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Transfert thermique

Chapitre 3
Etude de la Conduction

Préparé par :
Pr. Omkaltoume EL FATNI

Faculté des sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat-Maroc,
Tel +212 (0) 5 37 77 18 76, Fax: +212 (0) 5 37 77 42 61, http:/www.fsr.ac.ma 1
Etude de la conduction
 Comme mentionné dans le premier chapitre, la propagation de
la chaleur par conduction est donnée par la loi de Fourier.

 L’équation de la conduction est une expression mathématique


de la conservation de l’énergie dans un élément de volume,
d’une substance solide, où la chaleur est transférée uniquement
par conduction.

 Dans cette équation, on tient compte des termes dus à la


génération et à l’emmagasinement d’énergie.

 Les considérations thermodynamiques montrent que lorsque de


l’énergie emmagasinée d’un système augmente, sa température
augmente aussi.
2
1. Bilan énergétique différentiel
On considère un solide dans lequel on suppose qu’il y a un
transfert d’énergie par conduction avec une génération de chaleur:
puissance de génération par unité de volume: P .

Dans un premier temps, nous


allons supposer que la
température du système est en
fonction uniquement de la
coordonné x et du temps t
(forme unidimensionnel). Alors
on va faire l’étude sur un
volume infinitésimale dV.

Accumulation = Entrées - Sorties + Génération


3
Accumulation = Entrées - Sorties + Génération
• Le flux est : f : (fx, fy, fz)
• Les entrées et les sorties

Selon la direction x

• Entrée : fx x
• Sortie : fx x+dx
Or fx x+dx = fx + (∂fx/∂x)dx

(Entrée – Sortie) x = fx x – fx x+dx = -(∂fx/∂x)dx


4
Or d’après la Loi de Fourrier :
fx x = - l (dydz) (∂ T/ ∂ x)
x

Donc (Entrée – Sortie) x = ∂ [lx(∂ T/ ∂ x)] dx dy dz


∂x

De la même anière, selon les directions y et z:

(Entrée – Sortie) y = ∂ [ly(∂ T/ ∂ y)] dx dy dz


∂y
(Entrée – Sortie) z = ∂ [lz(∂ T/ ∂ z)] dx dy dz
∂z

5
On obtient donc :
(∂ [lx(∂ T/ ∂ x)] + ∂ [lz(∂ T/ ∂ z)] +∂ [ly(∂ T/ ∂ y)] )*dx dy dz
∂x ∂y ∂z

• La génération

G = P dx dy dz

6
• Accumulation
Energie interne : m Cp (T)
 dV Cp (T)
 dx dy dz Cp (T)
Accumulation :
A= ∂ ( dx dy dz Cp T))
∂t

A= ∂ ( CpT) dx dy dz
∂t

7
D’où l’équation du bilan énergétique suivante:

∂( CpT) = ∂[l (∂T/∂x)]


x + ∂ [l (∂T/∂y)] + ∂ [l (∂T/∂z)] + P
y z

∂t ∂x ∂y ∂z

Pour la plupart des matériaux usuels :


 l = l = l =l
x y z matériaux isotropes

∂( CpT) = ∂[ ∂(l∂T/∂x)] + ∂(l∂T/∂y)+∂(l∂T/∂z)] + P

∂t ∂t ∂x ∂y ∂z

8
Si, de plus, l , et Cp sont constants :

 Cp ∂T = ∂2T/ ∂x2 + ∂2T/ ∂y2 + ∂2T/ ∂z2 + P


l ∂t l

On définit  = l /  Cp
 est appelée diffusivité thermique du solide

[] = [L]2 [ T ]-1

1 T 2 P
 t =  T +
l
9
Si, de plus,  et Cp sont constants :
 Dans le cas unidimensionnel, ou la température est en fonction d’une
coordonnée (par exemple x) et du temps t, l’équation de la chaleur dans le
cas le plus général :

La vitesse de propagation vitesse de l’augmentation


vitesse de génération
de la chaleur qui entre de l’énergie interne dans
dans le système par unité d’énergie dans le système
le système par unité de
de volume par unité de volume
volume

 Dans le cas tridimensionnel, ou la température est en fonction des trois


coordonnées x,y,z et du temps t, l’équation de la chaleur dans le cas le plus
général :

10
 Cette équation peut se simplifier si le milieu est isotrope : lx = ly = lz = l

(1’)

D’où (1’) :

On introduisant le laplacian

NB : Un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés sont identiques quelle que soit la
direction d'observation
11
COORDONNEES CYLINDRIQUES

Le laplacian en coordonnés cylindriques :

12
COORDONNEES CYLINDRIQUES

On remplace, dans l’équation générale de la conduction, et


le laplacian par sa valeur on obtient:

En coordonnées cylindriques simplifiées

13
COORDONNEES SPHERIQUES

Et l’équation générale de la conduction, en remplaçant le laplacian


par sa valeur on obtient:

14
COORDONNEES SPHERIQUES

Coordonnées sphériques simplifiées

2
1 T =  T + 2 T + P
 t 2 r r l
r

15
16
Conduction en régime permanant

En coordonnées cartésiennes:

En coordonnées cylindriques :

En coordonnées sphériques:

17
Résolution d’un problème unidimentionnel
1) FORME RECTANGULAIRE (sans génération d’énergie):

Conductivité à travers un mur simple:


Hypothèses:
• propagation de la chaleur suivant x,
• Pas de génération.

18
déterminons à présent T(x):

Cette relation est en accord avec celle trouvée en intégrant la loi de Fourier:

19
2) FORME CYLINDRIQUE (sans génération d’énergie).

De la même manière, on détermine T(r):

20
Selon les conditions au limites on peut déterminer les constantes:

21
La résistance thermique au transfert de chaleur à
travers un cylindre st donc sous la forme suivante :

22
Conditions aux limites du type convectif

f = (Ti - Te) / (Ri + Rc + Re)

1 ²∆xx 1
 =   e / ( + + )
i h A lA heA
i

23
24
On peut schématiser le système par le circuit thermique suivant puisque
le transfert de chaleur est de la couche intérieur vers l’extérieur.

Donc le flux de chaleur qui quitte le système est alors :

25
3) FORME SPHERIQUE .(sans génération d’énergie).

26
La température est en fonction uniquement du rayon r, de
ce fait que l’équation se réduit à:

27
De la même manière, on va déterminer T(r):

28
Selon les conditions aux limites, on peut déterminer les constantes

( )

29
30
Conduction dans des murs plans en série ou en
parallèle

a) Plusieurs murs en contact parfait


Le flux de chaleur par conduction est le même à travers toutes les sections.

T1 T2 R2 T3 R3 T4
R1

31
b) Murs parallèles constitués de matériaux différents

T1 T2

R1
AA
T1 T2
A

R2
Circuit thermique
AB

La chaleur est conduite suivant deux chemins différents de même potentiel thermique.

T1  T2 T1  T2 T1 _ T2
qk = q A  q B =  =
L / kAA L / kAB R1R2 / R1  R2 
32
C) Application plus complexe

LA
R1 =
A B k A AA
qk D
LD
C R3 =
LB = LC LD
k D AD
LA
T1 RB T2
R1 R3
RB RC RC LC
R2 = avec RB = B
L et RC =
RB  RC k B AB
kC AC

T1  T2
Le flux de chaleur est: qk =
R1  R2  R3

33
Convection et conduction en série

Le problème le plus communément rencontré dans la pratique est celui du transfert de chaleur
entre deux fluides séparés par un mur.

Th : température du fluide chaud


Th Tc
Tc : température du fluide froid
q
1

 R1 =
hc ,h h c ,c  h A 
 c 
L  h 1
Th  Tc T R3 =
q = n =3 = L  h A 
R2 =  c 
 Ri R1  R2  R3  c
n =1
kA
avec
34
Convection et rayonnement en parallèle

• Dans plusieurs problèmes techniques une surface perd ou bien reçoit de l’énergie
simultanément par convection et par rayonnement.
• Exemple : le toit d’une maison chauffée est à une température plus élevée que
celle de l’ambiance donc il perd de la chaleur par convection ainsi que par
rayonnement.
• Les deux flux actent en parallèle puisqu’ils proviennent du même potentiel qui est
le toit.

qr qc
ambianceàT2

surfaceàT1

35
 
q = qc  qr = h c A(T1  T2 )  h r A(T1  T2 ) = (h c  hr ) A(T1  T2 )
1
Rc =  T1  T2 T1  T2
hc A q= 
Rc Rr
T1  T2
q=
Circuit thermique : T1 T
R
2

1
Rr =
hr A
T2
T1 Rc Rr
Circuit simplifié : R=
Rc  Rr
36
Coefficient de transfert de chaleur total

Th  Tc T q = UAT
q = n =3 =
 Ri R1  R2  R3 1 1
UA = =
n =1 R1  R2  R3 Rtotal

37
Exemple: :

Transfert de chaleur dans le moteur d’une fusée où la chaleur


transmise par le gaz de la chambre de combustion passe à
travers une paroi mince puis au réfrigérant de l’espace annulaire
et ensuite à la paroi extérieure.

38
Schéma simplifié du moteur de la fusée:

Tg = Température du gaz
chaud à l’intérieur
L Réfrigérant
Gaz TSg = Température de la face chaude
chaud

Tsg
de la paroi
qc Tf
qk Tf = Température de la face froide
Tg de la paroi
qc
qr Paroi
TSf = = Température du fluide
Tsf réfrigérant
qc
qk qc
Tg Tsg Tsf
Tf
q R2 R3
qr

R1
39
Un four à 1000°C est placé dans une ambiance à 20°C.
Les murs composites du four sont constitués de briques réfractaires (lbr=1,38 W K-1 m-
1), d’acier (la=40 W K-1 m-1 ), de béton (lb=0,8 WK-1m-1 ) et de briques isolantes
(lbi=0,17 WK-1m-1) selon le schéma suivant :

l2
acier
l2

Ambiance
Acier

l1 béton Briques
Briques réfractaires
isolantes L1 L2 L3

40
1) Identifier les modes dominants de transfert de chaleur : dans le four, dans le mur et à l’extérieur du
four. Et représenter le circuit thermique du système.
2) Calculer la résistance thermique totale.
3) Calculer les pertes de chaleur par unité de surface du mur.
4) Quelle épaisseur d’un isolant, de conductivité thermique ki=0,04 WK-1m-1, faut- il adjoindre au mur pour
diminuer les pertes thermiques de 20% ?
La conductance thermique de rayonnement : hr =48 WK-1m-2
Le coefficient thermique moyen de convection dans le four : =30 WK-1m-2
Le coefficient thermique moyen de convection à l’extérieur du four : =10 WK-1m-2

41
Conduction en régime Permanent avec génération de chaleur

• En coordonnées cartésiennes: voir TD; série 3

42
Conduction en régime Permanent avec génération de chaleur

• En coordonnées cylindriques:

Ce cas se rencontre dans des situations réelles par exemple :


 un fil électrique où de la chaleur est générée suite au courant électrique qui le
traverse.
 un élément cylindrique utilisant l’uranium 235 comme combustible où la chaleur
est générée par fission nucléaire.

43
Cylindre solide avec génération de chaleur

L’équation de la conduction
pour un élément annulaire est : 
qgén = qG L2rdr
T dr
max
dT  dT r0 r
 kAr  q G L2rdr = kAr  dr
dr r dr r  dr
T0

Ar  dr = 2 (r  dr ) L
Ar = 2rL et


 q G L 2rdr = k (2 (r  dr ) L
dT dT
 k (2rL)
dr r dr r  dr

dT  dT
 kr  q G rdr = k (r  dr )
dr r dr r  dr
dT dT  2T
=  2 dr
dr r  dr dr r r r

dT  dT  T 2
 kr  q G rdr = k (r  dr )(  2 dr )
dr r dr r r r
 dT  2T  2T
q G r = k  kr 2  k 2 dr
dr r r r
r r

On néglige le terme  2T  dT  2T
dr
r r
2 q G r = k  kr 2
dr r r r

 dT  2T  d dT
q G r = k ( r ) q G r = k (r )
dr r r 2 r
dr dr
45
pour un cylindre avec génération de chaleur:  d dT
q G r = k (r )
Une première intégration donne : dr dr
 r2 dT
qG = k (r )  C1
2 dr
à r=0 dT
=0
dr
le changement de température r=0 à est nul car T (r = 0) = Tmax = cste
 C1 = 0

 r2
dT  qG
qG = k (r )  dT = rdr
2 dr 2k

 qG r 2
T (r ) =  C2
k 4

à r = r0 : T = T0  C2 = T0 
qG 2
r0
4k


qG 2   r 
2

T (r ) = r0 1      T0
4k   r0  
au centre ( r = 0 )
) est :
La température maximale se trouvant

 2
qG r0
Tmax = T0 
4k
On peut aussi écrire:
2
T (r )  T0 r
= 1   
Tmax  T0  r0 
47
Si le cylindre est immergé dans un fluide de température Tf et si le coefficient de convection de chaleur entre
la surface du cylindre et le fluide est hc, la température de la surface T0 au point r=r0 est une inconnue.

La condition aux limites pour ce cas là indique que le flux par conduction à travers le cylindre est égal au flux
par convection entre la surface et le fluide à

k
dT 
= hc (T0  T f ) qG 2  r 
2

dr r = r0
T (r ) = r0 1      T0
4k   r0  
 
àr = r0 : T ( r ) = T0  
T0 est déterminée par la condition aux limites : dT hC  2qG r0
= (T0  T f ) =
dr r = r0 k 4k
 
 
 r 
2
 
qG r0 q r  h c r0
 T0 = T f  
T ( r ) = G 0 2  1      T f
4hc  k   r0   
2 hC  

ou T (r )  T f

 
 r 
2
 
q r  h c r0
= G 0 2  1    
Tf 4 h c T f  k   r0   

La température maximale est obtenue pour r=0


 

Tmax qG r0  h c r0 
= 1  2  
Tf 4 hc Tf  k 
 
Calcul du coefficient total de transfert de chaleur.
Pour des murs plans en série, la section traversée par le flux de chaleur est la même pour chaque
mur.
Par contre pour des systèmes cylindriques ou sphérique, la section varie en fonction de la distance
radiale.
Le coefficient de transfert totale U peut être basé sur la section sélectionnée :

q = UA(T  Tc ) A = A0 = 2r0 L
h
En général le diamètre extérieur est le plus facile à mesurer on choisit en pratique :

A = A0 = 2r0 L = 2r3L

T  Tc
q = UA(Th  Tc) = h
r2 r3
ln( ) ln
1 r1 r2 1
  
hc ,i 2r1 L 2k A L 2k B L hc,o 2r3L
En coordonnées cylindriques, on obtient donc:

q = UA(T  Tc )
h

1
U=
r2 r3
r3 ln( ) r3 ln
r3 r1 r2 1
  
hc,i r1 kA kB hc,o

51
II-Théories des ailettes
• L’évacuation de la chaleur par le transfert conducto-convectif à partir des corps
solides peut être potentiellement amélioré́ par extension des surfaces d’échange.
• La procédure d'extension de ces surfaces a une large application industriel (ailettes
attachées aux équipements de transfert de chaleur, afin d'augmenter le taux de
chauffage ou de refroidissement).

Il existe dans les corps généralement longs (où l'une des dimensions est très supérieure par
rapport aux deux autres) et où le transfert se réalise dans ce cas aussi par les surfaces
latérales.

52
Échange de chaleur à partir des surfaces de grande étendue
C’est le cas des ailettes fixées sur les surfaces des échangeurs pour augmenter
les échanges de chaleur.
II.4.1 Ailette à section droite uniforme

a) ailette aiguille qui a la forme d’une barre cylindrique fixée à un mur à Ts


Section A=cste
Conductivité thermique l=Cste
T = T (x)
Ta
On suppose que q dx q
k ,in k ,out

Le coefficient de transfert de q
x c,out
chaleur, supposé uniforme,
entre l’ailette et le fluide
. est hc
on applique le bilan thermique à un petit élément de l’ailette.

Flux de chaleur qui entre par conduction flux de chaleur qui sort par conduction
par la face gauche de l’élément à x = de l’élément par la face à x+dx +
Flux de chaleur qui sort par convection de
la surface entre x et ( x +dx)
q = q  dqc
k,x k , x  dx

 hc PdxT ( x)  Ta 
dT dT
 kA =  kA
dx x dx x  dx

P est le périmètre de l’ailette


P dx est la surface de l’ailette comprise entre x et x+dx

d 2T ( x) hc P
T ( x)  Ta  = 0
.

2

dx kA
On pose:
hc P
 ( x) = T ( x)  Ta et m =
2

kA
d 2
2
 m 2
 =0
dx
d 2
2
 m 2
 =0
dx

 ( x) = C1emx  C2e  mx
Conditions aux limites:
La première condition : à la base x= 0

- à la base x= 0, la température de l’ailette est égale à la température du mur Ts.

 (0) = Ts  Ta =  s et  (0) = C1  C2
L’autre condition aux bornes dépend des conditions à l’extrémité de l’ailette.

55
L’autre condition aux bornes dépend des conditions à l’extrémité de l’ailette.
Considérons les 4 cas suivants :

-1. l’ailette est très grande et sa température à l’extrémité est celle du fluide environnant:
 =0 à x
Ts T (x)
Tx = Ta

0 x
d
-2. l’extrémité de l’ailette est isolée,
dx
= 0 à x=L
Ts T (x) dT
=0
L’ailette est de longueur finie avec
dx x =L
une extrémité isolée de telle sorte
que la chaleur évacuée par cette
L
extrémité est négligeable.
x La seconde condition aux limites
0
exige donc que le gradient de
température soit nul pour X=L
3. l’extrémité de l’ailette a des déperditions calorifiques par convection avec le fluide environnant,

k = hc, L (Tx = L  Ta ) = hc, L L
x x = L

Ts T (x)
dT
k = hc, L (TL  Ta )
L dx x = L
0 x
4. la température à l’extrémité de l’ailette est fixe,
 =  L àx = L
Ts T (x)

T x = L = TL

 ( x = L) = C1e mL  C 2 e mL =  L
L
0 x
Pour le cas 1 :
 =0 à x 

 () = C1ex  C2 e x = 0 C = 0


1

 (0) = C1  C2 C2 = Ts  Ta

T ( x)  Ta = (Ts  Ta )emx

 ( x) =  s e
 mx avec m =
hc P
kA

58
q
ailette
= kA
dT
dx x=0
 
= kA  m(Ts  Ta )em0 = kAm s

hc P
avec m =
kA

q = hc PkA. s
ailette

  
q =  hc P(T ( x)  Ta )dx =  hc P x dx = hc P   se mx = hc PkA s
ailette
0 0 0

59
Pour le cas 2 :
• L’ailette est de longueur finie avec une extrémité isolée de telle sorte que la chaleur évacuée par cette
extrémité est négligeable.

• La seconde condition aux limites exige donc que le gradient de température soit nul pour x=L

 d 
x=L = 0 = mC1e mL  mC2e  mL
dT
dx
= 0 à  
 dx  x= L
En utilisant la 1ère condition :

 (0) = Ts  Ta =  s et  (0) = C1  C2

s s
C1 = et C2 =
1  e 2mL 1  e  2mL
 emx emx 
 =  s   
 1  e2mL 1  e 2mL 

e x  e x
. or cosh x =
2

cosh m( L  x)
 ( x) = T ( x)  Ta = (Ts  Ta )
cosh(mL)

61
La chaleur évacuée par l’ailette : dT
q =  kA
ailette dx x =0

dT  1 1 
=  s m  
dx x =0  1  e 2mL 1  e  2mL 

or e mL  e  mL
tanh(ml ) =
e mL  e  mL

q = hc PAk s tanh(mL)
ail

62
Pour le cas 3:

 ( x) = C1emx  C2e  mx
1ère condition :
 (0) = Ts  Ta =  s = C1  C2

2ème condition : la chaleur s’écoulant par conduction de la face x=L est égale à la chaleur
transmise par convection de la section finale de l’ailette.


k = hc, L (Tx = L  Ta ) = hc, L L
x x = L

dT
= mC1e mL  mC2e  mL hc
=  L
dx x = L k
On obtient C1 et C2

hc
cosh m( L  x)  sinh m( L  x)
 ( x) mk
=
s h
cosh mL  c sinh mL
mk

Le flux de chaleur perdu par l’ailette est :

h
sinh mL  cosh mL
hc PAk s mk
h
cosh mL  sinh mL
mk
64
Pour le cas 4
4. la température à l’extrémité de l’ailette est fixe,

 =  L àx = L
Ts T (x)

T x = L = TL

0 x
L
 ( x = L) = C1e mL  C 2 e mL =  L

On trouve que la distribution des températures est :


L 
  sinh mx  sinh m( L  x)
 ( x)   S 
=
s sinh mL
Le flux de chaleur perdu par l’ailette est :
L
cosh mL 
S
hc PAk s
sinh mL 65
Efficacité d’une ailette
L’efficacité de l’ailette est le rapport de la chaleur transmise par la surface de l’ailette
qailette
à celle qui serait transmise par l’ailette si sa surface entière était à la température de la base
qmax ailette :
qailette
=
qmax ailette
-Pour une ailette à section droite uniforme A et de longueur L avec une extrémité isolée:

m2 =
hc P Ac = P.L
kA
qmax = hc Ac s q = ( hc PAk ) s tanh(mL)
ailette ail
hc PAk tanh(mL)
= tanh(mL)
hc Ac =
mL
66
b) Ailette rectangulaire
L’ailette rectangulaire peut être traitée par la même méthode que la barre cylindrique avec:
- Le périmètre P=2(b+e) ≈ 2b
- La section transversale de l’ailette est :
T∞ A= be

Le paramètre m devient:
hc P 2hc
m =2
=
e kA ke

Les équations donnant la distribution des températures


et le flux de chaleur pour une ailette rectangulaire sont
Ts analogues au cas de l’ailette rectangulaire . Il suffit de
b
remplacer A, P et m par leurs nouvelles valeurs.

qc
L
-Si l’extrémité de l’ailette a des déperditions calorifiques par convection avec le fluide
environnant:

h
cosh m( L  x)  c sinh m( L  x)
 ( x) mk
=
s h
cosh mL  c sinh mL
mk

h
sinh mL 
cosh mL 68

qail = hc PAk s mk
h
cosh mL  sinh mL
mk

68
Conduction en régime transitoire

Le problème :
 Corps initialement à température uniforme
 Plongé dans un milieu de température
L`intérêt :

• Etude du démarrage des machines


• Trempe des métaux
• Examen du comportement thermique des matériaux dans le cas d’un
changement brusque des condition extérieurs

69
Formulation :

Équation différentielle partielle en t,


x, y et z ou encore en t, r, z et 

2 2 2
  1 
1   1 T T P
=   + +
 t  2 r 
r 2

2 l
r r 2 
 z


Complexité analytique

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Utilisation des méthodes numériques de résolution

Deux classes de méthodes :

1) Empirique
2) Basée sur les différences finies

71
La méthode empirique

Le bilan thermique sans génération d’énergie est donc :

T T
Tb qc b

72
73
hAs
( )t
T T cV
b = e
T  T
b
Cette équation est identique à celle de l’évolution de la tension en fonction du temps dans un
système électrique comprenant une capacité
• Lorsque l’interrupteur est fermé la capacité Ce est initialement chargée à V0 en série avec une résistance Re
• Lorsque l’interrupteur est ouvert, l’énergie emmagasinée dans le condensateur commence à se décharger à
travers la résistance Re.
S
q
T (t ) V (t ) Ce
est la charge du condensateur C = cV V0
Re
Vm est le potentiel de la masse
Re
.
i
Le courant qui y circule à un instant t est :
Vm
V  Vm dQe dV
i= = = Ce
Re dt dt
V  Vm dV
= Ce
Re dt
t V
dt dV

dt
=
dV
ReCe V  Vm
0  ReCe = V V  Vm
0

V  Vm 1 t
La relation devient : 
= e ReCe
V0  Vm

Le potentiel dans le système électrique comme la température dans le système thermique


décroît exponentiellement avec le temps.
hAs
( )t
T T cV
Dans l’équation : b =e
T  T 1
b
Si on tient compte du fait que la résistance thermique est R =
hAs
, et la capacité thermique est C = cV
l’équation devient : 1
T T ( )t
b = e RC
T0  T
b

Où l’analogie entre un corps trempé dans un bain de refroidissement et la


décharge d’un condensateur est évidente.
circuit  thermique circuit  électrique
T T
b V  Vm
T0  T V0  Vm
b

Flux de chaleur q (W) intensité du courant i (ampères)

Capacité thermique C = cV (J.K-1) capacité électrique Ce (Farads)

Résistance thermique R = 1 (K.W-1) résistance électrique Re(ohms)


hAs
Potentiel thermique (T  T ) (K) potentiel électrique (V  Vm ) (volts)
b
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V D
L= =
As 4

78
79
Nombre de Biot; Bi: Bi = h l / l
Nombre de Fourrier Fo : Fo =  t /l2

 est la diffusivité thermique,  = l/ Cp


t est le temps
l =Volume/Surface.

80
Tableau : Exemple de dimensions caractéristiques de quelques corps

Dimension
Forme géométrique du corps
caractéristique 𝒍
Plaque d’épaisseur «.L » L
Cylindre long de rayon « r » 𝑟⁄2
Sphère de rayon « r » 𝑟⁄3
Cube d’arrête « a » 𝑎⁄6

81
Exemple: Un fil en cuivre de diamètre 0,10 cm, initialement à 150°C, est
soudainement plongé dans :

a)de l’eau à 40°C ; hc = 80Wm  2 K 1

b) de l’aire à 40°C ; hc = 10Wm  2 K 1 k = 374Wm 1 K 1
On donne: c = 383 Jkg 1 K 1
 = 8930kgm  3

A = Dl D 2 L=
V
=
D
L’aire de la surface du fil est : Le volume du fil est : V= l
4 As 4
hcD
hcL hc D Pour l’air : Bi = = 0,6710 5
Bi = = 4k
k 4k

Pour l’eau : h D
Bi = c = 5105
4k
Pour l’air et l’eau le nombre de Biot est négligeable (Bi<10%).

Donc la résistance interne est faible et la température est uniforme dans le solide
Exemple : Trempe d'un câble

83
Solution

1) Nous avons la température dans le système thermique donné par l’équation suivante

Avec Température initiale d'excès :

Et le nombre de Biot:
On a déjà mentionné auparavant que l
= r dans le cas d’un cylindre et d’une
sphère

84
D’où:

A présent nous pouvons déterminer le temps demander :

85
Calorifugeage de parois

Dans cette dernier partie nous allons donner quelque relation relative au calcule de cout du
calorifugeage.
Le calorifugeage permet d’assurer l’isolation thermique des conduits d’eau chaude et de
chauffage, ce qui permet alléger et économiser les facture énergétique d’un bâtiment.
Nous pouvons également calculer Coût annuel des pertes thermiques :CAP

f . (coût d’énergie) . (durée de fonctionnement par année)

CAP=
rendement

86
Coût annuel d’investissement:
CAI
(Coût d’un m2/an de l’isolant).(e).(L)
CAI= Durée de vie (en an)

Le cout annuel annuel d’exploitation de calorifuge est : CAE

CAE = CAP + CAI

Coût annuel total = coût annuel du fuel + coût annuel


du calorifuge

87
Pour chaque épaisseur on a une résistante thermique correspondante, du coup, un flux thermique
correspondant, et par conséquent on aura un CAP et un CAI correspondant. On obtient donc un
tableau pour 7 valeurs différentes de l’épaisseur e.

CAP(e) = fe . (coût d’énergie) . (durée de fonctionnement par année)


rendement de la chaudière

88
(Coût d’un m2 de l’isolant).(e).(L)
CAI (e)=
Durée de vie(en an)

CAE(e) = CAP (e) + CAI(e)

89
Exemple:

En se basant sur les résultats de ce tableau, vous tracez les courbes : Φe,
CAP(e) et CAI(e). Elles seront sous les formes suivantes :

90
Calorifugeage de parois

Coût des pertes thermiques

91
Coût total = coût du fuel + coût du
calorifuge

e* = eoptimale correspond au minimum du coût total


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