Vous êtes sur la page 1sur 47

Prof. Dr. Eng. R.

CHEMINI
MILIEUX POREUX ET DISPERS2S

CHAPITRE 1: MORPHOLOGIE DES


MILIEUX P0REUX ET DISPERSES

MASTER 1 : GENIE DU RAFFINAGE


Définitions…
Les milieux poreux et dispersés sont largement répondus dans différents secteurs
d’activité tels que le Génie des procédés et le Génie pétroliers. Les différents types
de milieux poreux et dispersés sont:

1.Milieux poreux doués cohésions : désignent des matériaux pour lesquels la


phase solide, fortement imbriquée avec la phase fluide, est fixe, tels que les sols, les
couches sédimentaires, les filtres. Ces milieux poreux sont définis par deux critères:
‒Le matériau a des pores délimités par une matrice solide (porosité).
‒Le matériau est perméable à un écoulement de fluide gaz, liquide (perméabilité).

2.Les milieux poreux constitués de particules indépendantes mécaniquement:


le comportement est déterminé par leur hétérogénéité et leur désordre structurel., il
dépend des propriétés des particules qui le composent et du fluide qui les entoure.
Les caractéristiques sont déterminées par des effets collectifs dus à la structure
formée par l’ensemble des particules.

3.Milieux dispersés : systèmes dont lesquels une phase est dispersée sous forme
de particules dans une autre phase immiscible (phase dispersante, phase continue).

2
Définitions

L’étude des milieux poreux et dispersés, où de nombreux phénomènes physico-


chimiques et de transfert sont à considérer, passe par :

‒La caractérisation de ces milieux


‒La caractérisation des phénomènes qui se produisent et des écoulements
(monophasique, diphasique, polyphasique).
‒La détermination des propriétés des particules.

Le système composé par deux ou trois phases (gaz, liquide, solide) est caractérisé
par sa structure (composition chimique et cristallite des phases) et sa texture qui
est la description de la disposition géométrique d’une phase par rapport à l’autre:

‒Une phase dispersée, l’autre phase continue fluide ou solide (dispersion ou


système dispersé)
‒Les deux phases sont continues (milieu poreux).
‒Les deux phases sont dispersées.

3
Dispersions
Les dispersions sont des systèmes composées de deux phases distinctes:
‒La phase fluide est assimilable à une fluide continu.
‒La phase dispersée est discontinue et répartie sous forme d’éléments de
volumes distincts, les particules dispersés ont une taille de l’ordre du micromètre.

Il existe cinq (05) systèmes (L/L, L/G,, L/S, G/L, G/S)


‒Gaz dispersé dans un liquide G/L (bulles).
‒Liquide dispersé dans un gaz L/G (gouttes).
‒Les systèmes G/S et L/S sont constitués de grains dispersés.

Une dispersion est caractérisé par b qui est la fraction volumique occupée par la
phase dispersée.

‒b < 0,05: les globules ou bulles ont peu d’influence les uns sur les autres. Les
mouvements des dispersions obéissent à des lois analogues à celles qui régissent
le mouvement d’une particule unique dans un fluide.
‒b > 0,05 : tenir compte des chocs inter particulaires.
‒b > 0,95 : cas de l’huile et de l’eau (cas exceptionnel).

4
Dispersions/ Différents types de milieux dispersés
Une dispersion est composée de deux phases distinctes:
‒La phase fluide est assimilable à une fluide continu.
‒La phase dispersée est discontinue et répartie sous forme d’éléments de volumes
distincts, les particules dispersés ont une taille de l’ordre du micromètre.

Différents types de milieux dispersés: suivant la nature de la phase dispersée et


du milieu de dispersion, les milieux dispersés prennent des noms différents.
Dispersion Type de dispersion Exemple
Liquide – Liquide (L/L) Emulsion Mayonnaise
Solide – Liquide (S/L) Suspension Encre, Dentifrice
Gaz – Liquide (G/L) Mousse liquide Mousse à raser
Liquide – Solide (L/S) Emulsion solide Beurre, crème glacée
Solide – Solide (S/S) Suspension solide Plastique coloré, Verre teinté
Gaz – Solide (G/S) Mousse solide Mousse d’isolation
Liquide – Gaz (L/G) Aérosol Brouillard
Solide – Gaz (S/G) Aérosol solide Fumée

5
Dispersions/ Instabilité des milieux dispersés…
Instabilité des milieux dispersés: Aucun milieu dispersé n’est réellement stable.

Pour stabiliser une dispersion, il est nécessaire de connaitre :


‒Les phénomènes risquant de la conduire à l’état le plus stable : rupture de phases
‒Les causes de cette instabilité.

a.Rupture de phases : dépend de la nature de la dispersion. La séparation des


phases est:
‒Une coalescence: les gouttelettes ont tendances à fusionner pour former de plus
grosses gouttes, de manière à réduire la surface de contact entre les deux liquides et
donc l’énergie de surface.
‒Un crémage: la phase huileuse, moins dense que l’eau, migre vers la surface.

Dans le cas d’une suspension, les particules solides ne pouvant fusionner, un autre
type de séparation de phases est observé:
‒Une floculation: agglomération des particules en suspension pour former des
particules plus grosses, appelés agglomérats.
‒Une sédimentation: les agglomérats, plus volumineux que les particules migrent au
fond du récipient sous l’effet de la gravité.

6
Dispersions/ Instabilité des milieux dispersés
b. Causes de l’instabilité : Les force intermoléculaires

‒ Les liaisons physiques sont généralement moins fortes que les liaisons
chimique pour les petites molécules.
‒ Les liaisons deviennent comparables dans le cas des polymères, pour le choix
de dispersant.

7
Dispersions/ Stabilisation des dispersions…
Stabilisation des dispersions: Les méthodes sont très variables et dépendent:

‒du type de milieu dispersé (suspension, émulsion, etc.).


‒du milieu de dispersion (phase aqueuse, solvant, pH, salinité, etc.).
‒Influence du milieu pour une formulation donnée (crème dentifrice, solaire, etc.).
‒des constituants de la formulation.
‒l’utilisation prévue pour le produit recherché.

a.Charges de surface: En dispersion dans l’eau (milieu polaire), la plupart des


solides acquièrent des charges de surface, plus elles sont importantes, plus la
suspension est stable. Les charges de surface créent une force de répulsion entre
particule, susceptibles de vaincre les force intermoléculaires.

b.Influence du pH: Il existe une valeur de pH (point isoélectrique) pour laquelle la


charge de surface s’annule. On ne peut pas mesurer directement la charge de
surface, on mesure un potentiel électrique appelé potentiel zéta. A ce pH, la
suspension flocule, donc le pH d’une suspension ne passe jamais par le point
isoélectrique.

8
Dispersions/ Stabilisation des dispersions

c. Influence de la salinité: En ajoutant un sel dans l’eau, les charges apportées


jouent un rôle d’écran entre les particules, ce qui affaiblit les forces répulsives
dues aux charges de surface. Ainsi, plus la salinité augmente, plus il y a risque
de floculation.

d. Influence de la taille des particules : Plus les particules en suspension sont


petites, plus stable est cette suspension.

9
Dispersions/ Méthodes de stabilisation…
Cas des émulsions

a.Les effets stabilisateurs: des substances peuvent être ajoutées à la phase


hydrophile et lipophile pour faciliter l’émulsion et: ou participer à sa stabilisation.
Ces substances stabilisent l’interface entre les gouttelettes dispersées et la phase
dispersante et/ ou limitent la rencontre entre les gouttelettes dispersées. Il existe
plusieurs mécanismes de stabilisation: La stabilisation stérique (relatif à la
configuration spatiale), la stabilisation électrostatique (relatif à l’électricité statique).

b.Les émulsifiants

‒Les tensioactifs: Le tensioactif est un agent de surface ou surfactant. C’est un


composé amphiphile capable de modifier la tension superficielle entre deux
surfaces.
‒Propriété physico-chimique des tensioactifs: La méthode appelée équilibre
Hydrophile – Lipophile (HLB) permet de chiffrer l’équilibre existant entre la partie
hydrophile et la partie lipophile d’un tensioactif. HLB varie de 0 à 20.

10
Dispersions/ Méthodes de stabilisation…
Tensioactif lipophile HLB < 10
Tensioactif hydrophile HLB > 10
Valeur HLB Rôle Valeur HLB Observation
3à6 Emulsifiant E/H 1à3 Deux phases séparés
7à9 Mouillant 3à6 Mélange grossier
<8 Antimoussant 6à6 Mélange laiteux peu stable
8 à 18 Emulsifiant H/E 9 à 10 Mélange laiteux stable
13 à 15 Détergent 10 à 13 Mélange opalescent
15 à 18 Solubilisant > 13 Mélange transparent

c. Additifs modificateurs de la viscosité: Agents de texture sont des molécules


qui stabilisent les émulsions en augmentant la viscosité de la phase
dispersante. Ils peuvent avoir deux (02) fonctions, à la fois épaississant et
gélifiant suivant les conditions d’utilisation.

Exemple: Le carraghénane (polysaccharide extrait d’algues rouges) est un


épaississant dans l’eau froide et un gélifiant dans l’eau chaude.

11
Dispersions/ Méthodes de stabilisation

Cas d’une suspension : on utilise des mouillants et dispersants. Lors de la


fabrication d’une suspension, deux processus interviennent successivement:

a.Mouillage: Les agglomérats de particules solides renferment de l’air, le


mouillage consiste à remplacer l’interface solide-air par une interface solide-liquide.
Pour favoriser ce processus, on peut employer des agents mouillants qui sont des
tensioactifs permettant d’abaisser la tension superficielle du milieu de dispersion.

b.Dispersion: Il s’agit de la destruction des agglomérats pour obtenir des


particules isolées. Cette opération est réalisée par apport d’énergie mécanique, à
l’aide d’un disperseur. Les dispersants sont utilisés pour stabiliser la suspension et
éviter le processus inverse de la floculation.

12
Milieux poreux…

Le milieu poreux est composé de:


‒ Une matrice solide qui contient des espaces vides au sein desquels le fluide
peut s’écouler.
‒ Une phase fluide occupant le volume poreux, plus ou moins continue ou
dispersée.

Réservoir de pétrole et de gaz

Réservoir de calcaire Réservoir de grès

13
Milieux poreux

14
Milieux poreux/ Milieux granulaires

Le terme milieu granulaire est utilisé pour désigner une vaste famille de
matériaux (sable, poudres).

Les différentes catégories des matériaux granulaires:

Poudre: matériau granulaire composé de taille inférieure à 100 mm. On


distingue:
‒Poudres granulaires: 10 mm à 100 mm
‒Superfines: 1 mm à 10 mm
‒Ultrafines: 0,1 mm à 1 mm

Solide granulaire : matériau composé de granulés dont la taille est comprise


entre 100 mm et 3000 mm.

Solide brisé (divisé): matériau granulaire sont la plupart des particules ont des
tailles supérieures à 3 mm. Cas des graviers qui servent à l’élaboration des
bétons.

15
Milieux poreux/ Milieux granulaires/ Poudres…

Une poudre résiste à l’écrasement et au mouvement comme les solides. Elle peut
s’écoule comme les liquides et elle peut être compressée comme les gaz.

Il est nécessaire de faire la différence entre les poudres et les particules.

La poudre est constituée de trois (03) phases distinctes et comprend:


‒des solides sous forme de particules.
‒de l’air entre les particules.
‒de l’eau à la surface ou à l’intérieur de la particule.

Poudres Solides Liquides Gaz

16
Milieux poreux/ Milieux granulaires/ Poudres

Des mécanismes qui régissent la facilité de déplacement d’une particule par


rapport à une autre, donc sa coulabilité comprennent:

‒La friction : Les particules ayant une surface plus lisse ont des interactions par
frottement plus faibles et s’écoulent plus facilement que celles qui sont plus
rugueuses.
‒L’interverrouillage (ou enclenchement) mécanique : les particules peuvent
interagir mécaniquement et résister à l’écoulement.
‒Le pontage liquide : capacité du liquide de créer un pont entre les particules,
créant des liaisons capillaires.
‒La cohésion et les effets gravitationnels.

La friction, l’interverrouillage, le pontage sont considérés comme des limitants pour


le mouvement des particules. La cohésion et les effets gravitationnels comme
facilitateurs de leur déplacement.

17
Caractérisation des particules/ Porosité…

Un pore est une cavité fermée ou ouverte et plus profonde que large.

Solide poreux Solide non poreux


Important volume spécifique de pore Faible volume spécifique de pore
Importante surface spécifique Faible surface spécifique

o: Pores ouverts
c: Pores fermés
t: transport dans les pores
b: Pores aveugles

18
Caractérisation des particules/ Porosité…
Les différentes classes de tailles de pores selon la nomenclature IUPAC
(International Union of Pure and Applied Chemistry).

‒Micropores: diamètre des pores inférieur à 2 nm. Les micropores sont les sites de
l’adsorption.
‒Nanopores: diamètre des pores compris entre 0,3 nm et 10 nm
‒Mésopores: diamètre des pores compris entre 2 nm et 50 nm. Les mésopores
favorisent le transport du fluide.
‒Macropores : diamètre des pores est supérieur à 50 nm (500 Angströms). Les
macropores permettent au fluide d’accéder à la surface interne du matériau

Micropores
Mésopores

Macropores

19
Caractérisation des particules/ Porosité…
Pour les micropores: diamètre des pores inférieur à 2 nm, nous avons:

‒Ultramicropores: diamètre des pores inférieur à 0,5 nm


‒Micropores: diamètre des pores compris entre 0,5 nm et 1,4 nm
‒Supermicropores : diamètre des pores compris entre 1,4 nm et 2 nm.

Mesure de la porosité: Il y a trois (03) paramètres à utiliser:

‒La surface spécifique


‒Le volume ou porosité spécifique de pore
‒Taille de pore et sa distribution.

20
Caractérisation des particules/ Porosité…

Le volume poreux et la taille des pores sont déterminés par :


‒Manométrie d’adsorption-désorption d’azote à 77K (-196°C)
‒Porosimétrie au Mercure: les pores de 2 nm et 1 mm sont détectés.

La surface spécifique est déterminée par adsorption de gaz par BET (Brunauer,
Emmett et Teller), ainsi que les micropores et les mésopores .

21
Caractérisation des particules/ Porosité
Calcul de la porosité dans le cas d’empilement de particules/ grains

‒Porosité interparticulaire, intergranulaire (interparticule): Porosité entre les


particules qui est le type de porosité considéré dans la plupart des procédés
(porosité externe e).

‒Porosité intraparticulaire, intragranulaire (intraparticule) : Porosité à l’intérieur


d’une particule ou d’un grain (porosité interne c).

Porosité externe e

ra : masse apparente du matériau poreux


rs : densité du matériau solide

22
Caractérisation des particules/
Forme des particules et Diamètres équivalents…
Calcul de la forme des particules et les diamètres équivalents

La forme peut être extrêmement importantes, mais difficile à mesurer, à


caractériser, même peut être parfois modélisée.

Généralement pour la taille, on suppose que la particule est équivalente à une


sphère. Un grain de forme quelconque est supposé être une sphère avec le (la)
même: surface, volume, surface projetée, périmètre projeté, surface spécifique,
etc.

Afin de caractériser la forme des particules, plusieurs descripteurs de forme qui


sont des fonctions mathématiques, nécessitent une détermination préalable de
variables dimensionnelles, telles que des valeurs de longueur, de diamètre, de
périmètre, de surface ou de volume. Ils sont catégorisés en descripteurs de forme
(DF) 1D, 2D et 3D.

23
Caractérisation des particules/
Forme des particules et Diamètres équivalents…
‒ DF-1D appelés «facteurs de forme» qui sont définis sur la base des longueurs
de particules en trois dimensions.

‒ DF-2D déterminées par l’analyse d’images de projections de particules. Les


variables 2D sont le périmètre de projection et les diamètres des cercles
d’inscription et de circonscription.

Les techniques modernes, telles que le balayage laser (LS) et la tomodensitométrie


(CT) peuvent reconstruire la géométrie externe des particules en modèles 3D, qui
peuvent être utilisés pour générer un grand nombre de projections 2D virtuelle.

La sphéricité est le seul descripteur de forme 3D considéré, qui est défini comme le
rapport entre la surface d’une sphère ayant le même volume que la particule et la
surface de la particule.

24
Caractérisation des particules/
Forme des particules et Diamètres équivalents…
Différentes sphères équivalentes

25
Caractérisation des particules/
Forme des particules et Diamètres équivalents…
Une particule de forme quelconque peut être considérée comme un cercle avec une
même surface.

Cercle
Equivalent

Particule 3D Capture Convertit en


d’image 2D cercle avec la
même surface

26
Caractérisation des particules/
Forme des particules et Diamètres équivalents…
Diamètres statistiques

27
Caractérisation des particules/ Surface spécifique…
La surface spécifique représente la surface totale par unité de masse ou de
volume du fluide accessible aux atomes at aux molécules. Il s’agit de considérer
toute la surface de chaque particule, porosité comprise.

a. Surface spécifique volumique : Surface par unité de volume du lot de


particules. Il existe deux volumes apparent et réel.

Surface spécifique des particules sphériques asv.

N: nombre de particules
d: diamètre d’une particule

28
Caractérisation des particules/ Surface spécifique

b. Surface spécifique massique : Surface par unité de masse du lot de particules.

Surface spécifique massique des particules sphériques asm.

Masse m d’un lot de particules de diamètre d et de masse volumique r, avec N le


nombre de particules.

29
Morphologie d’un grain unique ou particule…

Le comportement et propriétés des particules sont dépendants de la morphologie


des particules (forme, texture, etc.) de leurs dimensions et la distribution de leurs
tailles.

Sphères équivalentes à un grain de forme quelconque

Soit un grain de forme quelconque que l’on veut caractériser par une dimension d.

‒Certaines méthodes fournissent directement la mesure linéaire caractéristique


de la particule (tamisage, visée micrométrique).
‒D’autres méthodes indirectes telles que la sédimentation, la centrifugation
fournissent des mesures de grandeur liées soit au volume de la particule soit à sa
surface et conduisent à introduire la notion de sphère équivalente au grain.

30
Morphologie d’un grain unique ou particule…
a. Diamètres équivalents
‒ Sphère de même volume que la particule ou grain de forme quelconque.
‒ Sphère de même surface que la particule ou grain de forme quelconque.
‒ Sphère de même surface par unité de volume que la particule ou grain de
forme quelconque.
‒ Sphère de même surface projetée sur un plan normal à la direction de
l’écoulement que la particule ou grain de forme quelconque.
‒ Sphère de même surface projetée dans une position de stabilité et vue d’en
haut que la particule ou grain de forme quelconque.
‒ Sphère de même volume qui passerait au travers d’une ouverture de même
dimension que celle par laquelle passerait la particule ou grain de forme
quelconque.
‒ Sphère de même vitesse terminale que la particule ou grain de forme
quelconque.

On distingue trois groupes de diamètres équivalents:


‒ Diamètres de sphère équivalente.
‒ Diamètre de cercle équivalent.
‒ Diamètres statistiques: on mesure une dimension linéaire et parallèlement à
une direction fixe.
31
Morphologie d’un grain unique ou particule…
Diamètres de sphère équivalente
Diamètre de la sphère qui aurait la même propriété (volume, surface projetée,
vitesse de chute) que la particule elle-même.
Diamètre Nom Propriété équivalente de la sphère Expression

dv Diamètre en volume Volume

ds Diamètre en surface Surface

dsv Diamètre en surface Surface/ Volume


spécifique
dd Diamètre de poussée Résistance au déplacement dans le
même fluide, à la même vitesse (Régime
de stokes)
df Diamètre de chute Vitesse de chute libre dans le même
liquide et pour un grain de même masse
volumique
dst Diamètre de Stokes Vitesse de chute libre suivant la loi de
Stokes (Re <0,2)

dA Diamètre de maille Passage au travers de la même ouverture


carrée
32
Morphologie d’un grain unique ou particule…

Diamètres de cercle équivalente

Diamètre Nom Propriété équivalente de la sphère Expression

da Diamètre de surface Surface projetée, particule stable


projetée
dp Diamètre en surface Surface projetée, particule en position
aléatoire
dc Diamètre en périmètre Périmètre extérieur

Diamètres statistiques

Diamètre Nom Dimension mesurée

dF Diamètre de Féret Diamètre entre deux tangentes sur des


côtés opposés de la particule
dM Diamètre de Martin Longueur moyenne de corde sur la
surface projetée de la particule

33
Morphologie d’un grain unique ou particule…

Diamètre de Stokes équivalent

La vitesse de sédimentation aux faibles Reynolds est conservée.


Bilan des forces exercées sur une particule qui sédimente en chute libre à vitesse
constante. La force de trainée Fp et la force d’Archimède FA sont opposées au poids P.

g: gravité (Pesanteur)

Volume de la particule sphérique

Force de trainée Fp m: viscosité du fluide


u : vitesse de chute
dd : diamètre de poussée

34
Morphologie d’un grain unique ou particule

Si la vitesse u est atteinte en régime permanent, elle s’exprime par la loi de Stokes

Diamètre de Stockes

35
Facteurs de sphéricité
Pour des particules non sphérique, il est nécessaire d’introduire un paramètre pour exprimer
dans quelle mesure la particule s’écarte de la forme sphérique.

36
Descripteurs de forme

Taille des particules


‒Diamètre équivalent
‒Longueur
‒Largeur

Forme de particule
‒Rapport d’aspect (Largeur/ Longueur)
‒Allongement (1- Rapport d’aspect)

Contour des particules


‒Convexité (périmètre)
‒Solidité (Zone)

Combinaison de forme plus contour


‒Circularité

37
Porosité et Compacité
Dans une poudre, le volume est réparti entre le volume occupé par le solide Vs et le volume
occupé par les pores Vp.

38
Masse volumique…
Dans la pratique, la masse volumique apparente dépend du degré de tassement d’une
poudre.

‒Masse volumique aérée : valeur mesurée dans une coupelle remplis par une poudre
passée à travers un tamis pour individualiser des particules.

‒Masse volumique versée: valeur mesurée en versant une poudre dans une éprouvette
graduée.

‒Masse volumique tassée : valeur mesurée sur poudre versée dans une éprouvette puis
soumise à des vibrations pour la tasser autant que possible.

39
Masse volumique
Dans la pratique, la masse volumique apparente dépend du degré de tassement d’une
poudre.

40
Indices de Hausner et Carr
Les indices de Hausner et Carr sont fonction de la masse volumique.

indice de Hausner IH

1 < IH < 1,2 légèrement compressible et cohésive


1,2 < IH < 1,4 compressible et cohésive

indice de Carr IC

IC < 0,15 bonne coulabilité


0,15 < IC < 0,25 coulabilité moyenne
IC > 0,25 mauvaise coulabilité

41
Texture des empilements de grain…

Il existe de nombreux empilements possibles dans un tas de grain.

Les grains se placent les uns par rapport aux autres, et créent ainsi un empilement.

L’empilement est souvent désordonné.

Empilement désordonné de sphères


avec différents diamètres

Il existe des empilements très ordonnés, beaucoup plus compacte et solides.

Empilement ordonnée
en cylindres parallèles

42
Texture des empilements de grain…
Empilement ordonné de sphères

Empilement ordonné de grains sphères de même


taille selon un réseau cubique.

L: côté du cube
d : diamètre de la sphère
N: nombre de particules
L >> d ce qui revient à négliger l’effet de la paroi

43
Texture des empilements de grain…
Empilement orthorhombique ordonné de sphères

Vb: volume apparent de la matrice formée de particules

Vm : volume de la matrice

h: hauteur du lit de particules empilées sous forme orthorhombique

44
Texture des empilements de grain…
Empilement rhomboédrique ordonné de sphères

Vb: volume apparent de la matrice formée de particules

Vm : volume de la matrice

h: hauteur du tétraèdre

45
Texture des empilements de grain…
Réseau de contact : Coordinence

Chaque particule est entourée de particules dans son voisinage immédiat.


Certaines ne la touchent pas et restent de simples voisines.
D’autres la touchent, ce sont des voisines de contact.
En pratique, en raison du désordre, la coordinence est inférieure à six (6).

Le nombre de voisines de contact dans un milieu granulaire est appelé


coordinence.

Quatre (4) particules Trois (3) particules

46
Texture des empilements de grain
Empilements cubiques ordonnés de sphères

Répartition non-uniforme de la porosité e

e= 0,48 : Empilement cubique.


e= 0,32 : Empilement cubique centré
e= 0,26 : Empilement cubique à face centrée.

47

Vous aimerez peut-être aussi