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2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

Première partie

Thermodynamique 1

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2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles
Chapitre 1
Description d’un système thermodynamique (S1 – Moodle)
Midi-chlorians are a microscopic life-form
that resides within all living cells.
Qui–Gon Jinn -
Star Wars I : The Phantom Menace (1999)

La thermodynamique est l’étude des échanges d’énergie au sein de systèmes contenant un très grand nombre de particules. Il est
évidemment exclu de réaliser une étude microscopique de tels systèmes comprenant de l’ordre 1023 particules ! ! L’objet de ce chapitre
est de se donner les premiers outils afin de réaliser l’étude du comportement macroscopique de tels systèmes.

Compétences visées
Culture générale.
Pratiquer les conversions d’unité.
Définitions : variable, fonction et équation d’état ; fluide, phase condensé, gaz ; grandeurs extensives et intensives.

I Description microscopique de la matière


1.1 Le états de la matière
La plupart des espèces chimiques peuvent se trouver sous trois états physiques différents. On trouve sur Terre de l’eau solide en
dessous de 0 C, de l’eau liquide entre 0 C et 100 C, de l’eau gazeuse au delà de 100 C. Les propriétés physiques de l’eau permettent
d’observer ses trois états de façon relativement aisée sur Terre, d’autres espèces chimiques présentent des propriétés physiques rendant
difficile leur observation sur Terre (il n’y a pas d’hydrogène solide naturellement, ni même artificiellement sur Terre... mais on en trouve
sans le coeur de Jupiter).

État gazeux
Solidification**Liquéfaction*
Vaporisation

Condensation
Sublimation

État liquide
Fusion

État solide

*condensation liquide
**condensation solide

b Phase
On appelle phase toute partie d’un système physico–chimique où les grandeurs intensives pression, température, masse volumique,
fractions molaires sont continues.
Nous parlerons donc de phase gazeuse, liquide ou solide d’une espèce chimique.
Remarque : Certaines espèces chimiques présentent plusieurs phases solides distinctes. Mentionnons par exemple le phosphore pouvant
prendre différentes phases solides, phosphore noir (solide sombre peu réactif) ou phosphore blanc (très inflammable et dégageant des
vapeurs corrosives).
1.2 Description microscopique des états de la matière
Solide Liquide Gazeux
État le plus condensé et souvent ordonné État condensé et désordonné État dispersé et désordonné

•Disposition régulière •Disposition irrégulière •Entités en agitation perpétuelle


•Distance entre entités très faible •Distance entre entités très faible •Distance entre entités élevée
•Force d’interactions importantes •Forces d’interactions importantes •Forces d’interactions faibles
avec de nombreux voisins avec de nombreux voisins
assurant la cohésion du solide
Faible compressibilité et dilatabilité Faible compressibilité et dilatabilité Grande compressibilité et dilatabilité
vm ' 1 ⇥ 10 5 m3 mol 1 , ⇢ ' 1 ⇥ 104 kg m 3
vm ' 1 ⇥ 10 5 m3 mol 1 , ⇢ ' 1 ⇥ 103 kg m 3
vm ' 1 ⇥ 10 2 m3 mol 1 , ⇢ ' 1 kg m 3

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Un état fluide ne présente par d’ordre au niveau microscopique. On peut toutefois distinguer l’état liquide et gazeux au niveau
microscopique. Si la distance intermoléculaire est très grande devant la taille typique d’une molécule alors le fluide présentant un
comportement gazeux ; tandis que si la distance intermoléculaire est de l’ordre de la taille des molécules alors le fluide présente un
comportement liquide.
Un état solide présente un ordre de position mais aussi d’orientation pour les édifices polyatomiques. Certains états particuliers
présentent une origanisation de position mais pas d’orientation (cristaux plastiques), il s’agit d’une phase intermédiaire entre le solide
et le liquide. Il existe également des cristaux liquides présentants un ordre d’orientation mais pas de position.
Cristaux liquides : phase aux propriétés intermédiaires entre le solide et le liquide. Cette substance a un comportement liquide mais les
molécules qui le composent sont disposés de façon ordonnée. Exemple de cristal liquide : la structure “linéaire" du para–azoxyanisole
lui permet de s’agencer les uns par rapport aux autres. Il existe trois classes de cristaux liquides qui diffèrent par la disposition des
molécules constituant le cristal liquide.

N O
O N
O

Figure 1 – Para–azoxyanisole

Figure 2 – Différentes dispositions de cristaux liquides


Variétés allotropiques : une espèce chimique solide peut s’arranger parfois de différentes façon. On parle de variétés allotropiques, par
exemple le fer possède plusieurs variétés allotropique comme le fer ↵ et le fer par exemple.

K Transition allotropique du fer (allotropic transition)


Solide amorphe (ou solide vitreux) : lorsque l’on refroidit rapidement un liquide visqueux on assiste à la formation d’un solide dans
lequel les molécules n’ont pu se réarranger.
Solide semi–cristallin : la majorité des polymères ne forment pas de solides à part entière mais un intermédiaire composé de phases
cristallines et de phases amorphes.

1.3 Échelles de description


b Échelle microscopique
La matière bien que continue en apparence est constitué de particules au niveau microscopique. Dans le cas d’un solide l’ordre de
grandeur de l’échelle interatomique est de l’angström (1Å = 10 10 m). Au sein d’un fluide les particules sont en mouvement désordonné
sous l’effet de l’agitation thermique ainsi que des collisions entre particules.
Le libre parcours moyen des particules dans un fluide est la distance moyenne parcourue par une particule entre deux collisions
successives.
Dans un gaz à pression et température ambiante ⇠ 0, 1µm.
Dans un liquide ⇠ 1nm.

b Échelle macroscopique
C’est l’échelle typique L d’un système étudié, de quelques cm pour un gaz à quelques km pour l’atmosphère par exemple.

À cette échelle la matière apparait comme continue mais présente une grande variations de paramètres.

b Échelle mésoscopique
Échelle caractérisée par une longueur l intermédiaire entre l’échelle microscopique et macroscopique.
Un volume l3 mésoscopique est considéré comme
microscopiquement grand l3 3
et contient un grand nombre de particules microscopiques ;
3 3
macroscopiquement petit l ⌧ L et considéré comme ponctuel à l’échelle d’observation du système.
Ainsi l’échelle mésoscopique est définie telle quel ⌧ l ⌧ L.

Remarque : cette échelle de travaille présente un intérêt majeur pour faire de la mécanique des fluides.

b Paramètres des descriptions


Échelle microscopique : problème de mécanique, il faut décrire le mouvement de chaque particule (position, vitesse, énergie méca-
nique...). On parle de microétat.
Échelle macroscopique : description du fluide dans son ensemble, quantité de matière, pression, volume, température.
On parle de macroétat.
À un macroétat donné peut correspondre de nombreux microétats possibles.

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II Description d’un système thermodynamique


2.1 Systèmes
b Système thermodynamique
Un système thermodynamique est une partie de l’univers délimitée par une surface fermée appelée frontière et contenant un grand
nombre de particules microscopiques N ⇡ NA = 6, 022.1023 .

Remarque : La frontière peut être réelle (récipient) ou fictive, mobile (le système se déforme) et sépare le système de l’extérieur.

b Système ouvert, fermé, isolé


Un système est dit ouvert s’il peut échanger de la matière avec l’extérieur.
Un système est dit fermé s’il n’échange pas de matière avec l’extérieur.
Un système est dit isolé si ni matière ni énergie ne sont échangées avec l’extérieur.

b Équilibre thermodynamique
Un système est à l’équilibre thermodynamique lorsque ses propriétés macroscopiques n’évoluent pas dans le temps.

2.2 État d’un système : grandeurs extensives et intensives


Considérons deux salles voisines S1 et S2 , les murs délimitent des systèmes ther-
modynamiques. L’union de ces deux salles S = S1 [ S2 peut également être défi-
nie comme un système thermodynamique, certaines grandeurs seront issues de la S1 S2
somme des grandeurs de chacune des salles (par exemple le volume V = V1 + V2 )
tandis que d’autres ne seront pas issues de la somme des grandeurs de chacune
des salles (par exemple la température T 6= T1 + T2 ).
b Grandeur extensive
Une grandeur est dite extensive lorsqu’elle est additive lors de la réunion de
deux systèmes disjoints. S1 [ S 2
Exemple : Le volume, la masse, la charge électrique...

b Grandeur intensive
Une grandeur est dite intensive lorsqu’elle est indépendante de la quantité de matière qui constitue le système. Une grandeur intensive
localement définie, on peut donner la température en différents points de la salle de cours par exemple.

Exemple : La température, la pression, la masse volumique...


Remarque : Soit deux grandeurs extensives X et Y relatives à un système S ; pour un système S 0 = nS, les grandeurs extensives
s’écrivent X 0 = nX et Y 0 = nY . Ainsi le rapport de ces deux grandeurs est inchangé Y 0 /X 0 = nX/nY = X/Y .

Construction de grandeurs intensives


1. Soit M et V la masse et le volume d’un système. Définir deux grandeurs intensives et les nommer.
2. Soit une solution aqueuse de volume V , contenant n moles d’un soluté. Définir une grandeur intensive usuelle de la chimie.

Ordres de grandeur de volumes molaires :


1
gaz parfait dans les CSTP (25° et 1 bar) : vm = V /n ' 24.46 L mol .
2 1
phase condensée, p.ex. l’eau dans les CSTP : vm = M/⇢ ' 1.8 ⇥ 10 L mol .
Ordres de grandeur de volumes massiques :
gaz parfait v = V /m = vm /M , p.ex. la vapeur d’eau dans les CSTP : v ' 1.359 ⇥ 103 L kg 1
.
3 3 1
phase condensée v = 1/⇢, p.ex. l’eau dans les CSTP : v ' 1.0 ⇥ 10 m kg .
2.3 Variable, fonction et équation d’état
b Variables d’état
L’état d’équilibre d’un système thermodynamique est complètement défini par la donnée d’un petit nombre de grandeurs appelées
variables d’état.
L’état d’un système composé de n moles d’un fluide homogène est défini par la donné de sa pression p, sa température T et son volume
V . Cependant le volume est une grandeur extensive, on peut le substituer de façon équivalente par le volume molaire Vm = V /n.
Remarque : Un fluide est dit homogène lorsque ses grandeurs intensives sont uniformes.

b Équation d’état
Une équation d’état d’un système à l’équilibre est une relation entre ses variables d’états. Pour un fluide homogène elle est de la forme
f (p, V, T ) = 0.

Remarque : une telle équation est nécessaire car la thermodynamique ne donne qu’un nombre insuffisant d’équations, l’équation d’état
descriptive de la nature du système permettra de fermer le système d’équation et de résoudre mathématiquement le problème.

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Quelques équations d’état simples :


gaz parfait (voir chapitre 2) : pV = nRT .
phase condensée incompressible (volume indépendant de la pression) et indilatable (volume indépendant de la température) : Vm = cste.

Dans les unités du système international, la pression est exprimée en Pa, la température en K et le volume en m3 .

Remarque : Les liquides peuvent raisonnablement être considérés comme des phases incompressibles et indilatable, il faut une pression
200 fois supérieure à la pression atmosphérique pour compresser un volume d’eau de 1%.
Remarque : Il existe des équations d’états plus complexes pour décrire les fluides réels (Gaz de Joule, gaz de Van der Waals... voir
Thermodynamique 2)

III Variables et fonctions d’état


3.1 Masse, quantité de matière, volume
Parmi les grandeurs utiles pour décrire un système thermodynamique certaines permettent d’estimer les proportions des différents
constituants d’un système, comme la masse m, la quantité de matière n ou le volume V . Ces trois grandeurs sont des variables
extensives, i.e. elles s’ajoutent lors de la réunion de deux systèmes. Ainsi ces grandeurs dépendent explicitement de la taille du système
ce qui peut présenter un inconvénient.
A partir des ces grandeurs usuelles on construit donc des grandeurs intensives qui ne dépendront pas de la taille du système.
masse volumique ⇢ = m/V ; volume massique v = V /m ;
concentration c = n/V ; volume molaire vm = V /n.
La plupart des outils expérimentaux de thermodynamique utilisent des grandeurs intensives, car étant indépendantes de la taille du
système les résultats sont généralisables.
3.2 Pression
Du point de vue thermodynamique, la pression est une grandeur intensive liée à un transfert de quantité de mouvement à l’échelle
microscopique (voir chap. 2). On définira en général une pression unique au sein d’un système en négligeant les effets de pesanteur
décrits précédemment dans le cadre de l’hydrostatique.
Un résultat de mécanique nous sera utile pour la suite de ce cours, le lien entre une force pression F et la pression exercée p s’écrit
p = F/S avec S la surface sur laquelle se répartie la force.

3.3 Température
Intuitivement parlant la notion de température est lié aux transfert thermique et en particulier le flux thermique dépend du gradient
de température qui se traduit dans la vie de tous les jours par la sensation de chaud et de froid. En thermodynamique la température
est une variable d’état liée à l’état d’agitation microscopique et donc une énergie cinétique microscopique. Nous verrons comment cette
notion est introduite dans le chapitre 2.
3.4 Fonctions d’état
b Fonction d’état
Une fonction d’état est une grandeur dont la valeur ne dépend que de l’état du système, elle est indépendante de la façon dont cet
état a été atteint.
Nous verrons prochainement les deux fonctions d’état de base de la thermodynamique : l’énergie interne U et l’entropie S. À partir de
ces deux fonctions d’état nous en construirons d’autre plus adaptées à certaine situation comme l’enthalpie H ou encore l’énergie libre
et l’enthalpie libre.

Annexe technique (Voir Outils Mathématiques)


b Différentielle totale exacte
La condition pour qu’une forme différentielle df (x, y) = Vx (x, y)dx + Vy (x, y)dy soit une différentielle totale exacte est

@Vx (x, y) @Vy (x, y)


= .
@y @x
Remarque : Le résultat précédent correspond au théorème de Schwartz.
Nous verrons au cours des chapitres suivants différentes fonctions et variables d’état
Énergie interne telle que dU = W + Q = pdV + T dS ;
Enthalpie H = U + pV donc dH = T dS + V dp ;
Énergie libre F = U T S donc dF = pdV SdT ;
Enthalpie libre G = H T S donc dG = V dp SdT .
En partant du principe que nous manipulons en général des différentielle totales exactes, les résultats et le théorème de Schwartz
ci–dessus permettent de définir certains variables et fonctions thermodynamique par
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
@U @H @U @F
T = = ; p= = ;
@S V @S p @V S @V T
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
@H @G @F @G
V = = ; S= = ;
@p S @p T @T V @T p

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TD1 – Outils et méthodes fondamentales (S1 – Moodle)

Exercices
Notion de système
1 – Ex 1 – Systèmes
blank
Pour les trois systèmes ci–dessous, identifier le système thermodynamique le plus naturel, la frontière qui le délimite et le caractériser
les échanges d’énergies (direction, forme...).
1. Bouteille de plongée.
2. Themos de café.
3. Canalisation dans laquelle s’écoule un fluide permettant de mettre une turbine en rotation.

1 – Ex 2 – Réfrigérateur
blank
Un réfrigérateur fonctionne en faisant circuler un fluide frigorigène qui subit quatre transformations :
à une température très basse, il reçoit de la part de l’intérieur du réfrigérateur un transfert d’énergie thermique ;
il reçoit ensuite un travail mécanique de la part du compresseur. Sa pression augmente, ce qui provoque une élévation de sa température ;
il circule ensuite en contact avec le milieu extérieur auquel il transfère une partie de son énergie sous forme thermique ;
enfin, il passe dans le détendeur : sa pression et sa température chutent. Le fluide est alors prêt pour un nouveau cycle.
Dans un réfrigérateur réel quel serait le système ? Et où se situe–t–il exactement ?

1 – Ex 3 – Volume massique
blank
1. Exprimer le volume massique et le volume molaire en fonction de la masse volumique et de la masse molaire.
2. Faire les applications numériques pour l’eau liquide et le fer.
Données : M (Fe) = 55.8 g mol 1 et ⇢(Fe) = 7800 kg m 3 .

Conversions
1 – Ex 4 – Unités de pression
blank
Établir les facteur de conversion entre les unités de pression suivante
atm mmHg mbar bar Pa cm de colonne d’eau
atm
mmHg
mbar
bar
Pa
Données : ⇢Hg = 13.6 kg L 1 , g = 9.81 m s 2 .

1 – Ex 5 – Unité d’énergie
blank
Exprimer l’unité cal L 1 dans les unités du système international.
Données : 1 cal ' 4.18 J.

Mécanique et pression
1 – Ex 6 – Force et pression
blank
Calculer la pression (en Pa) subie par la neige de la part d’un skieur de masse m = 80 kg
en chaussure (surface au sol 10 ⇥ 30cm2 ) ;
en ski (surface au sol 15 ⇥ 200cm2 ).
blank
1 – Ex 7 – Pression dans un verin
blank
Soit un cylindre muni d’un piston de surface 500 mm2 . Un manomètre indique la pression relative du gaz emprisonné dans le cylindre
pr = 1.5 bar. La pression atmosphérique du moment est de 745 torr.
1. Calculer la pression absolue du gaz en Pa et bar.
2. Calculer la masse du piston.

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1 – Ex 8 – Équilibre de pressions
blank

A
Un gaz est contenu dans un cylindre A de diamètre 10 cm sous une pression relative
pA = 4.0 bar. Le piston de masse m = 10 kg comprime un gaz enfermé dans le cylindre B de
diamètre 4.0 cm. L’espace libre entre les deux cylindres est à la pression de 1.0 bar. p = 1.0 bar
Calculer la pression absolue pB du gaz contenu dans le cylindre B.

Calcul différentiel
1 – Ex 9 – Calcul différentiel
blank
Soit l’expression différentielle dz = 2axydx + ax2 dy avec a constante.
1. Est–ce une différentielle totale exacte ? Préciser l’éventuelle expression z(x, y).
2. Déterminer la différentielle du volume d’un cylindre.

1 – Ex 10 – Coefficient de compressibilité isotherme


blank ⇣ a ⌘
Soit l’expression p + 2 (V b) = RT reliant la pression p, la température T et le volume V d’un gaz ; avec la constante des gaz
V
parfait R et deux constantes
✓ caractéristiques
◆ du gaz a et b. On se place dans le cas où la température est constante.
@p
Déterminer l’expression de .
@V T
1 – Ex 11 – Pression et calcul différentiel
blank
T R
Soit l’expression différentielle dp = R 2 dV + dT avec R la constante des gaz parfait. S’agit–il d’une différentielle totale exacte ? Si
V V
oui, donner l’expression de p.

1 – Ex 12 – Volume et calcul différentiel


blank
Soit l’expression différentielle dV = 2⇡rh + ⇡r2 dh. S’agit–il d’une différentielle totale exacte ? Si oui, donner l’expression de V , de quelle
grandeur peut–il bien s’agir ?

1 – Ex 13 – Chaleur et calcul différentiel


blank
RT
Soit l’expression différentielle dQ = Cp dT dp avec Cp la capacité calorifique massique à pression constante (mais c’est une fonction
p
de la température). S’agit–il d’une différentielle totale exacte ? La chaleur échangée est–elle la même à pression constante et volume
constant ?

1 – Ex 14 – Thermodynamique infinitésimale
blank
Démontrer les résultats thermodynamiques de l’annexe technique du chapitre.

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Corrections
Notion de système
1 – Ex 1 – Systèmes
blank
1. Gaz comprimé délimité par la bouteille, échange thermique à travers la paroi, échange de travail et de matière par décompression
dans le détendeur.
2. Café, modélisé par une phase incompressible et indilatable, pas d’échange thermique, échange de matière quand du café est prélevé.
3. Frontière fictive entourant une portion de fluide en écoulement, échange thermique à travers la paroi, échanges de travail avec la
paroi (frottements fluides)...

1 – Ex 2 – Réfrigérateur
blank
Fluide caloporteur qui circule à l’arrière du réfrigérateur, on peut voir une partie de son circuit en regardant derrière l’appareil.

1 – Ex 3 – Volume massique
blank
V V 1 V V V M
1. v = = = et vm = = = M= .
m ⇢V ⇢ n m/M m ⇢
3 3 1 6 3 1 4
2. v(eau) = 1 ⇥ 10 m kg , vm (eau) = 18 ⇥ 10 m mol et v(f er) = 1.3 ⇥ 10 m3 kg 1
, vm (f er) = 7.3 ⇥ 10 6
m3 mol 1
.

Conversions
1 – Ex 4 – Unités de pression
blank
atm mmHg mbar bar Pa cm de colonne d’eau
atm 1 759 1.013 ⇥ 103 1.013 1.013 ⇥ 105 1032
mmHg 1 1.33 1.33 ⇥ 10 3 1.33 ⇥ 102 1.34
mbar 1 1 ⇥ 10 3 1 ⇥ 102 1.019
bar 1 1 ⇥ 105 1019
Pa 1 1.019 ⇥ 10 2

1 – Ex 5 – Unité d’énergie
blank
1
1cal.L = 4.18 J = 4.18 kg m2 s 2
.

Mécanique et pression (révision cours de méca. flu.)


1 – Ex 6 – Force et pression
blank
80 ⇥ 9.81
p = F/S = = 2.62 ⇥ 105 Pa.
0.1 ⇥ 0.3
80 ⇥ 9.81
p = F/S = = 2.62 ⇥ 103 Pa.
0.15 ⇥ 2
1 – Ex 7 – Pression dans un verin
blank
745
p = pr + ⇢gh = 1.5 ⇥ 105 + 13.6 ⇥ 103 ⇥ 9.81 ⇥ = 2.49 ⇥ 105 Pa = 2.49 bar.
1000
pr S
m= = 7.65 kg.
g
1 – Ex 8 – Équilibre de pressions
blank
pA SA + mg
pB = ' 25.78 ⇥ 105 Pa et pB,abs = 26.78 Pa.
SB

Calcul différentiel
1 – Ex 9 – Calcul différentiel
blank
@z @z @2axy @ax2
On identifie = 2axy et = ax2 alors = 2ax et = 2ax donc dz est une différentielle totale exacte d’expression
@x @y @y @x
2
z(x, y) = ax y.
Pour un cylindre on a V = ⇡r2 h donc dV = 2⇡rhdr + ⇡r2 dh.

1 – Ex 10 – Coefficient de compressibilité isotherme


blank ✓ ◆
RT a @p RT a
La relation de l’énoncé permet d’écrire p = donc = + 2.
V b V @V T (V b)2 V

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1 – Ex 11 – Pression et calcul différentiel


blank
@p T @p R @ RT /V 2 R @R/V R
On identifie = R 2 et = alors = et = donc dp est une différentielle totale exacte d’ex-
@V V @T V @T V2 @V V2
RT
pression p(V, T ) = .
V
1 – Ex 12 – Volume et calcul différentiel
blank
Oui... on peut reconnaitre V = ⇡r2 h le volume du cylindre !

1 – Ex 13 – Chaleur et calcul différentiel


blank
@Q @Q RT @Cp @( RT /p) R
On identifie = Cp et = , si dQ, or = 0 et = : ce n’est pas une différentielle totale exacte, i.e. la chaleur
@T @p p @p @T p
échangée Q dépend du chemin suivi !

1 – Ex 14 – Thermodynamique infinitésimale
blank ✓ ◆ ✓ ◆
@U @U
On a dU = dS + dV = T dS pdV ... par identification... CQFD.
@S V @V S

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Chapitre 2
Constituants idéaux (S1 – CM 1)
His neuro-kinetics are way above normal.
The Matrix (1999)

Compétences visées
Culture générale : origine du modèle du gaz parfait.
Manipuler l’équation d’état du gaz parfait.
Notion d’énergie interne et capacité thermique à volume constant, cas du gaz parfait.

I Théorie cinétique du gaz parfait


Cette théorie consiste en l’étude du comportement microscopique afin d’établir les propriétés macroscopiques associées. Un tel système
comporte un grand nombre de de particules, ainsi une étude microscopique exhaustive ne conduira à rien de facilement exploitable, seule
une description statistique est envisageable. Nous en donnerons ici un aperçu simplifié.
1.1 Comportement microscopique
b Gaz parfait
Un gaz parfait est constitué de particules rigoureusement ponctuelles, sans interaction entre elles, il s’agit d’un modèle !

b Hypothèses
La taille des particules est négligée : les interaction entre particules
sont négligeable.
Seuls les chocs entre les particules et les parois du récipients sont pris
en compte.
L’état d’équilibre (thermodynamique) est atteint : les vitesses des par-
ticules sont décorrélées et indépendante de leurs positions (Chaos mo-
léculaire).

b Distribution des vitesses


Dans l’hypothèses du chaos moléculaire dans un gaz parfait à l’équilibre,
la loi de distribution des vitesses particulaires du gaz sur un élément de
volume d⌧ mésoscopique est :
Homogène (répartition des vitesses indépendante de la position de ce
volume).
Isotrope (il n’y a aucune direction privilégié, ie aucun mouvement d’en-
semble des molécules dans une direction particulière).
Stationnaire (répartition des vitesses ne dépend pas du temps, cela Figure 1 – Distribution des vitesses de Maxwell : distribution
découle de l’équilibre thermodynamique du gaz). des vitesses au sein d’un gaz parfait à différentes temépratures.

b Distribution de vitesse
La distribution de vitesse est isotrope, prenons un modèle simplifié de la répartition des vitesses particulaires dans l’espace.
Toutes les particules ont une vitesse de module u, la vitesse quadratique moyenne.
Les particules se déplacent uniquement suivant une direction et un sens précis, toutes les directions sont équiprobables.
N/6
! !
N/6 particules se déplacent selon +ux à la vitesse uux N/6
!
N/6 particules se déplacent selon ux à la vitesse uux !
N/6 particules se déplacent selon +u ! à la vitesse uu
!
y y N/6
!
N/6 particules se déplacent selon uy à la vitesse uu ! N/6
y
N/6 particules se déplacent selon +u ! à la vitesse uu
!
z z
N/6 particules se déplacent selon u ! à la vitesse uu !
z z N/6
N/6
N
1 X
Rappel : La valeur moyenne d’un ensemble de N données xi est définie par hxi = xi .
N i=1

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b Vitesse quadratique moyenne p


blank ⌦ ↵
La vitesse quadratique moyenne des molécules d’un gaz est définie par u = hv 2 i ; où v 2 désigne la valeur moyenne du carré de la
vitesse des molécules du gaz.

Remarque : La vitesse quadratique moyenne n’est pas égale à la vitesse moyenne.


Remarque : Il ne faut pas confondre la valeur moyenne sur un ensemble de données hxi et la moyenne temporelle hxit .
Z t0 +T
1
hxi it = xi (t)dt .
T t0

Cependant selon l’hypothèse ergodique, les deux valeurs moyennes s’identifie pour un très grand nombre de particules et une moyenne
temporelle calculée sur un temps long.
1.2 Pression cinétique
Au niveau microscopique, la pression est une manifestation des chocs répétés du gaz sur les parois d’un solide.

b Pression d’un fluide


!
Soit dSM l’aire d’une surface mésoscopique centrée en un point M d’un solide en contact avec un gaz. En notant d F la force moyenne
exercée par le gaz sur la surface dSM , on définit la pression p(M ) dans le gaz par
!
d F = p(M ) dSM !
n

où !
n est le vecteur unitaire, normal à la surface du solide en M , dirigé par du gaz vers le solide.

Obtenir une expression de la pression exercée par un gaz se fera en déterminant l’expression de cette force. La pression est un phé-
nomène qui résulte de la collision des particules sur une paroi, l’étude mécanique de ces collisions permettra de déterminer la force
pressante et donc la pression. D’après le principe fondamental de la dynamique, les forces peuvent être reliées aux variations de quantité
de mouvement d’un système. Intéressons nous à la variation de quantité de mouvement d’une particule lors d’une collision avec une paroi.

! s’écrit
La quantité de mouvement associée à une particule se déplaçant selon +u x
vx
! !.
p = muu x vy
!
v0
On appelle choc élastique, un choc tel que les propriété de la particule sont conservée : masse, énergie
cinétique, quantité de mouvement ; seule la direction avant et après le choc peuvent être différentes. Après
un tel choc sur une paroi, la particule se déplace selon u ! avec une quantité de mouvement ! p 0 = muu !. !
x x v vy
Ainsi, le choc d’une particule sur la paroi est associé à la variation de quantité de mouvement
vx
!
p =!
p0 !
p = !.
2muu x

Remarque : On peut très bien généraliser ces considérations à une particule se déplaçant suivant une direction quelconque à la vitesse
u et rencontrant une paroi, comme sur le schéma ci–dessus, le mouvement suivant u ! n’est pas affecté. Dans ce cas on trouve
y

! !+v u
p = m( vx u ! !+v u! !.
x y y) m(vx u x y y) = 2mvx u x

En un temps dt, les particules parcourent une distance udt. Ainsi les particules se trouvant initialement
à une distance udt de la paroi peuvent entrer en collision avec celle–ci en un temps dt. Pour une surface
infinitésimale dS, cela signifie que seules les particules se trouvant dans le volume udt ⇥ dS peuvent entrer
en collision avec la portion dS de la paroi. Ce volume contient un nombre de particules par unité de volume
(ou densité particulaire) n⇤ , or seule 1/6 de ces particules se déplacent vers la paroi. Ce qui conduit à un dS
nombre de particules entrant en collision avec la paroi de surface dS en un temps dt s’écrivant

n 1
= n⇤ udt dS ; udt
6 6
vx dt
avec n⇤ la densité particulaire (nombre de particules par unité de volume).

La variation de quantité de mouvement de l’ensemble des particules entrant en collision avec la paroi s’écrit donc

! n !0 ! 1 ⇤ !.
p tot = p p = n mu2 dSdtu x
6 3
De plus la variation de la quantité de mouvement est relié à la force qu’exerce la parois sur le gaz, à l’aide du principe fondamental de
la dynamique, par

! !
p tot n!p0 ! p 1 ⇤
d F paroi/gaz = = = !.
n mu2 dS u x
dt 6 dt 3
! !
De plus, le principe des actions réciproques nous permet d’écrire d F paroi/gaz = d F gaz/paroi . Cela conduit finalement à

! ! = 1 n⇤ mu2 dS u
!.
d F gaz/paroi = pc dS u x x
3

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b Pression cinétique
1
La pression cinétique d’un gaz parfait s’écrit pc = n⇤ mu2 , avec n⇤ la densité particulaire (nombre de particules par unité de volume)
3
et u la vitesse quadratique moyenne.

1.3 Température cinétique


La température cinétique est définie à partie de l’énergie cinétique moyenne des atomes.

b Température cinétique
La température cinétique Tc d’un gaz parfait est reliée à l’énergie cinétique de translation par la relation

1 3
hEc,trans i = mu2 = kB Tc ;
2 2
23
où m est la masse d’une particule composant le gaz parfait, u la vitesse quadratique moyenne et kB = 1, 38 ⇥ 10 J/K la constante
de Boltzmann.
Le facteur 3 correspond aux trois degrés de liberté de translation d’une particule composant le gaz.

1 1 ⌦ ↵ 1
Remarque : hEc i = mv 2 = m v 2 = mu2 .
2 2 2

Vitesse quadratique moyenne


Considérant l’hélium comme un gaz parfait monoatomique de masse molaire M = 4, 00g/mol à la température Tc = 300K.
Calculer la vitesse quadratique moyenne associée. Solution u = 1, 37 ⇥ 103 m/s

Remarque : Le nombre d’Avogadro NA = 6.02 ⇥ 1023 relie l’échelle microscopique kB et l’échelle macroscopique R = NA kB .
1.4 Équation d’état
b Équation d’état du gaz parfait
L’équation d’état du gaz parfait peut se déduire de l’étude précédente sur les pression et température cinétique

1 ⇤ 1N
p= n mu2 = ⇥ 3kB Tc ) pV = N kB Tc = nRT .
3 3V

II Phase condensée incompressible et indilatable – phase condensée idéale


b Phase condensée incompressible et indilatable – PC2I
Une phase condensée est dite
incompressible lorsque son volume est indépendant de la pression ;
indilatable lorsque son volume est indépendant de la température.

b Équation d’état d’une PC2I


Un tel constituant est décrit par l’équation d’état
V
Vm = = cste .
n
Remarque : Les liquides peuvent raisonnablement être considérés comme des phases incompressibles et indilatable, il faut une pression
200 fois supérieure à la pression atmosphérique pour compresser un volume d’eau de 1%.

III Énergie interne


3.1 Énergies microscopiques
On considère un système thermodynamique macroscopiquement au repos dans un référentiel donné. A l’échelle microscopique, les
1
particules sont animées d’un mouvement d’agitation thermique conférant à chacune d’elle une énergie cinétique ec,i = mi vi2 . Ainsi
2
l’énergie cinétique microscopique du système s’écrira comme la somme de l’énergie cinétique de chacune des particles.

b Énergie cinétique microscopique


L’énergie cinétique microscopique ec d’un système est la somme des énergies cinétiques des particules qui le constituent dans le
référentiel dans lequel le fluide est au repos
XN XN
1
ec = ec,i = mi vi2 .
i=1 i=1
2

Remarque : On admettra que l’énergie cinétique microscopique du système ne dépend pas du référentiel d’étude.
Dans un système réel il existe des interaction entre les particules constituant le système. On postule que toutes les interactions entre
constituants élémentaires dérivent d’une énergie potentielle.

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b Énergie potentielle interne


L’énergie potentielle interne ep d’un système est la somme des énergies potentielles de toutes les interactions entre les constituants
microscopiques du système. Elle ne dépend pas du référentiel d’étude.

b Énergie interne
L’énergie interne U d’un système est la somme de son énergie cinétique microscopique (agitation thermique) et de son énergie potentielle
interne
U = ec + ep .

Elle est indépendante du référentiel d’étude.

3.2 Cas du gaz parfait


Dans le cas d’un gaz parfait l’énergie interne se limite aux énergies cinétiques microscopique de translation, rotation et vibration

U = ec,trans + ec,rot + ec,vib .

Dans le modèle du gaz parfait monoatomique, seule l’énergie cinétique de translation contribue à l’énergie interne

XN N
1 1 X 2 1 3
U= mvi2 = m vi = mN u2 = N kB T .
i=1
2 2 i=1
2 2

b Énergie interne du gaz parfait monoatomique


L’énergie interne de n moles d’un gaz parfait monoatomique ne dépend que de la température de ce gaz

3
U (T ) = nRT .
2

Le facteur 3 provient du théorème d’équipartition de l’énergie, chaque degré de liberté est associé à une énergie cinétique
moyenne kB T /2 par molécule.
Une particule monoatomique ne possède que 3 degrés de liberté (3 directions de translation) U = (3/2)N kB T .
Une molécule diatomique possède 5 degrés de liberté (3 directions de translations et 2 rotations) U = (5/2)N kB T .
Si l’on prend en compte la déformation possible d’une molécule diatomique, il faut encore rajouter 2 degrés de libertés U = (7/2)N kB T .

b Première loi de Joule


On dit qu’un système thermodynamique obéit à la première loi de Joule si son énergie interne ne dépend que de la température.
Un gaz parfait obéit à la première loi de Joule.

3.3 Cas d’une phase condensé incompressible et indilatable


Dans le cas général U (T, V, n). Cependant une phase incompressible et indilatable est de volume constant.

b Énergie interne d’une phase condensé incompressible et indilatable


L’énergie interne molaire d’une phase incompressible et indilatable ne dépend que de sa température

U = U (T ) .

Une telle phase condensé vérifie la première loi de Joule.

3.4 Capacité thermique à volume constant


On appelle capacité thermique à volume constant Cv (T ), le rapport de la quantité d’énergie
✓ transmise
◆ nécessaire pour faire monter
0 E
la température d’un de corps pur d’une petite quantité (T T ) à volume constant Cv (T ) = .
T V

b Capacité thermique à volume constant


La capacité thermique à volume constant (exprimé en J/K) d’un système qui obéit à la première loi de Joule est définie par
✓ ◆
dU
Cv (T ) = .
dT V

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Remarque : Un gaz parfait ou une phase condensée incompressible et indilatable vérifient tous deux la première loi de Joule.
Cv Cv
Remarque : Capacité thermique molaire à volume constant Cv,m = et capacité thermique massique à volume constant cv = .
n m

La capacité thermique à volume constant d’un gaz parfait dépend du nombre de degrés de liberté accessibles, par exemple pour
un gaz parfait monoatomique, ✓ ◆ ✓ ◆
dU d 3 3
Cv = = nRT = nR .
dT V dT 2 2

Température T < Trot Trot < T < Tvib Tvib < T

Nombre de degrés de lib. 3 5 7

3 5 7
Énergie interne nRT nRT nRT
2 2 2
3 5 7
Capacité thermique à vol. cst. nR nR nR
2 2 2

Remarque : Trot (N2 ) = 2, 9K et Tvib (N2 ) = 3374K. Figure 2 – Exemple de l’évolution de la capacité ther-
mique à volume constant d’un gaz diatomique.

Cas de la PC2I
Les modèles permettant de décrire les phases condensées sont plus complexes, mais
a minima, on observe une faible variation de valeurs de Cv avec la température,
qui sera souvent pris comme constant (ou au pire affine avec la température).
Toutefois, des études expérimentales et théoriques plus fines mettent en évidence
les comportement ci–contre.

Figure 3 – Capacité thermique à volume constant d’un


solide en fonction de la température

Il existe différents modèles de physique des solides. Par exemple le modèle de Debye consiste à modéliser chaque particule d’un solide
comme une masse reliée à ses plus proches voisins par une force de rappel élastique. L’étude de ce modèle conduit à une modélisation
de la capacité calorifique des solides en bon accord avec les observations.

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TD2 – Modèles de constituants idéaux

Exercices
Equation d’état du gaz parfait
2 – Ex 1 – Pression pneu hiver/été
blank
En hiver, par une température extérieure de 10 C, un automobiliste règle la pression de ses pneus à 3 bar, pression préconisée par le
constructeur. Arrivé en été, où il fait 30 C, l’automobiliste doit-il régler à nouveau la pression des pneus ? On considèrera qu’un écart
de pression de 10% au maximum peut être toléré sans danger.

2 – Ex 2 – Gonflage d’un pneu


blank
On assimile l’air à un gaz parfait.
1. Un pneu sans chambre (de volume supposé constant) est gonflé à froid (T = 20.0 C) sous une pression de 2.10 bar. Après avoir
roulé un certain temps, le pneu affiche une pression de 2.30 bar. Quelle est sa température Tf ?
2. Un pneu de volume V1 = 50.0 L est gonflé au moyen d’air comprimé contenu dans une bouteille de volume V0 = 80.0 L sous
p0 = 15.0 bar. Si la pression initiale dans le pneu est nulle et la pression finale pp = 2.60 bar, déterminer :
2.a la pression p1 dans la bouteille à la fin du gonflage d’un pneu ;
2.b le nombre de pneus que l’on peut ainsi gonfler à température constante.

Équilibre entre deux phases idéales


2 – Ex 3 – Équilibre liquide/vapeur
blank
Un récipient aux parois calorifugées est fermé par un piston lui-même calorifugé, dont la masse sera négligée. Le récipient contient une
mole d’eau dont la fraction en vapeur sera considérée comme un gaz parfait. À l’état initial d’équilibre, le piston est bloqué de telle sorte
que le volume du récipient soit égal à Vi = 0.10 m3 .
La température et la pression extérieures valent respectivement T0 = 273 K et p0 = 1.01 bar. On note Ti = 373 K et pi , la température
initiale et la pression initiale de l’eau dans le récipient. Le piston est lâché à l’instant t = 0, puis bloqué de telle sorte que le volume du
récipient soit égal à Vf = 0.010 m3 , lors de cette compression le système subit une légère augmentation de température. On note pf et
Tf = 377 K, la pression et la température finales de l’eau dans le récipient.
1. Si l’on suppose que l’eau est intégralement sous forme de vapeur dans son état initial, exprimer et calculer la pression initiale pi .
2. En déduire dans quel état se trouve l’eau avant que l’on lâche le piston.
3. Montrer que l’eau est sous deux phases à l’état final.
4. Calculer la fraction molaire en vapeur d’eau.
Données de la vapeur saturée :

T ( C) psat (bar) vv (m3 kg 1


)
70 0.31 5.1
100 1.01 1.7

La pression de vapeur saturante psat (T ) est la pression maximale que peut atteindre la vapeur sans se liquéfier à la température T .
Le volume massique vl de l’eau liquide saturant sera pris égal à 1.0 L kg 1 aux deux températures envisagées.
✓ ◆4
T ( C)
Loi empirique de Duperray pour l’eau psat = en bar.
100
Capacité calorifique massique de la vapeur cv = 2.03 ⇥ 103 J kg 1 .

2 – Ex 4 – Équilibre diphasé dans une chaudière


blank
Une chaudière est constituée d’un cylindre vertical de section S et de hauteur L, contenant de l’eau de masse molaire M sous forme
liquide, de masse volumique ⇢ et supposée incompressible ainsi que de la vapeur d’eau. Initialement, l’ensemble est à l’équilibre à 100 C
et le liquide atteint alors une hauteur h. On porte l’ensemble à 200 C.
1. Le niveau initiale de liquide est h = 10cm. En supposant qu’il reste du liquide à la fin, calculer la baisse x de niveau sachant
que pour le domaine de température dans lequel la transformation est réalisé, la pression de vapeur saturante suit la loi empirique de
✓ ◆4
T ( C)
Duperray psat = en bar.
100
2. Déterminer l’état final lorsque le niveau initiale de liquide est h = 5.0 mm.
Données : M = 18g/mol, ⇢ = 1, 0.103 kg.m 3 , R = 8, 3J.K 1 .mol 1 et L = 1.0 m.

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2 – Ex 5 – État d’équilibre final en présence d’un équilibre liquide–vapeur


blank
On introduit dans une enceinte initialement vide de volume V une masse m = 1.00 ⇥ 10 1 kg d’eau liquide. L’enceinte est maintenue à
la température T = 423 K, température à laquelle la pression de vapeur saturante de l’eau est psat = 4.76 bar. Le volume massique de
l’eau liquide à la température de l’expérience est vL = 1.09 ⇥ 10 3 m3 kg 1 . On fait l’hypothèse que la vapeur d’eau se comporte comme
un gaz parfait. On veut déterminer l’état d’équilibre atteint par l’eau pour V = V1 = 50.0 L, puis pour V = V2 = 1.00 L.
1. Le système peut-il être entièrement à l’état liquide ?
2. En faisant l’hypothèse d’un système entièrement à l’état gazeux, calculer la pression du système. Conclure.
3. Déterminer l’état d’équilibre (i.e. la masse de chaque phase) dans le cas où l’hypothèse précédente n’est pas validée.

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Corrections
Equation d’état du gaz parfait
2 – Ex 1 – Pression pneu hiver/été
blank
nR p
On modélise le gaz par un gaz parfait donc la relation pV = nRT est vérifiée. Le système étant fermé et indéformable donc =
V T
est une constante. Ainsi, après élévation de température on a
p1
p2 = T2 = 3.5 bar ;
T1
p1p2
soit une variation de p= = 0.15 = 15 %.
p1
2 – Ex 2 – Gonflage d’un pneu
blank
1. L’air est assimilé à un gaz parfait, il vérifie donc initialement la relation pi V = nRTi puis après avoir roulé pf V = nRTf ainsi

V pf
Tf = p f = Ti ' 321 K .
nR pi

2.a
L’air dans la bouteille avant gonflage vérifie la relation p0 V0 = n0 RT0 .
L’air dans la bouteille après gonflage vérifie la relation p1 V0 = n1 RT0 .
L’air dans le pneu vérifie la relation pp Vp = np RT0 .
On cherche la pression dans la bouteille après un gonflage

n1 RT0 (n0 np )RT0 ) n0 RT0 np RT0 np RT0


p1 = = = = p0 .
V0 V0 V0 V0 V0

p p Vp
Or np = donc
RT0
Vp
p1 = p0 pp ' 13.4 bar .
V0
2.b Pour gonfler un pneu il faut que la pression dans la bouteille après gonflage soit supérieure à la pression d’un pneu, i.e. pn > pp .
De plus la diminution de pression dû au gonflage d’un pneu est de 1.6 bar. Ainsi on pourra gonfler

15, 0 2, 6
n=b c=7.
1, 6

Équilibre entre deux phases idéales


2 – Ex 3 – Équilibre liquide/vapeur
blank
nRT0
1. On suppose que toute l’eau est sous forme de vapeur, supposé gaz parfait, pi = ' 0.31 bar.
Vi
2. pi < psat (T ), ainsi à cette température l’eau est uniquement sous forme de vapeur.
nRTi nRTf
3. pi = et pf = = 3.13 bar ce qui est bien supérieur à psat (si on néglige la petite variation de température). Cela
Vi Vf
signifie qu’une partie de la vapeur est devenue liquide.
4. On peut raisonnablement négliger le volume qu’occupe l’eau liquide devant celui qu’occupe la vapeur d’eau vl ⌧ vv ainsi la
psat Vf
quantité de vapeur d’eau présente dans le système est nv = ' 0.373 mol.
RTf
mv Vf 1
Une autre façon de raisonner s’appuie sur le lien entre masse de vapeur et volume massique de vapeur nv = = ' ..., il
Meau vv Meau
reste donc ... mole d’eau liquide.
Remarque : Les deux résultats sont cohérents.
Remarque : Une étude plus précise nécessite de poser un système composé de deux équations nl + nv = n et Vf = Vl + Vv =
Vf /M vl n
(vl nl + vv nv )M ... conduisant à nv = ' 0.326 mol.
vv vl
nRT nR(Ti (p0 /Cv )(V Vi ))
Encore mieux : bilan U = Cv (T Ti ) = p0 (V Vi ) donc p = = , tandis que psat (T ) =
✓ ◆4 V V
Ti (p0 /Cv )(V Vi ) 273
⇥ 105 . Ce qui permet de construire le graphique suivant.
100

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Lorsque le volume diminue, la pression augmente et l’échauffement fait légèrement augmenter la pressions de saturation. L’intersection
des courbes permet de déterminer à quel volume la vapeur atteint sa pression de saturation et commence à se liquéfier, on peut en
déduire la température atteinte. A partir de ce point, le gaz se condense et donc la température reste constante.
On lit Vliq ' 0.03 m3 donc Tliq = Ti (p0 /Cv )(Vliq Vi ) ' 376.5 K.

2 – Ex 4 – Équilibre diphasé dans une chaudière


blank
1. La quantité d’eau est conservée au cours de la transformation nl + nv = n0 .
Sh⇢ p(T1 )S(L h)
Initialement on a nl = et nv = .
M RT1
S(h x)⇢ p(T2 )S(L h + x)
Après chauffage on a nl = et nv = .
M RT2
En égalisant les deux expression de n0 on arrive à
⇣ ⌘
(L h) p(TT11)T2 p(T2 )
x= ' 0.61 cm .
p(T2 ) ⇢RT2 /M

2. De même pour une hauteur h différente,


x = 0.68 cm .

Le niveau d’eau ne peut pas baisser autant, il y a rupture d’équilibre, i.e. toute l’eau est sous forme de vapeur.

2 – Ex 5 – État d’équilibre final en présence d’un équilibre liquide–vapeur


blank
1. Si toute l’eau est sous forme liquide elle occupe le volume Vl = vL ⇥ m = 1.09 ⇥ 10 4 m3 = 0.109 L. L’eau ne peut donc pas être
entièrement liquide, une fraction s’évapore pour atteindre un état d’équilibre liquide/vapeur.
nRT mRT
2. D’après l’équation d’état des gaz parfaits p = = , on trouve p1 = 3.91 ⇥ 105 Pa = 3.91 bar < psat état totalement
V MV
gazeux, p2 = 195 ⇥ 105 Pa = 195 bar > psat équilibre liquide/vapeur.
p 2 V2
3. Équilibre liquide/vapeur atteint donc p2 = psat = 4.76 bar, la quantité de gaz est donc mv = Meau nv = Meau =
RT
3 3
2.44 ⇥ 10 kg et ml = m mv = 97.6 ⇥ 10 kg.

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Chapitre 3
Échanges d’énergie au cours d’une transformation (S1 – CM 1)
This is my last transmutation. Just sit back and enjoy the show !
Edward Elric – Full Metal Alchemist

Maintenant que nous en savons un peu plus sur les systèmes thermodynamiques, il est temps d’en commencer l’étude à proprement
parler. Ce pan de la physique visant a décrire les échanges d’énergies, nous allons tout d’abord devoir identifier les différentes façon
d’effectuer ces transfert. Nous en avons déjà rencontré un dans le cadre du cours de mécanique, le travail des forces permet de transférer
de l’énergie. Nous allons revenir sur ce mode de transfert dans le cadre cette fois–ci de la thermodynamique puis nous identifierons un
second mode de transfert que vous connaissez également, le transfert sous forme thermique.

Compétences visées
Calculer le travail des forces de pression.
Décrire un équilibre mécanique et/ou thermique.
Connaître les transformations usuelles : isochore, isotherme, isobare, monotherme, monobare, adiabatique.

I État d’un système


1.1 Transformation et équilibre d’un système
Exemple 1 : Soit un gaz (système étudié) dans un cylindre calorifugé fermé par un piston calorifugé (de p0 S
section S) mobile sans frottement. Le système est fermé (pas d’échange de matière), déformable (piston
mobile) et non isolé (échange d’énergie). Pour étudier les échanges d’énergie entre le système et l’extérieur
il faut définir l’état initial du système ainsi que son état final, ce sont tous deux des états d’équilibre. p0 S
Initialement le système est en équilibre mécanique, appliquons le PFD au piston suivant la direction u !
z
mg
mg
pi S p0 S mg = 0 =) pi = p0 + . pi S
S
mg Mg
On dépose une masse M sur le piston et en supposant que les parois ne permettent pas de transfert
thermique. Un nouvel état d’équilibre apparait après évolution et se caractérise par le relation
pf S
m+M
pf S p0 S (m + M )g = 0 =) pf = p0 + g.
S
Exemple 2 : Désormais les parois permettent les transferts thermiques avec l’extérieur. On impose une température extérieure T1 > Ti ,
le système va évoluer jusqu’à atteindre un nouvel état d’équilibre Tf = T1 .
Dans les deux cas le système a subi une transformation : partant d’un état d’équilibre initial, nous avons modifié une contrainte imposée
au système ce qui conduit à une évolution de ce dernier vers un nouvel état d’équilibre compatible avec les contraintes extérieures.

b Transformation thermodynamique
Lorsque les variables d’états d’un système varient au cours du temps, on dit que ce système subit une transformation. Dans le cas
d’un système fluide au moins une des grandeurs parmi sa température, sa pression et son volume varie lors d’une transformation. On
appelle chemin suivi par le système l’ensemble des états intermédiaires du système lors de sa transformation.

b État d’équilibre
Un système cesse d’évoluer lorsqu’il atteint un état d’équilibre thermodynamique qui se décrit comme suit.
Équilibre mécanique : interne (pression du fluide uniforme) et avec l’extérieur (si des parties mobiles le permettent) ; détermination
de la pression finale du système.
Équilibre thermique : interne (température du fluide uniforme) et avec l’extérieur (si les échanges thermiques avec l’extérieur sont
possibles) ; détermination de la température finale.
L’état d’un système est parfaitement connu par la donnée des variables thermodynamiques (T, p, V, n).

b Retour sur les variables d’état


Dans la suite du cours de thermodynamique, nous considérerons des systèmes fermés (n = cste) donc seules trois variables d’état
sont nécessaires (T, p, V ).
Toutes les variables d’état ne sont pas indépendantes, une équation d’état peut les relier, seules deux variables d’états peuvent suffire
(T, V ).

1.2 Bestiaire des transformations


Transformation Définition Exemple
Isochore V =cste Refroidir un gaz dans une enceinte rigide, bouteille dans un réfrigérateur
Isotherme T =cste Compression lente en contact avec un thermostat, phase de compression d’un moteur de Carnot
Isobare p =cste Augmenter la température d’un système déformable, chauffer un gaz dans un « vérin »
Monotherme Text =cste Décapsuler une boisson gazeuse
Monobare pext =cste Décapsuler une boisson gazeuse
Remarque : On peut parler de « la » température ou de « la » pression du système si et seulement si cette dernière est uniforme.

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Savoir identifier et repré-


senter les transformations
usuels dans nombre de dia-

pV (Pa m3 )
isotherme

isochore
isobare

iso
grammes est important, ci–

p(Pa)
p(Pa)
e e

th
dessous en rouge les repré- or or

e
ch ch

rm
sentations valable quel que is o is o

e
soit la nature du système,
en bleu les représentations isobare isotherme isobare
valables pour un gaz par-
fait uniquement.
T (K) p(Pa) v(m3 kg 1
)

II Échange d’énergie sous forme de travail


Depuis l’antiquité les scientifiques pressentaient l’existence d’une grandeur constante durant l’évolution d’un système. Cette grandeur
vous l’avez déjà rencontrer dans plusieurs contexte c’est l’énergie. Notons toutefois que cette grandeur n’est pas constante dans n’importe
quelle situation. C’est Leibniz qui proposa pour la première fois une grandeur appelée « vis viva » (force vive) proportionnelle à la masse
1
et la vitesse au carré du système. Puis Lagrange démontra que la quantité mv 2 + mgz était constante lors d’une chute libre. C’est ainsi
2
que les concepts d’énergie cinétique et de travail des forces étaient nés. Enfin, c’est Thomas Young qui utilisa pour la première fois la
dénomination « Énergie » (du grec « energia » ou force en action). Un des objectifs de la thermodynamique est d’étudier les transferts
d’énergie au sein d’un système. Ainsi il nous faut définir les formes sous lesquelles peut se transférer de l’énergie.
2.1 Travail des forces de pression
! ! !
Dans le référentiel d’étude du système, le travail associé à une force F appliquée au point M s’écrit W = F .dlM et correspond à
l’énergie reçue par le système.

b Action de pression
Nous appellerons action de pression toutes les actions extérieures qui s’exercent orthogonalement aux parois du système.

Soit une enceinte calorifugée, dotée d’un piston de section


S pouvant coulisser horizontalement. On applique une force
! Travail des forces de pression
F ext sur ce piston.
On suppose que la force extérieure appliquée au système est
due à la pression extérieur pext . Exprimer le travail de la force
!
! Fext en fonction de la pression extérieur.
Fext !!
W = Fext . dl = Fext .dx = pext Sdx = pext dV . Ce terme
représente l’énergie reçue par le système par l’intermédiaire du
! travail des forces de pression.
+ + u x
0 x

b Travail des forces de pression


Si la pression extérieure s’appliquant sur les parois du système est uniforme, le travail fourni au système {gaz+parois} par cette action
de pression lors d’une évolution infinitésimale s’écrit

W = pext dV ; (1)

où dV est la variation de volume du système.


Détente dV > alors le travail est négatif, i.e. le système cède de l’énergie à l’extérieur.
Compression dV < 0 alors le travail est positif, i.e. le système reçoit de l’énergie de l’extérieur.

Remarque : Le système doit comprendre le gaz ET le piston pour pouvoir écrire cette expression du travail reçu.
Remarque : Une transformation non–élémentaire peut décomposer en une succession de transformations élémentaires. Ainsi le travail
associé sera la somme des travaux des transformations élementaires.
Cas particuliers
Transformation isochore : le volume du système ne change pas (dV = 0) alors le travail des forces de pression est nulle.
Z V2
Transformation monobare : la pression extérieur reste constante alors W1!2 = pext dV = pext (V2 V1 ) .
V1
2.2 Transformation quasi–statique
b Régime quasi–statique pour la pression
Si les parois d’un système se déplacent à une vitesse largement inférieur à la vitesse du son dans le gaz, on peut considérer que la
pression est uniforme à chaque instant de l’évolution.

Interprétation : C’est par le biais des ondes de pression (i.e. ondes acoustiques) que la pression peut s’uniformiser au sein d’un fluide.
! !. Nous nous intéressons cette fois–ci
Dans ces conditions le piston est soumis à deux forces de pression telles que F = (p pext )S u x
! ! !
uniquement au gaz, il exerce une force sur le piston de la forme F gaz/piston = pS ux = F piston/gaz . Ainsi le travail reçu par le gaz
s’écrit W = pdV.

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b Travail des forces de pression sur le gaz lors d’une évolution quasi–statique
blank
Lors d’une évolution quasi–statique entre un état initial et final où le piston est au repos, le travail des forces de pression reçu par le
système {gaz} s’exprime en fonction de la pression au sein du système au cours de l’évolution
Z V2
W1!2 = pdV . (2)
V1

Travail des forces de pression Transformation Propriété W1!2


Calculer le travail des forces de pression reçu par
un gaz parfait lors d’une transformation non– Isochore V = cste W =0
élémentaire : Monobare pext = cste W = pext (V2 V1 )
1. Isochore
2. Monobare Isobare p = p0 = cste W = p0 (V2 V1 ) = nR(T2 T1 )
3. Isobare ✓ ◆ ✓ ◆
4. Isotherme V2 p2
Isotherme T = T0 = cste W = nRT0 ln = nRT0 ln
5. Polytropique pV k = cste avec k 6= {0, 1} V1 p1
Z 2 ✓ ◆
dV 1 1 1 1 1
Cas polytropique W1!2 / = + =
1 V
k
(k 1)V2k 1 (k 1)V1k 1 k 1 V2k 1
V1k 1

2.3 Interprétation géométrique du travail des forces de pression


Rappel : Le diagramme de Clapeyron est la représentation de la pression p en fonction du volume massique v.

b Interprétation géométrique
Dans un diagramme de Clapeyron, l’aire A sous la courbe p(v) représentant une évolution quasi–statique est identifiable à l’opposé
du travail des forces de pression par unité de masse.
Z v2 Z V2
dV W1!2
Démonstration : A = pdv = p = .
v1 V1 m m Z v2 Z v1
Remarque importante : Intégrer dans le sens des v décroissant fait intervenir un changement de signe pdv = pdv. Ainsi l’aire
v1 v2
sous la courbe sera positive pour une détente et le travail négatif (le système cède de l’énergie), à l’inverse l’aire sous la courbe sera
négative lors d’une compression et le travail positif.

b Watt ou Clapeyron
On représente souvent l’évolution d’un système fermé dans un diagramme p(V) (dit de Watt), qu’il ne faut pas confondre avec le
diagramme p(v) (dit de Clapeyron). Dans un diagramme de Watt l’aire sous la courbe représente directement le travail.

b Travail le long d’un chemin


Comme en mécanique, le travail reçu par un système lors d’une transformation dépend du chemin suivi pour aller de l’état initial à
l’état final.

p p p

A (2)
A A

(1) B
B B

v v v
A1 = WA!B /m > 0 détente A01 = A1 = WA!B /m > 0 compression A2 > A1 > 0
W2 < W 1 < 0

III Échange d’énergie sous forme de chaleur


Le travail que nous avons traité précédemment correspond à un transfert d’énergie se faisant au niveau macroscopique. Cependant
un système thermodynamique est défini comme un système composé d’un grand nombre d’entités microscopiques. A ce niveau de
représentation les transferts d’énergie se font par l’intermédiaire des transferts thermiques.

b Transfert thermique
Quantité d’énergie reçue par le système au niveau microscopique au cours de la transformation, on le note Q.

3.1 Types de transferts thermiques


Il existe trois façons de transférer de l’énergie sous forme thermique.
Conduction ou diffusion thermique : Transfert d’énergie de proche en proche au sein d’un
milieu matériel. Par exemple le transfert de chaleur à travers une pièce métallique. Phénomène
lent, temps caractéristique de diffusion ⌧ / l2 .
Exemple : Chauffage de la carcasse d’un radiateur.
Convection : Mode de transfert qui n’existe qu’au sein d’un fluide et dû au mouvement d’en-
semble d’une sous–partie du milieu matériel. Le fluide chaud devient plus léger et sous l’effet
de la poussé d’Archimède va remonter dans une zone plus froide où il cèdera une partie de son
énergie avant de redescendre.

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Exemples : Cellules de Hadley (convection atmosphérique), eau en train de bouillir, convection forcée en soufflant sur son café.

Rayonnement : Mode de transfert qui existe aussi bien dans les milieux matériels que
dans le vide. Énergie transmise par l’intermédiaire d’une onde électromagnétique qui
pourra ensuite céder son énergie à un milieu matériel.
Exemple : Le Soleil qui réchauffe la terre ou un four à micro–ondes.

3.2 Thermostat
b Thermostat
Système fermé pouvant échanger de l’énergie uniquement sous forme thermique en gardant une température constante.
Remarque : Le thermostat n’est qu’un modèle, un système réel s’en approchera d’autant plus qu’il sera « grand ». L’atmosphère pourra
généralement être considérée comme un thermostat dans le cadre de notre cours.
Exemple : Lors de son fonctionnement un moteur à combustion est au contact de deux thermostat, un thermostat « chaud » (le gaz
compressé et enflammé) et un thermostat « froid » (l’atmosphère).
3.3 Transformations
3.3.1 Transformation adiabatique
b Transformation adiabatique
Une transformation est dite adiabatique si elle n’est accompagné d’aucun transfert thermique au cours de l’évolution Q = 0.
Remarque importante : Il ne suffit pas que le transfert thermique soit globalement nul pour que la transformation soit adiabatique, il
faut qu’il soit nul à chaque instant !

b Transformation rapide
Lors d’une transformation rapide les transferts thermiques n’ont pas le temps de se mettre en place, on pourra considérer la transfor-
mation comme adiabatique.

Précision de vocabulaire !
Une enceinte ne permettant pas les échanges thermique est dite calorifugée (ou athermane) mais SURTOUT PAS adiabatique.
Seule une transformation peut être qualifiée d’adiabatique. C’est une erreur, gros abus de langage, que l’on retrouve dans beaucoup
trop d’ouvrages même de bonne qualité.
Un transfert thermique est couramment appelé chaleur. On veillera à ne SURTOUT PAS confondre Température et Chaleur. On
ne doit pas parler de « transfert de chaleur » non plus, cela serait un « transfert de transfert thermique » donc un pléonasme.
3.3.2 Retour sur deux autres transformations
b Transformation monotherme
Un système subit une transformation monotherme s’il ne reçoit un transfert thermique que d’une seul thermostat.
Remarque : On peut parler de transformation polytherme si le système est successivement en contact avec plusieurs thermostats.

b Transformation isotherme
Un système subit une transformation isotherme si sa température reste constante au cours de son évolution.
Remarque : Cela sous–entend que sa température reste uniforme au cours de la transformation afin que l’on puisse parler de « la »
température du système.

Confondre transformations isotherme, monotherme et adiabatique est une erreur classique, soyez prudents !
On peut fournir de l’énergie thermique à un système sans modifier sa température : isotherme non adiabatique.
On peut modifier la température d’un système sans recourir à un transfert thermique : adiabatique non isotherme.

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TD3 – Transformations

Exercices
3 – Ex 1 – Travail sur différents chemins
blank
Un système constitué de n moles de gaz parfait subit une transformation d’un état initial A (p1 = 4, 0bars, V1 = 10L, T1 = 600K) vers
un état final B (p2 = 1, 0bar, V2 = 20L, T2 ).
1. Déterminer T2 .
2. Cette transformation est constituée de deux étapes : une transformation isobare de A vers C puis une transformation isochore de
C vers B. Déterminer le travail WA!B .
3. On considère un autre chemin : une transformation isochore de A vers D puis une transformation isobare de D vers B. Déterminer
le travail WA!B .

3 – Ex 2 – Équilibre d’un piston (1)


blank
Une quantité de matière n de gaz assimilé à un gaz parfait est enfermée dans une enceinte de surface de base S. Cette enceinte est
fermée par un piston de masse m pouvant glisser sans frottement et autorisant les transferts thermiques. Le milieu extérieur se trouve
à température et pression constante T0 et p0 . On fait subir au gaz la série de transformations suivantes :
initialement dans l’état (1), le système est au repos depuis suffisamment longtemps pour avoir atteint l’équilibre thermique et méca-
nique ;
le gaz est chauffé jusqu’à atteindre la température T > T0 plaçant le système dans l’état (2) ;
une masse supplémentaire M est brusquement placée sur le piston : avant tout transfert thermique, le système atteint l’état (3) ;
un nouvel état d’équilibre thermique est atteint en (4).
Déterminer les quatre positions du piston h1 à h4 en fonction de n, R, les températures, mg, M g et p0 S.

3 – Ex 3 – Équilibre d’un piston (2)


blank
On considère deux compartiments contenant chacun la même quantité de gaz,
maintenus à la même température et séparés par une paroi mobile. La paroi est
initialement bloquée de sorte que le compartiment 2 soit de volume 2 fois plus
petit que le volume du compartiment 1. On débloque la paroi, qui se déplace sans
frottement avec les parois des compartiments.
1. Faire un bilan des forces sur la paroi mobile et déterminer la condition sur les
pressions dans les deux compartiments quand l’équilibre est atteint.

On considère une nouvelle situation dans laquelle les deux compartiments contiennent la même quantité de
gaz et sont maintenus à la même température. Ils sont séparés par une paroi horizontale de masse m dont le
contact avec les parois des compartiments se fait sans frottement.
2. Faire le bilan des forces qui s’exercent sur la paroi.
3. En déduire une relation entre les pressions dans les deux compartiments lorsque l’équilibre est atteint.
4. En quoi la prise en compte de frottements change-t-il les résultats précédents ?

3 – Ex 4 – Élévation de température et équilibre


blank
On place dans les deux compartiments d’une enceinte la même quantité n de gaz parfait monoatomique identique. Ces deux comparti-
ments sont séparés par un piston mobile de section S = 200 cm2 . Initialement, les deux gaz ont même température T0 = 300 K, même
volume V0 = 10.0 L et même pression p0 = 10.0 bar, et le piston est au centre de l’enceinte, à l’abscisse x = 0.
1. Faire un schéma de l’état initial et donner les grandeurs utiles.
2. Calculer la quantité de matière n de gaz dans chaque compartiment.
3. On élève la température du gaz du compartiment de gauche jusqu’à TF = 350 K, tout en maintenant la température du compar-
timent de droite à T0 . Calculer l’abscisse x du piston une fois le nouvel état d’équilibre atteint.

3 – Ex 5 – Transformations de tous les jours


blank
1. Vous placez dans un thermos du thé bouillant et de l’eau froide, comment pouvez-vous modéliser la transformation ?
2. Vous oubliez votre tasse de café dans la cuisine la journée, comment pouvez-vous modéliser la transformation ?

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Corrections
3 – Ex 1 – Travail sur différents chemins
blank
Un système constitué de n moles de gaz parfait subit une transformation d’un état initial A (p1 = 4, 0bars, V1 = 10L, T1 = 600K) vers
un état final B (p2 = 1, 0bar, V2 = 20L, T2 ).
p 1 V1
1. Le système vérifie à l’état A la relation p1 V1 = nRT1 ) n1 = alors la température finale s’écrit
RT1

p 2 V2 p 2 V2
T2 = = T1 = 300 K .
nR p 1 V1
Z B
2. WA!B = WA!C + WC!B = WA!C car lors d’une transformation iscohore le travail des forces de pression W = pext dV
C
est nul. Z Z
C C
Faisons l’hypothèse d’une transformation isobare quasi–statique alors W = psys dV = p1 dV = p1 (V2 V1 ) ' 4.0 kJ.
A A
3. WA!B = WA!D + WD!B = WD!B car lors d’une transformation iscohore Z B le travail des
Z forces de pression est nul.
B
Faisons l’hypothèse d’une transformation isobare quasi–statique alors W = psys dV = p2 dV = p2 (V2 V1 ) ' 1.0 kJ.
D D
3 – Ex 2 – Équilibre d’un piston (1)
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mg
État (1) : équilibre mécanique mg + p0 S = p1 S donc p1 = p0 + .
S
Le système est assimilé à un gaz parfait donc p1 V1 = nRT0 et V1 = h1 S donc

nRT0 nRT0 nRT0


V 1 = h1 S = = ) h1 = .
p1 p0 + mg
S
mg + p0 S

État (2) : équilibre mécanique inchangé p2 = p1 , système maintenu à la température T donc

nRT
h2 = .
mg + p0 S

(m + M )g
État (3) : nouvel équilibre mécanique p3 = p0 + .
S
Le système est maintenu à la température T donc
nRT
h3 = .
(m + M )g + p0 S

État (4) : refroidissement du système jusqu’à T0 donc

nRT0
h3 = .
(m + M )g + p0 S

3 – Ex 3 – Équilibre d’un piston (2)


blank
1. Force pressante exercée par le gaz 1 p1 S, force pressante exercée par le gaz 2 p2 S. Poids et réaction du support se compensent,
frottements négligés. L’équilibre est atteint lorsque les forces se compensent et p1 = p2 .
2. Force pressante orientée vers le haut p1 S, force pressante et poids orientés vers le bas p2 S + mg.
mg
3. A l’équilibre les forces se compensent et p1 = p2 + .
S
4. L’équilibre est atteint quand le piston s’arrête, cela peut arriver pour une position légèrement différente à cause des frottements
statiques. Seul la dynamique pour atteindre cet équilibre est modifiée.
Remarque : si le piston oscille, il s’arrêtera en position basse avant de repartir vers le haut. Si dans cette position basse, l’énergie n’est
pas suffisante pour vaincre les frottements statiques alors le piston est bloqué.

3 – Ex 4 – Élévation de température et équilibre


blank
1.
p 0 V0
2. Équation d’état du gaz parfait (valable dans un état d’équilibre) ... n = ' 4.00 mol.
RT0
Vg TF V0 TF T0
3. Vg = V0 + Sx et Vd = V0 Sx. A l’équilibre, les forces se compensent donc pg = pd ainsi = ... x = ' 3.8 cm.
Vd T0 S TF + T0
3 – Ex 5 – Transformations de tous les jours
blank
1. Transformation adiabatique d’une phase condensée. Également isobare et isochore si la phase est idéale.
2. Transformation monotherme, monobare et isobare. Également isochore si la phase est idéal.

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Chapitre 4
Premier principe et bilan d’énergie (S1 – CM 2)
D... what is the First Law of Thermodynamics ?
Dr Who (saison 1, épisode 30, 1966)

L’énergie est un enjeu majeur de la R&D, toutefois cela est bien plus q’une donnée financière. En physique l’étude de l’énergie
constitue un formalisme à part entière pour étudier de nombreux systèmes, en particulier les systèmes thermodynamiques. Ce chapitre
s’inscrit dans la suite de l’introduction à la thermodynamique que nous avons traité précédemment et va nous permettre de développer
des outils afin d’étudier les variations d’énergie d’un système mais aussi de déterminer comment cette énergie est transférée. Tout ce
que nous allons faire dans la suite repose sur un principe que vous connaissez et que vous avez déjà appliqué dans des cas particuliers :
la conservation de l’énergie. Ici nous allons généraliser ce principe.

Compétences visées
Réaliser un bilan d’énergie interne.
Notion d’enthalpie et capacité thermique à pression constante, cas du gaz parfait et phase condensée idéale.
Bilan d’enthalpie pour une transformation monobare (calorimétrie)

I Premier principe de la thermodynamique et énergie interne


1.1 Conservation de l’énergie
b Conservation de l’énergie
L’énergie E d’un système est une grandeur extensive conservative. Le bilan d’énergie s’écrit sous la forme générale
E = (Ef Ei ) = Eech .

Si l’énergie d’un système varie, ce ne peut être que par échange avec l’extérieur.
Remarque : Un système est dit isolé si il n’échange pas d’énergie avec l’extérieur, i.e. son énergie reste constante E = 0.

K Frottement solide
Un solide lancé sur une table ralentit jusqu’à s’arrêter. Son énergie cinétique est transférée sous forme de chaleur à la table.

b Énergie totale d’un système


L’énergie totale d’un système est définie par E = Ec + Ep + U avec
l’énergie cinétique macroscopique Ec , qui dépend du référentiel d’étude, et l’énergie potentielle macroscopique Ep ;
X
l’énergie interne du système U = (ec,i + ep,i ), somme de l’énergie cinétique microscopique et de l’énergie potentielle interne.
i

1.2 Énoncé du premier principe


Nous avons vu précédemment la notion de travail et de chaleur, nous avons implicitement postulé que ces deux transferts étaient
équivalents bien que ce ne soit pas évident de prime abord. Ainsi l’énergie échangée par un système extérieur ne peut se faire que sous
forme de travail ou de chaleur.

b Premier principe de la thermodynamique


A tout système thermodynamique on peut associer une fonction d’état U (T, V ) appelée énergie interne, grandeur conservative et
extensive s’exprimant en J. Ainsi l’énergie totale d’un système est une fonction d’état extensive et conservative E = Ec +Ep +U .

b Fonction d’état
Une fonction d’état est une grandeur dont la valeur en dépend que de l’état du système, elle est indépendante de la façon dont cet
état a été atteint.

b Postulat de la thermodynamique
Les échanges d’énergie se font uniquement sous forme de travail et de chaleur.

b Bilan d’énergie
Le bilan d’énergie d’un système lors d’une transformation entre deux états voisins (transformation infinitésimale) s’écrit
dU + dEc + dEp = W + Q ;

avec W et Q le travail élémentaire des forces appliquées au système et transfert thermique élémentaire reçus par le système.
Ou bien entre deux états quelconques
U + Ec + E p = W + Q ;
avec W et Q le travail des forces appliquées au système et le transfert thermique reçus par le système au cours de la transformation.
Remarque : les travaux sont souvent séparés en deux catégories : Wp travail des forces de pression et Wa les travaux autres (travail lors
de l’écoulement d’un fluide, apport d’énergie par une résistance chauffante appelés "travaux électriques"...)

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b Bilan d’énergie « simplifié »


Dans les cas où nous pourrons négliger la variation d’énergie mécanique macroscopique devant celle d’énergie interne, le bilan d’énergie
découlant du premier principe de la thermodynamique prend la forme

dU = W + Q .

U = (Uf Ui ) = W + Q ;

1.3 Système vérifiant la première loi de Joule


L’énergie interne d’un système vérifiant la première loi de Joule, par exemple un gaz parfait, ne dépend que de la teméprature U (T ).
On définit pour de tels systèmes la capacité thermique à volume constant
✓ ◆
dU
Cv (T ) = .
dT V

La variation d’énergie interne pour une transformation infinitésimale peut se réécrire comme suit, en supposant les fonction U et T
continues (ce qui est bien le cas en physique).

b Variation d’énergie interne d’un système vérifiant la première loi de Joule


La variation d’énergie interne d’un système vérifiant la première loi de Joule, lors une transformation quelconque, s’écrit

dU = Cv (T )dT ;
Z Ef
U= Cv (T )dT .
Ei

Si la capacité thermique à volume constant du système est indépendante de la température (par exemple un gaz parfait) alors

U = Cv T .

Fiche méthode : Calcul d’un transfert thermique


Le travail des forces de pression ainsi que la variation d’énergie interne ont des expression connues (dans le cas du gaz parfait ou
d’une phase incompressible et indilatable). Ainsi on peut déterminer la chaleur à l’aide du bilan d’énergie Q = U W .

Transformation Variation d’énergie interne Travail des forces de pression Transfert thermique
V2 V2
Transformation isotherme U =0 W = nRT0 ln Q= W = nRT0 ln
V1 V1
d’un gaz parfait

Transformation isochore U = Cv (T2 T1 ) W =0 Q= U = Cv (T2 T2 )


d’un gaz parfait

Transformation monobare U = Cv (T2 T1 ) W = p0 (V2 V1 ) Q= U W


d’un gaz parfait

1.4 Détente de Joule et Gay–Lussac (Complément)


N* Louis Joseph Gay–Lussac (1778–1850) : chimiste français
Considérons un gaz initialement contenu dans la moitié gauche d’une enceinte. La seconde
partie ayant été vidée par l’intermédiaire d’une pompe. Les parois de l’enceinte sont rigides
et thermiquement isolées pour éviter les échanges thermiques avec l’extérieur. Dans un second
temps on permet la communication entre les deux compartiments, instinctivement on peut dire
que le gaz de gauche va s’engouffrer pour occuper tout l’espace et équilibrer la pression à gauche
et à droite. Nous allons tenter d’établir le lien entre la température initiale et finale du gaz.

U+ Ec = W + Q .

Le système que nous allons étudier est délimité par les parois de l’enceinte, l’étude se fait dans
le référentiel du laboratoire supposé galiléen. Bien qu’initialement la température et la pression
ne soient pas uniformes, on peut tout de même utiliser le premier principe et écrire un bilan
d’énergie : on ne pourra cependant pas établir une expression simple de l’énergie interne à
chaque instant.
Hypothèses :
Le gaz est macroscopiquement immobile Ec = 0.
Les parois sont calorifugées donc Q = 0 lors de la transformation.
Le système s’étend dans le vide donc la pression extérieure est nulle et W = 0.
Ainsi le bilan d’énergie s’écrit U = W + Q = 0, l’énergie interne du système reste constante durant la détente. Initialement le
système peut être décomposé en deux sous–parties : le gaz d’énergie interne U1 et le vide d’énergie interne nulle.

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b Détente de Joule et Gay–Lussac


Lorsqu’un gaz subit une détente de Joule et Gay–Lussac, son énergie interne se conserve. Si le système vérifie la première loi de Joule
(un gaz parfait par exemple) alors sa température est inchangée.

Remarque : La détente de Joule et Gay–Lussac constitue un test caractéristique du gaz parfait.


Remarque : Lors d’une détente le volume augmente, i.e. on éloigne les particules les unes des autres. On assiste en générale à une
diminution de température lors d’une telle détente, cela signifie qu’une partie de l’énergie d’agitation thermique est « consommée » afin
d’éloigner les particules les unes des autres. Dans quel cas faut–il fournir de l’énergie pour éloigner des particules ? Lorsque l’interaction
est attractive.

II Enthalpie d’un système


2.1 Définition et cas particuliers
Nous venons de voir que le transfert thermique peut s’identifier à la variation d’énergie interne lors d’une transformation isochore.
Cependant ce genre de transformation n’est pas le plus courant dans les conditions que nous rencontrons quotidiennement. Les trans-
formations quotidiennes seront souvent isobares et surtout monobares.

b Enthalpie
L’enthalpie d’un système est définie par H(T, p) = U (T, V ) + pV , avec U (T, V ) l’énergie interne du système, p sa pression uniforme
et V son volume. L’enthalpie est une fonction d’état extensive et conservative qui a la dimension d’une énergie.

Remarque : étymologie grecque en « apporter » et thalpein « chaleur ».

b Seconde loi de Joule


On dit qu’un système obéit à la seconde loi de Joule si son enthalpie dépend uniquement de la température.
L’enthalpie d’un gaz parfait s’écrit H(T, p) = U (T ) + pV = U (T ) + nRT = H(T ).
L’enthalpie d’une phase condensé s’écrit H(T, p) = U + pV ⇡ U (T ).
Le gaz parfait et la phase incompressible/indilatable vérifient la seconde loi de Joule.

Dans la suite nous étudierons des problèmes pour lesquels il est intéressant de manipuler l’énergie interne molaire ou l’enthalpie molaire.
Les grandeurs molaires sont indépendantes de la quantité de matière présente dans un système c’est ce qui les rend si utiles.
H(T )
Pour un gaz parfait Hm (T ) = = Um (T ) + RT ;
n
Pour une phase incompressible et indilatable Hm (T ) = Um (T ).
2.2 Capacité thermique à pression constante
b Capacité thermique à pression constante ✓ ◆
dH
La capacité thermique à pression constante d’un système obéissant à la second loi de Joule est définie par Cp (T ) = .
dT p

La capacité thermique à pression constante est une grandeur extensive s’exprimant en J/K.
Cette relation est valable tant que la phase considérée ne subit pas de transition de phase.

b Variation d’enthalpie d’un système vérifiant la seconde loi de Joule


La variation d’enthalpie d’un système vérifiant la seconde loi de Joule s’écrit donc
dH = Cp (T )dT ;
Z Ef
H= Cp (T )dT .
Ei

Si la capacité thermique à pression constante du système est indépendante de la température (par exemple un gaz parfait) alors

H = Cp T .

2.2.1 Cas du gaz parfait


D’après l’expression de l’enthalpie du gaz parfait, on peut écrire
✓ ◆
dH dU d(pV ) dU dT
Cp = = + = + nR = Cv + nR .
dT p dT dT dT dT

b Relation de Mayer
Les capacités thermiques à pression et volume constant du gaz parfait sont reliées par Cp Cv = nR.

N* Julius Robert von Mayer (1814–1878) : physicien et chimiste allemand.

b Coefficient adiabatique Cp
On appelle coefficient adiabatique d’un fluide homogène la quantité = , grandeur sans dimension strictement plus grande que 1.
Cv

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Ce coefficient et la relation de Mayer permettent d’exprimer les capacités ther-


miques d’un gaz parfait sous la forme Gaz parfait Monoatomique Diatomique
nR nR 3 5
Cv = ; Cp = . Cv nR nR
1 1 2 2
5 7
L’expression de l’énergie interne d’un gaz parfait monoatomique nous permet de Cp nR nR
calculer le coefficient adiabatique 2 2
✓ ◆ 5 7
dU 3 nR 5 3 5
Cv = = nR = =) = .
dT V 2 1 3
2.2.2 Cas d’une phase incompressible et indilatable
b Capacité thermique d’une phase condensé
Les capacités thermique à pression et volume constant d’une phase incompressible et indilatable peu compressible et peu dilatable
sont égale dH(T ) = Cp (T )dT ⇡ dU (T ) = Cv (T )dT ) Cp (T ) = Cv (T ) .

b Capacité thermique massique de l’eau


1 1
A température ambiante la capacité thermique massique de l’eau vaut c ⇡ 4.18 kJ K kg .

2.3 Bilan d’enthalpie pour une transformation monobare


Considérons un système subissant une transformation monobare : la pression extérieure est constante égale à p0 . Supposons l’équilibre
mécanique réalisé à l’état initial et final, alors p1 = p2 = p0 . Le travail mécanique reçu par le système s’écrit
Z (2)
W1!2 = p0 dV = p0 (V2 V1 ) = p 0 V2 + p 0 V1 = p 2 V 2 + p 1 V1 .
(1)

Écrivons le bilan d’énergie associé à ce système


U = W1!2 + Q1!2 () U2 U1 = p2 V2 + p1 V1 + Q1!2 () (U2 + p2 V2 ) (U1 + p1 V1 ) = H = Q1!2 .

b Bilan d’enthalpie pour une transformation monobare


Lors d’une transformation monobare avec équilibre mécanique initial et final avec l’extérieur, le transfert thermique peut s’identifier
à la variation d’enthalpie H=Q.

Remarque importante : De nombreuses transformations physiques peuvent s’effectuer dans ces conditions, c’est le cas des changements
d’états par modification de température dans la vie de tous les jours.

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TD4 – Bilans d’énergie interne

Exercices
4 – Ex 1 – Équilibre thermique
blank
En appliquant le premier principe, déterminer la température finale Tf lorsque l’on met dans un thermos 80 cL de thé à 90 C et 20 cL
d’eau à 20 C.

4 – Ex 2 – Calorimétrie
blank
Les expériences de calorimétrie sont menées dans une enceinte (le calorimètre) suffisamment isolée pour éviter les échanges thermiques
avec l’extérieur et elles sont réalisées sous pression atmosphérique constante. L’enceinte intérieure du calorimètre et ses accessoires
(agitateur et thermomètre, par exemple) interviennent dans les échanges thermiques, puisque leur température varie au cours des
expériences. On appelle C = 130 J K 1 la capacité thermique du calorimètre, c’est-à-dire de l’enceinte intérieure du calorimètre et ses
accessoires. On réalise l’expérience de calorimétrie dont le protocole est le suivant
Peser au préalable une quantité d’eau liquide à température ambiante, noter la masse m1 = 300 g obtenue et verser cette eau dans le
calorimètre, en mesurant sa température T1 = 20 C.
Placer la masse m2 = 100 g de cuivre solide à la température T2 = 80 C (auparavant dans une étuve dont la température est connue)
dans le calorimètre.
Fermer le calorimètre. Noter la valeur de température d’équilibre T3 = 22 C.
1. En considérant comme système fermé le calorimètre et son contenu, montrer qu’au cours de cette expérience l’enthalpie H de ce
système vérifie H = 0.
2. Expliquer pourquoi cette expérience permet de déterminer la capacité thermique massique du cuivre c(Cu).
3. Déterminer la valeur expérimentale de c(Cu).

4 – Ex 3 – Équilibre thermique entre phases condensées


blank
Soit deux blocs de masse m supposés indilatables, de capacité thermique massique c et isolés du milieu extérieur. Les solides sont
initialement aux températures T1 = 20 C et T2 = 50 C.
1. Déterminer la température finale du système.
2. Détailler les échanges d’énergie.
3. Reprendre la question 1 pour des blocs de capacité thermique massique c1 et c2 .

4 – Ex 4 – Équilibre thermique dans un calorimètre


blank
Un calorimètre de capacité calorifique Ccal = 209 J.K 1 contient une masse d’eau m = 300g à la temérature ✓ = 18 C en équilibre
thermique avec le vase intérieur. On introduit alors les masses : (1) m1 = 50g de cuivre à ✓1 = 30 C, (2) m2 = 30g de plomb à ✓2 = 80 C
et (3) m3 = 80g de fer à ✓3 = 50 C.
Quelle est la température finale ✓f d’équilibre (la donner en degrés Celsius et en Kelvin) ?
Données : cPb = 129 J.K 1 .kg 1 ; cCu = 385 J.K 1 .kg 1 ; cFe = 452 J.K 1 .kg 1 ; ceau = 4185 J.K 1 .kg 1 .

4 – Ex 5 – Bilans d’énergie sur différents chemins


blank
On étudie une détente de n moles d’un gaz parfait d’un état A(3p0 , V0 ) à un état B(p0 , 3V0 ). On considère plusieurs chemins possibles.
Chemin 1 : refroidissement isochore de A à A1 (p0 , V0 ) puis détente isobare de A1 à B.
Chemin 2 : détente isobare de A à A2 (3p0 , 3V0 ) puis refroidissement isochore de A2 à B.
Chemin 3 : détente isotherme de A à B.
1. Quelle est la variation d’énergie du gaz lors de ces transformations ?
2. Pour quel chemin le transfert thermique est–il le plus faible ?
5
3. Calculer le travail et la chaleur reçue pour chaque transformation. Sachant que p0 = 1.0 ⇥ 105 Pa, V0 = 5.0 L et Cv = nR.
2
4 – Ex 6 – Variation d’enthalpie
blank
Pour l’eau liquide, on donne les valeurs suivantes :
masse molaire M ' 2.10 2 kg.mol 1
capacité thermique massique c = 4.103 J.K 1
.kg 1

volume massique v = 10 3 m3 .kg 1


Comparer la variation d’enthalpie molaire et la variation du terme pVm pour une variation de température T = 100 K et de pression
p = 10 bar. Que dire de cV et cp pour une phase condensée telle que l’eau ?

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4 – Ex 7 – Cycle
blank
Considérons un système fermé qui subit une transformation d’un état d’équilibre initial i (pi , Vi ) à un état d’équilibre final f (pf , Vf ).
On représente la transformation dans le diagramme de Clapeyron.
1. Représenter les différentes transformations dans un diagramme de Clapeyron : isochore, isobare, isotherme d’un gaz parfait,
adiabatique réversible d’un gaz parfait caractérisée par pV = cste (avec > 1).
2. Faire le lien entre l’aire sous la courbe et le travail des forces de pression.
3. Pour une transformation cyclique (c’est-à-dire composée de plusieurs transformations permettant de revenir au même état initial),
faire le lien entre le sens de parcours du cycle et le signe du travail reçu au cours d’un cycle.

4 – Ex 8 – Résistance chauffante
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Soit un système piston-cylindre contenant V1 = 0, 5m3 d’azote à p1 = 400 kPa et à ✓1 = 27 C. L’élément
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chauffant électrique est allumé, et un courant I = 2 A y circule pendant ⌧ = 5 min sous la tension E = 120 V.
L’azote se détend de manière isobare. Au cours de cette transformation, l’ensemble {gaz, cylindre, élément
chauffant} cède à l’extérieur un transfert thermique Qext = 2.8 ⇥ 103 J.

Déterminer la température finale T2 de l’azote.


1 1
Données : M (N2 ) est supposée connue ; capacité thermique massique à pression constante du diazote : cP = 1.039 kJ K kg .

4 – Ex 9 – Temps de fonctionnement d’une résistance chauffante


blank
Un calorimètre calorifugé contient une résistance électrique R = 20 ⌦. On introduit 250 g d’eau .La température de l’ensemble se stabilise
à 18 C. La résistance est alors alimentée sous 20 V pendant le temps nécessaire pour atteindre 30 C. Calculer le temps pendant lequel
la résistance a été alimentée.
Données : Cp,eau = 4.18 kJ kg 1 K 1

4 – Ex 10 – Trois chemins
blank
On considère trois moles de dioxygène, gaz supposé parfait, qu’on peut faire passer, de manière à conserver l’équilibre thermodynamique
interne à tout instant, de l’état initial A(pA , VA , TA ) à l’état final B(pB , VB , TB ), par trois transformations distinctes :
transformation A 1 B isotherme,
transformation A 2 B représentée par une droite dans le diagramme (p, V ),
transformation A 3 B composée d’une transformation à volume constant, suivie d’une transformation à pression constante.
On donne pB = 3pA , TA = 300 K, R = 8, 31 J.mol 1 .K 1 .
1. Représenter les trois transformations dans le diagramme (p, V ).
2. Déterminer la température TB et le volume VB .
3. Calculer les travaux reçus par le système, pour ces trois transformations. Commenter.
4. Calculer les transferts thermiques thermiques reçus par le système, pour ces trois transformations.

4 – Ex 11 – Bilans d’énergie
blank
Un gaz parfait = 1.4 est placé dans une enceinte diathermane (non calorifugée) cylindrique de section S = 20 cm2 munie d’un piston.
Le piston coulisse verticalement sans frottement, son poids pouvant être supposé négligeable devant les forces de pression. Initialement,
le gaz est en équilibre avec l’atmosphère T1 = 293 K et p1 = 1.0 bar. Le volume initial de l’enceinte est de V1 = 5.0 L. On pose sur le
piston, une masse M = 1.0 kg. Le piston descend brusquement puis se stabilise. La compression, rapide, est supposée adiabatique.
1. Déterminer la pression p2 à la fin de cette compression.
2. Exprimer W2 et Q2 au cours de cette compression.
3. Déterminer la température T2 et le volume V2 à la fin de la compression.
4. En déduire les valeurs de U2 , W2 et Q2 .

À la suite d’échanges thermiques à travers les parois du cylindre, l’équilibre thermique se fait avec l’extérieur.
5. Comment peut-on qualifier cette transformation ?
6. Déterminer la pression final p3 et le volume final V3 .
7. Déterminer U3 , W3 et Q3 .
8. En déduire la variation totale d’énergie interne U2 + U3 , le travail reçu W2 + W3 et la chaleur reçue Q2 + Q3 au cours de cette
succession de transformations.

La masse précédente est déposée très lentement (sous forme de grains de sable) sur le piston.
9. Comment peut-on qualifier cette transformation ?
10. Déterminer la pression p4 , la température T4 et le volume V4 à la fin de cette compression.
11. Déterminer U4 , W4 et Q4 au cours de cette compression.

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4 – Ex 12 – Bulle
blank
Une bulle d’air de diamètre initial 5 mm s’élève à la surface d’un étang d’une profondeur de 5 m. La température de l’eau est de 6 C au
fond et de 15 C en surface ; la température de la bulle est à tout instant identique à celle de l’eau environnante. On supposera la bulle
sphérique.
1. Déterminer le diamètre qu’aura atteint la bulle juste avant d’atteindre la surface.
T2 T1
2. On suppose la variation de température de l’eau linéaire avec la profondeur T (z) = T2 z. Déterminer le travail des forces
h
de pression au cours de l’ascension de la bulle.
3
3. L’air est assimilé à un gaz parfait de capacité calorifique molaire Cm,air = R ' 20 JK 1 mol 1 . Réaliser le bilan d’énergie interne
2
sur la bulle durant sont ascension.

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Corrections
4 – Ex 1 – Équilibre thermique
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Transformation adiabatique (Q = 0) et isochore (W = 0) donc le bilan d’énergie interne s’écrit m1 c(Tf T1 ) + m2 c(Tf T2 ) = 0 donc
V1 T 1 + V2 T 2
Tf = ' 349 K.
V1 + V2
4 – Ex 2 – Calorimétrie
blank
1.

H = H2 H 1 = U2 + p 2 V 2 (U1 + p1 V1 ) = U (p1 V1 p 2 V2 )
=Q + W (p1 V1 p2 V2 )
Z 2
= pext dV (p1 V1 p2 V2 )
1
= pext (V2 V1 ) (p1 V1 p 2 V2 ) = 0 .

car enceinte calorifugée Q = 0, transformation monobare pext = p1 = p2 (équilibre mécanique initial et final).
2. La capacité thermique massique du cuivre est le seul paramètre inconnu qui influencera l’équilibre thermique.
m1 ceau + C T1 T3
3. H = (m1 ceau + C)(T3 T1 ) + m2 c(Cu)(T3 T2 ) = 0 donc c(Cu) = ' 4.7 ⇥ 102 J kg 1 K 1
.
m2 T3 T2
4 – Ex 3 – Équilibre thermique entre phases condensées
blank
T1 + T2
1. Bilan d’énergie sur l’ensemble du système U = U1 + U2 = mc(Tf T1 ) + mc(Tf T2 ) = 0 ) Tf = = 35 C.
2
mc mc
2. U1 = Q2!1 = mc(Tf T1 ) = (T2 T1 ) > 0 reçu sous forme thermique et U2 = Q1!2 = U1 = (T1 T2 ) < 0 cédé
2 2
sous forme thermique. Pas d’échange sous forme de travail.
c 1 T1 + c 2 T2
3. Refaire le bilan d’énergie interne... Tf = , moyenne des températures pondérées par les capacités thermiques massiques.
c1 + c2
4 – Ex 4 – Équilibre thermique dans un calorimètre
blank
Bilan d’enthalpie :

H = Ccal (Tf T0 ) + mceau (Tf T0 ) + m1 cCu (Tf T1 ) + m2 cPb (Tf T2 ) + m3 cFe (Tf T3 ) = 0 ;

alors on isole la température finale et


Ccal t0 + mceau T0 + m1 cCu T1 + m2 cPb T2 + m3 cFe T3
Tf = ' 292 K .
Ccal + mceau + m1 cCu + m2 cPb + m3 cFe

4 – Ex 5 – Bilans d’énergie sur différents chemins


blank
1. On considère un gaz parfait donc U = UB UA = Cv (TB TA ) = 0 car on peut aller de A à B par une transformation isotherme.
2. Le bilan d’énergie interne s’écrit U = W + Q = 0, le transfert thermique est minimal quand le travail est minimal. Plusieurs
méthodes :
Calculer les travaux des différentes transformation, à savoir faire.
Interprétation graphique dans le diagramme de Watt : l’aire sous la courbe correspond à l’opposé du travail reçu par le système. Le
travail sera minimum en valeur absolue pour le chemin (1), notons que le travail est négatif lors des trois transformations. Ainsi le
transfert thermique sera minimum pour le chemin (1).
3. Z
Chemin (1) : W1 = WAA1 + WA1 B = WA1 B car le travail des forces de pression W = pext dV est nul pour une transformation
isochore. On suppose la transformation quasi–statique, ainsi
Z B
W1 = pdV = p0 (3V0 V0 ) = 2p0 V0 = 1 kJ ; Q1 = W1 .
A1
Z
Chemin (2) : W2 = WAA2 + WA2 B = WAA2 car le travail des forces de pression W = pext dV est nul pour une transformation
isochore. On suppose la transformation quasi–statique, ainsi
Z A2
W2 = pdV = 3p0 (3V0 V0 ) = 6p0 V0 = 3 kJ ; Q2 = W2 .
A

Chemin (3) : W1 = WAB , on suppose la transformation quasi–statique,


Z B Z B
nRT0 3V0
W3 = pdV = dV = nRT0 ln = nRT0 ln 3 ; Q3 = W3 .
A A V V0

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4 – Ex 6 – Variation d’enthalpie
blank
Hm = Cp,m T = M c T = 8000 J mol 1 et Vm p = M v p = 20 J mol 1
⌧ Hm .

4 – Ex 7 – Cycle
blank
1. Z ✓ Z Ef ◆
Ef
1 W
2. A = pdv = pdv or p = pext pour une transformation quasi-statique donc dans ce cas A = .
Ei m Ei m
3. Sens trigo : aire du cycle A < 0 donc W > 0, sens anti–trigo W < 0.

4 – Ex 8 – Résistance chauffante
blank
Le système étant en équilibre mécanique avec l’extérieure initialement, il va rester dans cet état d’équilibre mécanique car il évolue de
manière isobare ; la transformation est alors monobare. Faisons donc un bilan d’enthalpie

H = Q + Qel = mcp T .
Z tf
Avec Q = Qext = 2800 J chaleur reçue par l’intermédiaire des parois (les pertes thermiques à travers les parois), Qel = Pel dt =
ti
Z tf
EIdt = EI⌧ = 72 000 J l’énergie apportée par le dispositif de chauffage.
ti
p 1 V1
De plus la masse de gaz peut s’écrire m = n ⇥ M = M en supposant le gaz comme parfait. Ainsi le bilan d’enthaplie s’écrit
RT1

EI⌧ Qext
Qext + EI⌧ = mcp (Tf T1 ) ) Tf = T1 + ' 330 K .
mcp

4 – Ex 9 – Temps de fonctionnement d’une résistance chauffante


blank

4 – Ex 10 – Trois chemins
blank
1.

2.
Une transformation isotherme permet de relier l’état A et B, ainsi TB = TA =
300 K.
Une transformation isotherme est caractérisée par la relation pV = cste donc
VA VA
pB = pA = .
VB 3

Z Z
3. On considère les transformations comme quasi–statiques, i.e. W = pext dV = pdV .

Lors de la transformation isotherme :


Z B Z B
dV VB
W1 = pdV = nRTA = nRTA ln = nRTA ln 3 = pA VA ln 3 .
A A V VA

Lors de la transformation rectiligne dans le diagramme (p, V ), le plus simple est de raisonner géométriquement en identifier l’aire sous
la courbe à l’opposé du travail reçu par le système :
✓ ◆
1 1 1 1 3 1 4
W2 = Wrec + Wtri = pA (VB VA ) + (pB pA )(VB VA ) = pA VA 1+ + = p A VA .
2 3 2 2 2 6 3

remarque : Le calcul peut très bien se faire aussi.


Le travail des forces de pression associé à une transformation à volume constant est nul, ainsi
Z A3
2
W3 = pA dV = pA (VB VA ) = p A VA .
A 3

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Le travail des forces de pression dépend du chemin suivi.


4. Les états A et B sont reliés par une transformation isotherme, ainsi TA = TB donc UAB = 0 quelle que soit la transformation
choisie. Ainsi, le bilan d’énergie interne conduit à
Q= W .

4 – Ex 11 – Bilans d’énergie
blank
1. La nouvelle pression s’exerçant sur le gaz résulte de l’atmosphère extérieur et du poids exercé par la masse donc à l’équilibre
Mg
mécanique p2 = p1 + ' 1.05 bar.
S
2. La transformation est brutale, on peut la modéliser par une transformation
Z adiabatique donc Q2 = 0.
2
L’évolution du système est monobare à la pression p2 donc W2 = p2 dV = p2 (V2 V1 ).
1
3. U = W2 = Cv (T2 T1 ) et p2 V2 = nRT2 on a donc deux relations entre T2 et V2

p 1 V1
Cv (T2 T1 ) = p2 (V2 V 1 ) ; p 2 V2 = T2 .
T1

On trouve... après un peu de calcul


C v T 1 + p 2 V1 nRT2
T2 = ; V2 = .
Cv + nR p2
3
hyp : gaz parfait monoatomique Cv = nR... Dans ce cas T2 ' 302 K et V2 =' 4.79 L.
2
4. U2 = Cv (T2 T1 ) ' 22 J, W2 = p2 (V2 V1 ) = U2 et Q2 = 0.
5. Monotherme, monobare.
6. A l’équilibre T3 = T1 = 293 K, p3 = p2 'Z1.05 bar et V3 = 4.64 L.
3
3
7. U3 = nR(T1 T2 ) ' 22 J, W3 = p3 dV = p3 (V3 V2 ) ' 15 J donc Q3 = U3 W3 ' 37 J.
2 2
8. U2 + U3 = 0, W2 + W3 = 37 J et Q2 + Q3 = 37 J.
9. Transformation quasi-statique, réversible.
Mg nRT4
10. Équilibre à chaque étape donc T4 = T1 = 293 K, p4 = p1 + = 1.05 bar et V4 = = V3 . État identique à l’état (3) mais
S p4
obtenu par une transformation différente.
Z 4 Z 4 Z 4
dV V4
11. U4 = 0 car T4 = T1 , W4 = pext dV = pdV = nRT1 = nRT1 ln ' 36 J et Q4 = W4 .
1 1 1 V V1
4 – Ex 12 – Bulle
blank
1. On suppose le système fermé (n = cste) et l’équilibre atteint à chaque instant donc l’équation d’état du gaz parfait est utilisable.

p1 V1 = nRT1 ;

avec p1 = patmo + ⇢eau gz et T1 = 279 K.


p2 V2 = nRT2 ;
p 1 V1 T1
avec p2 = patmo = 1.00 bar et T2 = 288 K. Ainsi on a = donc
p 2 V2 T2

p 1 T2
V2 = V1 ' 5.77 mm .
p 2 T1

2. Si on suppose l’équilibre mécanique à chaque instant, la pression évolue avec la profondeur comme p = patmo + ⇢gz. Si on modélise
T2 T1
l’évolution de la température avec la profondeur comme linéaire T (z) = T2 z.
h
T2 T1
nRT (t) T2 z
Alors on peut définir le volume de la bulle comme V (z) = = nR h
donc
p(z) patmo + ⇢gz
T2 T1
h
dz(patmo + ⇢gz) T2 h T1 z⇢gdz T2 T1 dz
dV = nR = nRpatmo
(patmo + ⇢gz)2 h (patmo + ⇢gz)2

Ainsi au cours de l’élévation le travail des forces de pression s’écrit


Z 0 Z 0
T2 T1 dz T2 T1 patmo p 1 V1 T2 T1 patmo + ⇢gh
W = p(z)dV (z) = nRpatmo = nRpatmo ln = Rpatmo ln .
h h h patmo + ⇢gz ⇢gh patmo + ⇢gh RT1 ⇢gh patmo

p 1 V1 3
La quantité de matière de la bulle est n = ' 3.35 ⇥ 10 mol.
RT1
Alors W ' 2.05 mJ.
p 1 V1
3. Lors de l’ascension, la variation d’énergie interne s’écrit U = nCm,air (T2 T1 ) = Cm,air (T2 T1 ) ' 6.06 mJ. Ainsi la
RT1
chaleur vaut Q = U W = 4.01 mJ.
Remarque : Même si il y a détente, la bulle s’est réchauffée.

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Chapitre 5
Deuxième principe, bilan d’entropie (S1 – CM 2)
–Imagine what would happen if you just
threw the laws of physics out the window.
–Entropy. Chaos...
Stargate Atlantis (saison 3, épisode 8, 2006)

Le premier principe traduit la conservation de l’énergie lors de l’évolution d’un système. Cependant il ne dit rien sur la nature de
cette évolution, peut–on retourner de l’état final à l’état initial en passant par le même chemin ou faut–il appliquer des contraintes
drastiquement différentes ? Jusqu’ici nous avons intuitivement deviné le sens d’évolution d’une transformation, or le premier principe
n’interdit pas de revenir en arrière. Cela ne fait pas du premier principe un outils faible ou bancale, comme toujours en physique il
ne faut pas essayer de faire dire à un principe ou une loi quelque chose qu’il ne décrit pas ! La thermodynamique admet un deuxième
principe, c’est celui–ci qui nous donnera des informations sur le sens d’évolution d’une transformation.
Historiquement ce second principe à été introduit pour traduire la dissymétrie entre chaleur et travail, alors que le premier principe
considère ces deux quantités comme parfaitement équivalentes. Derrière l’approche quasi–phénoménologique que nous allons voir se
cache les travaux théorique de Boltzmann sur la description statistique des systèmes thermodynamiques qui dépasse largement le cadre
de ce cours.

Compétences visées
Réaliser un bilan d’entropie.
Manipuler les identités thermodynamiques.
Manipuler la loi de Laplace.
Culture générale : entropie, interprétation et désordre dynamique.

I Deuxième principe de la thermodynamique


1.1 Énoncé du deuxième principe
b Deuxième principe de la thermodynamique
À tout système thermodynamique est associé une fonction d’état S(T, V ) appelée entropie, grandeur non conservative et exten-
sive s’exprimant en J K 1 .

b Bilan d’entropie
La variation d’entropie d’un système fermé au cours d’une transformation s’écrit
dS = Sr + Sc Sr ;

S = Sr + Sc Sr ;
avec Sr l’entropie reçue par le système et Sc 0 l’entropie crée dans le système.
Pour une transformation irréversible Sc > 0.
Dans le cas limite d’une transformation réversible Sc = 0.
Remarque : L’entropie a été introduite en 1864 par Clausius. Le mot entropie vient du grec entropê signifiant « retour en arrière ».
Remarque : L’entropie créée dans un système est par définition positive ou nulle. Donc si lors d’une transformation de l’entropie est
créée dans un système isolé, on ne peut revenir dans l’état initial car il faudrait « détruire » de l’entropie ce qui est impossible. Ainsi
cette quantité thermodynamique nous permet d’étudier le sens d’évolution des systèmes.
N* Rudolf Clausius (1822–1888) : physicien allemand.

b Bilan d’entropie appliqué à un système isolé


Un système isolé ne peut rien échanger avec l’extérieur, ainsi son entropie ne peut que croître S = Sc 0.

Remarque : Le plus grand système isolé que l’on peut imaginer est l’univers, ainsi « l’entropie de l’univers augmente ».
Remarque : Lorsqu’un système isolé est à l’équilibre son entropie devient constante, i.e. il n’y a plus création d’entropie en son sein.
1.2 Caractère prédictif et conséquences
b Transformation irréversible
L’évolution irréversible d’un système fermé d’un état (1) à un état (2) est caractérisé par Sc > 0. Le système ne peut suivre la même
transformation en sens inverse en passant par les mêmes états intermédiaires car sinon de l’entropie devrait être « détruite ».

Les principales causes d’irréversibilité d’une transformation sont


la non uniformité d’une grandeur thermodynamique au sein du système ou entre le système et le milieu extérieur.
l’existence de phénomènes dissipatifs.
Exemples : Deux blocs en contact initialement à des températures différentes, mouvement d’un objet sur une table avec frottements,
une goutte d’encre placée dans un liquide se diffuse de façon irréversible.

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b Transformation réversible
Une transformation est dite réversible si
elle est quasi–statique, i.e. si le système est en équilibre interne à tous les instants ;
on peut à tout instant inverser le sens d’évolution du système par une modification infinitésimale des paramètres extérieurs.
Une telle transformation est associée à une création d’entropie nulle Sc = 0.

II Bilan d’entropie
2.1 Terme d’entropie reçue
Les travaux historiques de Clausius ont permis d’établir les identités suivantes à propos de l’entropie reçue par un système au cours
de son évolution.

b Expression de l’entropie échangée avec un thermostat


L’entropie reçue par un système lors d’une transformation dépend du transfert thermique reçu par ce système :
Nature de l’évolution Entropie échangée Commentaire

Adiabatitque Sr = 0

Q Q
Monotherme Sr = ; Sr = Syst. reçoit transfert thermique d’un thermostat de température T0
T0 T0
X Qi X Qi
Polytherme Sr = ; Sr = Syst. reçoit transfert thermique de plusieurs thermostats i.
i
Ti i
Ti

Remarque importante : Pour le premier principe travail et chaleur ont un rôle équivalent, ce n’est pas le cas pour le deuxième principe.
2.2 Identités thermodynamiques et variation totale d’entropie
Remarque : Ici on propose une approche plus théorique de la thermodynamique, jusqu’ici notre approche était plus basé sur les constats
historique.

Un système est dit thermoélastique si il n’échange du travail avec l’extérieur que par l’intermédiaire des forces de pression. Un tel
système peut être décrit par la donnée de trois grandeur dont au moins une étant extensive : usuellement on prend S, V et n. Ainsi un
système thermoélastique possède une énergie interne U (S, V, n) vérifiant
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
@U @U @U
dU = dS + dV + dn .
@S V,n @V S,n @n S,V

Les grandeurs associées à S et V sont respectivement T et p définis thermodynamiquement par


✓ ◆ ✓ ◆
@U @U
T = ; p= .
@S V,n @V S,n

Remarque : Les définitions ci–dessus, et le fait de les identifier aux température et pression cinétique, ainsi qu’aux température et
pression que nous appréhendons dans la vie de tous les jours, sont un postulat de la thermodynamique.

Ainsi pour un système fermé ne présentant pas de transformation chimique dn = 0 on obtient la première identité thermodynamique

dU = T dS pdV .

Q
Or le bilan d’énergie infinitésimal dU = Q + W = Q pdV donc par identification dS = .
T
b Identités thermodynamiques
Première identité thermodynamique dU = T dS pdV .
Seconde identité thermodynamique dH = d(U + pV ) = dU + V dp + pdV = T dS + V dp.

Les résultats fondamentaux sur les fonctions à plusieurs variables et les différentielles permettent d’affirmer que les variables naturelles
de l’énergie interne sont l’entropie et le volume U (S, V ) et celles de l’enthalpie sont l’entropie et la pression H(S, p).

b Expression de la variation d’entropie


La variation d’entropie au cours d’une transformation élémentaire s’écrit (d’après la première identité thermodynamique)
dU dV
dS = +p .
T T
Z 2 Z 2
dU dV
blankla variation au cours d’une transformation d’un état (1) vers un état (2) s’écrit S = S2 S1 =
Ainsi + p .
1 T 1 T

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Transfert thermique « élémentaire » spontané


Soit deux solides en contact l’un avec l’autre, déterminer le sens spontané
✓ du transfert
◆ thermique.
dU1 1 1
dU1 + dU2 = 0, dS1 + dS2 0, id. thermo. dS1 = ainsi dS = dU1 0.
T1 T1 T2
Si T1 > T2 alors dU1  0 transfert thermique de (1) vers (2).

2.3 Terme d’entropie créée


De même que pour le premier principe, un des termes des bilans entropiques ne possède pas d’expression connu (ici Sc ) cependant
la connaissance de la variation d’entropie totale du système et de l’entropie échangée permet de déterminer cette dernière inconnue.

b Expression de la création d’entropie


Le terme de création d’entropie n’a pas d’expression, on le trouve en utilisant la relation suivante Sc = S Sr .

2.4 Entropie du gaz parfait


L’expression de dS obtenue précédemment permet d’écrire pour le gaz parfait la variation
Z 2 Z 2
dT dV T2 V2
S = S2 S1 = Cv + nR = CV ln + nR ln .
1 T 1 V T1 V1

Donc par identification on peut définir la fonction entropie pour le gaz parfait.

b Entropie d’un gaz parfait ◆ ✓


✓ ◆
T V
L’entropie de n moles de gaz parfait à l’équilibre est donnée par S(T, V ) = Cv ln + nR ln + S0
T0 V0
avec S0 = S(T0 , V0 ) l’entropie du gaz parfait dans l’état (T0 , p0 , V0 ) choisi comme origine.

Remarque : La constante S0 peut être estimée par l’intermédiaire du « troisième principe de la thermodynamique » énoncé par Nernst :
« l’entropie de tout corps cristallisé tend vers 0 quand la température tend vers 0. »
N* Walther Nernst (1864–1941) : chimiste allemand et prix Nobel de chimie 1920.
2.5 Entropie d’une phase incompressible et indilatable
De même que pour le gaz parfait on peut écrire ici
Z 2
dT T2
S = S2 S1 = mc = mc ln .
1 T T1

b Entropie d’une phase incompressible et indilatable


L’entropie d’une masse m de phase incompressible et indilatable ne dépend que de sa température
✓ ◆
T
S(T ) = mc ln + S0 ;
T0

avec S0 = S(T0 ) l’entropie de la phase incompressible et indilatable dans l’état (T0 , p0 , V0 ) choisi comme origine et c la capacité
thermique massique supposée indépendante de la température.

2.6 Étude d’un système


Nous venons de voir beaucoup de résultats liés à l’entropie, il est intéressant de les comprendre pour se faire une idée cohérente de
cette notion. Toutefois, les outils dont nous auront besoin dans un premier temps sont limités.

Fiche méthode : Bilan d’entropie, ce qu’il faut savoir utiliser


Faire un bilan d’entropie c’est
1. Modéliser le système, en général un gaz parfait ou une phase incompressible et indilatable.
2. Calculer la variation totale d’entropie.
Tf Vf
Pour un gaz parfait S = Cv ln + nR ln ;
Ti Vi
Tf
Pour une phase incompressible et indilatable S = mc ln .
Ti
Remarque : il est parfois utile de réexprimer S en fonction d’autres grandeurs à l’aide de l’équation d’état du gaz parfait.
Q
3. Calculer l’entropie reçue par le système Sr = avec T0 la température du thermostat (voir autres cas, partie 2.1).
T0
4. Calculer l’entropie créée au sein du système Sc = S Sr .
5. Conclure quant à la nature réversible (Sc = 0) ou irréversible (Sc > 0) de la transformation.

Méthode expert : La variation totale d’entropie s’obtient à partir de la 1ère identité thermodynamique dU = T dS pdV par une
intégration de l’état initial à l’état final et des connaissances des chapitres précédents. Je vous recommande de progressivement assimiler
cette méthode qui sera utile plus tard.

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III Applications et conséquences


3.1 Conséquence : Loi de Laplace
N* Pierre-Simon de Laplace (1749–1827) : mathématicien, astronome et physicien français.
Considérons un gaz parfait de coefficient adiabatique constant, subissant une évolution isentropique.
Remarque : Une transformation adiabatique Sr = 0 et réversible Sc = 0 est nécessairement isentropique S = Sr + Sc = 0.
La variation d’entropie d’un gaz parfait s’écrit sous forme compacte
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
nR T2 V2 1 nR T2 p12 nR p 2 V2
S= ln = ln = ln .
1 T1 V1 1 1 T1 p11 1 p 1 V1
1
Ainsi la variation d’entropie est nulle, ce qui conduit à T V = cste ; T p1 = cste ; pV = cste.
b Loi de Laplace
Soit un système fermé constitué d’un gaz parfait, de coefficient adiabatique constant subissant une transformation isentropique ;
alors cette transformation est caractérisée par la loi de Laplace

pV = cste .
Pour aller plus loin : On peut également montrer la loi de Laplace pour des hypothèses plus faibles (gaz parfait en transformation
adiabatique quasi–statique) en faisant un peu de calcul infinitésimal. Pour une transformation infinitésimale adiabatique ( Q = 0)
quasi–statique (pext = p) d’un gaz parfait on a

dU = Q + W = pdV = Cv dT ;
dH = dU + V dp + pdV = V dp = Cp dT .

On a donc l’égalité
pdV V dp dp Cp dV dV p V pV
dT = = ) = = ) ln = ln ) ln = 0 ) pV = p 0 V0 .
Cv Cp p Cv V V p0 V0 p 0 V0
Remarque : Il est simple de représenter une transformation adiabatique réversible d’un gaz parfait dans les diagrammes thermodyna-
miques que nous connaissons par exemple
pour le diagramme de Clapeyron p / 1/v ;
pour le diagramme de phase p / 1/T 1 ;
1
pour le diagramme d’Amagat pV / p .

Représenter (en les justifiant) les transformations isotherme, isobare, isochore et adiabatique réversible
pour un gaz parfait monoatomique dans les trois diagrammes nommés ci–dessus.

3.2 Détente de Joule et Gay–Lussac (Complément)


Pour plus de détails sur ce dispositif voir le chapitre précédent.
Lors de cette expérience un gaz parfait subit une détente d’un état (1) vers un état (2) tel que T1 = T2 et 2V1 = V2 . Ainsi la variation
d’entropie s’écrit
S = nR ln 2 .
L’enceinte étant calorifugée il n’y a aucun transfert thermique et donc Sr = 0. Ainsi l’entropie crée est non nulle Sc = S = nR ln 2 > 0 .

b Évolution d’entropie d’un système isolé


Cette transformation est donc irréversible. Plus généralement on peut conclure que l’entropie d’un système isolé ne peut que croître
et que l’évolution d’un système isolé s’arrête lorsque l’entropie atteint un maximum.

3.3 Thermostat
On considère un système S subissant une évolution monotherme. Le seul échange est un transfert thermique avec le thermostat T
à la température T0 . Le thermostat reçoit donc un transfert thermique Q de la part du système. La variation infinitésimale d’entropie
du thermostat s’écrit, à l’aide de la première identité thermodynamique,
dUT pT dVT
dST = + .
T0 T0
On l’ensemble (système S + thermostat T ) étant isolé on a U= US + UT = 0, ainsi
dUS pT dVT
dST = + .
T0 T0
Or un thermostat pouvant être réalisé à l’aide d’un système de grande taille, sa variation de volume dVT sera nulle, ainsi
dUS
dST = .
T0
La variation d’énergie interne du système est uniquement due aux transferts thermiques reçus depuis le thermostat donc
Q
dST = .
T0

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b Variation d’entropie d’un thermostat


On peut montrer que la variation d’entropie d’un thermostat s’écrit
Q
ST = ;
T0

avec Q la chaleur reçu par le système en contact avec le thermostat T de température T0 .


Q
Le système subissant une transformation monotherme il reçoit l’entropie Sr,S = . Le système S [ T étant isolé le thermostat
T0
reçoit l’entropie Q
Sr,T = Sr,S = .
T0
Q Q
Ainsi on peut écrire Sc,T = ST Sr,T = + =0.
T0 T0

b Bilan d’entropie pour un thermostat


L’évolution d’un thermostat échangeant un transfert thermique avec un système S est réversible.

IV Interprétation de l’entropie
4.1 Désordre ?
Il existe une interprétation qualitative de l’entropie lié à ce que l’on appelle le désordre dynamique.

En physique cette notion de désordre n’a pas le sens de ce que l’on peut rencontrer dans votre chambre, on parle de désordre
dynamique qui qualifie le manque d’information sur le système. Cette description de l’entropie est à rapprocher de la théorie de
l’information de Shanon qui fait généralement l’objet de cours de Master d’informatique théorique.
Exemple : Soit deux liquides miscibles, si ils sont séparés l’entropie sera plus faible que si ils sont mélangés. Dans le premier cas on peut
aisément localiser chacun des liquides dans le récipient mais ensuite il devient impossible de faire la distinction : de l’information est
perdue. De plus, l’entropie d’un système isolé est croissante donc, spontanément, les liquides se mélangent. En considérant toujours le
mélange comme isolé, il est impossible de diminuer son entropie et donc de séparer les liquides.
Exemple : Détente de Joule et Gay–Lussac, un gaz localisé dans une sous–partie d’une enceinte présente une entropie plus faible que si
il est localisé dans l’ensemble de l’enceinte. Il est plus dur de localiser chaque particule avec un nombre restreint d’information.
Exemple contre–intuitif : Dans le cas des systèmes auto–gravitant (ex : les nuages inter–stellaires), l’entropie augmente au cours de
l’effondrement du nuage, l’interprétation naïve de l’entropie par le mot « désordre » n’est pas la bonne. Il s’agit bien d’un problème de
désordre dynamique, les particules sont certes plus rapprochées les unes des autres mais il est difficile de connaître parfaitement leur
localisation de part l’agitation qui règne autour d’un objet massif.

Exemple : Pour les états courants de la matière,


un solide possède une structure ordonnée sur une grande distance ainsi la donnée d’un nombre restreint d’informations suffit pour
connaître précisément la localisation de chaque constituant du système,
un liquide ne présentant pas de structure à grande échelle aura une entropie plus élevée que son solide car il est plus difficile de localiser
chacun des constituant du système,
un gaz nécessite encore plus d’informations pour connaître la position de chacun de ses constituants..
Exemple contre–intuitif : L’entropie des cristaux liquides est plus
grande quand toutes les molécules sont alignées entre–elles, car elles
pourront glisser les unes par rapport aux autres : ceci augmente le
désordre dynamique.
Dans la phase nématique (N) et liquide (partie inférieure gauche
du graphique) les particules sont orientées aléatoirement : il y a un
fort « désordre orientationnel » mais un faible désordre dynamique
car les molécules se bloquent mutuellement.
Dans la phase cristalline (P, ABC et AAA), les molécules inter-
agissent à grande échelle : il s’agit d’une phase solide d’entropie
faible.
Dans la phase smectique (Sm), les molécules présentent un faible
« désordre orientationnel » mais glissent les unes sur les autres, la
phase présente un fort désordre dynamique. C’est cette phase qui
présentera l’entropie la plus élevée.
Les zones grises correspondent à des équilibres multiphasiques.
La chambre ci–dessous est–elle bien rangée ? Que dire de la notion de désordre ?

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4.2 Interprétation de Boltzmann – Physique statistique


Considérons un système à deux états : par exemple l’orientation du spin d’un électron, le spin peut être « up » " ou « down » #.
Prenons maintenant une collection N de ces particules.

b Micro–état et macro–état
Micro–état : la donnée de l’état " ou # pour chaque particule définit complètement le système à l’état microscopique.
Macro–état : A l’échelle d’un observateur on ne peut distinguer les différentes particules, il est uniquement possible de mesurer
l’aimantation globale du matériau (conséquence macroscopique de l’orientation des spins) par l’intermédiaire de la grandeur

N = N" N# ;

avec N" le nombre de particule de spin " et N# le nombre de particules de spin #. Cette grandeur N caractérise le macro–état.
Pour un même macro–état, il est possible de permuter des particules et donc de changer le micro–état.

"" "# #" ##


N =2 N =0 N= 2

Plus généralement on peut définir le nombre de micro–état ⌦ grâce au coefficient binomial, cela correspond au nombre de combinaisons
possible de N" éléments parmi N ✓ ◆
N
⌦= N
"

Le macro–état pour lequel ⌦ est maximal correspond aux états pour lesquels le manque d’information est maximum, cela correspond
ici au cas N" = N# = N/2 (si N est pair).

b Hypothèse microcanonique
Tout les micro–états de même énergie (i.e. correspondant à un unique macro–état) sont équiprobables. Ainsi la probabilité qu’un
micro–état donné soit occupé est p = 1/⌦.

b Macro–état le plus probable


Un macro–état est d’autant plus probable que le nombre de micro–états associé est grand. Ainsi un système va spontanément évoluer
vers le macro–état de plus grand ⌦ (i.e. celui pour lequel il manque le plus d’information).

b Entropie et interprétation de Boltzmann


Lors de l’évolution spontané d’un système, son entropie S et le nombre de micro–états accessibles ⌦ sont croissants.
L’entropie est une fonction d’état extensive et le nombre de micro–états de deux systèmes sont issus de probabilités indépendantes.
Donc la réunions de deux systèmes S1 (S1 , ⌦) et S2 (S2 , ⌦2 ) conduit à un système S(S, ⌦) tel que S = S1 + S2 et ⌦ = ⌦1 ⌦2 .
L’entropie s’exprime en J/K.
Le postulat de Boltzmann, construit sur ces trois constats, se traduit par la relation

S = kB ln(⌦) ;
23 1
avec kB = 1.38 ⇥ 10 JK .
Interprétation : Un système évolue spontanément vers l’état d’équilibre le plus probable (⌦ maximum) et donc celui d’entropie maximale.

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4.3 Manque d’information


Historiquement le manque d’information a été interprété comme le « désordre » d’un système, ce qui s’est avéré être dangereux car
nous avons une intuition de la notion de désordre qui peut parfois être trompeuse. On parle donc généralement de « désordre » mais au
sens du manque d’information.
Prenons un jeu de 32 cartes classé par couleur et par valeur décroissante (A, R, D...) d’une couleur, puis de même pour une seconde
couleur etc... Il n’existe qu’un micro–état possible pouvant décrire ce macro–état, i.e. ⌦ = 1, l’entropie s’écrit donc

S = kB ln(1) = 0 .

Interprétation : Entropie nulle, le système est parfaitement connu.

On prend désormais un jeu qui a été totalement mélangé. Le nombre de micro–états devient donc ⌦ = 32! et l’entropie s’écrit donc
21 1
S = kB ln(32!) ' 1.13 ⇥ 10 JK .

Interprétation : L’entropie du jeu mélangée est plus élevée, le manque d’information est plus important.
1
Remarque : Pour un système comportant de l’ordre d’une mole de constituant on trouve des entropies de l’ordre de 10 J K .

Annexe : postulats thermodynamiques


Pression
Une grandeur appelée pression pc a déjà été défini lors du chapitre sur la cinétique du gaz parfait, on parle aussi couramment de
pression en mécanique pmeca . Notons que la pression cinétique a été construite à l’aide de considération de mécanique
✓ microscopique

@U
donc l’analogie pc = pmeca est assez naturelle. Dans ce chapitre on définit une grandeur appelé pression pthermo = .
@V S,n
Soit un gaz dans un cylindre fermé par un piston, le piston exerce une force associé à un travail élémentaire W = pext,meca dV
avec pext,meca une définition mécanique de la pression (i.e. liée aux collisions et à la théorie de la cinétique des gaz).

Considérons le système {gaz + piston + cylindre} calorifugé et comprimé de manière réversible. Ainsi d’après le bilan d’énergie
interne dU = pext,meca dV . Or la transformation est réversible, ainsi il y a équilibre thermodynamique (en particulier mécanique) à
chaque instant et pext,meca = pgaz,meca .

Tandis que la première identité thermodynamique avance que dU = T dS pthermo dV = pthermo dV car la transformation est
adiabatique et réversible (donc isentropique).

Si on néglige la variation d’énergie interne du cylindre et du piston devant celle du gaz, par identification on peut conclure que

pgaz,meca = pthermo .
✓ ◆
@U
Ce résultat motive le postulat précédent p = .
@V S,n

Température
La température de la vie de tous les jours se mesure, entre autre, par dilatation d’un liquide. Or on constate que le modèle de liquide
réel suivant V (p0 , T ) = V (p0 , T0 ) + ↵0 (Tthermo T0 ) est assez bon modèle dans nos conditions usuelles de température. De plus, on peut
montrer une grande cohérence entre les résultats de thermodynamique impliquant Tthermo (uniformité à l’équilibre, diffusion✓du corps ◆
@U
chaud vers le corps froid...) et nos intuitions liées à ce que l’on appelle température usuellement. Ceci motive le choix T =
@S V,n
(ce qui constitue un postulat arbitraire mais motivé).
✓ ◆
3
On sait d’après la théorie cinétique des gaz que pour un gaz parfait monoatomique dU = N dec = N d kB T c .
2
✓ ◆
@U
On sait également que U (S, V ) (on considère n fixé). Or on définit Tthermo = donc Tthermo peut se substituer à S dans
@S V,n
l’expression de l’énergie interne, ce qui conduit à
✓ ◆ ✓ ◆
@U @U
dU = dTthermo + dV ;
@Tthermo V @V Tthermo

qui devient dU = Cv dTthermo pour une transformation isochore.


Remarque : L’énergie interne est une fonction d’état, ainsi sa variation ne dépend pas du chemin suivi en réalité...

3
Ainsi on a dU = N kB dTc = Cv dTthermo et par identification
2
3
Tc = Tthermo si on pose Cv = N kb .
2
Remarque : On peut définir la valeur de la constante de Boltzmann de cette façon !

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Annexe : potentiels thermodynamique


Ressort
Considérons un élastique (déformable donc) composé d’un polymère, son énergie interne dépendant de son entropie et de sa longueur
U (S, l) alors ✓ ◆
@U
dU = T dS + dl .
@l S
! ! !! !
Or en mécanique on définit
✓ ◆ le travail élémentaire par W = F ext dl = F dl avec F la force de rappel de l’élastique. Ainsi par
@U
identification on écrit = F.
@l S
Condensateur
Soit un condensateur portant des charges +q et q, alors son énergie interne s’écrit U (S, V, q) et ainsi
✓ ◆
@U
dU = T dS pdV + dq .
@q S,V

✓ ◆
@U Js 1
Le terme s’exprime en J C1 = ce qui correspond à un puissance divisée par un courant, il s’agit d’un potentiel électrique
@q S,V A
s’exprimant en volt.
Tension de surface
Soit une goutte de liquide en contact avec de l’air, chaque particule composant la goutte est entourée de nombreux voisins avec
lesquels elle interagit par interaction de Van der Waals sauf celles en surface qui possèdent moins de voisin. Ainsi l’énergie interne s’écrit
U (S, V, ⌃) avec ⌃ la surface de la goutte et donc
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
@U @U @U
dU = dS + dV + d⌃ .
@S V,⌃ @V S,⌃ @⌃ S,V

✓ ◆
@U
Le terme = > 0 est un terme dit de tension de surface (énergie surfacique de goutte). Un système tend à minimiser sa
@⌃ S,V
surface pour voir son énergie diminuer.
Remarque : la tension superficielle est positive car cela coûte de l’énergie d’arracher une particule interagissant avec ses voisines.

Ainsi former une bulle dans un liquide coûte de l’énergie (augmentation de la surface du liquide), cela entraine des retards lors d’une
transition de phase. La surface minimale pour un volume fixé est une sphère (la démonstration est très complexe...), ainsi une goutte
isolée (en apesanteur par exemple) prend une forme sphérique. Sur Terre il y a une compétition entre la tension de surface et la force
de pesanteur.

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TD5 – Bilans d’entropie

Exercices
5 – Ex 1 – Entropie du gaz parfait
blank
Utiliser la relation de Mayer (Cv + nR = Cp ) et la loi des gaz parfaits (pV /T = p0 V0 /T0 ) pour réexprimer l’entropie du gaz parfait en
fonction d’autres variables thermodynamiques : S(T, p) et S(p, V ) sous la forme la plus compact possible.
nR
On rappelle que pour un gaz parfait Cv = et Cp = Cv .
1
5 – Ex 2 – Variation d’entropie d’une phase condensée
blank
En utilisant l’expression de la variation✓d’entropie,
◆ l’expression du premier principe et l’hypothèse d’une phase condensé incompressible
T2
et indilatable montrer que S = mc ln .
T1
5 – Ex 3 – Thermostat
blank
On considère une phase incompressible et indilatable de masse m et de capacité thermique massique c évoluant d’un état initial de
température T1 vers un état final de température T2 .
1. Exprimer T2 en fonction des données et du transfert thermique Q reçu par le système.
2. Exprimer la variation d’entropie du système au cours de cette transformation en fonction de Q, T1 , m et c.
3. Dans le cas où la phase incompressible et indilatable est infiniment grande (m ! +1) que deviennent la température T2 et la
variation d’entropie du système ? Que modélise ce système ?
Indication : On rappelle que ln(1 + x) ⇠ x pour |x| ⌧ 1.

5 – Ex 4 – Mouvement d’un piston


blank
Un cylindre calorifugé de section S et de longueur 2L est séparé en deux compartiments
par un piston calorifugé de masse m pouvant se déplacer sans frottements. À l’équilibre,
(1) (2) chaque compartiment contient un gaz considéré comme parfait à la température T0 , pres-
sion p0 et le piston est situé en x = 0. A l’instant t = 0 on écarte le piston en x = b et on
(p1 , V1 , T1 ) (p2 , V2 , T2 ) le lâche sans vitesse initiale.
1. Prévoir qualitativement l’évolution du système.
2. Établir l’équation différentielle vérifiée par x(t).
+ + x 3. Dans le cas où b ⌧ L résoudre l’équation différentielle et décrire le mouvement. Rap-
0 x(t) pelons que (1 + ✏)↵ ⇠ 1 + ↵✏ pour |✏| ⌧ 1.
5 – Ex 5 – Cycle (1)
blank
Une mole de gaz parfait, de coefficient constant, subit un cycle de transformation, composé de
une compression isotherme,
un chauffage isobare,
une détente adiabatique réversible,
un refroidissement isobare.
1. Représenter ce cycle dans le diagramme de Watt (p, V ).
2. Représenter ce cycle dans le diagramme entropique (T, S). Comparer les aires des deux cycles.

5 – Ex 6 – Tasse de café
blank
On considère une tasse de café de température initiale t1 = 70 C de volume 10 cL placée dans une cuisine dont la température est
t2 = 20 C.
1. Quel est le système étudié ? Quelle est la nature de la transformation ? Quelles hypothèses sont à faire ?
2. Réaliser le bilan d’entropie : exprimer et calculer S, Sr , Sc . Commenter le signe de Sc .

5 – Ex 7 – Thermos
blank
On considère un thermos dans lequel on verse 80 cL de thé à la température t1 = 90 C et 20 cL d’eau à la température t2 = 20 C.
1. Quel est le système étudié ? Quelle est la nature de la transformation ?
2. Établir l’expression de la température finale. Faire l’application numérique.
3. Réaliser le bilan d’entropie : exprimer et calculer S, Sr , Sc . Commenter le signe de Sc .

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5 – Ex 8 – Échauffement d’un solide


blank
On chauffe, à l’aide d’une source thermique de température Ts = 600 K, une mole de cuivre solide, de telle sorte que le matériau passe
de la température ambiante Ta = 293 K à la température finale Tf = 320 K. Sa variation de volume est négligeable, et sa capacité
thermique molaire est égale à 3R.
1. Effectuer le bilan entropique : exprimer la variation d’entropie S du système (le morceau de cuivre), l’entropie reçue depuis la
source de chaleur Sr , et l’entropie créée durant la transformation Sc . Faire les applications numériques et commenter.

On considère maintenant que le solide (initialement à Ta ) est laissé en contact avec le thermostat jusqu’à l’équilibre thermique à la
température Ts .
Ta
2. Montrer que quelque soit les valeurs de Ta et Ts , l’entropie créée est positive. On pourra poser x = et s’aider d’une représen-
Ts
tation graphique (éventuellement précédée d’une étude de fonction).

5 – Ex 9 – Gaz parfait dans une enceinte diaterhmane


blank
On enferme une mole de gaz parfait de capacités thermiques constantes ( = cste) dans une enceinte non calorifugée de volume constant,
dans l’état initial (pi , Vi , Ti ). On place l’enceinte en contact thermique avec une source à la température TS .
1. Déterminer les paramètres d’état pf , Vf , Tf à l’état final.
2. Calculer le transfert thermique Q reçu par le gaz au cours de la transformation.
3. Déterminer la variation d’entropie de l’ensemble gaz–source au cours de l’évolution. Ainsi que l’entropie créée dans chacun des
sous systèmes (le gaz d’un côté et la source de l’autre).
Remarque : On modélisera le thermostat comme une phase condensée incompressible et indilatable de température constante.
nR
Données : On fera les applications numérique pour = 1.4, Cv (GP ) = , Ti = 300 K, TS = 400 K, Vi = 1 m3 .
1
5 – Ex 10 – Contact entre solides
blank
On met en contact thermique une masse m1 = 200 g de cuivre, de capacité thermique massique c1 , initialement à la température
T1 = 500 Ket une masse m2 = 400 g de fer, de capacité thermique massique c2 , initialement à la température T2 = 300 K. Le système
constitué des 2 solides est supposé être isolé.
1. Sachant que la capacité thermique molaire des 2 solides est Cm = 3R, déterminer c1 et c2 .
2. Calculer la température finale des 2 solides.
3. Calculer la variation d’entropie du système constitué des 2 solides. Discuter du caractère réversible de cette transformation.
Données : M (Fe) = 55, 8 g.mol 1 ; M (Cu) = 63, 5 g.mol 1

5 – Ex 11 – Entropie de mélange
blank
Considérons un cylindre parfaitement isolé, séparé en deux compartiments de volume V0 , par une paroi escamotable. Initialement, chaque
compartiment contient un gaz parfait à la même température T0 . Supposons que l’un renferme de l’hélium (n1 mol, CV m1 = 3R/2 à la
pression p1 ) et l’autre du dihydrogène (n2 mol, CV m2 = 5R/2 à la pression p2 ).
Supprimons la paroi escamotable ; on atteint un nouvel état d’équilibre caractérisé par : Vf = 2V0 , pf et Tf , les deux gaz, par
diffusion, constituant un gaz parfait unique.
1. Calculer pf et Tf .
2. Effectuer un bilan entropique pour cette transformation.

5 – Ex 12 – Détente de Joule et Gay–Lussac (1)


blank
L’expérience étudiée ici a été réalisée pour la première fois en 1806 par Louis Gay-Lussac, puis reprise en 1845 par James Joule. Deux
récipients de volume V1 = V2 = 1.0 L, aux parois parfaitement calorifugées et indéformables, sont reliés par l’intermédiaire d’un robinet
qui est initialement fermé. Le récipient de gauche contient n1 = 5.0 mol d’un gaz à la température Ti et à la pression pi , et on a fait un
vide poussé dans le compartiment de droite. À t = 0, on ouvre le robinet : le gaz se détend dans le vide et finit par occuper l’ensemble
des deux récipients. On atteint un nouvel état d’équilibre où la température du gaz est Tf . On suppose que l’ouverture du robinet ne
s’accompagne d’aucun travail reçu par le gaz.
1. En considérant comme système fermé le contenu des deux compartiments, caractériser la transformation subie par ce système.
2. Montrer que cette détente est isoénergétique et conserve ainsi l’énergie interne du gaz. Quelle est la température finale de ce gaz
parfait ? se pression ?
3. Calculer la variation d’entropie du gaz. La transformation est-elle réversible ? Si non, identifier la ou les causes d’irréversibilité.

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5 – Ex 13 – Détente de Joule et Gay–Lussac (2)


blank
On réalise une détente de Joule et Gay–Lussac dans un récipient calorifugé constitué de 2 compartiments de volumes respectifs V1 et
V2 V1 , reliés par un tube muni d’un robinet.
Initialement, une mole de vapeur d’eau est contenue dans le récipient de gauche dans l’état E1 (p1 = 100bar ; T1 = 773 K ;
V1 = 0, 590 L ; U1 = 54, 78 kJ ; S1 = 6, 594 kJ.K 1 ) et le compartiment de droite est vide.
On ouvre le robinet R, la vapeur d’eau se détend et on atteint un état d’équilibre E2 où la vapeur d’eau occupe le volume total V2 .
On mesure alors T2 = 753 K.
1. La vapeur d’eau peut-elle être assimilée à un gaz parfait lors de la détente ?
2. Déterminer les caractéristiques p2 , V2 , U2 et S2 de l’état E2 en utilisant l’extrait des tables de la vapeur d’eau correspondant à
une mole de vapeur d’eau à la température T2 = 753 K.

p en bar 40 46 52 58 64 70
V en L 1,51 1,31 1,15 1,02 0,92 0,84
U en kJ 55,14 55,04 54,91 54,80 54,70 54,59
1
S en kJ.K 6,963 6,890 6,825 6,766 6,712 6,662

3. Calculer l’entropie créée au cours de l’évolution et commenter.


4. Comparer ces résultats avec ceux obtenus lorsque la vapeur d’eau peut-être assimilée à un gaz parfait en admettant que V2 est le
même que celui déterminé à la question 2. Commenter.

5 – Ex 14 – Résistance chauffante
blank
Un conducteur ohmique de résistance R = 20.0 ⌦, de masse mc = 200 g et capacité thermique cc = 0.385 kJ K 1 kg 1 , parcouru par un
courant d’intensité constante I = 10.0 A, est plongé dans une masse me = 500 g d’eau pendant un intervalle de temps t = 30.0 s. On
note ⌃ le système constitué par la réunion de l’eau et du conducteur ohmique. On suppose un régime permanent atteint : le système
évolue désormais de manière isotherme à la température T0 = 290 K dans l’atmosphère de température Text = 280 K.
1. Faire un schéma de la situation sur lequel vous ferez apparaître les transferts d’énergie entre ⌃ et l’extérieur (Qp à travers les
parois) ainsi que les transferts d’énergie entre le conducteur ohmique et l’eau (EJ par effet Joule). Déterminer une relation entre Qp et
EJ .
2. Calculer les variations d’entropie du système ⌃, du conducteur ohmique et de l’eau.
3. Exprimer les entropies reçus par le système ⌃ dans son ensemble, puis par le conducteur ohmique seul et enfin par l’eau seule.
Indication : Ici tous les sous–systèmes sont de température constante et pourront être considéré comme des thermostat du point de vue
des entropie reçues.
4. Déduire des questions précédentes la création d’entropie dans le conducteur ohmique, dans l’eau et dans le système ⌃. Quelle est
la cause physique de l’irréversibilité ? ✓ ◆
1 1
5. Dans la question vous avez montré que l’entropie créée dans l’eau peut s’écrire Sc,H2O = EJ . Que dire si Text > T0 ?
Text T0
Partant d’une température T0 = 290 K, on plonge le système ⌃ dans un calorimètre aux parois calorifugées, et de capacité calorifique
négligeable.
6. Calculer la température finale du système ⌃ au bout de la même durée.
7. Calculer la variation d’entropie de ⌃ ainsi que l’entropie créée. Commenter.

5 – Ex 15 – Échauffement d’un objet


blank
On souhaite amener un objet solide de masse m, de capacité thermique massique c, de température initiale Ti à la température finale
Tf .
1. Déterminer l’entropie créée dans le cas où l’objet est placé en contact avec un thermostat de température Tf . Commenter.
2. Déterminer l’entropie créée dans le cas où l’objet est placé successivement en contact avec N thermostats de température
Tf Ti
Tk = Ti + k pour k entier entre 0 et N .
N
3. Commenter dans le cas où N devient très grand.

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5 – Ex 16 – Cycle (2)
blank

Une mole d’un gaz parfait de coefficient isentropique subit un cycle de trans-
formation représenté sur le diagramme ci-contre, partant de l’état (1) de pression
p1 = 2.5 bar, un détente isotherme réversible l’amène à l’état (2), elle subit ensuite
une évolution isochore l’amenant dans l’état (3), puis retourne dans l’état (1) par
une compression adiabatique réversible.
La seconde transformation a lieu en contact thermique avec un thermostat à la
température Te = 200 K.
1. En justifiant soigneusement, placer les points (1), (2), (3) sur le diagramme.
2. En déduire la valeur du coefficient . Le gaz parfait est-il diatomique ou mo-
noatomique ?

3. Pour chacune des transformations (i)!(j), calculer la variation d’énergie interne Uij , le travail Wij , le transfert thermique reçus
Qij et la variation d’entropie Sij du gaz.
4. Pour chacune des transformations, faire un bilan entropique, et calculer l’entropie créée. Identifier les causes d’irréversibilité.

5 – Ex 17 – Enceinte à deux compartiments


blank
Une enceinte indéformable aux parois calorifugées est séparée en deux compartiments par une cloison d’aire S étanche, non calorifugée
et mobile sans frottement. Les deux compartiments contiennent un même gaz parfait. Dans l’état initial, la cloison est maintenue au
milieu de l’enceinte. Le gaz du compartiment 1 est dans l’état (T0 , p0 , V0 ) et le gaz du compartiment 2 dans l’état (T0 , 2p0 , V0 ). On
laisse alors la cloison bouger librement jusqu’à ce que le système atteigne un état d’équilibre.
1. Déterminer l’état final.
2. Calculer l’entropie crée. Commenter.

5 – Ex 18 – Transformation rapide et lente


blank
Un cylindre parfaitement calorifugé, muni d’un piston mobile sans frottement, également calorifugé, contient un gaz parfait diatomique
( = 1.4). Initialement, la pression du gaz à l’intérieur du cylindre est pi = 0.5 bar, le volume Vi = 1.0 L et la température Ti = 298 K.
La pression extérieure est pext = 1.0 bar.

Dans un premier temps, on amène le gaz de façon réversible à la pression p0 = pext = 2pi = 1.0 bar. Pour cela le piston doit être
retenu mécaniquement pour ne pas coulisser librement, cette évolution n’est donc pas monobare.
1. Calculer le volume V0 et la température T0 à l’état final.
2. Calculer l’entropie créée.
En partant du même état initial que précédemment, on abandonne le piston et on laisse l’équilibre s’établir.
3. Quelle est la nature de la transformation ? Préciser la cause d’irréversibilité de cette transformation.
4. Calculer le volume V00 et la température T00 à l’état final.
5. Calculer l’entropie créée.

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Corrections
5 – Ex 1 – Entropie du gaz parfait
blank
✓ ◆
nR ln(T /T0 )
S(T, V ) = ln T + nR ln V + cste = nR + ln(V /V0 ) + S0 .
1 1
✓ ◆
nR
S(T, p) = (CV + nR) ln(T /T0 ) nR ln(p/p0 ) = ln(T /T0 ) nR ln(p/p0 )S0 = nR ln(T /T0 ) ln(p/p0 ) + S0 .
1 1
✓ ◆
nR nR 1
S(p, V ) = CV ln(p/p0 )+(CV +nR) ln(V /V0 )+S0 = ln(p/p0 )+ ln(V /V0 )+S0 = nR ln(p/p0 ) + ln(V /V0 ) +S0 .
1 1 1 1

T V
S(T, V ) = CV ln + nR ln + S0
T0 V0
T p0 T
= CV ln + nR ln + S0
T0 pT0
T p
= (CV + nR) ln nR ln + S0
T0 p0
T p T p p 1T 1
= Cp ln nR ln + S0 = nR ln nR ln = nR ln = S(T, p)
T0 p0 1 T0 p0
p 0 1 T0 1

pV V
= CV ln + nR ln + S0
p 0 V0 V0
V p nR pV
= Cp ln + CV ln + S0 = ln = S(V, p) .
V0 p0 1 p 0 V0

5 – Ex 2 – Variation d’entropie d’une phase condensée


blank
Il faut se rappeler que la variation de l’énergie interne d’un gaz parfait pour une transformation infinitésimale peut s’écrire dU = CV dT ,
dU pdV
et que la variation d’entropie peut s’écrire dS = + , or pour une phase incompressible/indilatable dV = 0, on obtient
T T
S(T, V ) = mc ln(T /T0 ) + S0 .

5 – Ex 3 – Thermostat
blank
Q
1. Un bilan d’énergie interne permet d’écrire ici U = mc(T2T1 ) = Q donc T2 = T1 + .
Z Z T2 mc ✓ ◆
dU mcdT T2 Q
2. La variation d’entropie lors d’une transformation peut s’écrire S = = = mc ln = mc ln 1 + .
T T1 T T1 mcT1
Q
3. Si m devient très grand alors T2 = T1 + ! T1 , tandis que la variation d’entropie
mc
✓ ◆
Q Q
S = mc ln 1 + ⇠ .
mcT1 mcT1 Q T1

Un système infiniment grand est un modèle de thermostat, on retrouve le résultat postulé sur l’entropie échangée entre un système et
un thermostat.

5 – Ex 4 – Mouvement d’un piston


blank
1. p2 > p1 , la force pressante exercée par le compartiment de gauche est plus faible que celle exercée par le compartiment de droite,
le piston se déplace vers la gauche. Le piston arrive au milieu, cependant comme il se déplace sans frottement il possède une vitesse
non nulle vers la gauche. Le piston va donc dépasser sa position d’équilibre et comprimer le compartiment de gauche. Le déséquilibre de
pression est “renversé”, le piston repart vers la droite et ainsi de suite : on observe des oscillations.
2. On applique le PFD au piston mẍ = p1 S p2 S. On suppose la transformation adiabatique et réversible, le gaz étant supposé
parfait le loi de Laplace est vérifiée
p 0 V0 = p 1 V1 = p 2 V 2 .

De plus V0 = LS, V1 = (L + x)S et V2 = (L x)S, le PFD peut donc s’écrire


⇣
x⌘ ⇣ x⌘
mẍ = p0 S 1+ 1 .
L L

3. Si b ⌧ L alors x ⌧ L, on applique donc le développement limité suggéré dans l’énoncé,


h x xi 2p0 S x
mẍ ⇠ p0 S 1 1+ ) ẍ + =0;
L L m L

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r
2p0 S
on retrouve l’équation d’un oscillateur harmonique de pulsation propre !0 = , le mouvement est décrit par la relation
mL

x(t) = b cos(!0 t) .

5 – Ex 5 – Cycle (1)
blank

L’entropie d’un gaz parfait s’écrit

S = CV ln T + nR ln V + cste ;

Une isotherme est de la forme p ⇠ 1/V . alors une isochore est de la forme T ⇠ eS/CV .
Une adiabatique réversible est de la forme p ⇠ 1/V . L’entropie d’un gaz parfait peut se réécrire

S = Cp ln T nR ln p + cste ;

alors une isobare est de la forme T ⇠ eS/Cp .


5 – Ex 6 – Tasse de café
blank
1. Les 10 cL de café subissant une transformation monotherme et monobare. On modélise le café par de l’eau de masse volumique
⇢ = 1.0 kg L 1 et capacité thermique massique c = 4.2 J g 1 K 1 , phase incompressible et indilatable.
T2 Q U mc(T2 T1 )
2. S = mceau ln ' 66 ⇥ 10 3 J K 1 , Sr = = = ' 72 ⇥ 10 3 J K 1 et Sc = S Sr ' 6.0 ⇥ 10 3 J K 1 >
T1 T2 T2 T2
0 transformation irréversible.
Remarque : Le système ne peut pas revenir en arrière à tout instant par une modification infinitésimale des contraintes, le thermostat
extérieur est à la température T2 , pas d’équilibre thermique à chaque instant...

5 – Ex 7 – Thermos
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1. Les 80 cL de thé + 20 cL d’eau, transformation adiabatique.
2. On modélise le thé par de l’eau, la température d’équilibre s’obtient par H = Q ) m1 c(Tf T1 ) + m2 c(Tf T2 ) = 0, i.e.

m1 T 1 + m2 T 2
Tf = ' 350 K .
m1 + m2
Tf Tf 1 1
3. S= S1 + S2 = m1 c ln + m2 c ln ' 15 J K , Sr = 0 (transformation adiabatique) donc Sc = S ' 15 J K .
T1 T2
5 – Ex 8 – Échauffement d’un solide
blank
Tf Q U Tf Ta
1. S = 3nR ln ' 2.20 J K 1 , Sr = = = 3nR ' 1.12 J K 1 et Sc = S Sr ' 1.08 J K 1
> 0.
Ta Ts Ta Ts
Ts Q U Ts Ta
2. S = 3nR ln , Sr = = = 3nR et Sc = S Sr = 3nR ( ln x + x 1) > 0.
Ta Ts Ta Ts
Or x 1 > ln x8x > 0 (étude de fonction) donc §c > 08Ta , Ts .

5 – Ex 9 – Gaz parfait dans une enceinte diaterhmane


blank
nRTi
1. On a initialement pi = ' 2.49 ⇥ 103 Pa.
Vi
nRTf Tf TS
Équilibre thermique Tf = TS = 400 K, système indéformable Vf = Vi = 1 m3 donc pf = = pi = pi = 3.33 ⇥ 103 Pa.
Vf Ti Ti

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2. Bilan d’énergie interne pour une transformation isochore d’un gaz parfait Q = U = Cv (Tf Ti ) = 2.08 kJ.
3. La variation d’entropie de l’ensemble gaz–source s’écrit comme la somme de la variation d’entropie de chaque sous système
(l’entropie est une fonction d’état extensive)

Tf Vf TS nR Tf
S= SGP + Sth = CV ln + nR ln + mc ln = ln .
Ti Vi TS 1 Ti

nR Tf 1
Le système gaz–source est isolé donc l’entropie reçue par l’ensemble est nulle donc Sc = S= ln = 5.98 J K .
1 Ti
Le bilan d’entropie sur le gaz seul s’écrit
✓ ◆
nR Tf nR Tf Q nR Tf Tf Ti 1
SGP = Sc,GP + Sr,GP = ln ) Sc,GP = ln = ln = 0.78 J K .
1 Ti 1 Ti Tf 1 Ti Tf

La transformation du gaz est irréversible.

Le bilan d’entropie du thermostat s’écrit

nR Tf Ti 1
Sth = Sc,th + Sr,th = 0 ) Sc,th = Sr,th = Sr,GP = = 5.2 J K .
1 Tf

5 – Ex 10 – Contact entre solides


blank
3R 3R
1. c1 = = 393 J kg 1 K 1 et c2 = = 447 J kg 1 K 1 .
M (Cu) M (F e)
2. Évolution monobare avec équilibre mécanique initial et final d’un système isolé H = m1 c1 (Tf T1 ) + m2 c2 (Tf T2 ) = Q = 0
alors
m1 c 1 T1 + m2 c 2 T2
Tf = = 361 K
m1 c 1 + m2 c 2

3. La variation d’entropie du système est la somme des variations d’entropie de chaque solide considéré phase incompressible et
indilatable
Tf Tf
S = S1 + S2 = m1 c1 ln + m2 c2 ln = Sr + Sc = Sc ;
T1 T2
1
et Sr = 0 car le système est isolé alors Sc = 7.5 J K cette transformation est irréversible.

5 – Ex 11 – Entropie de mélange
blank
1. Le système total est initialement à l’équilibre thermique, de plus il est isolé de l’extérieur donc Utot = 0, i.e. Tf = T0 .
Chaque gaz vérifie la loi du gaz parfait donc

p 1 V0 p1F 2V0 p 2 V0 p2F 2V0


n1 = = ; n2 = = .
RT0 RT0 RT0 RTf

Le système final se comporte comme un gaz parfait, ainsi


✓ ◆
ntot RT0 RT0 RT0 p 1 V0 p 2 V0 p1 + p2
pf = = (n1 + n2 ) = + = .
2V0 2V0 2V0 RT0 RT0 2

2. L’entropie étant additive, la variation de l’entropie du système s’écrit

Tf 2V0 Tf 2V0
S= S1 + S2 = m1 CV ln + n1 R ln + m2 CV ln + n2 R ln = (n1 + n2 )R ln(2) = Sc + Sr .
T0 V0 T0 V0

Or Sr = 0 pour l’ensemble du système car ce dernier est isolé donc Sc = (n1 + n2 )R ln(2), la transformation est irréversible.

5 – Ex 12 – Détente de Joule et Gay–Lussac (1)


blank
1. Détente à pression extérieure nulle et adiabatique.
2. U = W + Q = 0 et U = Cv (Tf Ti ) donc Tf = Ti et pf = pi /2.
Tf Vf
3. S = Cv ln + nR ln = nR ln 2, système isolé donc Sr = 0 ainsi Sc = S = nR ln 2 la transformation est irréversible. Le
Ti Vi
gaz se détend dans le vide, sa pression ne peut pas être définie à tout instant...

5 – Ex 13 – Détente de Joule et Gay–Lussac (2)


blank
1. Bilan d’énergie interne U = W + Q. La détente se fait dans le vide (pext = 0) donc W = 0, le système est calorifugé donc
Q = 0. Cette détente est isoénergétique. Or un gaz parfait vérifie la 1ère loi de Joule U (T ). Ainsi la détente isoénergétique d’un gaz
parfait devrait être une détente isotherme, ce qui n’est pas le cas ici : on ne peut assimiler la vapeur d’eau à un gaz parfait dans cette

50
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

expérience.
2. La détente est isoénergétique donc U2 = U1 = 54.78 kJ, ainsi d’après la table donnée en énoncé on peut affirmer que
1
p2 ' 58 bar ; V2 ' 1.02 L ; S2 ' 6.766 kJ K .

Remarque : On peut améliorer l’estimation en proposant une modélisation affine de l’évolution des grandeurs, on trouve pour U2 =
54.78 kJ
p2 ' 59.2 bar ; V2 ' 1.04 L ; S2 ' 6.87 kJ K 1 .
3. Les parois sont calorifugé donc S = Sc = S2 S2 ' 276 J K 1 .
4. On a toujours une détente isoénegétique U20 = U2 = 54.78 kJ et on suppose V20 = V2 = 1.02 L. Si on assimile la vapeur à un gaz
parfait alors T20 = T1 = 773 K > T2 . Et la loi du gaz parfait conduit à
p 1 V1
p1 V1 = nRT1 = nRT20 = p02 V20 ) p02 = ' 57.8 bar > p2 .
V20
Et enfin l’entropie a pour valeur
p 1 V1 V0
S20 = S1 + S = S1 + CV ln(T20 /T1 ) + nR ln(V20 /V1 ) = S1 + ln 2 ' 6.60 kJ K 1
.
T1 V1

Sc0 = S = S20 S1 = 4.18 J K 1


.
Dans le cas du gaz parfait la création d’entropie est largement plus faible. L’absence d’interaction rend plus facile un éventuel retour en
arrière.

1. Faire un schéma de la situation sur lequel vous ferez apparaître les transferts d’énergie entre ⌃ et l’extérieur (Qp à travers les
parois) ainsi que les transferts d’énergie entre le conducteur ohmique et l’eau (EJ par effet Joule). Déterminer une relation entre Qp et
EJ .
2. Calculer les variations d’entropie du système ⌃, du conducteur ohmique et de l’eau.
3. Exprimer les entropies reçus par le système ⌃ dans son ensemble, puis par le conducteur ohmique seul et enfin par l’eau seule.
Indication : Ici tous les sous–systèmes sont de température constante et pourront être considéré comme des thermostat du point de vue
des entropie reçues.
4. Déduire des questions précédentes la création d’entropie dans le conducteur ohmique, dans l’eau et dans le système ⌃. Quelle est
la cause physique de l’irréversibilité ?

5 – Ex 14 – Résistance chauffante
blank
1. Qp rentre par la parois, EJ de la résistance vers l’eau... le système évolue de manière isotherme donc la chaleur perdu par les
parois Qp est l’opposé de la chaleur apportée par la résistance RJ = RI 2 ⇥ t.
Tf
2. Pour une PC2I S = mc ln , ici évo. isothermes donc SH2O = S⌦ = S⌃ = 0.
Ti
2
3. Sr,⌃ = Qp /Text = RI t/Text , Sr,⌦ = EJ /T0 (système cède une énergie EJ à l’eau de température T0 constante) et
Sr,H2O = EJ /T0 + Qp /Text .
Remarque : la somme des entropies reçues est bien l’entropie totale reçue dans le système ⌃. ✓ ◆
EJ RI 2 t EJ Qp 1 1
4. Sc,⌦ = S⌦ Sr,⌦ = = > 0, Sc,H2O = SH2O Sr,H2O = = EJ et Sc,⌃ = Sr,⌃ =
T0 T0 T0 Text Text T0
EJ
' 207 J K 1 .
T0
5. Sc < 0 impossible d’avoir une évo. isotherme dans ces conditions.

RI 2 ⇥ t
6. Bilan d’enthalpie... H = (mc cc + me ce )(Tf T0 ) = RI 2 ⇥ t ) Tf = T0 + ' 318 K.
mc c c + me c e
Tf 1
7. S = (mc cc + me ce ) ln ' 201 J K et Sc = S Sr = S > 0 (système calorifugé).
T0
5 – Ex 15 – Échauffement d’un objet
blank ✓ ◆ ✓ ◆
Tf Q Tf mc(Tf Ti ) Ti Tf Ti Ti
1. Sc = S Sr = mc ln = mc ln = mc + ln 1 = mc ln 1 > 0.
Ti Tf Ti Tf Tf Ti Tf Tf
Remarque : Étude de la fonction f (x) = (x 1) ln(x), on montre que 8x > 0 alors f (x) > 0.
2.
N
X N
X
Tk Tk Tk 1
Sc = S Sr = mc ln mc
Tk 1 Tk
k=1 k=1
N ✓
X ✓ ◆◆
Tk Tk 1
= mc ln 1
Tk 1 Tk
k=1
N ✓
X ✓ ◆◆
Tk 1 + (Tf Ti )/N Tk (Tf Ti )/N
= mc ln 1
Tk 1 Tk
k=1

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N ✓
X ✓ ◆ ◆
(Tf Ti )/N (Tf Ti )/N
= mc ln 1 +
Tk 1 Tk
k=1

Tf Ti
3. Si N devient très grand, alors ⌧ T i , Tk 1, Tk , Tf donc à l’aide d’un développement limité on peut écrire
N
N ✓
X ✓ ◆ ◆ N ✓
X ◆
(Tf Ti )/N (Tf Ti )/N (Tf Ti )/N (Tf Ti )/N
Sc = mc ln 1 + ' mc = ...
Tk 1 Tk Tk 1 Tk
k=1 k=1
N
X X (Tf N
(Tf Ti )2 /N 2 Ti )2 /N 2 (Tf Ti )2 /N
= mc < mc 2
= mc ! 0.
Tk Tk 1 Tf Tf2 N !+1
k=1 k=1

5 – Ex 16 – Cycle (2)
blank
1.

ln(p1 /p3 )
2. Transfo 31 est adiabatique réversible, le gaz est supposé parfait donc p1 V1 = p3 V3 donc = ' 1.4. Gaz parfait diatomique.
ln(V3 /V1 )
U W Q S Sr Sc
V2 V2 W
12 0 nRT1 ln W nR ln ' 3.37 J K 1 ' 3.37 J K 1 S Sr = 0
V1 V1 T1
3. et 4. 23
nR
(T3 T1 ) 0 U
nR
ln
p3
' 3.37 J K
U
' 5.63 J K S Sr ' 2.26 J K
1 1 p2 Te
nR
31 (T1 T3 ) U 0 0 0 0
1
p 1 V1
Avec nR = .
T1
Transfo 23 irréversible car le système n’est pas en équilibre thermique avec l’extérieur (T > Te ).

5 – Ex 17 – Enceinte à deux compartiments


blank
1. Équilibre mécanique pg = pd , équilibre thermique Tg = Td .
initialement la pression du compartiment deux est le double de celle du compartiment 1, pour un même volume et une même température
donc nd = 2ng . Ainsi à l’équilibre
ng nd nd
= ) Vd = Vg = 2Vg .
Vg Vd ng
4V0 2V0
De plus Vg + Vd = 2V0 donc Vd = et Vg = .
3 3
Bilan d’énergie interne
Utot = W + Q = 0 = Ug + Ud .

avec Ug = ng c(Tf T0 ) et Ud = nd c(Tf T0 ) donc... Tf = T0 .


p 0 V0
Initialement l’équation d’état du gaz parfait pour le compartiment de gauche s’écrit p0 V0 = ng RT0 donc ng = .
RT0
ng RT0 2p0
A l’état final l’équation d’état su gaz parfait pour le compartiment de gauche s’écrit pg Vg = ng RT0 donc pg = = .
Vg 3

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n p V T
p 0 V0
Gauche, état initial p0 V0 T0
RT0
2p0 V0
Droite, état initial 2p0 V0 T0
RT0
p 0 V0 3p0 2V0
Gauche, état final T0
RT0 2 3
2p0 V0 3p0 4V0
Droite, état final T0
RT0 2 3
✓ ◆ ✓ ◆
Tf Vg Tf Vd Vg Vd p 0 V0 2
2. Sc,tot = Stot Sr,tot = Stot = Cg ln + ng R ln + Cd ln + nd R ln = ng R ln + nd R ln = R ln +
T0 V0 T0 V0 V0 V0 RT0 3
2p0 V0 4 p 0 V0 32
R ln = ln > 0.
RT0 3 T0 27
5 – Ex 18 – Transformation rapide et lente
blank
1. Équation d’état du gaz parfait, état initial pV = nRT , état final p0 V0 = nRT0 .
RT0
Le quantité de matière est n = ' 2.0 ⇥ 10 2 mol.
p 0 V0
✓ ◆1/
pi
La transformation adiabatique et réversible d’un gaz parfait vérifie pi Vi = p0 V0 donc V0 = Vi ' 0.61 L.
p0
✓ ◆ 1
Vi
Ou encore Ti Vi 1 = T0 V0 1 donc T0 = Ti ' 363 K.
V0
T0 V0
2. Transformation adiabatique Sr = 0 donc Sc = S = Cv ln + nR ln = 0 J K 1.
Ti Vi
3. La transformation est monobare et non quasistatique (car le piston peut bouger brutalement...).
4.Le bilan d’énergie interne s’écrit
Z 00
nR
U =W ) (T00 Ti ) = pext dV = pext (Vi V00 ) .
1 i

On a ici une équation à deux inconnues T00 et V00 , il faut rajouter une équation. L’équilibre final du gaz parfait assure que pext V00 = nRT00
ainsi on peut en déduire les égalités suivantes ✓ ◆
1
T00 = 2 Ti ' 383 K .

nRT00
V00 = ' 0.64 L .
pext
nR T00 V00 2 1
5. S= ln + nR ln ' 3.0 ⇥ 10 JK .
1 Ti Vi

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Chapitre 6
Machines thermiques (S1 – CM 3)
Stand by, Chewie. Cut in the sublight engines...
Han Solo - Star Wars IV : A New Hope (1977)

Les principes de la thermodynamiques que nous avons étudié précédemment ont été introduits durant le développement des moteurs.
Ces derniers sont un exemple d’application concrète pouvant être étudié grâce aux outils thermodynamiques que nous maitrisons.
D’autres dispositifs peuvent être ainsi étudiés, ils sont rassemblés sous l’appellation de machines thermiques.

Compétences visées
Études des machines dithermes idéales.
Culture générale : quelques cycles dithermes réels.

I Généralités sur les machines thermiques


Objectif : Les machines thermiques ont été mises au point pour effectuer des échanges énergétiques ciblés. Jusque là nous avons étudié
les évolutions spontanées d’un système soumis à des contraintes extérieures.

b Machines thermiques usuelles


les moteurs devant fournir du travail à l’utilisateur
les machines frigorifiques devant prélever de l’énergie à ce qu’il contient pour en abaisser la température
les pompes à chaleur devant puiser de l’énergie à l’air extérieur pour la transférer à l’intérieur d’un bâtiment afin de le réchauffer

D’un point de vue pratique, il est intéressant que de tels dispositifs aient un fonctionnement cyclique. Nous nous concentrerons dans
la suite sur de tels dispositifs cycliques.

b Machines thermiques à fonctionnement cyclique


Le système étudié dans une machine thermique est définit par le fluide contenu dans la machine et subissant une évolution cyclique
(États initial et final identiques).
Le système subit une transformation cyclique, les états initial et final sont identiques alors Ucycle = 0 et Scycle = 0.
Le système reçoit de l’énergie de un ou plusieurs thermostats.
Le système reçoit (ou fournit) a priori un travail.

L’entropie reçue par le système s’écrit


X Qk X Qk
Sr = donc Sc = 0.
Tk Tk
k

avec Qk la chaleur reçu par le thermostat k de température Tk .

b Inégalité de Clausius
Un système subissant une évolution cyclique est caractérisée par l’inégalité de Clausius
X Qk
0;
Tk
k

où Qk est la chaleur reçue par le système depuis le thermostat k de température Tk .

Remarque importante : il y a égalité pour un cycle réversible.


Interprétation : Il est impossible de convertir intégralement de l’énergie thermique en énergie mécanique, cette dissymétrie est décrite
par le second principe de la thermodynamique.

II Machines thermiques cycliques dithermes – Principe abstrait


Vous l’aurez compris l’étude des machines thermiques passe par l’écriture de bilans d’énergie et d’entropie sur une transformation
cyclique.
2.1 Interprétation géométrique du travail des forces de pression
Pour une telle transformation cyclique, le travail reçu par le système en un cycle est identifiable à l’aire contenu dans le cycle. On
peut s’en convaincre aisément géométriquement, ou bien on peut faire le calcul.

b Travail d’une transformation cyclique


L’aire du cycle dans le diagramme de Clapeyron représente l’opposé du travail massique reçu par le système, tandis que l’aire du cycle
dans le diagramme de Watt représente l’opposé du travail reçu par le système.

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p p p

A A A

B B B

v v v
WA!B WB!A WA!B + WB!A Wcycle
A1 = >0 A2 = <0 A = A1 + A2 = =
m m m m
Dans cet exemple le travail reçu par le système lorsqu’il parcourt un cycle est positif.

Si le cycle est parcouru dans le sens direct alors Wcycle > 0, le cycle est dit récepteur i.e. reçoit du travail de l’extérieur.
exemple : une machine frigorifique.
Si le cycle est parcouru dans le sens indirect alors Wcycle < 0, le cycle est dit moteur i.e. cède du travail à l’extérieur.
exemple : moteur à combustion.

2.2 Moteur ditherme


Un moteur est un dispositif permettant de produire du travail, ainsi le travail reçu par le moteur
vérifie W > 0. Considérons le cas le plus simple qui nous permettra d’obtenir un cycle moteur :
le moteur ditherme. Ce système est alternativement en contact avec deux thermostats.
Un thermostat de température Tc appelé « source chaude ».
Un thermostat de température Tf < Tc appelé « source froide ».
Le système va donc recevoir de de la chaleur depuis la source chaude (Qc > 0) et céder une
chaleur à la source froide (Qf < 0), le tout en produisant/cédant du travail (W < 0).
b Rendement
Le rendement d’un dispositif est égal au rapport de la grandeur utile par la grandeur « coû-
teuse ». Dans le cas d’un moteur ditherme le rendement s’écrit donc
W
⌘= .
Qc
Remarque importante : Bien faire attention aux signes W < 0, Qf < 0 et Qc > 0. Figure 1 – Moteur
Écrivons un bilan d’énergie et d’entropie
8 8
< U = Qc + Qf + W = 0 <W = Qc Qf ; ✓ ◆
Tf Tf
Qc Qf =) Qc Qf =) W Qc +Qc = Qc 1 <0.
: S= + + Sc = 0 : + 0 Tc Tc
Tc Tf Tc Tf
W Tf
Ainsi le rendement peut se réécrire ⌘ = 1 .
Qc Tc

b Théorème de Carnot pour un moteur


Le rendement énergétique d’un moteur cyclique ditherme vérifie
Tf
⌘  ⌘max = 1 1.
Tc

Le rendement maximal (ou rendement de Carnot) correspond à un moteur fonctionnant de façon réversible.

N* Nicolas Léonard Sadi Carnot (1796–1832) : physicien et ingénieur français.


N* Sadi Carnot (1837–1894) : homme politique français, président de la république de 1887 à 1894. Mort assassiné dans l’exercice
de ses fonctions. Il est le neveu du physicien Carnot.
Les phénomènes irréversibles (non uniformité d’une grandeur thermodynamique, dissipation...) sont causes de dégradation du rendement.
Par exemple le rendement théorique maximal pour un moteur de voiture (Tc ⇡ 103 K combustion de l’essence, Tf ⇡ 300K atmosphère
ambiante) est de 0,7. En pratique les rendements mesurés sont plutôt de l’ordre de 0,4.

b Comment augmenter le rendement ?


Le rendement maximal est d’autant plus grand que Tf /Tc est petit.

b Interprétation du rendement
Le fait que le rendement soit inférieur à 1 indique qu’un moteur ditherme ne peut convertir intégralement toute l’énergie thermique
prélevée en travail.
Le rendement de Carnot est indépendant de la nature du fluide et de la réalisation technique du moteur.

55
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2.3 Machine frigorifique


Une machine frigorifique est un dispositif permettant d’extraire de l’énergie d’une source froide.
Un thermostat de température Tc appelé « source chaude » qui correspond à l’air ambiant.
Un thermostat de température Tf < Tc appelé « source froide » qui correspond à l’intérieur
de la machine frigorifique.
Le système va donc recevoir de de la chaleur depuis la source froide (Qf > 0) et céder une
chaleur à la source chaude (Qc < 0). Ce transfert étant contraire à l’évolution spontanée d’un
système, il nécessite un apport de travail au système (W > 0).
b Efficacité thermique
L’efficacité thermique d’un dispositif est égal au rapport de la grandeur utile par la grandeur
« coûteuse ». Dans le cas d’une machine frigorifique ditherme l’efficacité thermique s’écrit
donc
Qf
e= .
W
Remarque importante : Bien faire attention aux signes W > 0, Qf > 0 et Qc < 0.
Figure 2 – Machine frigorifique
Écrivons un bilan d’énergie et d’entropie
8 8
< U = Qc + Qf + W = 0 <W = Qc Qf ; ✓ ◆
Tc Tc
Qc Qf =) Qc Qf =) W Qf +Qf = Qf 1 <0.
: S= + + Sc = 0 : + 0 Tf Tf
Tc Tf Tc Tf
Qf Tf
Ainsi l’efficacité thermique peut se réécrire e =  .
W Tc Tf

b Efficacité maximale
L’efficacité thermique d’une machine frigorifique cyclique ditherme vérifie

Tf
e  emax = .
Tc Tf

L’efficacité thermique maximale (ou efficacité de Carnot) correspond à une machine frigorifique fonctionnant de façon réversible.

Par exemple l’efficacité thermique théorique maximale pour une machine frigorifique classique (Tc ⇡ 293K air extérieur, Tf ⇡ 255K
partie congélateur) est de 6,7. En pratique les efficacités thermiques mesurés sont plutôt de l’ordre de 3.

b Comment augmenter une efficacité thermique ?


On pourrait augmenter l’efficacité thermique d’une machine frigorifique en faisant tendre Tc vers Tf . Mais plus la différence de
température entre les sources sera faible moins le dispositif trouvera d’utilité en pratique.

b Interprétation de l’efficacité
L’efficacité est donc le rapport entre l’énergie thermique transférée et le travail nécessaire pour effectuer ce transfert. Elle ne décrit
pas une conversion d’énergie (contrairement au rendement) et peut donc être supérieure à 1.
L’efficacité de Carnot est indépendante de la nature du fluide et de la réalisation technique de la machine frigorifique.

2.4 Pompe à chaleur


Une pompe à chaleur est un dispositif permettant d’apporter de l’énergie à une source chaude.
Un thermostat de température Tc appelé « source chaude », l’air de la pièce à chauffer.
Un thermostat de température Tf < Tc appelé « source froide », l’extérieur de la pièce à
chauffer.
Le système va donc recevoir de de la chaleur depuis la source froide (Qf > 0) et céder une
chaleur à la source chaude (Qc < 0). Ce transfert étant contraire à l’évolution spontanée d’un
système, il nécessite un apport de travail au système (W > 0).
Remarque : Le comportement est rigoureusement identique à celui d’une machine frigorifique !
b Efficacité thermique
L’efficacité thermique d’un dispositif est égal au rapport de la grandeur utile par la grandeur
« coûteuse ». Dans le cas d’une pompe à chaleur ditherme l’efficacité thermique s’écrit donc

Qc
e= .
W
Remarque importante : Bien faire attention aux signes W > 0, Qf > 0 et Qc < 0.
Figure 3 – Pompe à chaleur

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Écrivons
blank un bilan d’énergie et d’entropie
8 8
< U = Qc + Qf + W = 0 <W = Qc Qf ; ✓ ◆
Tf Tf
Qc Qf =) Qc Qf =) W Qc +Qc = Qc 1 <0.
: S= + + Sc = 0 : + 0 Tc Tc
Tc Tf Tc Tf
Qc Tc
Ainsi l’efficacité thermique peut se réécrire e =  .
W Tc Tf

b Efficacité maximale
L’efficacité thermique d’une machine frigorifique cyclique ditherme vérifie

Tc
e  emax = .
Tc Tf

L’efficacité thermique maximale (ou efficacité de Carnot) correspond à une machine frigorifique fonctionnant de façon réversible.

Comparaison pompe à chaleur/chauffage électrique


Pour un intérieur à 293K et un extérieur à 268K on trouve une efficacité thermique théorique maximale emax ⇡ 11, 2. En pratique
e est plutôt de l’ordre de 4, en d’autres termes pour 1J d’électricité dépensée l’intérieur reçoit 4J d’énergie sous forme thermique
alors que pour un radiateur électrique idéal on recevrait 1J pour 1J consommé.
D’un autre côté, un radiateur électrique composé d’un générateur de f.e.m. E, de résistance interne r associé à une résistance
chauffante R aura un rendement de la forme

Ri2 Ri2 R
⌘= = = <1.
Ei (R + r)i2 R+r

Un radiateur électrique aura un rendement nécessairement inférieure à 1, il tendra vers cette limite si le radiateur présente une
grande résistance R. Il s’agit d’une conversion d’énergie électrique en un transfert thermique ⌘  1.
Les pompes à chaleur sont donc d’excellent dispositifs de chauffage.

b Comment augmenter une efficacité thermique ?


On pourrait augmenter l’efficacité thermique d’une pompe à chaleur en faisant tendre Tc vers Tf . Mais plus la différence de température
entre les sources sera faible moins le dispositif trouvera d’utilité en pratique.

b Interprétation de l’efficacité
L’efficacité est donc le rapport entre l’énergie thermique transférée et le travail nécessaire pour effectuer ce transfert. Elle ne décrit
pas une conversion d’énergie (contrairement au rendement) et peut donc être supérieure à 1.
L’efficacité de Carnot est indépendante de la nature du fluide et de la réalisation technique de la machine frigorifique.

III Machines dithermes idéales – Machine de Carnot


Le cycle ditherme théorique, réversible, donnant le rendement de Carnot est appelé cycle de Carnot. Une machine suivant un tel
cycle est appelée machine (idéale) de Carnot ou bien moteur de Carnot.

b Rendement et efficacité de Carnot (Rappel)


Tf
Le rendement de Carnot est égal à la valeur maximale du rendement théorique ⌘c = 1 .
Tc
Tf Tc
L’efficacité de Carnot est égal à la valeur maximale de l’efficacité théorique ec,frigo = ; ec,pompe = .
Tc Tf Tc Tf

b Théorème de Carnot
Le rendement ou efficacité d’une machine cyclique ditherme réelle est inférieur à celui d’une machine cyclique ditherme réversible.

b Cycle de Carnot
Les échanges thermiques entre 2 corps de températures différentes sont irréversibles. Les transferts thermiques avec les sources froide
et chaude doivent se faire à la température des sources, ce sont donc deux isothermes à Tc et Tf .
Le passage d’une isotherme à l’autre doit être isentropique. Ce seront des compressions ou des détentes réversibles. Pour
un gaz parfait par exemple, elles suivront les lois de Laplace.

Remarque importante : Dans la suite on considèrera que le système est constitué d’un gaz parfait.

Diagramme entropique (T, S)


Isotherme : c’est une horizontal.
Isentropique : c’est une verticale.
Z Z
Transfert thermique total Q = Q = T dS = A .

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blank
Diagramme de Watt (p, V )
Isotherme : c’est une fonction inverse.
Isentropique : c’est une courbe en p / 1/V .
Z Z
Travail du cycle W = W = pdV = A .

Justifier l’allure des courbes du diagramme ci–contre

Remarque : Le bilan d’énergie interne sur un cycle s’écrit W + Q = 0, donc les aires sont égales.

IV Moteurs dithermes réels – Réalisation concrète (culture générale)


4.1 Moteur de Stirling
N* Robert Stirling (du clan Mac Gregor a priori comme Ewan Mac Gregor ! Mais si Obi Wan Kenobi !) (1790–1878) : pasteur,
mécanicien et métallurgiste écossais.

K Moteur de Stirling

b Cycle théorique de la machine de Stirling


Détente isotherme 1 ! 2
Refroidissement isochore 2 ! 3
Compression isotherme 3 ! 4
Chauffage isochore 4 ! 1
Remarque : On trouve certains satellites équipés de génératrices de Stirling, en présence d’une source chaude (échantillon radioactif) et
d’une source froide (l’espace) le moteur se met en mouvement et entraine une génératrice qui va fournir de l’électricité pour alimenter
l’équipement embarqué dans le satellite.

Figure 4 – Cycle de Stirling théorique Figure 5 – Cycle de Stirling réel


4.2 Moteur à combustion
En 1862, Alphonse Beau (dit Beau de Rochas) dépose un brevet concernant un cycle dont l’intérêt est de décrire le cycle à quatre
temps du moteur à combustion interne d’automobile. En 1876, Nikolaus Otto réalise la première mise en application de ce cycle.
N* Alphonse Eugène Beau (1815–1893) : ingénieur français.
N* Nikolaus Otto (1832–1891) : inventeur et industriel allemand.
Un moteur est constitué d’un bloc percé d’un (ou plusieurs) cylindre. Dans un cylindre un piston peut coulisser, ce dernier est relié à
une bielle qui transforme le mouvement de translation du piston en mouvement de rotation du vilebrequin. Deux soupapes permettent
au cylindre de se remplir ou de se vider de son contenu de gaz. Le fonctionnement d’un tel moteur est décrit par quatre étapes.

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b Étapes de fonctionnement du moteur à combustion


Admission : le piston descend et la soupape d’admission est ouverte, alors le mélange air–carburant rentre dans le cylindre.
Compression : la soupape d’admission se ferme et le piston remonte.
Combustion et détente : les soupapes sont fermées, la bougie produit une étincelle pour enflammer le mélange air–carburant. La
pression augmente brutalement et repousse le piston (c’est le temps moteur).
Échappement : la soupape d’échappement s’ouvre, les gaz brulés sont éjectés.

Remarque : Dans le cas du moteur Diesel il n’y a pas de bougie ! Une compression adiabatique échauffe fortement l’air puis le carburant
est injecté rapidement, la combustion démarre spontanément à cause de la température élevée du mélange.
N* Rudolf Diesel (1858–1913) : Industriel et ingénieur allemand.
Ces étapes peuvent être représentées dans un diagramme de Watt ou de Clapeyron.

b Cycle de Beau de Rochas


A ! B : Admission à pression constante (soupape ouverte).
B ! C : Compression adiabatique (suffisamment rapide) et réversible (frottements du piston négligés et vitesse du piston négligeable
devant la vitesse du son dans le gaz).
C ! D : Combustion isochore (car augmentation de pression brutale) modélisée par le contact avec une source chaude fictive.
D ! E : Détente adiabatique et réversible.
E ! B : Ouverture de la soupape, détente isochore. En réalité les gaz brûlés sont évacués et laissent place à un nouveau mélange,
on suppose pour simplifier l’étude que le gaz avant et après combustion a les même propriétés thermodynamique et ainsi on peut se
limiter à l’étude du cycle BCDE.

En utilisant le bilan d’énergie interne sur un cycle W + QCD + QEB = 0, le rendement de ce moteur s’écrit

W QCD + QEB QEB


⌘= = =1+ .
QCD QCD QCD

Lors des transformations isochores on a UCD = QCD = Cv (TD TC ) et UEB = QEB = Cv (TB TE ) alors

TB TE
⌘ =1+ .
TD TC
Les transformations DE et BD sont adiabatiques réversibles et le gaz de la machine est supposé parfait donc
1 1 1 1
T E VE = TD VD ; T C VC = T B VB ;

alors le rendement devient


TB TE 1 Vmax VE VB
⌘ =1+ 1 1
=1 1
avec a = = = .
TE a TB a a Vmin VD VC
Classiquement le rapport volumétrique est de l’ordre de 10, ce qui conduit à un rendement maximal théorique de 60%. En pratique
il est plutôt de l’ordre de 40% car le cycle n’est pas réversible, il n’est pas non plus représenté par les 4 évolutions idéalisées mentionnées
précédemment, la pression n’est pas uniforme dans le gaz. Notons que le rendement réel d’une voiture est encore plus faible à causes de
diverses pertes dont les frottements mécaniques, on arrive autour de 15% de rendement.
4.3 Moteur Diesel

Voir TD6 – Ex8

Annexe : ordres de grandeurs


Pression
Petits moteurs Diesel : 7 bar
Moteurs essence : 8 à 12 bar
Moteurs Diesel suralimenté : 12 à 18 bar
Moteurs Diesel industriels suralimentés : 15 à 25 bar

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TD6 – Machines thermiques

Exercices
6 – Ex 1 – Machine monotherme
blank
Montrer qu’il n’existe pas de moteur monotherme (i.e. n’utilisant qu’un seul thermostat).

6 – Ex 2 – Machine tritherme
blank
Soit trois thermostats tels que T1 > T2 > T3 . On note Qi le transfert thermique de la source i vers le fluide de la machine.
Une machine cyclique réversible peut–elle transférer de l’énergie à la source chaude sans apport de travail ? On précisera les signes des
différents transferts.

6 – Ex 3 – Rendement et efficacité
blank
1. Définir le moteur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.
2. Définir le réfrigérateur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.
3. Définir la pompe à chaleur ditherme (signes de W , Qf et Qc ), exprimer le rendement et le rendement maximal.

6 – Ex 4 – Moteur
blank
1. Dans une centrale thermique nucléaire pouvant être modélisée par un moteur thermique ditherme, qui joue le rôle de source
chaude ? de source froide ? Quelle est la forme du travail fourni ? Pour les valeurs typiques TC = 600 C et TF = 20 C. Calculer le
rendement de Carnot.
2. Dans un moteur de voiture, le système est un mélange air+essence. La source froide est l’atmosphère extérieure, de température
typiquement TF = 300 K. La source chaude est l’essence brûlée, de température typiquement TC = 3000 K. Calculer le rendement de
Carnot d’un moteur de voiture.

6 – Ex 5 – Réfrigérateur
blank
1. Qui joue le rôle de source chaude dans un réfrigérateur ? Le rôle de la source froide ? Proposer des valeurs typiques pour TF et
TC . En déduire l’efficacité de Carnot d’un tel réfrigérateur.
2. Reprendre la question pour un climatiseur.
3. Une pompe à chaleur, utilisée pour chauffer une maison en hiver, travaille avec l’eau de circuit de chauffage pour source chaude
et l’air à l’extérieur de la maison pour source froide. Calculer l’efficacité de Carnot pour TC = 35 C et TF = 7 C.

6 – Ex 6 – Climatiseur artisanal
blank
Démontrer qu’il impossible de refroidir sa cuisine en laissant ouverte la porte de son réfrigérateur.

6 – Ex 7 – Climatiseur bon–marché
blank
On souhaite réguler la température d’un bungalow (c’est-à-dire la maintenir constante) à T2 = 293K en utilisant le site où on se trouve :
air extérieur chaud à T1 = 310K (c’est les tropiques !) et eau froide d’un lac T3 = 285K. On utilise à cet effet un moteur ditherme
supposé réversible fonctionnant entre l’air et le lac, fournissant l’énergie nécessaire à une pompe à chaleur réversible fonctionnant entre
le bungalow et l’air extérieur.
En notant Q1 le transfert thermique reçu par le moteur de la part de l’air extérieur, et Q2 le transfert thermique cédé par le bungalow,
Q2
déterminer l’efficacité thermique du dispositif e = .
Q1
Indications : On cherchera à exprimer Q1 (W, T1 , T2 , T3 ) en étudiant le moteur puis Q2 (W, T1 , T2 , T3 ) en étudiant le climatiseur.

60
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

6 – Ex 8 – Moteur Diesel
blank
Ce moteur, inventé par Rudolf Diesel en 1893, est un moteur à quatre temps :
1er temps : admission
Cette phase est semblable à celle du moteur à essence, mais seul de l’air est aspiré.
2ème temps : compression
Cette phase est identique à celle du moteur à essence, les soupapes sont fermées.
3ème temps : combustion-détente
Le combustible (en général du gazole, moins raffiné que l’essence) est injecté sous pression en haut du
cylindre. À la température élevée de l’air comprimé, l’inflammation se produit spontanément (absence de
bougie). La combustion progressive produit des gaz qui repoussent le piston ; quand la combustion s’arrête,
les gaz se détendent. Ce temps constitue la phase motrice.
4ème temps : échappement
Cette phase est identique à celle du moteur à essence.
On adopte le modèle du moteur Diesel suivant : une même quantité d’un gaz supposé parfait de coefficient de Laplace constant
= 1, 4 décrit un cycle d’Otto ABCD :
La compression AB est adiabatique réversible.
L’évolution BC modélise la phase de combustion, provoquée par l’inflammation spontanée du mélange, par une évolution isobare
quasi–statique au cours de laquelle le gaz reçoit un transfert thermique Qc en provenance d’une source chaude fictive de température
Tc .
La détente CD est adiabatique réversible.
L’ouverture de la soupape DA est modélisée par une évolution isochore au contact de l’atmosphère (source froide de température TA ).
1. Compléter le tableau et tracer l’allure du cycle dans un diagramme de Watt.
A B C D 2. Calculer les travaux et les transferts thermiques reçus par le gaz au cours de chacune
p en bar 1,00 des évolutions.
T en K 323 954 3. Définir et calculer le rendement. Le comparer au rendement de Carnot.
V en L 2,40 0,24 4. Réaliser le bilan d’entropie pour chaque transformation et pour le cycle.

6 – Ex 9 – Moteur à essence
blank
Le moteur à essence décrit le cycle de Beau de Rochas suivant
A ! B : Admission à pression constante (soupape ouverte).
B ! C : Compression adiabatique (suffisamment rapide) et réversible (frottements du piston négligés et vitesse du piston négligeable
devant la vitesse du son dans le gaz).
C ! D : Combustion isochore (car augmentation de pression brutale) modélisée par le contact avec une source chaude fictive.
D ! E : Détente adiabatique et réversible.
E ! B : Ouverture de la soupape, détente isochore. En réalité les gaz brûlés sont évacués et laissent place à un nouveau mélange,
on suppose pour simplifier l’étude que le gaz avant et après combustion a les même propriétés thermodynamique et ainsi on peut se
limiter à l’étude du cycle BCDE.

Vmax
On cherche l’expression du rendement du moteur en fonction du taux de compression a = .
Vmin
1. Qui joue le rôle de la source froide ? Sur quelle transformation le transfert thermique QF est-il échangé ?
2. Qui joue le rôle de la source chaude ? Sur quelle transformation le transfert thermique QC est-il échangé ?
3. En partant de la définition du rendement d’un moteur et le premier principe appliqué sur un cycle, montrer que le rendement du
QEB
cycle précédent s’écrit r = 1 + .
QCD
4. En utilisant le premier principe, exprimer le rendement du moteur en fonction des températures TB , TC , TD et TE .
5. En utilisant les modélisations adiabatiques réversibles de certaines transformations, établir le rendement du moteur en fonction
Vmax
de a = et .
Vmin
6. Calculer celui d’un moteur de Carnot fonctionnant entre des sources de chaleur de température TF r = 293 K et TCh = 600 K.
Commenter.
a 3 6 9 12
Données : Rendements pour différentes valeurs de taux de compression. e 36% 51% 58% 63%

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6 – Ex 10 – Pompe à chaleur
blank
Une pompe à chaleur sert à chauffer un bâtiment. La température extérieure est de 0 C, alors que celle à l’intérieur du bâtiment vaut
25 C. L’efficacité de la pompe à chaleur, dont le fonctionnement n’est pas celui d’une pompe à chaleur fonctionnant selon un cycle de
Carnot réversible, vaut 3.2.
1. Si la pompe à chaleur transfère la chaleur dans le bâtiment à raison de 5.0 ⇥ 106 J par heure, quelle puissance faut-il fournir pour
maintenir cette pompe en état de marche ?
2. Quelle puissance électrique faudrait-il fournir pour chauffer le bâtiment avec des radiateurs électriques avec le même transfert de
chaleur ?
3. La combustion d’un litre de fuel libère 3.7 ⇥ 107 J. Combien de litres de fuel faudrait-il brûler avec un rendement de 80% pour
assurer le chauffage du bâtiment ?
4. On brûle le fuel afin de produire de l’énergie électrique avec un rendement de 40%. Si cette énergie sert à faire marcher la pompe
à chaleur, combien de litres de fuel faudrait-il brûler par heure ?

6 – Ex 11 – Installation optimisée
blank
Un moteur, de rendement ⇢ = 0, 68, sert à faire fonctionner le compresseur d’une pompe à chaleur, qui fonctionne réversiblement (sui-
vant un cycle de Carnot) entre une source froide (rivière) et une source chaude dont les températures respectives sont T2 = 278 K et
T1 = 300 K. On suppose les rendements mécaniques du moteur et du compresseur égaux à 1.
1. On appelle Q01 la quantité de chaleur apportée à la source chaude. Exprimer le travail que doit fournir le moteur en fonction de
0
Q1 , T1 , et T2 .
2. Exprimer puis calculer l’efficacité thermique de la pompe à chaleur.
3. Le volume à chauffer est V = 300 m3 et ne contient que de l’air assimilé à un gaz parfait. On désire augmenter la température
de cet espace de 5 C. Combien de temps doit on faire fonctionner le moteur si sa puissance mécanique est P = 18.4 kW ? (la pression
atmosphérique est p0 = 1.0 ⇥ 105 Pa ; air = 1.4).
4. Si on avait brûlé directement le carburant nécessaire au moteur, quelle serait l’augmentation de température ?
5. Si on avait brûlé directement du carburant sans passer par l’intermédiaire d’une machine thermique, en supposant que la puissance
apportée serait P = 18.4 kW, combien de temps aurait duré le chauffage ?

6 – Ex 12 – Machine tritherme
blank
Une machine thermique réversible est en relation avec trois sources de températures T1 = 450 K, T2 = 360 K et T3 = 300 K.
1. Décrire le fonctionnement de la machine.
2. Déterminer les transferts thermiques Q1 et Q2 échangés entre la machine et les
sources conformément à la figure lorsqu’on recueille, au bout d’un certain nombre
de cycles, un travail de 1 kJ.
3. En déduire le rendement de la machine.

6 – Ex 13 – Moteur ditherme avec sources non idéales (Difficile)


blank
Soit un moteur thermique réversible fonctionnant entre deux sources correspondant à des phases condensées de même capacité ther-
mique c = 4 ⇥ 106 J K 1 dont les températures initiales sont respectivement T1 = 100 C et T2 = 50 C. Ces températures ne sont pas
maintenues constantes et on désigne par T la température de la source chaude et par T 0 celle de la source froide à un instant quelconque
du fonctionnement du moteur.
1. Donner le schéma de principe de ce moteur, en indiquant clairement le sens des transferts thermiques et du travail.
2. Déterminer la température finale Tf des deux sources quand le moteur s’arrête de fonctionner.
3. Calculer le travail total fourni par ce moteur jusqu’à son arrêt.
4. Exprimer le rendement global ; le comparer avec le rendement théorique maximal que l’on pourrait obtenir si les températures
initiales des sources T1 et T2 restaient constantes.

62
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

Corrections
6 – Ex 1 – Machine monotherme
blank
Le système est un moteur si W < 0.
Bilan d’énergie interne sur un cycle U =W +Q=0)Q= W > 0.
Inégalité de Clausius Q/T0  0.
Contradiction !

6 – Ex 2 – Machine tritherme
blank
Le bilan d’énergie interne sur un cycle s’écrit U = Q1 + Q2 + Q3 = 0, l’inégalité de Clausius s’écrit Q1 /T1 + Q2 /T2 + Q3 /T3 = 0. Grâce
à ces deux relations, on trouve
T2 T3 T1 T3 T2 T1
Q2 Q1 > 0 ; Q3  Q1 <0.
T1 T2 T3 T1 T2 T3
Une pompe à chaleur tritherme sans travail est possible en prélevant de l’énergie à la source de température intermédiaire et en cédant
de l’énergie aux sources chaude et froide.

6 – Ex 3 – Rendement et efficacité
blank
W Tf
1. W < 0, Qf < 0, Qc > 0 et ⌘ = 1 .
Qc Tc
Qf Tf
2. W > 0, Qf > 0, Qc < 0 et e =  .
W Tc Tf
Qc Tc
3. W > 0, Qf > 0, Qc < 0 et e =  .
W Tc Tf
6 – Ex 4 – Moteur
blank
1. Système : eau de la cuve (liquide, vapeur), source chaude : combustible nucléaire (QC > 0), source froide : atmosphère/système
W QF TF
de refroidissement (QF < 0), travail de la vapeur d’eau sur la turbine (W < 0). ⌘C = = 1+ =1 ' 0.66. En réalité
QC QC TC
beaucoup moins et il faut prendre en compte le rendement de la turbine, les pertes lors de l’écoulement de la vapeur... ⌘ ' 0.3.
TF
2. ⌘C = 1 ' 0.9. En réalité beaucoup moins à cause des pertes... ⌘ ' 0.35.
TC
6 – Ex 5 – Réfrigérateur
blank
QF QF
1. Source chaude : extérieur TC = 300 K, source froide : intérieur du réfrigérateur TF = 280 K alors ⌘C = = =
W QF QC
TF
' 14.
TC TF
TF
2. Source chaude : extérieur TC = 310 K, source froide : maison TF = 295 K alors ⌘C = ' 20.
TC TF
QC QC 1 TC
3. ⌘C = = = = ' 11.
W QC QF 1 TTF C
TC TF
6 – Ex 6 – Climatiseur artisanal
blank
Lors du fonctionnement cyclique d’une machine thermique,
bilan d’énergie interne U = W + QF + QC = 0 ;
QF QC
inégalité de Carnot–Clausius on a + < 0.
TF TC
De plus pour une machine frigorifique W > 0, QF > 0 et QC < 0. L’inégalité de Clausius permet d’écrire

TC
Q C > QF = QF .
TF

Si le réfrigérateur est ouvert source chaude et froide se confondent et TF = TC . On constate dans ce cas que le transfert thermique
sortant (transfert vers la "source chaude") est plus élevé que le transfert thermique entrant (transfert depuis la "source froide")... Ainsi
l’extérieur reçoit de l’énergie sous forme thermique et la température augmente !

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2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

6 – Ex 7 – Climatiseur bon–marché
blank

Bilan d’énergie appliqué au moteur sur un cycle : W + Q1 + Q3 = 0 avec W le travail reçu par le moteur et Q3m la chaleur reçue par
le moteur de la part du lac.
(In)égalité de Clausius appliquée au moteur : Q1 /T1 + Q3 /T3 = 0.
Ainsi on peut écrire la chaleur reçue par le moteur de la part de l’air comme

T3 T1
Q1 = W Q3 = W+ Q1 ) Q1 = W .
T1 T3 T1

Bilan d’énergie appliqué au climatiseur sur un cycle : W + Q2 + Q1c = 0 avec W le travail reçu par le climatiseur (de la part du
moteur) et Q1c la chaleur reçue par le climatiseur de la part de l’air.
(In)égalité de Clausius appliquée au climatiseur : Q2 /T2 + Q1c /T1 = 0.
Ainsi on peut écrire la chaleur reçue par le climatiseur de la part du bungalow

T1 T2
Q2 = W + Q1c = W + Q2 ) Q2 = W .
T2 T2 T1

Alors l’efficacité s’écrit


Q2 T2 T3 T1
e= = ⇡ 1.38 .
Q1 T1 T2 T1

6 – Ex 8 – Moteur Diesel
blank
1. Lors de la transformation adiabatique réversible d’un gaz parfait la loi de Laplace est
A B C D vérifiée
p en bar 1,00 44,3 44,3 1,76 pV = cste ) p1 T = cste ;
T en K 323 954 1431 569 ✓ ◆ ✓ ◆1
V en L 2,40 0,16 0,24 2,4 TA 1 pA
alors on a pB = pA ' 44.3 bar et VB = VA ' 0.16 L.
TB pB
BC étant isobare pC = pB et donc (d’après l’équation d’état du gaz parfait)

nRTB nRTC VC
= pB = pC = ) TC = TB ' 1431 K .
VB VC VB

CD étant une transformation adiabatique réversible, on a pour un gaz parfait


✓ ◆
VC
pD = pC ' 1.76 bar .
VD
W U Q
AB 1175 J 1175 J 0J
BC -355 J 887 J 1242 J nRTA nRTD
DA étant isochore VA = VD et = VA = VD = donc
CD -1605 J -1605 J 0J pA pD
DA 0J -455 J -455 J
Cycle -785 J 0J 785 J pD
TD = TA ' 569 K .
pA
2.
Transformation AB :
nR
WAB = U = UB UA = Cv (TB TA ) = (TB TA ) ' 1175 J
1
Transformation BC :
WBC = pB (VC VB ) ' 355 J

U = UC UB = Cv (TC TB ) ' 887 J

Transformation CD :
nR
WCD = U = UD UC = Cv (TD TC ) = (TD TC ) ' 1605 J
1

64
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

Transformation DA :
WDA = 0
nR
U = UA UD = Cv (TA TD ) = (TA TD ) ' 455 J
1
Pour trouver les transferts thermiques on utilise l’expression du bilan d’énergie interne U = W + Q.
W
3. Le rendement d’un moteur se définit comme ⌘ = = 0, 63. Le rendement maximal de ce moteur correspond au rendement
Q
de Carnot (i.e. de la machine réversible correspondante). Pour obtenir son expression on écrit un bilan d’énergie interne sur un cycle et
l’inégalité (qui devient une égalité dans le cas réversible) de Clausius. Et on obtient (cf cours) :

TA
⌘c = 1 ' 0, 77 .
TC
4.
AB

Sr,AB = 0 ; Sc,AB = 0 .

S=0.

BC

TC VC 1
S = Cv ln + nR ln = JK .
TB VB
Qc 1 1
Sr,BC = = JK ; Sc,BC = S Sr,BC = J K .
Tc
CD

Sr,CD = 0 ; Sc,CD = 0 .
S=0.

DA

TA 1
S = Cv ln = JK .
TD
Qf 1 1
Sr,DA = = JK ; Sc,DA = S Sr,DA = J K .
TA

Sr Sc S
AB 0 0 0
1 1 1
BC 0.87 J K 0.18 J K 1.05 J K
CD 0 0 0
1 1 1
DA -1.41 J K 0.36 J K -1.05 J K
1 1
Cycle -0.54 J K 0.54 J K 0

6 – Ex 9 – Moteur à essence
blank
1. Atmosphère, échappement EB.
2. Mélange air/carburant en combustion, combustion CD.
3. Voir cours...
4. EB détente isochore donc QEB = UEB = Cv (TB TE ), CD combustion isochore donc QCD = UCD = Cv (TD TC ) et le
rendement devient
TB TE
r =1+ .
TD TC
1
5. Lors d’une transformation adiabatique réversible T V est constant alors
✓ ◆ 1
Vmin
r = ... = 1 =1 a1 .
Vmax

TF r
6. Voir cours... r = 1 ' 0.51, il faut avoir a = 6 pour avoir un rendement similaire avec le moteur à essence réel (la réalisation
TCh
technique influence le rendement contrairement à la machine de Carnot qui est un cas idéal).

6 – Ex 10 – Pompe à chaleur
blank
5 ⇥ 106
1. P = ' 4.3 ⇥ 102 J.
3600 ⇥ 3.2

65
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

5.0 ⇥ 106
2. Pel = RI 2 = ' 1.4 ⇥ 103 J.
3600
5.0 ⇥ 106
3. V = ' 0.17 L h 1 .
3.7 ⇥ 107 ⇥ 0.8
5.0 ⇥ 106 1 1
4. V = ⇥ ' 0.11 L h .
3.7 ⇥ 107 ⇥ 0.4 3.2
6 – Ex 11 – Installation optimisée
blank
1. Réalisons un bilan d’énergie sur le récepteur qui reçoit un travail Wr > 0, une chaleur Q2 > de la part de la source froide et une
chaleur Q01 < 0 de la part de la source chaude U = Wr + Q2 + Q01 = 0 et l’égalité de Clausius Q01 /T1 + Q2 /T2 = 0 alors
T1 T2
Wr = Q01 Q2 = Q01 >0.
T1
On appelle Q01 la quantité de chaleur reçue depuis la source chaude. Exprimer le travail que doit fournir le moteur en fonction de Q01 ,
T1 , et T2 .
2. L’efficacité de la pompe à chaleur s’écrit
Q01 T1
e= = ' 13.6 .
Wr T1 T2
nR p0 V
3. Écrivons la variation d’énergie interne de la source U1 = (T1,f T1,i ) = (T1,f T1,i ) ' 1.26 MJ or l’énergie est
1 T1,i ( 1)
0
apportée par l’intermédiaire d’une machine thermique telle que U1 = Q1 = eWr = eP⌧ si on suppose la puissance constante alors
U1
⌧ = ' 5.0 s .
eP
4. On sait que l’efficacité de la pompe à chaleur s’écrit e = Q01 /Wr et que le rendement du moteur s’écrit ⇢ = Wr /Qc . En l’absence
des machines thermiques la chaleur reçu par la pièce de volume V n’est plus Q01 mais Qc = Wr /⇢ = Q01 /e⇢. Ainsi si l’on brule directement
le combustible, l’apport d’énergie aurait été inférieure d’un facteur e⇢ et donc l’élévation de température également (car pour un gaz
parfait U = Cv T ) :
T
T0 = ' 0.54 K .
e⇢
5. Cette question est proche de la précédente, l’apport d’énergie serait donc cette fois de P⌧ 0 et non pas eP⌧ ainsi le temps de
chauffage devient
U1
⌧0 = ' 68 s .
P
6 – Ex 12 – Machine tritherme
blank
1. D’après le diagramme, fonctionnement moteur.
2. Bilans énergie interne, entropie sur un cycle...
W
Q2 = ⇣ ⌘ ' 1.33 kJ .
1 1
2 T1 T2
+ T3

Ainsi
Q1 = W 2Q2 = 3.66 kJ .
W
3. ⌘ = ' 0.27.
Q1
6 – Ex 13 – Moteur ditherme avec sources non idéales (Difficile)
blank
1.
2. Bilan d’entropie élémentaire sur un cycle (hyp. qu’un cycle correspond à une évolution infinitésimale du moteur) + bilans d’énergie
interne sur les sources
q1 q2
+ 0 = 0 ; du1 = q1 = cdT ; du2 = q2 = cdT 0 .
T T
Remarque : le moteur est supposé fonctionner de manière réversible.
Remarque : on note ci–dessus q1 et q2 les chaleurs élémentaires reçues par le moteur.
On trouve en rassemblant ces trois résultats que
dT dT 0 p
+ 0 = 0 ) ... ) Tf = T1 T2 ' 74 C .
T T
3. Bilan élémentaire d’énergie interne sur un cycle du moteur...
⇥ ⇤
w = c dT + dT 0 ) w = c(2Tf T1 T2 ) ' 8 MJ .
4.
w
⌘= =' 0.07 .
q1
5.
T2
⌘C = 1 ' 0.13 .
T1

66
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles
Chapitre 7
Bilans en systèmes ouverts (S1 – CM 3)
Pops, that’s a Bernoulli Convergenator.
Speed Racer (2008)

Dans une machine thermique l’énergie est transportée par un fluide en mouvement. Nous sommes donc naturellement amené à
étudier les éléments d’une machine comme un système ouvert : du fluide entre et sort du système à chaque instant. Il est donc nécessaire
de généraliser les bilans de fonctions d’état à des systèmes ouverts.

Compétences visées
Réaliser des bilans de matière (voir TD).
Bilan d’énergie interne et entropie sur des situations simples.

I Bilans sur un système ouvert


1.1 Système ouvert
b Système ouvert
Système dont la frontière est traversé par de la matière.

b Débits massiques
On définit donc le débit massique entrant Dm,e masse de fluide entrant dans le système par unité de temps, et le débit massique
sortant Dm,s masse de fluide sortant du système par unité de temps. Les débits massiques sont reliés aux masses entrante ou sortante
entre deux instant t et t + dt par
dme = Dm,e dt ; dms = Dm,s dt .

On se limitera en général dans la suite :


à des systèmes ne comportant qu’une entrée et une sortie ;
à des écoulements unidimensionnels, ainsi toutes les grandeurs intensives seront uniformes sur la section d’entrée et de sortie ;
à des écoulements stationnaires, les caractéristiques du fluide contenu à l’intérieur du système sont invariables dans le temps.

b Écoulement stationnaire
La masse sortante est égale à la masse entrante, la matière ne s’accumule pas dans le dispositif. Ainsi, la masse de fluide présente
dans le système est constante cela revient à
dme = dms ) Dm,e = Dm,s .

1.2 Bilan d’une grandeur extensive en régime stationnaire


Notons Y une grandeur extensive et additive quelconque (par exemple l’énergie interne U , l’entropie S, l’enthalpie H...) et y la
grandeur massique associée (par exemple l’énergie interne massique u, l’entropie massique s, l’enthalpie massique h...) qui s’avère être
intensive.

Soit un système fermé ⌃⇤ défini tel que


à l’instant t, ⌃⇤ est la réunion du système ouvert ⌃ et de la masse dme de fluide entrant dans le système entre les instant t et t + dt ;
à l’instant t + dt, ⌃⇤ est la réunion du système ouvert ⌃ et de la masse dmS de fluide sortant du système entre les instant t et t + dt.
Remarque : Le système ouvert ⌃ et le système fermé ⌃⇤ sont macroscopiques, tandis que les masses de fluide entrante et sortante sont
infinitésimales.

⌃⇤
⌃⇤

⌃ dme dms dme dms

Notons Y⌃ la valeur de Y pour le système ouvert ⌃, cette grandeur est constante si l’écoulement est stationnaire. En revanche, Y⌃⇤
dépend du temps. D’après l’additivité de la grandeur Y on peut écrire

Y⌃⇤ (t) = Y⌃ + ye dm ; Y⌃⇤ (t + dt) = Y⌃ + ys dm ;

avec ye grandeur massique du fluide entrant et ys grandeur massique du fluide sortant. La variation de la grandeur Y s’écrit donc

dY⌃⇤ = Y⌃⇤ (t + dt) Y⌃⇤ (t) = dm(ys ye ) .

67
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

II Premier principe pour un système ouvert en écoulement stationnaire


2.1 Termes du bilan d’énergie
Le fluide à l’intérieur du système ouvert ⌃ peut recevoir de l’énergie sous forme de travail (si l’élément de la machine présente au
moins une pièce mobile) et/ou de la chaleur.
Notons Pu la puissance mécanique utile reçue par le fluide si la machine présente une pièce mobile (ex : les pales d’une turbine), en
régime stationnaire cette puissance est indépendante du temps. Entre les instants t et t + dt le travail élémentaire reçu par ⌃ s’écrit
donc
Wu = Pu dt = wu dm = wu ⇥ Dm dt ;
avec wu le travail massique utile et dm la masse de fluide traversant l’élément de machine entre les instants t et t + dt.

b Travail massique utile


Par identification on peut écrire
Pu
wu = .
Dm
Le fluide contenu dans le système ouvert ⌃ peut également recevoir de la chaleur, on note la puissance thermique correspondante
reçue par le fluide, cette puissance est indépendante du temps en régime stationnaire. Entre les instants t et t + dt le transfert thermique
reçu par ⌃ s’écrit
Q = dt = qdm = q ⇥ Dm dt ;
avec q le transfert thermique massique et dm la masse de fluide traversant la machine entre les instants t et t + dt.

b Transfert thermique massique


Par identification on peut écrire
q= .
Dm
Le fluide en amont du système cède du travail au système ⌃⇤ (il le pousse) tandis que le fluide en aval reçoit du travail de la part du
système ⌃⇤ (il est poussé). Ces deux travaux sont associées aux forces de pression et en particulier leurs travaux.

b Travaux des forces de pression (dit de transvasment)


Le travail élémentaire associé aux force de pression possède donc deux composante l’une associée au fluide entrant et l’autre au fluide
sortant,
Wp = pe dVe ps dVs = (pe ve ps vs ) dm ;
avec ve et vs les volumes massiques du fluide en entrée et en sortie.

Un fluide réel présente une certaine viscosité, la viscosité est une source de dissipation lors d’un écoulement (voir mécanique des
fluides), ainsi le travail qui lui est associé est toujours négatif.

b Travaux des forces visqueuses


Le travail élémentaire associé aux force visqueuse s’écrit

Wvisc = wvisc dm = wvisc ⇥ Dm dt .

2.2 Bilan d’énergie en système ouvert


Lors d’une étude sur un système ouvert, il faut prendre en compte le mouvement macroscopique du fluide et on ne peut plus négliger
les énergies cinétiques et potentiels macroscopiques du fluide. Ainsi, pour le système fermé ⌃⇤ , le bilan d’énergie s’écrit

dU + dEc + dEp = W + Q ;

ou encore, en utilisant les grandeurs massiques et les masses entrante/sortante dm,

dm [(us + ec,s + ep,s ) (ue + ec,e + ep,e )] = dm [wu + wvisc + q + (pe ve ps vs )] .

Remarque : On rencontre couramment la notation [y]se = ys ye qui permet d’écrire le bilan d’énergie massique sous la forme

[u + pv + ec + ep ]se = wu + wvisc + q .

b Bilan d’énergie en système ouvert


On voit naturellement apparaître l’enthalpie massique, définie par h = u + pv. Le bilan d’énergie massique peut prendre la forme d’un
bilan d’enthalpie massique
[h + ec + ep ]se = wu + wvisc + q .
ou encore
Dm [h + ec + ep ]se = Pu + Pvisc + .

Ce résultat constitue le bilan d’énergie en système ouvert à partir duquel on raisonnera.


Remarque : Généralisation à plusieurs entrées/sorties
X X
Dm,k (hk + ec,k + ep,k ) Dm,j (hj + ec,j + ep,j ) = Pth + Pu + Pvisc .
k2sorties j2entrees

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2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

III Deuxième principe pour un système ouvert en écoulement stationnaire


3.1 Bilan d’entropie
L’entropie élémentaire créée entre les instants t et t + dt à l’intérieur de ⌃ s’écrit

Sc = sc dm = sc ⇥ Dm dt ;

avec sc l’entropie massique créée et dm la masse de fluide traversant la machine entre les instants t et t + dt.

b Entropie massique créée


Par identification on peut écrire
Sc
sc = .
Dm dt
Le deuxième principe stipule que sc 0 et en particulier sc = 0 lors d’une transformation réversible.

L’entropie élémentaire Sr reçue par ⌃ entre les instants t et t + dt vérifie

Sr = sr dm ;

avec sr entropie massique reçue et dm la masse de fluide traversant la machine entre les instants t et t + dt.

b Entropie massique échangée


Par identification on peut écrire
Sr
sr = .
Dm dt
De plus, l’entropie échangée par ⌃ est reliée au transfert thermique Q reçu par ⌃

Q
Sr = ;
TS

avec TS la température de la surface traversée par ce transfert thermique, température supposée uniforme. Et le transfert thermique
vérifie
q
Q = qdm ; Sr = sr dm ) sr = .
TS
Le bilan d’entropie du système fermé ⌃⇤ entre les instants t et t + dt s’écrivant

dS = Sr + Sc .

on en déduit la relation
dm [s]se = sr dm + sc dm .

b Bilan d’entropie en système ouvert


Le bilan d’entropie pour un système ouvert en régime stationnaire s’écrit
q
[s]se = sr + sc = + sc .
TS

Remarque : Généralisation à plusieurs entrées/sorties


" #
X X X Qi 1
Dm,k sk Dm,j sj = + Sc .
j2entrees i
Text,i dt
k2sorties

Ce résultat constitue le bilan d’entropie en système ouvert à partir duquel on raisonnera.


3.2 Irréversibilité
b Interprétation et réversibilité
Dans le cas d’une transformation adiabatique sr = 0
si [s]se = 0 alors se = ss , i.e. la transformation est réversible ;
sinon [s]se > 0 alors ss > se et la transformation est irréversible.

b Sources d’irréversibilité
Gradient ou discontinuité thermique : diffusion thermique, convection dans les fluides.
Gradient ou discontinuité de composition, pression et/ou vitesse des particules fluides : diffusion de particules ou quantité de
mouvement (effet de viscosité).
Gradient ou discontinuité de potentiel chimique : changement d’état, réaction chimique.
Phénomènes dissipatifs internes au fluide (effet de viscosité).
Transformation brutale entraînant des inhomogénéités de pression.

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2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

TD7 – Bilans sur les systèmes ouverts

Exercices
Bilan de matière
7 – Ex 1 – Purge
blank
Un réservoir de volume V = 100 m3 , initialement rempli de méthane, est purgé par circulation continue d’azote sous un débit
Dv = 10 m3 min 1 à la température de 25 C et sous pression atmosphérique.
1. Etablir la loi de variation de la fraction molaire z de diazote en fonction du temps t en supposant l’agitation parfaite du mélange
et les gaz comme parfaits.
2. Calculer le temps de purge (temps au bout duquel le réservoir ne contient plus de méthane). Au bout de 15 min de purge, déter-
miner quelle sera la composition du mélange dans le réservoir.

7 – Ex 2 – Jus concentré
blank
Dans un procédé de concentration de jus d’orange, on traite 1000 kg h 1 d’un jus contenant 12,5% en masse de pulpe (état (e)). Le jus
est décanté dans un décanteur où l’on sépare 800 kg h 1 (état (1)) de jus d’un flux concentré en pulpe (état (2)). Le jus décanté passe
ensuite dans un évaporateur sous vide d’où il ressort avec une teneur de 58% en masse de pulpe (état (3)). Le flux concentré en pulpe
quant à lui court–circuite l’évaporateur et est ajouté à ce jus concentré dans un mélangeur pour donner un produit final contenant 42%
en masse de pulpe (état (s)).
1. Faire un schéma bloc de l’installation
2. Calculer les débits massiques et les fractions massiques aux niveau des états (e), (1),(2),(3) et (s) dans l’installation.

7 – Ex 3 – Haut–fourneau
blank
Des fumées (gaz chauds) en provenance d’un haut–fourneau pénètrent à la base d’une cheminée d’évacuation à la température Te =
600 C. Au sommet, ces fumées quittent la cheminée à la température Ts , avec Ts < Te . La pression des gaz est en tout point de la
cheminée égale à la pression atmosphérique pa = 1 bar. On impose Te Ts  400 K.
1. On dimensionne la cheminée afin que la vitesse des fumées pénétrant dans la cheminée ve soit égale à la vitesse de sortie vs .
Le diamètre de la base de la cheminée étant de de = 2 m, calculer le diamètre ds au sommet.
2. On montre expérimentalement que la température T des gaz varie en fonction de la hauteur h parcourue dans la cheminée selon
une courbe continue dont la pente en tout point est proportionnelle à T . Etablir l’expression de la température des gaz T en fonction
de h (h comptée à partir de la base de la cheminée).
3. La température a chuté de 35 C lorsque les fumées ont parcouru 4 m dans la cheminée. Calculer la hauteur H de la cheminée.

7 – Ex 4 – Feedwater heater
blank

A feedwater heater operating at steady state has two inputs and one output. At input 1, water vapor
enters at p1 = 7 bar, T1 = 200 C with a mass flow rate of 40 kg s 1 . At input 2, liquid water at
p2 = 7 bar, T2 = 40 C enters through an area A2 = 25 cm2 . Saturated liquid at 7 bar exits at 3 with
a volumetric flow rate of 0.06 m3 s 1 . Determine the mass flow rates at input 2 and at the ouput, in
kg s 1 , and the velocity at output 2, in m s 1 .
Indication : See data about saturated water here.

7 – Ex 5 – Barrel filling
blank

Water flows into the top of an open barrel at a constant mass flow rate Dm,i = 15 kg s 1 . Water
exits through a pipe near the base with a mass flow rate proportional to the height of liquid inside :
Dm,o = ↵L = 12L, where L is the instantaneous liquid height, in m. The area of the base is 0.25 m2 ,
and the density of water is 1.00 kg m 3 . If the barrel is initially empty, plot the variation of liquid
height with time and comment on the result.

70
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

7 – Ex 6 – Duct system
blank

Air with a volumetric flow rate of 400 m3 min 1 enters an air–handling unit at 2 C, 1 atm.
The air–handling unit delivers air at 26 C, 1 atm to a duct system with three branches
consisting of two 65 cm–diameter ducts and one 125 cm duct. The velocity in each 65 cm
duct is 3 m s 1 . Assuming ideal gas behavior for the air, determine at steady state
1. the mass flow rate of air entering the air–handling unit, in kg s 1 ;
2. the volumetric flow rate in each 65 cm duct, in m3 min 1 ;
3. the velocity in the 125 cm duct, in m s 1 .

ngeur thermique
Thermodynamique
r thermique est une enceinte en système ouvertdans
calorifugée : éléments
laquelle constitutifs
circulent deux fluides. Il n’y a pas
7 – Ex 7 – Échangeur thermique
e matière
blank
entre les deux fluides, mais seulement un échange thermique.
u en cours le premier
Un échangeur thermiqueprincipe appliqué
est une enceinte à dans
calorifugée un système ouvert
laquelle circulent deux b’
fluides. Il n’y a pas de mélange de matière entre les deux fluides, mais seulement
ntréeunetéchange
une sortie, qu’on peut écrire sous la forme D h
thermique : on note th,2!1 la puissance thermique allant du fluide 2
m =
th,2!1 =
+ Dmvers le fluide 1.
si
1. On a vu enw
q = 0 i =leqpremier
cours soit encore
= 0, principe appliqué àD hs D
unmsystème m hàe une
ouvert = entrée
0. a
th,1!2
b

!
et une sortie, qu’on peut écrire sous la forme Dm h = Dm wu + Dm q = 0 si Dm fluide 1
nt généraliser cette écriture
wu = q = 0. Comment généraliser dans le cas
cette écriture dule système
dans ouvert
cas du système ouvert
« échangeur thermique » qui possède deux entrées et deux sorties ?
geur 2.
thermique} qui lepossède
D’autre part, écrire deuxappliqué
premier principe entrées et deux
au système ouvertsorties ?
« conduite fluide 2
contenant le fluide 1 ».
Remarque : Il existe d’autres types d’échangeurs thermiques. Par exemple une
part,chaudière
écrirepeut
le premier principe
être vue comme appliqué
un échangeur au système
thermique, ouvert
où le fluide passant
dans la chaudière gagne de l’énergie thermique. D’autres échangeurs thermiques
a’
0
ite contenant ledes
peuvent utiliser fluide 1}. d’états
changements Dm
Si le fluide passe de l’état liquide à l’état vapeur, ceci impose que le fluide reçoive de l’énergie thermique massique : qrecu > 0. Cette 1
existeénergie
d’autres types d’échangeurs thermiques. Par exemple une chaudière peut être vue
thermique est prise au milieu extérieur. Un tel échangeur thermique est appelé un évaporateur. C’est un tel dispositif qui est
hangeur
placéthermique,
à l’intérieur d’unoù le fluide passant dans la chaudière gagne de l’énergie thermique.
réfrigérateur.
angeurs thermiques peuvent
Si le fluide passe de l’état vapeur utiliser des ceci
à l’état liquide, changements d’états
impose que le fluide : l’énergie thermique massique : qrecu < 0. Cette
cède de
énergie thermique est cédée au milieu extérieur. Un tel échangeur thermique est appelé un condenseur. C’est un tel dispositif qui est
uide passe
placé à de l’état
l’extérieur liquide
d’un à l’état vapeur, ceci impose que le fluide reçoive de l’énergie
réfrigérateur.
7 – Ex 8 – Mélangeur
que massique
blank
: qreçu > 0. Cette énergie thermique est prise au milieu extérieur. Un tel
eur thermique
Un mélangeur estunappelé
est dispositif àun évaporateur.
deux entrées et une sortie. Un exemple courant est un robinet d’eau avec une
arrivée d’eau chaude, une arrivée d’eau froide, et une seule sortie. On note Dmf et Dmc les débits massiques
de l’arrivée froide et de l’arrivée chaude, ainsi que T et T les températures correspondantes. On suppose Dmf
n tel que
dispositif
le fluide estqui est sur
le même placé à l’intérieur
les deux
f
d’unc
entrées, de capacité réfrigérateur.
thermique massique cp constante. On suppose
également que le mélangeur est calorifugé et qu’on est en régime stationnaire. Ds
1. On a vu en cours le premier principe appliqué à un système ouvert à une entrée et une sortie, qu’on peut
uide écrire
passe sousde l’état
la forme Dm vapeur
h = Dm wuà+l’état
Dm q = 0liquide,
si wu = q =ceci impose
0. Comment que cette
généraliser le fluide cèdele de
écriture dans Dmc l’énergie
cas du système ouvert « mélangeur » qui possède deux entrées et une sortie ?
que massique
2. En déduire:l’expression
qreçu <de0.la Cette énergie
température thermique
Ts du fluide est cédée
en sortie en fonction de Tf au
, Tc , milieu
Dmf et Dmcextérieur.
. Un tel
eur thermique est appelé un condenseur.
n tel dispositif qui est placé à l’extérieur d’un réfrigérateur.

changeur thermique à l’intérieur d’un réfrigérateur (appelé évaporateur). Droite : et à l’arrière du


réfrigérateur (appelé condenseur).
71
3 - (V/F) Une turbine permet de récupérer un travail indiqué ?
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles
4 - Une machine frigorifique comprend un condenseur. Doit-il être placé à l’intérieur ou à l’extérieur
du compartiment à refroidir ?
7 – Ex 9 – Condenseur
blank
5 - (V/F) En général, les diagrammes p-v et T -s sont parcourus dans le même sens lors d’un cycle.

D1 Fluide 16 - Dans quel sens Onune machine


étudie réceptrice modélisé
un condenseur, parcourt-elle
par unun190cycleChapter
échangeur
4 Control Volume Analysis Using Energy
dansdouble
le diagramme
courant. Les ?
p-V deux fluides
12 parcourent l’échangeur en sens opposés (voir figure ci–contre). Les indices 1 et 2 font
7 - (V/F) Pour unréférences
système auxfermé qui 1évolue
fluides entre un
et 2, indices e pour compressor,
étatentrée pump
initialetets pour
un état 4.8
final,
sortie. Les Compressors
ladébits
notation
massiquesX and P
Fluide 2 signifie D dans les
X2état final deux
Xétat analisations sont notés D1 et D2 . La puissance indiquée (ou utile) Pi
initial .
est nulle. On note e la puissance thermique l’extérieur and
Inlet totale échangée avec Compressors 12 laare devices in w
et pumps
Pour un système puissance
ouvert,thermique
la notation reçue xpar la fluide
signifie xen2sortie
du fluide xen1.entrée through
On .négligera les them cinétique
énergies in order to change the sta
et potentielle macroscopiques, et on supposera le régime permanent.pressure and/or elevation. The term com
1 (vapor) and the term pump is used whe
8 - Pour un système de masse m, on note Ec = mv 2 et Ep,pes = mgz (axe z verstypes
e
le haut).
are shownOnin note
Fig. 4.11. The reciproc
2 rocating motion while the others have r
1.a. Exprimer le travail des forces de pression massique
190 sur les fluides 1 et 2 en fonction des pression des fluides en entrée
Chapter 4 Control Volume Analysis Using Energy The axial-flow compressor
1 et sortie,
également, pour un système ouvert ou fermé, ec = v 2Outlet et ep,pes = gz. of Fig. 4.1
des volumes massiques des fluides en entrée et sortie, des débits massiques des fluides.
2 (a) Reciprocating (Chap. 9). Compressors also are essen
1.b. Donner la relationRelier
entrechaque
la puissance thermique e ,à launchaleur
pump totale reçue :par les Rotor
fluides et un pump
temps
andde Pumps
systemsfonctionnement
(Chap. 10). In the study o
infinitésimale dt.
élément de gauche
compressor, élément de droite4.8
Inlet Compressors Stator in vapor power systems. Pumps also are
1er principe pour un système ouvert U + Ec + Ep,pes water=fromW +flooded
Q basements, and fo
2. En effectuant (et justifiant rigoureusement : hypothèse, Inlet volume considéré...)Compressors and pumps
un bilan énergétique Outletare devicesrelier
global, in which
applications. work is done on t
les enthalpies
er
1 principe pour un système
massiques (notée h) d’entrée et de sortie des deux fluides. fermé through them
H + E c in order
+ E p,pesto change
= W autrethe
que state of the
pression + Q substance, typ
pressure and/or elevation. The term compressor is used when t
1er principe
3. En supposant le condenseur globalement
pour uncalorifugé,
système déterminer
fermé version une relation entre les débits massiques, Outlet les enthalpies d’entrée et
sortie de chacun des fluides. monobare (pext = cst et pi = pf = pext )
(vapor) anduthe + term ec +pump 4.8.1
is used
ep,pes when
+ q the substance
= wCompressor is a liqM
and Pump
er
types
Inlet are shown in Fig. 4.11. The reciprocating compressor of Fig
1 principeréversibles.
4. On suppose les transformations pour un système
Montrer ouvert en terme
qu’elles sont aussi isobares pour les
rocatingh+ (b) efluides
motion
Axial flowwhile
c+ e1p et
thew
= 2.others have rotating
For a control volume motion.
autre que pression + q
enclosing a comp
de puissances Outlet The axial-flow compressor reduce at steady
of Fig. 4.11b state
is a keyas for the case
componen
er Outlet
1190principe
7 – Ex 10 – Compresseur oupour
Chapter un système
4 Control
pompe Volumefermé (a) version
Analysis Using Energy
Reciprocating (Chap. 9). Compressors Eq. are
also 4.20aessential
reduces tocomponents
read of re
h + ec + (gz) = wi + q
monobare avec grandeurs massiques pump systems (Chap. 10). In the study of Chap. 8, we find# that #
blank er Rotor
principe pour
1compressor, pump un système fermé
Inlet avec gran- in vapor power systems. Pumps also are commonly used 0!Q tocv fill
"W w
Un compresseur (pour un gaz) deursou une pompe
massiques 4.8
(pour un liquide) Compressors
Stator
permet de faire augmenter andDfrom
water Pumps
la
m (pression
h
Impeller
floodeddu
+fluide.
+ ec basements, (gz))Il = faut
andi pour
+ thcela fournir
for numerous other dom
un travail massique indiqué (ou utile) wu , qui est utilisé pour mettre en mouvement Outlet des parties mobiles de la machine
applications. (pâles, aubes, ou
Compressors and pumps are devices in which work is doneHeat transfer
on the with the
substance surroundings is
flowing
piston). On supposera que le Inlet système est en régime stationnaire, que la machine estInlet calorifugée, que la différence neglected,d’énergie
giving aspotentielle
for turbines
through them in order to change the state of the substance, typically to increase the
de pesanteur entre entrée et sortie est négligeable, et de pressure
même pour and/orl’énergie cinétique
Outlet
elevation. The term ducompressor
fluide. is used when the substance is a gas #
1.a. Qu’implique l’hypothèse de stationnarité sur les(vapor) débits andd’entrée
the termet de
pumpsortieis 4.8.1
?
used when Compressorsubstance and
the Driveshaft PumpFour
is a liquid. Modeling
compressor Consider
Wcv !
II indiqué
1.b. Relier le travail Étude (ou de
utile)quelques
massique wu éléments
types
Inletla are
et showndes
variation in Fig. installations
4.11. The
d’enthalpie
(b) Axial flow
massique
Forhavea (c)
hs industrielles
reciprocating
control
compressor
h e du fluide.
volume
Centrifugal enclosing
� | features
of Fig. 4.11a [• recip- ]
a compressor, the mass and
1901.c. En
Chapter 4 Control
appliquant le Volume
second Analysis
principeUsing Energy
au fluide rocating motion
en écoulement, montrerwhilequethe others 0. atrotating
s reduce motion. For pumps, heat transfer is generally a se
Outlet steady state as for the case of turbines considere
The axial-flow compressor of Fig. 4.11b is a key component
Outlet of turbojet
energy terms engines
of Eq. 4.20a may be signif
II.1 Compresseur ou pompe
(a) Reciprocating (Chap.
Outlet
9). Compressors also Eq. are 4.20a reduces
essential to read to
components ofnote
refrigeration and heatand pumps,
that for compressors
compressor, pump
Un compresseur
4.8 Compressors and Pumps
(pour
pump systems (Chap. 10). In the study of Chap. 8, we findinput
Rotor un gaz) ou une pompe (pour un liquide) permet de faire
that ispumps
#
required.
#
are important
#remove
Inlet in vapor power systems. Pumps also are commonly used to fill water towers,
Stator Impeller 0 ! Qcv " W cv # m1h1 " h22
Inlet augmenter la pression
Compressors du fluide.
and pumps are devices
water infromwhich work isbasements,
flooded done on the andsubstance
for numerous flowingother domestic and industrial
s
through them in order Outlet to change the state of the substance, typically to increase the
applications. 4.8.2 Applications to an Air C
Il faut pour
pressurecelaand/or
fournir un travail
elevation. massique
The term indiqué
compressor wi , qui
is used whenest theutilisé
Heat substance
transferpour is mettre
with a the
gas surroundings is frequently a secondar
Inlet C
en mouvement
(vapor) and destheparties mobiles
term pump de la
is used machine
when (pâles,isaubes,
the substance a liquid. ouFour
neglected, piston).
compressor
giving In this section, modeling considerations
as for turbines
Outlet wi > 0 4.5 and 4.6, respectively. Appli
Examples
types are shown in Fig. 4.11. The reciprocating compressor of Fig. 4.11a features recip-
On supposera qu’on est en régime 4.8.1 Compressor
stationnaire,
rocating motion while the others have rotating motion. que la and
machine Pump est Modeling
calorifugée, Considerations
que storage #systems# are described in Sec. 4.8
Wcv !
In Example e m4.5 1h1the h2 2
" objectives include
Outlet la différence Thed’énergie
Inlet axial-flowpotentielle
compressorde of pesanteur
Fig. 4.11b isentrea Driveshaft
keyentrée et sortie
component estInlet
of turbojetnégligeable,
engines
(b) Axial flow For a control volume enclosing a compressor, the mass fer andand kineticrate
energy energy terms of the ene
balances
(Chap.pour
(a) Reciprocating et de même 9). Compressors also aredu
l’énergie cinétique essential components of refrigeration (d) Roots and
type heat
reduce fluide.
(c)
at Centrifugal
steady state as for the case of turbines considered use of unit in conversion
Sec. 4.7.1. factors.
Thus,
pump systems
1 Outlet (Chap. 10). In the study1of Chap. 8, we find that Forpumps
pumps,
1 are important
heat transfer is generally 1 a secondary effect, but the
Inlet Rotor Eq. 4.20a reduces
Outlet to read Fig. 4.11 Compressor types.
Stator in vapor power systems. Pumps also are commonly used to fill waterterms
energy towers, of remove
Eq. 4.20a may be significant depending # on the
On prend l’exemple d’un water compresseur au fréon,
from flooded qui fournit
basements, andau fluide
for une puissance
numerous other indiquée (ouindustrial
utile) P = 0.3 andkW. Le débit massique
1 – a – Qu’implique
2 1 l’hypothèse de stationnarité sur lesdomestic
to #note that
débits and
# for
d’entrée compressors
# et dei sortie ? pumps,1the value of Wcv is nega
de l’écoulement est DmOutlet ⇥ 10 kg s . ÀImpeller
= 1.0applications. l’entrée du compresseur, l’enthalpie massique
input
c c0c!cQEXAMPLE
ducv fluide
is required.
cv " W #m 4.51hest
"hhe22= 190 kJ kg
1c et sa pression (a)
est pe = 1 bar.
TD : Thermodynamique
2. Exprimer et calculer l’enthalpie massiquepour
hs dulesfluide
écoulements 1 /compresseur.
10 Calculating
Pierre deCompressor
Coubertin | TSIPower
2 | 2018-2019
Outlet Heat en sortiewith
transfer du the surroundings is frequently a secondary effect that can be
Inlet
4.8.1 Compressor and neglected,
Pump Modeling
giving as for 4.8.2
Considerations
turbines Applications to an Air Compressor and a P
Air enters a compressor operating at steady state at a pressure of 1
InletLa
valeur de hs ne suffit pas pour déterminer la pression ps en sortie. On voit en effet of 6àm/s
l’aide du an
through diagramme
inlet with an
(T,area fourni
s) of 0.1 m2en
. Atannexe
the exit, the pre
(b) Axial flow For a control volume enclosing a compressor, the mass and In energy
this rate
section,
# velocity
the # balances
modeling
is 2 m/s. considerations
Heat transfer from for
thecompressors
compressor to anditspu
su
qu’on peut être n’importe oùreduce
sur l’isenthalpe h = h
at steadyDriveshaft
state as . On suppose donc en plus que le
s for the case of turbines consideredcompresseur
Wincv !
Examples m4.5
Sec. fonctionne
1h4.7.1.
1and de façon réversible. (b)
22 respectively. Applications of compressors
" hThus,
4.6,
Employing the ideal gas model, calculate the power input to the co
3. Donner la valeur de laEq.
Outlet pression en sortie.
4.20a reduces to read storage systems are described in Sec. 4.8.3.
(c) Centrifugal
In Example
For pumps, heat transfer is generally 4.5 the
a secondary objectives
effect, but the include assessing
kinetic and the significan
potential
Outlet # # Inlet# fer and kinetic energy terms of the energy balance and illustra
En réalité, le Impeller
compresseur fonctionne de façon irréversible.
0 !energy
Qcv "terms
W #ofmtype
(d)cvRoots
Eq.
1h1 "4.20a
h22 may be significant depending
(a) # on the application. Be sure
to du
notediagramme
that for compressors usepumps,
and of unitthe
conversion
value factors.
4. Que peut-on alors dire du signe de ss se ? À l’aide (T, s) (fourni en annexe) queofdire
W is la
cvde negative because
pression a power
en sortie dans
le cas réel irréversible ? Que dire du compresseur par input
rapport is
Fig. 4.11
au required.
Compressor
cas idéal types.
réversible ?
Heat transfer with the surroundings is frequently a secondary effect that can be
Inlet
neglected, giving as for turbines
4.8.2
Applications
c c c c EXAMPLE
# #
4.5 c to an Air Compressor and a Pump System
Driveshaft Wcv ! m1h1 " h22 (b)
Calculating
In this Compressor
section, modeling considerationsPowerfor compressors and pumps are illustrated in
(c) Centrifugal Examples 4.5 and 4.6, respectively. Applications of compressors and pumps in energy
For pumps, heat transfer is generally Airaenters
secondary effect, butoperating
a compressor the kineticat and potential
steady state at a pressure of 1 bar, a temperature of
Outlet storage systems are described in Sec. 4.8.3.
energy terms of Eq. 4.20a may beofsignificant
6 m/s depending
through an #
inletonwith
the an
application.
area of Bemsure
0.1 2
.the
At significance
the exit, theofpressure is trans-
7 bar, the temp
In Example 4.5 the objectives include assessing the heat
to note that for compressors and pumps, the value of W is negative because a power
Inlet fer the
and velocity is 2 m/s.
kinetic energy cvHeatoftransfer
terms frombalance
the energy the compressor to its the
and illustrating surroundings
appropriateoccurs at a
input is required.
(d) Roots type useEmploying the idealfactors.
of unit conversion gas model, calculate the power input to the compressor, in kW.
Fig. 4.11 Compressor types.
4.8.2 Applications to an Air Compressor and a Pump System
c c cIn EXAMPLE
c this 4.5 c considerations for compressors and pumps are illustrated in
section, modeling
Examples 4.5 and 4.6, respectively. Applications of compressors and pumps in energy
Calculating
storage Compressor
systems are described Power
in Sec. 4.8.3. 72
In Example 4.5 the objectives include assessing the significance of the heat trans-
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

7 – Ex 11 – Détendeur
blank
Un détendeur est un élément sans parties mobiles, qui permet de faire baisser la pression du fluide en provoquant une perte de charge
régulière ou singulière. Un détendeur peut être réalisé à l’aide d’un étranglement (rétrécissement de la section d’une conduite, ou passage
par un tube de petit diamètre appelé tube capillaire), ou encore en plaçant un matériau poreux dans la conduite (tampon en coton si le
fluide est un gaz). Dans ce dernier cas, la détente est appelée détente de Joule-Thomson. De manière générale, on néglige les variations
d’énergie potentielle de pesanteur, ainsi que celles d’énergie cinétique du fluide car les vitesses sont faibles.
1. On considère un détendeur sans parties mobiles et calorifugé. Montrer que la détente est isenthalpique.
2. Que dire de la température en entrée et en sortie si le fluide est modélisé par un gaz parfait ?

On s’intéresse maintenant au caractère réversible ou non d’une détente. On considère pour cela une particule de fluide qui traverse
le détendeur. On utilise la seconde identité thermodynamique pour cette particule de fluide.
3.a. Quelle est la propriété d’une particule de fluide qui permet d’utiliser cette identité ?
3.b. Simplifier l’identité compte tenu de la situation présente.
3.c. En déduire un lien entre sc et dp pour l’évolution de la particule de fluide. Conclure sur le caractère irréversible de la détente.

7 – Ex 12 – Tuyère
blank

Dans une tuyère, le fluide subit une détente et gagne en énergie cinétique. Il
n’y a pas de partie mobile, et on supposera la tuyère calorifugée. Le fluide
en entrée possède une enthalpie massique importante (donc haute pression et
température), et lors de la détente cette enthalpie est transformée en énergie
cinétique macroscopique. Une tuyère est donc une sorte de détendeur, mais qui
est optimisé pour que le fluide acquière une énergie cinétique importante en sortie.
On se place en régime permanent, on néglige la variation d’énergie potentielle de
pesanteur. On suppose également que ve ⌧ vs .

1. À l’aide du premier principe, établir l’expression de la vitesse d’éjection des gaz


en fonction de he hs .

On s’intéresse aux tuyères de la fusée Ariane 5. Le fluide est un gaz, modélisé par un gaz parfait, d’exposant adiabatique = 1.2
et de capacité thermique massique à pression constante cp = 1.0 ⇥ 103 J kg 1 K 1 que l’on suppose indépendante de T . La pression et
température d’entrée sont pe = 100 bar et Te = 3.0 ⇥ 103 K (p et T sont élevées grâce, par exemple, à une combustion de carburant).
On peut prendre ps = 1.0 bar pour la pression de sortie. On suppose l’évolution réversible.
2.a. Déterminer la température Ts en sortie.
2.b En déduire la vitesse d’éjection des gaz vs .

7 – Ex 13 – Turbine
blank
Un turbine permet de transformer une partie de l’énergie totale de l’écoulement en énergie mécanique. Le fluide passe donc d’un
état d’enthalpie élevée (haute pression et température), à un état d’enthalpie plus basse, la différence étant récupérée sous forme de
travail. Concrètement, le fluide sous haute pression et température tape sur des parties mobiles (ailettes, aubages, pâles d’une hélice)
qui entraînent la rotation d’un arbre. L’arbre peut ensuite entraîner une hélice de propulsion, ou bien un alternateur qui produit de
l’électricité. Les turbines sont ainsi employées dans les centrales d’électricité (nucléaires ou thermiques), les propulsions de bateaux, etc.
On supposera qu’on est en régime stationnaire, que la machine est parfaitement calorifugée, que la différence d’énergie potentielle
de pesanteur entre entrée et sortie est négligeable, et de même pour l’énergie cinétique du fluide.
1.a. Exprimer hs he en fonction du travail massique indiqué (ou utile) reçu par le fluide.
1.b. En déduire l’expression de la puissance Pcedee disponible sur l’arbre en rotation. On introduira le débit massique Dm dans la
turbine.
1.c. Écrire également le second principe pour le fluide en écoulement.
On prend comme exemple une turbine qui fait circuler du fréon. À l’entrée de la turbine, pe = 30 bar, he = 250 kJ kg 1 . En sortie,
le fluide est à la pression ps = 15 bar.
2.a. À l’aide du diagramme (T, s) (fourni en annexe), et en supposant l’évolution réversible, déterminer l’enthalpie massique en
sortie. En déduire le travail massique indiqué (ou utile) récupéré sur l’arbre tournant.
2.b. Récupère-t-on plus ou moins de travail si l’évolution n’est pas réversible ?

73
2023–2024, ITECH Lyon Alexandre Alles

e
Gauche : Turbine d’une centrale à vapeur (production
T
wi > 0 d’électricité à partir de la combustion d’énergies fossiles),
s de taille moyenne. À mesure que le fluide évolue dans la
turbine son enthalpie diminue, il se détend, et son volume
massique v augmente. C’est pourquoi la turbine est de plus
en plus large.
(Source : CC-by-sa MAN SE, issue du livre de O. Cleynen, Thermo-
dynamique de l’ingénieur, p. 272)

Droite : schéma de principe d’une turbine, et une autre


photographie de turbine.

1
II.3 Détendeur
Un détendeur est un élément sans parties mobiles, qui permet de faire baisser la 1 2
pression du fluide en provoquant une perte de charge régulière ou singulière.
Un détendeur peut être réalisé à l’aide d’un étranglement (rétrécissement de la section d’une conduite,
ou passage par un tube de petit diamètre appelé tube capillaire), ou encore en plaçant un matériau

TD : Thermodynamique pour les écoulements 3 / 10 Pierre de Coubertin | TSI 2 | 2018-2019

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Annexes
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Corrections
Bilan de matière
7 – Ex 1 – Purge
blank
1. Les gaz sont supposés parfait ils ont donc le même volume molaire à température donnée.
RT
La répartition entre diazote et méthane dans la cuve vérifie Vtot = VN2 (t) + Vmeth (t) = (nN2 (t) + nmet (t)).
p
nN2 (t) nN2 (t)
La fraction molaire de diazote verifie z(t) = = .
nN2 (t) + nmet (t) pV /RT
Le volume total injecté après une durée t + dt est lié au volume total injecté après une durée t + le volume injectée entre t et t + dt - la
fraction de volume s’échappant entre t et t + dt alors

VN2 (t + dt) = VN2 (t) + Dv dt z(t)Dv dt .

dVN2
Donc = Dv (1 z(t)).
dt
dnN2 (t) p
Alors la quantité de diazote injectée vérifie = Dv (1 z(t)).
dt RT
dz RT dnN2 Dv dz Dv Dv
De plus = = (1 z(t)), on reconnait une EDL1 de la forme + z= qui admet comme solution
dt pV dt V dt V V
t/⌧
z(t) = Ae +B ;

V
avec ⌧ = et B = 1 ; la condition initiale est telle que z(0) = 0 donc la solution s’écrit
Dv
t/⌧
z(t) = 1 e .
T /⌧ T /⌧
2. Le temps total de purge T vérifie 1 = 1 e )e = 0 donc T ! +1.
100
En pratique on considère le régime permanent atteint pour T ' 5⌧ = 5 ⇥ = 50 min.
10
15/10
Après 15 min on a z(15) = 1 e = 0.78.

7 – Ex 2 – Jus concentré
blank
1.
2.
1
Flux entrant De = 1000 kg h à ce = 12.5 %
1
Flux jus D1 = 800 kg h à c1 inconnue
1
Flux pulpe D2 = 200 kg h à c2 inconnue
Flux évaporateur D3 inconnu de concentration c3 = 58 %
Flux sortant Ds inconnu de concentration cs = 42 %
1
Le procédé à éliminé de l’eau pour passer d’une concentration ce = 12.5 % à cs = 42 % alors Ds = De ⇥ (ce /cs ) ' 298 kg h .
Ainsi en sortie d’évaporateur on avait D3 = Ds D2 = 98 kg h 1 .

1
En sortie on mélange D3 kg h de jus de concentration c3 = 58% avec 200 kg h 1 de pulpe de concentration c2 inconnue pour
D3 c 3 + D2 c 2
obtenir un débit Ds de concentration cs = 42%. Alors on a cs = ce qui donne
D3 + D2

cs (D3 + D2 ) D3 c 3
c2 = ' 34.2 %
D2

Donc le flux de jus vérifie De ce = D1 c1 + D2 c2 donc

De c e D2 c 2
c1 = = 7.1 % .
D1

7 – Ex 3 – Haut–fourneau
blank
Dve Dvs
1. Débit volumique Dve = Se ve = ⇡re2 ve et Dvs = Ss vs = ⇡rs2 vs donc ici 2 = 2 .
re rs
Les fumées sont modélisée par un gaz parfait p0 V = n0 RT . Soit une quantité n0 de gaz subissant une transformation isobare donc
Ve Vs Dve Dvs
= . Ainsi, par unité de temps on a = ce qui conduit à
Te Ts Te Ts

Dve r2 Te
= e2 = .
Dvs rs Ts

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r
Ts
Donc ds = 2rs = 2re ' 1.48 m.
Te
dT T
2. = ↵T après intégration ln T = ↵h + cste, les condtions initiales sont T (0) = Te donc ln = ↵h.
dh Te
T (h) ln T (h)/T (0) ln(273 + 600 35)/(273 + 600)
3. On sait que ln = ↵h donc ↵ = = ' 0.01 m 1 donc lors du parcours de la
T (0) h 4
cheminée on a
ln(T (h)/T (0))
h= .

273+200
ln 273+400
Ce qui donne H = ' 59.9 m.

7 – Ex 4 – Feedwater heater
blank
Remark : in the following vi is the specific volume of the fluid for the (i) input or output.
1 DV,3 0.06 1
Steady flow total input equal total ouput... Dm,2 = Dm,3 Dm,1 with Dm,1 = 40 kg s and Dm,3 = = ' 54.15 kg s
v3 1.108 ⇥ 10 3
then
1
Dm,2 ' 14.15 kg s .
Dm,2 Dm,2 v2 1
Moreover Dm,2 = ⇢2 c 2 A 2 ) c 2 = = ' 5.7 m s .
⇢2 A 2 A2
7 – Ex 5 – Barrel filling
blank
dm
Mass conservation = Dm,i Dm,o , the total mass in the barrel is m = ⇢AL then
dt
dL ↵ Dm,i
+ L= .
dt ⇢A ⇢A

The previous first–order differential equation has a solution


dm,i h ↵t/⇢A
i
L(t) = 1 e .

Growing exponential solution from 0 to the limit Dm,i /↵.

7 – Ex 6 – Duct system
blank
pM 105 ⇥ 29 ⇥ 10 3 1
1. Ideal gas 1/⇢ = V /m = RT /pM thus the input mass flow is Dm1 = ⇢1 Dv1 = Dv1 = ⇥ 400/60 ' 8.5 kg s .
RT 8.314 ⇥ 275
2 2 2 3 1
2. Dv2 = V2 ⇥ ⇡(D2 /2) = 3⇡(32.5 ⇥ 10 ) ⇥ 60 ' 60 m min .
3. The ouput mass flow is Dm2 + Dm3 + Dm4 = Dm1 , input and output temperatures are different thus the volumetric flow are NOT
equal ! The mass is conservative. The total output volumetric flow is

8.314 ⇥ 299
Dvo = Dm1 /⇢234 ' 8.5 ⇥ ' 7.3 m3 s 1
.
105 ⇥ 29 ⇥ 10 3

The small duct is evacuating air with a volumetric flow Dv2 = Dv3 ' 1 m3 s 1 , on the other hand the 125cm duct is associated to
Dv4 ' 7.3 2 ⇥ 1 ' 5.3 m3 s thus
1
V4 = Dv4 /⇡(D4 /2)2 ' 5.3 ⇥ ' 1.1 m s 1 .
⇡(62.5 ⇥ 10 2 )2

Thermodynamique en système ouvert : éléments constitutifs


7 – Ex 7 – Échangeur thermique
blank
0
1. (Dm hs Dm he ) + (Dm h0s Dm
0
h0e ) = 0.
2. Dm hs Dm he = th,1!2 = Dm q1!2 .

7 – Ex 8 – Mélangeur
blank
1. (Dmf + Dmc )hs (Dmc hce + Dmf hf e ) = 0.
2. Fluide vérifiant la 2ème loi de Joule dh = cp dT donc ici (Dmf hs Dmf hf e ) + (Dmc hs Dmc hce ) = 0 devient

Dmf cp Tf + Dmc cp Tc
Dmf cp (Ts Tf ) + Dmc cp (Ts Tc ) = 0 ) Ts = .
(Dmf + Dmc )cp

7 – Ex 9 – Condenseur
blank

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1.a. et 1.b. W = (p1e dV1e p1s dV1s ) + (p2e dV2e p2s dV2s ) et Q = e dt.
✓ ◆ ✓ ◆
p1e p1s p2e p2s
W = D1 dt + D2 dt
⇢1e ⇢1s ⇢2e ⇢2s
Et Q = e dt.
2. Bilan d’énergie en système ouvert (Dm dt) [h + ec + ep ]es = Wu + Wvisc + Q, or pas de partie mobile, pas de viscosité, pas de
variation d’énergie cinétique et potentielle donc

D1 (h1s h1e ) + D2 (h2s h2e ) = e

3. e = 0 alors D2 (h2s h2e ) = D1 (h1e h1s ) = 12


4. Considérons le fluide 2, h2s h2e = q12 i.e. dh2 = q12 .
q2
Id. thermodynamique dh2 = T2 ds2 + v2 dp2 , transformation réversible donc ds2 = donc
T2

v2 dp2 = 0

i.e. transformation isobare.

7 – Ex 10 – Compresseur ou pompe
blank
1.a. Ils sont égaux.
1.b. (h + em ) = wu + wvisc + q ) hs he = wu .
1.c. s = sc + se = sc > 0 car système calorifugé.
2. hs = he + Pi /Dm ' 220 kJ kg 1
3. Compresseur calorifugé et réversible s = 0 donc ss = se . On peut déterminer se graphiquement sur le diagramme (T, s) en
annexe car on a (pe , he ) = (1 bar, 190 kJ) donc se ' 0.78 kJ kg 1 K 1 . De nouveau par lecture graphique on peut déterminer ps ' 4.5 bar.
4. Transfo. irréversible ss se > 0, graphiquement on peut affirmer que à enthalpie massique conservée une augmentation d’entropie
massique entraine une diminution de pression.

7 – Ex 11 – Détendeur
blank
1. hs he = wu + q = 0.
2. GP vérifie les lois de Joule donc une transfo. isenthalpique est associée à une température constante.
3.a. dh = T ds + vdp en l’absence de changement d’état.
3.b. Ici T ds + vdp = 0.
v
3.c. ds = sc + se = sc si calorifugé donc sc = dp. Si la pression varie alors la transformation est irréversible !
T
7 – Ex 12 – Tuyère
blank p
1 1
1. (hs + vs2 ) (he + ve2 ) = 0 alors vs2 ve2 = 2(he hs ) qui devient en négligeant la vitesse en entrée vs = 2(he hs ).
2 2
2.a Évolution rapide (i.e. adiabatique) et réversible d’un GP donc la loi de Laplace est vérifiée p1 T = cste donc
✓ ◆1
pe
Ts = Te ' 1392 K ;
ps
p 1
2.b. GP he hs = cp (Te Ts ) donc vs = 2cp (Te Ts ) ' 1793 m s .

7 – Ex 13 – Turbine
blank
1.a. hs he = wcedee
1.b. Pcedee = wcedee ⇥ Dm
1.c. s = sc + se = sc > 0.
2.a. Initialement (pe , he ) = (30 bar, 250 kJ kg 1 graphiquement on en déduit que se = 0.75 kJ kg 1 K 1 . Le système évoluant de ma-
nière réversible on a ss = se donc par lecture graphique on peut affirmer que hs = he wcedee = 235 kJ kg 1 alors wcedee = 15 kJ kg 1 .
2.b. Graphiquement, si l’évolution n’est pas réversible, à pression de sortie identique on récupère moins de travail.

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Thermodynamique 1
Description d’un système à l’équilibre
Système thermodyanmique Équation d’état
Définition : grand nombre de particule (N ⇠ NA )
f (p, V, T ) = 0 (relie des variables d’états)
Système ouvert : échange de matière avec l’extérieur.
Système fermé : pas d’échange de matière avec l’extérieur. Gaz parfait : pV = nRT , valable si état d’équilibre
Système isolé : n’échange ni matière ni énergie avec l’extérieur. Phase condensée incompressible et indilatable : Vm = cste

Variable d’état État d’équilibre


Grandeurs (p, V, T, n...) décrivant l’état d’un système Équilibre mécanique interne (même pression en tout point) et
avec l’extérieur si le système peut échanger du travail (p = pext ).
Fonction d’état Équilibre thermique interne (même température en tout point)
et avec l’extérieur si le système peut échanger de la chaleur
Grandeurs (U, H, S...) dépendant uniquement de l’état du sys- (T = Text ).
tème

Premier principe et bilans d’énergie


Énergie interne
Énergie microscopique U : énergie cinétique d’agitation ther- Transfert thermique
mique + énergie potentielle d’interactions entre particules. Pas de modèle simple, Q = U W.

Énergie totale Capacités thermiques


✓ ◆
Fonction d’état conservative et extensive, Etot = Em + U avec @U
Em l’énergie mécanique macroscopique. À volume constant Cv = .
@T V
✓ ◆
@H
Enthalpie À pression constanet Cp =
@T p
.
H = U + pV
Coefficient adiabatique = Cp /Cv .
Bilan d’énergie
Seul des travaux et transferts thermiques peuvent faire varier Lois de Joule
l’énergie d’un système, Première loi de Joule U (T ) donc dU = Cv (T )dT ou encore
Bilan élémentaire dEtot = dEm + dU = W + Q U = Cv T (si Cv indépendant de T ).
Bilan Etot = Em + U = Q + Q Deuxième loi de Joule H(T ) donc dH = Cp (T )dT ou encore
Système macroscopiquement au repos dEm = 0, Em = 0 H = Cp T (si Cp indépendant de T ).
donc bilan dU = W + Q ou U = W + Q. Capacités thermiques massiques cv = Cv /m, cp = Cp /m.
Capacités thermiques molaires Cv,m = Cv /n, Cp,m = Cp /m.

Travail
Z
des forces
Z
de pression Bilan d’enthalpie particulier
état final état final
W = W = pext dV , Si évolution monobare avec équilibre mécanique initial et final
état initial état initial Z alors H = Q.
état final Remarque : idem si transformation isobare.
évolution quasistatique p = pext donc W = pdV .
état initial

Deuxième principe, bilan d’entropie


Entropie créée
Pas de modèle, Sc = S Sr 0.
Entropie Si Sc = 0 la transfo. est réversible, alors que si Sc > 0 elle est
Fonction d’état extensive, non conservative. irréversible.

Bilan d’entropie Variation d’entropie


Bilan élémentaire dS = Sr + Sc dU dV Q
Bilan S = Sr + Sc dS = +p par identification dS = avec T température
T T T
système.
Entropie reçue
Entropie reçu depuis un thermostat Sr = Q/T0 avec T0 tempé- Loi de Laplace
rature thermostat. GP + transformation isentropique (p.ex. adiabatique + réver-
sible) : pV = cste, T V 1 = cste, T p1 = cste.

Identités thermodynamiques
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
@U @U @F @F
dU = dS + dV = T dS pdV dF = dV + dT = pdV SdT
✓ @S ◆V ✓ @V ◆S ✓ @V ◆T ✓ @T◆ V
@H @H @G @G
dH = dS + dp = T dS + V dp dG = dp + dT = V dp SdT
@S p @p S @p T @T p

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Gaz parfait
Énergie interne Capacités thermiques
d Coefficient adiabatique = Cp /Cv .
U = ec + ep = nRT avec d le nombre de degrés de liberté.
2 d nR
GP monoatomique d = 3, diatomique d = 5. Cv = nR =
2 1
(d + 2) nR
Lois de Joule Cp = Cv + nR = nR =
Un gaz parfait vérifie les deux lois de Joule U (T ) et H(T ). 3 1
Conséquences : U = Cv T et H = Cp T .
Variation d’entropie
Tf Vf
Équation d’état S = Cv ln + nR ln
pV = nRT Ti Vi

Phase condensée incompressible et indilatable


Lois de Joule Capacités thermiques
Une phase condensée incompressible et indilatable vérifie les deux
lois de Joule et U (T ) ' H(T ). Cp ' Cv = C
Conséquences : U ' H = C T .
Variation d’entropie
Tf
Équation d’état S = C ln
Vm = V /n = cste Ti

Transformations usuelles
Isochore
V = cste, Wqstat = 0, verticale dans diagramme (p, v).
Monotherme
Text = cste
Isotherme
Vf Monobare
T = cste, Wqstat,GP = nRT ln , inverse (p / 1/V ) dans
Vi pext = cste, W = pext (Vf Vi )
diagramme (p, v) si GP.
Adiabatique
Isobare Q = 0, inverse (p / 1/V ) dans diagramme (p, v) si GP.
p = cste, Wqstat = p(Vf Vi ), horizontale dans diagramme
(p, v).

Machines thermiques
Cycles
Cycle : succession de transfo. pour revenir dans l’état initial. Réfrigérateur
Cycle ditherme : cycle utilisant deux thermostats.
Bilan d’énergie interne Ucycle = W + Qc + Qf = 0.
Qf Qc
Bilan d’entropie Scycle = Sr + Sc = 0 ) +  0. Cycle sens trigo.
Tf Tc
Sur un cycle W > 0 : récepteur.
Qf Tf
Aire d’un cycle Efficacité e = < ec = .
p W Tc Tf

Aire cycle diag. (p, v) A


Z état final
A= Wcycle /m = pdv . B
état initial Pompe à chaleur
v

Moteur Cycle sens trigo.


Sur un cycle W > 0 : récepteur.
Qc Tc
Efficacité e = < ec = .
W Tc Tf
Cycle sens horaire.
Sur un cycle W < 0 : moteur.
W Tf
Rendement r = < ec = 1 .
Qc Tc
Étude d’un cycle donné à savoir faire (voir TD), démonstration
des rendement/efficacité maximale à savoir faire.

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Bilans en systèmes ouverts


Débits massiques
Masse entrante dme = Dm,e dt et sortante dms = Dm,s dt. Puissance/énergie
Bilan de masse dm = dme dms = (Dm,e Dm,s )dt. Travail massique utile wu = Pu /Dm .
Cas stationnaire Dm,e = Dm,s . Transfert thermique massique q = th /Dm .
Travail des forces de pression wp = Pp /Dm = pe ve p s vs .
Bilans en systèmes ouverts, régime station- Travail de viscosité wvis = Pvisc /Dm .
naire
Énergie Flux d’entropie/Entropie
[h + ec + ep ]se = wu + wvisc + q . Sr X th,i 1
Entropie massique échangée sr = = .
Dm [h + ec + ep ]se = Pu + Pvisc + . Dm dt i
Tth,i Dm
Sc
Entropie Entropie massique créée sc = .
q Dm dt
[s]se = sr + sc = + sc dt .
TS

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