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Pr. M. NASSIK
SMP5
Année Universitaire
2020 - 2021
Chapitre 1
2
Introduction :
La description quantique des systèmes physiques se base sur un ensemble
de postulats. Ces postulats donnent une réponse aux questions suivantes :
ii. Comment, cet état étant donné, prévoir les résultats de mesure des grandeurs
I – 1. Postulats de représentation
A tout système physique S est associé un espace des états quantiques ℰ, défini sur le
L’état d’un système physique S est caractérisé, à tout instant t, par un vecteur
▪ Principe de superposition :
4
▪ Le carré de la norme du vecteur (t ) est défini par :
2
(t ) (t ) ( x, t ) d x 1
☞ Règles de quantification :
[ Ri , R j ] [ Pi , Pj ] 0 ; [ Ri , Pj ] i i j
Ainsi :
1 1
r . p (r . p p . r ) ( R P PR)
2 2
Tableau :
Energie cinétique :
p2 P2 2
Ec T
2m 2m 2m
Energie potentielle :
V (r , t ) V ( R, t )
Energie totale : Hamiltonien :
E Ec V (r , t ) P2 2
H V ( R, t ) V ( R, t )
2m 2m
8
I – 2. Postulats de la mesure
Considérons un système S décrit par le vecteur d’état normé ℰ. Soit A une
Les résultats de la mesure d’une grandeur physique A sont les valeurs propres a n
de l’observable A correspondante.
cn an avec cn a n
n
2
(an ) cn
a , n ℕ et k 1, 2, ... , g
n, k n, est une base de l’espace des états ℰ, donc :
11
cn , k a n , k avec cn , k a n , k
n,k
gn 2
(an ) cn, k
k 1
Enoncé 3 (équivalent)
En effet :
12
- Cas non dégénéré :
2
(an ) an an an Pan
Pan an an
- Cas dégénéré :
gn 2 gn
gn
(an ) an, k an , k an , k an , k an , k
k 1 k 1 k 1
gn
Pan an, k an, k
k 1
Remarques importantes :
( a n ) par la quantité :
13
2
- Cas non dégénéré : cn
n
2
- Cas dégénéré : cn , k
n,k
Démonstration :
- Cas dégénéré :
14
gn 2 gn
(an ) an,k an , k an , k 1
n n k 1 nk 1
gn
où an, k an, k est la relation de fermeture relative à la base
n k 1
a .
n, k
En effet :
2 2 1 si n k
ak (an ) an ak n,k
0 si n k
D’où :
(ak ) 1 et (an ) 0 , si n k
15
Pan
'
Pan
Pan an an
16
Comme : cn an , alors :
n
an an an cn
' an an c an
an an an cn
' an
gn
Pan an, k an, k
k 1
17
gn
an, k an, k gn an, k gn cn , k
k 1
' gn
gn
an, k gn
an, k
k 1 2 k 1 2
an,k an, k an, k cn , k
k 1 k 1 k 1
Soit:
gn cn , k
' bn, k an, k avec bn , k gn
k 1 2
cn , k
k 1
18
Remarque :
Considérons un système S dont l’espace des états est rapporté à la base orthonormée
1 1 1
u1 u 2 u3
2 2 2
Soit A une grandeur physique dont l’observable correspondante A est donnée :
19
1 0 0
A 0 1 0
0 0 1
1 u1
-1 u2
u3
20
▪ Probabilités correspondantes :
2
2 1 1
(1) u1
2 2
2 2
2 2 1 1 1
(1) u 2 (0) u3 (0)
2 2 2
21
P1 u1 u1
' u1
P1 u1 u1
'
P1
u u
2 2 u 2 u3
P1 u 2 u 2 u 2 u3
u 2 u 2 u3 u3 1 1
u2 u3
u 2 u 2 u3 u3 2 2
Soit :
1 1
' u2 u3
2 2
22
I – 3. Postulat de l’évolution (Postulat 6)
1. Enoncé du postulat
d
i (t ) H (t ) (t ) (1)
dt
P2 2
H V (X ) V (X )
2m 2m
23
Remarques :
Donc :
2 2
i ( x, t ) ( x, t ) V ( x) ( x, t )
t 2m x 2
24
2. Conservation de la norme
▪ Démonstration :
d d d
(t ) (t ) (t ) (t ) (t ) (t )
dt d t
d t
Or, d’après l’équation (1), on a :
d 1 d 1 1
(t ) H (t ) (t ) et (t ) (t ) H (t ) (t ) H (t )
dt i dt i i
Donc :
d 1 1
(t ) (t ) (t ) H (t ) (t ) (t ) H (t ) (t ) 0
dt i i
25
H n En n , n ℕ
26
(t ) cn (t ) n avec cn (t ) n (t )
n
d
i n (t ) n H (t ) En n (t )
dt
i
d En ( t t0 )
i cn (t ) En cn (t ) cn (t ) cn (t0 ) e
dt
Donc :
i
En ( t t 0 )
(t ) cn (t0 ) e n (2)
n
27
4. L’opérateur d’évolution
L’équation de Schrödinger (1) implique que l’évolution dans le temps de (t )
(t 0 ) (t )
U (t , t 0 )
▪ Enoncé :
Il existe un opérateur dit opérateur d’évolution, noté U (t , t0 ) , qui permet
28
▪ Expression de U (t , t0 ) si H ne dépend pas du temps :
1ère méthode :
i i i
En ( t t 0 ) H ( t t0 ) H ( t t0 )
c (t )
(t ) cn (t 0 ) e n cn (t0 ) e n e n 0 n
n n n
Donc :
i
H ( t t0 )
(t ) e (t 0 ) U (t , t 0 ) (t 0 )
i
( t t0 ) H
D’où l’opérateur d’évolution : U (t , t0 ) e
2ème méthode :
29
d d
i U (t0 ) H U (t0 ) i U HU
dt dt
Si l’hamiltonien du système ne dépend pas du temps alors on peut intégrer
facilement cette équation différentielle, en tenant compte du fait que :
U ( t0 , t0 )
i
H .(t t 0 )
D’où : U (t , t 0 ) e
Propriété 1 :
En effet :
i i
( t t 0 ) H ( t t0 ) H
U (t , t0 ) e U (t , t0 ) e U U U U
30
Propriété 2 :
En effet :
(t ) U (t , t 0 ) (t0 ) (t ) (t 0 ) U (t , t 0 )
Donc :
(t ) (t ) (t 0 ) U U (t 0 ) (t 0 ) (t 0 ) constante
31
La valeur moyenne d’une observable A dans l’état normé , est définie par :
A A (*)
▪ Remarques :
A
A
32
Autres expressions de A :
Cas d’un spectre discret :
A an (an )
n
de A.
▪ Définition :
2
A A A .
2 2
A2 A2 A A2 A
Démonstration :
2 2
A2 A A . A2 2 A A A
34
Or :
A B A B et A A , ℂ
Donc :
2 2 2 2
A2 A2 2 A A A A2 2 A A A2 A
▪ Remarque :
35
II – 3. Théorème d’Ehrenfest
▪ Enoncé :
A
Si l’observable A ne dépend pas explicitement du temps, c’est-à-dire 0 ; alors :
t
d 1
A A, H
dt i
▪ Démonstration :
d d d A
(t ) A (t ) (t ) A (t ) (t ) A (t ) (t ) (t )
dt dt dt t
d 1 d 1
(t ) H (t ) et (t ) (t ) H
dt i dt i
Donc :
d 1 A 1 A
(t ) A (t ) (t ) A H H A (t ) (t ) A, H (t )
dt i t i t
37
II – 4. Constante du mouvement
▪ Définition :
A
0 & A, H 0
t
d d
A (t ) A (t ) 0 A constante
dt dt
38
Pour un système conservatif (l’hamiltonien ne dépend pas explicitement du
temps), H lui-même est une constante du mouvement.
1
A. B A, B
2
Cas particulier :
39
▪ Théorème :
40
UNIVERSITE IBN ZOHR جامعـة ابن زهـر
FACULTE DES SCIENCES
AGADIR أكـاديـر،كـليـة العلـوم
Pr. M. NASSIK
SMP5
Année Universitaire
2020 - 2021
Chapitre 2
L’oscillateur harmonique
2
Motivations :
L’oscillateur harmonique est un modèle d’une grande importance en physique
quantique, pour les raisons suivantes :
⇨ C’est un modèle qui permet de décrire les états de vibration d’un système
physique.
⇨ Un grand nombre de système sont régis, au moins de façon approchée, par les
Objectifs du chapitre :
Dans le présent chapitre nous allons illustrer le formalisme général de la
mécanique quantique en l’appliquant à l’étude de l’oscillateur harmonique à une
dimension.
(3) En fin, ces résultats seront généralisés au cas d’un oscillateur harmonique
isotrope à trois dimensions.
4
Partie 1
I - 1. Définition
I - 2. Energie potentielle
Soit un oscillateur harmonique effectuant de petites oscillations autour de sa position
d’équilibre stable x0 . Au voisinage de x0 , l’énergie potentielle V (x) se développe en série
de Taylor à l’ordre 2 comme suit :
dV 1 d 2V
V ( x) V ( x0 ) ( x x0 ) 2 ( x x0 ) 2
d x x0 2 d x x0
dV
0 car au point d’équilibre x0 l’énergie potentielle est minimale.
d x x0
d 2V
2 k 0 car la position d’équilibre x0 est stable.
d x x0
6
Ainsi, l’énergie potentielle caractéristique d’un oscillateur harmonique est de la
forme :
1
V ( x) V ( x0 ) k ( x x0 )2
2
p2 1
E m 2 x2
2m 2
P2 1
H m 2 X 2
2m 2
L’équation aux valeurs propres de H s’écrit alors :
H E
2 d 2 ( x) 1
2
m 2 x 2 ( x) E ( x)
2m dx 2
8
☞ Deux méthodes pour résoudre cette équation :
a. Les opérateurs a , a et N
▪ Définitions :
Les opérateurs a , a et N sont définis par :
1
a m X i P , a 1 m X i P , N a a
2m 2m
1 i m i m
[ a, a ] [mX iP, mX iP ] [ X , P] [ P, X ]
2m 2m 2m
i i i
[ X , P] [ X , P] [ X ,P]
2 2 i
[ N , a] [a a , a] a [ a , a] [a , a] a a
[ N , a ] [a a , a ] a [a , a ] [a , a ] a a
Conclusion :
[ a, a ] , [ N , a] a , [ N , a ] a
10
▪ Relation entre les opérateurs N et H :
1
N a a m X i P m X i P
2m
1 i
m 2 2 X 2 P 2 [ X , P]
2m 2
1 1 P2 1 1 1
m 2 X 2 . H .
2 2m 2 2
Donc :
1
H N .
2
11
N
Lorsque cette équation sera résolue, nous saurons que le vecteur propre de N est
1
aussi vecteur propre de H avec la valeur propre E :
2
1
H
2
Proposition 1 :
12
Les valeurs propres de N sont positives ou nulles.
Démonstration :
N aa aa
2 2
a 0
0
Proposition 2 :
i. Si 0 , alors a 0 0 .
Démonstration :
13
2
i. N 0 0 0 0 a 0 0 a 0 0
ii. On a : [ N , a] Na aN a Na aN a
Donc :
N a a N a ( 1) a
Proposition 3 :
Démonstration :
2
i. a a a
14
Or : [a, a ] a a a a a a N , donc :
2
a ( N ) ( 1)
ii. On a : [ N , a ] N a a N a N a a N a
Donc :
N a a N a ( 1) a
Proposition 4 :
Démonstration :
15
Supposons tout d’abord que n’est pas entier, donc il existe toujours un entier n tel
que : n 1 n . Calculons alors par récurrence le ket : N a n .
n 0 N
n 1 N a ( 1) a
n2 N a2 ?
On a :
N a 2 ( N a) a (aN a) a aN a a 2 a (aN a) a 2 a 2 ( N 2)
Donc :
N a 2 ( 2) a 2
16
Ainsi pour n on aura :
N a n ( n) a n
D’où la contradiction !!
Donc, les valeurs propres de N sont des entiers naturels ( ℕ).
Notations :
N n n n
17
▪ Relations importantes :
N n n n , n 0, 1, 2, .... ; a 0 0
N a n (n 1) a n ; N a n (n 1) a n
1
H n n n
2
1
En n
2
propres n , n ℕ constitue une base de l’espace des états de la particule. Les kets n
n m nm , n n
n
N a n (n 1) a n
Or, à la valeur propre non dégénérée (n 1) est associé aussi le vecteur n 1 , donc :
a n n 1
a n n n 1
20
ii. Action de l’opérateur a :
N a n (n 1) a n
a n n 1
21
a n n 1 n 1
Ces relations sont très importantes et sont à la base de toutes les propriétés de
l’oscillateur harmonique.
En 1 En
22
- L’application de l’opérateur a permet de passer à l’état n 1 d’énergie :
En 1 En
Energie
E n 1 n 1
a
En n
a
E n 1 n 1
23
Or, En0 est l’énergie du niveau fondamental, est le quantum d’énergie
2
et n est le nombre de quanta contenus dans ce niveau d’énergie.
c. Expression de l’état n :
1
On a : a n 1 n n n a n 1
n
Donc :
24
1
n a n 1
n
1
a a n 2
n (n 1)
1
a a a n 3
n (n 1) (n 2)
1
a a a a 0
n (n 1) (n 2) 2.1 n
fois
1
n (a ) n 0
n!
25
▪ Définition :
Le niveau fondamental d’un système est le niveau de plus basse énergie.
1
En n , n ℕ
2
Emin En 0
2
26
E 0 est appelé énergie du niveau fondamental. L’état fondamental est noté n 0
et la fonction d’onde associée :
0 ( x) x 0
▪ Expression de 0 ( x) :
a 0 0
1
a 0 m X i P 0 0
2m
27
d 0 ( x) m
x a 0 0 x 0 ( x) 0
dx
m 2
x
2
0 ( x) C e
28
1/ 4 m 2
m x
2
0 ( x) e
1
n (a ) n 0
n!
Donc, la fonction d’onde n (x) associée à cet état est donnée par :
1
n ( x) x n x (a ) n 0
n!
Or, en représentation x , l’opérateur a s’écrit :
29
1 d 1 m d
a m x x
2m dx 2 m d x
On obtient alors :
n
1 1 m d
n ( x) x 0 ( x)
n! 2 n m d x
1/ 4 m n
1 m m d 2 x 2
n ( x) n x e
2 . n! m d x
30
1/ 4
m 2
4 m 3 x
2
1 ( x) xe
1/ 4 m
m 2m 2 2 x 2
2 ( x) x 1 e
4
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Pr. M. NASSIK
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1
Chapitre 2
L’oscillateur harmonique
Partie 2
L’oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions
I – 1. Définition :
(1) (2)
ℰ1 , n 1 ℰ2 , n 2
1 2 Système
global
ℰ ℰ 1 ℰ2 n n1.n2 1 2
Soient (1) et (2) deux systèmes indépendants (sans interaction) et les deux espaces
notées :
3
1 2
u i , i 1, , n1 et v j , j 1, , n2
On appelle produit tensoriel des espaces ℰ1 et ℰ2, l’espace ℰ de
1 2 1 2 1 , 2
n1 n2
1 ai ui1 et 2 b j v 2j
i 1 j 1
n1 n2
1 2 ai b j ui1 v 2j ci j ui1 , v 2j
i 1 j 1 i, j
Ainsi :
1
▪ L’ensemble u i v 2j ui1 , v 2j , i 1, , n1 , j 1, , n2 est une base de
▪ Les composantes d’un vecteur produit tensoriel sont les produits des
composantes des deux vecteurs du produit.
5
I – 3. Propriétés :
1 2 1 2 1 2
ii.
1 2 2 1 2 1 2
1 2
On en déduit que la condition d’orthonormalisation de la base u , v s’écrit :
i j
Définitions :
i. Le produit tensoriel des opérateurs A et B, noté A B , est défini par la règle :
A B 1 2 A 1 B 2
~ ~
ii. Les extensions A et B des opérateurs A et B dans ℰ ℰ1 ℰ2 sont défini par :
7
~ ~
A A 2 ; B 1 B
Ainsi :
~
A 1 2 A 2 1 2 A 1 2 2 A 1 2
~
B 1 2 1 B 1 2 1 1 B 2 1 B 2
Soit A un opérateur agissant dans ℰ1, dont on connaît les valeurs propres et les états
propres :
A ni 1 an ni 1 , i 1, , g n
~
On veut résoudre, dans ℰ ℰ1 ℰ2, l’équation aux valeurs propres de l’opérateur A :
~
A
Proposition :
~
Tout vecteur de la forme ni 1 2 est vecteur propre de A avec la valeur
propre an .
En effet :
~ ~
A A ni 1 2 A ni 1 2 an ni 1 2 an
Remarques
9
~
i. Si A est une observable dans ℰ1, alors A est aussi une observable dans ℰ.
iii. Si une valeur propre an est g n fois dégénérée dans ℰ1, alors elle est n2 . gn fois
⇒ Ainsi, une valeur propre non dégénérée dans ℰ1 est n2 fois dégénérée dans ℰ.
~ ~
b. Equation aux valeurs propres de l’opérateur A B
A n1 an n1 , B p 2 bp p 2
10
On veut résoudre, dans l’espace produit tensoriel ℰ ℰ1 ℰ2, l’équation aux valeurs
~ ~
propres de l’opérateur A B .
▪ Les vecteurs produits tensoriels n1 p 2 forment dans ℰ, une base de vecteurs
~ ~
propres communs à A et B :
~ ~
A n1 p 2 an n1 p 2 , B n 1 p 2 bp n 1 p 2
~ ~
▪ Les vecteurs n1 p 2 sont aussi vecteurs propres de l’opérateur A B :
~ ~ ~ ~
( A B ) n1 p 2 A n1 p 2 B n1 p 2
( an b p ) n1 p 2
~ ~
Ce qui résout immédiatement l’équation aux valeurs propres de A B :
11
~ ~
( A B ) n1 p 2 (an bp ) n1 p 2
~ ~
Les valeurs propres de A B sont la somme d’une valeur propre de A et d’une
autre de B.
On veut résoudre l’équation aux valeurs propres de H dans l’espace des états ℰr :
H E
II – 1. Expression de l’hamiltonien H
▪ Si l’on choisit une base cartésienne, on peut écrire H sous la forme suivante :
P2 1 1 1
H m 2 R 2 ( Px2 Py2 Pz2 ) m 2 ( X 2 Y 2 Z 2 )
2m 2 2m 2
Px2 1 2 2
Py2 1 2 2
Pz2 1
m X m Y m 2 Z 2
m 2
2 2m 2 2m 2
Hx Hy Hz
13
avec :
Px2 1 1 Py2 Pz2 1
Hx m 2 X 2 , Hy m 2Y 2 , Hz m 2 Z 2
2m 2 2m 2 2m 2
respectivement dans les espaces de Hilbert ℰx, ℰy et ℰz. Nous avons alors :
1
H x n x En x n x ; Enx nx ; nx ℕ
2
1
H y n y En y n y ; En y n y ; ny ℕ
2
1
H z n z En z n z ; Enz nz ; nz ℕ
2
14
ℰy et ℰz.
H agit dans l’espace des états ℰr qui est le produit tensoriel des espaces ℰx, ℰy et ℰz :
ℰr ℰx ℰy ℰz
15
~ ~ ~
où H x , H y et H z sont les extensions des opérateurs H x , H y et H z définies par :
~ ~ ~
Hx Hx y z , H y x H y z , Hz x y Hz
~ ~ ~
Les opérateurs H x , H y et H z sont des ECOC dans ℰx, ℰy et ℰz mais H x , H y et H z ne
sont pas des ECOC dans ℰr car les valeurs propres de ces derniers opérateurs sont
Par contre comme ils commutent entre eux et avec H, alors l’ensemble
~ ~ ~
H , H x , H y , H z constitue un ECOC dans ℰr.
16
~ ~ ~
i. Les états propres de H sont les états propres communs à H x , H y et H z , qui
n x , n y , n z nx n y nz nx n y nz nx , n y , nz
ii. Les énergies propres de H sont les sommes des énergies propres de
H x , H y et H z .
Or :
17
~
H x n x n y n z H x y z n x n y n z
1
H x n x n y n z n x n x n y n z
2
De même :
~
H y n x n y n z x H y z n x n y n z
1
n x H y n y n z n y n x n y n z
2
~
H z n x n y n z x y H z n x n y n z
1
n x n y H z n z n z n x n y n z
2
Donc :
3
H nx , n y , nz nx n y nz nx , n y , nz Enx , n y , nz nx , n y , nz
2
18
Si on pose n nx n y nz , alors :
3 3
En En x , n y , n z nx ny nz n , n ℕ
2 2
Soit :
n ( x, y, z ) n x ( x).n y ( y ).n z ( z )
19
II – 3. Relation de récurrence donnant l’état propre nx , n y , nz :
Si l’on désigne le ket de l’état fondamental par la notation :
n 0 nx 0 x , n y 0 y , nz 0 z nx 0 x n y 0 y nz 0 z
Comme :
1 1 n 1
nx (a x ) n x 0 x , ny (a y ) y 0 y , nz (a z ) n z 0 z
nx ! ny ! nz !
1
a x m X i Px
2m
20
1
a y m Y i Py
2m
1
a z m Z i Pz
2m
1 n
nx , n y , nz (a x ) n x 0 x (a y ) y 0 y (a z ) n z 0 z
nx ! n y ! nz !
Soit :
1 n
nx , n y , nz (a x ) n x (a y ) y (a z ) n z x
0 ,0 y , 0z
nx ! n y ! nz !
1 0 0
1 1 0 3
0
0 1
2 0 0
1 0
1
0 1
2 6
2 0
0 1 1
0 2
22
niveau d’énergie E n , il faut chercher toutes les combinaisons possibles (nx , n y , nz ) qui
(0 , n nx ) , (1, n nx 1) , (2 , n nx 2) , , (n nx , 0)
23
n n n
g n (n nx 1) (n 1) 1 nx
nx 0 nx 0 nx 0
Or :
n n n(n 1)
1 n 1 et nx
nx 0 nx 0 2
Alors :
n(n 1)
g n (n 1) 2
2
Donc :
(n 1)(n 2)
gn
2
3
Donc, seul le niveau fondamental E0 est non dégénéré.
2
24
Pr. M. NASSIK
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2020 - 2021
1
Chapitre 3
Motivations :
Le moment cinétique est d’une grande importance en physique quantique, pour
les raisons suivantes :
3
Objectifs du chapitre :
(1) Etablir les propriétés quantiques générales des moments cinétiques quelle que
soit leur nature (orbital ou spin).
(2) Appliquer la méthode algébrique de Dirac pour trouver les états propres
communs à J 2 et J z ainsi que les valeurs propres correspondantes.
(3) Ces résultats seront généralisés au cas particulier du moment cinétique orbital.
Partie 1
Théorie générale & Moment cinétique orbital
I – Théorie générale
5
Le moment cinétique en O de la particule s’écrit :
x p yp zp y l x
x z
l OM p r p l y p y zp x xpz l y
z p xp yp l
z y x z
Donc les composantes du moment cinétique, en mécanique classique, sont :
l x ypz zp y
l y zpx xpz
l z xp y ypx
Lx Y Pz Z Py
L y Z Px X Pz
Lz X Py Y Px
[ Lx , Ly ] [Y Pz Z Py , Z Px X Pz ]
[Y Pz , Z Px ] [Y P, X Pz ] [ Z Py , Z Px ] [ Z Py , X Pz ]
[ Lx , Ly ] [Y Pz , Z Px ] [ Z Py , X Pz ]
Y [ Pz , Z ] Px X [ Z , Pz ] Py
i Y Px i X Py i ( X Py Y Px )
i Lz
7
Des calculs analogues donnent les deux autres commutateurs. Ainsi :
[ L x , L y ] i L z ; [ L y , L z ] i L x ; [ L z , L x ] i L y
[ J x , J y ] i J z
[ J y , J z ] i J x
[ J z , J x ] i J y
J 2 J x2 J y2 J z2
[ J 2 , J x ] [ J x2 , J x ] [ J y2 , J x ] [ J z2 , J x ]
J y [ J y , J x ] [ J y , J x ]J y J z [ J z , J x ] [ J z , J x ]J z
i J y J z i J z J y i J z J y i J y J z 0
De même pour les autres composantes. Donc :
[ J 2, Jx ] [ J 2, J y ] [ J 2, Jz ] 0
⇨ J 2 et une des trois composantes de J sont compatibles : on ne peut déterminer
simultanément que la norme du moment cinétique et une de ses composantes.
9
I – 3. Les opérateurs J et J :
▪ Définition :
J Jx i J y , J Jx i J y
[ J z , J ] J
[ Jz , J ] [ Jz , Jx i J y ]
[ Jz , Jx] i [ Jz , Jy]
i J y i (i J x ) ( J x i J y ) J
[ J z , J ] J
10
[ J , J ] [ Jx i J y , Jx i J y ]
i [ J y , J x ] i [ J x , J y ] 2 i [ J x , J y ] 2i (i) J z
[ J , J ] 2 J z
[ J z , J ] J ; [ J z , J ] J ; [ J , J ] 2 J z
Ces relations sont aussi des relations de commutation caractéristiques d’un moment
cinétique J.
[ J 2 , J ] [ J 2 , J x i J y ] [ J 2 , J x ] i [ J 2 , J y ] 0
11
▪ Calculons les produits J J et J J :
J J ( J x i J y ) ( J x i J y ) J x2 J y2 i [ J x , J y ]
J x2 J y2 J z
Donc :
J J J 2 J z2 J z
De même :
J J J 2 J z2 J z
1
J 2 ( J J J J ) J z2
2
12
J 2 , m 2 , m
J z , m m , m
Proposition 1 :
J 2 J x2 J y2 J z2
J x J x J y J y J z J z
2 2 2
Jx Jy Jz 0
J 2 Jx Jy Jz 0
, m J 2 , m 2 0 0
14
J 2 , m J 2 , m 2
2 2 2 2
m2 0
J z , m J z , m m
Proposition 2 :
J , m c , m 1
Démonstration :
▪ On a : [ J z , J ] J z J J J z J J z J J J z J
15
J z J , m J J z , m J , m m 2 J , m J , m
J z J , m (m 1) J , m
Donc, J , m est vecteur propre de J z associé à la valeur propre (m 1) .
, m 1 sont proportionnels :
J , m c , m 1 , c ℂ
▪ On a : [ J z , J ] J z J J J z J J z J J J z J
16
J z J , m J J z , m J , m m 2 J , m J , m
J z J , m (m 1) J , m
Donc, J , m est vecteur propre de J z associé à la valeur propre (m 1) .
J , m c , m 1 , c ℂ
17
Proposition 3 :
i. j mmax j ( j 1)
Démonstration :
i. On a d’après la proposition 2 :
J , m c , m 1
Puisque j mmax correspond à la plus grande valeur propre possible de J z , alors :
, mmax 1 , j 1 0 J , mmax j 0
Ainsi :
2
J , j 0 , j J J , j 0
18
Or :
J J J 2 J z2 J z
Donc :
, j ( J 2 J z2 J z ) , j 0 ( j 2 j ) 2 0
D’où :
j ( j 1)
ii. De même, on a :
J , m c , m 1
Puisque j ' mmin correspond à la plus petite valeur propre possible de J z , alors :
19
J , j' 0
Donc :
2
J , j' 0 , j ' J J , j ' , j ' ( J 2 J z2 J z ) , j ' 0
( j ' 2 j ' ) 2 0
D’où :
j ' ( j '1)
j ( j 1) et j ' ( j '1)
20
La solution j ' j 1 est à exclure, donc seule la solution j j ' est à retenir :
j ( j 1) ; jm j
Notations :
Les vecteurs propres communs de J 2 et J z seront alors notés j, m :
J 2 j , m j ( j 1) 2 j , m
J z j, m m j, m
Proposition 4 :
Les seules valeurs possibles pour j sont les nombres entiers ou demi-entiers positifs
ou nuls.
21
Démonstration :
Comme :
J j , m c j , m 1
J J J
j, j j , j 1 j , j 2 j , j n j , j
n fois
Donc :
n
jnj 2j n j où n ℕ
2
22
Comme, n est un entier naturel, il peut être pair ou impair, alors j est un entier ou
demi-entier positif ou nul ( j 0) . Il s’ensuit que m est entier ou demi-entier.
Résumé :
J 2 j , m j ( j 1) 2 j , m
J z j, m m j, m
- Les seules valeurs possibles pour j sont les nombres entiers ou demi-entiers
1 3 5
positifs ou nuls : j0, ,1 , , 2 , ,
2 2 2
23
- Pour une valeur fixée de j, les seules valeurs possibles pour m sont les (2 j 1)
nombres suivants : m j , j 1 , , j 1 , j ; m est donc entier si j est entier,
demi-entier si j est demi-entier.
- A chaque valeur propre de J 2 , sont associés g j 2 j 1 vecteurs propres. (2 j 1)
ℰ ( j ) j , j , j , j 1 , , j , j 1 , j , j
24
m mmax j
3/2
1/2
0 1/2 1 3/2 j
-1/2
-1
-3/2
mmin j
25
I – 5. Action des opérateurs J et J sur le vecteur j, m :
J j, m j ( j 1) m(m 1) j , m 1
Démonstration :
On a, d’après la proposition 2 :
J j , m c j , m 1
Donc :
2 2
J j, m c j , m J J j , m
2 2
J j, m c j , m J J j , m
Or :
J J J 2 J z2 J z ; J J J 2 J z2 J z
Donc :
26
c 2 j , m J 2 J z2 J z j , m j ( j 1) m(m 1) 2
c 2 j , m J 2 J 2 J j , m j ( j 1) m(m 1) 2
z z
c j ( j 1) m(m 1)
c j ( j 1) m(m 1)
Donc :
J j, m j ( j 1) m(m 1) j , m 1
Avec :
J j , j 0 ; J j , j 0
27
II – Moment cinétique orbital
II - 1. Propriétés établies
▪ Les composantes de l’observable moment cinétique orbital L sont données par :
Lx Y Pz Z Py ; L y Z Px X Pz ; Lz X Py Y Px
[ L x , L y ] i L z ; [ L y , L z ] i L x ; [ L z , L x ] i L y
▪ Les résultats établis dans la partie I restent valables dans le cas du moment
cinétique orbital :
28
[ Lz , L ] L ; [ Lz , L ] L ; [ L , L ] 2 Lz
L L L2 L2z Lz 1
L2 ( L L L L ) L2z
L L L2 L2z Lz 2
L2 l , m 2l (l 1) l , m ; l0
Lz l , m m l , m ; l ml
29
Propriété :
l ℕ et m ℤ (car l m l )
L l , m l (l 1) m(m 1) l , m 1
L l , m l (l 1) m(m 1) l , m 1
Avec :
L l ,l 0 , L l , l 0
30
31
l2
z
z
L
m 2
L 6
l (l 1)
0 0
y
x
2
32
Lx y z ; L y z x ; Lz x y
i z y i x z i y x
▪ En coordonnées sphériques :
L’action de l’opérateur moment cinétique L R P dans la représentation r est:
L i . R i . r er
33
Or, l’expression de l’opérateur gradient en coordonnées sphériques est :
1 1
. er . e . e
r r r sin
Donc :
1 1 1
L i . r er . er .e .e i . .e .e
r r r sin sin
On remplace les vecteurs e et e par leurs expressions dans la base (e x , e y , e z ) :
e cos . cos .e x cos . sin .e y sin .e z ; e sin .e x cos .e y
1
L i . . cos . cos .ex cos . sin .e y sin .ez
sin
i . . sin .ex cos .e y
34
Soit :
cos
L i . . cos . sin . . ex
sin
cos
i . . sin . cos . . e y i . . ez
sin
D’où :
Lx i sin . cot g . cos .
Ly i cos . cot g .sin .
Lz i.
35
b. Les opérateurs L et L en coordonnées sphériques :
On a :
L Lx i L y
i sin . cot g . cos . cos . cot g . sin .
cos i sin . i cos i sin cot g . e i . i cot g .
D’où :
L ei i cot g . ; L ei i cot g .
36
L L (r , , ) 2 e i i cot g . e i i cot g .
2 e i e i i cot g . i 2 e i cot g . e i i cot g .
Soit :
2 d (cot g ) 2
L L 2 2 i . i cot g .
d
2
2 i i 2 2 2 2
i e cot g .(i )e i cot g . i cot g . cot g
2
Or :
d (cot g ) 1
2
d sin
37
Alors :
2
2
2 i 2 2
L L 2 2 . cot g . i cot g . cot g
2
sin
2 2
1
2 2 cot g . i 2 cot g 2 . cot g 2
2
sin
2
2
2 2
2 cot g . i. cot g
2
Donc :
2 2 2 2
L L 2 cot g . i. cot g
2
38
L L L2 L2z Lz L2 L L L2z Lz
Comme :
2 2 2 2
L z i . et z
L . 2
Donc :
2 2 2 2 2 2
L 2 cot g . i. cot g 2
2 i .
2 2 2 2 2
L 2 cot g . 1 cot g 2
D’où :
2 22 1 2
L 2 cot g . .
sin 2 2
39
II – 4. Fonctions propres communes aux opérateurs L2 et Lz
a. Factorisation de la fonction d’onde (r ) (r , , ) :
▪ Les kets l, m sont les vecteurs propres commun à L2 et Lz :
L2 l , m 2l (l 1) l , m ; l 0 , 1, 2 , ...
Lz l , m m l , m ; l ml
propre commun l, m à L2 et Lz ;
40
▪ Par contre, les opérateurs L2 et Lz n’agissent pas sur la variable radiale r. Par
conséquent, ils ne forment pas un ECOC dans l’espace des états ℰ ℰr ℰ,
former un ECOC dans ℰ. L’observable K n’agira que sur la variable r (dans ℰr).
41
(r , , ) r , , k , l , m
(r , , ) R (r ) Yl m ( , )
Yl m ( , ) , l , m
42
, L2 l , m L2 Yl m ( , ) 2l (l 1) Yl m ( , )
, Lz l , m Lz Yl m ( , ) m Yl m ( , )
43
2 2 2
(r , , ) d V (r , , ) r sin d r d d 1
V V
2 2
2 m
r R (r ) d r Yl ( , ) sin d . d 1
0 0 0
1 1
2
r R(r ) d r 1
0
2 2
m
Yl ( , ) sin d . d 1
0 0
44
Proposition :
Yl m ( , ) Fl , m ( ) e i m
Démonstration :
▪ On a :
, Lz l , m Lz Yl m ( , ) m Yl m ( , )
Donc :
m
Yl ( , ) m Yl m ( , )
i
Les solutions de cette équation sont bien de la forme :
45
Yl m ( , ) Fl , m ( ) ei m
m 0 , 1 , 2 , 3 , m ℤ
l m l m 0 , 1 , 2 , 3 , , l l ℕ
l ℕ et m ℤ (l m l )
46
ii. Expression de Yl l ( , ) :
Proposition :
Yl l ( , ) Fl ,l ( ) ei l cl (sin ) l ei l
Démonstration :
▪ On a :
L l , l 0 , L l , l 0
Or :
L ei i cot g .
Donc :
47
, L l , l e i i cot g . Yl l ( , ) 0
dF ( ) i l
i cot g . Fl ,l ( ) e i l l ,l .e l. cot g .Fl ,l ( ) e i l 0
d
Donc :
dFl ,l ( ) d (sin )
l. cot g .d l Fl ,l ( ) cl (sin ) l
Fl ,l ( ) sin
D’où :
Yl l ( , ) cl (sin ) l e i l
48
L
l, l l, m
Yl l ( , ) Yl m ( , )
On a :
L l , m l (l 1) m(m 1) l , m 1 (l m) (l m 1) l , m 1
Donc :
49
L l , l (l l )(l l 1) l , l 1 1. 2l l , l 1
L2 l , l 1. 2l L l , l 1 2 1. 2l 2.(2l 1) l , l 2
2 (1.2).2l.(2l 1) l , l 2
Lm ' l , l m ' (1.2..m' ) 2l.(2l 1)..(2l m'1) l , l m'
m ' m'!2l.(2l 1)..(2l m'1) l , l m'
50
(l m)! (2l )!
Ll m l ,l l m l, m
(l m)!
D’où :
1 (l m)!
l, m Ll m l , l
l m (l m)! (2l )!
1 (l m)!
Yl m ( , ) , l , m , Ll m l , l
l m (l m)! (2l )!
l m
1 (l m)!
l m e i i cot g . Yl l ( , )
(l m)! (2l )!
Donc :
51
l m
m (l m)! i l il
Yl ( , ) e i cot g . c (sin ) e
l
(l m)! (2l )!
1 5
Y00 ( , ) Y20 ( , ) (3 cos2 1)
4 16
3 15
Y10 ( , ) cos Y21 ( , ) cos .sin e i
4 8
3 15
Y11 ( , ) sin e i Y2 2 ( , ) sin2 e 2i
8 32
52
Pr. M. NASSIK
SMP5
Année Universitaire
2020 - 2021
1
Chapitre 3
Théorie quantique du moment cinétique
Partie 2
Potentiel central & Moment cinétique de spin
Définition :
Un potentiel est dit central s’il ne dépend que de la distance r à l’origine des
coordonnées : V V (r ) .
3
En coordonnées sphériques, l’expression de l’opérateur laplacien est :
1 2 1 2 1 2
r 2 2 cot g . .
r r2 r sin 2 2
2
L 2
2 2 L2
H r V (r )
2 r r 2 2 r 2
Si l’on défini la quantité de mouvement radiale par l’expression :
2 2
2
P r r
r r2
Alors :
Pr2 L2
H V (r )
2 2 r 2
2
V (r ) (r ) E (r )
2
Donc :
5
2 2 L2
2 r r 2 r 2
V (r ) (r , , ) E (r , , ) ()
2 r
[ H , L2 ] 0
[ H , Lz ] 0
ℰ.
H ( r , , ) E ( r , , )
L2 (r , , ) 2l (l 1) (r , , )
Lz (r , , ) m (r , , )
Pour cela, on cherchera (r ) sous la forme :
(r , , ) R (r ) Yl m ( , )
7
▪ Les harmoniques sphériques Yl m ( , ) sont bien déterminées, c’est-à-dire que
la dépendance angulaire de la fonction d’onde est déterminée.
2 2 L2 m m
2 r r 2 r 2 r 2 V (r ) R(r ) Yl ( , ) E R(r ) Yl ( , )
Donc :
2 2 2 l (l 1)
2 r r 2 r 2
V ( r ) R(r ) Yl m ( , ) E R(r ) Yl m ( , )
2 r
8
2 d 2 2 l (l 1)
2
r R(r ) 2
V (r ) R(r ) E R(r )
2 r d r 2 r
2 d 2 2l (l 1)
r R ( r ) V ( r ) r R(r ) E r R(r )
2 d r 2 2 r 2
u (r ) r R(r )
2 d 2 u (r ) 2 l (l 1)
2
2
V (r ) u (r ) E u (r )
2 d r 2 r
9
On obtient alors l’équation de Schrödinger d’un système unidimensionnel, d’état
propre u (r ) , plongé dans le potentiel Vl (r ) :
2 d 2 u (r )
Vl (r ) u (r ) E u (r ) ()
2 d r 2
2 l (l 1)
Vl (r ) V (r )
2 r2
u (r ) m
( r , , ) Yl ( , )
r
10
i. Principe de l’expérience :
Des atomes d’argent monocinétiques (vitesse v) sont envoyés, suivant l’axe Oy
d’un référentiel R (O , x , y , z ) , dans une zone où règne un champ magnétique B
dirigé selon l’axe Oz et qui présente un fort gradient uniforme non nul selon Oz :
B B( z ) B( z )
B B( z ) e z 0 ; 0
z x y
11
z
Atomes B N
Ag
x O O’ y
Four
Fente
Electro-aimant Ecran
12
F q .v B 0
- portent un moment magnétique M , et seront soumis à une force F telle que :
F grad E p
14
z z
O’
▪ Résultat observé :
15
iv. Interprétation des résultats :
☞ Les atomes d’argent portent un moment magnétique M L associé au moment
cinétique orbital L :
M L o L M z o Lz
Or :
- D’une part, d’après la structure électronique de l’atome d’argent ( Z 47 ) :
1 1
2s 1 2 s ms S z : ms
2 2 2
17
- On admet alors l’existence d’un moment magnétique M S s S associé au
moment cinétique de spin S qui interagit avec le champ magnétique B .
1
IV – 2. Formalisme de spin s .
2
i. Relations importantes :
Remarque : Le moment cinétique de spin est un cas particulier de moment
cinétique, par conséquent, toutes les définitions et relations établies dans le cas
de la théorie générale restent valables.
▪ Soit alors S l’observable moment cinétique de spin de composantes
S x , S y et S z . Ces composantes vérifient les relations de commutation suivantes :
[ S x , S y ] i S z , [ S y , S z ] i S x , [ S z , S x ] i S y
18
S 2 commute avec S x , S y et S z :
[ S 2 , Sx ] [ S 2 , S y ] [ S 2 , Sz ] 0
S 2 s, ms s( s 1) 2 s, ms
S z s , ms ms s , ms
s 0 ; s ms s
- Pour une valeur fixée de s, les seules valeurs possibles pour ms sont les (2 s 1)
nombres suivants :
19
ms s , s 1 , , s 1 , s
▪ L’action des opérateurs S S x i S y sur les kets propres s, ms est donnée par :
S s , ms s( s 1) ms (ms 1) s, ms 1
1
ii. Cas du spin s :
2
20
1 1 1 1
, et ,
2 2 2 2
2 32
S ; Sz
4 2
21
1 , 0 ,
S 0 , S
S 0 , S
0 1 0 i
S x , S y
2 1 0 2 i 0
Su u (u x , y , z )
2
0 1 0 i 1 0
x , y , z
1 0 i0 0 1
Propriétés :
23
1 0
1. x2 y2 z2 I i , i 0 (1)
0 1
2.
x . y y . x i z
y . z z . y i x (2)
z . x x . z i y
3. Les relations (1) et (2) peuvent s’écrire sous la forme suivante :
k l kl i klm m (3)
24
[ k , l ] 2 i klm m (5)
5. On pose .u x u x y u y z u z ; où u ℝ3. On a alors :
( .u ) . ( . v ) u . v i . (u v )
[ .u , . v ] 2 i . (u v )
25
1 1
x 1 1 1 1
x x
2 1 2 1
y 1 1 1 1
y
x
2 i 2 i
z 1 0
z x
0 1
26
27
ez
L
O
r
v
M
q 2 r
i où T est la période du mouvement. Il lui correspond un moment
T v
magnétique :
28
M L i S ez , S r 2 étant l’aire de la spire, donc :
q q q
ML r 2v ez r v ez m r v ez
2 r 2 2m
Soit
q
ML L
2m
q
En posant o , constante appelée rapport gyromagnétique orbital de la charge
2m
en mouvement, le moment magnétique M L associé à L est :
ML o L
29
ii. Moment magnétique associé au moment cinétique de spin S :
On admet que le moment magnétique M S associé au moment cinétique de spin
S est :
MS s S
q
où s g s est le rapport gyromagnétique de spin, q la charge, m la masse et gs un
2m
nombre sans dimension qui dépend du spin de la particule ; il est appelé « anomalie
gyromagnétique de spin » ou facteur de Landé.
s g s . o
Pour l’électron g s 2 .
30
Pour l’électron, on a :
M o (L 2 S )
Quand le système est plongé dans un champ magnétique B , l’hamiltonien
31
UNIVERSITE IBN ZOHR جامعـة ابن زهـر
FACULTE DES SCIENCES
AGADIR أكـاديـر،كـليـة العلـوم
Pr. M. NASSIK
SMP5
Année Universitaire
2020 - 2021
Chapitre 4
Méthodes d’approximation :
2
Introduction :
■ L’étude quantique d’un système physique est basée sur la résolution de
l’équation aux valeurs propres de l’hamiltonien du système. Dans la plupart des
cas, il est assez difficile et souvent impossible de résoudre de manière exacte et
rigoureuse cette équation.
Position du problème :
Soit un système physique S décrit par un hamiltonien de la forme :
H H0 W avec W H 0
- On suppose que les états propres et les énergies propres de H 0 sont connus :
H 0 n0 En0 n0 (1)
- Les énergies E n0 sont les énergies non perturbées, que l’on suppose formant un
spectre discret, et n0 sont les états non perturbés associés à ces énergies.
4
- Les états n0 forment une base orthonormée complète de l’espace des états :
n0 m0 n, m , n0 n0
n
Objectif du chapitre :
Calculer, de façon approchée, les états propres et les énergies propres de
l’hamiltonien total H :
H n ( H 0 W ) n En n (2)
En ( ) et n ( )
6
I - 1. Equations de perturbations :
H n ( ) E n ( ) n ( )
H 0 V 0 1 2 2
En0 En1 2 En2 ... 0 1 2 2
Regroupons les termes selon les puissances croissantes de :
H 0 0 H 0 1 V 0 2 H 0 2 V 1 ...
En0 0 En0 1 En1 0 2 En0 2 En1 1 En2 0 ...
D’où les équations de perturbation :
H 0 0 En0 0 (5)
H 0 1 V 0 En0 1 En1 0 (6)
H 0 2 V 1 En0 2 En1 1 En2 0 (7)
H 0 0 En0 0 H 0 n0 En0 n0
Signification de ce terme :
Lorsque 0 , la valeur propre de H tend vers En0 , et on retrouve l’état non
perturbé n0 .
8
I - 2. Convention de norme
n0 n 0 n 1
0 n 1 0 0 0 1 2 0 2
1 0,
n ( ) 0 1 2 2 k k
correction orthogonale à 0
H 0 1 V 0 En0 1 En1 0
Car :
0 H 0 En0 0 0 H 0 1 En0 0 1 0
10
D’où la correction E n1 au premier ordre à l’énergie est :
11
1 Ck k0 Ck k0 1
k n
12
k0 H 0 1 k0 V n0 En0 k0 1 En1 k0 n0
0
0 0 0 0
E 1 V
k k k n En0 k0 1
Ck Ck
Donc :
0
k0 V n0
1 Ck
k
E n0 E k0
D’où, la correction au premier ordre du vecteur propre est :
k0 V n0
1 0 0
k0 (10)
k n E E
n k
0
k0 W n0
n n 0 0
k0 (11)
k n E E n k
13
gk k0,i W n0
0
n n 0 0
k0,i (12)
k n i 1 E E
n k
La correction au 1er ordre du vecteur d’état est une superposition linéaire de tous
les états non perturbés autres que n0 : on dit que la perturbation entraîne une
14
Projetons cette équation sur le ket 0 :
En2 0 V 1 n0 V 1
2
k0 V n0
En2 (13)
k n En0 Ek0
15
2
k0 W n0
En En0 En1 2 En2 En0 n0 W n0 (14)
k n En0 Ek0
2
gk k0,i W n0
En En0 n0 W n0
k n i 1 En0 Ek0
16
II. Perturbation d’un niveau dégénéré
▪ Supposons maintenant que le niveau d’énergie E n0 est g n fois dégénéré :
Soit ℰ 0n n0,i , i 1 , , g n le sous – espace propre de la valeur propre E n0 .
vecteurs n0,i :
17
gn
0 Ci n0,i Ci n0,i 0
i 1
II - 1. Equation séculaire :
☞ Le terme correctif d’ordre 1 en est donné par l’équation (6) :
H 0 1 V 0 En0 1 En1 0
18
gn
On remplace le ket 0 par son développement 0 C j n0, j :
j 1
gn gn gn
C j n0,i V n0, j En1 C j n0,i n0, j En1 C j i j
j 1 j 1
j 1
i j
D’où :
gn
n0,i V n0, j En1 i j C j 0
j 1
Wi j n0,i W n0, j
19
Det W ( n ) En1 . 0 (15)
20
II - 2. Correction au premier ordre de l’énergie :
- Les racines de l’équation séculaire sont les valeurs propres de la restriction
W (n ) :
n, j En1, j ; ( j 1 , 2 , , f n g n )
21
W ( n ) n , j n , j n , j
- Les vecteurs propres n, j représentent les corrections à l’ordre zéro du vecteur
Remarque :
On se limite au calcul des corrections au premier ordre pour les énergies, et à
l’ordre zéro pour les vecteurs propres.
22
Energie En,1 En0 n,1 : n,1
En, 2 En0 n, 2 : n , 2
E n0
En,3 En0 n,3 : n ,3
H0 H0 W
23
H 0 n0 En0 n0 H n En n ?
24
ii. Le niveau E n0 est dégénéré
Soit ℰ 0n n0,i , i 1 , , g n le sous – espace propre de la valeur propre E n0 .
0
espace propre ℰ n : W ( n ) n , j n , j n , j
En , j En0 n, j , j 1 , 2 , , fn gn
- Les vecteurs propres n, j représentent les corrections à l’ordre zéro du vecteur
propre.
25
Pr. M. NASSIK
SMP5
Année Universitaire
2020 - 2021
Chapitre 5
Position du problème :
Soient (1) et (2) deux systèmes indépendants et soient J 1 et J 2 leurs opérateurs
moments cinétiques respectifs.
(1) (2)
J1 j1 J 2 j2
ℰ1 ℰ2 Système
j1 , m1 j2 , m2 global
J J1 J 2 ℰ ℰ1 ℰ2
▪ L’espace des états du moment cinétique J 1 du système (1) est noté ℰ1 de
propres communs J 12 et J 1z .
3
▪ L’espace des états du moment cinétique J 1 du système (2) est noté ℰ2 de
propres communs J 22 et J 2 z .
▪ L’opérateur moment cinétique du système global est : J J1 J 2 . Son espace
j1 , m1 j2 , m2 j1 , j2 , m1 , m2
☞ Comment caractériser le moment cinétique total J , càd :
- déterminer les nombres J et M en fonctions des nombres j1 , j2 , m1 et m2 ?
I - 1. Propriétés :
▪ Les composantes de J sont les sommes des composantes de J 1 et J 2 :
J x J 1x J 2 x
J y J1 y J 2 y
J z J 1z J 2 z
J 2 J x2 J y2 J z2
▪ Propriété 1
Les composantes de J vérifient les trois relations de commutation du moment
cinétique.
5
Démonstration :
[ J x , J y ] [ J 1x J 2 x , J 1 y J 2 y ] [ J 1x , J 1 y ] [ J 2 x , J 2 y ]
i J 1 z i J 2 z i J z
On obtient de même les autres relations de commutation.
▪ Propriété 2
Démonstration :
i. [ J 12 , J z ] [ J 12 , J 1z J 2 z ] [ J 12 , J 1z ] [ J 12 , J 2 z ] 0
De même :
[ J 22 , J z ] [ J 22 , J 1z J 2 z ] [ J 22 , J 1z ] [ J 22 , J 2 z ] 0
Donc :
[ J 12 , J z ] [ J 22 , J z ] 0
ii. On a :
J 2 J12 J 22 2 J1. J 2
J12 J 22 2 J1x J 2 x 2 J1 y J 2 y 2 J1z J 2 z
Donc :
[ J 2 , J 12 ] [ J 12 , J 12 ] [ J 22 , J 12 ] 2 [ J 1x J 2 x J 1 y J 2 y J 1z J 2 z , J 12 ]
2 [ J 1x , J 12 ] J 2 x 2 [ J 1 y , J 12 ] J 2 y 2 [ J 1z , J 12 ] J 2 z
Puisque J 12 commute avec les trois composantes de J 2 et avec les trois
composantes de J 1 . Donc :
[ J 2 , J 12 ] 0
7
On a de même :
[ J 2 , J 22 ] 0
▪ Propriété 3
Démonstration :
[ J 2 , J z ] [ J12 , J z ] [ J 22 , J z ] 2[ J1. J 2 , J z ] 2[ J1. J 2 , J1z ] 2[ J1. J 2 , J 2 z ]
0 0
[ J 1 . J 2 , J 1z ] [ J 1x J 2 x , J 1z ] [ J 1 y J 2 y , J 1z ] [ J 1z J 2 z , J 1z ]
0
[ J 1x , J 1z ]J 2 x [ J1 y , J 1z ]J 2 y i J1 y J 2 x i J1x J 2 y
De même :
[ J 1 . J 2 , J 2 z ] [ J 1x J 2 x , J 2 z ] [ J 1 y J 2 y , J 2 z ] [ J 1z J 2 z , J 2 z ]
0
J1x [ J 2 x , J 2 z ] J1 y [ J 2 y , J 2 z ] i J 1x J 2 y i J 1 y J 2 x
▪ Propriété 4
J 2 J 12 J 22 2 J 1z J 2 z J 1 J 2 J 1 J 2
Démonstration :
9
On a :
J 2 J 12 J 22 2 J 1x J 2 x 2 J 1 y J 2 y 2 J 1z J 2 z
J 1 J 2 J 1 J 2 ( J 1x i J 1 y ) ( J 2 x i J 2 y ) ( J 1x i J 1 y ) ( J 2 x i J 2 y )
J 1x J 2 x J 1 y J 2 y i J 1 y J 2 x i J 1x J 2 y J 1x J 2 x J 1 y J 2 y i J 1 y J 2 x i J 1x J 2 y
2 J 1x J 2 x 2 J 1 y J 2 y
D’où l’expression :
J 2 J 12 J 22 2 J 1z J 2 z J 1 J 2 J 1 J 2
10
j1 ( j1 1) 2 , j2 ( j2 1) 2 , m1 et m2 .
11
☞ Par conséquent, on cherche à construire un système de vecteurs propres
Notation :
j1 , j2 , m1 , m2 m1 , m2
j1 , j2 , J , M J , M
12
J 2 J , M J ( J 1) 2 J , M
Jz J,M M J,M
☞ Le but du chapitre :
13
II - Valeurs propres de J 2 et de J z :
II - 1. Valeurs propres de J z :
( j1 j2 ) M j1 j2
Démonstration :
~ ~
J z m1 , m2 ( J 1z J 2 z ) j1 , m1 j2 , m2
J 1z j1 , m1 j2 , m2 j1 , m1 J 2 z j2 , m2
m1 j1 , m1 j2 , m2 m2 j1 , m1 j2 , m2
(m1 m2 ) j1 , j2 , m1 , m2
M m1 , m2
14
Donc :
M m1 m2
Comme :
j1 m1 j1
( j1 j2 ) M m1 m2 j1 j2
j 2 m2 j 2
M ( j1 j2 ) , ( j1 j2 ) 1 , , ( j1 j2 ) 1 , j1 j2
15
De même, la valeur propre M ( j1 j2 ) (correspondant aux valeurs
minimales de m1 et m2 ) est non dégénérée car il faut que : m1 j1 et m2 j2 .
Donc :
g (M j1 j2 ) g (M j1 j2 ) 1
( m1 j1 1 et m2 j2 ) ou ( m1 j1 et m2 j2 1)
16
- Tous les points sont à l’intérieur ou sur les côtés d’un rectangle dont les quatre
sommets ont pour coordonnées :
( j1 , j2 ) ; ( j1 , j2 ) ; ( j1 , j2 ) ; ( j1 , j2 )
17
m2
( j1 , j 2 ) ( j1 , j 2 ) M j1 j2
j2
M constante
m1
j1 j1
M ( j1 j2 )
( j1 , j 2 ) j2 ( j1 , j2 )
e
2 bissectrice
18
3
Exemple : j1 et j2 1
2
▪ Les valeurs de m1 et m2 sont :
3 1 1 3
m1 , , , , m2 1 , 0 , 1
2 2 2 2
▪ Les vecteurs m1 , m2 sont :
3 3 3 1 1 1 1 1 1
, 1 , , 0 , , 1 , , 1 , , 0 , , 1 , , 1 , , 0 , , 1
2 2 2 2 2 2 2 2 2
3 3 3
,1 , , 0 , , 1
2 2 2
19
m2
1 (3 / 2 ,1)
(3 / 2 ,1)
M 5/ 2
M 3/ 2
m1
3/ 2 1/ 2 1/ 2 3/ 2
M 1/ 2
(3 / 2 , 1) -1
(3 / 2 , 1)
M 5 / 2 M 3 / 2 M 1/ 2
Ainsi :
20
5
- les valeurs propres correspondant à M sont non dégénérées.
2
3
- les valeurs propres correspondant à M sont deux fois dégénérées.
2
1
- les valeurs propres correspondant à M sont trois fois dégénérées.
2
II - 3. Valeurs propres de J 2 :
j1 j2 J j1 j2
21
Démonstration :
J max M max j1 j2
Autre démonstration :
22
M max j1 j2 m1 j1 , m2 j2
J , M max m1 j1 , m2 j2
Appliquons J 2 J 12 J 22 2 J 1z J 2 z J 1 J 2 J 1 J 2 à ce vecteur :
- d’une part, on a :
J 2 J , M max 2 J ( J 1) J , M max
- d’autre part, on a :
J 2 m1 j1 , m2 j2 J 12 J 22 2 J 1z J 2 z J 1 J 2 J 1 J 2 m1 j1 , m2 j2
2 j1 ( j1 1) j2 ( j2 1) 2 j1 j2 0 0 m1 j1 , m2 j2
Donc :
J ( J 1) j1 ( j1 1) j2 ( j2 1) 2 j1 j2 ( j1 j2 ) 2 ( j1 j2 )
23
Soit, en posant x j1 j2 :
J 2 J x 2 x ( J x)( J x 1) 0 J x ou J x 1
J j1 j2
C’est la valeur maximale de J :
J max j1 j2
Donc :
J max j1 j2
(2 j1 1)(2 j2 1) (2 J 1) (2 J 1)
J J min J J min
Or :
n n n(n 1)
1 n 1 et k
k 0 k 0 2
Donc :
25
Donc :
2 2
J min ( j1 j2 1) 2 (2 j1 1)( 2 j2 1) J min ( j1 j2 ) 2
J min j1 j2
j1 j2 J j1 j2
J j1 j2 , j1 j2 1 , j1 j2 2 , , j1 j2 1 , j1 j2
26
Résumé :
Lorsqu’on compose deux moments cinétiques J 1 et J 2 de nombres
quantiques j1 et j2 , les valeurs prises par le nombre quantique J associé au
moment cinétique total J J 1 J 2 sont :
j1 j2 J j1 j2
J M J avec M m1 m2
27
3
Exemple : j1 et j2 1
2
Les valeurs possibles de J sont telles que :
3 1 3 5 5 3 1
1 J 1 J , ,
2 2 3 2 2 2 2
5 5 3 1 1 3 5
J M , , , , ,
2 2 2 2 2 2 2
5 5 5 3 5 1 5 1 5 3 5 5
Donc ℰ 5/2 , , , , , , , , , , ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
3 3 1 1 3
J M , , ,
2 2 2 2 2
3 3 3 1 3 1 3 3
Donc ℰ 3/2 , , , , , , ,
2 2 2 2 2 2 2 2
28
1 1 1
J M ,
2 2 2
1 1 1 1
Donc ℰ 1/2 , , ,
2 2 2 2
29
III - Vecteurs propres communs de J 2 et de J z :
Expressions des kets J , M en fonction des kets m1 , m2
j1 j2 j1 j2
J , M m1 , m2 m1 , m2 J , M m1 , m2 m1 , m2 J , M
m1 j1 m2 j 2 m1 j1 m2 j 2
C
Donc :
j1 j2
J,M m1 , m2 J , M m1 , m2
m1 j1 m2 j2
C
Soit :
30
j1 j2
J,M CmJ1, M,m2 m1 , m2 ()
m1 j1 m2 j 2
M m1 m2
Les coefficients :
CmJ1, M, m2 m1 , m2 J , M m1 m2
Cette relation définit les vecteurs J , M à un facteur de phase près. Pour lever
cet arbitraire, on admettra que les coefficients de Clebsch – Gordan CmJ1, M, m2 sont
des réels :
CmJ1, M, m2 ℝ m1 , m2 J , M J , M m1 , m2
M m1 m2 m'1 m'2
32
1
Exemple : Addition de deux moments de spin s1 s2
2
On considère un système de deux particules de spin 1/2 numérotée 1 et 2, de moments
cinétiques de spin S1 et S 2 respectivement. Le spin total du système est : S S1 S2 .
On désigne par ℰ1 et ℰ2 les espaces des états de spin de chacune des deux particules, de
bases respectives m1 et m2 .
s1 s2 S s1 s2 , S M S
S M S ,M Sous – espaces
1 1 , 0 , 1 1 , 1 , 1, 0 , 1, 1 ℰ ( S 1)
0 0 0,0 ℰ ( S 0)
S ,M 1 , 1 , 1, 0 , 1, 1 , 0 , 0
34
1,1 1, 0 0,0
1 1 1
2 2 1 1, 1
1 0
, ½ ½ 1
0 0
½ -½ ½ ½ 1
,
-½ ½ ½ -½ 1
, -½ -½ 1
,
35
1,1 1, 0 0,0 1 , 1
, 1 0 0 0
, 0 1 2 1 2 0
, 0 1 2 1 2 0
, 0 0 0 1
1
1 , 1 , ; 1, 0 , ,
2
1
0,0 , , ; 1 , 1 ,
2
36
J j1 j2 , j1 j2 1 , j1 j2 2 , , j1 j2 1 , j1 j2
J M J avec M m1 m2
ℰ ( J j1 j2 ) , ℰ ( J j1 j2 1) , ℰ ( J j1 j2 2) , … , ℰ ( J j1 j2 )
i. Le sous – espace ℰ ( J j1 j2 )
37
▪ Considérons le vecteur J max , M max correspondant à la valeur maximale de M :
M max J j1 j2
J max j1 j2 , M max j1 j2 m1 j1 , m2 j2
C jJ1,, jj12 j2 1
38
M min J j1 j2 m1 j1 , m2 j2
Donc :
J max j1 j2 , M min j1 j2 m1 j1 , m2 j2
J J j1 j2 , M max j1 j2 ( J 1 J 2 ) m1 j1 , m2 j2
J 1 j1 , j1 j2 , j2 j1 , j1 J 2 j2 , j2
Donc :
( j1 j2 )( j1 j2 1) ( j1 j2 )( j1 j2 1) J j1 j2 , j1 j2 1
j1 ( j1 1) j1 ( j1 1) j1 , j1 1 j2 , j2
j2 ( j2 1) j2 ( j2 1) j1 , j1 j2 , j2 1
39
j1 j2 J j1 j2 , j1 j2 1 j1 j1 1 , j2 j2 j1 , j2 1
D’où :
j1 j2
J j1 j2 , j1 j2 1 j1 1 , j2 j1 , j2 1
j1 j2 j1 j2
M J j1 j2 1
Comme M m1 m2 , il y a deux possibilités pour réaliser cette valeur de M :
40
(m1 j1 , m2 j2 1) et (m1 j1 1 , m2 j2 )
m1 j1 , m2 j2 1 et m1 j1 1 , m2 j2
Soit :
J j1 j2 1 , M j1 j2 1 m1 j1 , m2 j2 1 m1 j1 1 , m2 j2
- la relation de normalisation :
J j1 j2 1 , M J J j1 j2 1 , M J 1 2 2 1
- la relation d’orthogonalité :
J ' , M J , M JJ '
il doit être orthogonal au vecteur :
41
J max j1 j2 , M j1 j2 1 ℰ ( J j1 j2 )
j2 j1 j2 2 j2
0 1 1
j1 j2 j1 j2 j1 j1
j1 j2
,
j1 j2 j1 j2
j1 j2
J j1 j2 1 , j1 j2 1 j1 , j2 1 j1 1 , j2
j1 j2 j1 j2
42
☞ Cette méthode va être répétée pour les autres sous – espaces pour déterminer
1
III - 3. Exemple : Addition de deux spins s1 s2
2
La nouvelle base de l’espace des états est :
S ,M 1 , 1 , 1, 0 , 1, 1 , 0 , 0
☞ Expression des vecteurs S , M par la méthode de calcul direct :
▪ Le sous - espace ℰ ( S 1) :
43
- Le vecteur 1 , 1 ayant la plus grande valeur de M 1 correspondant à la seule
1
combinaison m1 m2 . Donc, la valeur M 1 n’est pas dégénérée, ce qui
2
implique que :
1 , 1 ,
- De même, on a :
1 , 1 ,
S 1 , 1 S1 , S2 , 2 1, 0 , ,
D’où :
1
1, 0 , ,
2
44
▪ Le sous - espace ℰ ( S 0) :
(m1 1 2 , m2 1 2) et (m1 1 2 , m2 1 2)
et , :
0, 0 a , b ,
45
- Il doit être orthogonal au vecteur 1, 0 , car les deux vecteurs correspondent à
deux valeurs différentes de S :
1
1, 0 0 , 0 , 0 , 0 , 0 , 0 0 a b 0
2
Ces deux conditions impliquent :
1
a b , où l’on tenu compte de la convention de phase
2
Donc :
1
0,0 , ,
2
46