Vous êtes sur la page 1sur 15

Chapitre V

LES POSTULATS DE LA

MÉCANIQUE QUANTIQUE
I- Introduction

En mécanique classique l’état d’une particule à un instant donné est complétement défini lorsqu’on connaît son vecteur
position 𝑟Ԧ et son vecteur quantité de mouvement 𝑃. De plus comme toutes les grandeurs physiques associées à cette
particule s’expriment en fonction de 𝑟Ԧ et 𝑃, on peut les mesurer avec toute la précision nécessaire sans perturber le
mouvement de la particule. Enfin si l’on connaît les forces qui s’exercent sur la particule en chaque point de l’espace, on
peut, en résolvant les équations de Newton prédire sa position et sa vitesse à tout instant ultérieur. Il en est de même pour
état d’un système matériel qui est complètement déterminé si l’on connaît en fonction du temps la position et la vitesse de
chacun de ses points.

A l’échelle quantique nous avons vu qu’on ne peut mesurer simultanément la position et la vitesse de la particule et ce fait
ne provient pas de la précision limitée des instruments de mesure mais des propriétés de la nature elle-même, exprimées par
les relations d’incertitude de Heisenberg. La position et la quantité de mouvement d’une particule ne caractérisent plus son
état puisqu’on ne peut plus les mesurer simultanément et définir ainsi une trajectoire.
A la description classique en termes de position et d’impulsion il faut donc substituer une description quantique en termes
d’autres données représentatives de l’état du système et des grandeurs physiques qui lui sont associées. Ces données ont
déjà été introduites de façon qualitative et partielle dans les trois premiers chapitres : ce sont la fonction d’onde et les
opérateurs que nous allons maintenant préciser dans le cadre du formalisme mathématique développé au chapitre 4.

Cette nouvelle vision, différente de notre manière de pensée classique est construite à partir des postulats de la
mécanique quantique qui vont nous permettre de décrire :
• L’état d’un système physique à un instant donné
• Les grandeurs physiques associées au système et la prédiction du résultat de leur mesure.
• L’évolution du système au cours du temps.
• Les règles de quantification des grandeurs physiques.
Il faut remarquer que la validité de ces postulats et par conséquent celle de la théorie quantique est plus que largement
confortée par toutes les expériences effectuées dans les différents domaines de la physique microscopique.
On commencera par énoncer les postulats et on analysera ensuite leur contenu physique et leurs conséquences.

II- Description quantique


1) les postulats
Postulat 1: L'état d'un système physique est défini à tout instant t0 par un ket |𝛙 𝐭 𝟎 ۧ dans l'espace des états E. Cet
espace est un espace hilbertien.
Ce premier postulat a pour conséquence le "principe" de superposition : si |𝜑1 ۧ et|𝜑2 ۧ décrivent deux
états du système (|𝜑1 ۧE et |𝜑2 ۧ E) et si  est un complexe, alors la combinaison linéaire
𝜆|𝜑1 ۧ + |𝜑2 ۧ E décrit un état du système.

Postulat 2 : Toute grandeur physique mesurable A est associé a un opérateur A agissant dans l’espace des états E.
Cet opérateur est une observable.

Le fait que A est une observable  A est hermitique, l’ensemble des vecteur propre forme une base de
l’espace des état E.
Exemple :
la position (grandeur physique) est représenter par l’observable X
l’impulsion(p= mv grandeur physique) est représenter par l’observable P.
l’énergie total (grandeur physique) est représenter par l’observable H.

Contre exemple:
𝑑
la dérivé n’est pas une grandeur physique donc n’est une observable
𝑑𝑥
Postulat 3 : La mesure d’une grandeur physique A ne peut donner comme résultat que l’une des valeurs propres de
l’observable A correspondante.
Soit |𝜑𝑛𝑖 ൿ la base, orthonormé, de vecteur propre de A associé aux valeurs propres an. La mesure de A ne donne
que l’une des valeurs propre an. (les an sont réels)

Postulat 4: Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état |𝝍ۧ la probabilité 𝒫 𝑎𝑛 d’obtenir comme
résultat de mesure la valeur propre non dégénérée an de l’observable A est:
𝜑𝑛 𝜓 2
𝒫 𝑎𝑛 =
𝜓𝜓
Ou |𝜑𝑛 ۧ est le vecteur propre normé de A associé à la valeur propre an.
Si la valeur propre an est dégénérée et gn est le degré de dégénérescence de an.
2
σ𝑔𝑖=1
𝑛
𝜑𝑛𝑖 𝜓
𝒫 𝑎𝑛 =
𝜓𝜓
Si  est la valeur propre d’un spectre continue qui correspond au vecteur propre |𝑣𝛼 ۧ. La probabilité 𝑑𝒫 𝛼
d’obtenir un résultat compris entre  et  + d vaut :
𝑣𝛼 𝜓 2
𝑑𝒫 𝛼 = 𝑑𝛼
𝜓𝜓
Postulat 5 : Si la mesure de A dans le système |𝜓ۧ donne le résultat an, l’état du système immédiatement après la mesure est la
𝑃𝑛 |𝜓ۧ
projection normée, |𝜙ۧ = de |𝜓ۧ sur le sur le sous espace propre associé à an.
𝜓 𝑃𝑛 𝜓
𝑔
Ou 𝑃𝑛 = σ𝑖=1|𝜑𝑛𝑖 ൿ ൻ𝜑𝑛𝑖 | : opérateur projection.
L’état du système aussitôt après la mesure est donc toujours un vecteur propre de A de valeur propre an.

→ La mesure perturbe le système physique

Conséquence du Postulat 5 :

→ La mesure perturbe le système physique

→ Après la mesure on est toujours dans un état propre associé à la valeur propre an avec certitude
(réduction du paquet d’onde)

→ Si on refait la mesure, on trouve an

Postulat 6 : L’évolution dans le temps du vecteur d’état |𝜓(𝑡)ۧ est régie par l’équation de Schrödinger :
𝑑 |𝜓 𝑡 ۧ
𝑖ℏ = 𝐻 𝑡 |𝜓 𝑡 ۧ
𝑑𝑡
H(t) hamiltonien, observable énergie total du système
III. VALEUR MOYENNE D'UNE GRANDEUR PHYSIQUE
Définition
La valeur moyenne d’une grandeur physique A, représenté par l’observable A dans l’état |𝜓ۧ, est donné par:
𝜓𝐴𝜓
𝐴 =
𝜓𝜓
Supposons que le spectre de A est discret et notons par |𝑢𝑛 ۧ le vecteur propre de A associé à la valeur propre an.
En insérant la relation de fermeture, on a :
2
𝜓 𝐴𝕀 𝜓 𝜓 𝐴 𝑢𝑛𝑖 𝑢𝑛𝑖 𝜓 𝑎𝑛 σ𝑖 𝑢𝑛𝑖 𝜓
𝐴 = =෍ =෍
𝜓𝜓 𝜓𝜓 𝜓𝜓
𝑛,𝑖 𝑛
2
σ𝑖 𝑢𝑛𝑖 𝜓
𝐴 = ෍ 𝑎𝑛 = ෍ 𝑎𝑛 𝒫 𝑎𝑛
𝜓𝜓
𝑛 𝑛
𝒫 𝑎𝑛
La valeur moyenne de l’observable A est définie comme la moyenne statistique des résultats obtenus en effectuant un
grand nombre de mesures de cette observable sur le système dans le même état |𝜓ۧ

Résultat Nombre d’apparition Probabilité de mesure


a1 n1 𝑢1 𝜓 2
a2 n2 𝑢2 𝜓 2
⁝ ⁝ ⁞
an nn 𝑢𝑛 𝜓 2
La valeur moyenne de A dans l’état |𝜓ۧ est :
𝑛1 𝑎1 + 𝑛2 𝑎2 + ⋯ + 𝑛𝑘 𝑎𝑘 + ⋯ + 𝑛𝑛 𝑎𝑛
𝐴 =
𝑁
𝑛𝑘 2
𝑁
= 𝒫 𝑎𝑘 est la probabilité de trouver comme mesure ak. Elle est donnée par 𝑢𝑘 𝜓
Donc :

2
𝐴 = ෍ 𝑎𝑛 𝒫 𝑎𝑛 = ෍ 𝑎𝑛 𝑢𝑛 𝜓 = ෍ 𝜓 𝑢𝑛 𝑎𝑛 𝑢𝑛 𝜓 = ෍ 𝜓 𝐴 𝑢𝑛 𝑢𝑛 𝜓
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛

𝐴 = ‫ 𝐴|𝜓ۦ‬෍|𝑢𝑛 ۧ‫𝜓 𝐴 𝜓 = ۧ𝜓| | 𝑛𝑢ۦ‬


𝑛
=𝕝

IV. Evolution dans le temps de l’état d’un système


1) La norme du vecteur d’état reste constante

L’hermiticité de l’opérateur hamiltonien H(t) entraine que le carré de la norme du vecteur d’état, 𝜓 𝑡 𝜓 𝑡 , ne dépend pas
du temps.
𝑑 1 𝑑 1
L’équation de Schrödinger et son conjuguais : 𝑑𝑡 |𝜓 𝑡 ۧ = 𝑖ℏ 𝐻 𝑡 |𝜓 𝑡 ۧ ‫𝜓ۦ‬ 𝑡 | = − 𝑖ℏ ‫𝑡 𝐻| 𝑡 𝜓ۦ‬
𝑑𝑡

𝑑 𝑑 ‫| 𝑡 𝜓ۦ‬ 𝑑
𝜓 𝑡 𝜓 𝑡 = |𝜓 𝑡 ۧ + ‫ۧ 𝑡 𝜓| | 𝑡 𝜓ۦ‬
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 1 1
𝜓 𝑡 𝜓 𝑡 =− 𝜓 𝑡 𝐻𝜓 𝑡 + 𝜓 𝑡 𝐻𝜓 𝑡 =0
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝑖ℏ

Donc 𝜓 𝑡 𝜓 𝑡 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 = 𝜓 𝑡0 𝜓 𝑡0

2) Cas des systèmes conservatifs


Lorsque l’hamiltonien d’un système physique ne dépend pas explicitement du temps, on dit que ce système est conservatif.
En mécanique classique, la conséquence la plus importante d’une telle situation est la conservation de l’énergie au cours
du temps. On dit encore que l’énergie totale du système est une constante du mouvement. Nous allons voir dans la suite
que, en mécanique quantique, les systèmes conservatifs possèdent des propriétés importantes.
Considérons tout d’abord l’équation aux valeurs propres. Nous supposons que le spectre de H est discret.
𝐻 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = 𝐸𝑛 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ
On peut toujours, à chaque instant, développer un état |𝜓(𝑡)ۧ quelconque du système sur les |𝑢𝑛,𝑖 ൿ
|𝜓(𝑡)ۧ = σ𝑛,𝑖 𝑐𝑛,𝑖 𝑡 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ et |𝜓(𝑡0 )ۧ = σ𝑛,𝑖 𝑐𝑛,𝑖 𝑡0 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ
𝑑
L’équation de Schrödinger : 𝑖ℏ 𝑑𝑡 |𝜓 𝑡 ۧ = 𝐻 |𝜓 𝑡 ۧ nous donne
𝑑𝑐𝑛,𝑖 𝑡
෍ 𝑖ℏ |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡 𝐻 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡 𝐸𝑛 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ
𝑑𝑡
𝑛,𝑖 𝑛,𝑖 𝑛,𝑖
En projetant sur le bras ൻ𝑢𝑚,𝑗 | on aura :
𝑑𝑐𝑚,𝑗 𝑡 𝑑𝑐𝑚,𝑗 𝑡 𝐸𝑚
𝑖ℏ 𝑑𝑡
= 𝑐𝑚,𝑗 𝑡 𝐸𝑚  𝑐𝑚,𝑗 𝑡
= 𝑖ℏ
𝑑𝑡
𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ
𝑐𝑚,𝑗 𝑡 = 𝑐𝑚,𝑗 𝑡0 𝑒 𝐸𝑚

𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ
|𝜓(𝑡)ۧ = ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡0 𝑒 𝐸𝑛 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ
𝑛,𝑖 𝑛,𝑖

𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ 𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ 𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ


|𝜓(𝑡)ۧ = ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡0 𝑒 𝐻 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = 𝑒 𝐻 ෍ 𝑐𝑛,𝑖 𝑡0 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ = 𝑒 𝐻 |𝜓(𝑡0 )ۧ
𝑛,𝑖 𝑛,𝑖
|𝜓(𝑡)ۧ = 𝑒 𝐻 𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ |𝜓(𝑡 )ۧ on pose 𝑈 𝑡, 𝑡0 = 𝑒 𝐻 𝑡−𝑡0 Τ𝑖ℏ
0

Les deux états sont relié par l’opérateur linéaire 𝑈 𝑡, 𝑡0 tels que :

|𝜓(𝑡)ۧ = 𝑈 𝑡, 𝑡0 |𝜓(𝑡0 )ۧ pour t > t0.


𝑈 𝑡, 𝑡0 est l’opérateur évolution dans le temps qui vérifie:
𝑈 𝑡0 , 𝑡0 = 𝕝 (opérateur identité).
𝑈 + 𝑡, 𝑡0 𝑈 𝑡, 𝑡0 = 𝑈 𝑡, 𝑡0 𝑈 + 𝑡, 𝑡0 = 𝕝  𝑈 + 𝑡, 𝑡0 = 𝑈 −1 𝑡, 𝑡0 opérateur unitaire
3) Etat stationnaire
Si |𝜓(𝑡0 )ۧ est un état propre de H tel que |𝜓(𝑡0 )ۧ = σ𝑖 𝑐𝑛,𝑖 𝑡0 |𝑢𝑛,𝑖 ൿ :
𝐻 |𝜓(𝑡0 )ۧ = 𝐸𝑛 |𝜓(𝑡0 )ۧ on a |𝜓(𝑡)ۧ = 𝑒 −𝑖𝐸𝑛 𝑡− 𝑡0 Τℏ |𝜓(𝑡0 )ۧ
|𝜓(𝑡0 )ۧ et |𝜓(𝑡)ۧ ne diffèrent que d’un facteur de phase. Ces deux état sont indiscernables.
Toutes les propriétés physiques du système ne varient pas au cours du temps.
On dit que l’état |𝜓(𝑡0 )ۧ est un état stationnaire.

Les états propres de H sont appelés pour cette raison états stationnaires. Ils constituent les seuls états stationnaires pour le
système.

4) Compatibilité des grandeurs physiques


Considérons deux observables A et B associés à deux grandeurs A et B
a) Grandeurs compatibles A et B commutent
Si A et B commutent, on peut trouver un système de vecteurs propres communs à A et B et qui forme une base.

𝐴|𝑢𝑛 ۧ = 𝑎𝑛 |𝑢𝑛 ۧ

𝐵|𝑢𝑛 ۧ = 𝑏𝑛 |𝑢𝑛 ۧ
Soit un système physique dans un état |𝜓ۧ = σ𝑛, 𝑐𝑛, |𝑢𝑛 ۧ
Effectuons une mesure de A suivie d’une mesure B
Le système est dans l’état |𝝍ۧ

Mesure de A : On trouve par exemple an. (c’est un résultat probable) 𝒫 𝑎𝑛 ≠ 1

Le système après la mesure dans l’état |𝒖𝒏 ۧ

Mesure de B : on trouve bn (c’est un résultat certain). 𝒫 𝑏𝑛 = 1

Mesure de A pour la deuxième fois : on trouve exactement an. (c’est un résultat certain) 𝒫 𝑎𝑛 = 1

Le système après la mesure dans l’état |𝒖𝒏 ۧ.

Donc si [A, B] = 0, on peut mesurer simultanément A et B. Le résultat de la mesure est indépendant de l’ordre
dans lequel la mesure est effectuée. On dit que A et B sont compatibles.

b) A et B ne commutent pas
Si [A, B]  0, Un état propre de l’un n’est pas généralement état propre de l’autre
Le système est dans l’état |𝝍ۧ

Mesure de A : On trouve par exemple ai. (c’est un résultat probable)
𝓟 𝒂𝒊 = 𝒖𝒊 𝝍 𝟐

Le système après la mesure dans l’état |𝒖𝒊 ۧ

Mesure de B : on trouve bk (c’est un résultat probable).
𝓟 𝒃𝒌 = 𝒗𝒌 𝒖𝒊 𝟐

Le système se trouve après la mesure dans l’état |𝒗𝒌 ۧ

Mesure de A pour la deuxième fois : on trouve an. (c’est un résultat probable).
𝓟 𝒂𝒏 = 𝒖𝒏 𝒗𝒌 𝟐

Le système après la mesure dans l’état |𝒖𝒏 ۧ.

On dit que les grandeurs A et B sont incompatible.


Exemple
X et P ne sont pas des grandeurs compatibles : on ne peut pas les mesurer simultanément.
5) Evolution de la valeur moyenne d’une observable (théorème d’Ehrenfest )
Soit A une observable et |𝜓 𝑡 ۧ l’état du système normé. La valeur moyenne de l’observable A à l’instant t vaut :
𝐴 𝑡 = 𝜓 𝑡 𝐴𝜓 𝑡
On voit que 𝐴 𝑡 dépend de t par l’intermédiaire de|𝜓 𝑡 ۧ. Cette dernière évolue au cours du temps conformément à
l’équation de Schrödinger. De plus, l’observable A peut dépendre explicitement du temps, ce qui introduit une cause
supplémentaire de variation de 𝐴 𝑡 avec t.

𝑑 𝑑 ‫| 𝑡 𝜓ۦ‬ 𝑑 𝜕𝐴
𝐴 𝑡 = 𝐴|𝜓 𝑡 ۧ + ‫ ۧ 𝑡 𝜓| 𝐴| 𝑡 𝜓ۦ‬+ 𝜓 𝑡 𝜓 𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝜕𝑡
𝑑 1 𝜕𝐴
𝐴 𝑡 = 𝜓 𝑡 𝐴𝐻 − 𝐻𝐴 𝜓 𝑡 +
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡
𝑑 1 𝜕𝐴
𝐴 𝑡 = 𝐴, 𝐻 𝑡 +
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡

C’est le théorème d’Ehrenfest


𝜕𝐴 𝑑 1
Si A ne dépend pas explicitement du temps 𝜕𝑡
= 0 alors 𝑑𝑡 𝐴 𝑡 = 𝑖ℏ 𝜓 𝑡 𝐴, 𝐻 𝜓 𝑡
𝑑
De plus si A commute avec H : 𝐴, 𝐻 = 0, on aura : 𝐴 𝑡 =0
𝑑𝑡
𝐴 𝑡 est une constante indépendante du temps. On dit que l’observable A est une constante du mouvement.
5) Application aux observables 𝑅 et 𝑃 du théorème d’Ehrenfest
Appliquons la formule précédente aux observables, position 𝑅 et impulsion 𝑃. Nous considérons le cas d’une particule
plongée dans un potentiel scalaire et stationnaire 𝑉 𝑟Ԧ .

𝑃2
𝐻= +𝑉 𝑅
2𝑚
𝑑 1 1 𝑃2 𝑃
𝑅 = 𝑅, 𝐻 = 𝑅, =
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝑖ℏ 2𝑚 𝑚
𝑑 𝑃
𝑅 = est la définition de la vitesse en mécanique classique
𝑑𝑡 𝑚
𝑑 1 1
𝑃 = 𝑃, 𝐻 = 𝑃, 𝑉 𝑅 = −𝛻𝑉 𝑅
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝑖ℏ
−𝛻𝑉 𝑅 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 𝑅 = 𝐹Ԧ est la définition de la force qui dérive d’une énergie potentiel
𝑑
𝑃 = 𝐹 C’est le principe fondamental de la mécanique classique.
𝑑𝑡

Vous aimerez peut-être aussi