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Tables des matières

1 Résumé d’électromagnétisme 3

I Electrostatique 5
1. Champ et potentiel électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2. Théorème de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3. Dipôle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4. Conducteurs en équilibre électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

II Magnétostatique 17
1. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2. Loi de Biot et Savart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3. Symétries et invariances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4. Lignes de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5. Equations locales de la magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
6. Relation de passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
7. Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

III Induction électromagnétique 25


1. Forces de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2. Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

IV Ondes électromagnétiques 31
1. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2. Équations de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3. Potentiels vecteur et scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4. Équations de propagation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5. Structure d’une onde électromagnétique plane progressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6. Onde électromagnétique plane progressive monochromatique (O.EM.P.P.M) . . . . . . . . . . 35
7. Polarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1. Conducteur parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2. Reflexion sous incidence normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
1. Dipôle de Hertz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2. Moment dipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3. Cadre d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4. Champ électromagnétique rayonné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

1
M.Lotfi 2
1

Résumé d’électromagnétisme

3
Résumé d’électrostatique Electrostatique

M.Lotfi 4
Part I

Electrostatique

5
Electrostatique Résumé d’électrostatique

1. Champ et potentiel électrostatique


1.1. Loi de Coulomb
Soient q1 et q2 deux charges ponctuelles placées dans le vide (figure 1).

q2 →

ur

q1

P
Figure 1:

La force électrostatique exercée par q1 sur q2 est donnée par la loi de Coulomb :

− 1 q1 q2 →

f 1/2 = ur
4πε0 r2
−−→
avec →

ur = PM
PM

1.2. Champ électrostatique


1.2.1. Charge ponctuelle
Soit q une charge ponctuelle placée en un point P .


Si on place une autre charge q0 en un point M alors cette dernière va subir la force F de la part de q telle
que :
−−→ !

− q PM
F = q0
4πε0 k−−→
P M k3


On dit que q crée un champ électrostatique E au point M tel que :
−−→

− q PM q 1 →

E = −→ 3 = 4πε −−→ 2 u r
4πε0 k−
P Mk 0 kP M k


E s’exprime en V/m (Volt/mètre)
Donc la force électrostatique exercée sur q0 est donnée par :

− →

F = q0 E

Remarque : Analogie électromécanique

Champ gravitationnel ⇐⇒ Champ électrostatique



− →
− q →

G = − Gm
r2 u r ⇐⇒ 4πε0 r 2 u r

D’où les analogies :

La masse m ⇐⇒ La charge q
1
−G ⇐⇒ 4πε0

7 M.Lotfi
Résumé d’électrostatique Electrostatique

1.2.2. Distribution discrète de charges


Le champ électrostatique crée par un ensemble de N charges ponctuelles en point M est donné par :
N −−→

− 1 X Pi M
E (M ) = qi −−→
4πε0 i=1 kPi M k3

1.2.3. Distribution volumique de charges


dq(P )
La densité volumique de charges en un point P est définie par ρ(P ) = dτ (P ) .
dq(P ) est la charge contenue dans le volume élémentaire dτ (P ) entourant P (figure 2).


P

Figure 2:

Le champ électrostatique crée par une distribution volumique de charges en un point M est donné par :
−−→

− 1 PM
ZZZ
E (M ) = ρ(P ) −−→ dτ (P )
4πε0 V kP M k3
1.2.4. Distribution surfacique de charges
dq(P )
La densité surfacique de charges en un point P est définie par σ(P ) = dS(P ).
dq(P ) est la charge contenue dans la surface élémentaire dS(P ) entourant P (figure 3).

ds
P

Figure 3:

Le champ électrostatique crée par une distribution surfacique de charges en un point M est donné par :
−−→

− 1 PM
ZZ
E (M ) = σ(P ) −−→ dS(P )
4πε0 Σ kP M k3

M.Lotfi 8
Electrostatique Résumé d’électrostatique

1.2.5. Distribution linéique de charges


La densité linéique de charges en un point P est définie par λ(P ) = dq(P )
dl(P ) .
dq(P ) est la charge portée par la longueur élémentaire dl(P ) centrée sur P (figure 4).

dl
Γ
P
Figure 4:

Le champ électrostatique crée par une distribution linéique de charges en un point M est donné par :
−−→

− 1 PM
Z
E (M ) = λ(P ) −−→ dl(P )
4πε0 Γ kP M k3

1.3. Symétrie et invariance


1.3.1. Symétrie
Soit D une distribution de charge.
On dit que D présente un plan de symétrie Π si et seulement si :
• Π est un plan de symétrie géométrique
• ∀ P et P ′ deux points, de la distribution D, symétriques par rapport à Π on a ρ(P ) = ρ(P ′ ) (ou
σ(P ) = σ(P ′ ), λ(P ) = λ(P ′ ) ou q(P ) = q(P ′ ))
Le plan de symétrie de la distribution de charges est aussi un plan de symétrie pour le champ électrostatique
(figure 5).
D’où

− →

M ′ = symΠ (M ) =⇒ E (M ) = symΠ ( E (M ′ ))


− →

E (M ′ ) →
− →
− E (M )
E // (M ′ ) E // (M )


− M′ M →

E ⊥ (M ′ ) E ⊥ (M )
P P′

Figure 5:

D’où les résultats :

9 M.Lotfi
Résumé d’électrostatique Electrostatique


− →

• E // (M ) = E // (M ′ )

− →

• E ⊥ (M ) = − E ⊥ (M ′ )
• En un point M appartenant au plan de symétrie d’une distribution de charges le champ électrostatique
est contenu dans ce plan.
1.3.2. Antisymétrie
On dit que D présente un plan d’antisymétrie Π⋆ si et seulement si :
• Π⋆ est un plan de symétrie géométrique
• ∀ P et P ′ deux points, de la distribution D, symétriques par rapport à Π⋆ on a ρ(P ) = −ρ(P ′ ) (ou
σ(P ) = −σ(P ′ ), λ(P ) = −λ(P ′ ) ou q(P ) = −q(P ′ ))
Le plan d’antisymétrie de la distribution de charges est aussi un plan d’antisymétrie pour le champ
électrostatique (figure 6).
D’où

− →

M ′ = symΠ⋆ (M ) =⇒ E (M ) = −symΠ⋆ ( E (M ′ ))




− E (M )
E // (M )


M′ E ⊥ (M ′ )
M →

E ⊥ (M )

− P P ′
E // (M ′ ) →

E (M ′ )

Π⋆

Figure 6:

D’où les résultats :


− →

• E // (M ) = − E // (M ′ )

− →

• E ⊥ (M ) = E ⊥ (M ′ )
• En un point M appartenant au plan d’antisymétrie d’une distribution de charges le champ
électrostatique est perpendiculaire à ce plan.
1.3.3. Invariance
On dit qu’une distribution de charges est invariante par translation suivant ∆(u) si et seulement si toute
translation selon ∆ (c.à.d ∀u) laisse invariante D.


Ce qui donne E indépendant de u.
D est invariante par rotation autour de ∆(α) si et seulement si toute rotation autour de ∆ (c.à.d ∀α) laisse
invariante D.


Ce qui donne E indépendant de α.

Exemple :
• cylindre infini (ou de hauteur très grande devant le rayon) uniformément chargé
Invariance par translation suivant Oz d’où E(r, θ, z) = E(r, θ)
Invariance par rotation selon θ d’où E(r, θ) = E(r)

M.Lotfi 10
Electrostatique Résumé d’électrostatique

• Sphère uniformément chargée


Invariance par rotation selon θ d’où E(r, θ, ϕ) = E(r, ϕ)
Invariance par rotation selon ϕ d’où E(r, ϕ) = E(r)

1.4. Potentiel électrostatique


La circulation élémentaire du champ électrostatique est donnée par :


− − q 1→ −e )] = q 1 dr
δC = E .d(→
r)= −e . [dr→
r
−e + rd(→
r r
4πε0 r2 4πε0 r2
 
q 1
= −d + cte
4πε0 r
On définit le potentiel électrostatique crée par une charge q par :

q 1
V (M ) =
4πε0 r

Cas d’une distribution discrète de N charges :

N
1 X qi
V (M ) =
4πε0 i=1 Pi M

Cas d’une distribution volumique de charges :

1 ρ(P )
ZZZ
V (M ) = dτ (P )
4πε0 V PM

Cas d’une distribution surfacique de charges :

1 σ(P )
ZZ
V (M ) = dS(P )
4πε0 Σ PM

Cas d’une distribution linéique de charges :

1 λ(P )
Z
V (M ) = dl(P )
4πε0 Γ PM

Propriétés :

− − →
• dV = − E .dM

− −−→ →

• E = −grad V on dit que E dérive d’un potentiel V


• La circulation de E entre deux points A et B est :
B

− →
Z
E .d−
r = V (A) − V (B)
A

• Pour un contour C fermé on a :



− →
I
E .d−
r =0
C


On dit que E est à circulation conservative.
On exprime la conservation de la circulation du champ électrostatique sous la forme locale en écrivant
:
−→ →− →

rot E = 0

11 M.Lotfi
Résumé d’électrostatique Electrostatique

1.5. Lignes de champ et surfaces équipotentielles


1.5.1. Lignes de champ


Une ligne de champ est une courbe telle que en chacun de ses points M le vecteur E (M ) est tangent et


orienté dans le même sens que E (M ).
Mathématiquement c’est l’ensemble des points M tels que :

− −−→ →
− −−→
E (M ) ∧ dOM = 0 ou E (M ) = a dOM (a = cte > 0)

On peut expliciter ces deux équations dans différents systèmes de coordonnées sous la forme :
dx dy dz
• Coordonnées cartésiennes : Ex = Ey = Ez

dr rdθ dz
• Coordonnées cylindriques : Er = Eθ = Ez

dr rdθ r sin θdϕ


• Coordonnées sphériques : Er = Eθ = Eϕ

Remarque :


En un point M ne passe qu’une seule ligne de champ sauf si E n’est pas défini en ce point ou nul.
L’ensemble des lignes de champ qui s’appuient sur un contour fermé est appelé tube de champ électrostatique.
1.5.2. Surfaces équipotentielles
Une surface équipotentielle Σ est l’ensemble des points tels que le potentiel est constant.
Mathématiquement :
Σ = {M/V (M ) = cte}
Propriété :
Les lignes de champ sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles et sont orientées dans le sens des
potentiels décroissants.

2. Théorème de Gauss
2.1. Énoncé


Le flux du champ électrostatique E à travers une surface fermée Sf est égale au rapport de la charge se
trouvant à l’intérieur de Sf et ε0 .

− →
− Qint
ZZ
E .d S =
Sf ε0


Par convention d S = dS →

n (M ) est orienté vers l’extérieur.

2.2. Formulation locale du théorème de gauss


− →
− Qint ρ
ZZ ZZZ
E .d S = = dτ
Sf ε0 ε0
Or d’après la formule d’Ostrogradsky on a


− →
− →

ZZ ZZZ
E .d S = div E dτ
Sf V

avec V le volume entouré


 par Sf
RRR  →
− ρ
Alors V div E − ε0 = 0
Ainsi

− ρ
div E =
ε0
C’est la forme locale de l’équation de Gauss appelé aussi équation de Maxwell-Gauss.

M.Lotfi 12
Electrostatique Résumé d’électrostatique

2.3. Équation de Poisson - Éequation de Laplace



− →
− −−→
On a div E = ερ0 et E = −grad V
−−→
Donc div(−grad V ) = ερ0
−−→
Or div(grad f ) = ∆f (∆f est le lapacien de f )

D’où l’équation de Poisson :


ρ
∆V + =0
ε0
En absence de charges (ρ = 0) V vérifie l’équation de Laplace :

∆V = 0

En régime stationnaire, la solution de l’équation de Poisson pour une distribution de charges D finie et
à condition de prendre V (∞) = 0 est :

1 ρ(P )
ZZZ
V (M ) = dτ (P )
4πε0 P ǫD P M

3. Dipôle électrostatique
3.1. Définition
On appelle dipôle électrostatique le système constitué de deux charges ponctuelles opposées −q et q
situées en deux points N et P distants de a et tels que a = N P soit très petite devant les autres distances
envisagées (figure 7).

z M

P
a
2
r
θ
O
a
2

Figure 7:

3.2. Moment dipolaire


PN
Le moment dipolaire d’une distribution de charges, telles que i=1 qi = 0, est défini par :
N


X −−→
p = qi ON i
i=1

Dans le cas d’un dipôle électrostatique le moment dipolaire est donné par :

− −−→
p = qN P

Le moment dipolaire s’exprime en C.m (Coulomb. mètre).

13 M.Lotfi
Résumé d’électrostatique Electrostatique

3.3. Champ et potentiel crée par un dipôle électrostatique


Dans l’approximation dipolaire c’est-à-dire en un point M tel que OM = r ≫ a le potentiel et le champ
électrostatiques crées par un dipôle sont :



p .→

r
V (M ) =
4πε0 r3


− 3 (→

p .→

r )→

r −→ −
p r2
E (M ) =
4πε0 r5

3.4. Lignes de champ et surfaces équipotentielles d’un dipôle

z
lignes de champ
axe du dipôle
équipotentielles



p

zone du dipôle où


l’approximation dipolaire
n’est pas valable
(trop près du dipôle)

Figure 8:

4. Conducteurs en équilibre électrostatique


4.1. Définition
Un conducteur est un milieu ayant des charges libres à se déplacer. Par exemple dans les conducteurs
métalliques ces charges sont les électrons et dans les électrolytes ces charges sont des ions.
Un conducteur est en équilibre électrostatique si les charges libres n’ont pas un mouvement d’ensemble.

M.Lotfi 14
Electrostatique Résumé d’électrostatique

4.2. Propriétés d’un conducteur en équilibre électrostatique


4.2.1. Champ à l’intérieur du conducteur
Le champ électrostatique à l’intérieur d’un conducteur en équilibre électrostatique est nul :

− →

E int = 0

4.2.2. Densité volumique de charge


La densité volumique des charges est nulle dans un conducteur en équilibre électrostatique :

ρ=0

S’il existent des charges en excès elles vont se répartir sur la surface du conducteur.
4.2.3. Potentiel électrostatique
Le potentiel électrostatique est uniforme sur tout le conducteur en équilibre électrostatique.

Vint = cte

On dit que le volume du conducteur est équipotentiel.


4.2.4. Théorème de Coulomb
Au voisinage immédiat d’un conducteur en équilibre électrostatique le champ électrostatique est normal à
la surface au point considéré et vaut :

− σ−
E (M ) = → n (M )
ε0
Avec :
σ la densité surfacique de charges à la surface du conducteur;

−n (M ) la normale à la surface sortante du conducteur vers l’extérieur au point considéré.

4.3. Théorème des éléments correspondants


Deux éléments C1 et C2 de deux conducteurs en équilibre électrostatique n’ayant pas le même potentiel
sont dits correspondants si toutes les lignes de champ partant de l’un arrivent sur l’autre.
Théorème :
Les charges portées par deux éléments correspondants sont opposées.

Q1 = −Q2

4.4. Condensateur
4.4.1. Définition
Un condensateur est l’ensemble de deux conducteurs en équilibre électrostatique en influence électrostatique
”totale”1 .
Les deux conducteurs sont appelés les armatures du condensateur.
4.4.2. Capacité d’un condensateur
C’est sa capacité à emmagasiner les charges elle est définie par :
Q1
C=
V1 − V2
Avec :
Q1 : la charge portée par l’armature 1;
V1 : le potentiel de l’armature 1;
V2 : le potentiel de l’armature 2.
Pour calculer la capacité d’un condensateur on suit les étapes suivantes :
1 toutes les lignes de champ partant du conducteur 1 arrive sur le conducteur 2

15 M.Lotfi
Résumé d’électrostatique Electrostatique

1. On calcule le champ électrostatique entre les armatures, en général en appliquant le théorème de


Gauss.


2. On calcule la circulation de E entre les armatures telle que :
Z 2

− → −
V1 − V2 = E .d l
1

3. On calcule la charge sur l’une des armatures.


Q1
4. On déduit C = V1 −V2

4.4.3. Énergie emmagasinée dans un condensateur


L’énergie électrostatique emmagasinée dans un condensateur est donnée par :

1 Q2 1 1 2
Ee = = Q1 (V1 − V2 ) = C (V1 − V2 )
2 C 2 2

M.Lotfi 16
Part II

Magnétostatique

17
Magnétostatique Résumé de magnétostatique

1. Définition
On définit le champ magnétique par son action sur une particule de charge q animée d’une vitesse →

v,
cette action représente la force de Lorentz :

− →

F = q→−v ∧B

D’après cette définition on peut déduire que le vecteur champ magnétique est un pseudo-vecteur, son sens
dépend de l’orientation de l’espace. On dit aussi qu’il est axial.

2. Loi de Biot et Savart


Pour une distribution linéique de courant le champ magnétique s’écrit :
−−→

− µ0 →
− PM
I
B (M ) = Idl ∧ −−→
4π kP M k3
Pour une distribution surfacique de courant le champ magnétique s’écrit :
−−→

− µ0 → − PM
ZZ
B (M ) = j s (P ) ∧ −−→ dS(P )
4π kP M k3
Pour une distribution volumique de courant le champ magnétique s’écrit :
−−→

− µ0 PM
ZZZ


B (M ) = j (P ) ∧ −−→ dτ (P )
4π kP M k3
On peut donner d’une manière générale la loi de Biot et Savart sous la forme :
−−→

− µ0 →
− PM
ZZZ
B (M ) = d C (P ) ∧ −−→
4π kP M k3


Avec d C l’élément de courant donné par :

− →

• Dans le cas d’un distribution linéique de courant : d C = Idl

− →

• Dans le cas d’une distribution surfacique de courant : d C = j s dS

− →

• Dans le cas d’une distribution volumique de courant d C = j dτ


• Dans le cas d’une seule charge q ayant la vitesse →
−v on a d C = q →

v

3. Symétries et invariances
3.1. Symétries
3.1.1. Plan de symétrie
Soit D une distribution de courant.
On dit que D présente un plan de symétrie Π si et seulement si :
• Π est un plan de symétrie géométrique
• ∀ P et P ′ deux points, de la distribution D, symétriques par rapport à Π on a dI(P ) = symΠ dI(P ′ )
Le plan de symétrie de la distribution de courant est plan d’antisymétrie pour le champ magnétique (figure
9).
D’où

− →

M ′ = symΠ (M ) =⇒ B (M ) = −symΠ ( B (M ′ ))
D’où les résultats :

19 M.Lotfi
Résumé de magnétostatique Magnétostatique




− B (M )
B // (M )



M′ B ⊥ (M ′ )
M →

B ⊥ (M )
P P′

− →

B // (M ′ ) B (M ′ )

Figure 9:


− →

• B // (M ) = − B // (M ′ )

− →

• B ⊥ (M ) = B ⊥ (M ′ )
• En un point M appartenant au plan de symétrie d’une distribution de courants le champ magnétique
est perpendiculaire à ce plan.
3.1.2. Plan d’antisymétrie
Soit D une distribution de courant.
On dit que D présente un plan de d’antisymétrie Π⋆ si et seulement si :
• Π⋆ est un plan de symétrie géométrique
• ∀ P et P ′ deux points, de la distribution D, symétriques par rapport à Π⋆ on a dI(P ) = −symΠ⋆ dI(P ′ )
Le plan de symétrie de la distribution de courant est plan de symétrie pour le champ magnétique (figure
10).
D’où

− →

M ′ = symΠ⋆ (M ) =⇒ B (M ) = −symΠ⋆ ( B (M ′ ))


− →

B (M ′ ) →
− →
− B (M )
B // (M ′ ) B // (M )


− M′ M →

B ⊥ (M ′ ) B ⊥ (M )
P P′

Π⋆

Figure 10:

D’où les résultats :


− →

• B // (M ) = B // (M ′ )

− →

• B ⊥ (M ) = − B ⊥ (M ′ )
• En un point M appartenant au plan d’antisymétrie d’une distribution de courants le champ magnétique
est contenu dans ce plan.

M.Lotfi 20
Magnétostatique Résumé de magnétostatique

3.2. Invariance


Lorsqu’une distribution de courant est invariante par translation ou par rotation, B ne dépend pas de
la variable correspondante.

4. Lignes de champ
Une ligne de champ est une courbe tangente au champ magnétique en chacun de ses points et elle est
orienté dans le même sens que le champ.
c’est l’ensemble des points M tels que

− −−→ →−
B (M ) ∧ dOM = 0
On appelle tube de champ l’ensemble des lignes de champ qui s’appuient sur un contour fermé.

5. Equations locales de la magnétostatique




5.1. Flux


de B
Le flux de B à travers une surface S est défini par

− → −
ZZ
Φ= B .d S
S

Pour une surface fermée Sf on a



− →−
ZZ
B .d S = 0
Sf


On dit que B est à flux conservatif.
La conservation du flux s’exprime aussi d’une manière locale sous la forme :


div B = 0



5.2. Circulation de B - Théorème d’Ampère

5.2.1. Définition


La circulation de B sur un contour entre C et D est défini par
Z D
− →
→ −
B .d l
C

5.2.2. Théorème d’Ampère




La circulation de B le long d’un contour fermé C est égale au produit de µ0 et le courant traversant une
surface qui s’appuie sur C appelé courant enlacé.
− →
→ −
I
B .d l = µ0 Ienlacé
C

Remarque :
Pour calculer Ienlacé on oriente le contour C d’une manière arbitraire et à l’aide de la règle de la main droite
on détermine le sens positif des courant traversant une surface s’appuyant sur C.
5.2.3. Théorème d’Ampère local
Le théorème d’Ampère sous sa forme locale s’écrit :
−→→ − →

rot B = µ0 j



5.3. Potentiel vecteur


A


Le potentiel vecteur A est relié au champ B par

− −→→−
B = rot A

21 M.Lotfi
Résumé de magnétostatique Magnétostatique

5.4. Équation de Poisson de la magnétostatique


− →
− →

∆ A + µ0 j = 0
La solution de l’équation de Poisson par analogie avec l’électrostatique s’écrit :
ZZZ →


− µ0 j (P )
A (M ) = dτ (P )
4π PM


Et d’une manière générale on peut définir le potentiel A par :



− µ0 d C (P )
ZZZ
A (M ) =
4π D PM

6. Relation de passage


À la traversé d’une surface portant une distribution de courant surfacique j s on a

− →
− →

B 2 (M + ) − B 1 (M − ) = µ0 j s ∧ →

n 12

M + point se trouvant dans le milieu 2 au voisinage de M


M − point se trouvant dans le milieu 1 au voisinage de M


n 12 la normale à la surface au point M considéré orientée du milieu 1 au milieu 2.

7. Dipôle magnétique
7.1. Définition
On appelle dipôle magnétique une boucle de courant modélisée par une spire parcouru par un courant I
telle que la dimension de la sprie est négligeable devant les autres dimensions considérées.

7.2. Moment magnétique


Le moment magnétique d’un dipôle magnétique est défini par

→ →

M=IS


Avec S = S → −
n le vecteur surface du dipôle. Remarque :
On peut définir d’une manière générale le moment magnétique d’une distribution de courant d’élément de


courant d C par
−→ 1 −−→ →

Z
M= OP ∧ d C (P )
2 D

7.3. Champ et potentiel crées par un dipôle magnétique


On se place ici dans l’approximation dipolaire pour laquelle on a

r≫R

avec R le rayon du dipôle magnétique.


r la distance où se trouvant le point M où on calcule le champ et le potentiel (figure 11).
7.3.1. Potentiel vecteur


→ − −
→ −

− µ0 M ∧ →
r µ0 M ∧ →er
A (M ) = =
4π r3 4π r2

M.Lotfi 22
Magnétostatique Résumé de magnétostatique

axe du dipôle
M

Figure 11:

7.3.2. Champ


→− → −
→ −
→− → −


− µ0 3(M.→
r )−r − r2 M µ0 3(M.→
e r )−er −M
B (M ) = =
4π r5 4π r3
7.3.3. Lignes de Champ
Les lignes de champ d’un dipôle magnétique dans l’approximation dipolaire sont représentées sur la figure
(12).
z
axe du dipôle



M

zone du dipôle où


l’approximation dipolaire
n’est pas valable
(trop près du dipôle)

Figure 12:

23 M.Lotfi
Résumé de magnétostatique Magnétostatique

M.Lotfi 24
Part III

Induction électromagnétique

25
Induction électromagnétique Résumé d’induction

1. Forces de Laplace
1.1. Définition
Un circuit C filiforme parcouru par un courant i est placé dans une zone où règne un champ magnétique


B subit la force de Laplace :

− →
− → −
I
FL= id l ∧ B
C

Dans la cas volumique la force de Laplace s’écrit :


− − →
→ −
I
FL = j ∧ B dτ
C

1.2. Travail des forces de Laplace


1.2.1. Cas général
lors d’un déplacement élémentaire du circuit C le travail des forces de Laplace est :

δw = iδΦc


avec δΦc est le flux coupé : c’est le flux de B à travers la surface balayée par C pendant son déplacement
entre t et t + dt (figure 13).

Surface balayée par C

C à l’instant t C à l’instant t + dt

Figure 13:



1.2.2. Cas de B permanent


Dans le cas où B est permanent on a
δw = idΦ


Avec Φ est le flux de B à travers une surface qui s’appuie sur C.


d Φ est la variation du flux du flux entre les instants t et t + dt.


1.2.3. Cas de B permanent et I stationnaire

Wi→f = I (Φf − Φi ) c’est le théorème de Maxwell




W est indépendant du chemin suivi alors F L dérive d’une énergie potentielle

Ep = −IΦ + cte

d’où

− −−→ −−→
F L = −gradEp = −I gradΦ

27 M.Lotfi
Résumé d’induction Induction électromagnétique

1.2.4. Règle du flux maximum



− →

Dans une position d’équilibre stable du circuit C le flux de B , à travers une surface qui s’appuie sur B , est
maximum.

1.3. Effet d’un champ magnétique sur un dipôle


1.3.1. Cas d’un champ uniforme


Dans le cas d’un d’un champ B e uniforme son effet sur le dipôle se réduit à un couple de moment

− −
→ → −
Γ = M ∧ Be

→ →

Avec M = I S le moment dipolaire du dipôle.
1.3.2. Energie potentielle


L’énergie potentielle d’interaction d’un dipôle avec un champ B e s’écrit :

→→−
Ep = −M. B

1.3.3. Cas d’un champ non uniforme



− →

Dans le cas d’un dipôle placé dans un champ B e non uniforme la résultante appliquée par B e

− −−→ −→→ − 
F = grad M. B e

2. Induction électromagnétique
2.1. Définition
On appelle Induction électromagnétique l’apparition d’un courant électrique ou d’une force électromotrice
dans uns circuit ne contenant pas de générateur.
Deux cas particuliers se présentent pour avoir de l’induction :
2.1.1. Induction de Lorentz


Circuit en mouvement dans un champ B permanent (indépendant du temps).
Pour calculer la force électromotrice qui apparaı̂t dans le circuit dans ce cas on peut utiliser la circulation


du champ électromoteur E m :
− →
→ −
I
e= E m . dl
circuit



− ∂A → →
− →

Em = − +−
v ∧B =→

v ∧B
∂t


Car le champ magnétique est indépendant du temps est donc le potentiel vecteur A est aussi indépendant
du temps.


v est la vitesse du circuit dans le référentiel d’étude.
2.1.2. Induction de Neumann
Circuit fixe dans un champ magnétique variable variable.
Pour calculer la force électromotrice qui apparaı̂t dans le circuit dans ce cas on peut utiliser la circulation


du champ électromoteur E m :
− →
→ −
I
e= E m . dl
circuit

− →


− ∂A →− →
− ∂A
Em =− + v ∧B =−
∂t ∂t


Car le circuit est fixe donc →

v = 0

M.Lotfi 28
Induction électromagnétique Résumé d’induction

2.2. Lois de l’induction


2.2.1. Loi de Faraday
On peut calculer la force électromotrice qui apparaı̂t dans un circuit dans le cas de Lorentz ou de Neumann
en utilisant la loi de Faraday :

e=−
dt


Avec Φ le flux du champ magnétique B à travers une surface qui s’appuie sur le circuit.
2.2.2. Loi de Lenz
Le courant induit qui apparaı̂t dans un circuit tend, par ses effets, à s’opposer à la cause qui lui a donné
naissance.

2.3. Auto et mutuelle induction


2.3.1. Auto induction


Un courant i(t) dans un circuit C crée un champ magnétique propre B p qui aura pour flux à travers une
surface qui s’appuie sur le circuit :

→ →
− →
− →

ZZ I
Φp = Bp (M ).d S (M ) = A p (M ).d l
C

et I →−

− µ0 dl(P )
A p (M ) = i
4π C PM
Donc I I →− →
− !
µ0 dl(P ) dl (M )
Φp = i
4π C C PM
Qu’on peut écrire sous la forme :
Φp = Li
avec I I →− →

µ0 dl(P ) dl (M )
L=
4π C C PM
est l’inductance propre du circuit a comme unité le Henry (H).
L est toujours positive, pour le cas d’un circuit rigide L = cte.
Donc la force électromotrice qui apparaı̂t par auto induction dans un circuit rigide est :
dΦp di
ep = − = −L
dt dt
2.3.2. Mutuelle induction
Dans le cas de deux circuits placés l’un à côté de l’autre alors le courant du circuit 1 a un flux à travers le
circuit 2 et vice-versa.
Tel que :
Φ1→2 = M1−2 i1
et
Φ2→1 = M2−1 i2
avec →
− → −
µ0 dl 1 dl 2
I I
M = M1−2 = M2−1 =
4π C1 C2 r12
est appelé coefficient d’inductance
√ mutuelle (M peut être positif ou négatif).
On montre que |M | < L1 L2
Dans le cas de deux circuits rigides et fixes l’un par rapport à l’autre M = cte.
La force électromotrice qui apparaı̂t dans le circuit 1 par exemple, circuit rigide fixe par rapport au circuit
2, est donné par :
dΦp1 dΦ2→1 di1 di2
e1 = − − = −L1 −M
dt dt dt dt

29 M.Lotfi
Résumé d’induction Induction électromagnétique

L’énergie emmagasinée dans les deux circuits est donnée par :


1 1
W = L1 i21 + L2 i22 + M i1 i2
2 2

2.4. Courants de Foucault


Un conducteur métallique volumique placé dans un champ magnétique variable ou mis en mouvement
dans un champ magnétique permanent est le siège de courants volumiques qu’on appelle courants de Fou-
cault.
Ces courants correspondent au mouvement des électrons libres dans des trajectoires fermées à l’intérieur du

− →

conducteur tel que la loi d’Ohm microscopique est vérifiée : j = γ E

Remarque : Lors des résolutions des problèmes d’induction électromagnétique on fait une étude électrique
dans laquelle on calcule la force électromotrice e et une étude mécanique où on aura besoin de la force de


Laplace F L appliquée sur un circuit filiforme parcouru par un courant i dans un champ magnétique :

− →
− → −
I
F L = i dl ∧ B

M.Lotfi 30
Part IV

Ondes électromagnétiques

31
Ondes électromagnétiques Résumé d’ondes électromagnétiques

1. Définitions
• On appelle onde tout phénomène physique décrit par une fonction S(M, t) qui dépend des coordonnées
d’espace et du temps.

• Une onde est dite plane si on peut trouver un système de coordonnées cartésiennes tel que S(M, t)
dépend d’une seule coordonnée cartésienne et du temps.

• Une surface d’onde est l’ensemble de points M défini à un instant t par

{M/S(M, t) = cte}

Pour une onde plane les surfaces d’onde sont des plans.

• Une onde plane progressive (O.P.P) est onde plane qui se propage dans un sens bien déterminé.

2. Équations de Maxwell
Les équations de base de l’électromagnétisme dans le vide, en présence de charges et de courants, sont
les quatres équations de Maxwell :

− ρ →

Maxwell-Gauss : div E = ; Maxwell-flux : div B = 0
ε0


− →
−!
−→→− ∂B −→→− →
− ∂E
Maxwell-Faraday : rot E = − ; Maxwell-Ampère : rot B = µ0 j + ε0
∂t ∂t

Avec :
dq
• ρ est la densité volumique de charge : ρ = dτ


− →

• j la densité volumique de courant : j = k ρk → −
P
vk
ρk est la densité de charges mobiles de type k qui ont une vitesse →

vk

À ces équations de Maxwell s’ajoute la force de Lorentz :



− →− − → −
FL =q E +→ v ∧B

La relation qui exprime la conservation locale de la charge électrique se déduit de ces équations :

∂ρ →

+ div j = 0
∂t

3. Potentiels vecteur et scalaire


3.1. Définition


les potentiels vecteur A et scalaire V Sont reliés au champ électromagnétique par



− −→ →− →
− −−→ ∂A
B = rot A E = −grad V −
∂t


A et V ne sont pas uniques d’où on ajoute une condition de jauge, la jauge de Lorentz est :


− 1 ∂V
div A + 2 =0
c ∂t

33 M.Lotfi
Résumé d’ondes électromagnétiques Ondes électromagnétiques

3.2. Equations de Poisson


On peut montrer, à l’aide des équations de Maxwell et la jauge de Lorentz, les équations de Poisson
: →


− 1 ∂2 A →

△A − 2 = −µ0 j
c ∂t2
1 ∂2V ρ
△V −
2 2
=−
c ∂t ε0
Les solutions des équations de Poisson donnent la définitions des potentiels retardés crées par une
distribution finie D en un point M à un instant t :
ρ P, t − P cM

1
ZZZ
V (M, t) = dτ (P )
4πε0 PM
P ∈D
ZZZ →
− PM


− µ0 j P, t − c
A (M, t) = dτ (P )
4π PM
P ∈D
PM
où c est le temps de retard dû à la propagation de l’onde pour aller du point P au point M .

3.3. A.R.Q.P
L’Approximation des Régimes Quasi-Stationnaire ou Quasi-Permanent (A.R.Q.S ou A.R.Q.P) consiste


à négliger le temps de retard P cM devant un temps caractéristique de l’évolution de ρ(P, t) et j (P, t) par
exemple devant la période. Ce qui nous permet d’écrire :
1 ρ (P, t)
ZZZ
V (M, t) = dτ (P )
4πǫ0 PM
P ∈D
ZZZ →


− µ0 j (P, t)
A (M, t) = dτ (P )
4π PM
P ∈D

4. Équations de propagation


On les établit, par exemple dans la cas de E , en calculant
−→ −→ →−  −−→ →
− →

rot rot( E ) = grad(div E ) − ∆ E
et en utilisant les équations de Maxwell :

− →
− ρ →
− →

M. G ∇. E = ε0 ; M. Φ ∇. B = 0


− → − →
− →
− → − →
− →

M. F ∇ ∧ E = − ∂∂tB ; M. A ∇ ∧ B = µ0 j + 1 ∂E
c2 ∂t
q
avec : c = µ01ε0 ≃ 3.108 m.s−1 la célérité de l’onde électromagnétique dans le vide.
Dans le cas du vide les équations de propagation s’écrivent :

− →


− 1 ∂2 E →
− →
− 1 ∂2 B →

∆E − 2 2 = 0 et ∆B − 2 2 = 0
c ∂ t c ∂ t
Les solutions de ces équations s’écrivent dans le cas d’une onde plane se propageant selon z :
S(M, t) = f+ (z − ct) + f− (z + ct)
S = Ex , Ey , Ez , Bx , By ou Bz
avec
• f+ (z − ct) : est une O.P.P se propageant dans le sens des z croissants avec la célérité c
• f− (z + ct) : est une O.P.P se propageant dans le sens des z décroissants avec la célérité c

M.Lotfi 34
Ondes électromagnétiques Résumé d’ondes électromagnétiques

5. Structure d’une onde électromagnétique plane progres-


sive
Considérons une O.P.P qui se propage selon une direction →

u.
On peut montrer à l’aide des équations de Maxwell que :

− − →

• E ⊥→
u on dit que E est transverse

− − →

• B ⊥→
u on dit que B est transverse

− →

u ∧E


• B = c

6. Onde électromagnétique plane progressive monochroma-


tique (O.EM.P.P.M)
6.1. Définitions
C’est une onde qui s’écrit sous la forme :
 →
− −−→ 
S(M, t) = S0 cos ωt − k .OM + ϕ0

Avec

• S0 l’amplitude de l’onde

• ω sa pulsation


• k = k→

u le vecteur d’onde, →

u vecteur unitaire de la direction de propagation

• ϕ0 la phase à l’origine des temps et de l’espace.


k 1
• 2π = λ : nombre d’onde

• λ la longueur d’onde

L’onde s’écrit en notation complexe :


 →
− −−→
S(M, t) = S 0 exp i ωt − k .OM

6.2. Relation de dispersion


C’est la relation entre k et ω on l’établit en injectant l’onde dans l’équation de propagation tel qu’on a


− →
− ∂
∇ ≡ −i k et ≡ iω
∂t
d’où

− ∂2
∆ = ∇ 2 ≡ −k 2 et ≡ −ω 2
∂t2
Dans le cas du vide pour une onde se propageant dans le sens des z croissants on a : k = ωc
Remarque :


dans le cas général le vecteur d’onde k peut être complexe.


La partie réelle de k est le terme responsable de la propagation, la partie imaginaire est le terme responsable
de l’atténuation.


Dans le cas où k est imaginaire pur on n’a pas de propagation.

35 M.Lotfi
Résumé d’ondes électromagnétiques Ondes électromagnétiques

6.3. Vitesse de phase


On définit un plan de phase par les points M , à un instant donné t, tel que la phase

− −−→
Φ(M, t) = ωt − k .OM + ϕ0 = cte

La vitesse de phase est la vitesse des plans de phase définie par


ω
vϕ =
Re(k)
Un milieu est dit non dispersif si sa vitesse de phase est indépendante de ω.

6.4. Vitesse de groupe


L’O.EM.P.P.M n’a pas d’existence physique car elle est illimité dans le temps et dans l’espace. D’où pour
décrire une onde réelle on utilise la notion de paquet d’ondes qui est la somme de plusieurs O.EM.P.P.M.
La vitesse de groupe est la vitesse de l’enveloppe du paquet d’ondes formant l’onde réelle considérée, elle est
donnée par

vg =
dRe(k)

6.5. Énergétique
6.5.1. Énergie électromagnétique
La densité volumique d’énergie électromagnétique est définie par :
1  →
− 2 1  →
− 2
uem = ε0 Re( E ) + Re( B )
2 2µ0
La valeur moyenne de uem peut être donnée par
1 →− →
−  1 − →
→ −  1 →− 2 1 →
− 2
< uem >= ε0 Re E . E ⋆ + Re B . B ⋆ = ε0 E + B
4 4µ0 4 4µ0
L’énergie électromagnétique contenue dans un volume V est
ZZZ
Wem = uem dτ
V

6.5.2. Énergie cédée


La puissance volumique cédée à un milieu est définie par
− →
→ −
Pvcédée = j . E

L’énergie cédée à un volume V pendant une durée dt est :


− →
→ −
ZZZ
Wcédée = j . E dτ dt
V

6.5.3. Énergie rayonnée


Vecteur de Poynting →
− →


− Re( E ) ∧ Re( B )
π =
µ0
Le vecteur de Poynting moyen peut être donné par
1 →
− → − 
<→

π >= Re E ∧ B ⋆
2µ0
La puissance électromagnétique rayonnée à travers une surface S fermée est :

M.Lotfi 36
Ondes électromagnétiques Résumé d’ondes électromagnétiques



ZZ
Prayonnée = →−
π . dS
S
L’énergie électromagnétique rayonnée à travers une surface S fermée entre t et t + dt est :


ZZ
Wrayonnée = → −
π . d S dt
S

6.5.4. Équation de conservation de l’énergie


À l’aide d’un bilan énergétique ou à l’aide des équations de Maxwell on peut montrer l’équation de
conservation de l’énergie
∂uem → − − → − →−
+ ∇.→ π + j .E = 0
∂t

7. Polarisation
7.1. Définition
−−→ →

Une onde électromagnétique est dite polarisée si et seulement si le point A défini par M A = E (M, t)
décrit une courbe invariante.

7.2. États de polarisation d’une OEMPPM


Soit une OEMPPM se propageant dans le vide, dans le sens des z croissants tel que son champ électrique
s’écrit :
Ex = E0x cos(ωt − kz + ϕx ) où E0x > 0


E yE = E 0y cos(ωt − kz + ϕ y ) où E0y > 0

Ez = 0
Soit :
ϕ = ϕy − ϕx
On cherche la relation entre Ex et Ey qui donne en général une équation d’une ellipse. Pour déterminer le
−−→ −−→ →
− d→ −
sens de parcours de l’ellipse on calcule M A ∧ dMA E
dt = E ∧ dt et à partir du résultat on peut déduire le sens


de ddtE qui donne le sens de parcours de la courbe. On regarde la partie supérieure de la courbe (ellipse ou
cercle) et on regarde si le sens de parcours va vers la main droite c’est une polarisation droite si vers la main
gauche c’est une polarisation gauche. On résume sur la figure 14 les différents états de polarisation selon la
valeur de ϕ.

• 0 < ϕ < π : polarisation elliptique droite


• −π < ϕ < 0 : polarisation elliptique gauche
π
• ϕ= 2 et E0x = E0y : polarisation circulaire droite
• ϕ = − π2 et E0x = E0y : polarisation circulaire gauche
• ϕ = 0 : polarisation rectiligne type I
• ϕ = π : polarisation rectiligne type II

37 M.Lotfi
Résumé d’ondes électromagnétiques Ondes électromagnétiques

y
E0y=E0x

E0x x
y y
E0y E0y
π
ϕ= 2
Polarisation circulaire droite
E0x x E0x x

π π
2 <ϕ<π 0<ϕ< 2

Polarisation elliptique droite Polarisation elliptique droite

y y

E0y E0y

E0x x E0x x

ϕ=π ϕ=0
Polarisation rectiligne type II Polarisation rectiligne type I

y y
E0y E0y

E0x x E0x x
y
E0y=E0x

−π < ϕ < − π2 − π2 < ϕ < 0


Polarisation elliptique gauche Polarisation elliptique gauche
E0x x

ϕ = − π2
Polarisation circulaire gauche

Figure 14:

7.3. Loi de Malus


Polariseur : On appelle polariseur un dispositif permettant d’obtenir une onde électromagnétique po-
larisée rectilignement.

Analyseur : est un polariseur permettant d’identifier une onde électromagnétique polarisée rectiligne-
ment.

Loi de Malus :

I = I0 cos2 α

Avec :
I intensité de l’onde après l’analyseur.

M.Lotfi 38
Ondes électromagnétiques Résumé d’ondes électromagnétiques

I0 intensité de l’onde entre le polariseur et l’analyseur.

α l’angle entre l’index du polariseur et celui de l’analyseur.

39 M.Lotfi
Résumé : Réflexion d’une OEMPPM sur un conducteur parfait Ondes électromagnétiques

–Réflexion d’une OEMPPM sur un


conducteur parfait–
1. Conducteur parfait
Un conducteur parfait est caractérisé par une conductivité électrique infinie, donc on a :
• épaisseur de peau δ = 0

− →
− →
− →

• champ à l’intérieur du conducteur parfait : E (M, t) = 0 et B (M, t) = 0

− →

• Courant volumique à l’intérieur du condcuteur parfait : j (M, t) = 0

2. Reflexion sous incidence normale


Soit une onde électromagnétique plane progressive monochromatique se propageant dans le vide dans le
sens des z croissants, et arrivant, sous incidence normale, sur la surface plane d’un conducteur parfait telle
que son champ électromagnétique est donné par :

− →


− →
− →
− e z ∧ E 0i
E i = E 0i exp i(ωt − ki z) et Bi = exp i(ωt − kz)
c
ω
avec ki = c

2.1. Existence de l’onde réflechie


L’onde incidente met les électrons de la surface du conducteur en mouvement d’oscillation, ce qui donne
− →
→ −
naissance à une onde réfléchie ( E r , B r ) de pulsation ωr = ωi = ω par rayonnement (voir rayonnement
dipolaire) se propageant dans le vide dans le sens des z décroissants,

− →


− →
− →
− k r ∧ E 0r
E r = E 0r exp i(ωt − kr z) et Br = exp i(ωt − kr z)
ω

− →

Avec k = − ω →
r
−e =−k
c z i
à l’aide des relations de passage à la surface du conducteur parfait on montre :

− →

E 0r = − E 0i
d’où

− →
− →
− →

E r = − E 0i exp i(ωt + kz) et B r = B 0i exp i(ωt + kz)

2.2. Densité surfacique de courant sur la surface du métal parfait


La relation de passage du champ magnétique à la surface du conducteur parfait donne l’expression du
vecteur densité surfasique du courant électrique induit à la surface du conducteur parfait :

− 2 → −
js= E 0i exp iωt
µ0 c

2.3. Superposition de l’onde incidente et de l’onde réfléchie


Le champ électromagnétique résultant de l’onde inicidente et de l’onde réflechie est donné par :

− →
− →
− →
− →
− →
− →
− →

E = E i + E r = −2i E 0i sin(kz) exp iωt et B = B i + B r = 2 B 0i cos(kz) exp iωt
En notation réelle on a

− →
− →
− →

E = 2 E 0i sin(kz) sin ωt et B = 2 B 0i cos(kz) cos ωt
L’onde résultante est une onde électromagnétique plane stationnaire qui vibre ”surplace” avec la pulsation
ω mais elle ne se propage pas.

M.Lotfi 40
Ondes électromagnétiques Résumé : Réflexion d’une OEMPPM sur un conducteur parfait

2.4. Aspect énergétique


La moyenne de la densité volumique d’énergie électromagnétique est
2
< uem >= ε0 E0i

Le vecteur de Poynting moyen s’écrit




<→

π >= 0
C’est une propriété des ondes statoinnaires où il n’y a pas de propagation d’énergie en moyenne.

2.5. Pression de radiation à basse fréquence


On s’interesse au cas des basses fréquences ω ≪ 1014 rad.s-1


L’onde incidente lorsqu’elle arrive sur un métal réel, elle applique sur lui une pression de radiation
d’expression en ”basse” fréquence :


|d2 F | B 2 (0, t)
Pr = =
dS 2µ0

41 M.Lotfi
Résumé : Rayonnement dipolaire Ondes électromagnétiques

–Rayonnement dipolaire électrique–


1. Dipôle de Hertz
On appelle dipôle de Hertz ou dipôle oscillant l’ensemble de deux charges −q et +q telle que la charge
−q est fixe et la charge +q est en mouvement rectiligne sinusoı̈dal avec

z = z0 cos ωt

2. Moment dipolaire


p = p0 cos ωt→

ez avec p0 = qz0
En notation complexe


p (t) = p0 eiωt →

ez

3. Cadre d’étude
On se place dans ce cours dans les deux approximations :
• Approximation dipolaire :
r = OM ≫ z0

− → −
avec M le point où on veut calculer le champ électromagnétique ( E , B ), à l’instant t.
• Approximation non relativiste :

vmax ≪ c ⇒ z0 ≪ λ

avec λ longueur d’onde émise par le dipôle.

4. Champ électromagnétique rayonné


La mémorisation des résultats qui suivent n’est pas exigible. Cependant, on doit connaı̂tre les étapes qui
conduisent à ces résultats.

4.1. Potentiel vecteur


Par définition du potentiel retardé crée par une charge en mouvement on a

µ0 q →

v t − P cM



A (M, t) =
4π PM
ce qui donne

− µ0 exp(−ikr) →

A (M, t) = iω p(t) ez
4π r

avec k = λ le module du vecteur d’onde.

4.2. Potentiel scalaire


En utilisant la jauge de Lorentz :

− 1 ∂V
div A + 2 =0
c ∂t
On trouve
1 1 + ikr
V (M, t) = p(t) exp(−ikr) cos θ
4πε0 r

M.Lotfi 42
Ondes électromagnétiques Résumé : Rayonnement dipolaire

4.3. Champ électrique


Pour trouver le champ électrique en utilise la relation qui le relie au potentiels vecteur et scalaire :



− −−→ ∂ A (M, t)
E (M, t) = −grad V (M, t) −
∂t
On trouve
2p(t) 3


E = r (1 + ikr) cos θ exp(−ikr)
r 4πε0


E =
p(t) 3
Eθ = r (1 + ikr − k 2 r2 ) sin θ exp(−ikr)

4πε 0
E = 0
ϕ

Remarque :
Pour trouver les résultats du dipôle électrostatique on remplace ω = 0 et k = 0

4.4. Champ magnétique


À partir de la relation

− →

B (M, t) = rot A (M, t)
On trouve

− iωp(t) 1 + ikr
B (M, t) = exp(−ikr) sin θ→


4πε0 c2 r2

4.5. Champ électromagnétique dans la zone de rayonnement


On appelle zone de rayonnement ou approximation des champs lointains la zonne où on a

r≫λ

Dans cette zone on a



− k 2 p(t) sin θ
E (M, t) = − exp(−ikr)→


4πε0 r
et

− k 2 p(t) sin θ
B (M, t) = − exp(−ikr)→


4πε0 cr
On vérifie que

− → −

− k ∧E
B =
ω
On a l’onde a la structure d’une onde plane, on dit qu’elle est quasi-plane ou localement plane.

4.6. Aspect énergétique


La puissance moyenne rayonnée dans l’espace qui est le flux du vecteur de Poyting à travers une sphère
de rayon r est
p20 ω 4
Pmoy =
12πε0 c3
|<→−
π >|
Diagramme de rayonnement : C’est la représentation de |<→−
π >max |
en fonction de θ à r fixé.

43 M.Lotfi

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