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Introduction
Ce chapitre est consacré à l’étude des postulats ou lois opérationnelles sur lesquels est basée la
description quantique des systèmes physiques.
Ces postulats servent de règles dans l’interprétation physique des phénomènes. Ils fournissent une
réponse aux questions ci-après :
- Comment décrire mathématiquement l’état d’un système quantique à un instant
donné ?
- Comment prévoir à partir d’un état donné, les résultats de mesure des diverses
grandeurs physiques ?
- Comment trouver l’état du système à un instant 𝑡 quelconque lorsqu’on connaît son
état à l’instant 𝑡0 ?
1er Postulat : A un instant 𝑡0 fixé, l’état d’un système physique est défini par la donnée d’un ket
|𝜓(𝑡0 )〉 appartenant à l’espace des états ℰ.
2ème Postulat : Toute grandeur physique mesurable A est décrite par un opérateur 𝐴 agissant dans ℰ ;
cet opérateur est une observable.
Impulsion 𝑑
−𝑖ℏ
𝑃 = 𝑚v 𝑑𝑥
Energie cinétique 𝑃2 ℏ2 𝑑2
−
2𝑚 2𝑚 𝑑𝑥 2
Energie totale 𝑃2 ℏ 𝑑2
2
+ 𝑉(𝑥) − + 𝑉(𝑥)
2𝑚 2𝑚 𝑑𝑥 2
3ème Postulat : La mesure d’une grandeur physique A ne peut donner comme résultat qu’une des
valeurs propres de l’observable 𝐴 correspondante.
4ème Postulat :
i- cas d’un spectre discret non-dégénéré :
Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état |𝜓〉 normé, la
probabilité 𝑃(𝑎𝑛 ) d’obtenir comme résultat la valeur propre non-dégénérée 𝑎𝑛 de
l’observable 𝐴 correspondante est :
𝑃(𝑎𝑛 ) = |⟨𝑢𝑛 |𝜓⟩|2
où |𝑢𝑛 〉 est un vecteur normé de 𝐴 associé à la valeur propre 𝑎𝑛 .
5ème Postulat : Si la mesure de la grandeur physique A sur le système dans l’état |𝜓〉 donne le
résultat 𝑎𝑛 , l’état du système immédiatement après la mesure est la projection normée,
𝑃𝑛 |𝜓〉
, 𝑑𝑒|𝜓〉 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 − 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑎𝑠𝑠𝑜𝑐𝑖é à 𝑎𝑛 .
√⟨𝜓|𝑃𝑛 |𝜓⟩
6ème Postulat : L’évolution dans le temps du vecteur d’état |𝜓〉 est régie par l’équation de
Schrödinger :
𝑑
𝑖ℏ |𝜓(𝑡)〉 = 𝐻(𝑡)|𝜓(𝑡)〉
𝑑𝑡
Un système conservatif est un système dont l’hamiltonien 𝐻 ne dépend pas explicitement du temps.
L’énergie totale d’un tel système se conserve au cours du temps.
Soit |𝜙𝑛 〉 le vecteur propre de 𝐻 associé à la valeur propre 𝐸𝑛 . On a :
𝐻|𝜙𝑛 〉 = 𝐸𝑛 |𝜙𝑛 〉
∑|𝜙𝑛 〉〈𝜙𝑛 | = 1
𝑛
Comme 𝐻 est indépendant du temps, alors les vecteurs |𝜙𝑛 〉 sont aussi indépendants du temps. La
dépendance en temps du vecteur d’état |𝜓(𝑡)〉 se trouve dans 𝑐𝑛 (𝑡).
𝑑
𝑖ℏ |𝜓(𝑡)〉 = 𝐻|𝜓(𝑡)〉 (2)
𝑑𝑡
𝑑
𝑖ℏ ⟨𝜙 |𝜓(𝑡)⟩ = ⟨𝜙𝑛 |𝐻|𝜓(𝑡)⟩ (3)
𝑑𝑡 𝑛
𝑑
(3) ⇒ 𝑖ℏ ⟨𝜙 |𝜓(𝑡)⟩ = 𝐸𝑛 ⟨𝜙𝑛 |𝜓(𝑡)⟩ (4)
𝑑𝑡 𝑛
𝑑
(4) ⇒ 𝑖ℏ 𝑐 (𝑡) = 𝐸𝑛 𝑐𝑛 (𝑡)
𝑑𝑡 𝑛
𝑑 𝑐𝑛 (𝑡) 𝑖
= − 𝐸𝑛 𝑑𝑡
𝑐𝑛 (𝑡) ℏ
𝑡 𝑡
𝑑 𝑐𝑛 (𝑡) 𝑖 𝑖
∫ = − 𝐸𝑛 ∫ 𝑑𝑡 ⇒ 𝑐𝑛 (𝑡) = 𝑐𝑛 (𝑡0 )𝑒 −ℏ𝐸𝑛 (𝑡−𝑡0 )
𝑐𝑛 (𝑡) ℏ
𝑡0 𝑡0
𝑖
|𝜓(𝑡)〉 = ∑ 𝑐𝑛 (𝑡0 )𝑒 −ℏ𝐸𝑛 (𝑡−𝑡0 ) |𝜙𝑛 〉
𝑛
A l’instant initial 𝑡0 ,
Les postulats relatifs aux mesures précisent ce que l’on peut trouver lors d’une mesure d’une
grandeur physique en mécanique quantique et font apparaître le caractère probabiliste et
irréductible de la mesure.
La valeur moyenne 〈𝐴〉 indique l’ordre de grandeur des valeurs de l’observable 𝐴 lorsque le système
est dans l’état |𝜓〉. Cependant, cette valeur moyenne ne donne aucune idée sur la dispersion des
résultats que l’on peut s’attendre à obtenir dans une mesure de 𝐴.
Cette dispersion est caractérisée par l’écart type ou Ecart quadratique moyen noté Δ𝐴.
(Δ𝐴)2 = 〈(𝐴 − 〈𝐴〉)2 〉
Δ𝐴 = √〈(𝐴 − 〈𝐴〉)2 〉
Cette relation peut être écrite d’une autre manière sous une forme légèrement différente :
= 〈𝐴2 〉 − 〈𝐴〉2
En mécanique classique, la mesure précise et simultanée de deux grandeurs physiques ne pose pas
véritablement de problème. En effet, l’observation de la trajectoire d’un projectile permet d’avoir à
la fois sa vitesse et sa position.
En mécanique quantique, cela n’est possible que si les deux opérateurs satisfont certaines
conditions.
La mesure simultanée de deux grandeurs physiques A et B, associées respectivement aux
observables 𝐴 et 𝐵, n’est possible que si le système est dans un état propre |𝜙𝑛 〉 à la fois de 𝐴 et 𝐵.
En effet, quelles que soient 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 les valeurs propres associées à 𝐴 et 𝐵, il existe au moins un
vecteur propre |𝜙𝑛 〉 pour lequel :
- Une mesure de 𝐴 donnera à coup sûr 𝑎𝑛 ;
- Une mesure de 𝐵 donnera à coup sûr 𝑏𝑛 .
Supposons que l’on veuille mesurer simultanément les deux grandeurs physiques A et B dont les
opérateurs sont 𝐴 et 𝐵. D’après les postulats, une telle mesure ne peut se faire exactement que si le
système se trouve dans un état propre à la fois de 𝐴 et 𝐵. Supposons donc que 𝐴 et 𝐵 possedent en
commun un système complet de vecteurs propres {|𝜙𝑛 〉} alors :
𝐴|𝜙𝑛 〉 = 𝑎𝑛 |𝜙𝑛 〉
𝐵|𝜙𝑛 〉 = 𝑏𝑛 |𝜙𝑛 〉
Conclusion : Pour mesurer simultanément deux observables sur un système, il faut qu’elles
commutent c’est-à-dire qu’elles possèdent un ensemble complet de vecteurs propres communs
Généralisation
Les précisions de mesure de deux observables quelconques A et B sont liées par la relation :
1
Δ𝐴. Δ𝐵 ≥ |〈[𝐴, 𝐵]〉|
2
Evolution dans le temps de la valeur moyenne d’une observable : Théorème d’Ehrenfest
〈𝐴〉(𝑡) = ⟨𝜓(𝑡)|𝐴|𝜓(𝑡)⟩
𝑑 𝑑
〈𝐴〉 = (⟨𝜓(𝑡)|𝐴|𝜓(𝑡)⟩)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 𝜕𝐴 𝑑
= [〈𝜓(𝑡)|]𝐴|𝜓(𝑡)〉 + ⟨𝜓(𝑡)| |𝜓(𝑡)⟩ + 〈𝜓(𝑡)|𝐴 [|𝜓(𝑡)〉]
𝑑𝑡 𝜕𝑡 𝑑𝑡
𝑑|𝜓(𝑡)〉 𝑑〈𝜓(𝑡)|
or 𝑖ℏ 𝑑𝑡
= 𝐻|𝜓(𝑡)〉 𝑒𝑡 − 𝑖ℏ 𝑑𝑡
= 〈𝜓(𝑡)|𝐻
𝑑 1 𝜕𝐴 1
〈𝐴〉 = − ⟨𝜓(𝑡)|𝐻𝐴|𝜓(𝑡)⟩ + ⟨𝜓(𝑡)| |𝜓(𝑡)⟩ + ⟨𝜓(𝑡)|𝐴𝐻|𝜓(𝑡)⟩
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡 𝑖ℏ
𝑑 1 𝜕𝐴
〈𝐴〉 = ⟨𝜓(𝑡)|(𝐴𝐻 − 𝐻𝐴)|𝜓(𝑡)⟩ + ⟨𝜓(𝑡)|
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡 |𝜓(𝑡)⟩
Cours de Mécanique Quantique L2 MI (ch. 3) 82
82
𝑑 1 𝜕𝐴
〈𝐴〉 = ⟨𝜓(𝑡)|[𝐴, 𝐻]|𝜓(𝑡)⟩ + ⟨𝜓(𝑡)|
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡 |𝜓(𝑡)⟩
𝑑 1 𝜕𝐴
〈𝐴〉 = 〈[𝐴, 𝐻]〉 + 〈 〉
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡
𝜕𝐴 𝑑 1
Si l’observable 𝐴 ne dépend pas explicitement du temps, alors : 𝜕𝑡 = 0 ⇒ 𝑑𝑡 〈𝐴〉 = 𝑖ℏ 〈[𝐴, 𝐻]〉
Considérons une particule sans spin plongée dans un potentiel scalaire et stationnaire (indépendant
px 2
du temps) V(x). On a alors : H = 2m
+ V(x)
Si A = x (x ∶ Opérateur position)
𝑑 1
〈x〉 = 〈[x, H]〉
𝑑𝑡 𝑖ℏ
px 2 px 2
[x, H] = [x, + V(x)] = [x, ] + [x, V(x)]
2m 2m
px 2 1
[x, H] = [x, ]= [x, px 2 ]
2m 2𝑚
1 1
[x, H] = [x, px . px ] = (p [x, px ] + [x, px ]px ); 𝑜𝑟 [x, px ] = 𝑖ℏ
2𝑚 2𝑚 x
𝑖ℏ
[x, H] = p
𝑚 x
Remarque
Finalement on trouve :
𝑑 1
〈x〉 = 〈px 〉
𝑑𝑡 𝑚
𝑑
𝑚 〈x〉 = 〈px 〉 (I)
𝑑𝑡
On retrouve la relation classique de la quantité de mouvement :𝑝 = 𝑚𝑣
𝑑 1
〈px 〉 = 〈[px , H]〉
𝑑𝑡 𝑖ℏ
px 2 x p 2 p 2
x
[px , H] = [px , + V(x)] = [px , 2m ] + [px , V(x)] = [px , V(x)] car [px , 2m ]=0
2m
𝑑V(x)
[px , V(x)]𝑓(x) = −𝑖ℏ 𝑓(x)
𝑑x
𝑑V(x)
On en déduit que : [px , V(x)] = −𝑖ℏ 𝑑x
Remarque
𝑑g
[px , g(x)] = −𝑖ℏ
𝑑x
Finalement, on trouve :
𝑑 𝑑V(x)
〈px 〉 = − 〈 〉 (II)
𝑑𝑡 𝑑x
Les relations (I) et (II) sont appelées théorème d’Erhenfest. Elles font le lien entre la mécanique
quantique et la mécanique classique. En effet, la mécanique quantique redonne les lois de la
mécanique classique quand on ne considère que les valeurs moyennes, c’est-à-dire quand on ignore
les détails du comportement microscopique du système étudié.
Constante du mouvement
𝑑 𝑑
⇒ 〈𝐴〉 = (⟨𝜓(𝑡)|𝐴|𝜓(𝑡)⟩) = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Dans ce cas, quel que soit l’état |𝜓(𝑡)〉 du système physique, la valeur moyenne de 𝐴 n’évolue pas au
cours du temps : on dit que 𝐴 est une constante de mouvement.
Exercices d’application
Exercice 1
Une particule de masse 𝑚 qui se déplace librement dans un puits de potentiel infini de largeur 𝑎, a
une fonction d’onde à l’instant 𝑡 = 0 :
𝐴 𝜋𝑥 3 3𝜋𝑥 1 5𝜋𝑥
𝜓(𝑥, 0) = sin ( ) + √ sin ( )+ sin ( ) 𝑜ù 𝐴 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑟é𝑒𝑙 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
√𝑎 𝑎 5𝑎 𝑎 √5𝑎 𝑎
Solution
Les états propres et les valeurs propres de l’hamiltonien 𝐻 d’une particule libre dans un puits de
potentiel infini de largeur 𝑎 sont :
2 𝑛𝜋𝑥 𝑛2 𝜋 2 ℏ2
𝜙𝑛 (𝑥) = √ sin ( ) 𝑒𝑡 𝐸𝑛 =
𝑎 𝑎 2𝑚𝑎2
On peut donc écrire la fonction d’onde 𝜓(𝑥, 0) à l’instant 𝑡 = 0 en fonction des états propres de 𝐻
𝐴 𝜋𝑥 3 3𝜋𝑥 1 5𝜋𝑥
𝜓(𝑥, 0) = sin ( ) + √ sin ( )+ sin ( )
√𝑎 𝑎 5𝑎 𝑎 √5𝑎 𝑎
𝐴 3 1
𝜓(𝑥, 0) = 𝜙1 (𝑥) + √ 𝜙3 (𝑥) + 𝜙5 (𝑥)
√2 10 √10
a- Calcul de 𝐴
𝐴2 3 1
⟨𝜓|𝜓⟩ = 1 ⟹ + + =1
2 10 10
6
𝐴=√
5
3 3 1
⟹ 𝜓(𝑥, 0) = √ 𝜙1 (𝑥) + √ 𝜙3 (𝑥) + 𝜙5 (𝑥)
5 10 √10
𝑛2 𝜋 2 ℏ2
𝐸𝑛 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑃(𝐸𝑛 ) = |⟨𝜙𝑛 |𝜓(𝑥, 0)⟩|2
2𝑚𝑎2
Puisque la fonction d’onde initiale 𝜓(𝑥, 0) est une combinaison linéaire de seulement trois états
propres de 𝐻 à savoir 𝜙1 (𝑥), 𝜙3 (𝑥) et 𝜙5 (𝑥), les résultats des mesures de l’énergie et leurs
probabilités associées seront :
𝜋 2 ℏ2 3
𝐸1 = 𝑃(𝐸1 ) = |⟨𝜙1 |𝜓(𝑥, 0)⟩|2 =
2𝑚𝑎2 5
9𝜋 2 ℏ2 3
𝐸3 = 𝑃(𝐸3 ) = |⟨𝜙3 |𝜓(𝑥, 0)⟩|2 =
2𝑚𝑎2 10
25𝜋 2 ℏ2 1
𝐸5 = 𝑃(𝐸5 ) = |⟨𝜙5 |𝜓(𝑥, 0)⟩|2 =
2𝑚𝑎2 10
3 3 1 29𝜋 2 ℏ2
〈𝐸〉 = ∑ 𝑃( 𝐸𝑛 )𝐸𝑛 = 𝐸1 + 𝐸3 + 𝐸5 =
5 10 10 10𝑚𝑎2
𝑛
𝑖
à 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑡, |𝜓(𝑥, 𝑡)〉 = ∑ 𝑐𝑛 (𝑡0 )𝑒 −ℏ𝐸𝑛 (𝑡−𝑡0 ) |𝜙𝑛 〉
𝑛
3 𝐸1 𝑡 3 𝐸3 𝑡 1 𝐸5 𝑡
𝜓(𝑥, 𝑡) = √ 𝜙1 (𝑥)𝑒 −𝑖 ℏ + √ 𝜙3 (𝑥)𝑒 −𝑖 ℏ + 𝜙5 (𝑥)𝑒 −𝑖 ℏ
5 10 √10
d- Probabilité de trouver le système à l’instant 𝑡 dans l’état 𝜑(𝑥, 𝑡)
1 1
Car ⟨𝜑(𝑥, 𝑡)|𝜙1 (𝑥)⟩ = ⟨𝜑(𝑥, 𝑡)|𝜙3 (𝑥)⟩ = 0 𝑒𝑡 ⟨𝜑(𝑥, 𝑡)|𝜙5 (𝑥)⟩ = ⟨𝜙5 (𝑥)|𝜙5 (𝑥)⟩ =
√10 √10
2 2𝜋𝑥 𝐸2 𝑡 𝐸2 𝑡
𝜒(𝑥, 𝑡) = √ sin ( ) exp (−𝑖 ) = 𝜙2 (𝑥)𝑒 −𝑖 ℏ
𝑎 𝑎 ℏ
𝑎 2
Car ⟨𝜒(𝑥, 𝑡)|𝜙1 (𝑥)⟩ = ⟨𝜒(𝑥, 𝑡)|𝜙3 (𝑥)⟩ = ⟨𝜒(𝑥, 𝑡)|𝜙5 (𝑥)⟩ = 0
Exercice 2
a- Une mesure de l’énergie donne les valeurs propres de l’hamiltonien 𝐸𝑛 = ⟨𝜙𝑛 |𝐻|𝜙𝑛 ⟩ =
𝑛2 ℇ0
Le système étant dans l’état normé |𝜓(0)〉 qui est une combinaison linéaire des états propres de 𝐻 à
savoir |𝜙1 〉, |𝜙2 〉, |𝜙3 〉 𝑒𝑡 |𝜙4 〉, les résultats de la mesure de l’énergie avec les probabilités associées
sont :
2
𝐸1 = ℇ0 𝑃(𝐸1 ) = |⟨𝜙1 |𝜓(0)⟩|2 =
7
3
𝐸2 = 4ℇ0 𝑃(𝐸2 ) = |⟨𝜙2 |𝜓(0)⟩|2 =
7
1
𝐸3 = 9ℇ0 𝑃(𝐸3 ) = |⟨𝜙3 |𝜓(0)⟩|2 =
7
1
𝐸4 = 16ℇ0 𝑃(𝐸4 ) = |⟨𝜙4 |𝜓(0)⟩|2 =
7
b- Une mesure de l’observable 𝐴 donne ses valeurs propres 𝑎𝑛
𝑎𝑛 = ⟨𝜙𝑛 |𝐴|𝜙𝑛 ⟩ = (𝑛 + 1)𝑎0
Puisque l’état du système |𝜓(0)〉 qui est une combinaison linéaire des états propres de 𝐴 à savoir
|𝜙1 〉, |𝜙2 〉, |𝜙3 〉 𝑒𝑡 |𝜙4 〉, les résultats de la mesure de 𝐴 avec les probabilités associées sont :
2
𝑎1 = 2𝑎0 𝑃(𝑎1 ) = |⟨𝜙1 |𝜓(0)⟩|2 =
7
3
𝑎2 = 3𝑎0 𝑃(𝑎2 ) = |⟨𝜙2 |𝜓(0)⟩|2 =
7
1
𝑎3 = 4𝑎0 𝑃(𝑎3 ) = |⟨𝜙3 |𝜓(0)⟩|2 =
7
1
𝑎4 = 5𝑎0 𝑃(𝑎4 ) = |⟨𝜙4 |𝜓(0)⟩|2 =
7
c- Si une mesure de l’énergie donne 4ℇ0 , alors, le système se trouve dans l’état |𝜙2 〉 qui est
l’état propre de l’hamiltonien associé à la valeur propre 𝐸2 = 4ℇ0 .
𝐴|𝜙2 〉 = 𝑎2 |𝜙2 〉
𝑎2 = 3𝑎0
Exercice 3
On considère un système dont l’hamiltonien 𝐻 et un opérateur 𝐴 sont donnés par les matrices dans
la base {|𝑒𝑖 〉}
1 −1 0 0 4 0
𝐻 = ℇ0 (−1 1 0 ) 𝑒𝑡 𝐴 = 𝑎 (4 0 1)
0 0 −1 0 1 0
𝑜ù ℇ0 𝑎 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒
Solution
a- Les valeurs possibles de l’énergie sont les valeurs propres de 𝐻. Celles-ci sont obtenues en
diagonalisant 𝐻.
ℇ0 − 𝜆 −ℇ0 0
det( 𝐻 − 𝜆𝐼) = 0 ⟺ | −ℇ 0 ℇ0 − 𝜆 0 |=0
0 0 −ℇ0 − 𝜆
On trouve trois valeurs propres non dégénérées : 𝐸1 = 0, 𝐸2 = −ℇ0 et 𝐸3 = 2ℇ0
Les états propres respectifs sont :
1 1
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐸1 = 0, 𝐻|𝜙1 〉 = 𝐸1 |𝜙1 〉 ⟹ |𝜙1 〉 = (1)
√2 0
0
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐸2 = −ℇ0 , 𝐻|𝜙2 〉 = 𝐸2 |𝜙2 〉 ⟹ |𝜙2 〉 = (0)
1
1 −1
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐸3 = 2ℇ0 , 𝐻|𝜙3 〉 = 𝐸3 |𝜙3 〉 ⟹ |𝜙3 〉 = (1)
√2 0
b- Si une mesure de l’énergie donne −ℇ0 , cela signifie que le système se trouve dans l’état |𝜙2 〉.
Quand on mesure l’observable 𝐴, le système est dans l’état |𝜙2 〉. Les résultats possibles lors
de la mesure de 𝐴 sont ses valeurs propres. Une diagonalisation de 𝐴 donne les trois valeurs
propres de 𝐴 non dégénérées : 𝑎1 = −√17𝑎, 𝑎2 = 0 et 𝑎3 = √17𝑎 associées
respectivement aux vecteurs propres |𝜑1 〉 , |𝜑2 〉 𝑒𝑡 |𝜑3 〉
1 4 1 1 1 4
|𝜑1 〉 = (−√17) , |𝜑2 〉 = ( 0 ) , |𝜑3 〉 = (√17)
√34 1 √17 −4 √34 1
Ainsi, en mesurant 𝐴 sur un système qui est dans l’état |𝜙2 〉, les probabilités de trouver 𝑎1 ,
𝑎2 et 𝑎3 sont données par :
1 0 2 1
2
𝑃(𝑎1 ) = |⟨𝜑1 |𝜙2 ⟩| = | (4 −√17 1) (0)| =
√34 34
1
2
1 0 16
𝑃(𝑎2 ) = |⟨𝜑2 |𝜙2 ⟩|2 = | (1 0 −4) (0)| =
√17 17
1
2
1 0 1
𝑃(𝑎3 ) = |⟨𝜑3 |𝜙2 ⟩|2 = | (4 √17 1) (0)| =
√34 34
1
|𝜙
c- Comme le système se trouve dans l’état 2 〉 pendant la mesure de 𝐴, alors l’incertitude Δ𝐴
est donnée par la relation :
0 4 0 0
⟨𝜙2 |𝐴|𝜙2 ⟩ = 𝑎(0 0 1) (4 0 1) (0) = 0
0 1 0 1
0 4 0 0 4 0 0
⟨𝜙2 |𝐴2 |𝜙2 ⟩ = 𝑎2 (0 0 1) (4 0 1) (4 0 1) (0) = 𝑎2
0 1 0 0 1 0 1
Δ𝐴 = 𝑎
Exercice 1
On définit dans la base {|𝑒𝑖 〉} l’état initial |𝜑(0)〉 et l’hamiltonien d’un système par :
1 3 3 0 0
|𝜑(0)〉 = (0) 𝐻 = ℏ𝜔 (0 0 5)
5
4 0 5 0
a- Si on effectue une mesure de l’énergie, quelles valeurs peut-on obtenir et avec quelles
probabilités ?
b- Déterminer l’état du système à l’instant 𝑡.
c- Déterminer l’énergie totale du système à l’instant 𝑡 = 0 ainsi que à 𝑡 > 0. Ces valeurs sont-
elles différentes ?
Exercice 2
On considère un système physique dont l’espace des états à trois dimensions est rapporté à
la base orthonormée {|𝑒1 〉, |𝑒2 〉, |𝑒3 〉}. L’hamiltonien du système est donné par la relation
A-
a- Déterminer la matrice associée à l’opérateur 𝐻
b- En déduire l’action de l’opérateur 𝐻 sur les vecteurs de la base {|𝑒𝑖 〉}𝑖=1,2,3
c- Déterminer les valeurs propres {𝐸𝑖 } et les états propres normés {|𝜓𝑖 〉} de 𝐻.
(𝐸𝑖 < 𝐸𝑖+1 )
B-
On considère à présent l’opérateur 𝐵 représenté dans la base {|𝑒𝑖 〉} par la matrice suivante :
0 1 0
𝐵 = (1 0 1)
0 1 0
a- Déterminer la matrice associée à l’opérateur 𝐵 dans la base de ses vecteurs propres
que l’on notera {|Λ 𝑖 〉}𝑖=1,2,3 associés respectivement aux valeurs propres {𝜆𝑖 }𝑖=1,2,3
(λ𝑖 < λ𝑖+1 ).
b- Montrer que l’opérateur 𝐵 est une observable.
c- On suppose qu’à l’instant 𝑡 = 0, le système se trouve dans l’état normé |𝜙(0)〉 tel
que :
|𝜙(0)〉 = 1⁄√2 ( |e1 〉 − |𝑒3 〉)
d- Quel est l’état |𝜙(𝑡)〉 système à un instant ultérieur 𝑡 > 0 ? Les états |𝜙(𝑡)〉 et
|𝜙(0)〉 décrivent-ils des états physiquement indiscernables ? justifier votre réponse.
Exercice 3
On considère un système physique dont l’espace bidimensionnel des états est rapporté dans la
base {|𝑢1 〉, |𝑢2 〉}. Dans cet espace, les vecteurs propres de l’hamiltonien 𝐻 sont :
1 1
|𝜙1 〉 = (|𝑢1 〉 + 2|𝑢2 〉) et |𝜙2 〉 = (−2|𝑢1 〉 + |𝑢2 〉)
√5 √5
Ces vecteurs propres sont respectivement associés aux valeurs propres 𝐸1 = 𝑎 𝑒𝑡 𝐸2 = 𝑏 ( 𝑎 < 𝑏)
1- Déterminer la matrice de 𝐻 dans la base de ses vecteurs propres {|𝜙1 〉, |𝜙2 〉 }.
2- Trouver la matrice de 𝐻 dans la base {|𝑢1 〉, |𝑢2 〉}.
3- Pour ce système, on définit une observable 𝐹 telle que : 𝐹 = |𝑢1 〉〈𝑢1 | + ε|𝑢2 〉〈𝑢2 |.
a- Exprimer les vecteurs 𝐹|𝑢1 〉 et 𝐹|𝑢2 〉 en fonction des vecteurs de base |𝑢1 〉 et |𝑢2 〉.
b- Donner la matrice de 𝐹, puis déterminer ses valeurs propres et vecteurs propres associés.
4) On mesure l’observable 𝐹 et on obtient la valeur ε.
a- Dans quel état se trouve le système immédiatement après la mesure? Justifier la réponse.
b- On mesure ensuite l’énergie. Quelles valeurs peut-on obtenir et avec quelles probabilités ?
5) A présent, on mesure d’abord l’énergie et on obtient la valeur la plus élevée. Immédiatement
après, on mesure la grandeur physique associée à l’observable 𝐹.
a- Quelles sont les résultats possibles?
b- Calculer les probabilités associées à chacun de ces résultats?