98 % du dioxygène sont fixés à
l’hémoglobine (oxyhémoglobine :
HbO2) et 2 % sont dissous dans le
plasma.
 87 % du dioxyde de carbone sont
dissous dans le plasma sous forme de
bicarbonate, 8 % sont combinés à
l’hémoglobine (carbohémoglobine :
HbCO2) et 5 % dissous dans le plasma.
 100% de l’azote sont dissous dans le
plasma, il n’est ni utilisé, ni produit par
l’organisme.

Figure 4 : Frottis sanguin

: Exploite les informations qui se dégagent des documents pour expliquer


comment l’organisme s’approvisionne en dioxygène. Pour cela :

- Dégage l’intérêt des mouvements respiratoires puis déduis-en la définition de


« ventilation pulmonaire » ;
- Décris les échanges gazeux respiratoires (le lieu de déroulement, les éléments entre
lesquels se font les échanges, les gaz échangés,) ;
- Relève les caractéristiques qui font des poumons une surface d’échange ;
- Relève les constituants du sang puis précise ceux qui interviennent dans le transport des
gaz respiratoires ;

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- Relève les formes sous lesquelles chacun des gaz respiratoires est transporté en précisant
la forme principale sous laquelle il est transporté ;
- Explique enfin comment l’organisme s’approvisionne-t-il en dioxygène puis reproduis le
schéma annoté d’une alvéole pulmonaire montrant la relation entre l’air et le sang.

1- Associe chaque mot ou expression à sa définition.


Mots ou expressions : alvéoles ; inspirer ; capillaires ; dioxyde de carbone ; oxygène ; asthme.

Définition :
a- Une maladie du système respiratoire
b- Petits sacs à paroi plissée situés à l’extrémité des bronchioles
c- Vaisseaux sanguins à paroi mince permettant les échanges gazeux
d- Gaz respiratoire
e- Faire entrer de l’air dans les poumons.

2- Le tableau ci-après indique trois maladies responsables d’insuffisance respiratoire.


Maladies Caractéristiques de cette maladie
Asthme Diminution du diamètre des bronches et bronchioles
Bronchite chronique Obstruction partielle des bronches et bronchioles par des mucus
Emphysème Destruction progressive de la paroi des alvéoles pulmonaires
- Trouve dans le tableau les maladies qui affectent la circulation de l’air dans les voies
respiratoires ;
- Identifie la maladie qui affecte les échanges gazeux.

3- Explique en quoi le poumon constitue une surface d’échanges.

II-3- COMMENT LE DIOXYGENE ET LES NUTRIMENTS SONT-ILS TRANSPORTES ET DISTRIBUES AUX


DIFFERENTS ORGANES ?
Le sang transporte diverses substances (nutriments, dioxygène, dioxyde de carbone) vers tous nos organes.
Cela est possible pour deux raisons. D’une part, il existe une pompe qui, par sa constante activité, fait circuler le
sang dans l’organisme. D’autre part, le sang est conduit d’un point à un autre dans l’organisme à l’intérieur
d’un véritable système de tuyaux plus ou moins gros.
Le but de la présente activité est d’étudier quel trajet suit le sang dans notre organisme et comment il peut
ainsi jouer son rôle de transporteur entre nos organes.

FICHE TECHNIQUE
DE MANIPULATION

A- Objectif pédagogique : Pour comprendre le rôle du cœur dans la circulation sanguine, il est
nécessaire d’en connaître son organisation c’est-à-dire la morphologie et l’anatomie du cœur.
B- Matériels :
Physiques Biologiques Chimiques
- Un bac à dissection Un cœur de mouton - Eau
ou de porc ou de bœuf
- Trousse à dissection - Détergent
- Deux pipettes de couleur - Eau de javel
différentes
- 4 épingles de couturier
- 4 petites étiquettes autocollantes

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C- Démarche
1- Morphologie
Le cœur est un muscle rouge ayant la forme d’un cône dont la pointe est dirigée vers le bas. Sa face ventrale
bombée, est parcourue par un sillon oblique très net séparant le ventricule droit du ventricule gauche. Ces
deux ventricules forment la pointe du cœur. Chaque ventricule est remonté d’une oreillette molle et violacée.
Sa face dorsale, plus plate est traversée par un sillon longitudinal peu marqué.
a- Examen des faces ventrales
Observe chaque face du cœur pour distinguer les types de vaisseaux qui s’y trouvent.
NB : Les veines ont une paroi mince et flasque, alors que les artères ont une paroi ‘paisse et élastique.
b- Reconnaissance des cavités et les vaisseaux auxquels elles sont rattachées
- Enfonce une pipette dans l’artère aorte recourbée en forme de crosse puis dans l’artère pulmonaire plus
ventrale.
- Nomme la cavité à laquelle sont rattachées les veines pulmonaires (au nombre de quatre) et celle à laquelle
sont rattachées les veines caves (au nombre de deux).
2- Dissection (anatomie)
A l’aide de ciseaux, ouvre successivement la moitié droite puis la moitié gauche du cœur de bœuf en suivant
les indications ci-après :
a- Dissection du ventricule droit
- Introduit les ciseaux dans l’artère pulmonaire et incise la paroi de l’artère et celle du ventricule droit à
quelques millimètres du sillon interventriculaire.
- Sectionne la colonne charnue qui unit les faces externe et interne du ventricule et débarrasse ce dernier des
caillots de sang qui s’encombrent.
Observe successivement les valvules sigmoïdes (artérielles) au départ de l’artère pulmonaire, la cavité du
ventricule et les valvules auriculo-ventriculaires (valvules tricuspide).
b- Dissection du ventricule gauche
- Introduit les ciseaux dans l’artère aorte et incise la paroi de l’artère et celle du ventricule gauche à quelques
millimètres du sillon interventriculaire.
- Compare l’épaisseur des parois des deux ventricules et observe successivement les valvules sigmoïdes, la
cavité du ventricule et les valvules auriculo-ventriculaires (valvules mitrales).
c- Dissection de l’oreillette droit
- Introduit une pipette dans l’une des veines caves et fais la sortie par l’autre.
- Sectionne la paroi suivant la ligne tracée par la pipette et fais une seconde perpendiculaire à la première de
façon à bien dégager la cavité auriculaire.
- Observe la paroi interne de l’oreillette.
NB : La dissection de l’oreillette gauche n’apporte aucun élément nouveau.

: Structure anatomique et morphologique du cœur


La figure ci-dessous présente la structure d’un cœur de mammifère. Elle montre que le cœur est un
muscle creux formé de deux parties semblables qui ne communiquent pas entre elles : le cœur droit et le cœur
gauche séparés par une cloison. Chacun de ces deux cœurs est subdivisé en deux cavités : une oreillette et un
ventricule ; ces deux cavités communiquent entre elles par un orifice : la valvule auriculo-ventriculaire.
Cette structure anatomique permet au sang de circuler dans un seul sens à savoir, des oreillettes vers les
ventricules. De même, entre le cœur et les artères, il y a des valvules nommées valvules artérielles qui,
comme les valvules auriculo-ventriculaires imposent un seul sens de circulation au sang, c'est-à-dire, des
ventricules vers les artères.
Dans les oreillettes débouchent des vaisseaux sanguins que l’on appelle des veines :
- Dans l’oreillette gauche, débouchent les veines pulmonaires qui sont en relation avec les poumons ;
- Dans l’oreillette droite, débouchent les veines caves qui sont en relation avec tous nos organes.
Des ventricules, partent des vaisseaux sanguins que l’on appelle des artères :
- Du ventricule gauche, part l’artère aorte qui est en relation avec tous nos organes ;
- Du ventricule droit part l’artère pulmonaire qui est en relation avec les poumons.
Les parois de chacune des quatre cavités du cœur sont des muscles qui peuvent se contracter ; lorsque cela se

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produit, le volume de la cavité diminue donc et le sang qui s’y trouve en est chassé ; c’est grâce à cette
propriété que le cœur droit et le cœur gauche arrivent à jouer leur rôle de pompe. Comme tous les organes du
corps, le cœur est recouvert d’une membrane résistante : le péricarde.

Figure 1 : Coupe longitudinale du cœur humain

: Révolution cardiaque
Au cours de l’auscultation, le médecin écoute les bruits du cœur à l’aide du stéthoscope. Ces bruits
correspondent à la fermeture des valvules. Le premier bruit sourd « toum » correspond à la fermeture des
valvules auriculo-ventriculaires sous la pression du sang contenu dans les ventricules. Le second bruit plus
clair « tac » correspond à la fermeture des valvules artérielles situées à la base des artères. Ces bruits sont
entrecoupés de silences. Ces manifestations sonores marquent les phases du fonctionnement du cœur.
Le cœur fonctionne donc de façon cyclique où s’alternent des phases de contraction et de relâchement :
c’est la révolution cardiaque. C’est pour cette raison on l’appelle le moteur de la circulation sanguine. Il est
formé de deux pompes qui fonctionnent côte à côte au même rythme.
La figure ci-après illustre cette révolution cardiaque.
Figure 2

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: Circulation sanguine
Grâce à son activité de pompe
aspirante et foulante, le cœur met en
mouvement un volume sanguin
d’environ cinq (5) litres dans un
double système circulatoire :
La contraction du ventricule droit
refoule le sang rouge sombre dans
l’artère pulmonaire qui va dans les
poumons. Là, il se débarrasse de son
dioxyde de carbone et se charge du
dioxygène. Le sang devient alors
rouge vif et par les veines
pulmonaires, il atteint l’oreillette
gauche. Le trajet ainsi effectué
constitue la circulation pulmonaire
ou petite circulation. De l’oreillette
gauche, le sang arrive dans le
ventricule gauche.
La contraction du ventricule gauche
refoule le sang rouge vif dans l’artère
aorte qui envoie des ramifications dans
tout le corps. Après avoir traversé les
organes, le sang devient rouge sombre
est conduit par les veines et ramené à
l’oreillette droite par les deux veines
caves. Le trajet ainsi effectué constitue
la circulation générale ou grande Figure 3 : Appareil circulatoire
circulation.

: Le rôle régulateur du foie


Le tableau suivant rend compte de la glycémie (taux de glucose sanguin en g/L) dans la veine porte et dans la
veine sus-hépatique chez l’homme.
Tableau 1 : Comparaison entre la glycémie dans la veine porte et dans la veine sus-hépatique chez l’homme
Mesure de la glycémie Dans la veine porte hépatique Dans la veine sus-hépatique
A jeun 0,85 g/L 1 g/L
Après un repas riche en glucides 2,6 g/L 1 g/L
NB : Sachant que la glycémie normale est d’environ 1 g/L dans la veine sus-hépatique.

: Caractéristiques des vaisseaux sanguins


Les vaisseaux sanguins sont de trois types à savoir, les artères, les veines et les capillaires. Ces vaisseaux ne
présentent pas les mêmes caractéristiques (tableau 2).
Les parois artérielles sont toujours dans un état de tension qui assure la progression du flux sanguin. Cette
tension encore appelée pression artérielle détermine la force exercée par le sang sur les artères. Elle est
enregistrée avec un brassard pneumatique. On repère deux valeurs : par exemple 12/8.
Le nombre 12 correspond au moment où le cœur en se contractant fait monter la pression du sang (systole) :
c’est la tension maximale. Le nombre 8 correspond à la diastole : c’est la tension minimale.
Le plus important est la différence entre ces deux valeurs de la pression : c’est le pouls qu’on peut percevoir
en appuyant légèrement sur une artère superficielle.
Le sang coule dans les artères avec une vitesse de 30 mm/s ; elle est 20 mm/s dans les veines et très faible
dans les capillaires (0,5 mm/s). Par le nombre élevé des capillaires, la grande surface, la perméabilité de leur
paroi et en raison de la faible vitesse du sang qui y circule, ils sont les lieux d’échanges entre le sang et les

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cellules des organes par l’intermédiaire de la lymphe. Les molécules de lipides digérés ne passent pas dans le
sang à la sortie de l’intestin grêle mais dans les vaisseaux lymphatiques. La lymphe interstitielle est un liquide
clair, presque incolore qui baigne l’ensemble de nos cellules. Formée à partir du plasma, elle traverse sous
pression la paroi des capillaires constituée d’une seule couche de cellules. Sa composition est donc très
voisine de celle du plasma, mais ne contient pratiquement pas de protéines. Renouvelée en permanence, la
lymphe interstitielle alimente les cellules en nutriments et se charge des déchets du fonctionnement cellulaire.
La lymphe contient aussi des leucocytes ou globules blancs capables de traverser la paroi des capillaires. On
distingue également la lymphe canalisée ou endiguée ou vasculaire qui circule dans les vaisseaux
lymphatiques. Cette dernière provient de l’écoulement de la lymphe interstitielle qui pénètre dans les
vaisseaux lymphatiques (figure 5). Tableau 2 : Caractéristiques des vaisseaux

Figure 4 : Structure
des vaisseaux et
valvule, une structure
qui impose le sens de
la circulation sanguine

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Les expériences ci-après permettent de reconnaître les artères superficielles et de prendre le pouls.

Figure 5 : Relation entre la lymphe et le sang


: Exploite les informations des documents pour élaborer une explication
sur le transport et la distribution des nutriments et du dioxygène aux
différents organes. Pour cela :

- Réalise les manipulations de la fiche technique pour décrire l’organisation interne du


cœur des mammifères puis reproduis le schéma annoté de la coupe longitudinale du
cœur humain ;
- Reproduis et complète le tableau fourni en modèle pour rendre compte de la succession
des divers phénomènes caractéristiques du cycle cardiaque puis déduis-en les phases de
la révolution cardiaque qui correspondent aux rôles de pompe foulante et de pompe
aspirante joués par le cœur ;

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Jeu des valvules


Etat des cavités
Phases de la révolution auriculo-ventriculaire Mouvement
(contracté ou Durée
cardiaque et artérielles (ouvertes du sang
relâché)
ou fermées)
Systole auriculaire
(contraction des
oreillettes)
Systole
ventriculaire Début
(contraction
des Fin
ventricules)
Diastole (repos général
du cœur)
- Sachant que les systoles sont des périodes d’activité du cœur, justifie l’affirmation « le
cœur se repose autant qu’il travail », puis propose une définition pour les expressions ou
mots suivants : révolution cardiaque, systole, diastole ;
Décris les deux circuits de de l’appareil circulatoire puis reproduis le schéma simplifié de
la circulation du sang ;
- Relève les vaisseaux qui irriguent le foie puis, déduis du tableau 1 le rôle du foie ;
- Reproduis et complète le tableau fourni en modèle pour rendre compte de la relation
entre les propriétés structurales des différents types de vaisseaux et leur rôle dans la
circulation sanguine ;
Vaisseaux
Artères Veines capillaires
Caractéristiques
Paroi (élasticité et épaisseur)
Pression du sang dans les
vaisseaux
Ouverte ou Fermée ou
Section Fermée ou aplatie
béante aplatie
Vitesse de circulation du sang
Rôle
- Indique la structure qui impose le sens de la circulation du sang à l’intérieur des
vaisseaux ;
- Réalise les cinq expériences du document 5 et définis : pression artérielle et pouls puis
précise à quoi correspond chacune des valeurs de la pression artérielle ;
- Dégage de la figure 5 la composition et le rôle de la lymphe interstitielle ;
- Elabore enfin une explication sur le transport et la distribution des nutriments et du
dioxygène aux différents organes.

1- Choisis la bonne réponse.


La lymphe :
a- se forme au niveau des capillaires à partir du plasma.
b- contient des globules rouges et des globules blancs.
c- est entièrement canalisée.
d- constitue à elle seule le milieu intérieur.
e- est l’intermédiaire entre le sang et les cellules.
2- Certaines affirmations sont exactes, recopie-les et corrige ensuite celles qui sont

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inexactes.
a- L’artère aorte distribue du sang riche en dioxygène à tous les organes de la circulation générale.
b- Toutes les artères contiennent du sang oxygéné.
c- Toutes les artères sont des vaisseaux qui conduisent le sang du cœur vers les organes.
d- Les artères et les capillaires sont les seuls vaisseaux de l’appareil circulatoire.
e- Le muscle cardiaque prélève le dioxygène du sang circulant dans les cavités cardiaques.
3- Questions à réponse courte.
a- Quel est l’organe qui met le sang en mouvement ?
b- A quoi correspond le pouls ?
c- Qu’appelle-t-on circulation pulmonaire et circulation systémique ?
d- Quel est le rôle des valves dans les cavités cardiaques et celui des valvules dans les
vaisseaux sanguins ?
4- Le cœur est un muscle creux constitué de deux parties séparées par une cloison, une partie droite et une
partie gauche. Le sang qui circule dans chacun de ces compartiments n’a pas la même composition. On
constate chez certains enfants une malformation connue sous le nom de maladie bleue ; la cloison entre
les deux compartiments est incomplète et laisse passer le sang. Ces enfants ont une peau violacée. Ils
résistent moins à l’effort. Cette maladie est actuellement traitée par la chirurgie.
- Donne la différence existant entre le sang du compartiment droit et celui du
compartiment gauche chez un individu normal ;
- Indique la conséquence du mauvais cloisonnement cardiaque sur la composition du sang
de l’enfant ;
- Explique pourquoi les enfants atteints résistent moins à l’effort.

II -4- COMMENT L’ORGANISME UTILISE LE DIOXYGENE ET LES NUTRIMENTS APPORTES


AUX CELLULES PAR LE SANG ?

: Relation entre alimentation et croissance


Dans les pays de la faim, c’est généralement au moment du sevrage, c’est-à-dire au moment où l’enfant passe
de l’allaitement à une alimentation des adultes que les carences alimentaires se font sentir. Le graphe ci-
contre présente le cas d’un enfant nourri jusqu’à l’âge de huit mois au lait de sa mère et qui ne reçoit ensuite
pour toute nourriture qu’une bouillie de lait de maïs contenant essentiellement de l’amidon.

max : courbe de croissance


normale maximale
min : courbe de croissance
normale minimale

: courbe de
croissance de l’enfant

Tableau 1 : Composition du lait maternel et


du maïs

Composition Lait Lait de


pour 100 g maternel maïs
Protides (g) 11 1-2
Glucides (g) 55 86
Age en mois Lipides (g) 30 0,2

Courbe de croissance de l’enfant.

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: Rôles des aliments


Pour être équilibré, l’alimentation doit non seulement apporter les nutriments indispensables à l’organisme
mais, elle doit aussi fournir une quantité d’énergie qui couvre exactement les besoins énergétiques. En effet il
faudra manger les aliments bâtisseurs, les aliments énergétiques et les aliments fonctionnels.
La règle pour avoir une alimentation équilibrée, c’est de puiser chaque jour dans tous les groupes d’aliments
car tous les aliments n’ont pas le même rôle. Les aliments sont interchangeables pour les catégories
d’aliments.
* Les aliments énergétiques sont des aliments qui fournissent de force, l’énergie et la chaleur à l’organisme.
Ils sont riches en glucides et en lipides.
* Les aliments bâtisseurs sont des aliments qui assurent la croissance et l’entretien de l’organisme. Ils ont
pour constituants dominants les protides (des constituants essentiels de la matière vivante) et le calcium.
* Les aliments fonctionnels interviennent dans la protection, la lutte et la défense de l’organisme contre les
maladies. Ils sont riches en vitamines et en fibres.
Les sels minéraux représentent 5% de notre corps et 0,7% de notre alimentation. On distingue des sels
minéraux à rôle plastique ou constructeur. Exemple : calcium et phosphore indispensables à l’ossification de
même que le fluor qui est surtout présent au niveau des dents où il rend l’émail plus résistant à l’action de la
carie. Les sels minéraux à rôle fonctionnel indispensables au fonctionnement de nos organes. Exemple :
l’iode indispensable au fonctionnement de la thyroïde et dont son absence dans l’alimentation entraîne des
troubles graves tels que le goitre (augmentation du volume du cou par suite d’une hypertrophie de la
thyroïde). Les sels minéraux sont très abondants dans les légumes verts, les fruits et dans certaines eaux.

Figure 1 : Les catégories d’aliments

Les physiologistes ont calculé l’énergie libérée par les nutriments issus de la digestion. Lorsqu’on tient
compte de la valeur énergétique des aliments, les glucides, les lipides et les protides sont des sources
d’énergies. Les glucides et les protides à masse égale apportent la même quantité d’énergie : 1 g de glucide
ou de protide fournit 4 kilocalories (Kcal), soit 17 kilojoules (Kj). Les lipides quant à eux ont une valeur
énergétique plus élevée : 1 g de lipide fournit 9 Kcal, soit 37 Kj.

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: Facteurs de variation des besoins énergétiques journaliers


Le tableau ci-après présente les besoins énergétiques journaliers de plusieurs sujets.
Tableau 2 : Variation des besoins énergétiques journaliers de plusieurs sujets
Ligne de Besoins énergétiques journaliers
Sujets
comparaison (Kj)
Garçon de 10 ans 9750
Ligne A
Jeune homme de 18 ans 13000
Adolescent de 15 ans 12500
Ligne B
Adolescente de 15 ans 10450
Homme en activité moyenne 11000
Ligne C
Homme en activité importante 16700

: Devenir des nutriments


Pour ses multiples activités, la cellule se comporte comme une véritable usine. A l’intérieur de chacune
d’elles, les nutriments sont décomposés par des réactions d’oxydation. C’est une respiration car la demande
du dioxygène est forte dans la cellule. L’oxyhémoglobine est alors dissociée et le gaz diffuse dans la cellule.
Cette consommation de dioxygène accompagne toujours l’utilisation des nutriments et engendre une
libération d’énergie : c’est le catabolisme.
Le glucose est le métabolite le plus utilisé. Sa dégradation est réalisée au cours de nombreuses réactions
successives de la respiration cellulaire. Au terme de celle-ci, la molécule est complètement dégradée en
dioxyde de carbone et en eau. L’énergie libérée progressivement est emmagasinée immédiatement dans de
nouvelles molécules pour être utilisée ultérieurement. Ceci rend possible des réactions consommatrices
d’énergie (synthèse de protéine par exemple) ainsi qu’une production d’énergie mécanique ou de chaleur.
L’assimilation est la fabrication par les cellules de leurs constituants à partir des nutriments ainsi que la
croissance, synthèse des molécules, des hormones, etc…. L’assimilation est donc un mécanisme de synthèse :
c’est l’anabolisme. Les réactions métaboliques permettent à toutes les formes de vie, depuis les algues
unicellulaires jusqu'aux mammifères de se maintenir leur identité, de survivre en passant par la croissance et
la maturité, de grandir et de se reproduire. L’organisme dispose de grenier de stocker des excédents de
nutriments afin de les utiliser quand il en aura besoin. Ainsi, le glucose est stocké dans le foie sous forme de
glycogène. Quant aux acides aminés, ils sont stockés sous forme de protéines dans les muscles. Les acides
gras sont stockés sous forme de graisse dans les tissus adipeux de la moelle jaune des os, de l’hypoderme, des
régions abdominales et fessières.

Construction de nouvelles molécules, d’enzymes,


d’hormones, renouvellement cellulaire, croissance, etc.
Figure 2 : Utilisation des nutriments

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: L’adaptation de l’organisme à l’effort


Lorsque tu effectues une marche rapide ou une course, tu remarques une augmentation de ton rythme
respiratoire et de ton rythme cardiaque. Ces modifications involontaires résultent d’une adaptation de ton
organisme à l’effort physique. Un effort physique implique un travail musculaire. Tout mouvement de
l’organisme nécessite des contractions des muscles. Lors d’un effort, les besoins en énergie sont plus
importants. En effet, les muscles dégradent les nutriments en présence de dioxygène pour produire cette
énergie (respiration cellulaire) leurs permettant de produire le mouvement. Il aurait donc une relation étroite
entre le cœur, et l’appareil respiratoire dans l’accomplissement d’un effort physique.
Lors de ses travaux de recherche; un médecin a suivi un athlète chez qui il a recueilli des données sur
l’évolution de ses capacités d'adaptation face à l'effort physique pour établir cette relation. Les différentes
données recueillies par le médecin lui ont permis de construire le tableau 3 ci-après.

Tableau 3 : Modification physiologiques liées à l'exercice physique

Mesures effectuées Fréquence respiratoire Fréquence cardiaque Consommation du


(nombre de mouvement (nombre de battement dioxygène (en litre par
Niveau d'activité respiratoire par minute) de cœur par minute) minute)
Repos 16 70 0,3
Exercice modéré 25 120 1,6
Exercice intense 40 185 3,5

: Des adaptations circulatoires remarquables

La disposition en série de
a b
la circulation pulmonaire
et de la circulation
générale permet la
recharge en dioxygène de
l’ensemble du volume
sanguin.

L’apport préférentiel de
dioxygène aux muscles en
activité résulte de la c
disposition en parallèle de
la circulation générale
associée à une
vasoconstriction variable.
L’augmentation des débits
cardiaque et ventilatoire
permet d’apporter
davantage de dioxygène
aux muscle en activité

Figure 3 : Disposition des


circuits

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: Exploite les documents pour expliquer l’utilisation du dioxygène et des


nutriments apportés par le sang aux cellules. Pour cela :

- Formule une hypothèse sur l’utilisation du dioxygène et des nutriments par l’organisme ;
- Décris l’évolution de la croissance de l’enfant et déduis la cause de la modification de la
croissance suite au sevrage ;
- Relève les catégories d’aliments et donne leur rôle et origine puis indique la quantité
d’énergie fournie par 1 gramme de chaque aliment organique ;
- Dégage l’importance des sels minéraux dans l’alimentation ;
- Dégage de chaque ligne du tableau 2, les facteurs dont dépend la variation des besoins
énergétiques puis donne les conditions d’une bonne croissance.
- Relève les formes d’utilisation des nutriments et dis en quoi consiste chacune d’elles ;
- Relève les formes de stockage et les structures de mise en réserve des nutriments ; puis
donne l’importance de cette mise en réserve ;
- Dégage des données du respiratoire
Rythme tableau par le sens
3 minute de variation de la fréquence respiratoire,
au repos
cardiaque et de la consommation du dioxygène en fonction de l’intensité de l’effort ;
- Dégage l’intérêt de la disposition en série des deux circuits d’une part et celle en parallèle
des organes de la grande circulation puis relève la modification qui favorise une forte
irrigation sanguine au niveau des organes en activité ;
- Elabore enfin une explication sur comment l’organisme utilise le dioxygène et les
nutriments apportés aux cellules par le sang.

1- Respiration et altitude
En altitude, la quantité d’air et donc d’oxygène est plus faible que celle existant au niveau de la mer.
Rythme respiratoire par minute au repos
Personne vivant au bord de la mer 16
Personne vivant en altitude 25
- Dis ce qui entraîne le changement de la fréquence respiratoire chez les personnes vivant en altitude ;
- Explique en quoi satisfaire le besoin en oxygène de l’organisme est important.

2- Explique comment la coordination des systèmes digestif, respiratoire et cardio-


vasculaire assure la survie de l’organisme.

Sur l’étiquette d’un paquet de biscotte, on peut lire :


3- Un petit déjeuner est composé de trois
Substances Quantité en gramme pour 10 g de biscotte
(03) biscotte de 10 g chacune. Les trois
Lipides 0,7
biscottes sont recouvert de 10 g de beurre.
Le beurre est constitué essentiellementa de Glucides 6,6
lipides. Protides 1,2
Fibres 0,8
Calcule en KJ et en Kcal, l’apport énergétique de ce petit déjeuner.

II -5- COMMENT L’ORGANISME SE DEBARRASSE-T-IL DES DECHETS LIES A SON


FONCTIONNEMENT ?
Le métabolisme cellulaire est à l’origine de réactions chimiques qui produisent de l’énergie. Au cours de ces
réactions, des déchets souvent toxiques sont fabriqués (CO2, urée, etc.) et doivent par conséquent être éliminés.
Le CO2 est rejeté hors de l’organisme par le système respiratoire. Cette présente activité te permettra de savoir
comment les autres déchets métaboliques sont éliminés de l’organisme.
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: Anatomie du rein et de l’appareil urinaire


La dissection d’un petit mammifère permet d’étudier l’anatomie de l’appareil urinaire. Celui de l’homme a
une organisation identique. Les reins de mammifères ont tous une structure interne semblable.

1-Capsule fibreuse ; 2-Tube urinifère ;


3-Zone des pyramides ; 4-Zone granuleuse ;
5-Veinule ; 6-Uretère ;
7-Veine rénale ; 8-Bassinet ; 9-Artère
rénale ; 10-Artériole

Figure 1 : Schéma de la coupe Figure 2 : Schéma de l’appareil urinaire de l’homme


longitudinale d’un rein de mammifère

: Fonctionnement des reins


A- Origine de l’urine et rôles des reins
Faits d’observation
- Après absorption d’une importante quantité de boissons qui augmente le volume du sang, il y a
élévation de la production d’urine.
- Après un traitement par voie buccale ou par injection intraveineuse, d’un antibiotique, on peut mettre
en évidence les traces de ce médicament dans l’urine du malade.
- La ligature des artères rénales d’un lapin entraîne l’arrêt de l’élaboration de l’urine, puis la mort du
lapin.
- Si on injecte dans le sang d’un lapin l’urine qu’il a produite pendant 24 heures, sa mort est presque
immédiate. L’injection de la même quantité d’eau est inoffensive.
- Des malades dont les reins ne fonctionnent pas sont rapidement empoisonnés par l’accumulation dans
le sang des déchets rejetés par les organes. L’organisme ne peut donc supporter plus de quelques
jours un arrêt de l’élimination de l’urine.
Tableau 1 : Composition du plasma et de l’urine
A B C
Principaux Chlorure
Acide
constituants Eau de Phosphate Sulfate Potassium Protides Lipides Glucose Urée Ammoniaque
urique
sodium
Pour 1L de
plasma 900g 7g 0,04g 0,02g 0,2g 80g 6g 1g 0,3g 0,03g 0,001g
sanguin
Pour 1L
d’urine 950g 8 à 15g 2g 2g 2 à 3g 0g 0g 0g 20g 0,6g 0,5g

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Les constituants de l’urine sont répartis en deux catégories :


- Les substances de la catégorie A sont des substances à seuil, car elles ne se retrouvent dans l’urine que
lorsque leur teneur dans le sang dépasse une certaine valeur appelée seuil d’élimination.
- Les substances de la catégorie C sont des déchets que les reins éliminent du sang.
La présence dans l’urine des substances de la catégorie B est une anomalie.

B- Les reins, une surface d’échange


L’étude microscope d’une coupe de rein montre que chaque rein est constitué d’environ un million de tubes
urinaires richement vascularisés au niveau desquels se fabrique l’urine. On estime à environ 650.000 cm3 la
surface totale des néphrons. Outre la grande surface d’échange et la riche vascularisation exceptionnelle de
l’irrigation, signalons la finesse de la « barrière » formée par la paroi du capillaire et celle du tube urinaire,
soit au total deux minces couches cellulaires qui séparent le sang de l’intérieur du tube. La figure 4 montre
l’organisation d’un néphron et la figure 5, le mécanisme de l’élaboration de l’urine à partir du sang.

C- Formation de l’urine
Chez l’homme, un tiers du sang véhiculé par l’aorte abdominale est dirigé vers les reins. Chacun d’eux
draine un litre de sang par minute.
Chaque tube urinifère est constitué d’un glomérule et d’un tube contourné en forme de U. Dans les
glomérules, le plasma sanguin traverse presque entièrement la paroi des capillaires et celle du tube urinifère.
Les grosses molécules comme les lipides ou les protides ne franchissent pas cette barrière.

Figure 3 : Schéma d’un tube


urinifère et son irrigation
sanguine

Figure 4 : Etapes de l’élaboration de l’urine à partir du sang

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: Dysfonctionnement des reins


Les insuffisances rénales chez l’homme
Des analyses révèlent dans l’urine. La présence de substances anomales : l’albumine et le glucose.
L’albuminurie est la présence de l’albumine dans l’urine. La présence de cette protéine révèle une lésion au
niveau des reins qui laissent passer ces grosses molécules. L’albuminurie est fréquente en période de
croissance, les lésions ne sont pas définitives, mais une surveillance médicale est nécessaire.
La glycosurie est la présence de glucose dans l’urine. C’est la conséquence d’une hyperglycémie. Cette
maladie n’est pas due à un mauvais fonctionnement des reins, mais plutôt des organes qui interviennent dans
la régulation de la glycémie (foie,). La glycosurie permanente peut être un symptôme d’une maladie appelée
diabète sucré.
Les calculs urinaires : des concrétions solides de substances cristallisées se forment dans les voies urinaires.
Les calculs urinaires sont la cause de coliques néphrétiques souvent très douloureuses.
L’hématurie : la présence de sang dans l’urine est le signe d’une infection de l’appareil excréteur. Elle est
souvent provoquée par les vers parasites.
L’urémie : c’est une maladie grave caractérisée par une concentration excessive d’urée dans le sang.

Remarque : Lorsque l’acide urique normalement éliminé par les reins est mal évacué, il s’accumule dans les
articulations et est à l’origine de la goutte.
Problèmes de santé liés aux habitudes alimentaires
Une alimentation trop riche en sel, en substances azotées (viandes surtout rouges) fatigue les reins. L’alcool
agit sur l’ensemble de l’organisme, mais particulièrement sur l’appareil urinaire.

Autres formes d’élimination des déchets


A- Elimination par la peau
La sueur est un liquide comparable en divers points à l’urine. Sa composition chimique, tout comme celle de
l’urine, varie en fonction de l’individu, de son régime alimentaire, de ses activités et de son état de santé. La
sueur est éliminée par les glandes sudoripares de la peau qui puisent dans le sang des substances toxiques
(déchets) telles que l’urée, les sels minéraux en excès. Ces déchets de l’organisme sont évacués par le canal
sudoripare qui s’ouvre à l’extérieur de l’organisme par un orifice appelé pore.
Les glandes sudoripares sont situées sous la peau richement vascularisée. Elles sont responsables de la
production de sueur d'où leur nom de sudoripare (sudor en latin signifie sueur). Elles ont la forme d'un tube
situé dans le derme. Ce tube va traverser la peau en direction de la surface de l'épiderme et s'ouvrir à
l'extérieur. C'est par ces pores de la peau que s'évacue la sueur.

Figure 5 : Transpiration Figure 6 : Structure des glandes sudoripares

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B- Elimination par le foie


Le foie est un organe annexe de l’appareil digestif. Il est le plus gros organe. Le foie produit la bile, qui
s’accumule dans la vésicule biliaire, avant d’être déversée dans l’intestin grêle au moment de la digestion. La
bile n’est pas un suc digestif. Elle contient de l’eau, des sels minéraux, des sels biliaires et de pigments
biliaires. Le foie est un organe excréteur particulier : il transforme les déchets très toxiques du sang en
produits qui le sont moins. Par exemple, il transforme l’ammoniaque présente dans le sang en urée. Il
décompose aussi l’hémoglobine (provenant des hématies mortes) et le cholestérol présent dans le sang et il
les transforme en pigments biliaires. Pendant la digestion, la bile sert à diviser les masses lipidiques en fines
gouttelettes, facilitant ainsi l’action des lipases pancréatiques. Tous les constituants de la bile sont ensuite
éliminés par l’intestin dans les excréments. On comprend donc pourquoi une production insuffisante de bile
ou des problèmes de vidange de la vésicule auront des conséquences importantes sur la digestion.
C- L’élimination par les poumons
L’étude de la respiration nous a montré que les organes vivants produisaient du dioxyde de carbone qui est en
partie éliminé par les poumons. En effet, le dioxyde de carbone associé à l’eau permet la formation d’un
composé chimique capable de rendre le sang acide, ce qui est dangereux pour l’organisme L’élimination du
dioxyde de carbone sanguin est assurée au niveau des alvéoles pulmonaires. La diffusion du CO2 du sang vers
l’alvéole pulmonaire se fait selon le principe de la diffusion des gaz entre deux milieu. Ce principe est le
suivant : un gaz diffuse du milieu où il se trouve à pression élevée vers le milieu où il se trouve à pression
plus faible. Ainsi, le CO2 est expiré.

: Exploite les documents pour l’élimination des déchets liés au


fonctionnement de l’organisme. Pour cela :

- Dégage à partir des faits d’observation l’origine de l’urine ;


- Justifie la condition dans laquelle on peut retrouver les substances de catégorie A dans
l’urine d’une part, la forte concentration des substances de catégorie C dans l’urine que
dans le plasma et l’absence des substances de catégorie B dans l’urine puis déduis-en les
fonctions des reins ;
- Indique la structure anatomique au niveau de laquelle l’urine est élaborée, puis dégage
les caractéristiques qui montrent que le rein est une surface d’échange et décris les
différentes étapes de l’élaboration de l’urine ;
- Compare la composition de l’urine à celle de la sueur et déduis-en l’origine de la sueur et
le rôle des glandes sudoripares puis indique d’autres organes excréteurs ;
- Relève les constituants dont leur présence dans l’urine est une anomalie et précise les
maladies qui sont associées puis établis le lien entre les mauvaises habitudes
alimentaires et le fonctionnement des reins ;
- Elabore enfin une explication sur l’élimination des déchets liés au fonctionnement de
l’organisme. Tu achèveras ton explication par la reproduction des schémas annotés de la
coupe longitudinale du rein et de l’appareil urinaire.

1- Explique comment les reins participent au maintien de la composition constante du sang


et de sa purification.
2- Voici dans, le désordre, cinq événements qui se produisent dans l’organisme.
a- Transport des acides aminés par le plasma sanguin.
b- Evacuation de l’urée par l’urine.
c- Transformation des protides en acides aminés sous l’action des enzymes digestives.
d- Dégradation des acides aminés et production des déchets azotés.
e- Prise en charge des acides aminés par le sang au niveau des villosités intestinales.
- Remets ces événements dans l’ordre logique de leur déroulement ;
- Précise lequel de ces événements correspond à la fonction d’excrétion de l’organisme.

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3- Relie par des flèches chaque organe à sa fonction.


a- Rein 1- Accumulation d l’urine
b- Vessie 2- Evacuation de l’urine à l’extérieur
c- Uretère 3- Elaboration de l’urine
d- Urètre 4- Transport de l’urine des reins vers la vessie.

STRUCTURATION ET INTEGRATION DES ACQUIS

: Connaissances notionnelles construites

: Explique comment le fonctionnement coordonné des appareils digestif,


respiratoire, circulatoire et excréteur contribue au bon fonctionnement
de l’organisme.

III- RETOUR ET PROJECTION


III-1- OBJECTIVATION
Fais le point des nouveaux savoirs que tu as construit sur les échanges de matières et d’énergie
entre l’organisme et le milieu extérieur en complétant le tableau suivant :
Ce que j’ai Les Les stratégies Ce que je n’ai pas Pourquoi je
appris difficultés utilisées pour les compris n’ai pas
rencontrées surmonter réussi

1- Explique comment le fonctionnement des appareils cardio-respiratoire concoure à


l’adaptation de l’organisme à l’effort physique.
2- Explique comment les déchets métaboliques (urée, CO2 et vapeur d’eau) sont évacués de
l’organisme.
3- Explique en quoi la digestion des glucides est une simplification moléculaire.

III-2- REINVESTISSEMENT : QUELLES SONT LES PRATIQUES ALIMENTAIRES DU MILIEU ET


LEURS CONSEQUENCES SUR L’ORGANISME (RELATION ENTRE LES PRATIQUES
ALIMENTAIRES ET LE DEVELOPPEMENT DES MALADIES NUTRITIONNELLES AU BENIN ET
DANS LE MONDE) ?

TACHE : Elaborer un dossier sur les pratiques alimentaires du milieu et leurs


conséquences sur l’organisme. On donne les thèmes suivants :

- Les dysfonctionnements des appareils digestif, respiratoire, circulatoire et excréteur


fréquents dans la localité (causes, traitements préventifs et /ou curatifs) ;
- Les changements significatifs d’habitude alimentaire en relation avec le développement
des maladies nutritionnelles au Bénin et dans le monde.

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N°2

LA COMMANDE NERVEUSE ET LES REACTIONS


COMPORTEMENTALES DE L’HOMME

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Texte 1 : La fête au village


Ce jour-là, Monsieur Jafull et ses trois amis arrivèrent très tôt à la fête à bord de son gros véhicule 4x4. Sitôt
assis, Jafull demanda pour apéritif un whisky et se servir un grand verre plein. Au cours du repas, il mangea une
carpe braisée accompagnée d’akassa chaud et but coup sur coup quatre grosses bouteilles de bière bien fraîches.
Yessey, un des trois amis de Jafull qui venait d’allumer, en moins d’une heure, sa vingtième baguette e cigarette,
lui fit la remarque sur la quantité d’alcool qu’il ingurgitait sans cesse. Car, « Etant seul parmi nous à savoir
conduire une voiture, tu devras nous ramener à la maison » dit-il. Avec de grands gestes, Monsieur Jafull voulut
s’expliquer. Sa main droite se posa sur le bout fumant de la cigarette. Il cria et la retira précipitamment. Les
invités éclatèrent de rire et une dame ajouta avec ironie qu’elle ne savait pas que, même plein d’alcool, leur ami
sentait la brûlure du feu.
A la fin de la fête, les amis de Jafull regagnèrent le véhicule pendant qu’il prenait sa cinquième bouteille. Il
rejoignit ses amis en titubant. A la question s’il pouvait conduire, il répondit qu’il avait pris de l’alcool et non de
la drogue. Il démarre en trompe. Au bout de quelques kilomètres, il perdit le contrôle de son véhicule et percuta
un fromager. Heureusement, il n’eut pas de perte en vie humaine. Lui et ses amis s’en sortirent avec des
fractures. Au cours du constat d’usage, les gendarmes constatèrent que son taux d’alcoolémie était trop élevé.
« L’alcool et le tabac sont deux dangers pour le système nerveux » ajouta un autre passager.
Texte inédit
Texte 3 : Défense de manger des mangues
Texte 2 : Une réaction « Des mangues aussi belles ! Très juteuse et très
comportementale douce sans doute ; pourtant ces mangues sont
Tony marche pieds nus dans infectées par un virus qui tue. » Voici que Tony se
la cours de récréation, puis ressaisit. Il reste passif un moment au pied du
aïe ! il a piétiné un petit manguier, puis saisit un bâton et fait tomber les
clou ! mangues qu’il mange à pleine dents.
Il proposa à Faria qui passait par là, de venir goûter à
ces délices. Mais elle refusa catégoriquement et
continua son chemin.
Texte inédit

: Élaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation de départ.

I- MISE EN SITUATION : De la situation de départ à la formulation de la problématique

: Situation de départ

: Exprime tes perceptions et /ou tes interrogations sur les faits évoqués
par la situation de départ. A cette occasion :

- Complète le tableau suivant :


Faits évoqués par la Représentations Interrogations
situation de départ antérieures par rapport ou
aux faits questionnements

- Echange avec tes camarades pour formuler les questions de la problématique qui te
serviront pour tes recherches.
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II-REALISATION : Collecte et traitement de données par observation, expérimentation et recherche


documentaire pour élaborer une explication d’ordre scientifique à chaque question de la problématique.

II-1- COMMENT EXPLIQUER LA DIVERSITE DES REACTIONS COMPORTEMENTALES CHEZ


L’HOMME ?

Les réactions comportementales de l’homme sont très diversifiées. Elles peuvent être des réactions volontaires ou
involontaires de l’organisme humain, déclenchées par des facteurs provenant du milieu extérieur ou du milieu
intérieur de l’organisme.
L’exploitation du document ci-après te permettra de répondre à la question de recherche.

SUPPORT
: Notion de réaction comportementale et quelques exemples
Que l’on soit en classe, à la campagne, à la maison, dans une rue, de nombreuses informations (signal
lumineux, bruit, son, coup de vent, etc.) nous arrivent du milieu extérieur ou de notre propre organisme
(sensation de faim, de froid, de chaleur, de soif, etc.). Ces éléments sont des stimuli. Le stimulus est donc
tout élément de l’environnement qui, s’il est assez puissant, est susceptible d’activer certains récepteurs
sensoriels et de produire une réaction sur le comportement. Ces comportements peuvent être volontaires
(sous l’effet d’une décision) ou involontaires (sans contrôle réfléchi). Voici quelques réactions
comportementales :

1- Le ballon roule doucement et s’arrête 2- Dring dring… La sonnerie du 3- Miguel retire brusquement sa main
à un mètre de Meck. Ce dernier téléphone retentit. Affiza s’approche de lorsqu’il touche les fils conducteurs nus
s’approche et d’un coup de pied, le l’appareil, le prend avec la main droite alimentés par le courant domestique.
renvoie à son camarade. et le place sur son oreille.

4- Une forte odeur de brûlé parvient à Iyabo qui 5- Dès la première gorgée, Abiba se 6- Makia a tellement faim. Elle
regarde la télévision. Elle se précipite dans la rend compte que son café n’est pas trouve une pomme dans le panier
cuisine et éteint le feu sous la casserole. sucré. Il met deux morceaux de sucre et la dévore avec appétit.
dans sa tasse.

Faits d’observation :
1- Couler les larmes quand on épluche l’oignon est une réaction involontaire produite par un stimulus
externe. Elle se déroule de la même façon quel que soit le sujet. De même, on retire immédiatement le pied
lorsqu’on piétine par mégarde, un objet pointu ou une épine. Lorsqu’on touche une marmite chaude, on
retire brusquement la main. Il s’agit d’une réaction réflexe innée.
2- Les quêtes de nourriture, les parades nuptiales, les réactions de fuite, sont autant d’exemples de réactions
comportementales qui existent dès la naissance ou apparaissent plus tard lorsque se complète la maturation
du système nerveux. Ces réactions ne nécessitent aucune éducation, aucun entraînement préalable. La
réaction volontaire ou dirigée se distingue de l’activité réflexe en ce qu’elle n’est pas inévitablement
déclenchée par un stimulus, mais résulte d’une intention.

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: Organisation du système nerveux de l’homme


Le système nerveux de l’homme comprend le système nerveux central et le système nerveux périphérique. Le
système nerveux central est constitué de l’encéphale dans la boîte crânienne, de la moelle épinière logée dans
le canal rachidien et la colonne vertébrale. Le système nerveux périphérique est constitué des nerfs et des
terminaisons nerveuses. On distingue 12 paires de nerfs crâniens et 31 paires de nerfs rachidiens. L’encéphale
et la moelle épinière constituent l’axe cérébro-spinal. Ils sont protégés par des enveloppes appelées méninges.

Figure 1 : Organisation générale du système Figure 2 : Coupe longitudinale de


nerveux de l’homme l’encéphale de l’homme

: Rôle des centres nerveux dans la commande des mouvements


La destruction accidentelle d’une partie du cerveau entraine, selon sa
localisation, des troubles différentes. 2
Une lésion cérébrale en 1 entraine un défaut de perception visuelle. Le
patient qui en est victime est partiellement aveugle. Une partie plus ou moins 1
étendue de son champ visuel disparait. En revanche, sa mobilité est intacte.
Un patient présentant une lésion en 2 présente une paralysie du bras droit. Il
ne peut plus bouger ce bras bien que ses muscles ne soient pas atteints. En
revanche, ses capacités sensorielles sont intactes.
Une lésion de la moelle épinière provoque une perte de sensibilité tactile et une
paralysie des parties plus ou moins étendues du corps. L’étendue des troubles dépend du niveau de la lésion.

Une lésion cervicale :


paralysie des membres
inférieurs et supérieurs

Lésion
dorsale :
seuls les
membres
inférieurs
sont troublés
(paraplégie)

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Faits d’observation :
Les réactions comportementales volontaires sont des gestes précis, réfléchis dont l’exécution dépend du cerveau.
Un enfant né sans encéphale, manifeste sur le plan des réactions réflexes (réactions involontaires), des
comportements qui sont analogues à ceux d’un enfant normal à sa naissance. Mais, il n’y a que deux centres pour
la commande nerveuse : l’encéphale et la moelle épinière.
Une grenouille vivante, posée immobile sur une table a les membres postérieurs fléchis, les membres antérieurs
en extension. Elle est prête à sauter à la moindre alerte. Lorsqu'une grenouille spinale est placée sur une table,
ses membres postérieurs se mettent immédiatement en flexion, prenant la même position que chez une grenouille
vivante prête à sauter. Sans aucune excitation, l'animal restera dans cette position. Si on étend alors sur la table
une des pattes postérieures, celle-ci demeure en extension tant que le corps de la grenouille n'est pas déplacé.
Mais toute excitation de la peau du membre par frottement sur la table ou par pincement d'un doigt provoque la
flexion de la patte. Ainsi, les membres postérieurs d'une grenouille spinale fléchissent à chaque stimulation de la
peau de l'un de ses membres. Une telle réaction est un réflexe. La destruction de la moelle épinière entraîne
l'abolition de toute réponse réflexe. L'intégrité du centre nerveux médullaire est donc indispensable à l'exécution
de la réponse réflexe.

: les organes de sens

Les cinq sens majoritaires :


vue, odorat, ouïe, goût et
toucher sont réalisés grâce
aux récepteurs situés dans
les organes de sens
(récepteurs sensoriels). Ces
organes ont tous la même
organisation et sont
constitués de cellules
sensorielles spécialisées.
Ils sont stimulés par la
variation physique ou
chimique d’un paramètre
de l’environnement.
Chaque stimulus est capté
par des organes de sens
approprié.

: Exploite le document pour montrer la diversité des réactions


comportementales chez l’homme. Pour cela :
- Reproduis et complète le tableau fourni en modèle ;
Nature et Types
Réaction
N° Stimuli origine du Récepteur Caractéristiques de
comportementale
stimulus réaction
Ecoulement de
larmes
Faits Inconsciente
Retrait du pied
d’observation
Retrait de la
main
1
2
3
4
5
6
- Décris le plan d’organisation du système nerveux de l’homme ;
- Relève du document 3 les centres nerveux intervenant dans l’accomplissement des réactions

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comportementales ;
- Etablis la relation qui existe entre les organes de sens et l’accomplissement des réactions
comportementales ;
- Définis : stimulus, réaction comportementale, réaction volontaire et réaction réflexe ;
- Explique alors en quoi les réactions comportementales de l’homme sont diversifiées.

II-2- COMMENT S’ELABORE UNE REACTION COMPORTEMENTALE INVOLONTAIRE ? CAS


D’UN REFLEXE DE RETRAIT

FICHE TECHNIQUE
DE MANIPULATION

1- Objectif pédagogique : Identifier les organes intervenant dans un réflexe et déterminer leur rôle.

2- Matériels et produits indispensables :


- Grenouilles vivantes ; - Cuvette à dissection ;
- Aiguille à décérébrer ; - Potence munie de crochet en fer ou en bois ;
- Paire de ciseaux ; - Fil à coudre ;
- Coton ; - Scalpel ou lame de rasoir ;
- Ether ou chloroforme ; - Solution acide de concentration suffisante ;
- Eau ; - Erlenmeyer ou bêcher ;
- Verre étiré ; - Sonde.

3- Démarche de réalisation :
a- Préparation de l’animal
- Rechercher le trou occipital de la grenouille en introduisant une aiguille dans l’axe de symétrie de
l’avant vers la base de la tête de l’animal et l’arrêter lorsqu’elle entre en contact avec le trou
occipital ;
- Enfoncer l’aiguille et la balancer de gauche à droite puis vers l’avant pour détruire l’encéphale ;
Suspendre la grenouille ainsi traitée (grenouille décérébrée ou spinale) à une potence.

b- Expérimentation
Expérience 1 : expérience témoin
- Plonger l’extrémité d’un doigt d’une patte de la grenouille spinale dans la solution d’acide ;
- Observer et noter la réaction de l’animal.

Expérience 2
- Déposer sur l’extrémité des doigts de la patte gauche de la grenouille décérébrée un coton imbibé
d’éther ou de chloroforme, substance anesthésique ;
- Plonger ensuite cette patte dans la solution d’acide ;
- Observer et noter la réaction de l’animal ;
- Plonger la patte droite dans la solution d’acide ;
- Observer et noter la réaction de l’animal.

Expérience 3
- Poser une grenouille spinale à plat ventre dans une cuvette à dissection ;
- Couper la peau autour de la cuisse gauche et enlever-la avec une pince fine ;
- Ecarter à l’aide d’une sonde les masses musculaires de la cuisse et mettre à nu le cordon blanchâtre
d’un à deux millimètres d’épaisseur (le nerf sciatique) ;
- Soulever le nerf sciatique à l’aide du verre étiré et faire passer un fil à coudre sous lui pour
l’écarter du muscle ;
- Sectionner le nerf sciatique et exciter la patte correspondante avec la solution d’acide ;

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- Exciter la seconde patte avec la même solution ;


- Observer et noter pour chaque patte excitée la réaction de l’animal.

Expérience 4
- Sectionner à l’aide d’une paire de ciseaux le tendon inférieur du muscle gastrocnémien (muscle de
la jambe) de la patte droite d’une grenouille décérébrée ;
- Exciter à tour de rôle chaque patte avec la solution d’acide ;
- Observer et noter pour chaque patte excitée la réaction de l’animal.

Expérience 5
- Détruire la moelle épinière qui se trouve dans le canal rachidien d’une grenouille spinale
(grenouille décérébrée et démédullée) ;
- Exciter chacune des deux pattes de l’animal avec la solution d’acide ;
- Observer et noter pour chaque patte, la réaction de la grenouille.

Expérience 6
- Exciter la patte gauche d’une grenouille spinale avec des solutions d’acide de concentration
croissante ;
- Observer et noter la réaction de l’animal.

4- Organisation des résultats


Reproduire et compléter le tableau ci-après.
Expériences Organe traité Résultats Conclusion
1
2
3
4
5

: Informations complémentaires
A- Tableau 1 : Organes intervenant dans les réflexes et leur rôle
Groupe d’organes Type d’organe Exemple Rôle
Œil, peau, langue, Reçoit et transforme le stimulus
Récepteur Organe de sens
oreilles, nez en un message nerveux
Conduit le message nerveux du
Nerf sensitif ou fibre Fibres sensitives du nerf
Conducteur sensitif récepteur au centre nerveux
sensitive sciatique
(voie afférente)
Conduit le message nerveux du
Nerf moteur ou fibre Fibre motrice du nerf
Conducteur moteur centre nerveux à l’effecteur
motrice sciatique
(voie efférente)
Organe du système Moelle épinière, Transforme le message nerveux
Centre nerveux nerveux central (axe encéphale (cerveau, bulbe sensitif en un message nerveux
cérébrospinal) rachidien, cervelet) moteur
Biceps, triceps,
Muscle quadriceps, muscle
Effecteur gastrocnémien Il répond à l’excitation
Glande salivaire et autres
Glande
glandes

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B- Résultats obtenus par le professeur après les manipulations


Expérience 1 Expérience 3 Expérience 5

Expéreice 2 Expérience 4

Expéreince 6

C- Réponse de l’organisme face à la chaleur

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: Explique le mécanisme d’élaboration d’une réaction comportementale


involontaire. Pour cela :

- Formule une hypothèse sur la réponse de l’organisme face à la chaleur (retrait de la main) ;
- Vérifie ton hypothèse en :
Réalisant les expériences de la fiche technique ;
Dégageant à partir des résultats des expériences, les organes intervenant dans le réflexe de
retrait et leur rôle puis les conditions nécessaires à la naissance d'un influx nerveux ;
Définissant : voie efférente, voie afférente ;
Décrivant le trajet du message nerveux (arc réflexe) dans l’accomplissement de la réaction
comportementale involontaire et en illustrant ta description par le schéma de l’arc réflexe.

II-3- COMMENT LES INFORMATIONS EN PROVENANCE DE NOTRE ENVIRONNEMENT SONT-


ELLES TRAITEES PAR LE CERVEAU DANS L’ACCOMPLISSEMENT D’UNE REACTION
COMPORTEMENTALE VOLONTAIRE ? CAS DE LA SAISIE D’UN OBJET REPERE PAR LE
TOUCHER

Depuis les activités précédentes, nous savons que ce sont nos organes de sens qui nous mettent en relation avec
notre environnement. Nous recevons donc de nombreuses informations du monde qui nous entoure. Comment ces
nombreuses informations deviennent-elles des perceptions tactiles ? La documentation suivante te permettra de
répondre à cette question.

SUPPORT

: Les récepteurs de la peau


Avez-vous déjà vu un aveugle lire un texte en braille? Avec
une rapidité étonnante pour nous autres voyants, ses doigts
parcourent la surface rugueuse et la surface lisse pour lire
le texte en braille ; autant de signes mystérieux qui nous
échappent.
La somesthésie désigne un ensemble de différentes
sensations (pression, chaleur, douleur...) qui proviennent
de plusieurs régions du corps (peau, tendons,
articulations, viscères …). La stimulation du corps est un
besoin fondamental. On peut vivre en étant privé des
autres systèmes sensoriels (cécité, surdité, agueusie ou
anosmie), mais par contre la privation des stimulations
somesthésiques provoque des troubles psychologiques, Figure 1 : Lire en étant non voyant
majeurs et irréversibles. Elle est le principal système sensoriel.
La peau est un organe sensoriel, dont la surface comporte un très grand nombre de récepteurs qui réagissent aux
stimuli thermiques, de contact et de douleur. On ne compte pas moins de 600 000 récepteurs du toucher et au
moins 200 000 récepteurs sensibles à la température.
Les récepteurs cutanés peuvent être classés selon leur stimulus spécifique. Le mécanorécepteur : Enregistre toute
déformation mécanique, située par exemple dans la peau, dans les muscles, au niveau de l’oreille et dans l’organe
vestibulaire (organe à la base du sens de l’équilibre). Le thermorécepteur : Enregistre un refroidissement ou un
réchauffement, surtout au niveau de la peau, mais aussi dans l’hypothalamus et dans d’autres structures
nerveuses centrales. Le nocicepteur ou récepteur à la douleur (figure 2).
Les sensations tactiles sont perçues par les récepteurs tactiles situés à tous les niveaux du corps. En effet, chaque
région du corps est sous le contrôle d’un point précis de l’aire de la sensibilité générale. Les différentes parties du
corps sont représentées sur l’aire de la projection sensitive. La surface occupée sur l’aire de projection par les
différentes parties du corps n’est pas proportionnelle à leur étendue sur le corps. Ainsi, la main occupe une
surface beacoup plus étendue que le tronc. L’aire de projection sensitive de l’hémisphère cérébral droit
correspond à la partie gauche du corps et vice versa (figures 3 & 4). Une lésion sur chaque aire, après un
accident, provoque le dysfonfionnement du système sensoriel associé.

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Figure 2 : Structure de la peau

Figure 3 : Localisation des aires de sensibilité dans le Figure 4 : L’aire de la projection sensitive et son
cortex cérébral correspondant sur le corps

: Structure et fonction des cellules nerveuses


Le tissu nerveux présente des cellules hautement spécialisées, les neurones. Leur organisation est en relation
étroite avec leur fonction : émettre des messages, conduire le message nerveux (figure 6).
L’ensemble du système nerveux est un réseau complexe de neurones qui communiquent entre eux et avec les
cellules effectrices (figure 5). Les messages nerveux passent de cellule à cellule au niveau des points de contact
appelés synapse. Une substance chimique, le neurotransmetteur, libérée en quantité plus ou moins importante va
assurer la transmission du message dans l’espace synaptique (figure 7).

Figure 5 : Organisation Figure 6 : Structure d’un neurone


neuronale chez les vertébrés

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Première étape : Un message nerveux, représenté ici par des signaux


électriques, arrive au bout de l’axone du neurone pré-synaptique.
Deuxième étape : Il y a libération dans la fente synaptique de molécules
chimiques particulières stockées dans le neurone pré-synaptique. Ces molécules
s’appellent des neuromédiateurs ou neurotransmetteurs (glutamate ou
acétylcholine pour l’excitation et glycine ou GABA pour l’inhibition). Ce sont
des molécules chimiques, naturelles, produites par le corps, qui jouent le rôle de
messager.
Troisième étape : Ces molécules, libérées dans la fente, vont se fixer sur les
récepteurs du neurone post-synaptique. Ces récepteurs sont des molécules, des
protéines qui ont les propriétés de fixer, d’accrocher le neuromédiateur. Lorsque
le neuromédiateur est fixé, le neurone post-synaptique va réagir.
Quatrième étape : Il y a une cascade de réactions qui peut aboutir à la naissance
de nouveaux signaux électriques représentés par la seconde flèche dans le
neurone post-synaptique.
Cinquième étape : Pour terminer, une fois ce message chimique transmis, le
neuromédiateur est recapturé et détruit par le neurone pré-synaptique. Il y a un
recyclage de ces messagers qui pourront à nouveau être stockés dans ces petites
poches qu’on appelle des vésicules et utilisés lors de la transmission d’un
nouveau message.

Figure 7 : Mécanisme de transmission synaptique du message nerveux

: Mécanisme d’élaboration de la sensation tactile

3- Elaboration
de la sensation
tactile au niveau
du cortex
cérébral puis
l’identification
de l’objet touché

2- Conduction des
messages nerveux
par une chaîne de
neurones

- Naissance des messages


nerveux au niveau d’un
récepteur sensoriel suite à
une stimulation suffisante

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: Explique le rôle du cerveau dans l’élaboration de la sensation tactile. Pour


cela :
- Formule une hypothèse sur le centre nerveux responsable de l’accomplissement d’une
réaction comportementale volontaire ;
- Décris la structure de la peau puis donne les propriétés de ses récepteurs tactiles et définis
récepteur tactile ;
- Identifie les propriétés des aires de la sensibilité sur le cortex cérébral puis établis la
relation qui existe entre chaque région du corps et l’aire de la sensibilité générale ;
- Après avoir décrit la structure d’un neurone et donné sa fonction, définis synapse et chaîne
neuronique puis décris le mécanisme de la transmission synaptique du message nerveux ;
- Décris le mécanisme de la réalisation de la sensation tactile pour identifier l’objet touché ;
- Rédige un texte explicatif sur le rôle du cerveau dans l’élaboration de la sensation tactile et
fais un schéma.

STRUCTURATION ET INTEGRATION DES ACQUIS

SUPPORT : Connaissances notionnelles construites tout au long de la situation


d’apprentissage.

CONSIGNE : Explique les réactions comportementales chez l’homme suite à une


stimulation.

III- RETOUR ET PROJECTION


III-1- OBJECTIVATION
Fais le point des nouveaux savoirs que tu as construit sur la commande nerveuse et les réactions
comportementales de l’homme en complétant le tableau suivant :

Ce que j’ai Les Les stratégies Ce que je n’ai pas Pourquoi je


appris difficultés utilisées pour les compris n’ai pas
rencontrées surmonter réussi

1- Miguel retire vivement son pied après l’avoir posé par mégarde sur une écharde (épine)
Explique cette réaction de Birmane.

III-2- REINVESTISSEMENT
QU’EST-CE-QUE LA TOXICOMANIE ET QUELLES SONT SES CONSEQUENCES SUR L’INDIVIDU
TOXICOMANE ET SON ENVIRONNEMENT ?

TACHE : Elaborer un dossier sur les conséquences de la toxicomanie sur la commande nerveuse
et les réactions comportementales de l’homme. On donne le thème suivant :
- La toxicomanie

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N°3

REPRODUCTION HUMAINE

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Texte 1
Ces temps-ci, j’ai périodiquement envie d’être embrassée par un homme. Qu’il me prenne dans les
bras, me caresse comme ce que j’ai lu dans un roman, et tienne pour la première fois, des rapports sexuels
avec moi. Cette envie a été tellement forte le mois dernier que je n’ai pu résister. Je suis allé chez Beny, un
camarade de classe qui habite le même quartier que moi. Il a une chambre à lui et ses parents ne sont
souvent pas à la maison. Heureusement ou malheureusement, il était sorti. Je l’ai attendu en vain, il n’est pas
revenu.
A mon retour à la maison, ma mère était assise devant son étalage. M’ayant aperçu, elle m’a appelé.
Avec un ton calme, elle m’a dit alors : « ma fille, depuis que j’ai vu apparaître chez toi les signes de puberté,
tes sorties ont commencé par m’inquiéter. Quand nous aurons le temps, nous en discuterons, car j’ai peur
que tu tombes dans les bras du premier venu qui te mettra en grossesse ou te transmettra des maladies, y
compris le SIDA. »
« Oh ! Que les grandes personnes savent lire dans les pensées des enfants », me dis-je. Je l’ai écoutée
sans mot dire et je suis rentrée me coucher dans mon lit où je me suis endormie avec le sentiment qu’elle a
découvert mon secret. A mon réveil, cette maudite envie avait passé.
Voilà qu’aujourd’hui, après un mois jour pour jour, la même envie me prend avec un peu plus de force.
En attendant les conseils de ma maman, j’essayais de m’abstenir tout en priant Dieu de m’aider à mieux
résister.

Extrait du journal intime de Hass, jeune fille de 15 ans en classe de 3ème

Texte 2
Elise, une jeune fille de 16 ans en classe de quatrième va voir son amie Sophie âgée de 18 ans qui, elle est
en classe de seconde. Très inquiète, Elise demande à Sophie : « Est-ce possible que je tombe enceinte
…pour la toute première fois ? »
Etonnée, Sophie dit : « Comment ? As-tu eu des rapports sexuels ? »
- Eh non … oui… une seule fois … c’est que j’ai été déviergée hier.
- Et tes dernières règles, quand les as-tu eu ?
- Le 27 mai passé.
Sophie reste pensive un moment et s’exclame : « qu’as-tu fait là ? Aujourd’hui c’est le 12 juin ! »
Texte inédit (extrait du guide de l’enseignant SVT-3ème)

: Élaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation de
départ.

I- MISE EN SITUATION : De la situation de départ à la formulation de la problématique

: Situation de départ

: Exprime tes perceptions et /ou tes interrogations sur les faits évoqués
par la situation de départ. A cette occasion :

- Complète le tableau suivant :


Faits évoqués par la Représentations antérieures Interrogations ou
situation de départ par rapport aux faits questionnements

- Echange avec tes camarades pour formuler les questions de la problématique qui te
serviront pour tes recherches.
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II-REALISATION : Collecte et traitement de données par observation, expérimentation et recherche


documentaire pour élaborer une explication d’ordre scientifique à chaque question de la problématique.

II-1 - COMMENT SONT DECLENCHEES LES TRANSFORMATIONS PUBERTAIRES ?

Après la période de l’enfance, garçons et filles se transforment de façon physique et psychologique. Ils
acquièrent à la fin de ce processus la capacité de procréer (se reproduire). On parle de puberté ou de période
pubertaire. La présente activité vise à s’approprier les différentes transformations qui caractérisent la période
pubertaire (les transformations qui marquent le passage de l’enfance à l’adolescence et, à l’état adulte) d’une
part et ce qui déclenche ces transformations.

: Modifications pubertaires
La puberté est l’ensemble des phénomènes de maturation, somatiques et psychiques qui amènent l’enfant à
l’état adulte. Elle est caractérisée par le développement des caractères sexuels secondaires (seins, muscles,
poils (système pileux), taille, etc.), une accélération de la vitesse de croissance et des modifications du
comportement. Elle aboutit à l’acquisition de la fonction de reproduction : les organes de l’appareil
reproducteur qui définissent les caractères sexuels primaires se développent et commencent à fonctionner. Il
existe une variabilité physiologique importante de l’âge de début de la puberté. Il s’agit d’un processus de
maturation qui débute très tôt pendant la vie embryonnaire par la différenciation des gonades, puis phase
quiescente pendant l’enfance, et reprise de la maturation sexuelle pendant la période pubertaire. Le
déclenchement de la puberté est sous la dépendance de facteurs neuroendocriniens et environnementaux.

Figure 1 : Principaux stades de développement pubertaire chez la fille

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Figure 2 : Principaux stades de développement pubertaire chez le garçon

: Résultats expérimentaux et observations


L’ablation des testicules (castration) ou des ovaires entraîne toujours chez l’animal comme chez l’Homme,
la stérilité, la régression des glandes annexes de l’appareil génital et la diminution de l’instinct sexuel. Les
conséquences de la castration chez le jeune sont plus nettes: le pénis ne se développe pas (chez le garçon), la
pilosité pubienne n’apparait pas, la croissance des os longs se prolonge exagérément, les tissus adipeux se
développent et la voix reste infantile.
La greffe de testicule chez l’animal castré empêche l’apparition des symptômes décrits dans l’expérience
précédente. La greffe permet de rétablir les connexions sanguines entre le testicule greffé et l’organisme
mais ne rétablit pas les connexions nerveuses. Des injections d’extraits testiculaires chez un animal castré
ont le même effet qu’une greffe.
La croissance et le fonctionnement des ovaires et des testicules sont sous le contrôle du complexe
hypothalamo-hypophysaire par l’intermédiaire des sécrétions de substances cérébrales et gonadiques
(hormones) fabriquées et libérées dans le sang pour agir sur ces gonades.

: Retard pubertaire et ses causes


On parle de retard pubertaire dans les situations cliniques suivantes :
* Absence d’augmentation du volume testiculaire après l’âge de 14 ans chez le garçon (des testicules
infantiles) ;
* Absence de développement mammaire après l’âge de 13 ans chez la fille ;
* Dans les deux sexes : absence de puberté complète (règles chez la fille) 4 ans après les premiers signes.
On distingue trois groupes de causes de retard pubertaire : retard pubertaire d’origine centrale (problème au
niveau de l’hypothalamus ou de l’hypophyse, gonadotrophines basses) ; retard pubertaire d’origine
périphérique (problème au niveau des gonades) ; retard pubertaire simple (extrême de la normale).

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Plus d’un cas sur trois est lié à une anomalie hypothalamo-hypophysaire comprimant la zone (traumatisme,
infection, granulome) et dans ce cas il y a souvent d’autres symptômes car l’axe hypothalamo-
hypophysaire est le chef d’orchestre de nombreux systèmes hormonaux de l’organisme. D’autres
causes sont possibles : prolactinome, syndrome de Kallmann, syndrome de Prader-Willi, syndrome de
Cushing (la pilosité peut sembler normale mais les testicules restent infantiles chez le garçon),
hyperthyroïdisme, syndrome de Noonan, insuffisance gonadique acquise, post-irradiation (traitement de
lymphome par exemple), anorexie mentale, malnutrition, tuberculose, insuffisance rénale chronique,
mucoviscidose, diabète sévère mal contrôlé, maladie cœliaque…
Chez la fille, il peut s’agir d’anomalies ovariennes dans 30% des cas : syndrome de Turner, résistance
ovarienne aux gonadotrophines, insuffisance ovarienne liée à une maladie auto-immune.
La prise d’androgènes ou d’hormones thyroïdiennes peut aussi retarder la puberté. Enfin, la pratique
sportive intensive pourrait, par libération d’endorphines inhiber la libération de gonadotrophines, entraîner
un retard pubertaire simple.

CONSIGNE : Explique comment sont déclenchées les transformations pubertaires.


Pour cela :
- Définis la puberté puis relève les transformations physiques, physiologiques et
psychologiques chez le garçon et chez la fille en complétant le tableau dont le modèle
est produit ci-après ;
Transformations Physiques Physiologiques Psychologiques
Sexe
Garçon
Fille
- Etablis la relation entre les modifications physiques, physiologiques et psychologiques ;
- Déduit des résultats expérimentaux et des observations :
 L’organe génital (chez la fille et chez le garçon) responsable des caractères sexuels ;
 Ce qui déclenche la croissance et le fonctionnement des gonades ;
- Définis le retard pubertaire et donne ses causes ;
- Explique comment sont déclenchées les transformations pubertaires.

II- 2- COMMENT L’ACTIVITE DES GONADES INFLUENCE-T-ELLE LES AUTRES ORGANES


DES APPAREILS REPRODUCTEURS MALE ET FEMELLE ?

SUPPORT

Les règles et éjaculations marquent l’existence, chez les individus pubères, des corrélations entre organes. Ces
corrélations aboutissent à différentes activités génitales. Les documents proposés ci-dessous te permettront
d’expliquer le fonctionnement des différents organes génitaux.

FICHE TECHNIQUE
DE MANIPULATION

A- But : observation de différents organes génitaux mâle et femelle de petits mammifères.


B- Matériel : Planche à dissection, aiguilles, pince, sonde cannelée, paires de ciseaux, scapel et loupe

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: Organisation des appareils reproducteurs


A- L’appareil génital de l’homme
L’appareil génital masculin comprend : les deux testicules, les spermiductes ou canaux déférents, les
vésicules séminales, la prostate et le pénis.
Les testicules sont deux glandes génitales ou gonades, de forme ovoïde, logés dans un sac cutané appelé
bourse ou scrotum. Les voies génitales commencent par l’épididyme qui part de chaque testicule, puis le
canal déférent ou spermiducte et
enfin l’urètre par lequel le
sperme est évacué. Le canal
déférent, avant de descendre
dans l’urètre, se renfle et porte
une glande en forme de corne de
bélier appelée vésicule séminale.
La prostate entoure la partie
terminale des canaux déférents et
la région initiale de l’urètre.
Vésicules séminales et prostate
constituent les glandes annexes.
Cet unique conduit (urètre)
pénètre dans la verge ou pénis
qui est l’organe de copulation
(accouplement). Cet organe
copulateur se gonfle de sang lors
de l’érection et devient dur.
L’extrémité renflée du pénis
constitue le gland qui est
recouvert par un repli cutané : le
prépuce, retiré lors de la
circoncision.
Figure 1 : Appareil génital de l’Homme

B- L’appareil génital de la femme


L’appareil génital de la femme comporte : les ovaires, les oviductes, l’utérus et vagin et la vulve.

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Les ovaires sont deux glandes génitales ou gonades, en forme d’amendes. Au voisinage de chaque ovaire,
un pavillon au bord dentelé recueille les gamètes femelles ou ovules. Le pavillon se prolonge par un
conduit : l’oviducte. L’ensemble pavillon-oviducte constitue la trompe. La trompe débouche dans un
organe creux, l’utérus ou matrice. Il est terminé vers le bas par un col (col de l’utérus) qui s’ouvre dans le
vagin. Le muscle de l’utérus est appelé musculeuse est recouvert intérieurement par la muqueuse utérine ou
endomètre. L’organe d’accouplement ou le vagin est bordé par deux lèvres qui forment avec le clitoris, la
vulve. Cette dernière est la seule partie visible de l’appareil génital de la femme. Il existe plusieurs glandes
annexes dont la principale est la glande de Bartholin, c’est une glande qui, pendant les préliminaires
produit un liquide de lubrification qui facilite la pénétration du pénis pendant les rapports sexuels.

Figure 2 : Appareil génital de la femme

CONSIGNE : décrire l’organisation des appareils génitaux mâle et femelle chez l’Homme. Pour
cela :
- Compare les appareils mâle et femelle en compétant le tableau fourni en modèle ;
Homme Femme
Glandes sexuelles ou gonades
Voies génitales
Glandes annexes
Organes d’accouplement
- Déduis le plan d’organisation de ces deux appareils reproducteurs ;
- Reproduis et annote les figures 1-c et 2-d.

II- 2-2- Fonctionnement des appareils reproducteurs mâle et femelle chez l’Homme

SUPPORT

A partir d’un certain âge, le garçon et la fille subissent diverses transformations qualifiées de modifications
pubertaires. Ces modifications sont la conséquence du fonctionnement des testicules chez le garçon et des
ovaires chez la fille. La présente activité vise l’appropriation de l’activité des gonades et des produits de ce
fonctionnement.

: Structure et fonctionnement des testicules (gonades mâles)


La fabrication des spermatozoïdes est continue depuis la puberté jusqu’à la mort. Les testicules (gonades
mâles) produisent non seulement ces cellules reproductrices mâles (fonction exocrine), mais aussi l’hormone
sexuelle mâle appelée testostérone (fonction endocrine) dont l’action sur certains organes détermine les
modifications pubertaires chez l’homme de même que le fonctionnement uro-génital.
Des expériences ont montré que :
- L’ablation des testicules (castration) chez un homme provoque l’arrêt de la production des
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SCiENCES dE LA ViE ET dE LA TERRE 3EME COLLECTiON MiChEROW

spermatozoïdes et de la testostérone.
- La destruction des cellules interstitielles par irradiation provoque seulement l’arrêt de la production
de testostérone.
- Un homme dont les canaux déférents sont ligaturés près des testicules devient stérile. Il peut
normalement éjaculer mais son sperme ne contient pas de spermatozoïdes.
Les figures ci-après sont relatives à la structure et au fonctionnement des testicules.

Ou cellule
interstitielles (qui
produisent la
testostérone
Figure 1 : Coupe longitudinale du testicule

Figure 2 : Aspect de l’intérieur d’un testicule Figure 3 : Observation au microscope d’une goutte de
sperme

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Figure 4 : Action de l’hormone mâle sur l’organisme

Le sperme humain est un liquide blanchâtre et plus ou moins visqueux. Le volume émis à chaque
éjaculation est d’environ 3 à 4 millilitres. Un millilitre de sperme contient environ 20 millions à 200 millions
de spermatozoïdes ou gamètes mâles baignant dans un liquide nourricier riche en vitamine et en sucre,
représentant 80% du volume total constitué de 60% des secrétions des vésicules séminales et 20% des
secrétions de la prostate. Les spermatozoïdes sont fabriqués à l’intérieur des tubes séminifères des testicules.
Ce sont les cellules reproductrices mâles. Par ses ondulations, il propulse le spermatozoïde. La durée de vie
des spermatozoïdes est en moyenne de trois jours dans les voies génitales de la femme.

: Structure et fonctionnement des ovaires (gonades femelles)


La gonade femelle (ovaire) joue deux rôles à savoir : la production des hormones sexuelles (fonction
endocrine) et la production des gamètes femelles appelé ovule (fonction exocrine). Les hormones produites
par les ovaires sont de deux types : la folliculine ou œstrogène produite par les follicules et la progestérone
sécrétée par le corps jaune.

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Les ovaires sont caractérisés par un


fonctionnement cyclique. Tous les
mois environ, des phénomènes
complexes se produisent au niveau de
l’appareil génital de la femme. Ils sont
marqués extérieurement par
l’apparition des règles ou menstrues.
Il démarre à la puberté puis s’arrête à
la ménopause (moment d’arrêt du
fonctionnement des ovaires). Au cours
d’un cycle, un seul gamète est produit
par chaque ovaire ou un seul ovaire.
La coupe schématique ci-après illustre
l’évolution d’un follicule au cours
d’un cycle de 28 jours.

Figure 5 : Evolution d’un follicule au cours d’un cycle ovarien de 28 jours


Les follicules ovariens sont en place bien avant la naissance, cependant il n’y a pas développement
folliculaire ni ovulation avant la puberté. C’est seulement à partir de la puberté que les ovaires entrent en
activité et deviennent le siège de maturation folliculaire et d’ovulation.
Au début de chaque cycle, un follicule, rarement deux ou trois, augmente de volume. La croissance rapide
du follicule caractérise la première phase du cycle ovarien ou phase folliculaire. Pendant cette phase, un
follicule s’accroît par multiplication des cellules folliculaires, pendant qu’une cavité remplie d’un liquide,
s’y creuse et s’agrandit : c’est la maturation folliculaire. Au terme de cette phase qui dure environ 14 jours
pour un cycle de 28 jours, le follicule est visible à la surface de l’ovaire : c’est le follicule mûr. C’est aussi
pendant la phase pré-ovulatoire que le follicule produit et déverse dans le sang une substance
chimique hormonale appelée œstrogènes ou folliculine.
Le follicule mûr va se rompre et libérer ainsi l’ovule qu’il contient dans l’une des trompes de l’utérus :
c’est l’ovulation ou ponte ovulaire. Ce phénomène ne dure que quelques minutes. Si l’ovule n’est pas
fécondé, il meurt au bout de 24 à 48 heures.
Après l’ovulation, le follicule rompu ou follicule déhiscent se transforme en une masse qui se charge de
graisses, le corps jaune, et qui atteint son développement maximum en 10 jours environ. Cette phase post-
ovulatoire est donc caractérisée par l’existence et le fonctionnement du corps jaune pour la production d’une
autre hormone appelée la progestérone. S’il n’y a pas eu fécondation, le corps jaune régresse, il dégénère,
laissant une cicatrice à la surface de l’ovaire. Un nouveau cycle reprendre (voir figure 5).
La durée d’un cycle ovarien varie d’une femme à l’autre. De plus, chez une même femme, il peut y avoir
des cycles longs et des cycles courts. Théoriquement, le cycle ovarien est de 28 jours. Le premier jour du
cycle est le premier jour des règles et, dans un cycle typique de 28 jours, l’ovulation a lieu au environ du
14ème jour. L’ovulation s’accompagne parfois de légères douleurs abdominales. Perçues par la femme, elles
peuvent permettre de détecter le moment de l’ovulation.
Le fonctionnement de l’appareil génital se caractérise par des modifications cycliques affectant les
ovaires, l’utérus, le vagin, les glandes mammaires (seins), la température rectale, et le cerveau. Ces
modifications sont provoquées par les hormones ovariennes. L’action sur le cerveau de la folliculine
détermine la période de chaleur où la femme accepte plus facilement les rapports sexuels.

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SCiENCES dE LA ViE ET dE LA TERRE 3EME COLLECTiON MiChEROW

Figure 6 : Les cycles sexuels chez la femme

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Figure 7 : Fonctionnement des ovaires

CONSIGNE : Explique le fonctionnement des appareils génitaux de l’Homme. Pur cela :

- Relève les deux structures fondamentales du testicule et déduis des faits expérimentaux le rôle de
chacune d’elles ;
- Relève les rôles des ovaires ;
- Dégage le rôle de l’hormone sexuelle mâle et celui des hormones sexuelles femelles ;
- Relève la différence entre le fonctionnement des testicules et celui des ovaires ;
- Décris le cycle ovarien en insistant sur ses phases et leurs caractéristiques, le phénomène qui les
sépare et le nom de la cellule libérée ;
- Relève les hormones sexuelles produites par les ovaires et précise pour chaque phase, celle sécrétée
en abondance ;
- Relève pour chaque phase du cycle les modifications constatées au niveau de la muqueuse utérine et
au niveau de la température et précise pour chaque phase l’hormone responsable des modifications
constatées ;
- Dégage la conséquence de la diminution du taux des hormones ovariennes sur la muqueuse
utérine ;
- Rédige alors un texte explicatif sur le fonctionnement des appareils génitaux mâle et femelle.

Structuration des acquis

SUPPORT : Acquis notionnels des activités précédentes

CONSIGNE
: Exploite l’ensemble des acquis notionnels pour élaborer un texte cohérent
présentant :
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SCiENCES dE LA ViE ET dE LA TERRE 3EME COLLECTiON MiChEROW

- La définition de la puberté ;
- Le plan d’organisation des appareils génitaux ;
- Les fonctions des gonades ;
- Le rôle des hormones ;
- La description du cycle sexuel (ovarien, utérin, hormonal) ;
- L’origine et la signification des règles ou menstrues.

II- 3- Comment l’œuf se forme et se transforme-t-il en fœtus ?


II- 3-1- Formation et devenir de l’œuf
Les spermatozoïdes (gamète mâle ou cellule sexuelle de l’homme) se forment dans les tubes séminifères des
testicules tandis que les ovules (gamète femelle ou cellule sexuelle de la femme) se forment dans les ovaires.
Ces deux cellules sexuelles se rencontrent à l’intérieur du corps de la femme pour s’unir et former un zygote
(œuf) et plus tard un nouvel individu. Les documents qui te sont proposés te permettront de comprendre les
conditions dans lesquelles cette rencontre s’effectue et comment l’œuf se développe pour former un nouvel être
humain.

SUPPORT

: Structure des gamètes


L’ovule est une grosse cellule de 130 micron-mètres de diamètre limitée par une membrane plasmique.
Son cytoplasme contient des réserves nutritives abondantes. Son noyau porte les informations héréditaires
de la femme. Ne possédant pas d’éléments locomoteurs,
l’ovule est une cellule immobile, mais il progresse grâce aux
contractions des parois des trompes. Sa survie est en
moyenne 24 heures. L’ovule ne sort pas des voies génitales
féminines où il pourra être fécondé par des spermatozoïdes
au ⅓ externe de la trompe de Fallope.
Les spermatozoïdes sont de très petites cellules de 60
micron-mètres, très nombreuses. Leur survie est de l’ordre Figure 1 : L’ovule
de 72 heures dans les voies génitales de la femme où ils
pourront féconder un ovule. Le spermatozoïde présente trois parties :
- d’une tête, de forme aplatie contenant le noyau portant les informations héréditaires de l’homme, le noyau
est coiffé de l’acrosome qui est un organite nécessaire à la pénétration dans l’ovule, l’ensemble baigne dans
un cytoplasme peu abondant ;
- d’une pièce Figure 2 : Le spermatozoïde
intermédiaire qui
fournit l’énergie
nécessaire au
déplacement du
spermatozoïde ;
- d’une queue ou
flagelle qui est
un long filet
servant d’organe
de locomotion.

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: Rapprochement des gamètes et fécondation

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: Devenir de l’œuf
La fécondation qui a commencé depuis la pénétration des spermatozoïdes s’achève à la fusion des
noyaux. Elle aura pour résultat la formation d’une cellule unique dont le noyau résulte de la fusion du noyau
du spermatozoïde avec celui de l’ovule. Cette nouvelle cellule est appelée cellule-œuf ou zygote qui est le
point de départ d’un nouvel individu. Entraîné par un courant liquide, l’œuf en division progresse dans la
trompe et va se loger dans la paroi épaisse de l’utérus préparée pour le recevoir : c’est la nidation qui se
déroule entre le septième et le dixième jour après la fécondation. Fixé dans la paroi de l’utérus, l’embryon se
développe rapidement pendant les trois premiers mois au cours desquels il y a formation des annexes
embryonnaires indispensables à sa vie : l’amnios, le cordon ombilical et le placenta. L’amnios est un sac
contenant le liquide amniotique et dans lequel l’embryon va résider durant toute la gestation, liquide
amniotique protège le fœtus contre les éventuels chocs. Le cordon ombilical est une sorte de pédoncule qui
relie l’embryon au placenta, c’est le canal par lequel se font les échanges entre l’embryon et la mère par le
placenta. Le placenta est le plus important des trois annexes.
Après ces trois mois, tous les organes sont mis en place. L’embryon est appelé fœtus. Il est relié au
placenta par le cordon ombilical. Le placenta est un organe qui a pour origine la cellule-œuf, mais c’est un
organe temporaire. Il assure les échanges entre la mère et future bébé :
- Echanges respiratoires, nutritifs, des substances toxiques (alcool, nicotine du tabac et drogues),
anticorps et les médicaments: l’oxygène et les nutriments du sang de la mère passent vers le sang de
l’embryon. Il rejette ses déchets dans le sang de sa mère.
- Le placenta fabrique des substances hormonales qui agissent sur divers organes du corps de la mère
et permettent à ce dernier de s’adapter à l’état de la grossesse. C’est ainsi que l’une de ces hormones
placentaires œstrogènes et progestérone) agit sur l’ovaire et maintient en place le corps jaune
pendant toute la durée de la grossesse. Le corps jaune en place empêche le développement d’un
nouveau follicule, d’où l’absence d’ovulation et de menstrues.
- Il assure aussi par ses sécrétions, une bonne adaptation de la mère à la gestation.

Figure 5 : De l’ovule jusqu’à la nidation

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Figure 6 : Développement embryonnaire et fœtal

Figure 7 : Echange entre la mère et le fœtus et structure du placenta

CONSIGNE : Explique la formation de l’œuf et son devenir. Pour cela :


Compare le gamète mâle et le gamète femelle reproduisant et en complétant le tableau fourni en modèle ;
Gamètes Spermatozoïde Ovule
Caractéristiques
Forme
Mobilité
Volume du cytoplasme
Lieu de production
Durée de vie après production
Rythme de production
Richesse en substance nutritive
Nombre émis
- Relève le lieu, les étapes et le résultat de la fécondation ;
- Décris le devenir du résultat de la fécondation ;
- Relève les rôles joués par le placenta ;
- Rédige l’explication relative à la formation de l’œuf et son devenir.
II- 3-1- Quel est le processus de l’accouchement (parturition) et celui de la lactation ?
Suite à la rencontre et la fusion des gamètes (fécondation), il se forme un œuf qui va s’implanter dans

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l’utérus (nidation). L’œuf deviendra alors un embryon puis un fœtus à partir du troisième mois. Chez l’homme,
la durée de l’œuf dans l’utérus (gestation) est de neuf mois. A la suite de ces neuf mois, le fœtus doit sortir
pour se trouver à l’extérieur (accouchement). On l’appellera alors bébé. Cette présente activité vise à te
permettre de t’approprier le déroulement de l’accouchement et le phénomène de la lactation.

: Les étapes de l’accouchement


Au bout de neuf mois, l'enfant
est expulsé par des contractions
utérines lors de l'accouchement.
L’accouchement est l’ensemble
des phénomènes assurant
l’expulsion du fœtus de la cavité
utérine. Un accouchement se
déroule en 3 étapes:
- D'abord les contractions
apparaissent. Les muscles de
l'utérus en se contractant (les
contractions donc) permettent
l'avancée du bébé vers le col de
l'utérus. La tête en appuyant sur le
col entraîne sa dilatation. C'est
pendant cette étape que la poche
des eaux se rompt.
- Lorsque le col est suffisamment
dilaté, débute la 2ème étape. Figure 1 : Evolution des hormones au cours de la gestation
L'enfant s'engage à travers le col
de l'utérus par le vagin vers l'extérieur. C'est la naissance. Le cordon ombilical est alors coupé. L’enfant doit
alors respirer seul: Ses poumons vont donc inspirer de l'air pour la première fois. Le reste du cordon
ombilical encore relié à l'enfant finira par sécher puis tomber en laissant une petite cicatrice : le nombril.
- Troisième étape, 20 à 30 minutes après la naissance, les contractions reprennent pour expulser le placenta,
c'est la délivrance.

Figure 2 : Les étapes de l’accouchement

: La lactation
On appelle lactation, l’ensemble des phénomènes physiologiques qui au niveau des seins, aboutit à la
sécrétion du lait. Chaque sein est constitué de glandes en forme d’alvéoles (semblables à celles rencontrées
dans les poumons) logés dans un tissu de soutien riche en vaisseaux sanguins : ce sont les glandes
mammaires. Le lait est élaboré par ces glandes à partir des constituants tirés du sang des vaisseaux sanguins
qui l’entourent (eau, sels minéraux et les autres nutriments nécessaires à cette fabrication). Elles déversent
ensuite le lait dans des canaux qui s’ouvrent au niveau du mamelon. La chute des œstrogènes et de

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progestérone à l’accouchement déclenche la sécrétion de prolactine. Cette hormone active la synthèse


intracellulaire du lait maternel. La tétée et l’émotion stimulent le mamelon provoquant la sécrétion
d’ocytocine. Sous l’effet de cette hormone, les fibres myoépithéliales se contractent en éjectant du lait. Les
tétées répétées du mamelon entretiennent donc la lactation qui est sous le contrôle des hormones cérébrales
(prolactine et ocytocine). La composition du lait maternel change au cours de l’allaitement et les
changements correspondent au besoin du bébé pendant sa croissance. L’allaitement maternel donne au bébé
la liberté de boire plus ou moins selon son appétit. Le lait maternel contient des substances appelées
anticorps qui permettent au bébé de se défendre contre certaines infections. Enfin l’allaitement maternel
permet le rapprochement intime pendant plusieurs heures par jour de la mère et de son enfant.
Malheureusement, il existe des contres indications objectives à l’allaitement au sein, par exemple quand la
mère est tuberculeuse ou atteinte de VIH. Dans de telles conditions, le lait artificiel devient un mal
nécessaire.

Activation de
Hormone la sécrétion
sécrétée par cérébrale par
le cerveau la tétée

Déclenchement de la
glandes mammaires
Développement des

Entretien de la
lactation

lactation
Hormone
sécrétée par
le placenta

Figure 3 : Sécrétion du lait et son entretien

Pour des raisons diverses, le lait maternel est


souvent remplacé par du lait de vache
« maternisé », c’est –à-dire adapter au nouveau –né
humain par des procédés industriels et donné au
biberon.

Le tableau ci-après compare les différents


constituants du lait artificiel et du lait maternel.

Constituants en g/L Lait Lait artificiel


maternel
Protides 15 18
Lipides 34 36
Glucides 67 69
Sels minéraux 02 2,5-4 (dont Na, Fe,
P)
Vitamines A-B-C-D-E-K A-B
Anticorps ++ 0
Valeur énergétique 640 700
Figure 4 : structure du sein à la fin de la grossesse en Kcal/L

CONSIGNE : Explique le processus de l’accouchement et celui de la lactation. Pour cela :

- Décris l’évolution de la quantité des hormones vers le 9 ème


mois de la grossesse et indique la
conséquence de la variation constatée ;
- Relève :

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les diffrentes étapes de l’accouchement (parturition) et les caractéristiques de chacune d’elles ;


le moment où se déroule la production de lait et l’hormone qui en est responsable ;
l’importance des tétées dans la lactation ;
l’origine du lait maternel et son importance pour le bébé;
- rédige alors un texte explicatif sur le processus de l’accouchement et celui de la lactation.
- Pour garder les seins bien en forme (ronds et debouts), quelques jeunes mamans nourrissent leur
bébé uniqument au lait artificiel. Donne ton point de vue argumenté sur cette pratique.

Structuration et intégration des acquis

SUPPORT : Acquis notionnels sur la reproduction humaine

CONSIGNE : Montre comment les organes génitaux, par leur fonctionnement, interviennent dans
la reproduction humaine.

III- RETOUR ET PROJECTION


III-1- Objectivation
Fais le point des nouveaux savoirs que tu as construit sur la commande nerveuse et les réactions
comportementales de l’homme en complétant le tableau suivant :
Ce que j’ai Les difficultés Les stratégies utilisées Ce que je n’ai pas Pourquoi je
appris rencontrées pour les surmonter compris n’ai pas réussi

1- Explique comment l’ovaire par son fonctionnement prépare l’utérus à la nidation.


2- Explique comment le placenta contribue à l’évolution de la grossesse.
3- Montre que les gonades constituent les principaux organes reproducteurs de l’Homme.
4- Explique la relation entre le fonctionnement des ovaires et les modifications pubertaires chez la
jeune fille.

5- De nombreux organes acquièrent la capacité de fonctionner à la puberté. Il s’agit par exemple des
testicules. Pour comprendre le rôle des testicules dans le fonctionnement de l’organisme chez un
homme, les expériences suivantes et leurs résultats sont proposés.

Expérience 1 : Chez une sourie mâle castrée avant la puberté, les caractères sexuels secondaires ne se
développent pas.
Expérience 2 : Des souries privées de leurs testicules deviennent stériles. Leurs organes génitaux diminuent de
volume : on dit qu’ils régressent.
Expérience 3 : Quand on injecte à des souris adultes castrées une substance obtenue des cellules situées entre
les tubes séminifères, les organes annexes reprennent leur développement normal ; mais les souris restent
stériles.
Expérience 4 : Une coupe transversale fine des testicules observés au microscope montre la présence de
nombreux tubes contenant des spermatozoïdes à différentes étapes de leur formation.
Expérience 5 : Lorsqu’on empêche l’arrivée du sang au niveau des amas de cellules entre les tubes séminifères,
les organes annexes régressent malgré la présence des testicules.

NB : La castration est l’opération qui consiste à retirer les gonades chez un individu et notez que chez la
souris, la physiologie de la reproduction est voisine de celle de l’Homme.

CONSIGNE : Exploite les informations tirées des résultats d’expériences pour dégager le rôle des
testicules dans la reproduction. Pour cela :

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- Formule le problème ;
- Dégage la conclusion de chaque résultat d’expériences ;
- Utilise l’ensemble des conclusions pour dégager le rôle des testicules dans la reproduction.
- Une fille de la quatrième affirme : « L’absence ou la présence des gonades n’a aucun effet sur la
fertilité d’un individu ». Donne ta position par rapport à cette affirmation et argumente-la.

6- Petits et grands, tous autant que nous sommes, no mamans nous ont gardé pendant environ neuf mois
dans un endroit chaud, sain et à l’abri des chocs. Elles nous ont nourris dans cet endroit sans qu’on
n’ait jamais goûté à la nourriture, jamais mâché, ni avalé des aliments. Comment cela a pu se faire ?
On te propose la documentation suivante pour répondre à cette question.

: Appareil reproducteur de la femme


4

L’appareil génital de la femme est formé de deux


gonades, les ovaires, dans lesquelles se forment les
cellules sexuelles ou gamètes (ovocytes) et de conduits
génitaux dans lesquels se déplacent ces gamètes :
trompes, oviductes, utérus et vagin. L’utérus est aussi 13
l’organe dans lequel s’implante l’embryon. Le vagin 12
intervient lors de l’accouplement. L’orifice génital
2
11
débouche dans la vulve, fermée par les lèvres. C’est à ce 1 3 10
niveau que débouche également le conduit urinaire. Le
9
clitoris, considéré comme un pénis embryonnaire, se
trouve sur la face antérieure de la vulve.
Après avoir été émis dans le vagin, les spermatozoïdes 8
remontent les voies génitales de la femme jusqu’aux
trompes. Ils rencontrent de nombreux obstacles,
notamment le passage du col de l’utérus, qui permettent
d’éliminer ceux qui présentent des anomalies. Seules 5 7
quelques centaines parviennent aux trompes au niveau
desquelles a lieu la fécondation. 6
Figure 1 : Appareil génital de la femme
vue de face

: Développement embryo-fœtal
Au cours des deux premiers mois, l’embryon se développe progressivement. Il est protégé par une « bulle » translucide,
l’amnios empli de liquide amniotique. A partir du troisième mois il prend une forme humaine qu’on appelle fœtus. Au
cours de son développement, l’embryon élabore un organe spécial, le placenta. C’est une sorte de galette creusée de
chambres emplies des villosités. Chaque villosité est parcourue par des vaisseaux de l’embryon et les échanges entre le
sang maternel et le sang fœtal se font à travers sa fine membrane. Le placenta assure la fixation et la nutrition du fœtus.

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Figure 2 : Structure et biologie du placenta

Figure 3 : Les
échanges
placentaires

CONSIGNE : Explique le développement de l’enfant au sein de l’organisme maternel. Pour cela :

- Reproduis et annote le schéma de l’appareil génital de la femme en indiquant le lieu où se


développe l’embryon ;
- Relève d’une part, les substances indispensables à la vie et à la croissance du fœtus et d’autre part,
celles qui présentent des risques pour le bon développement de ce dernier ;
- Indique comment s’effectuent les échanges gazeux respiratoires sachant que « le fœtus n’a pas de
mouvements respiratoires, pourtant il respire » ;
- Exploite l’ensemble des documents pour expliquer le développement harmonieux de l’embryon.

7- Aujourd’hui, un couple sur six rencontre des difficultés pour avoir un enfant et consulte pour
demander aux gynécologues une aide à la procréation. Il t’est proposé la documentation suivante pour

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aider les deux couples à interpréter leurs résultats d’examen afin de déterminer les causes de stérilité
de chaque couple.

: Résultats d'examens de deux couples stériles


Deux couples stériles A et B ont
subi des examens afin de
connaître l'origine de leur
stérilité.
- Chaque femme a subi un
examen radiographique de
l’utérus. La cavité de l’utérus et
le conduit des trompes sont
rendus visibles à la radiographie
par l’introduction d’un produit
de contraste. Cette technique ne
Utérus et trompe normaux
permet pas de visualiser les
ovaires.
- Chaque homme a fourni au
centre d'examen un échantillon
de sperme qui est observé au
microscope.
Résultats des examens :
Utérus normal ; trompe obstruées

: Deux méthodes de procréation médicalement assistée : la FIVETE et l'IA


La FIVETE
(fécondation in vitro et
transfert d'embryon) :
des spermatozoïdes et
des ovules sont
recueillis et prélevés.
Une fécondation in
vitro est réalisée. Après
quelques jours de
cultures in vitro, le ou
les embryons obtenus
sont transférés dans
l'utérus de la femme.
L'IA (insémination
artificielle) : le sperme
du conjoint ou d'un
donneur est recueilli et
est déposé dans l'utérus
de la femme. Elle
permet d’augmenter la
probabilité de rencontre
des gamètes.
Figure 1 : FEVETE

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: Interprète les résultats


d’examen des couples A et B
afin de déterminer les causes
de stérilité et l’aide qu’on peut porter à chaque
couple. Pour cela :
- Définis le terme stérilité d’un couple ;
- Détermine les causes de stérilité de chaque
couple (document 1) ;
- Propose, en la justifiant, la méthode de
procréation médicalement assistée (PMA)
présentée dans le document 2 adaptée à
Figure 2 : I A
chaque couple ;
- Donne ton point de vue sur la PMA.

III-2- Réinvestissement
Quels sont les problèmes de sexualité chez les adolescents et quelles sont les méthodes contraceptives ?
: Elabore un dossier sur les problèmes de sexualité chez lez les adolescents et les
TACHE
méthodes contraceptives puis, conçoit un plan d’action à mettre en œuvre pour
réduire l’expansion des IST.
On donne les thèmes ci-après :
- La contraception et des moyens de lutte contre la stérilité
- Les Infection Sexuellement Transmissibles (IST) : Cas du VIH/SIDA.

Bon à savoir
Régulation des naissances
La régulation des naissances, possible par la contraception est, pour un couple, le libre choix du nombre
de ses enfants et des périodes de grossesse. Ce nombre d’enfants doit être en adéquation avec les ressources
matérielles et morales des parents.
Contraception : C’est le regroupe de l’ensemble des procédés permettant d’éviter temporairement une
grossesse, en empêchant :
- soit l’ovulation ;
- soit la production de spermatozoïdes ;
- soit la rencontre des gamètes ;
- soit la nidation.

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Infections sexuellement transmissibles (IST) ou Maladies sexuellement transmissibles (MST) : Elles


sont celles qui se transmettent en général au cours des rapports sexuels. Les agents infectieux d’abord
localisés au niveau des organes génitaux ou des sécrétions sexuelles, peuvent se répandre dans le sang. Seul
le contact entre sang ou muqueuses contaminés permet l’infection.

La prévention des IST ou MST passe par l’information permettant à chacun de prendre ses responsabilités.
L’utilisation des préservatifs et l’abstinence sont les seuls moyens sûrs de protection contre les IST.

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La Procréation Médicalement Assistée (PMA) : Les


techniques du PMA peuvent se classer en deux grandes
catégories : Insémination Artificielle (IA) et Fécondation In Vitro
et Transfert de l’Embryon (FIVETE).
L’IA permet d’augmenter la probabilité de rencontre des
gamètes. Le sperme du conjoint ou d'un donneur est recueilli et
est déposé dans l'utérus de la femme. Le sperme peut être
conservé par congélation dans l’azote liquide à -196°C.
La FIVETE : des spermatozoïdes et des ovules sont recueillis et
prélevés. Une fécondation in vitro est réalisée. Après quelques
jours de cultures in vitro, le ou les embryons obtenus sont
transférés dans l'utérus de la femme.
On fait recours à ces méthodes pour les cas suivants :
stérilité masculine: troubles de l’érection, ou anomalies du
sperme (oligospermie, athénospermie), stérilité féminité (liée à 1- Insémination Artificielle
une glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes).

2- FIVETE

Méthodes de procréation artificielle


Avoir recours à des techniques de procréation assistée pour avoir un enfant est parfaitement légal au Canada
et au Québec. Par contre, certaines pratiques impliquées dans les processus sont illégales ou jugées illicites.
Ainsi, la loi fédérale sur la procréation assistée adoptée en 2004 interdit tout ce qui est en lien avec la
commercialisation de matériel reproductif humain (sperme, ovules, embryons) ou de la fonction
reproductrice. Ceci signifie qu’il est illégal de rémunérer une personne pour obtenir des ovules ou du sperme
ou de payer une femme pour porter un enfant, ou de vendre ou de faire de la publicité pour ces services
reproductifs. De plus, selon la loi québécoise, c’est l’accouchement qui détermine les liens de filiation
maternelle. Autrement dit, c’est la personne qui accouche qui devient automatiquement le parent légal de
l’enfant. Pour qu’un enfant porté par une mère porteuse soit reconnu comme l’enfant des demandeurs, il faut
entreprendre des procédures d’adoption après que la gestatrice ait renoncé à sa filiation avec l’enfant. Or,
étant donné que la pratique des mères porteuses n’est pas reconnue, l’issue du processus d’adoption est
incertaine.

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N°4

LES REACTIONS IMMUNITAIRES ET LES MOYENS DE


LUTTE CONTRE LES AGRESSIONS MICROBIENNES

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Texte 1 : Drame dans un centre de santé au village Texte 2


Mai 2007, une élève venait d'être admise de toute « En 1974, sur l’ensemble des pays que l’on
urgence à l'hôpital pour accouchement difficile après appelle pudiquement en voie de développement,
un long séjour sans résultat dans une clinique de la moins de 4% de la population était vaccinée.
place. Après analyse, une transfusion sanguine s'était Chaque année 5 millions d’enfants y mouraient
imposée pour sauver cette élève qui a déjà perdu et 5 autres millions devenaient infirmes à vie. Il
assez de sang. La transfusion n'était pas encore aurait suffi d’un vaccin. Aujourd’hui :
terminée quand l'état de santé de la malade *41% des 118 millions d’enfants de moins de
s'aggrava. Elle présentait les symptômes suivants: 12mois sont vaccinés contre la rougeole ;
frissons, fièvre, troubles respiratoires. Alerté, le *46% sont vaccinés contre la tuberculose ;
personnel médical s'était mobilisé pour la sauver. *47% sont vaccinés contre la Diphtérie, la
Mais toutes les tentatives pour récupérer la mère Coqueluche ou la Poliomyélite.
furent vaines. Les agents de santé eurent au moins le Mais c’est encore plus de la moitié des enfants
temps de retirer le bébé grâce à une césarienne avant du monde qui n’est pas protégée. Ces six
que la mère ne rende l’âme quelques minutes après. maladies tuent chaque année des millions
L'autopsie révéla qu'elle a été victime d'une d’enfants :
incompatibilité sanguine suite à une erreur de -Rougeole : 1,8 millions de décès
transfusion. -Diphtérie : 1 enfant sur 10 atteints décède.
Texte 3 : L’allergie alimentaire du petit François
Le petit François n’a pas dormi de toute la nuit ; après le repas pris en commun avec ses parents, sa sœur
et son frère, il est allé se coucher plus tôt que d’habitude. Mais tard dans la nuit, ses parents ont été
réveillés par ses gémissements. Il se grattait partout et tout le corps couvert de grosses plaques
d’urticaire. La langue et l’intérieur des narines le démangeaient et ses lèvres étaient enflées. Bientôt il
avait du mal à respirer et se sentait de plus en plus faible. Après l’avoir examiné, s’informe sur ce qu’il
avait mangé au dernier repas et déclare : « Je pense que votre fils fait une crise d’allergie alimentaire aux
crustacés. Ce n’est pas bien grave. Je vais lui faire une injection pour le calmer et je vais le garder en
observation jusqu’à demain. J’espère que tout rentrera dans l’ordre d’ici à là, mais veuillez désormais
surveiller son alimentation en lui évitant la consommation de produits tels que les crevettes, crabes, et
autres crustacés. »
Texte inédit

TACHE GLOBALE : Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de
la situation de départ.

I- MISE EN SITUATION : De la situation de départ à la formulation d’une problématique.

: Situation de départ

: Exprime tes perceptions et /ou tes interrogations sur les faits évoqués par la
situation de départ. A cette occasion :

- Relève les faits significatifs ;


- Exprime tes représentations des faits ;
- Echange avec tes camarades pour élaborer une problématique qui servirait pour tes recherches.

II- REALISATION : Collecte et traitement des données par exploitation, expérimentation pour élaborer
l’explication.
II-1- Par quel mécanisme l’organisme humain distingue-t-il le « soi » du « non soi » ?
II-1-1- Le système HLA et la notion de soi et de non soi
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SUPPORT

: Expériences de greffes de peau


Une greffe est le transfert d’un tissu ou d’un fragment d’organe. Les expériences de greffes de peau sont
réalisées entre souris et lérot.

Autogreffe

Homogreffe

Hétérogreffe
Lérot

Les rejets de greffes sont des réactions immunitaires dirigées contre le non soi. L’organisme distingue ce
qui lui appartient « le soi » de ce qui ne lui appartient pas « le non soi ». en effet, les cellules de l’organisme
portent au niveau de leur membrane de nombreuses molécules particulières appelées marqueurs du soi ou
marqueurs immunologiques et sont reconnues comme des cellules du soi. Ces marqueurs sont les traces
cachées de notre individualité, un peu comme le sont les empreintes digitales susceptibles de nous
identifier. Nous avons le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) appelé chez l’homme « système HLA
(Human Leucocyte Antigen) ».
Ainsi, chacun de nous possède un groupe HLA unique, véritable passeport cellulaire. Toutes cellules qui ne
portent pas ces marqueurs du soi sont reconnues comme des cellules étrangères à l’organisme : elles font
alors partir du non soi et constituent des antigènes. Il s’agit par exemple des microbes, des toxines et autres
substances, qui une fois introduits dans l’organisme déclenchent dans ce dernier une réaction de défense
ou réaction immunitaire.

CONSIGNE : Dégage la notion du soi et du non soi. Pour cela :

- Relève le résultat d’expérience qui illustre la reconnaissance du soi et celui qui illustre la
reconnaissance du non soi ;
- Relève les caractéristiques du non soi ;
- Indique l’élément par lequel l’organisme distingue le soi du non soi ;
- Définis : soi, non soi, autogreffe, homogreffe, hétérogreffe et allogreffe ;
- Dégage les conditions de la réussite d’une greffe.

II-1-3- Le système ABO et la transfusion sanguine

SUPPORT

: Caractéristiques des groupes sanguins et possibilités de transfusion sanguine


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Bien que réalisées entre individus de la même espèce, de nombreuses transfusions effectuées au siècle
dernier se sont soldées par des échecs graves entrainant le plus souvent la mort des transfusés. Cherchant
à élucider les conditions favorables d’une transfusion sanguine, le biologiste autrichien Landsteiner
mélange en 1901 les plasmas et les globules rouges qu’il a prélevé sur ses collaborateurs. Dans certains
cas, il observe une répartition des globules rouges comme dans le sang normal (mélange homogène) : on
dit qu’il y a compatibilité. Dans d’autres cas, il observe des globules rouges qui se prennent en masse sous
forme de grumeaux (mélange hétérogène), il y a alors agglutination : on dit dans ce cas qu’il y a
incompatibilité. La membrane des hématies porte des antigènes appelés agglutinogènes qui sont les
marqueurs principaux de l’identité du sang : c’est le système ABO ou système mineur d’histocomptabilité.
Chacun des groupes sanguins du système ABO est donc caractérisé par :
- La présence ou non des antigènes (A ou B) sur la membrane des globules rouges.
- La présence ou non d’anticorps anti-A ou anti-B dans le plasma.

Figure 1 : Le système ABO

Figure 2 : Test d’agglutination

Figure 3 : Transfusion sanguine

: Possibilité de transfusion sanguine


Le plasma d’un individu contient des anticorps qui ne correspondent pas à l’antigène que possèdent ses
hématies. Lors d’une transfusion sanguine, les accidents (agglutinations) se produisent lorsque les antigènes
des hématies du donneur correspondent aux anticorps contenus dans le plasma du receveur.

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On a découvert en 1940 un autre antigène D ou facteur Rhésus (Rh) porté par les hématies qui se superpose
aux deux premiers (A et B). Mais, cet antigène n’est pas présent chez tout le monde. En effet, les personnes
possédant l’antigène D à la surface de leurs hématies (95% en Afrique) sont dites de Rhésus positif (Rh+). Si
l’antigène est absent 5%), elles sont dites de Rhésus négatif (Rh-). Les médecins tiennent donc compte du
système ABO et des facteurs Rhésus pour faire la transfusion sanguine.

Figure 4 : Groupe sanguin Rhésus

Rh+ Rh+

Rh- Rh-

Rh- Rh+

Rh+ Rh-

Figure 6 : Possibilités du facteur Rhésus


Figure 5 : Possibilités du système ABO

Figure 7 : Possibilités de la transfusion sanguine

CONSIGNE : Dégage les caractéristiques de chaque groupe sanguin du système ABO et les
possibilités d’une transfusion sanguine. Pour cela :

- Relève les caractéristiques des groupes sanguins du système ABO, en reproduisant et en complétant
le tableau fourni en modèle ;
Groupes Antigènes ou agglutinogènes Anticorps ou agglutinines
sanguins portés par les hématies contenus dans le plasma
A
B
AB
O
- En supposant que Eric est le receveur, nomme l’élément agglutiné et celui qui agglutine puis,
schématise les règles de transfusion sanguine ;
- Sachant que Eric est Rh+, précise le groupe des individus qui peuvent recevoir de son sang ;

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- Déduit de la figure 7, le donneur universel et le receveur universel ;


- Définis : anticorps, antigène, sangs compatibles, sangs incompatibles et agglutination.

II-1-2- Les allergies

SUPPORT

: Les allergies
Parfois, les substances de notre environnement perturbent l’équilibre immunitaire de certains individus
qui réagissent de façon excessive : on parle d’allergie. Les allergies peuvent prendre plusieurs formes en
fonction de l’agent responsable et leur localisation. L’agent de l’allergie est reconnu comme un étranger par
notre corps. Il provoque la production d’anticorps particuliers qui déclenchent la libération de facteurs
inflammatoires (histamines) responsables de la crise. Cet antigène (agent de l’allergie) est appelé allergène.
Les allergies sont difficiles à vaincre. Il n’est pas toujours possible de supprimer leur cause. Elles peuvent
être atténuées par des médicaments antihistaminiques, cortisone, …
Les différentes causes d’allergies sont :
 Voie respiratoire (asthme, rhume des foins) : pollens, poussières, etc.
 Voie digestive (plaques d’urticaire) : aliments et médicaments.
 Voie cutanée ; peau (Eczémas) : soleil, produits de beauté, produits industriels, caoutchouc.
 Voie sous-cutanée ; piqûres-injections (œdème) : abeilles, méduses, guêpes et antibiotiques.
La figure ci-après présente le mécanisme de l’allergie.

Figure 1 : Mécanisme de l’allergie

CONSIGNE : Dégage le mécanisme de l’allergie. Pour cela :

- Relève quelques types d’allergies, les allergènes qui les provoquent et les voies d’entrée dans
l’organisme ;
- Décris le mécanisme mis en jeu dans une réaction allergique.

II-2- Comment l’organisme humain réagit-il à une agression microbienne ?


L’organisme humain se trouve en contact permanent avec un nombre important de microbes vivants dans
l’air, dans l’eau, dans le sol ou sur autres êtres vivants. Heureusement, les barrières naturelles empêchent la
majorité des agents infectieux de pénétrer dans notre corps. Malgré tout, les microbes tuent des milliers de
personnes dans le monde. Comment agissent-ils ? Comment l’organisme humain réagit-il lorsque les agents
infectieux parviennent à affranchir ses barrières naturelles ?
Les documents fournis ci-dessous te permettront de construire des réponses aux questions.
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II-2-1- Les réactions immunitaires non spécifiques

SUPPORT

: Infection microbienne et moyens de défense non spécifique


Tout organisme possède des barrières naturelles (les sécrétions, les muqueuse et la peau) qui constituent
les premières lignent de défense pur empêcher la pénétration des microbes. Lorsqu’une plaie apparaît au
niveau de la peau ou des muqueuses, des bactéries telles que les staphylocoques, trouvent des conditions
favorables à leur multiplication. Leur présence entraîne une réaction inflammatoire. On observe au niveau
de la plaie :
- une rougeur et une chaleur dues à la dilatation locale des capillaires sanguins sous l’action d’une
substance libérée par les cellules blessées ;
- une douleur due à l’irritation des terminaisons nerveuses locales ;
- un gonflement dû au passage du plasma et de globules blancs (granulocytes appelés polynucléaires)
à travers la paroi des capillaires.
Ces globules bancs assurent une première réponse du système immunitaire : la phagocytose, réaction
immunitaire non spécifique de l’organisme.

Terminaisons nerveuses

Figure 1-a Figure 1-b

Figure 1-c Figure 1-d


Figure 1 : Caractéristiques d’une inflammation

Figure 2 : Les étapes de la phagocytose

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L’infection peut évoluer jusqu’à la formation du pus (mélange de globules blancs et de microbes). Si le pus
est éliminé, les polynucléaires gagnent, l’infection s’arrête et la plaie guérit. Lorsque l’infection n’est pas
stoppée au niveau de blessure (stade locale), les microbes pénètrent dans l’organisme pour affranchir de
nouvelles barrières : ganglions lymphatiques, foie, rate (figure 3) : c’est le stade régional ou ganglionnaire. Si
ces barrières sont successivement franchies, l’infection se généralise : c’est la septicémie qui tue
rapidement.
Certains microbes comme les bacilles du tétanos restent localisés au niveau de la blessure et sécrètent des
toxines qui pénètrent dans le sang. L’infection ainsi généralisée est une véritable intoxication de l’organisme
encore appelée toxémie. La septicémie et la toxémie constituent le stade général, dernier stade d’une
infection microbienne.

Figure 3 : Les principaux organes lymphoïdes

CONSIGNE : Explique la réaction non spécifique de l’organisme contre une infection microbienne.
Pour cela :
- Relève :
 les premières barrières naturelles et la première réponse de l’organisme contre une
agression microbienne ;
 les trois stades de l’évolution d’une infection microbienne et les caractéristiques de chacune
d’elles ;
 les caractéristiques de la toxémie et celle de la septicémie ;
- Décris la phagocytose en insistant sur les étapes et leurs caractéristiques ;
- Explique enfin la défense non spécifique de l’organisme suite à la pénétration d’un microbe.

II-2-2- Les réactions immunitaires spécifiques


Les cellules phagocytaires (phagocytes) ne sont pas les seules armes de défense de l’organisme pour lutter
contre les infections microbiennes bien qu’elles représentent la première ligne de défense. D’autres cellules
immunitaires, comme les lymphocytes B et les lymphocytes T peuvent intervenir également. Il s’agira dans la
présente activité de connaître les caractéristiques de ces cellules ainsi que leur mode d’action.

SUPPORT

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: Réactions immunitaires spécifiques


Les lymphocytes B et les lymphocytes T sont très semblables au microscope et ne sont pas différenciables.
Ils se distinguent par la nature du récepteur de l’Ag présent sur la membrane de leur cellule.
Suite à l’introduction d’un corps étranger dans l’organisme, deux types de réactions immunitaires peuvent
se déclencher :
- Les réactions immunitaires spécifiques au cours desquelles certains lymphocytes B produisent des
anticorps qui neutralisent un antigène spécifique : ce sont des réactions immunitaires spécifiques à
médiation humorale
- Les réactions immunitaires spécifiques au cours desquelles des lymphocytes T détruisent par contact
direct des cellules infectées par un élément étranger, un virus en particulier : ce sont des réactions
immunitaires spécifiques à médiation cellulaire.
Les expériences suivantes permettent de dégager le type de lymphocyte responsable de chaque type de
réaction immunitaire spécifique.
Expériences
Lots 1
Injection d’anatoxine diphtérique

Production d’anticorps
anti-diphtériques

Lots 2

Injection d’anatoxine diphtérique

Lots 3
Injection des lymphocytes T et B, puis
d’anatoxine diphtérique

Lots 4
Injection des lymphocytes T, puis
d’anatoxine diphtérique

Lots 5
Injection des lymphocytes B, puis
d’anatoxine diphtérique

NB : les rayons X détruisent les cellules T et B.

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Figure 1 : Action des cellules T

La mémoire immunitaire
Certaines maladies, la varicelle par exemple, ne se contractent qu’une seule fois. La lutte de l’organisme
contre un microbe une seconde fois apparaît donc plus efficace que la première.
Les expériences et les figures ci-après illustrent les phénomènes qui se déroulent lors du premier et du
second contact de l’organisme avec le même antigène (microbe).

Figure 1 : Origine de la mémoire immunitaire

CONSIGNE
: Explique la réaction immunitaire spécifique de l’organisme contre une infection
microbienne. Pour cela :

- Relève les deux types de réaction immunitaire spécifique et précise en quoi consiste chacune d’elles ;
- Dégage l’agent responsable de chaque type de réaction spécifique (expériences) ;
- Compare le temps mis par l’organisme pour réagir au second contact avec l’antigène au mis pour
réagir au premier contact afin de dégager la notion de mémoire immunitaire ;
- Décris l’évolution des lymphocytes B afin de dégager l’origine de la mémoire immunitaire et déduis-
en la notion d’amplification ou multiplication (figure 1-b) ;
- Explique enfin les réactions immunitaires spécifiques de l’organisme contre un corps étranger.

Structuration des acquis

SUPPORT : Acquis des activités précédentes et le document 1

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: Défense de l’organisme contre les antigènes

CONSIGNE : Explique la réaction de l’organisme suite à la pénétration d’un corps étranger


pathogène en son sein.

II-3- Que sait-on des techniques biomédicales d’aide aux réactions de l’organisme contre les agressions
microbiennes et aux défaillances du système immunitaire ?
Il arrive le système de défense immunitaire s’avère insuffisant ou défaillant et que les corps étrangers
parviennent à dépasser les barrières naturelles. Pour aider l’aider l’organisme à résister aux infections
microbiennes, il existe des méthodes préventives et des médicaments efficaces.
Par quels moyens peut-on aider l’organisme à lutter contre les agents infectieux ?
Comment agissent les divers moyens ?

SUPPORT

: Techniques biomédicales d’aide


Texte 1 : L’antisepsie et l’asepsie
Après la découverte des microbes, deux méthodes ont été mise au point pour éviter l’infection des plaies.
L’antisepsie consiste à désinfecter une plaie à l’aide de substance chimiques qui ont la propriété de détruire
les microbes et sont appelées pour cette raison des antiseptiques (sepsie en grec veut dire putréfaction). Les
antiseptiques sont très divers (alcool à 60°, éther, mercurochrome, eau oxygénée…) mais ils présentent
l’inconvénient d’altérer la peau et donc de retarder la cicatrisation.
L’asepsie est une méthode employée dans les d’opération. Elle consiste à supprimer tous les microbes dans
l’environnement de l’opéré afin que la plaie ne puisse pas être contaminée. Tous les germes microbiens
doivent donc être détruits avant et pendant l’intervention chirurgicale. Pour cela, les instruments

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chirurgicaux, les pansements, les vêtements utilisés sont stérilisés. L’atmosphère est purifiée. Les
techniques mises en œuvre sont variées : chauffage à 120°C à l’autoclave, chauffage à 180°C dans un four
Pasteur, exposition à des rayons ultraviolets….
Texte 2 : La chimiothérapie et l’antibiothérapie
La médecine recherche en permanence de nouveau médicaments permettant de lutter efficacement contre
les maladies.
La chimiothérapie et l’antibiothérapie constituent des méthodes de traitement des infections, quand les
microbes ont réussi à pénétrer dans l’organisme.
La chimiothérapie fait appel à des substances chimiques de synthèse (comme les sulfamides), c’est-à-dire
fabriquées par l’homme et qui s’attaquent aux microbes.
L’antibiothérapie fait appel vaux antibiotiques, substances chimiques fabriquées par des microbes et qui
s’opposent à la vie d’autres microbes en les inhibant (action bactériostatique) ou en les détruisant (action
bactéricide). Pour reconnaitre l’antibiotique le plus efficace contre un microbe on réalise l’antibiogramme. Il
peut être réalisé de la manière suivante. On dispose d’une boîte de pétri dont le fond est recouvert d’un
milieu nutritif et ensemencé du microbe contre lequel on veut lutter. Le microbe se développe et recouvert
toute la surface de la boîte de pétri. Des disques imprégnés d’antibiotiques différents sont déposés à
différent endroits à la surface de la boîte de pétri. L’efficacité d’un antibiotique est déduite de l’importance
du diamètre de l’auréole qui entoure chaque disque.

Figure 1 : Un antibiogramme

: Vaccinothérapie et sérothérapie
A- Vaccinothérapie : action du vaccin
Dans la 2nde moitié du 19ème siècle, les travaux de Pasteur sur les microbes l’orientent vers la découverte de
nombreux vaccins. Pour lui, l’inoculation d’un vaccin (microbe atténué, la toxine microbienne ou anatoxine)
protège l’organisme contre une attaque ultérieure du même microbe virulent. D’où le nom de
vaccinothérapie donné à cette méthode.
Afin d’étudier les différentes caractéristiques du vaccin, les expériences suivantes sont réalisées.
La diphtérie est une maladie infectieuse et contagieuse causée par un bacille qui est localisé au niveau des
muqueuses de la gorge mais qui sécrète une toxine active.
Grâce à la vaccination antidiphtérie, cette maladie est devenue très rare. Le vaccin antidiphtérie contient
d’anatoxine diphtériques, substances non pathogène obtenue à partir de la redoutable toxine diphtérique.
Le tableau ci-contre présente différentes expériences réalisées sur des cobayes.
Lots de cobayes Expériences résultats
1 Injection de toxine diphtérique Mort des cobayes
2 Injection d’anatoxine diphtérique et, le même jour, Mort des cobayes
injection de toxine diphtérique
3 Injection d’anatoxine diphtérique et, 15 jours plus Survie des cobayes
tard, injection de toxine diphtérique
4 Injection d’anatoxine diphtérique et, 15 jours plus Mort des cobayes
tard, injection de toxine tétanique

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Figure 2 : Mode d’action du vaccin antitétanique

B- Sérothérapie : action du sérum


Pour aider un organisme à lutter contre une infection microbienne on peut lui offrir e une protection
immédiate au moyen d’anticorps déjà « tout prêt », contenus dans un sérum, d’où le nom de sérothérapie
donné à cette méthode.
Le docteur Roux avait constaté qu’un cheval vacciné avec des doses croissantes de toxine diphtérique
devenait réfractaire à la toxine virulente. Les vaccinations répétées font apparaître dans le sang de l’animal
des doses très importantes d’anticorps. Le docteur Roux eut l’idée de transférer le sérum de ce cheval, riche
en anticorps à des malades atteints de diphtérie. Ceux-ci guérissent dans une forte proportion. Le transfert
de l’immunité du cheval au malade est donc possible. Cette immunité est de courte durée. Afin de dégager
d’autres caractéristiques du sérum, les expériences suivantes sont réalisées sur des lots de souris.
Expérience 1
Injection de bacilles diphtériques
La plupart des animaux meurent de
diphtérie. Quelques-uns survivent
Souris morte

Expérience 2
Injection de sérum d’un animal guéri de
diphtérie + injection de bacilles diphtériques Aucune souris n’est malade

Souris vivante

Expérience 3
Injection de sérum d’un animal n’ayant
La plupart des animaux meurent de
jamais eu la diphtérie + injection de bacilles
diphtérie. Quelques-uns survivent
diphtériques
Souris morte

Expérience 4
Injection de sérum d’un animal guéri de
La plupart des animaux meurent du
diphtérie + injection de bacilles tétaniques
tétanos

Souris morte

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Figure 3 : Mode d’action du vaccin antitétanique

: Greffe de la moelle osseuse


Une greffe est le transfert d’un tissu ou d’un fragment d’organe d’un point à un autre d’un même
organisme (autogreffe) ou d’un organisme à un autre de la même espèce (allogreffe).
Un bébé qui est né dépourvu de cellules immunitaires est immunodéficient : on parle d’immunodéficience
innée. Lorsqu’un tel diagnostic est établi, la greffe de moelle osseuse est la seule solution thérapeutique.
La moelle osseuse est prélevée dans les os plats (bassin, omoplate) d’un donneur. Après la résolution des
problèmes de compatibilité entre donneur et receveur, le patient immunodéficient reçoit, par injection
intraveineuse, environ 150mL de moelle osseuse. Les cellules injectées colonisent les os du receveur et sont
à l’origine de la production des diverses cellules sanguines, dont les cellules immunitaires.

CONSIGNE : Montre les valeurs immunologiques des aides apportées à l’organisme dans la lutte
contre les agressions microbiennes. Pour cela :
- Relève les techniques utilisées pour aider l’organisme à lutter contre les agressions microbiennes,
puis définis chacune d’elles ;
- Dégage de chacun des faits expérimentaux une conclusion ;
- Compare la vaccinothérapie à la sérothérapie en utilisant le tableau fourni en modèle ;
Caractéristiques Vaccin Sérum
Type d’immunité (spécifique-non spécifique)
Durée de l’action (durable-passager)
Mode d’emploi (curatif-préventif)
Acquisition de l’immunité (immédiate-lente)
Nature de l’immunité (passive-active)
Nature du produit (anatoxine-sérum d’animaux hyperimmunisés
Origine des anticorps
- Définis : vaccin, sérum ;
- Décris le mode d’action du vaccin ;
- Relève le mode d’action du sérum et celui d’un antibiotique ;
- Dégage l’intérêt de :
 La réalisation d’un antibiogramme ;
 La greffe de moelle osseuse.
- L’un de tes camarades affirme : « Le développement des connaissances en immunologie permet
l’augmentation de l’espérance de vie chez les humains ». Donne ton point de vue argumenté par
rapport à cette affirmation.
Structuration et intégration des acquis

SUPPORT : Acquis notionnels sur les réactions immunitaires et les moyens de lutte contre les
agressions microbiennes

: Elabore une explication sur les réactions immunitaires et les moyens de lutte contre
CONSIGNE
les agressions microbiennes.

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III- RETOUR ET PROJECTION


III-1- Objectivation
Fais le point des nouveaux savoirs que tu as construit sur les réactions immunitaires et les moyens de lutte
contre les agressions microbiennes en complétant le tableau suivant :
Ce que j’ai Les difficultés Les stratégies utilisées Ce que je n’ai pas Pourquoi je
appris rencontrées pour les surmonter compris n’ai pas réussi

1- Décris le phénomène de la phagocytose.


2- Décris les mécanismes de défense spécifique de l’organisme contre un agent pathogène donné.
3- Explique comment la vaccination permet la mise en place d’une immunité acquise.
4- Associe chaque mot à sa définition.
Mots :
a- Immunodéficience
b- Vaccination
c- Sérothérapie.
Définition :
1) Phénomène qui déclenche la production d’anticorps, et protège préventivement et durablement un
organisme.
2) Mauvais fonctionnement ou absence du fonctionnement du système immunitaire.
3) Injection de sérum contenant des anticorps spécifiques d’un agent infectieux et procurant une
immunité immédiate mais peu durable.

5- La mort de deux enfants d’une même famille, décédés d’une méningite a entraîné hier une grande
mobilisation exceptionnelle : il a été recommandé aux familles des enfants fréquentant la même école
de se rendre le plus rapidement possible au CNHU de Cotonou. L’entourage immédiat des deux
enfants, les enseignants et le personnel de l’école étaient également concernés par cette mesure. Le
médecin précise : « il s’agit de deux cas graves de méningocoque C ». Il est souhaitable d’administrer
une prévention à toutes les personnes ayant été en contact direct. A la fin de la journée, 150
personnes ont reçu le traitement antibiotique et le vaccin (…).

Dans notre environnement, on trouve des microbes qui ne causent pas de maladie : on les appelle
microbes non pathogènes. De nombreux microbes sont la cause des maladies. Voici quelques bactéries
pathogènes, leur mode de transmission et leurs effets sur l’organisme humain qui sont consignés dans le
tableau ci-dessous.

Nom de la Maladie Symptôme Mode de transmission


bactérie (infection)
Salmonella Fièvre typhoïde Fièvre persistante, maux de tête, Eau non emboutée,
thyphi perte d’appétit, éruption cutanée légumes et fruits non pelés
Pneumonie Fièvre, frissons, perte d’appétit, Les voies respiratoires
Pneumocoque bactérienne douleurs abdominales supérieures (le nez, la
gorge)
Méningite Fièvre, éruption cutanée, Eau potable contaminée par
Méningocoque diarrhée, mal de tête intense, les eaux usées, transmission
C somnolence d’une personne à une
autre, promiscuité
Staphylococcus Infections cutanées, Abcès contenant du pus ou
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aureus plaies allant de onglets caractérisés par une Désinfection inadéquate


légères à graves inflammation localisée, enflure… des plaies
septicémie.

CONSIGNE

- Relève le microbe responsable de la méningite et les personnes concernées par le traitement


antibiotique et par le vaccin ;
- Explique le mode transmission de cette maladie ;
- Propose des mesures de prévention de cette maladie en question : vaccinothérapie, sérothérapie,
antibiothérapie ;
- Compare la vaccinothérapie et la sérothérapie en utilisant le tableau ci-après ;
Caractéristiques Vaccinothérapie Sérothérapie
Type d’immunité (spécifique-non spécifique)
Durée de l’action (durable-passager)
Mode d’emploi (curatif-préventif)
Acquisition de l’immunité (immédiate-lente)
Nature de l’immunité (passive-active)
Nature du produit (anatoxine-sérum d’animaux hyperimmunisés)
Origine des anticorps

6- Au cours d’une séance de sarclage à l’école, un élève a été profondément blessé par un vieux coupe-
coupe souillé. Il a été transporté dans un centre de santé. Deux de ses camarades qui ont assisté à
l’accident discutent du traitement à lui administrer, l’un dit que le vaccin est le meilleur traitement
dans cette situation, l’autre réplique vivement que c’est plutôt le sérum qu’on doit lui administrer.
Pour savoir lequel des deux traitements qu’il faut administrer, on te propose la documentation
suivante.

: Vaccinothérapie et sérothérapie

: Défense de l’organisme
Texte
Lorsqu’un corps étranger pénètre dans un organisme, ce dernier réagit en faisant intervenir de nombreux

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moyens de défense. La défense de l’organisme est assurée par des cellules sanguines appelées leucocytes
ou globules blancs parmi lesquelles on distingue les macrophages, les lymphocytes, etc. les lymphocytes B
sensibilisés par la présence d’un antigène se multiplient en grand nombre et se différencient en cellule
mémoire et permettent à l’organisme de réagir efficacement et plus rapidement à une éventuelle infection
due au même microbe.

CONSIGNE : Explique la différence entre la vaccinothérapie et la sérothérapie afin d’indiquer le


traitement approprié à l’élève blessé. Pour cela :
- Décris l’évolution du taux d’anticorps dans le sang suite à l’injection du sérum et aux injections du
vaccin ;
- Compare la nature et la durée de l’immunité par le vaccin à celle du sérum ;
- Indique l’origine des plasmocytes ayant sécrétés les anticorps obtenus dans l’organisme suite à la
première et la deuxième injection du vaccin ;
- Indique et justifie le traitement (vaccinothérapie ou sérothérapie) à administrer à l’élève blessé.

7- Pour soigner certaines brûlures, une greffe de peau est parfois nécessaire. Bien souvent, la peau
(greffon) est prélevée chez le patient lui-même, cependant lorsque les brûlures couvrent une trop
grande surface du corps du malade, le greffon est prélevé chez un donneur d’organes décédé. Malgré
les précautions prises par les médecins, le greffon est rapidement rejeté par le système immunitaire
du grand brûlé.
Cette greffe lui aura cependant servi de pansement provisoire, le temps de passer des premiers jours
de soins.

: Expériences de greffes de peau chez des souris


Ces expériences sont destinées à comprendre certains mécanismes immunitaires mis en jeu lors d’une
greffe de la peau. Des greffes successives sont effectuées sur une souris nommée C. Elles sont réalisées tous
les mois, temps permettant la cicatrisation du greffon.

: Réponse du système immunitaire de la souris C suite à deux greffes successives de


peau de souris A

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CONSIGNE : Explique, en utilisant les informations du document 2 et vos connaissances, les


résultats des greffes 2 et 3 présentés dans le document 1.
8- Le bacille de Koch (BK) est la bactérie responsable de la tuberculose. Le vaccin contre cette maladie,
BCG (Bacille Calmette Guérin) est effectué pour les bébés, les dix premiers jours qui suivent la
naissance. Pour comprendre le moyen de défense utilisé par l’organisme d’un enfant vacciné par le
BCG contre le bacille, on te fournit la documentation suivante.

: Expériences sur des cobayes guéris de tuberculose

: La défense par les


cellules tueuses
Contrairement aux lymphocytes B qui
fabriquent des anticorps capables de se fixer
sur un antigène présent dans le sang ou la
lymphe, les lymphocytes T peuvent se
transformer en cellules tueuses qui détruisent

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des cellules reconnues


comme étrangères ou
anomales en venant
directement à leur
contact. Les cellules
infectées peuvent
être des cellules de
l’organisme infectées
par un virus ou une
bactérie intracellulaire
comme le bacille de
tuberculose ; des
cellules cancéreuses.
La figure ci-après
illustre le scénario de
cette attaque.
Figure 1 : Attaque cellulaire

: Evolution du nombre de leucocytes (globules blancs) /mm3 de sang chez un sujet

Leucocytes
Avant vaccination contre le BK 1900
Après vaccination contre le BK 2100

CONSIGNE : Explique comment l’organisme d’un enfant vacciné par le BCG le défend contre le BK.
Pour cela :
- Dégage du document 1, le moyen de défense immunitaire utilisé contre le bacille de Kock puis déduis
la cellule qui est chargée d’assurer cette défense ;
- Indique à partir du document 2, comment se fait l’élimination de bacille de Kock de l’organisme
agressé préalablement immunisé ;
- Décris à partir du document 3, l’évolution du nombre de leucocytes dans le sang avant et après la
vaccination contre le BK ;
- Explique enfin comment l’organisme d’un enfant vacciné par le BCG le défend contre le BK.

III-2- Réinvestissement
Quelles sont les maladies microbiennes prévalant dans les villes et campagnes du BENIN et quelles aides
faut-il porter ?

TACHE : Elabore un dossier scientifique sur l’épidémiologie des maladies microbiennes


prévalant dans les villes et campagnes du BENIN.

On donne les maladies ci-après :


Rougeole, poliomyélite, méningite, tuberculose pulmonaire, paludisme et tétanos.

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