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Chapitre IV: les postulats de la

mécanique quantique et
applications
Plan
I- Introduction
II- Enoncé des postulats de la mécanique quantique
III- Interprétation physique des postulats

1
I- Introduction
la description d’un système classique se résume dans les points suivants:

-A un instant t, l’état dynamique d’un système est défini par :


N coordonnées généralisées q(t)
N moments conjugués p(t).

- Les grandeurs physiques : Déterminées lorsqu’on connaît l’état du système


L’évolution du système est régie par les Equations de Hamilton-Jacobi :

pi = ¶L
dqi ¶H dpi
= et = - ¶H
dt ¶pi dt ¶qi ¶qi
L=E -V : Lagrangien du système étudié.
H=E+V : son Hamiltonien

Les résultats de toute mesure sont donc prédit avec certitude

2
II- Enoncé des Postulats de la mécanique quantique
1- les postulats:
POSTULAT 1 : A un instant t0 fixé, l'état d'un système physique est défini
par la donnée d'un ket |ψ(t0)> appartenant à l'espace des états E.

POSTULAT 2: Toute grandeur physique mesurable A est décrite par un


opérateur hermitique A agissant dans E. Cet opérateur est une observable.

POSTULAT 3 : La mesure d'une grandeur physique A ne peut donner


comme résultat qu'une des valeurs propres de l'observable A
correspondante.
POSTULAT 4 :
•cas d'un spectre discret non dégénéré : Lorsqu'on mesure la grandeur
physique A sur un système dans l'état |ψ> normé, la probabilité d'obtenir
comme résultat la valeur propre non-dégénérée an de l'observable A
correspondante est
P(an)=|<un |ψ>|2
où |un> est le vecteur propre normé de A associé à la valeur propre an.
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•cas d'un spectre discret dégénéré :
Lorsqu'on mesure la grandeur physique A sur un système dans l'état |ψ(t)>
normé, la probabilité P(an) d'obtenir comme résultat de la mesure la valeur
propre an de l'observable A correspondante est :

P(an )=å u y (t )
2
i
n
i =1
où i = 1,2.....gn, gn étant le degré de dégénérescence de an et {| uin >} un
système orthonormé de vecteurs formant une base dans le sous-espace
propre En associé à la valeur propre an de A.
•cas d'un spectre continu et non-dégénéré :
Lorsqu'on mesure la grandeur physique A sur un système dans l'état normé
|ψ>, la probabilité dP(α) d'obtenir un résultat compris entre α et α + dα est :

dP (α) =|<vα| ψ >|2dα

Où |vα> est le vecteur propre correspondant à la valeur propre α de


l'observable A associée à A.
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POSTULAT 5 : Si la mesure de la grandeur physique A sur le système dans l'état |ψ>
donne le résultat an, l'état du système immédiatement après la mesure est la projection
normée de |ψ> sur le sous-espace propre associé à an, soit :

Pn y
y' =
y Pn y
Où Pn =å uni uni :opérateur projection sur le sous espace propre associé à an
i
POSTULAT 6: L'évolution dans le temps du vecteur d'état |ψ(t)> est régie par l'équation de
Schrödinger :
d y (t )
i! = H (t ) y (t )
dt
où H(t) est l'observable associée à l'énergie totale du système: dit l’Hamiltonien du système

2- Principe de correspondance:
Description classique Description quantique
Position r (x,y, z) R (X,Y, Z)
Impulsion p (px, py, pz) P (Px, Py, Pz)
Grandeur physique A (r, p, t) Observable A (R, P, t)
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III- Interprétation physique des postulats

1- Valeur moyenne d’une observable :

Définition : La valeur moyenne de l’observable A dans l’état normé y (t ) , noté A ,


est définie comme la moyenne statistique des résultats obtenus en effectuant un
grand nombre N de mesures de cette observable sur des systèmes dans le même état
. Elle est donnée par :

A =åan P(an )
n

an sont les valeurs propres de A et P(an ) représente la probabilité de trouver la


valeur an lors d’une mesure de A.

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Propriété : On montre que la valeur moyenne A peut également s’écrire:

<A> =<y (t ) Ay (t )>


Preuve : Sur N mesures, on obtient N(an) fois la valeur propre an .
D’après le postulat 4,

P(an )=å u y (t )
2
i
n Auni =an uni
i =1

D’où: A =åå<y Aun i ><ui y >=<y A æç åå ui > <ui ö÷y


ni n n n
èn i ø
Comme æ
ç åå un
i > <un
i ö
÷ =1 , alors A =<y Ay >
èn i ø
Remarque : Si l’état y (t ) n’est pas normé, alors:

2 <y Ay >
P(an )= 1
å uni y (t ) <A > =
y (t )y (t ) i =1 <y y >
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2) Ecart quadratique moyen
Définition : L’Ecart quadratique moyen est égal à la racine carrée de la moyenne des
carrés des écarts :
DA= ( A-< A>)2 =(< A²>+< A>²-2< A>< A>)1/ 2
=(< A²>-< A>² )1/ 2 = < A² >-< A>²
3) Relation d’Incertitude de Heisenberg :

Considérons deux observables A et B vérifiant la relation de commutation: [A, B] = i!.


DA et DB satisfont à la relation suivante :
DA. DB ³ !
Quelque soit l’état du système étudié 2

Démonstration : Soit j = ( A - ilB) y ; l Î R et y y = 1


On a j j ³ 0 Þ j j = y ( A - ilB)( A + ilB) y

= y A 2 y + il y ( AB - BA ) y + l2 y B 2 y

2 2 2 =iћ
= A - l! + l B ³ 0
8
On a un polynôme de degré 2 en λ ≥ 0 si et seulement si D = ! 2 - 4 A2 B2 £ 0

!2
Þ A2 2
B ³
4
!2
si on pose: A’=A-<A>, et B’=B-<B> [ ]
Þ A' , B' = i! Þ A'2 B '2 ³
4
or <A’2>= (óA)2 et <B’2>= (óB)2

!
DADB ³
2

[Ri , Pj ]= i!dij
Cas particulier :
® ®
R et P

Dx DPx ³ ! Dy DPy ³ ! DZ DPZ ³ !


2 2 2
Ce sont les relations d’incertitude de Heisenberg 9
4) Équation de Schrödinger des systèmes conservatifs
Définition :Un système physique est conservatif si son Hamiltonien ne dépend pas
explicitement du temps.
Soit{jn >} une base de vecteurs propres attachés à l’observable H : H j n>= En j n>,

j n > et En sont indépendants du temps. La connaissance de En et j n> permettent de


Déterminer l’évolution au cours du temps d’un état quelconquey(t)>. En effet, en écrivant
la décomposition,
y(t) =åcn(t) j n cn(t)=<j ny(t)>
n avec
Puis en considérant l’équation de Schrödinger, on a : i! d <jny(t)>=<jn H y(t)>
dt
Û i! d cn(t)= En cn(t)
dt
c (t)=cn(t0 ) e -iEn (t -t0 )
n !
D’où: En(t -t0 )
-i
y (t ) =åc n (t0)e ! j
n n

Ainsi la donnée des conditions initiales c (t), de j et E n permet de déterminer


n
l’état du système. 10
5) Evolution de la valeur moyenne d’une observable :
La valeur moyenne de l’observable A(t) dans l’état norméy(t)> d’un système est définie
par: <A>y =<y (t ) A(t )y (t )>
Son évolution dans le temps est décrite par l’équation suivante:
d A = 1 [A, H ] + ¶A
dt i! ¶t
Démonstration :

d (<y(t) A(t)y(t)>)=æç d <y(t)/ ö÷A(t)y(t)>+<y(t) A(t) d (y(t)>)+<y(t) ¶Ay(t)>


Comme: dt è dt ø dt ¶t
d y(t)>= 1 H(t)y(t)
dt i!
d <y(t) =- 1 <y(t) H(t)
dt i!
d 1 ¶A
y (t ) A(t ) y (t ) = y (t ) ( A(t ) H (t ) - H (t ) A(t )) y (t ) + y (t ) y (t )
dt i! ¶t

on obtient l’équation d’évolution de la valeur moyenne d’une observable A:


d < A>= 1 <[A, H(t)] >+< ¶A >
dt i! ¶t 11
L’évolution dans le temps de <A>y provient de deux termes différents :
Ø Le premier est lié à la non-commutation éventuelle de l’observable A avec
l’Hamiltonien H du système.
Ø le second représente la dépendance explicite de l’observable A(t) en fonction de la
variable t.
Si A(t) ne dépend pas explicitement du temps, alors ¶A =0 la relation précédente se
¶t
réduit à :
d < A>= 1 <[A, H(t)] >
dt i!
Si A commute avec H, alors: d <A> = 0 → A est une constante du mouvement.
dt
(Les résultats des mesures de A ne dépendent pas du temps).
6) Théorème d’Ehrenfest
Le théorème d’Ehrenfest → Lien entre la mécanique quantique et mécanique classique via
les variables positions et impulsions.
® ®
L’évolution de R et P conduit à:

® é® ù
® ® ® ®
d < R >= 1 < R , H >+< ¶ R > d < P > = 1 < P , H >+< ¶ P >
dt i! êë ú
û ¶t dt i! ¶t 12
® ®

< ¶ R > et < ¶ P > sont nuls car ces opérateurs ne dépendent du temps que de façon implicite .
¶t ¶t

® ù é® ®
é ® ù é ®ù ® öù é® ®æ ® öù
[R ,H]= R , P² +V æç R ö÷ú = ê®
®
®
D’autre part : ê ® Et : é P ² æ
ê ç ÷ ú R , P² ú ê P , H ú =ê P , + V çç R ÷÷ú = ê P , V çç R ÷÷ú
ê
2m è øú ê 2m ú ë û êë 2m è øúû ë è øû
ë û ë û
comme: [A, BC] = B [A, C] + [A, B] C,

!
é! 2 ù !
ê R, P ú= i"
Alors: P
ê 2m ú m
ê
ë ú
û

®
D’autre part, d’après la définition de l’opérateur P dans la représentation r ,
l’équation s’écrit : é® ® ù ® ®
æ ö æ ö
ê P ,V çç R ÷÷ú =-i! Ñ V çç R ÷÷
ë è øû è ø
Finalement, nous obtenons les relations suivantes:

d <® ® ® d ! 1 !
P >=-< Ñ V( R )> R = P
dt dt m
Expression du Théorème d’Ehrenfest.
→ Forme similaire aux équations de la mécanique classique.
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