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Chapitre 4
Analyse des systèmes dans l’espace d’état
Introduction
Dans le précédent chapitre, il a été conclu qu’une représentation interne (représentation d’état)
est plus riche et plus globale que la représentation externe (entrée-sortie), permettant la
représentation sous forme matricielle d’un système monovariable, linéaire, continu dans le
temps, invariant et causal.
L’évolution d’un système dynamique soumis à une entrée 𝑢(𝑡) et délivrant des informations à
travers la sortie 𝑦(𝑡), est entièrement caractérisée par un vecteur d’état 𝑥(𝑡) lié à l’entrée et à la
sortie. Il est évident que pour connaitre l’évolution de l’état 𝑥(𝑡) du système, il est nécessaire de
résoudre le système de n équations différentielles qui représentent l’équation d’état :
𝑥̇ (𝑡) = 𝐴. 𝑥(𝑡) + 𝐵. 𝑒(𝑡) ; et ce pour tout 𝑢(𝑡) ≠ 0, dont la solution=[la solution homogène
(solution libre 𝒖(𝒕) = 𝟎)+solution génèrale(solution forcée 𝒖(𝒕) ≠ 𝟎)], tout en ayant
connaissance des conditions initiales de l’état (𝑥(𝑡 )). de plus, il est aussi important de faire
l’analyse du système de point de vu commandabilité, observabilité et stabilité.
Etant donné un système linéaire, le choix de ses variables d’état n’est pas unique, pour cette
raison, il peut y avoir plusieurs formes de représentations. La représentation d’état facilite
l’étude (l’analyse) de certaines propriétés des systèmes étudiés comme : la propriété de
commandabilité et d’observabilité.
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Module : Commande Des Systèmes Linéaires Section : L3B
Responsable de la matière: Mme LOUADJ
On va introduire dans cette partie ces concepts « introduits par Kalman », nécessaires pour
établir les lois de commande.
𝐶 , = [𝐵 𝐴. 𝐵 𝐴 .𝐵 ⋯ 𝐴 . 𝐵] … … … … … … … …
Exemple 1: pour bien illustrer cette notion, on peut prendre l’exemple d’une automobile
commandé par le volant lors d’une prise d’un virage. Le volant étant notre commande, ne peut
pas affecter sa vitesse de mobilité, on conclut que la vitesse n’est pas commandable par le volant.
𝟏
𝒀(𝒑) 𝒎
𝑯(𝒑) = =
𝑵(𝒑) 𝒑𝟐 + 𝒇 𝒑 + 𝒌
𝒎 𝒎
Tels que :
𝒇est le frottement visqueux ; 𝒎 la masse du corps attaché au ressort ; 𝒌la raideur du ressort, y(t)
est l’allongement du ressort.
𝟎 𝟏
𝒙̇ (𝒕) = 𝒌 𝒇 × 𝒙(𝒕) + 𝟎 × 𝑵(𝒕)
− − 𝟏
𝒎 𝒎
𝟏
𝒔(𝒕) = 𝟎 × 𝒙(𝒕)
𝒎
𝟎 𝟏
𝑨= 𝒌 𝒇 : La matrice d’état ;
−𝒎 −𝒎
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𝟎
𝑩= : matrice de commande ;
𝟏
𝟏
𝒄= 𝒎
𝟎 : matrice de sortie.
𝟎 𝟏 𝟏
𝒌 𝒇 𝟎 𝒇
𝑨. 𝑩 = × =
− − 𝟏 −
𝒎 𝒎 𝒎
𝟎 𝟏
𝑪𝑨𝑩 = [𝑩 𝑨. 𝑩] = 𝒇 ⇒ 𝒅𝒆𝒕(𝑪𝑨𝑩 ) = 𝟏 ≠ 𝟎
𝟏 −
𝒎
D’où le rang de 𝑪𝑨𝑩 est égale à 2 (Matrice de rang plein), on conclut que le système est
complètement commandable.
ℎ (𝑡)
𝑄 (𝑡)
𝑢(𝑡)
ℎ (𝑡)
𝑄 (𝑡)
Les sorties des deux bacs s’écrivent en fonction de la hauteur du liquide dans chaque bac, tels
que :
𝑄 (𝑡) = , 𝑄 (𝑡) = .
1- Donner le modèle d’état du système hydraulique, tout en considérant les variables d’état
𝑥 ℎ
suivantes : 𝑥 = 𝑥 = .
ℎ
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Solution :
La variation du volume du liquide dans le bac 1 est donnée par l’équation différentielle
suivante :
𝑑𝑣 ℎ 𝑑ℎ ℎ
= −𝑞 = − ⇒ =−
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝐶 .𝑅
𝑑𝑥 𝑥
⇒ =−
𝑑𝑡 𝐶 .𝑅
La variation du volume du liquide dans le bac 2 est donnée par l’équation différentielle
suivante :
𝑑𝑣 𝑑ℎ ℎ ℎ
=𝑞 +𝑢−𝑞 ⇒𝐶 = − +𝑢
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅 𝑅
𝑑𝑥 𝑥 𝑥
⇒ = − +𝑢
𝑑𝑡 𝐶 .𝑅 𝐶 .𝑅
=− 𝑥̇ − 0 𝑥
. . 0
⇒ = × 𝑥 + ×𝑢
= − +𝑢 𝑥̇ − 1
. . . .
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0
0 1
det (𝐶 , ) = det − =0
1
𝐶 .𝑅
On conclut que la matrice 𝐶 , n’est pas de rang plein, donc le système n’est pas commandable.
Sur ce concept aussi, on se posera la question suivante : comment vérifier l’observabilité d’un
système ?
Un système est dit observable si la matrice d’observabilité définit par la matrice 𝑂 , est à plein
rang (c'est-à-dire que𝒓𝒂𝒏𝒈 𝑂 , = 𝒏 ⇒ 𝐝𝐞𝐭 𝑂 , ≠ 𝟎), telle que nest l’ordre du système, et la
matrice 𝑂 , est calculée comme suit :
𝐶
⎡ 𝐶. 𝐴 ⎤
⎢ ⎥
𝑂 , = ⎢ 𝐶. 𝐴 ⎥ … … … … … … … … … … … … … … . .52
⎢ ⋮ ⎥
⎣𝐶. 𝐴 ⎦
1 1 1
𝑥̇ (𝑡) = × 𝑥(𝑡) + × 𝑢(𝑡)
−2 −1 0 … … … … … … … … … … (𝑎)
𝑦(𝑡) = [1 0] × 𝑥(𝑡) + 0 × 𝑢(𝑡)
0 1 1
𝑥̇ (𝑡) = × 𝑥(𝑡) + × 𝑢(𝑡)
0 0 0 … … … … … … … … … … . . (𝑏)
𝑦(𝑡) = [0 1] × 𝑥(𝑡) + 0 × 𝑢(𝑡)
𝐶 1 0
Système (a) : 𝑂 , = =
𝐶. 𝐴 1 1
1 0
𝑟𝑎𝑛𝑔 = 2 ⇒ det 𝑂 , =1≠0
1 1
On conclut que le système (a) est à plein rang, donc il est totalement observable.
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𝐶 0 1
Système (b) : 𝑂 , = =
𝐶. 𝐴 0 0
0 1
𝑟𝑎𝑛𝑔 = 1 ≠ 2 𝑐𝑎𝑟 det 𝑂 , = 0.
0 0
On conclut que le système (b) n’est pas à plein rang, donc il n’est pas observable.
Dans le chapitre 3, on a vu qu’il était possible de passer d’une fonction de transfert à un modèle
d’état, comme il est possible de faire le chemin inverse, c'est-à-dire de passer d’un modèle d’état
à une fonction de transfert. Dans le domaine complexe, l’étude de la stabilité d’un système
linéaire peut se faire par la méthode directe, qui consiste à analyser les pôles ou les racines de
l’équation caractéristique du système. Il a été déduit que, ces pôles ne sont que les valeurs
propres de la matrice d’état 𝐴, et qui s’obtiennent en trouvons les solutions de l’équation
det(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = 0.
Il est important de rappeler qu’un système est dit stable si tous ses pôles (où valeurs
propres) sont à partie réelle strictement inférieure à zéro (Re<0).
1 1
⇒ 𝑋(𝑝) = . 𝑥0 + . 𝐵. 𝑈(𝑝)
(𝑝. 𝐼 − 𝐴) (𝑝. 𝐼 − 𝐴)
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( ) 𝑡 ( )
𝑇𝐿 𝑋(𝑝) =. ( 𝑥 +( . 𝐵. 𝑈(𝑝) ⇒ 𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥0 + ∫𝜏 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏
. ) 0 . )
𝒕
Indication : 𝑻𝑳 𝟏 {𝑭(𝒑). 𝑮(𝒑)} = 𝒇(𝒕) ∗ 𝒈(𝒕) = ∫𝝉 𝒇(𝒕 − 𝝉) × 𝒈(𝝉) 𝒅𝝉
𝟏 𝒕𝟎 )
Avec : 𝑻𝑳 𝟏 {𝑿(𝒑)} = 𝑻𝑳 𝟏
(𝒑.𝑰 𝑨)
. 𝒙𝟎 = 𝒆𝑨(𝒕 . 𝒙𝟎
𝟏 𝒕
Et : 𝑻𝑳 𝟏
(𝒑.𝑰 𝑨)
𝑩. 𝑼(𝒑) = 𝒇(𝒕) ∗ 𝒈(𝒕) = ∫𝒕 𝒆𝑨(𝒕 𝝉)
. 𝑩. 𝒖(𝝉)𝒅𝝉
𝟎
D’où : 𝑥(𝑡) = 𝑒 ( )
𝑥 +∫ 𝑒 ( )
. 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏 … … … … … … … … ….
( )
La seule difficulté de cette résolution réside dans le calcul de la matrice 𝑒 notée par
( )
𝛷(𝑡) = 𝑒 , cette matrice est appelée « matrice de transition ».
. ( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏
𝒕
𝑨(𝒕 𝒕𝟎 )
𝒔(𝒕) = 𝑪. 𝒆 𝒙𝟎 + 𝒆𝑨(𝒕 𝝉)
. 𝑩. 𝒖(𝝉)𝒅𝝉 + 𝑫. 𝒖(𝒕) … … … … … … ….
𝟎
Une matrice dépendant du temps𝑒 est définie par la série de Taylor absolument convergente,
tel que :
𝑡 𝑡
𝑒 = 𝐼 + 𝐴. 𝑡 + 𝐴 + ⋯…+ 𝐴 + ⋯……
2! 𝑘!
Avec 𝐼 est une matrice identité. La série converge à condition que la matrice d’état soit
nilpotente.
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Une matrice d’état est dite Nilpotente si : ∃ 𝑘 > 0, tel que : 𝐴 = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 > 𝑘.
Il est évident que plus 𝑘 est petit, mieux c’est car, le calcul direct est plus simple et plus rapide.
Exemple :
Soit un système représenté par un modèle d’état dont la matrice d’état est égale à :
0 0
𝐴=
𝑎 0
Solution :
On a :
𝑡 𝑡
𝑒 = 𝐼 + 𝐴. 𝑡 + 𝐴 + ⋯…+ 𝐴 + ⋯……
2! 𝑘!
0 0 0 0 0 0
On a : 𝐴 = × = . On déduit que la matrice 𝐴 est Nilpotente, parce que
𝑎 0 𝑎 0 0 0
∀ 𝑛 ≥ 2, 𝑜𝑛 𝑎 𝐴 = 0.
1 0 0 0 1 0
𝑒 = 𝐼 + 𝐴. 𝑡 = + =
0 1 𝑎𝑡 0 𝑎𝑡 1
Rappels mathématiques :
Pour toute matrice 𝐴 carrée dépendant du temps, les principales propriétés de son exponentielle
sont :
( )
1- 𝑒 .
×𝑒 .
=𝑒 .
2- 𝑒 .
= 𝐴. 𝑒 .
.
3- 𝑒 . .
= 𝑃. 𝑒 . 𝑃
On peut revenir sur une des étape de calcul de la solutions du modèle d’état suivante :
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𝟏
𝑇𝐿 {𝑋(𝑝)} = 𝒙𝟎 𝑇𝐿 { (𝒑.𝑰 𝑨)
}+(
. )
. 𝐵. 𝑈(𝑝) ⇒
𝒕𝟎 ) 𝑡 ( )
𝒙(𝒕) = [𝒆𝑨(𝒕 𝒙𝟎 ] + ∫𝒕 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏
𝟎
𝟏 𝒕𝟎 )
𝑇𝐿 𝒙 = 𝒆𝑨(𝒕 𝒙𝟎
(𝒑. 𝑰 − 𝑨) 𝟎
Il est bien clair que pour 𝑡 = 0, la matrice de transition est obtenue par la calcul suivant:
𝟏
𝒆𝑨𝒕 = 𝑇𝐿 = 𝑇𝐿 [ (𝒑. 𝑰 − 𝑨) 𝟏 ]
(𝒑. 𝑰 − 𝑨)
Exemple d’application :
Calcule de la matrice de transition avec la TL-1 pour le cas d’un système suivant :
−𝟏 𝟐 𝟏
𝒙̇ (𝒕) = × 𝒙(𝒕) + u(t)
𝟎 −𝟏 𝟐
𝒚(𝒕) = [𝟏 𝟎] × 𝒙(𝒕)
On considère que 𝑡 = 0.
Solution :
On a :
𝟏
𝒆𝑨𝒕 = 𝑇𝐿 = 𝑇𝐿 [ (𝒑. 𝑰 − 𝑨) 𝟏 ]
(𝒑. 𝑰 − 𝑨)
Calcul de (𝑝. 𝐼 − 𝐴) :
𝑃+1 −2
(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = 𝑃 0
−
−1 2
=
0 𝑃 0 −1 0 𝑃+1
⇒ det(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = (𝑃 + 1) + 2 = P + 2P + 3 = (P + 1) × (p + 2)
𝑃+1 0 𝑃+1 2
(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = ⇒ 𝑐𝑜𝑓[(𝑃. 𝐼 − 𝐴) ] =
−2 𝑃+1 0 𝑃+1
𝑃+1 (𝑃 + 1)
2 2
⎡ ⎤
𝑐𝑜𝑓[(𝑃. 𝐼 − 𝐴 )𝑇 ] 0 (𝑃 + 1). (𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2)⎥
𝑃+1
(𝑝. 𝐼 − 𝐴) = = = ⎢
det(𝑃. 𝐼 − 𝐴) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2) ⎢ 0 𝑃+1 ⎥
⎣(𝑃 + 1). (𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2)⎦
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1 2
⎡ ⎤
(𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2)⎥
(𝑝. 𝐼 − 𝐴) =⎢
⎢ 0 1 ⎥
⎣ (𝑃 + 2) ⎦
⎧⎡ 1 2 ⎫
⎪⎢(𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2)⎤⎥⎪
𝑒 .
= 𝑇𝐿 (𝑝. 𝐼 − 𝐴)−1 } =𝑇𝐿 ⎢ ⎥
⎨⎢ 0 1
⎪⎣ ⎥⎬
⎩ (𝑃 + 2) ⎦⎪
⎭
1 2
⎡𝑇𝐿−1 { } 𝑇𝐿−1 { }⎤
−1 ⎢ (𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2) ⎥
⇒ 𝑇𝐿 (𝑝. 𝐼 − 𝐴) } = ⎢ ⎥
1
⎢ 0 𝑇𝐿−1 { } ⎥
⎣ (𝑃 + 2) ⎦
1 2
⎡𝑇𝐿−1 { } 𝑇𝐿−1 { }⎤
(𝑃 + 2) (𝑃 + 1). (𝑃 + 2) ⎥
𝑇𝐿 (𝑝. 𝐼 − 𝐴)−1 } = ⎢⎢ ⎥
1
⎢ 0 𝑇𝐿−1 { } ⎥
⎣ (𝑃 + 2) ⎦
1 2 2
⎡𝑇𝐿−1 { } 𝑇𝐿−1 { − }⎤
−1 ⎢ (𝑃 + 2) (𝑃 + 1) (𝑃 + 2) ⎥
𝑇𝐿 (𝑝. 𝐼 − 𝐴) } = ⎢ ⎥
1
⎢ 0 𝑇𝐿−1 { } ⎥
⎣ (𝑃 + 2) ⎦
𝟐𝒕 𝒕 𝟐𝒕
La matrice de transition dans ce cas est égale à : 𝒆𝑨.𝒕 = 𝒆 𝟐. 𝒆 − 𝟐𝒆
𝟎 𝒆 𝟐𝒕
Il est bien clair que lorsque la matrice d’état 𝐴 n’est pas nilpotente, le calcul devient plus
complexe, il est donc évident qu’on la diagonalisant, le travail devient plus facile car :
𝑝 0…0 𝑒 0 …0
0 ⋮ 0 ⋮
𝑠𝑖 𝐴 = ⋱ ⇒𝑒 = ⋱
⋮ 0 ⋮ 0
0 …0 𝑝 0 …0 𝑒
𝑎 … 𝑎
𝐴= ⋮ ⋱ ⋮
𝑎 … 𝑎
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Le problème consiste à calculer une matrice de passage 𝑀 permettant d’avoir une nouvelle
structure de la matrice de transition du modèle d’état qui doit être la forme modale. elle est
constituée de vecteurs propres calculée à partir des valeurs propres de la matrice 𝐴.
On cherche en premier lieu les valeurs propres 𝜆 de A, à base desquels on déduit les vecteurs
propres que contient la matrice de passage M.
𝜆 0 …0
0 ⋮
𝐷= ⋱
⋮ 0
0 …0 𝜆
𝑒 0 …0
0 ⋮
𝑒 = 𝑀. 𝑒 . 𝑀 =𝑀 ⋱ 𝑀−1
⋮ 0
0 …0 𝑒
Exemple d’application:
0 1
Soit la matrice d’état d’un système suivante : 𝐴 =
−2 −3
Solution :
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det(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = 0
𝑝 −1
(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = 𝑃. 1 0 − 0 1
=
0 1 −2 −3 −2 𝑝 + 3
det(𝑃. 𝐼 − 𝐴) = 0 ⇒ 𝑃 + 3𝑃 + 2 = 0
La matrice 𝑨 possède deux valeurs propres : 𝑷𝟏 = −𝟏 𝒆𝒕 𝑷𝟐 = −𝟐
Calcul des vecteurs propres 𝒗𝒊 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒊 ∈ {𝟏, 𝟐}, qui constituent la matrice de passage 𝑴,
tel que : 𝑴 = [𝒗𝟏 𝒗𝟐 ]
𝒂
- Calcul de [𝒗𝟏 ] = :
𝒃
𝒂 𝒂 𝒃 = −𝒂
On a : 𝐴. 𝑣 = 𝑃 . 𝑣 ⇒ 0 1
× = −𝟏 × ⇔
−2 −3 𝒃 𝒃 −𝟐𝒂 − 𝟑𝒃 = −𝒃
⇒ {𝒂 = −𝒃
𝒂 = −𝟏 −𝟏
On choisit les valeurs de a et b comme suit : ⇒ [𝒗𝟏 ] =
𝒃=𝟏 𝟏
𝒄
- Calcul de [𝒗𝟐 ] = :
𝒅
𝒄 𝒄 𝒅 = −𝟐𝒄
On a : 𝐴. 𝑣 = 𝑃 . 𝑣 ⇒ 0 1
× = −𝟐 × ⇔
−2 −3 𝒅 𝒅 −𝟐𝒄 − 𝟑𝒅 = −𝟐𝒅
𝟏
⇒ 𝒄=− 𝒅
𝟐
𝟏 𝟏
𝒄 = −𝟐
On choisit les valeurs de c et d comme suit : ⇒ [𝒗𝟐 ] = − 𝟐
𝒅=𝟏 𝟏
𝒂 𝒄
La matrice de passage dans ce cas est égale à : 𝑴 = [𝒗𝟏 𝒗𝟐 ] =
𝒃 𝒅
𝟏
𝑴= −𝟏 −
𝟐
𝟏 𝟏
2- Calcul de la matrice inverse de 𝑴 :
𝟏
𝟏 𝟐
𝑻
𝟏
𝒂𝒅𝒋(𝑴 ) −𝟏 −𝟏 −𝟐 −𝟏
𝑴 = = 𝟏 =
𝒅𝒆𝒕(𝑴) −𝟐 𝟐 𝟐
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−𝒕 𝟏
𝒆𝑨.𝒕 = 𝑴. 𝒆𝑫.𝒕 𝑴 𝟏
= −𝟏 − 𝟐 × 𝒆 𝟎 × −𝟐 −𝟏
𝟎 𝒆−𝟐𝒕 𝟐 𝟐
𝟏 𝟏
𝒕
𝒆𝑨.𝒕 = 𝟐𝒆 − 𝒆 𝟐𝒕 𝒆 𝒕
− 𝒆 𝟐𝒕
𝒕
−𝟐𝒆 + 𝟐𝒆 𝟐𝒕 −𝒆 𝒕
+ 𝟐𝒆 𝟐𝒕
c- Méthode de Cayley-Hamilton
.
𝑓(𝐴) = 𝑒 = 𝛼 (𝑡). 𝐴 … … … … … … … … … … … … (𝑨)
.
𝑒 = 𝛼 (𝑡). 𝜆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 ∈ {1,2, … . 𝑛}
Cette méthode est valable juste pour des pôles ou valeurs propres distincts. Dans le cas où il
existe des pôles multiple, il faut avoir recours à des méthodes plus avancée telle la méthode par
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Interpolation de Lagrange-Sylvester. Ceci n’est pas détaillé dans ce chapitre, toutefois, il faut
noter que la relation (𝑨) est vraie même pour les valeurs propres multiples.
Exemple illustratif :
0 1
On reprend la matrice d’état de l’exemple précèdent suivante : 𝐴 =
−2 −3
Solution :
.
𝑒 = 𝛼 (𝑡). 𝐴
Et
.
𝑒 = 𝛼 (𝑡). 𝜆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 ∈ {1,2, … . 𝑛}
0 1
Le système est d’ordre n=2. Calculer les valeurs propres de la matrice 𝐴 = :
−2 −3
.
𝑒 = 𝛼 (𝑡). 𝐴
Et pour les deux valeurs propres, on peut deduire les fonction recherchées comme suit
𝛼 (𝑡) = 2𝑒 − 𝑒
⇒
𝛼 (𝑡) = 𝑒 − 𝑒
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= (2𝑒 −𝑒 ) × 1 0 + (𝑒 −𝑒 )×
0 1
0 1 −2 −3
𝒕
𝒆𝑨.𝒕 = 𝟐𝒆 − 𝒆 𝟐𝒕 𝒆 𝒕
− 𝒆 𝟐𝒕
𝒕
−𝟐𝒆 + 𝟐𝒆 𝟐𝒕 −𝒆 𝒕
+ 𝟐𝒆 𝟐𝒕
. ( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏
𝑡
( ) ( )
𝑠(𝑡) = 𝐶. 𝑒 𝑥0 + 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏 + 𝐷. 𝑢(𝑡)
0
1 1 1 1
𝑋(𝑝) = .𝑥 + . 𝐵. 𝑈(𝑝) = .𝑥 + . 𝐵. 1
(𝑝. 𝐼 − 𝐴) (𝑝. 𝐼 − 𝐴) (𝑝. 𝐼 − 𝐴) (𝑝. 𝐼 − 𝐴)
⇒ 𝑇𝐿 (𝑋(𝑝)) = 𝑥(𝑡) = 𝑒 . 𝑥 + 𝑒 . 𝐵
.
𝑥(𝑡) = 𝑒 (𝑥 + 𝐵)
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𝟏
III-2 . Calcul de la réponse indicielle (𝒖(𝒕) = 𝟏 ⇒ 𝑼(𝒑) = 𝒑)
. ( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 . 𝐵. 𝑢(𝜏)𝑑𝜏
. ( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 . 𝐵𝑑𝜏
. ( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 .𝑒 . 𝐵𝑑𝜏
. ( ) . .
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + [−𝑒 𝐴 𝑒 𝐵 ⇒ 𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 −𝑒 𝐴 𝑒 𝐵 − (−𝑒 𝐴 𝑒𝐴 𝐵)
. .
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 −𝑒 𝐴 𝑒 𝐵 − (−𝑒 𝐴 𝑒𝐴 𝐵)
.
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 −𝑒 𝐴 𝑒 𝐵+𝑒 𝐴 𝐵
.
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥 + 𝑒 .𝐴 .𝐵 − 𝐴 .𝐵
.
𝑠(𝑡) = 𝐶. (𝑒 𝑥0 − 𝐴−1 . 𝐵 + 𝑒𝐴.𝑡 . 𝐴−1 . 𝐵)
𝒔(𝒕) = 𝑪. 𝒆𝑨.𝒕 . (𝒙𝟎 + 𝑨−𝟏 . 𝑩) − 𝑪. 𝑨−𝟏 . 𝑩
Le signal d’entrée dans ce cas est un signal sinusoïdal 𝑢(𝑡) = 𝑈 × sin (𝜔 × 𝑡).
Le signal de sortie en régime permanent sera un signal de nature sinusoidal, dont on rappelle
l’expression :
Avec :
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Conclusion
A travers ce chapitre 4, nous avons vu que lorsqu’un système linéaire est représenté dans
l’espace d’état, on analyse certaines propriétés telles que : la commandabilité, l’observabilité et
la stabilité.
Il est aussi important de savoir comment ce système évolue à travers une sortie y(t) unique et ce
vis-à-vis de certaines entrées typiques (impulsion, échelon, sinus).
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