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L2 MPSI, MP, PC
Chapitre 2 La magnétostatique 12
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Sources du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Loi de Biot-Savart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Orientation du vecteur champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.5 Unité de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.6 Symétrie des sources-symétrie du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.7 Invariance des sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.8 Champ magnétique créé par un fil rectiligne de longueur infinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.9 Champ magnétique créé par une spire circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.10 Solénoïde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.11 Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1 Introduction
L’écriture des lois de la physique en général et celle de l’électromagnétisme en particulier se fait à l’aide de d→−r,
élément de longueur dS, élément de surface dϑ, élément de volume; qui sont les éléments différentielles dans les principaux
système de coordonnées. Les coordonnées sont des nombres servant à déterminer la position d’un point dans l’espace par
rapport à un système de référence.
−−−→
Un déplacement élémentaire M M 0 = d→
−
r a pour expression
d→
−r = dx→−
e + dy →x
−
e + dz →
−
ey z (1.1)
Les trois éléments de surfaces sont :
dSz →
−
e z = dxdy →
−
ez (1.2)
→
− →
−
dSx e x = dydz e x (1.3)
dS →
y
−
e = dzdx→
y
−e y (1.4)
L’élément de volume s’écrit
dϑ = dxdydz (1.5)
et
y = ρ sin ϕ
Les vecteur (→
−e ρ, →
−
e ϕ, →
−
e z ) forment au point M une base orthonormée locale de l’espace Euclidien que l’on utilise dans
l’étude des problèmes à symétrie cylindrique. Dans cette base, le déplacement élémentaire s’écrit comme suit
−−−→
d→
−r = M M 0 = dρ→ −e + ρdϕ→ρ
−
e + dz →−
e ϕ z (1.6)
Les trois éléments de surfaces sont :
dSz →
−
e z = ρdρdϕ→−
ez (1.7)
dSρ →
−
e ρ = ρdϕdz →
−
eρ (1.8)
→
−
dS e = dρdz e →
− (1.9)
ϕ ϕ ϕ
y = r sin θ sin ϕ
et
x = r cos θ
dSϕ →
−
e ϕ = rdθ × dr→
−
eϕ (1.14)
2
1.3 Flux et Circulation d’un champ de vecteur
L’ensemble des valeurs prises par f (M ) en tout point de l’espace constitue un champ scalaire.
Un champ scalaire est une fonction de plusieurs variables qui associe un seul nombre (ou scalaire) à chaque point de
l’espace. Les champs scalaires sont utilisés en physique pour représenter les variations spatiales de grandeurs scalaires.
→
− →
−
F (M ) = F (q1 , q2 , q3 ) (1.16)
→
−
L’ensemble des valeurs prises par F (M ) en chaque point de l’espace constitue un champ vectoriel.
3
1.3 Flux et Circulation d’un champ de vecteur
Un champ est dit vectoriel s’il concerne une grandeur physique décrite non seulement par sa valeur mais aussi par
une direction et un sens lui permettant d’être représenté par un vecteur. Comme le champ scalaire, le champ vectoriel peut
être à la fois fonction de variables d’espace et du temps.
→
−
Une ligne de champ associée au champ vectoriel A (M ), est une courbe tangente en chaque point M au champ
→
− →
−
vectoriel A (M ). Elle est orientée dans le même sens que le champ vectoriel. Si dl (M ) est un déplacement élémentaire
autour du point M de la ligne de champ on a
→
− →
− →
−
A (M ) ∧ dl (M ) = 0 (1.17)
On appelle tube de champ, la surface déterminée par l’ensemble des lignes de champ s’appuyant sur un contour fermée γ.
En coordonnées cartésiennes, on a
→
−
∂F ∂Fx → − ∂Fy →
− ∂Fz →− →
−
= ex+ ey+ ez = 0
∂t ∂t ∂t ∂t
Un champ est dit uniforme (figure 1.7) s’il est indépendant de tout point M. En coordonnées cartésiennes, on a
→
− →
− →
−
∂F ∂F ∂F →
−
= = = 0
∂x ∂y ∂z
Lorsque qu’un champ scalaire ou vectoriel est à la fois uniforme et stationnaire, on dit qu’il est constant.
4
1.3 Flux et Circulation d’un champ de vecteur
Considérons un contour fermé C délimitant une surface fermée S. On dit que S s’appuie sur C (figure 1.8). Orienter
la surface S consiste à définir en tout point M ∈ S un vecteur unitaire →−n orthogonal à S dont l’orientation est déterminée
par les règles ci-après. Choisir sur C un sens positif qui est en général imposé par des raison d’ordre physique. le sens de
progression du tire-bouchon de Maxwell tournant dans le sens positif choisi sur C permet de distinguer la face “entrante”
ou négative (sud) et la face “sortante” ou positive (nord) de S
→
−
On appelle flux de F à travers S l’intégrale
¨
→
− →−
Φ= F dS (1.18)
S
Lorsque la surface S est fermée, le flux s’écrit alors
5
1.3 Flux et Circulation d’un champ de vecteur
"
→
− →−
Φ= F dS (1.19)
S
Si le flux à travers une surface fermée quelconque est nul on dit que le champ vectoriel est à flux concervatif. Exemple :
le champ magnétique
ˆ
→
− →
C= F d−
r (1.21)
AB
6
1.4 Opérateurs différentielles
→
−
La formule de Stokes est la relation qui relie la circulation du vecteur F le long d’une courbe fermée C au flux de son
rotationel à travers une surface ouverte S qui s’appuie sur le contour. On a
˛ ¨
→
− → − −→→− −
F ·dr = rot F · →
n dS (1.23)
C S
Figure 1.11
7
1.4 Opérateurs différentielles
→
− 1 ∂ 1 ∂ 1 ∂
div A = 2 (r2 Ar ) + (sin θAθ ) + (Aϕ ) (1.33)
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ
Exercise 1.1
−−→
On considère un point M (r, θ, ϕ) dans un repère sphérique. Le vecteur OM = r~er
1. Calculer la divergence du vecteur →
−
r
2. En déduire le volume d’une sphère de centre O et de rayon R.
1.4.1.4 Résolution
→
− −
div →
−
r = ∇ ·→ r (1.34)
→
− →
− →
− →
−
div r = div(x e x + y e y + z e z ) (1.35)
∂x ∂y ∂z
div →
−
r = + + (1.36)
∂x ∂y ∂z
div →
−
r =3 (1.37)
Le volume ϑ de la sphère peut s’exprimer comme suit
˚
1
ϑ= 3dϑ (1.38)
3 ϑ
(1.39)
˚
1
ϑ= div →
−
r dϑ (1.40)
3 ϑ
(1.41)
‹
1 →
−
ϑ= r .→
−
n dS (1.42)
3 S
La surface élémentaire orientée suivant le rayon vecteur →
−
r s’écrit
dS = Rdθ × R sin θdϕ
soit
dS = R2 sin θdθdϕ
8
1.4 Opérateurs différentielles
et
0 ≤ ϕ ≤ 2π
L’intégration donne
4 3
ϑ= πR
3
→
−
conséquent div A > 0.
→
−
La figure 1.13 représente un champ radial convergent. On a div A < 0 La figure 1.14 représente un champ uniforme. La
→
− → −
divergence d’un tel champ est nulle ∇ · A = 0
9
1.4 Opérateurs différentielles
−→→−
(rot A )z dxdy = Ax (x, y, z)dx + Ay (x + dx, y, z)dy −
Ax (x + dx, y + dy, z)dx − Ay (x, y + dy, z)dy (1.43)
−→→− ∂ ∂
(rot A )z dxdy = − Ax dydx + Ay dydx (1.44)
∂y ∂y
En appliquant la même règle au composantes suivant x et y on a l’expression ci-après
−→→ − ∂Az ∂Ay → − ∂Ax ∂Az → − ∂Ay ∂Ax → −
rot A = − ex+ − ey+ − ez (1.45)
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
−→→− 1 ∂ 1 ∂Aρ
(rot A )z = (ρAρ ) − (1.48)
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ
10
1.4 Opérateurs différentielles
(a) (b)
Figure 1.18: Champ radial
figure 1.18b représente un champ orthoradial. Le rotationel d’un tel champ de vecteur est non nul.
11
Chapitre 2 La magnétostatique
2.1 Introduction
Contrairement à l’électrostatique qui étudie l’interaction entre particules chargées immobiles, la magnétostatique est
l’étude des interactions entre particules chargées en mouvement (en régime indépendant du temps).
La magnétite était une pierre provenant de la région de Magnésie en Grèce d’où l’origine des mots magnétique et
magnétisme. Les quelques substances attirées par l’aimant sont dites “magnétiques”. On trouve principalement le fer, le
cobalt, le nickel et certains de leurs composés et alliages. Convenablement traités, ces corps magnétiques peuvent donner
naissance à des aimants artificiels.
Figure 2.1: Position instable. Les pôles de même nature se repousent. Position stable. Les pôles de nature différente
s’attirent
2.3 Loi de Biot-Savart
13
2.4 Orientation du vecteur champ magnétique
→
−
J = ρ→
−
v
d’où
→
−
dq →
−
v = J dϑ
→
− →
−
où J est le vecteur densité de courant d’une distribution volumique. En remplaçant dq →
−
v par J dϑ on a l’expression du
champ créé par un courant volumique. Ainsi le champ créé par une distribution volumique est
ˆ →− −−→
→
− µo J ∧ PM
B (M ) = 3
dϑ (2.6)
4π v kP M k
D’autre part,
→
− →
− →− → − →
−
J dS × dl = J d S · d l = dId l
14
2.4 Orientation du vecteur champ magnétique
Definition
Les champs magnétiques en deux points symétriques d’une distribution possédant un plan de symétrie sont eux
même antisymétriques
♣
15
2.7 Invariance des sources
rapport à (πas ). Les champs magnétiques aux points M et Ms sont tel que
→
− →
−
B (M ) = Sym B (Ms )
Definition
Les champs magnétiques en deux points symétriques d’une distribution possédant un plan d’antisymétrie sont eux
même symétriques
♣
16
2.7 Invariance des sources
→
− →
−
J (ρ, ϕ + ϕ0 , z) = J (ρ, ϕ, z)
d~l = dz~ez
−−→ −−→ −−→
PM = P O + OM
= −z →
−
e + ρ→
−ez ρ
→
− −−→
l ∧ PM = ρdz →
−
eϕ
L’équation 2.9 devient
˛ +∞
→
− µo I ρdz →
−
B (M ) = eϕ (2.10)
4π −∞ PM3
On a deux variables non indépendantes z et P M (ρ est une constante puisqu’elle repère le point où on calcule le champ et
non les points de la distribution sur lesquels on intègre). On effectue un changement de variables et l’on utilise α comme
nouvelle et unique variable. On notera qu’il s’agit d’un angle orienté.
17
2.9 Champ magnétique créé par une spire circulaire
On a
ρ
dz = dα
cos2 (α)
3 3
1 cos(α)
=
PM ρ
Pour un conducteur rectiligne infini, l’angle α varie de − π2 à + π2
→
− µo I →−
B (M ) = eϕ (2.11)
2πρ
Les lignes de champ sont des cercles contenus dans un plan perpendiculaire au fil. Les centres de ces cercles sont situés
sur le fil.
18
2.9 Champ magnétique créé par une spire circulaire
→
−
dl = Rdϕ→−eϕ
−−→ −−→ −−→
PM = P O + OM
= −R→−e + z~e
ρ z
−−→
d~l ∧ P M = Rdϕ~eϕ ∧ (−R~eρ + z~ez )
= R2 dϕ~e + Rzdϕ→
z
−e ρ
D’autre part
3
1 sin(α)
=
PM3 R
Remplaçons chaque élément par son expression.
ˆ 2π
→
− − µo I
Bz = B · →
ez = sin3 (α) dϕ (2.13)
4πR 0
En définitive on a
µo I
Bz = sin3 (α) (2.14)
2R
Soit
→
− µo I
B (M ) = sin3 (α)→
−
ez (2.15)
2R
19
2.10 Solénoïde
La figure 2.11 est une représentation graphique de la variation du champ créé par une source de courant circulaire en
Figure 2.11: Variation de l’intensité de Bz en fonction de z et les lignes de champ créées par une spire circulaire
fonction de la côte z de tout point de son axe. Cet exemple correspond à un champ créé par une spire de rayon R = 2cm,
parcouru par un courant d’intensité I = 1 A.
2.10 Solénoïde
Un solénoïde est un enroulement de fil conducteur autour d’un cylindre. On suppose que ce fil est suffisamment mince
pour pouvoir le modéliser comme une juxtaposition de N spires circulaires coaxiales parcourues par le même courant
permanent d’intensité I. On définit le nombre de spire par unité de longueur comme suit
N
n=
L
où L est la longueur du solénoïde.
~ µo nIdz
dB(M )= sin3 (α)~ez (2.19)
2R
Dans cette expression apparaissent les deux variables z et α liées par la relation
20
2.11 Dipôle magnétique
R
tan α =
OM − z
R
OM − z =
tan α
soit
R
dz = dα
sin2 α
Le champ magnétique total s’écrit donc
ˆ α2
→
− µo nI
B = sin αdα→
−
ez
2 α1
→
− µo nI
B = (cos(α1 ) − cos(α2 )) →
−
ez (2.20)
2
−
→ →
−
M = I S = IS →
−
n (2.22)
On pose
−−→
~r = OM
−−→
r~0 = P M
→
− −−→ −−→ −−→
ρ = OP = OM − OP = ~r − r~0
~r
~u =
r
Le champ magnétique à une distance r ρ pour tout point P appartenant à la spire on a
˛
~ µo I d~ρ ∧ r~0
B(M ) =
4π spire r03
21
2.11 Dipôle magnétique
r~0
A grande distance, nous évaluons le terme r 03
r~0
~r − ρ
~ ~r − ρ~ ~r − ρ
~ ~r · ρ
~
= ≈ 3/2 ≈ r3 1+3 2
r03 (r2 + ρ2 − 2~r · ρ
~)
3/2 r
r3 1 − 2 ~rr·~
ρ
2
~u ρ
~ ~u · ρ
~
≈ 2
− 3 + 3 3 ~u
r r r
Le développement limité au premier ordre donne
r~0 ~u ρ
~ ~u · ρ
~
03
≈ 2 − 3 + 3 3 ~u
r r r r
On peut écrire
˛ ˛ ˛
~ µo I d~ρ∧ρ ~ 3
B(M ) = d~ρ ∧ ~u − + ρ ∧ ~u (~
d~ ρ · ~u)
4πr2 spire spire r r spire
~ µo I 2S 3~u
B(M ) = ~
n − ∧ (S~n ∧ ~
u )
4πr2 r r
En introduisant le moment magnétique
−→
M = IS~n
Nous avons l’expression du champ magnétique créé par un dipôle
−
→
→
− µo I h − → − →i µo I −−→ M · ~u
B (M ) = 3~
u M · ~
u − M = − grad (2.23)
4πr3 4π r2
Dans un repère sphérique, la moment magnétique étant porté par l’axe (Oz), le vecteur
−
→
M = M cos θ~ur + M sin θ~uθ
→
− µo 2M cos θ µo M sin θ
B (M ) = ~ur + ~uθ (2.24)
4π r3 4π r3
22
Chapitre 3 Propriétés du champ magnétique
Le champ magnétostatique obéit à des relations mathématiques locales qui renseignent sur sa structure et son lien
aux courants. Nous verrons dans ce chapitre que, de la même manière qu’il existe un potentiel électrostatique, il existe
également un potentiel (vectoriel) dont dérive le champ magnétique. Cette nouvelle grandeur jouera un rôle important
dans l’étude du phénomène d’induction.
→
− µo I →
−
B (M ) = eϕ
2πρ
et le déplacement élémentaire sur un contour quelconque en coordonnées cylindriques est
d→
−r = dρ→−
e + ρdϕ→ ρ
−e + dz →−e ϕ z
˛ ˛
→
− → µo I
C= B · d−
r = dϕ (3.1)
c 2π c
Il faut noter qu It est une grandeur algébrique qui dépend du sens du courant et de l’orientation du circuit C. Si le
courant enlacé a le même sens que la progression d’un tire-bouchon tournant dans le sens du circuit C, alors It est compté
positivement. Dans le cas contraire, il est compté négativement.
3.2 Flux du champ magnétique
et S représente la surface délimitée par le contour C. D’autre part d’après la formule de Stokes
˛ ¨
→
− → −→→ − → −
B · d−r = rot B · d S
c S
on en déduit alors que
−→→− →
−
rot B = µo j (3.2)
qui est la forme locale du théorème d’Ampère. Cette relation est aussi appelée équation de Maxwell-Ampère statique, car
elle n’est valable qu’en régime stationnaire.
On rappelle que
→
− →
− −→− → −→→−
div(→
−
a ∧ b ) = b · rot→
a −−
a · rot b
−−→
PM −−→ 1
= −grad
PM3 PM
−−→ ! −−→ −−→
~ PM P M −→→ − → − −→ P M
div J ∧ = · rot J − J · rot
PM3 PM3 PM3
24
3.3 Potentiel vecteur
Comme le vecteur densité de courant volumique est uniforme au point P de la distribution de courant
−→→ − →
−
rot J = 0
Par ailleurs,
−−→
→
− −→ P M − −→ −−→
→ 1
− J · rot = J · rot grad =0
PM3 PM
Il vient
→
− →
−
∇·B =0 (3.3)
On dit que le champ magnétique est non divergent. Cette propriété est indépendante du courant.
" ˚
→
− → − →
−
B · dS = div B dϑ
s v
or
→
−
div B = 0
donc "
→
− → −
B · dS = 0 (3.4)
s
3.3.1 Définition
→
− →
−
Le champ magnétique est non divergent (div B = 0), il existe alors un champ de vecteur A tel que
→
− −→→ −
B = rot A (3.5)
→
−
Le champ vectoriel A est appelé Potentiel vecteur du champ magnétique. Exprimons le flux du champ magnétique à
travers une surface S
¨ ¨ ˛
→
− → −→→− − →
− →
Φ= B ·−
n dS = rot A · →
n dS = A · d−
r
s s c
Le flux du champ magnétique à travers une surface quelconque S est la circulation du potentiel vecteur le long du contour
C s’appuyant sur S ˛
→
− →
Φ= A · d−r (3.6)
c
25
3.4 Potentiel vecteur créé par une distribution de courant
−→→− →
−
rot B = µo J
et
→
− −→→−
B = rot A
−→ −→→− →
−
rot rot A = µo J
or
−→ −→→− −−→ → − →
−
rot rot A = grad div A − ∆ A
→
− →
− →
−
∆ A + µo J = 0 (3.7)
qui est l’équation de Poisson. Elle permet d’établir une relation entre le potentiel vecteur et le vecteur densité de courant
d’une source de champ.
→
− →
−
∆ A désigne le Laplacien vectoriel de A . C’est le champ de vecteurs dont les composantes sont les Laplacien des
→
−
composantes de A . En coordonnées cartésiennes, ses composantes sont :
∂ 2 Ax ∂ 2 Ax ∂ 2 Ax
∆Ax = + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2 Ay ∂ 2 Ay ∂ 2 Ay
∆Ay = + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2 Az ∂ 2 Az ∂ 2 Az
∆Az = 2
+ 2
+
∂x ∂y ∂z 2
26
3.4 Potentiel vecteur créé par une distribution de courant
Example 3.1 Potentiel vecteur sur l’axe (Oz) d’une spire circulaire
L’expression du potentiel vecteur est donnée par la relation ci-après
˛ → −
→
− µo I dl
A (M ) =
4π c P M
Dans le cas d’une spire P M = cte. On peut alors écrire
˛
→
− µo I
A (M ) = dl = 0
4πP M c
Le potentiel vecteur sur l’axe (Oz) d’une spire est nul.
Example 3.2 Potentiel vecteur d’un champ uniforme
L’on adopte comme potentiel vecteur d’un champ magnétique uniforme l’expression
→
− →
→
− B ∧− r
A (r) = (3.13)
2
→
−
Consiérons un champ uniforme (indépendant des coordonnées spaciales) tel que B = Bz →
−
e z dans un système de
coordonnés cartésiennes.
→
− →
B ∧−r Bz →
−
= e z ∧ (x→
−
e x + y→
−
e y + z→
−
e z) (3.14)
2 2
yBz →
− xBz →
−
= − ex+ ey (3.15)
2 2
→
−
= A (3.16)
−→→
−
Calculons le rot A en utilisant l’expression ci-dessus
−→→− Bz Bz → −
rot A = + ez
2 2
En définitive
27
3.5 Equation de Passage du champ magnétique
−→→−
rot A = Bz →
−
ez
Definition
En tout point d’un plan de symétrie (πs ), le potentiel vecteur est contenu dans ce plan.
En tout point d’un plan d’antisymétrie (πas ), le potentiel vecteur est perpendiculaire à ce plan.
♣
L’intensité du courant dI qui traverse une section rectangulaire élémentaire dl × a de la nappe de courant est
ˆ a
dI = dl J(z)dz
0
où la densité volumique de courant J dépend éventuellement de z. Dans une schématisation surfacique, tout se passe
comme si l’on faisait tendre a vers 0 et J vers ∞ de façon à ce que l’intégrale reste finie. On écrira alors
dI = Js × dl (3.17)
où Js est par définition la densité de courant surfacique. Elle s’exprime en A.m−1 . Le vecteur densité de courant
surfacique J~s est simplement un vecteur orienté dans le sens du courant et de norme Js = dI/dl.
Exercise 3.1 Un cylindre creux de diamètre 10 mm et d’épaisseur négli- geable transporte un courant axial et uniforme
d’intensité I = 10 A. Que vaut Js ?
28
3.5 Equation de Passage du champ magnétique
avec SL la surface latérale. Lorsqu’on fait tendre SL vers 0, c’est-à-dire que S1 et S2 se rapprochent de la nappe, on a
¨ ¨
→
− →
− →
− →
−
BdS + BdS = 0 (3.19)
s1 S2
Comme
→
− →
−
−d S 1 = d S 2 = dS →
−
n 12
¨
→
− →
−
( B 2 − B 1) · →
−
n 12 dS = 0 (3.20)
s1 =S2
On a
→
− →
−
( B 2 − B 1) · →
−
n 12 = 0 (3.21)
Definition 3.1
A la traversée d’une surface quelconque, même parcourue par des courants surfaciques, la composante normale
du champ magnétique est continue
→
− →
−
( B 2 − B 1) · →
−
n 12 = 0
♣
ˆ D ˆ A ˆ B ˆ C ˆ
− →
→ − →
−
~ 2 · d~l +
B ~ · d~l +
B ~ 1 · d~l +
B B · d l = µ0 j s · d→
−
s (3.22)
C D A B
d→
−
s = 1 × dl→
−
τ =→
−
τ dl
29
3.5 Equation de Passage du champ magnétique
→
− →
− →
−
où j s est le vecteur densité surfacique de courant. On désigne par B 1 et B 2 , les composantes tangentielles dans les
régions 1 et 2 respectivement. Faisons tendre les dimensions transversales de l’élément de surface vers zéro. Les deuxième
et quatrième termes sont alors nuls. Les points D et A viennent se confondre en M et les points B et C en N:
ˆ N ˆ N
→
− →
− →
− →
− −
( B 1 − B 2 ) · d l = µo (j s·→
τ )dl (3.23)
M M
→
− − →
− − → →
−
On rappelle →
−
a ·(b ∧→
c ) = b · (→
c ∧−
a)=→
−c · (→
−
a ∧ b)
→
− →
− − →
− −
( B 1 − B 2 )(→
n 12 ∧ →
−
τ ) = µo ( j s · →
τ) (3.24)
→
− →
− − →
−
→
−
τ · B1 − B2 ∧ →
n 12 = µo (→
−
τ · j s) (3.25)
En définitive on a
→
− →
− − →
−
B1 − B2 ∧ →
n 12 = µo j s (3.26)
Definition 3.2
A la traversée d’une distribution surfacique de courant, la composante tangentielle du champ magnétique est
discontinue. →
− →
− − →
−
B1 − B2 ∧ → n 12 = µo j s
♣
30
Chapitre 4 Interaction Magnétique
4.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, l’étude du champ magnétique a mis en évidence le fait qu’il est principalement influencé
par le courant électrique. Dans ce présent chapitre, nous étudions le phénomène qui se produit lorsque des charges en
mouvement sont en présence d’un champ magnétique. Nous supposerons dans cette étude que les sources du champs ne
sont pas influencées par le mouvement des charges. Les vitesses de dérive des charges mobiles sont suffisamment faibles
pour justifier l’approximation newtonienne de la mécanique.
→
−
f f est la force qui s’exerce sur les porteurs fixes. En explicitant, il vient
h→
− − → − → −i →
− →
− →
−
df~ = ρm E + → u + V ∧ B dϑ + ρf E + V ∧ B dϑ
→
− →
−
df~ = u ∧ B dϑ
comme
J~ = ρm →
−
u
soit ˆ
→
− →− → −
f = J ∧ B dϑ (4.1)
ϑ
ˆ
→
− →− →
−
f = J dϑ ∧ B
ϑ
Le vecteur densité de courant est alors colinéaire à la direction du fil, par conséquent
→
− →
−
J dϑ = id l
Il en résulte l’expression de la force ˛
→
− →
− →−
f =i dl ∧B (4.2)
c
32
4.2 Interaction champ magnétique - courant électrique
Definition
La force de Laplace s’exerce sur un fil électrique,
La force de Lorentz s’exerce sur une particule chargée
La force de Laplace travaille,
La force de Lorentz ne travaille pas.
NB : Il convient donc de ne pas dire Lorentz à la place de Laplace, et réciproquement !
♣
Dans un repère Galiléen, les forces qui s’exercent sur la particule sont :
→
− →
−
- la force électrostatique f e = q E
- le poids →
−p = m→ −g
→
− →
−
- la force magnétique f m = q(~v ∧ B )
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit
X d~v
f~ext = m (4.3)
dt
Le poids et la force électrostatique sont très très faibles devant la force magnétique. l’équation 4.3 s’écrit
d→
−v q− → −
= →v ∧B
dt m
dvx qB
=+ vy (4.4)
dt m
dvy qB
=− vx (4.5)
dt m
dvz
=0 (4.6)
dt
En intégrant une deuxième fois les équations précédentes, nous
2
d 2 vx
qB dvy qB
= + = − vx (4.7)
dt2 m dt m
2
d 2 vy
qB dvx qB
=− =− vy (4.8)
dt2 m dt m
d2 vz
=0 (4.9)
dt2
soit
2
d2 vx
qB
+ vx = 0
dt2 m
2
d 2 vy
qB
+ vy = 0
dt2 m
qB
On pose ω = m Nous avons des équations différentielle à coefficient constant de la forme
f 00 + ω 2 f = 0
33
4.3 Effet Hall
longueur a, grande devant la largeur b et dont l’épaisseur c est très faible devant b. Cette plaquette est traversée par un
courant d’intensité I de vecteur densité de courant
→
−
J = nq →
−
v
→
−
J = −ne→ −
v
→
−
J = +nev →
−
ex
Cette plaquette est placée maintenant dans un champ magnétique uniforme
→
−
B = B→ −
e z
Les charges mobiles c’est à dire les électrons sont alors soumises à la force de Lorentz
→
− →
−
f = −e(→ −v ∧ B)
Cette force a pour effet de faire dévier les électrons vers la face N qui se charge progressivement d’électrons pendant que la
→
−
face opposée se retrouve avec un déficit en électrons. Il apparaît alors un champ électrique E H à l’intérieur du matériau
(dirigé dans ce cas de P vers N) qui va exercer une force
→
−
E = −E →
H H
−
e y
34
4.4 Loi des actions électrodynamiques d’Ampère
EH = vB (4.10)
Il s’établit ainsi entre les faces N et P une différence de potentiel VH telle que
→
− −−→
E H = −gradVH
soit ˆ P
→
− →
−
VH = VP − VN = E H d l = vbB
N
VH = vbB (4.11)
35
4.4 Loi des actions électrodynamiques d’Ampère
Definition
L’interaction magnétique entre deux circuits fermés vérifie l’opposition des actions réciproques
♣
36
4.5 Energie magnétique
→
− µo i2 →
−
B2 = ey
2πd
d’où
→
− µo i2 →
F 2/1 = i1 l→
−
ez∧ −
ey (4.18)
2πd
→
− µo l−
F 2/1 = − i1 i2 → ex (4.19)
2π d
On observe que les deux fils s’attirent si i1 i2 > 0, c’est à dire les deux fils parcourus par des courants de même sens.
Les fils se repoussent dans le cas contraire. Ce exemple conduit à la définition légale de l’Ampère:
37
4.5 Energie magnétique
élément subit une force de Laplace dont le travail élémentaire est donné par
→
− →−
δWL = I d~l ∧ B · V dt
→
− − →
− →
−
δWL = I d~l ∧ B · d→
r = I B · d~r ∧ d l
avec
→
−
d→
−
r = V dt
→
− →
− →
−
La norme du vecteur d→
−
r ∧ d l est l’aire d S balayée par l’élément d l au cours du déplacement
→
− −
δW = I B · → L n dS = IdΦ c (4.20)
Pour l’ensemble du circuit, le travail dû à un déplacement élémentaire d~r est
WL = IΦc (4.21)
Φc est le flux coupé du champ magnétique à travers la surface dS balayée par l’ensemble du circuit au cours du déplacement
élémentaire.
de Laplace
→
−
df~L = Id~l ∧ B
Le moment par rapport à O de la force de Laplace sur l’ensemble du circuit est alors
˛ ˛
→
− −−→ ~ −−→ →
−
Γ = OP ∧ fL = OP ∧ Id~l ∧ B (4.22)
C
Développons le double produit vectoriel. On rappel ~a ∧ (~b ∧ ~c) = (~a · ~c)~b − (~a · ~b)~c
˛ ˛
→
− −−→ ~ ~ −−→
Γ = I (OP · B)d l − I (OP · d~l)B ~ (4.23)
c C
Comme
−−→
d~l = dOP
−−→ −−→
OP étant orthogonal à dOP , l’expression précédente devient
˛
→
− −−→ ~ ~
Γ = I (OP · B)d l (4.24)
c
38
4.5 Energie magnétique
−−→ ~
Posons f = OP · B et évaluons la composante suivant x du moment dans un repère cartésienne.
˛ ¨
→
− −→
Γx = Γ · ~ex = I (f~ex )d~l = I rot(f~ex ) · ~ndS (4.25)
c S
−→ −→ −−→
On rappelle rot(f~ex ) = f rot~ex + gradf ∧ ~ex
−→
rot~ex = ~0
par conséquent ¨ ¨
Γx = −~ex · I ~
B ∧ ~ndS = ~ex · I ~
~ndS ∧ B (4.26)
s s
~Γ = M
~ ∧B
~ (4.28)
Soit
dEc = −dEp = −dWL
L’énergie potentielle magnétique d’un circuit parcouru par un courant permanent I et placé dans une champ magnétique
extérieur est
Ep = −IΦ + Constante (4.29)
3 3
X ∂Ep →
− X
dEp = dxi = −dWL = − f L · d~r = − fi dxi
i=1
∂xi i=1
où les dxi mesurent les déplacements dans les trois directions de l’espace par rapport au centre d’inertie du circuit.
L’expression générale de la force de Laplace agissant sur un circuit parcouru par un courant permanent en translation est
donnée par
∂Ep
fi = − (4.30)
∂xi
soit
→
− −−→ −−→
f L = −gradEp = −I gradΦ (4.31)
39
4.5 Energie magnétique
Lorsqu’un circuit subit un mouvement de rotation élémentaire d’angle dα autour d’un axe (∆), le travail élémentaire des
forces de Laplace est donnée par la relation
d’où
dΦ
Γ=I (4.33)
dα
40
Chapitre 5 Induction électromagnétique
5.1 Introduction
A la suite de l’expérience d’œrsted sur les propriétés magnétiques d’un fil parcouru par un courant, les phénomènes
d’induction électromagnétique ont été activement recherchés pendant plus de dix ans et finalement découverts par M.
Faraday en 1831. Nous aborderons la notion d’induction électromagnétique par l’approche expérimentale.
5.2.1 Expérience N° 1
On enroule sur un même cylindre deux fils électriques. L’un est relié à une pile et possède un interrupteur, l’autre est
seulement relié à un galvanomètre, permettant ainsi de mesurer tout courant qui serait engendré dans ce second circuit.
Lorsqu’un courant permanent circule dans le premier circuit, l’aiguille du galvanomètre ne dévie pas quelque soit la
position de l’interrupteur (fermé ou ouvert). Par contre, lors de son ouverture ou de sa fermeture, l’aiguille subissait une
déviation de très courte durée. Une telle déviation pouvait également s’observer lorsque, un courant circulant dans le
premier circuit, on déplaçait le deuxième circuit.
5.2.2 Expérience N° 2
Plaçons un aimant permanent à proximité d’une boucle constituée d’un fil conducteur relié à un galvanomètre.
Lorsque l’aimant est immobile, il n’y a pas de courant mesurable dans le fil. Par contre, lorsqu’on déplace l’aimant, on
voit apparaître un courant dont le signe varie selon qu’on approche ou qu’on éloigne l’aimant. De plus, ce courant est
d’autant plus important que le déplacement est rapide.
Figure 5.1: Courant induit dans une boucle de courant par un aimant que l’on déplace
5.2.3 Conclusion
Quand le fux du champ magnétique à travers un circuit fermé change, il apparaît une force électromotrice (f.é.m)
induite e. Le circuit est alors équivalent à une source de tension de f.é.m e :
s’il est ouvert, la tension à ses bornes vaut e
s’il est fermé , la f.é.m induite provoque la circulation d’un courant induit.
5.3 Lois de l’induction électromagnétiques
On appelle inducteur la source de champ magnétique qui provoque le phénomène d’induction, et l’induit le circuit dans
lequel apparaît le courant d’induction.
Le circuit est déformé ou se déplace en présence d’un champ magnétique permanent ; on parle alors d’induction de
Lorentz
L’inducteur peut produire un champ magnétique variable à travers un circuit indéformable fixe; dans ce cas on a à
faire à une induction de Neumann
la spire. Soit x(t) l’abscisse du coté BC de la spire. Le flux du champ magnétique à travers la spire s’écrit
¨
→
−
Φ= B · ~ndS
~ = −adx~ez
dS
→
−
B = B~ez
dΦ
e=−
dt
42
5.3 Lois de l’induction électromagnétiques
Soit e = aBv pour x ∈ [0, a] L’intensité i du courant induit est donnée par
e avB
i= =
R R
Un courant circule donc dans le sens positif durant l’entrée de la spire dans la zone magnétique.
43
5.4 Générateurs d’électricité
est par conséquent le gradient d’un champ scalaire. Il existe en régime variable une fonction scalaire V (M, t), appelée
potentiel scalaire telle que
→
−
→
− ∂ A (M, t) −−→
E (M, t) + = −grad V (M, t) (5.4)
∂t
→
− →
−
Cette équation montre qu’en régime variable, les potentiels V et A sont indissociables. Le couple (V, A ) est appelé
potentiel électromagnétique.
ˆ →
− ˛
∂B → →
− → −
e(t) = − ·−
n dS + ( V ∧ B ) · d→
−
r (5.5)
S ∂t C
Qui est l’expression générale de la force électromotrice induite. L’équation 5.5 met en évidence l’induction statique
ˆ →
−
∂B →
− ·−
n dS
S ∂t
et l’induction motionnelle ˛
→
− → −
( V ∧ B ) · d→
−
r
C
Remarque : Cette expression générale de la fem induite ne fait appel qu’à des grandeurs, des contours ou des surfaces
bien définis à chaque instant dans le référentiel.
dΦ
e(t) = −
dt
d (N BS cos θ)
e(t) = −
dt
Si les N spires tournent à une vitesse angulaire constante ω, on a
44
5.5 Auto-induction
dθ
ω=
dt
En définitive, on a
avec
E0 = N BSω
L’induit se comporte comme une source de tension alternative de fréquence ν = ω/2π et d’amplitude E0 = N BSω. On
note que l’amplitude est fonction de la vitesse angulaire. Plus la vitesse angulaire est élévée plus l’amplitude de la tension
l’est. Dans les centrales industrielles, la tension produite oscille à une fréquence de 50 Hz mais le rotor (l’inducteur)
tourne moins vite, car il présente plusieurs paires de pôles magnétiques.
5.5 Auto-induction
Un circuit embrassant un flux variable produit par un autre circuit ou par un aimant, est le siège d’une f..m
d’induction. Ce phénomène est aussi observé si le flux variable est dû au circuit lui-même. On dit alors qu’il se produit
une auto-induction.
→
− −−→ ~ (Ba)2
F L = iBC ∧ B =− ~v (5.6)
R
qui s’oppose au mouvement en exerçant un effet de freinage visqueux.
Figure 5.4
45
5.6 Inductances mutuelles -Inductances propres des circuits électriques
magnétique à l’aide du flux du champ magnétique crée par l’un des circuits à travers l’autre. Le flux Φ12 , à travers C1 du
champ B2 crée par C2 est proportionnel au courant I2 . On peut donc introduire le coefficient suivant
Φ12
L12 = (5.7)
I2
qui ne dépend pas de l’intensité I2 . L’expression de L12 s’obtient en explicitant Φ12
ˆ ˛
Φ12 = ~
B2 (~r) · n~1 dS1 = ~ 2 (r~1 ) · dr~1
A (5.8)
S1 C1
~ 2 est le potentiel vecteur associé à B
A ~ 2 et S1 la surface s’appuyant sur le circuit C1 .
˛
~ d~r2
A2 (~r1 ) = (µ0 I2 /4π) (5.9)
c2 k~
r1 −~ r2 k
˛ ˛
d~r2 d~r1
Φ12 = (µ0 I2 /4π) (5.10)
c1 c2 k~r1 − ~r2 k
d’où
˛ ˛
d~r2 · d~r1
L12 = (µ0 /4π) (5.11)
c1 c2 k~r1 − ~r2 k
De même
Φ21
L21 = (5.12)
I1
ˆ ˛
Φ21 = ~ 1 (~r2 ) · n~2 dS21 =
B ~ 1 (r~2 ) · dr~2
A (5.13)
S2 C2
On tire L21
˛ ˛
d~r2 · d~r1
L21 = (µ0 /4π) (5.14)
c1 c2 k~r1 − ~r2 k
46
5.6 Inductances mutuelles -Inductances propres des circuits électriques
On a
L12 = L21 = M
avec ˛ ˛
d~r2 · d~r1
M = (µ0 /4π) (5.15)
c1 c2 k~r1 − ~r2 k
M est le coefficient d’induction mutuelle des circuits C1 et C2 . En introduisant l’expression d’un courant volumique, on a
ˆ ˆ
1 ~ ~ 1
L21 = J1 · A2 dϑ1 = J~2 · A
~ 1 dϑ2 (5.16)
I1 I2 ϑ1 I1 I2 ϑ2
Remarque : L’inductance mutuelle est une grandeur qui ne dépend que de la géométrie et de la disposition relative des
deux circuits. C’est une quantité algébrique dont le signe dépend de l’orientation relative choisie. Sa valeur SI se mesure
en Henry et a pour symbole H
ˆ lˆ 2π
1 µ0 nIR
L = nI Rdϕdz (5.21)
I2 0 0 2
L’inductance propre par unité de longueur est alors
L/l = µ0 n2 πR2 (5.22)
47
5.6 Inductances mutuelles -Inductances propres des circuits électriques
Φ12 = M I2
Φ21 = M I1
et
Φ22 = L22 I2
Il en résulte
Φ1 = L11 I1 + M I2 (5.24)
Φ2 = M I1 + L22 I2 (5.25)
Ces relations linéaires peuvent être condensées sous une forme matricielle. On a alors
[Φ] = [L] [I] (5.26)
où " #
L11 M
[L] =
M L22
est la matrice inductance du système des deux circuits. Le déterminant de la matrice [L] est donné par la relation
L11 L22 − M 2
On introduit le facteur de couplage magnétique k tel que
|M |
k=√ (5.27)
L11 L22
Le couplage est dit serré si k ' 1 et lâche si k ' 0. En pratique k = 1 signifie que toutes les lignes du champ créé
par un des circuits traverse entièrement l’autre circuit et réciproquement. C’est cette condition qui est réalisée dans un
transformateur.
5.6.4 Transformateurs
Un transformateur est constitué de deux circuits en général électriquement isolés. Ils sont bobinés sur un même
matériau ferromagnétique de façon à réaliser un couplage magnétique maximale par canalisation des lignes de champ
dans le milieu. L’un des enroulement, le primaire est alimenté par une source de tension u1 (t). Si l’on désigne par r1 sa
résistance et Φ1 le flux total qui le traverse on a
dΦ1
u1 (t) = r1 i1 (t) +
dt
Pour le deuxième enroulement, c’est à dire au secondaire
dΦ2
u2 (t) = r2 i2 (t) +
dt
En général, les résistances des enroulements sont négligeables devant les forces électromotrices d’induction. Les équations
48
5.7 Conclusion
et
M = N2 Φ/i1
On a la loi
u2 (t) N2
= (5.32)
u1 (t) N1
Dans un transformateur idéal, le rapport des tensions aux bornes des deux circuits primaires et secondaire est égale au
rapport des nombres de spires de ces enroulements.
5.7 Conclusion
Nous avons appris que les es phénomènes d’induction font apparaître un lien entre phénomène électrique et variation
de flux, ce qui oblige à admettre l’existence d’un couplage entre champ électrique et magnétique. Les équations locales
qui décrivent bien les phénomènes d’induction se résument à :
~ = ρ
div E (5.33)
ε0
−→ ~
rotB = µ0 J~ (5.34)
−→ ~ ∂B~
rotE = − (5.35)
∂t
~
div B = 0 (5.36)
Ces équations forment les équations de Maxwell. L’inductance mutuelle M de deux circuits et l’inductance propre L d’un
circuit ont pour expressions respectives
49
5.7 Conclusion
Φ12
M= (5.37)
I2
Φ
L= (5.38)
L
Alors que L est toujours positif, M peut être positif ou négatif suivant le choix d’orientation des circuits en interaction.
50