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D’ELECTROMAGNETISME
Prof. Olivier OBROU
Université FHB Cocody
1 Outils mathématiques 6
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Systèmes de coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Coordonnées Cartésiennes (~ex , ~ey ,~ez ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 Coordonnées cylindriques (~eρ , ~eϕ , ~ez ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3 Coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Flux et Circulation d’un champ de vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Champ scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 Champ vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Ligne de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.4 Tube de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.5 Champ scalaire et champ vectoriel particulier . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.6 Orientation d’une surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.7 Flux d’un champ de vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3.8 Formule d’Ostrogradsky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Circulation d’un champ de vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.1 Formule de Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Opérateurs différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.1 Le gradient d’une fonction scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.2 Divergence d’un champ de vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.3 Exercice d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.4 Rotationel d’un champ de vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3
4 TABLE DES MATIÈRES
2.6 Propriété de symétrie du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.6.1 Plan de symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.6.2 Plan d’antisymétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.7 Invariance des sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.7.1 Invariance des sources par translation le long d’un axe . . . . . . . . . . . . 25
2.7.2 Invariance des sources par rotation autour d’un axe . . . . . . . . . . . . . . 25
2.8 Champs magnétiques créés par des circuits filiformes de forme simple . . . . . . . . 25
2.8.1 Champ magnétique créé par un fil rectiligne de longueur infinie . . . . . . . 25
2.8.2 Champ magnétique créé par une spire circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.8.3 Solénoïde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.9 Propriétés du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.9.1 Circulation du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.9.2 Théorème d’Ampère (forme intégrale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.9.3 Théorème d’Ampère (forme locale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.10 Flux du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.10.1 Divergence du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.10.2 Flux du champ magnétique à travers une surface fermée . . . . . . . . . . . 32
2.11 Potentiel vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.11.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.11.2 Invariance de Jauge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.11.3 Equation de Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.12 Potentiel vecteur créé par une distribution de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.12.1 Distribution surfacique/linéique de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.13 Equation de Passage du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.13.1 Continuité de la composante normale du champ . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.13.2 Discontinuité de la composante tangentielle du champ . . . . . . . . . . . . 36
Outils mathématiques
1.1 Introduction
Pour préciser l’écriture des lois de l’électromagnétisme, et plus généralement celles de la physique il
est utile de connaître les expressions des éléments différentielles,
• de longueurs d →
−r ,
• de surface dS
L’on peut représenter la position d’un point dans l’espace en utilisant différents systèmes de coordon-
nées. Ce sont les conditions particulières du problème à traiter qui permettent de choisir celui qui sera
occasionnellement le plus adapté. Par exemple, la symétrie de distribution, l’expression du champ etc
...
d→
−r = dx→
−
e x + dy→
−
e y + dz→
−
ez (1.1)
dSz →
−
e z = dxdy→
−ez (1.2)
→
− →
−
dSx e x = dydz e x (1.3)
dSy →
−
e y = dzdx→
−ey (1.4)
dV = dxdydz (1.5)
6
CHAPTER 1. OUTILS MATHÉMATIQUES 7
Figure 1.1:
x = ρ cos ϕ
et
y = ρ sin ϕ
Les vecteur (→−e ρ, →
−
e ϕ, →
−e z ) forment au point M une base orthonormée locale de l’espace Euclidien
que l’on utilise dans l’étude des problèmes à symétrie cylindrique.
−r = −
d→
−→
MM 0 = dρ →
−
e ρ + ρdϕ →
−
e ϕ + dz→
−
ez (1.6)
dSz →
−
e z = ρdρdϕ →
−
ez (1.7)
→
− →
−
dSρ e ρ = ρdϕdz e ρ (1.8)
dSϕ →−
e ϕ = dρdz→
−eϕ (1.9)
dϑ = ρdρdϕdz (1.10)
x = r sin θ cos ϕ
y = r sin θ sin ϕ
x = r cos θ
Dans cette base le déplacement élémentaire s’écrit comme suit
−r = −
d→
−→
MM 0 = dr→
−
e r + rdθ →
−
e θ + r sin θ dϕ →
−
eϕ (1.11)
CHAPTER 1. OUTILS MATHÉMATIQUES 9
Les trois élments de surfaces sont :
dSθ →
−e θ = r sin θ dϕ × dr→
−eθ (1.12)
→
− →
−
dSr e r = r sin θ dϕ × rdθ e r (1.13)
dSϕ →
−e ϕ = rdθ × dr→ −
eϕ (1.14)
Les vecteurs (~er , ~eθ et ~eϕ ) forment au point M une base orthonormée locale de l’espace Euclidien que
l’on utilise dans l’étude des problèmes à symétrie sphérique.
f (M) = f (q1 , q2 , q3 )
L’ensemble des valeurs prises par f (M) en tout point de l’espace constitue un champ scalaire.
→
− →
−
F (M) = F (q1 , q2 , q3 ) (1.16)
→
−
L’ensemble des valeurs prises par F (M) en chaque point de l’espace constitue un champ vectoriel.
Comme le champ scalaire, le champ vectoriel peut être à la fois fonction de variables d’espace et du
temps.
constant. La figure 1.7 en est une illustration ( instant t1 (a) et instant t2 (b))
Soit une surface ouverte S dont l’unique ouverture est délimitée par un contour fermé C (figure 1.8)
. On dit alors que S s’appuie sur C . Orienter la surface S consiste à définir en tout point M ∈ S un
vecteur unitaire →
−
n orthogonal à S dont l’orientation est déterminée comme suit.
• On choisit sur C un sens positif qui est en général imposé par des raisons d’ordre physique.
• Le sens de progression du tire-bouchon de Maxwell tournant dans le sens positif choisi sur C
permet de distinguer la face “entrante” ou négative (sud) et la face “sortante” ou positive (nord)
de S
Le vecteur unitaire →
−
n normal à S en M est orienté de la face sud vers la face nord. En considérant
la surface élémentaire d’aire dS autour du point M, on définit le vecteur surface élémentaire par la
relation
→
−
d S = dS→
−
n
Le vecteur unitaire →
−
n normal en tout point M appartenant à la surface fermée (S) est orienté par
convention positivement de l’intérieur (négative) vers l’extérieur (positive).
Une surface fermée S délimite un volume ϑ alors qu’un contour délimite une surface.
− →
→ −
ZZ
Φ= FdS (1.18)
S
− →
→ −
I I
Φ= FdS (1.19)
S
Si le flux à travers une surface fermée quelconque est nul on dit que le champ vectoriel est à flux
concervatif. Exemple : le champ magnétique
→
− → →
−
Z I ZZZ
F ·−
n dS = div F dϑ (1.20)
S ϑ
→
− →
Z
F · d −r (1.22)
C
CHAPTER 1. OUTILS MATHÉMATIQUES 13
→
−
La formule de Stokes est la relation qui relie la circulation du vecteur F le long d’une courbe fermée
C au flux de son rotationel à travers une surface ouverte S qui s’appuie sur le contour. On a
→
− → −→→− −
Z Z
F · d −r = rot F · →
n dS (1.23)
C S
où d f , la différentielle de f s’écrit
∂f ∂f ∂f
df =
du + dv + dw
∂u ∂v ∂w
le vecteur déplacement élementaire dans la base ( →
−
e ,→ −e ,→
−e ) s’écrit
u v w
d→
−r = du→
−
e u + dv→
−
e v + dw→
−
ew
on déduit alors
−−→ ∂f→− ∂f→ − ∂f→−
grad f = e u+ e v+ ew
∂u ∂v ∂w
−−→
d f = grad f · d →
−r = 0
−−→
alors grad f est orthogonale à d →
−r , donc orthogonale à la surface.
→
− ∂ Ax ∂ Ay ∂ Az
div A = + + (1.27)
∂x ∂y ∂z
que l’on note également
→
− →
− ∂ Ax ∂ Ay ∂ Az
∇·A = + +
∂x ∂y ∂z
où l’opérateur nabla est
→
−
∇= →
∂ −
e x+ →
∂ −
e y+ →
∂ −
ez
∂x ∂y ∂z
∂ Ax
dΦx = dxdydz
∂x
En faisant le même raisonnement sur les faces dxdz et dxdy, on en déduit que la variation des flux de
→
−
A sur l’ensemble des faces du volume élémentaire dϑ est
∂ Ax ∂ Ay ∂ Az
dΦ = + + dϑ
∂x ∂y ∂z
Soit
→
−
dΦ = div A dϑ
La divergence d’un champ de vecteurs en un point M de l’espace représente le flux par unité de volume
de ce champ à travers la surface délimitant une unité de volume en ce point.
• Une divergence nulle en un point M(x, y, z) correspond à des flux entrant et sortant autour de
ce point qui se compensent. C’est le cas d’un champ uniforme (Fluide incompressible) ou
tourbillonnant.
On déduit alors
→
− ∂ Ax ∂ Ay ∂ Az
div A = + + (1.32)
∂x ∂y ∂z
16 1.5. OPÉRATEURS DIFFÉRENTIELLES
1.5.2.3 Divergence en coordonnées cylindriques
A l’aide des différents éléments de surface on calcule le flux d’un champ de vecteur à travers chaque
face. Ainsi dans la direction →
−
e ρ , la variation du flux est
Dans la direction →
−
e ϕ on a
suivant →
−
ez
→
− 1 ∂ 1 ∂ ∂A
div A = (ρAρ ) + (Aϕ ) + (1.36)
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
→
− 1 ∂ 1 ∂ 1 ∂
div A = 2 (r2 Ar ) + (sin θ Aθ ) + (Aϕ ) (1.37)
r ∂r r sin θ ∂ θ r sin θ ∂ ϕ
div→
−r = div(x→
−
e x + y→
−
e y + z→
−
e z)
−r = ∂ x + ∂ y + ∂ z
div→
∂x ∂y ∂z
div→
−r = 3
2. Volume de la sphère
1 1 −r dϑ = 1
ZZZ ZZZ I I
ϑ= 3dϑ = div→ →
−r · →
−
n dS
3 ϑ 3 ϑ 3 S
→
− →
−
En remplaçant la normale et le rayon vecteur par e et R e , on a
r r
R3
ϑ= 4π
3
CHAPTER 1. OUTILS MATHÉMATIQUES 17
Le rotationnel d’un champ permet d’exprimer comment, localement en un point M, le champ ~A tourne
autour de M
On considère le contour MUVW parallèle au plan xOy (figure 1.13) pour la détermination de la
composante suivant z du rotationel.
−→→−
(rot A )z dxdy = Ax (x, y, z)dx + Ay (x + dx, y, z)dy −
Ax (x + dx, y + dy, z)dx − Ay (x, y + dy, z)dy (1.38)
−→→− ∂ ∂
(rot A )z dxdy = − Ax dydx + Ay dydx (1.39)
∂y ∂y
−→→− ∂ Az ∂ Ay →− ∂ Ax ∂ Az →− ∂ Ay ∂ Ax →−
rot A = − e x+ − e y+ − ez (1.40)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
−→→− 1 ∂ Az ∂ Aϕ
(rot A )ρ = − (1.41)
ρ ∂ϕ ∂z
−→→− ∂ Aρ ∂ Az
(rot A )ϕ = − (1.42)
∂z ∂ρ
−→→− 1 ∂ 1 ∂ Aρ
(rot A )z = (ρAρ ) − (1.43)
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ
−→→− 1 ∂ 1 ∂ Aθ
(rot A )r = (Aϕ sin θ ) − (1.44)
r sin θ ∂ θ r sin θ ∂ ϕ
−→→− 1 ∂ Ar 1 ∂ (rAϕ )
(rot A )θ = − (1.45)
r sin θ ∂ ϕ r ∂r
−→→− 1 ∂ (rAθ ) 1 ∂ (Ar )
(rot A )ϕ = − (1.46)
r ∂r r ∂θ
Chapter 2
2.1 Introduction
Contrairement à l’électrostatique qui étudie l’interaction entre particules chargées immobiles, la
magnétostatique est l’étude des interactions entre particules chargées en mouvement (en régime
indépendant du temps).
• un pôle nord
• un pôle sud
La magnétite était une pierre provenant de la région de Magnésie en Grèce d’où l’origine des mots
magnétique et magnétisme. Les quelques substances attirées par l’aimant sont dites “magnétiques”.
On trouve principalement le fer, le cobalt, le nickel et certains de leurs composés et alliages. Conven-
ablement traités, ces corps magnétiques peuvent donner naissance à des aimants artificiels.
19
20 2.2. SOURCES DU CHAMP MAGNÉTIQUE
→
− →
− − → −
F = q( E + →
v ∧ B) (2.1)
Z →
− −→
→
− µo J ∧ PM
B (M) = dϑ (2.6)
4π v kPMk3
D’autre part,
→
− − →
→ − → − →
−
J dS × dl = J d S · d l = dId l
Remplaçons l’expression de dϑ dans l’equation (6), on a
RR →
− −→
→
− [ J dS × dl ∧ PM]
I
µo S
B (M) = (2.7)
4π C kPMk3
l’intensité du courant est définie par l’expression ci-après
− →
→ −
ZZ
I= JdS
S
Imaginons avoir un tire-bouchon disposé le long du conducteur. On le fait tourner de sorte à ce qu’il
se déplace dans le même sens que le courant. Le sens de rotation indique le sens des lignes de champ
magétique
Le champ magnétique de la terre mesuré au jardin botanique de l’Université FHB Cocody est de l’ordre
de 0, 5 × 10−4 T
24 2.6. PROPRIÉTÉ DE SYMÉTRIE DU CHAMP MAGNÉTIQUE
2.6 Propriété de symétrie du champ magnétique
La connaissance des symétries et invariances que présentent les sources permet de déduire certaines
caractéristiques du champ résultant. D’après la loi de Biot et Savart le champ magnétique élémentaire
est proportionnel à un produit vectoriel. L’étude du comportement du produit vectoriel pour différentes
symétries permet de déduire les propriétés de symétrie que présente le champ magnétique résultant.
→
− −→
d l ∧ PM = ρdz→
−
eϕ
2.8.
26 CHAMPS MAGNÉTIQUES CRÉÉS PAR DES CIRCUITS FILIFORMES DE FORME SIMPLE
On exprime la distance PM et dz en fonction de l’angle α, on a
ρ
dz = dα
cos2 (α)
1 3 cos(α) 3
=
PM ρ
Pour un conducteur rectiligne infini, l’angle α varie de − π2 à + π2
→
− µo I →
−
B (M) = eϕ (2.10)
2πρ
Les lignes de champ sont des cercles contenus dans un plan perpendiculaire au fil. Les centres de ces
cercles sont situés sur le fil.
(voir figure 2.11. Le champ magnétique est alors perpendiculaire à πs donc suivant l’axe Oz.
−→ −→ −−→
PM = PO + OM = −R→
−
e ρ + z→
−
ez
−→
d~l ∧ PM = Rdϕ~eϕ ∧ (−R~eρ + z~ez ) = R2 dϕ~ez + Rzdϕ →
−
eρ
D’autre part
sin(α) 3
1
=
PM 3 R
Remplaçons chaque élément par son expression.
Z 2π
→
− − µo I 3
Bz = B · →
ez= sin (α) dϕ (2.12)
4πR 0
En définitive on a
µo I 3
Bz = sin (α) (2.13)
2R
2.8.
28 CHAMPS MAGNÉTIQUES CRÉÉS PAR DES CIRCUITS FILIFORMES DE FORME SIMPLE
2.8.2.3 intensité du champ en fonction de la position du point M
L’on peut exprimer le sinus de l’angle α en fonction de position du point M. C’est-à-dire
R3 1
sin3 (α) = 2 2 3/2
= 3/2
(2.14)
(R + z ) (1 + (z/R)2 )
Losque que α = π/2 on obtient le champ magnétique au centre O de la spire soit
µo I
Bz (O) = (2.15)
2R
et
→
− 1 →
−
B (M) = Bz (O) 3/2
ez (2.16)
(1 + (z/R)2 )
La figure ci-dessus est une représentation graphique de la variation du champ créé par une source
de courant circulaire en fonction de la côte z de tout point de son axe. Cet exemple correspond à un
champ créé par une spire de rayon R = 2cm, parcouru par un courant d’intensité I = 1A.
2.8.3 Solénoïde
2.8.3.1 Définition
Un solénoïde est constitué d’un enroulement d’un fil conducteur autour d’un cylindre. On suppose
que ce fil est suffisamment mince pour pouvoir modéliser ce solénoïde comme une juxtaposition de
spires coaxiales, avec N spires par unité de longueur. Chaque spire est alors parcourue par un courant
permanent I.
→
− µo NIdz 3
dB = sin (α)→ −ez (2.17)
2R
Dans cette expression apparaissent les deux variables z et α liées par la relation
R
tan α = (2.18)
OM − z
R
OM − z = (2.19)
tan α
soit
R
dz = dα (2.20)
sin2 α
Le champ magnétique total s’écrit donc
→
− µo NI
Z α2
B = sin αdα →
−
ez (2.21)
2 α1
→
− µo NI
B = (cos(α1 ) − cos(α2 )) →
−
ez (2.22)
2
B = µ0 NI (2.23)
Figure 2.13:
30 2.9. PROPRIÉTÉS DU CHAMP MAGNÉTIQUE
une source de courant rectiligne est
→
− µo I →
−
B (M) = eϕ
2πρ
et le déplacement élémentaire sur un contour quelconque en coordonnées cylindriques est
d→
−r = dρ →
−
e ρ + ρdϕ →
−
e ϕ + dz→
−
ez
→
− − µo I
I I
C = B · d→
r = dϕ (2.24)
c 2π c
Discutons la valeur du contour (C).
• Si le contour (C) n’enlace pas le fil on a C = 0
Figure 2.14:
→
− →
I
B · d −r = µo It (2.25)
c
avec
i=n
It = ∑ Ii
i=1
→
− → −→→− → −
I ZZ
B · d −r = rot B · d S
c S
−→ !
→
− →
− PM
ZZZ
µo
div B = div J ∧ dϑ
4π v PM 3
On rappelle que
→
− →
− − →− → −→→−
div(→
−
a ∧ b ) = b · rot →
a −−
a · rot b
−→
PM −−→ 1
= −grad
PM 3 PM
−→ ! −→ −→
PM PM −→ →
− →
− −→ PM
div J~ ∧ = · rot J − J · rot
PM 3 PM 3 PM 3
Par ailleurs,
−→
→
− − → PM →
− − → −−→ 1
− J · rot = J · rot grad =0
PM 3 PM
Il vient
→
− →
−
∇· B =0 (2.27)
On dit que le champ magnétique est non divergent. Cette propriété est indépendante du courant.
32 2.11. POTENTIEL VECTEUR
− →
→ −
I
Φ= B ·d S
s
− →
→ − →
−
I ZZZ
B ·d S = div B dϑ
s v
or
→
−
div B = 0
donc
− →
→ −
I
B ·d S = 0 (2.28)
s
→
− → −→→− − →
− →
ZZ ZZ I
Φ= B ·−
n dS = rot A · →
n dS = A · d −r
s s c
Le flux du champ magnétique à travers une surface quelconque S est la circulation du potentiel vecteur
le long du contour C s’appuyant sur S
→
− −
I
Φ = A · d→ r (2.30)
c
CHAPTER 2. LE CHAMP MAGNÉTIQUE - PROPRIÉTÉS DU CHAMP MAGNÉTIQUE 33
2.11.2 Invariance de Jauge
La définition du potentiel vecteur indique qu’il n’est déterminé qu’au gradient d’une fonction scalaire
près. En effet, le rotationnel du gradient d’une fonction scalaire est nul. Faisons le changement de
variable suivant soit,
→
−0 → − −−→
A = A + grad f
On aura
→
−0 − →→− −→→− − → −−→ →
−
B = rot A 0 = rot A + rot(grad f ) = B
On impose alors une condition supplémentaire à savoir
→
−
div A = 0
−→→− →
−
rot B = µo J
et
→
− − →→−
B = rot A
en combinant ces deux expressions, on a
→
−→ − →− →
−
rot rot A = µo J
or → −−→ →
−→ − →− − →
−
rot rot A = grad div A − ∆ A
∂ 2 Ax ∂ 2 Ax ∂ 2 Ax
∆Ax = + +
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
∂ 2 Ay ∂ 2 Ay ∂ 2 Ay
∆Ay = + +
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
∂ 2 Az ∂ 2 Az ∂ 2 Az
∆Az = + +
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
34 2.12. POTENTIEL VECTEUR CRÉÉ PAR UNE DISTRIBUTION DE COURANT
2.12 Potentiel vecteur créé par une distribution de courant
Si P est le point où se situe la distribution de courant volumique, le potentiel vecteur en un point M de
l’espace est donné par l’expression
Z →
−
→
− µo J (P)
A (M) = dϑ (2.32)
4π v PM
et
Z →
−
→
− µo J s (P)
A (M) = ds (2.34)
4π s PM
Pour une distribution linéique de courant, on a
→
− →
−
J (P)dϑ = Id l (2.35)
et →
−
→
− µo I dl
I
A (M) = (2.36)
4π c PM
" #
∂ ∂ ∂
−→→− ∂x ∂y ∂z Bz Bz → −
rot A = = + ez
− yB2 z xBz
2 0 2 2
En définitive
−→→−
rot A = Bz →
−
ez
− →
→ − − →
→ − − →
→ −
ZZ ZZ ZZ
Bd S + Bd S + B ·d S = 0 (2.40)
s1 S2 SL
avec SL la surface latérale. Lorsqu’on fait tendre SL vers 0, c’est-à-dire que S1 et S2 se rapprochent de
la nappe, on a
− →
→ − − →
→ −
ZZ ZZ
Bd S + Bd S =0 (2.41)
s1 S2
Comme
→
− →
−
−d S 1 = d S 2 = dS→
−
n 12
→
− →
−
ZZ
( B 2 − B 1) · →
−
n 12 dS = 0 (2.42)
s1 =S2
On a
→
− →
−
( B 2 − B 1) · →
−
n 12 = 0 (2.43)
A la traversée d’une surface quelconque, même parcourue par des courants surfaciques, la
composante normale du champ magnétique est continue
36 2.13. EQUATION DE PASSAGE DU CHAMP MAGNÉTIQUE
−s = 1 × dl →
d→ −
τ =→
−
τ dl
→
− →
− →
−
où j s est le vecteur densité surfacique de courant. On désigne par B 1 et B 2 , les composantes
tangentielles dans les régions 1 et 2 respectivement. Faisons tendre les dimensions transversales de
l’élément de surface vers zéro. Les deuxième et quatrième termes sont alors nuls. Les points D et A
viennent se confondre en M et les points B et C en N:
Z N Z N
→
− →
− →
− →
− →
−
( B 1 − B 2 ) · d l = µo ( j s · τ )dl (2.45)
M M
→
− − →
− − → →
−
On rappelle →
−
a ·( b ∧→
c ) = b · (→
c ∧−
a)=→
−
c · (→
−
a ∧ b)
→
− →
− − →
− −
n 12 ∧ →
( B 1 − B 2 )(→ −
τ ) = µo ( j s · →
τ) (2.46)
h→
− →
− i → →
−
→
− n 12 = µo (→
τ · B 1 − B 2 ∧− −
τ · j s) (2.47)
En définitive on a
h→
− →
− i → →
−
B 1 − B 2 ∧−
n 12 = µo j s (2.48)
A la traversée d’une distribution surfacique de courant, la composante tangentielle du champ
magnétique est discontinue.
Chapter 3
3.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, l’étude du champ magnétique a mis en évidence le fait qu’il est
principalement influencé par le courant électrique. Nous nous proposons d’étudier dans ce présent
chapitre le phénomène inverse.
• Que se passe t-il lorsque des charges en mouvement sont en présence d’un champ magnétique?
• Nous supposerons dans cette étude que les sources du champs ne sont pas influencées par le
mouvement des charges.
Les vitesses de dérive des charges mobiles sont suffisamment faibles pour justifier l’approximation
newtonienne de la mécanique
où ρm et ρ f sont respectivement les charges volumiques des porteurs mobiles (électrons) des porteurs
fixes (ions).
37
38 3.2. CONDUCTEUR DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE
→
− →
−
d f = ρm →
−
u ∧ B dϑ (3.2)
comme
→
−
J = ρm →
−
u (3.3)
soit
→
− →
− →−
Z
f = J ∧ B dϑ (3.4)
ϑ
→
− →
− →
−
Z
f = J dϑ ∧ B
ϑ
Le vecteur densité de courant est alors colinéaire à la direction du fil, par conséquent
→
− →
−
J dϑ = id l
d→
−v q− → −
= →v ∧B
dt m
soit
dvx →
− dvy →
− dvz →
− qB →
e x+ e y+ ez= (vx −
e x ∧→
−
e z + vy →
−
e y ∧→
−
e z + vz →
−
e z ∧→
−
e z)
dt dt dt m
40 3.3. EFFET HALL
dvx →
− dvy →
− dvz →
− qB
e x+ e y+ ez= e y + vy →
(−vx →
− −
e x)
dt dt dt m
dvx qB
= + vy (3.6)
dt m
dvy qB
= − vx (3.7)
dt m
dvz
=0 (3.8)
dt
2
d 2 vx qB dvy qB
2
=+ =− vx (3.9)
dt m dt m
2
d 2 vy qB dvx qB
= − = − vy (3.10)
dt 2 m dt m
d 2 vz
=0 (3.11)
dt 2
2
qB
On pose ω = m
vx = v0 cos(ωt)
vy = −v0 sin(ωt)
Figure 3.3:
Les charges mobiles c’est à dire les électrons dans notre sont alorsa soumises à la force de Lorentz
→
− →
−
f = −e(→
−
v ∧ B)
Cette force a pour effet de faire dévier les électrons vers la face N qui se charge progressivement
d’électrons pendant que la face opposée se retrouve avec un déficit en électrons. Il apparaît alors un
→
−
champ électrique E H à l’intérieur du matériau (dirigé dans ce cas de P vers N) qui va exercer une force
→
−
E H = −EH →
−
ey
soit
→
−
E H = −vB→
−
ey
EH = vB (3.12)
Il s’établit ainsi entre les faces N et P une différence de potentiel VH telle que
→
− −−→
E H = −gradVH
soit Z P
→
− →
−
VH = VP −VN = E H d l = vbB
N
VH = vbB (3.13)
appélé tension de Hall.
I
vb =
nec
soit
I IB 1 IB
VH = (vb)B = B= = AH
nec c ne c
où
1
AH = (3.14)
ne
est le coefficient de Hall.
CHAPTER 3. ACTION DU MAGNÉTIQUE - ENERGIE MAGNÉTIQUE 43
→
− µo i1 i2 →
− − →
→ −r
I I
F 2/1 = − (d l 1 · d l 2 ) 3 (3.17)
4π C1 C2 r
En permutant les indices 1 et 2, on obtient
→
− µo i2 i1 →
− − →
→ −r →
−
I I
F 1/2 = − (d l 2 · d l 1 ) 3 = − F 2/1 (3.18)
4π C2 C1 r
L’interaction magnétique entre deux circuits fermés vérifie l’opposition des actions réciproques.
44 3.5. TRAVAIL ÉLECTROMOTEUR ET TRAVAIL DES FORCES DE LAPLACE
3.4.1 Définition de l’unité ’Ampère’
Considérons deux fils rectilignes disposés parallèlement l’un par rapport à l’autre et séparés d’une
distance d
→
− µo i2 →
−
B2 = ey
2πd
d’où
→
− µo i2 →
F 2/1 = i1 l →
−
e z∧ −
ey (3.20)
2πd
→
− l−
F 2/1 = − i1 i2 →
µo
ex (3.21)
2π d
On observe que les deux fils s’attirent si i1 i2 > 0, c’est à dire les deux fils parcourus par des
courants de même sens. Les fils se repoussent dans le cas contraire. Ce exemple conduit à la définition
légale de l’Ampère:
L’Ampère est l’intensité d’un courant électrique qui maintenu constant dans deux conducteurs
parallèles, rectilignes de longueur infinie de section circulaire négligeable et placés à une distance de
1m l’un de l’autre dans le vide produit entre ces deux conducteurs une force égale à 2 × 10−7 N/m de
longueur du fil.
→
− →
− →
− → −
δW = d F m · (→
−
u + V )dt + d F f · V dt
→
− h→
− − → − → −i →
− →− → − → −
avec d F m = ρm E + → u + V ∧ B dϑ et d F f = ρ f E + V ∧ B dϑ Après développement,
en tenant compte de (ρm + ρ f = 0 ) on a
→
− → − → − − →
− →−
δW = ρm E + V ∧ B · → u dtdϑ + ρm →−
u ∧ B · V dtdϑ
→
− → − → − →− →
− →− → −
δW = J · E + V ∧ B dtdϑ + J ∧ B · V dtdϑ
→
− → − → − →−
δWm = J · E + V ∧ B dtdϑ (3.22)
→
− →− → −
δWL = J ∧ B · V dtdϑ (3.23)
Wm et WL sont respectivement le travail électromoteur et le travail de la force de Laplace.
→
− → − → −
Z
WL = dt J ∧ B · V dϑ (3.24)
ϑ
Il représente la partie de l’énergie électromagnétique reçue par le conducteur qui est transformée en
travail mécanique.
−r = →
avec d →
−
V dt
−r ∧ d →
La norme du vecteur d →
− →
− →
−
l est l’aire d S balayée par l’élément d l au cours du déplacement
→
− −
δWL = i B · → n dS = idΦc (3.25)
WL = IΦc (3.26)
Φc est le flux coupé du champ magnétique à travers la surface dS balayée par l’ensemble du circuit au
cours du déplacement élémentaire d →
−r
46 3.5. TRAVAIL ÉLECTROMOTEUR ET TRAVAIL DES FORCES DE LAPLACE
Figure 3.4:
δWL = IdΦc
On a alors
dΦ
FL,r = I (3.27)
dr
Lorsqu’un circuit subit un mouvement de rotation élémentaire d’angle dα autour d’un axe (∆), le
travail élémentaire des forces de Laplace est donnée par la relation
Induction électromagnétique
4.1 Introduction
A la suite de l’expérience d’œrsted sur les propriétés magnétiques d’un fil parcouru par un courant, les
phénomènes d’induction électromagnétique ont été activement recherchés pendant plus de dix ans et
finalement découverts pas M Faraday. Nous aborderons la notion d’induction électromagnétique par
l’approche expérimentale. Nous donnerons l’expression generale de la loi d’induction.
• L’interrupteur K est ouvert (i1 = 0), le courant dans C2 est alors nul (i2 = 0)
• On ferme K, un courant i1 > 0 s’installe dans C1. Tant que i1 n’a pas atteint une valeur
stationnaire, un courant i2 < 0 circule dans C2.
• L’interrupteur K est fermé avec une valeur constant de i1 , le courant i2 est alors nul.
• Lorsqu’on ouvre K, un courant i2 circule dans C2 tant que i1 n’est pas nul
• L’on change les polarités du générateur, tous les effets observés changent de sens
47
48 4.2. LOI DE FARADAY
Figure 4.1:
La force électromotrice induite dans un circuit filiforme C , immobile dans un ref. R où le champ
magnétique est B a pour expression
dΦ(t)
e(t) = − (4.2)
dt
où
→
−−
Z
Φ(t) = B → n dS
S
→
−
est le flux de B à travers une surface ouverte s’appuyant sur un contour C. Φ(t) ne dépend que de la
géométrie du circuit et du temps.
Une spire de rayon R, est placée dans un champ magnétique uniforme, perpendiculaire au plan de la
spire et variant sinusoïdalement au cours du temps tel que
→
−
B = Bm cos(ωt)→
−
ez
→
−
Le flux de B et la force électromotrice d’induction sont respectivement
Figure 4.2:
et
dΦ(t)
e(t) = − = Bm πR2 ω sin(ωt)
dt
L’intensité i(t) du courant connaissant sa résistance r est
Bm πR2 ω
i(t) = sin(ωt)
r
50 4.2. LOI DE FARADAY
4.2.4.2 Générateurs d’électricité
Le générateur électrique ou dynamo transforme l’énergie mécanique en énergie électrique. L’énergie
mécanique fournie au générateur fait tourner son axe et entraîne dans sa rotation une (plusieurs) spire
de conducteur qui se met à tourner entre les pôles d’un aimant. Il en résulte une variation du flux
magnétique au travers de la spire et par conséquent une f.é.m. et un courant sont induits dans le
conducteur. Ce courant est collecté vers un circuit extérieur par l’intermédiaire de deux bagues sur
lesquelles sont fixées les extrémités du conducteur formant la spire, et deux balais qui établissent le
contact avec le circuit extérieur. La f.é.m. induite dans un tel générateur peut être calculée à l’aide de
la loi de Faraday
Figure 4.3:
dΦ
e(t) = −
dt
d (BS cos θ )
e(t) = −
dt
Si la spire est tournée à une vitesse angulaire constante ω, on a
dθ
ω=
dt
En définitive, on a
soit →
−
→
− ∂A →
I
(E + )d −r = 0 (4.5)
C ∂t
CHAPTER 4. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE 51
Il existe en régime variable une fonction scalaire V, appelée potentiel scalaire telle que
→
−
→
− ∂A −−→
E+ = −gradV (4.6)
∂t
→
−
Cette équation montre qu’en régime variable, les potentiels V et A sont indissociables. Le couple
→
−
(V, A ) est appelé potentiel électromagnétique.
4.3 Auto-induction
Un circuit embrassant un flux variable produit par un autre circuit ou par un aimant, est le siège d’une
fem d’induction. Ce phénomène s’observe aussi si le flux variable est dû au circuit lui-même. On dit
alors qu’il se produit une auto-induction.
Figure 4.4:
Figure 4.5:
→
−
∂B → →
− → −
Z I
e(t) = − ·−
n dS + ( V ∧ B ) · d →
−r (4.7)
S ∂t C
Qui est l’expression générale de la force électromotrice induite. L’équation 4.7 met en évidence
l’induction statique
→
−
∂B →
Z
− ·−
n dS
S ∂t
et l’induction motionnelle
→
− → −
I
( V ∧ B ) · d→
−r
C
Remarque : Cette expression générale de la fem induite ne fait appel qu’à des grandeurs, des contours
ou des surfaces bien définis à chaque instant dans le référentiel
Figure 4.6:
ex + sin α0 →
n = cos α0 →
→
− − −
ey
4.4.2.2 Force électromotrice induite par une spire en rotation dans un champ magnétique
constant
La spire rectangulaire précédente tourne avec une vitesse angulaire Ω autour de l’axe Oz et subit
→
−
l’action d’un champ magnétique uniforme B a = Ba →
−e x.
Figure 4.7:
Figure 4.8:
→
−
Le champ B a étant stationnaire, seul le barreau MN est mobile. Il vient
→
− → − → →
− → − → − → − → − −−→
I Z
e(t) = −
V ∧ B a ·d r = V ∧ B a · d l = V ∧ B a · MN = −BaV l
c MN
En notant d →
−
x =→
−
v dt, fa fem peut s’écrire à l’aide du flux coupé.
→
− → − −
I
e(t) = V ∧ B a · d→ r
c
1 →
− →−
Z
→
−
e(t) = − d x ∧d l · B a
dt MN
e(t) = −BaV l
Chapter 5
5.1 Introduction
Le phénomène d’induction a pour conséquence l’apparution dans les circuits des fem induites liées
à l’interaction électromagnétique. Il résulte de cette interaction un couplage magnétique. Celui-ci
s’exprime en fonction des coefficients géométriques appelés inductance mutuelles et inductances
propres des circuits.
Figure 5.1:
l’interaction magnétique à l’aide du flux du champ magnétique crée par l’un des circuits à travers
l’autre. Le flux Φ12 , à travers C1 du champ B2 crée par C2 est proportionnel au courant I2 .
Φ12
L12 = (5.1)
I2
55
56 5.3. INDUCTANCE MUTUELLE DE DEUX CIRCUITS
qui ne dépend pas de l’intensité I2 . L’expression de L12 s’obtient en explicitant Φ12
Z I
Φ12 = ~B2 (~r) · n~1 dS1 = ~A2 (~r1 ) · d~r1 (5.2)
S1 C1
~A2 est le potentiel vecteur associé à ~B2 et S1 la surface s’appuyant sur le circuit C1 .
d~r2
I
~A2 (~r1 ) = (µ0 I2 /4π) (5.3)
c2 k~r1 −~r2 k
d~r2 d~r1
I I
Φ12 = (µ0 I2 /4π) (5.4)
c1 c2 k~r1 −~r2 k
d’où
d~r2 · d~r1
I I
L12 = (µ0 /4π) (5.5)
c1 c2 k~r1 −~r2 k
De même
Φ21
L21 = (5.6)
I1
Z I
Φ21 = ~B1 (~r2 ) · n~2 dS21 = ~A1 (~r2 ) · d~r2 (5.7)
S2 C2
On tire L21
d~r2 · d~r1
I I
L21 = (µ0 /4π) (5.8)
c1 c2 k~r1 −~r2 k
On a
L12 = L21 = M
avec
d~r2 · d~r1
I I
M = (µ0 /4π) (5.9)
c1 c2 k~r1 −~r2 k
M est le coefficient d’induction mutuelle des circuits C1 et C2 . En introduisant l’expression d’un
courant volumique, on a
1 1
Z Z
L21 = J~1 · ~A2 dϑ1 = J~2 · ~A1 dϑ2 (5.10)
I1 I2 ϑ1 I1 I2 ϑ2
Remarque : L’inductance mutuelle est une grandeur qui ne dépend que de la géométrie et de la
disposition relative des deux circuits. C’est une quantité algébrique dont le signe dépend de l’orientation
relative choisie. Sa valeur SI se mesure en Henry et a pour symbole H
CHAPTER 5. INDUCTANCES MUTUELLES -INDUCTANCES PROPRES DES CIRCUITS
ÉLECTRIQUES 57
5.4 Inductance propre
5.4.1 Définition
Tout circuit parcouru par un courant I crée un champ magnétique ~B dans lequel il est plongé. Le
flux de ce champ à travers le circuit, quand il peut être défini, est donc proportionnel à I. On appelle
inductance propre d’un circuit notée L, le rapport
Φ
L= (5.11)
I
1 →
− →
−
Z
L= 2 J (r) · A (r)dϑ (5.12)
I ϑ
Dans le cas d’une distribution superficielle de courant, cette formule devient puisque
→
− →
−
J dϑ = Js dS
Le potentiel vecteur créé par une telle distribution est pour ρ 6 R donné par
→
− µ0 nIρ
A in = ~eϕ (5.14)
2
L’inductance propre du solénoïde, pour une longueur l est
Z l Z 2π
1 µ0 nIR
L = 2 nI Rdϕdz (5.15)
I 0 0 2
L’inductance propre par unité de longueur est alors
De même, le flux Φ2 à travers C2 est la somme de Φ21 du champ produit par C1 et Φ22 le flux produit
par C2 sur lui même.
Comme
Φ11 = L11 I1
Φ12 = MI2
Φ21 = MI1
et
Φ22 = L22 I2
Il en résulte
Ces relations linéaires peuvent être condensées sous une forme matricielle. On a alors
où
L11 M
[L] =
M L22
est la matrice inductance du système des deux circuits. Le déterminant de la matrice [L] est donné par
la relation
L11 L22 − M 2
|M|
k= √ (5.21)
L11 L22
Le couplage est dit serré si k ' 1 et lâche si k ' 0. En pratique k = 1 signifie que toutes les lignes
du champ créé par un des circuits traverse entièrement l’autre circuit et réciproquement. C’est cette
condition qui est réalisée dans un transformateur.
CHAPTER 5. INDUCTANCES MUTUELLES -INDUCTANCES PROPRES DES CIRCUITS
ÉLECTRIQUES 59
5.5.2 Inductance équivalente à deux inductances en série
On considère deux circuits couplés magnétiquement. Soit L1 , L2 et M les coefficients d’inductance
pour une disposition donnée des deux enroulements A1 B1 et A2 B2 . On a
Φ1 = L1 I1 + MI2
et
Φ2 = MI1 + L2 I2
Si l’on place en série les deux enroulements en joignant les points B1 et A2 , les intensités sont les
mêmes, c’est à dire que I1 = I2 = I, Le flux à travers le circuit résultant est la somme
Figure 5.2:
Φ = Φ1 + Φ2 (5.22)
Φ = (L1 + L2 + 2M) I (5.23)
L = L1 + L2 + 2M (5.24)
Si la mise en série est réalisée en reliant B1 à B2 , on a I1 = −I2 = I. Les flux se retranchent Φ = Φ1 −Φ2 .
Il en résulte que
L’inductance propre équivalente à deux bobinages en série peut varier suivant la valeur de M
Figure 5.3:
5.6 Transformateurs
Un transformateur est constitué de deux circuits en général électriquement isolés. Ils sont bobinés
sur un même matériau ferromagnétique de façon à réaliser un couplage magnétique maximale par
canalisation des lignes de champ dans le milieu. L’un des enroulement, le primaire est alimenté par
une source de tension u1 (t). Si l’on désigne par r1 sa résistance et Φ1 le flux total qui le traverse on a
dΦ1
u1 (t) = r1 i1 (t) +
dt
60 5.7. CONCLUSION
Comme k ' 1 on a
u2 (t) M
= (5.30)
u1 (t) L11
Comme
L11 = N1 Φ/i1
et
M = N2 Φ/i1
On a la loi
u2 (t) N2
= (5.31)
u1 (t) N1
Dans un transformateur idéal, le rapport des tensions aux bornes des deux circuits primaires et
secondaire est égale au rapport des nombres de spires de ces enroulements.
5.7 Conclusion
L’inductance mutuelle M de deux circuits et l’inductance propre L d’un circuit ont pour expressions
respectives
CHAPTER 5. INDUCTANCES MUTUELLES -INDUCTANCES PROPRES DES CIRCUITS
ÉLECTRIQUES 61
Φ12
M= (5.32)
I2
Φ
L= (5.33)
L
Alors que L est toujours positif, M peut être positif ou négatif suivant le choix d’orientation des circuits
en interaction.