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Expérience de Rutherford
En 1908, Rutherford a déjà obtenu un prix Nobel pour ses travaux sur
la radioactivité. Il a montré entre autres, que les rayonnements α produits
lors de désintégrations radioactives correspondaient à des noyaux d’hélium.
Il va utiliser ces particules α pour sonder la matière. Pour cela, il bombarde
des cibles constituées de feuilles de métal (par exemple de l’or) et observe
les particules transmises. La surprise vient du fait qu’une petite partie
des particules α est rétrodiffusée, et repartent en direction de la source. Rutherford dira :"C’est l’événement le plus incroyable qui me soit jamais
Ces événements sont incompatibles avec le modèle de l’époque (modèle de arrivé. C’est à peu près aussi incroyable que de tirer un obus de 15 pouces
J.J.Thomson). sur une feuille de papier et qu’il rebondisse et vous touche."
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PCSI1 Lycée Michelet
Analyse : mise en équation l’indice 0 concerne les grandeurs au départ et l’indice ∞ les grandeurs quand
la particule est de nouveau infiniment éloignée du noyau. (Indication : on
Une particule α (correspondant à un noyau d’hélium) de masse m et utilisera la relation établie au 3) pour mettre le principe fondamental de la
de charge q = 2e, venant de l’infini avec la vitesse →
−
vo , s’approche avec un dynamique sous une forme facilement intégrable).
paramètre d’impact b = OH d’une cible (noyau d’or) de masse M m
et de charge Ze (pour l’or Z = 79). On se place dans le référentiel du 5) En déduire la déviation D de la particule. On exprimera tan D 2 en
laboratoire, dans lequel on supposera le noyau d’or fixe. fonction de k, m, b et v0 . Pour établir cette relation, il suffit de projeter la
relation du 4) soit sur ~ux soit sur ~uy .
6) On note rmin la distance minimale de plus courte approche du noyau
(rmin = OS).
6.a) En utilisant la conservation du moment cinétique, établir une re-
lation entre b, rmin = OS, v0 et vmin = vS la norme vitesse au point S.
6.b) En exploitant de plus la conservation de l’énergie mécanique, dé-
terminer la distance minimale rmin de plus courte approche du noyau en
fonction de k, Ec0 énergie cinétique des particules incidentes (Ec0 = 12 mv02 )
et b, puis en fonction de k, Ec0 et D.
6.c) Les particules α utilisées par Rutherford avaient une énergie ci-
nétique de 7, 7 MeV. Calculer la valeur de rmin associée à une déviation
D = 150◦ (on rappelle que 1 eV= 1, 6.10−19 J). Qu’a-t-on pu conclure à
l’époque sur les dimensions du noyau atomique ?
6.d) Dans quelle direction sont déviées les particules α qui se seront le
plus approchées du noyau. Retrouver directement la valeur de rmin dans ce
cas et faire l’application numérique.
1) On note ~σ0 , le moment cinétique en O, dans le référentiel du labora- 6.e) Justifier, avec les connaissances actuelles, que seule l’interaction
toire, de la particule α. électromagnétique est à considérer pour interpréter cette expérience.
1.a ) Justifier que ce moment cinétique est une constante vectorielle
du mouvement. Données :
1.b) Exprimer ~σ0 , en fonction de m, b, v0 et d’un des vecteurs unitaires ε0 = 8, 85.10−12 F.m−1
du trièdre direct (~ex , ~ey , ~ez ). On calculera pour cela ~σ0 en M0 correspondant e = 1, 60.10−19 C
à la position initiale de la particule α, infiniment éloignée de O.
2) Établir l’expression de ~σ0 en fonction de m, r, θ̇ et d’un des vecteurs
unitaires du trièdre direct (~ex , ~ey , ~ez ).
3) Déduire des deux questions précédentes une relation entre b, v0 , r et
θ̇. Compte-tenu de l’orientation choisie, quel est le signe de θ̇ ?
k 2Ze2
4) Montrer que →
−
v∞−→
−
vo = (→
−
e θ∞ − →
−
e θ0 ), où k = et où
m v0 b 4πε0
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Conclusion
Rutherford dira : "À moins que l’on ne suppose que les atomes aient
un noyau chargé de petites dimensions, il est impossible d’expliquer les
faits expérimentaux de la diffusion des particules α..." L’idée d’un noyau
atomique était née.
La mécanique quantique, qui verra le jour plus une bonne décennie plus
tard, permettra de résoudre le problème de stabilité de l’atome.