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L’état d’un système physique est complètement défini à tout instant par la donnée d’un ket
| ⟩appartenant à l’espace des états . | ⟩ est appelé vecteur d’état.
Il faut noter que, comme est un espace vectoriel, toute combinaison d'états possibles du
système est aussi un état du système (principe de superposition). si | ⟩et | ⟩ sont
deux états possibles d’un système physique, toute combinaison linéaire | ⟩
| ⟩ est aussi un état du système.
1.2 Deuxième postulat : Description d’une grandeur physique
En mécanique classique lorsqu’on connaît l’état du système on déduit immédiatement toutes
les grandeurs physiques qui lui sont associées car états et grandeurs physiques sont décrits par
les mêmes variables dynamiques ⃗ et ⃗ .
En mécanique quantique état d’un système et grandeurs mesurables sont représentés par des
êtres mathématiques différents : alors que l’état est décrit par un vecteur, les grandeurs phy-
siques sont décrites par des opérateurs.
La mesure d’une grandeur physique ne peut donner comme résultat que l’une des valeurs
propres de l’observable correspondante.
A cause de l’hermicité de la mesure donnera toujours une valeur réelle et lorsque le spectre
de est discret les résultats qu’on obtient sont quantifiés.
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Chapitre IV : Postulats de la mécanique quantique
Dans ce cas les | ⟩ constituent une base dans ξ et le vecteur d’état s’écrit :
| ⟩ ∑ | ⟩
Avec ⟨ | ⟩
La probabilité peut s’écrire alors :
| |
Comme les {| ⟩} constituent une base dans ξn. | ⟩, peut être développé sur cette base
et on a :
| ⟩ ∑∑ | ⟩
Avec ⟨ | ⟩
ce qui permet d’écrire sous la forme :
∑ | |
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Chapitre IV : Postulats de la mécanique quantique
Et on a bien évidemment
∫ ∫ | |
Les postulats sur la prédiction de la mesure nous enseignent que lorsqu’on connaît l’état
| ⟩ du système à un instant donné, on peut prédire les probabilités d’obtenir les divers
résultats possibles de mesure d’une grandeur physique.
Le postulat de réduction du paquet d’ondes s’énonce alors ainsi :
Lorsque la mesure de la grandeur physique sur le système dans l’état | ⟩ donne le résultat,
| ⟩
l’état du système immédiatement après la mesure est la projection normée de | ⟩
| | ⟩ √⟨
sur le sous-espace propre associé à . Si est non dégénérée, cet état est le vecteur propre
| ⟩ correspondant.
En mécanique quantique nous avons vu que l’évolution au cours du temps de l’état quantique
d’une particule est décrite par l’équation de Schrödinger. Le quatrième postulat généralise ce
formalisme à tout système physique et s’énonce comme suit :
L’évolution au cours du temps de l’état d’un système physique est décrite par l’équation de
Schrödinger :
| ⟩ | ⟩
où | ⟩ est le vecteur d’état du système et l’observable associée à son énergie totale.
⃗
( ⃗ ) ⃗
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Chapitre IV : Postulats de la mécanique quantique
A toute grandeur physique définie classiquement est associée une observable obte-
nue en remplaçant dans l’expression convenablement symétrisée de , ⃗ et ⃗ par les
observables ⃗⃗ et ⃗⃗ respectivement.
; ;
1.1 Exemples :
Lorsqu’on mesure la grandeur physique sur un grand nombre de systèmes identiques tous
dans le même état | ⟩. On définit la valeur moyenne de dans cet état comme la moyenne
des résultats obtenus et on la note 〈 〉.
Comme chaque mesure de donne, par exemple, dans le cas d’un spectre discret non dégé-
néré, la valeur propre avec la probabilité :
|⟨ | ⟩| , 〈 〉 sera égale à :
∑
〈 〉
∑
Si le ket | ⟩ est normé, ∑ | | et on aura :
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Chapitre IV : Postulats de la mécanique quantique
〈 〉 ∑
Ce résultats peut s’écrire sous une autre forme plus pratique en explicitant , on aura :
〈 〉 ∑ ⟨ | ⟩⟨ | ⟩
∑ ⟨ | | ⟩⟨ | ⟩
⟨ | ∑ | ⟩⟨ | ⟩
Soit :
〈 〉 ⟨ | | ⟩
〈 〉 est la valeur moyenne de dans l’état | ⟩. C’est une moyenne d’ensemble qu’il ne faut
pas confondre avec la moyenne dans le temps.
Remarque :
Pour calculer 〈 〉 on se place en général dans une représentation donnée. Ainsi dans la
représentation { | ⃗⟩} on aura pour les valeurs moyennes de et :
〈 〉=⟨ | | ⟩ ∫
〈 〉=⟨ | | ⟩ ∫ ( )
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Chapitre IV : Postulats de la mécanique quantique
〈 〈 〉 〉 〈 〉 〈 〉
〈 〈 〉 〉 〈 〉 〈 〉
〈 〉 et 〈 〉
et représentent l’écart des opérateurs et par rapport à leur valeur moyenne. Comme
〈 〉 et 〈 〉 sont des scalaires on a : [ ] [ ]
Considérons le vecteur | ⟩ transformé de | ⟩ par l’application de l’opérateur +i où
est un paramètre réel quelconque :
| ⟩ = +i | ⟩
On a :
⟨ | ⟩
⟨ | | ⟩
〈 〉 [ ] 〈 〉
⟨ | ⟩ étant une quantité positive, le polynôme du second degré en doit être toujours posi-
tif ou nul. Pour qu’il en soit toujours ainsi quel que soit il faut que son discriminant soit
négatif, c’est à dire :
〈[ ]〉 〈 〉〈 〉
Soit :
〈 〉〈 〉 〈[ ]〉
Ou encore :
|〈[ ]〉|
En appliquant cette inégalité aux composantes des observables ⃗⃗ et ⃗⃗ qui sont telles que :
[ ] [ ] [ ]
On obtient :
; ;