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Chapitre 18
Description d’un système à l’équilibre
Midi-chlorians are a microscopic life-form
Bibliographie that resides within all living cells.
bCap Prépa Physique MPSI–PCSI–PTSI, Pérez, 2013 ! Chapitre 14 Qui–Gon Jinn -
Star Wars I : The Phantom Menace (1999)
La thermodynamique est l’étude des échanges d’énergie au sein de systèmes contenant un très grand nombre de particules. Il est
évidemment exclu de réaliser une étude microscopique de tels systèmes comprenant de l’ordre 1023 particules ! ! L’objet de ce chapitre
est de se donner les premiers outils afin de réaliser l’étude du comportement macroscopique de tels systèmes.
I Description de la matière
État gazeux
Liquéfaction*
Vaporisation
Condensation
Sublimation
État liquide
Solidification**
Fusion
État solide
*condensation liquide
**condensation solide
b Phase
On appelle phase toute partie d’un système physico–chimique où les grandeurs intensives pression, température, masse volumique,
fractions molaires sont continues.
Nous parlerons donc de phase gazeuse, liquide ou solide d’une espèce chimique.
Remarque : Certaines espèces chimiques présentent plusieurs phases solides distinctes. Mentionnons par exemple le phosphore pouvant
prendre différentes phases solides, phosphore noir (solide sombre peu réactif) ou phosphore blanc (très inflammable et dégageant des
vapeurs corrosives).
1.2 Description microscopique des états de la matière
Solide Liquide Gazeux
État le plus condensé et souvent ordonné État condensé et désordonné État dispersé et désordonné
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Un état fluide ne présente par d’ordre au niveau microscopique. On peut toutefois distinguer l’état liquide et gazeux au niveau
microscopique. Si la distance intermoléculaire est très grande devant la taille typique d’une molécule alors le fluide présentant un
comportement gazeux ; tandis que si la distance intermoléculaire est de l’ordre de la taille des molécules alors le fluide présente un
comportement liquide.
Un état solide présente un ordre de position mais aussi d’orientation pour les édifices polyatomiques. Certains état particulier présentent
un de position mais pas d’orientation (cristaux plastiques), il s’agit d’une phase intermédiaire entre le solide et le liquide. Il existe
également des cristaux liquides présentants un ordre d’orientation mais pas de position.
Cristaux liquides : phase aux propriétés intermédiaires entre le solide et le liquide. Cette substance a un comportement liquide mais les
molécules qui le composent sont disposés de façon ordonnée. Exemple de cristal liquide : la structure “linéaire" du para–azoxyanisole
lui permet de s’agencer les uns par rapport aux autres. Il existe trois classes de cristaux liquides qui diffèrent par la disposition des
molécules constituant le cristal liquide.
N O
O N
O
Figure 1 – Para–azoxyanisole
Remarque : A température fixée, le libre parcours moyen dans un gaz diminue quand la pression augmente (car la densité augmente).
Remarque : Plus les molécules composant un gaz sont grosses, plus le libre parcours moyen est faible.
b Échelle macroscopique
C’est l’échelle typique L d’un système étudié, de quelques cm pour un gaz à quelques km pour l’atmosphère par exemple. À cette
échelle la matière apparait comme continue.
b Échelle mésoscopique
Échelle caractérisée par une longueur l intermédiaire entre l’échelle microscopique et macroscopique.
Un volume l3 mésoscopique est considéré comme
microscopiquement grand l3 3
et contient un grand nombre de particules microscopiques ;
3 3
macroscopiquement petit l ⌧ L et considéré comme ponctuel à l’échelle d’observation du système.
Ainsi l’échelle mésoscopique est définie telle quel ⌧ l ⌧ L.
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b Hypothèses
La taille des particules est négligée : les interaction entre particules
sont négligeable.
Seuls les chocs entre les particules et les parois du récipients sont pris
en compte.
L’état d’équilibre (thermodynamique) est atteint : les vitesses des par-
ticules sont décorrélées et indépendante de leurs positions (Chaos mo-
léculaire).
b Distribution de vitesse
La distribution de vitesse est isotrope, prenons un modèle simplifié de la répartition des vitesses particulaires dans l’espace.
Toutes les particules ont une vitesse de module u, la vitesse quadratique moyenne.
Les particules se déplacent uniquement suivant une direction et un sens précis, toutes les directions sont équiprobables.
N/6
! !
N/6 particules se déplacent selon +ux à la vitesse uux N/6
N/6 particules se déplacent selon u ! à la vitesse uu !
x x
N/6 particules se déplacent selon +u ! à la vitesse uu
!
y y N/6
N/6 particules se déplacent selon u ! à la vitesse uu ! N/6
y y
N/6 particules se déplacent selon +u !
! à la vitesse uu
z z
N/6 particules se déplacent selon u ! à la vitesse uu !
z z N/6
N/6
N
1 X
Rappel : La valeur moyenne d’un ensemble de N données xi est définie par hxi = xi .
N i=1
Cependant selon l’hypothèse ergodique, les deux valeurs moyennes s’identifie pour un très grand nombre de particules et une moyenne
temporelle calculée sur un temps long.
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où !
n est le vecteur unitaire, normal à la surface du solide en M , dirigé par du gaz vers le solide.
Obtenir une expression de la pression exercée par un gaz se fera en déterminant l’expression de cette force. La pression est un
phénomène qui résulte de la collision des particules sur une paroi, l’étude mécanique de ces collisions permettra de déterminer la force
pressante et donc la pression. D’après le principe fondamental de la dynamique, les forces peuvent être reliées aux variations de quantité
de mouvement d’un système. Intéressons nous à la variation de quantité de mouvement d’une particule lors d’une collision avec une paroi.
! s’écrit
La quantité de mouvement associée à une particule se déplaçant selon +u x
vx
! !.
p = muu x vy
!
v0
On appelle choc élastique, un choc tel quel les propriété de la particule sont conservée : masse, énergie
cinétique, quantité de mouvement ; seule la direction avant et après le choc peuvent être différentes. Après
un tel choc sur une paroi, la particule se déplace selon u ! avec une quantité de mouvement ! p 0 = muu !. !
x x v vy
Ainsi, le choc d’une particule sur la paroi est associé à la variation de quantité de mouvement
vx
!
p =!
p0 !
p = !.
2muu x
Remarque : On peut très bien généraliser ces considérations à une particule se déplaçant suivant une direction quelconque à la vitesse
u et rencontrant une paroi, comme sur le schéma ci–dessus, le mouvement suivant u ! n’est pas affecté. Dans ce cas on trouve
y
! !+v u
p = m( vx u ! !+v u! !.
x y y) m(vx u x y y) = 2mvx u x
En un temps dt, les particules parcourent une distance udt. Ainsi les particules se trouvant initialement
à une distance udt de la paroi peuvent entrer en collision avec celle–ci en un temps dt. Pour une surface
infinitésimale dS, cela signifie que seules les particules se trouvant dans le volume udt ⇥ dS peuvent entrer
en collision avec la portion dS de la paroi. Ce volume contient un nombre de particules par unité de volume
(ou densité particulaire) n⇤ , or seule 1/6 de ces particules se déplacent vers la paroi. Ce qui conduit à un dS
nombre de particules entrant en collision avec la paroi de surface dS en un temps dt s’écrivant
n 1
= n⇤ udt dS ; udt
6 6
vx dt
avec n⇤ la densité particulaire (nombre de particules par unité de volume).
La variation de quantité de mouvement de l’ensemble des particules entrant en collision avec la paroi s’écrit donc
! n !0 ! 1 ⇤ !.
p tot = p p = n mu2 dSdtu x
6 3
De plus la variation de la quantité de mouvement est relié à la force qu’exerce la parois sur le gaz, à l’aide du principe fondamental de
la dynamique, par
! !
p tot n!p0 ! p 1 ⇤
d F paroi/gaz = = = !.
n mu2 dS u x
dt 6 dt 3
! !
De plus, le principe des actions réciproques nous permet d’écrire d F paroi/gaz = d F gaz/paroi . Cela conduit finalement à
! ! = 1 n⇤ mu2 dS u
!.
d F gaz/paroi = pc dS u x x
3
b Pression cinétique
La pression cinétique d’un gaz parfait s’écrit 1 ⇤
pc = n mu2 .
3
avec n⇤ la densité particulaire (nombre de particules par unité de volume) et u la vitesse quadratique moyenne.
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1 3
hEc i = mu2 = kB Tc ;
2 2
23
où m est la masse d’une particule composant le gaz parfait, u la vitesse quadratique moyenne et kB = 1, 38 ⇥ 10 J/K la constante
de Boltzmann.
⌧
1 1 ⌦ ↵ 1
Remarque : hEc i = mv 2 = m v 2 = mu2 .
2 2 2
Remarque : Le nombre d’Avogadro NA = 6.02 ⇥ 1023 relie l’échelle microscopique kB et l’échelle macroscopique R = NA kB .
Remarque : La frontière peut être réelle (récipient) ou fictive, mobile (le système se déforme) et sépare le système de l’extérieur.
b Système ouvert, fermé, isolé
Un système est dit ouvert s’il peut échanger de la matière avec l’extérieur.
Un système est dit fermé s’il n’échange pas de matière avec l’extérieur.
Un système est dit isolé si ni matière ni énergie ne sont échangées avec l’extérieur.
b Équilibre thermodynamique
Un système est à l’équilibre thermodynamique lorsque ses propriétés macroscopiques n’évoluent pas dans le temps.
Considérons deux salles voisines S1 et S2 , les murs délimitent des systèmes ther-
modynamiques. L’union de ces deux salles S = S1 [ S2 peut également être défi- S1 S2
nie comme un système thermodynamique, certaines grandeurs seront issues de la
somme des grandeurs de chacune des salles (par exemple le volume V = V1 + V2 )
tandis que d’autres ne seront pas issues de la somme des grandeurs de chacune
des salles (par exemple la température T 6= T1 + T2 ).
b Grandeur extensive
Une grandeur est dite extensive lorsqu’elle est additive lors de la réunion de
deux systèmes disjoints.
S1 [ S 2
Exemple : Le volume, la masse, la charge électrique...
b Grandeur intensive
Une grandeur est dite intensive lorsqu’elle est indépendante de la quantité de matière qui constitue le système.
Remarque : Une grandeur extensive est définie sur la totalité du système tandis qu’une grandeur intensive est définie localement.
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b Fluide homogène
Un fluide est dit homogène lorsque ses grandeurs intensives sont uniformes.
b Équation d’état
Une équation d’état d’un système à l’équilibre est une relation entre ses variables d’états. Pour un fluide homogène elle est de la forme
f (p, V, T ) = 0.
Prenons l’exemple du gaz parfait. Nous avions trouver une expression de la pression et de la température cinétique, toutes deux reliées
à la vitesse quadratique moyenne, ainsi on peut écrire p = n⇤ kB T.
nNA nNA nR
Relions la densité particulaire n⇤ au nombre de moles n : n⇤ = d’où p = kB T = T.
V V V
b Équation d’état du gaz parfait
La pression et la température du gaz parfait sont reliées par l’équation d’état suivante
pV = nRT ;
Remarque : Les liquides peuvent raisonnablement être considérés comme des phases incompressibles et indilatable, il faut une pression
200 fois supérieure à la pression atmosphérique pour compresser un volume d’eau de 1%.
Remarque : Il existe des équations d’états plus complexes pour décrire les fluides réels (Gaz de Joule, gaz de Van der Waals...)
3.4 Gaz réel
b Équation d’état d’un fluide réel
Au voisinage d’un état (T0 , p0 ), on peut adopter en première approximation l’équation d’état suiffante pour un fluide réel
V (T, p) = V (T0 , p0 ) (1 + ↵0 (T T0 ) 0 (p p0 )) ;
TD20 – Ex7 et 8
Pour en savoir plus sur les coefficients de compressibilité, dilatabilité...
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b Gaz de Joule
blank
Modèle de gaz réel d’équation d’état
p (V nb) = nRT ;
avec le covolume molaire b (volume molaire minimal que peut occuper le fluide).
TD20 – Ex6
Utilisation d’une table thermodynamique pour étudier un gaz réel
b Diagramme d’Amagat
Diagramme représentant pV en fonction de p à n et T fixés. Dans un tel diagramme
un gaz parfait correspond à une droite horizontale pV = nRT ;
un gaz de Joule correspond à une fonction affine pV = nRT + pnb ;
✓ ◆
V nRT n2 a nRT n2 a
un gaz de Van der Waals correspond à une courbe non affine (pV, p) = + , + 2 .
V nb V V nb V
Remarque : Il est naturel de penser que pression et volume ne sont pas indépendants dans cette situation (n et T fixés), on essaye donc
de réexprimer pV uniquement en fonction de p, n et T . Pour le gaz parfait et le gaz de Joule cela ne pose aucune difficulté...
n3 ab n2 a
Remarque : Pour le gaz de Van der Waals on trouve une relation de la forme pV = pnb + 2
+ nRT , déterminer la relation
V V
explicite entre V et p nécessite de résoudre le polynôme en V de degré 3 pV 3 (pnb + nRT )v 2 + n2 aV n3 ab = 0...
Une astuce est d’exprimer p(V ) pour en déduire l’expression de pV (V ), on peut donc tracer la courbe paramétrée (pV (V ), p(V )).
La comparaison des trois modèles de gaz dans un diagramme d’Amagat est simple, le tracer expérimental de la courbe pV (V ) est un
indicateur très simple qui permet de déterminer la nature d’un gaz et le modèle que l’on peut adopter pour le décrire. On tracera ces
courbes en séances expérimentales afin de déterminer si un gaz donné pour être modélisé comme un gaz parfait. Notons également qu’à
basse température les trois modèles se rejoignent, ainsi tout gaz tend à se comporter comme un gaz parfait à basse température.
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Ici nous essayons de donner une ou des modélisations simples des gaz, il existe de nombreux effets que nous ne prenons pas en compte
comme le montre les courbes ci–dessus, le diazote semble plus se comporter comme un gaz parfait à 400 K qu’à 200 K... nous n’avons
pas parlé des transitions de phases (changement d’état) par exemple !
Plus on se rapproche du point critique (pc , Tc ) plus le comportement est éloigné de celui du gaz parfait.
IV Énergie interne
4.1 Énergies microscopiques
On considère un système thermodynamique macroscopiquement au repos dans un référentiel donné. A l’échelle microscopique, les
1
particules sont animées d’un mouvement d’agitation thermique conférant à chacune d’elle une énergie cinétique ec,i = mi vi2 . Ainsi
2
l’énergie cinétique microscopique du système s’écrira comme la somme de l’énergie cinétique de chacune des particles.
Remarque : On admettra que l’énergie cinétique microscopique du système ne dépend pas du référentiel d’étude.
Dans un système réel il existe des interaction entre les particules constituant le système. On postule que toutes les interactions entre
constituants élémentaires dérivent d’une énergie potentielle.
b Énergie interne
L’énergie interne U d’un système est la somme de son énergie cinétique microscopique (agitation thermique) et de son énergie potentielle
interne
U = ec + ep .
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3
U (T ) = nRT .
2
Remarque : Le facteur 3/2 peut être vu comme découlant du théorème d’équipartition de l’énergie. Chaque degré de liberté est
associé à une énergie cinétique moyenne kB T /2 par molécule.
Une particule monoatomique ne possède que 3 degrés de liberté (3 directions de translation) U = 3N kB T /2.
Une molécule diatomique possède 5 degrés de liberté (3 directions de translations et 2 rotations) U = 5N kB T /2.
Si l’on prend en compte la déformation possible d’une molécule diatomique, il faut encore rajouter 2 degrés de libertés U = 7N kB T /2.
Cv Cv
On définit la capacité thermique molaire à volume constant Cv,m = et la capacité thermique massique à volume constant cv = .
n m
4.3.2 Cas du gaz parfait
La capacité thermique à volume constant d’un gaz parfait diatomique dépend du nombre de degrés de liberté accessible
3 5 7
Énergie interne nRT nRT nRT
2 2 2
3 5 7
Capacité thermique à vol. cst. nR nR nR
2 2 2
Remarque : Trot (N2 ) = 2, 9K et Tvib (N2 ) = 3374K. Figure 5 – Exemple de l’évolution de la capacité ther-
mique à volume constant d’un gaz diatomique.
4.3.3 Cas d’une phase condensé incompressible et indilatable
Dans le cas général U (T, V ). Cependant une phase incompressible et indilatable
est de volume constant.
b Énergie interne d’une phase condensé incompressible
et indilatable
L’énergie interne molaire d’une phase incompressible et indilatable ne dépend
que de sa température
U = U (T ) .
Une telle phase condensé vérifie la première loi de Joule.
Remarque : Un modèle statistique quantique (le modèle de Debye) permet d’ob-
tenir une expression de Cv en bon accord avec les expériences. Figure 6 – Capacité thermique à volume constant d’un
solide en fonction de la température
Il existe différents modèles de physique des solides, dont le modèle de Debye (voir chapitre 1) qui consiste à modéliser chaque particule
d’un solide comme une masse reliée à ses plus proches voisins par une force de rappel élastique. L’étude de ce modèle conduit à une
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modélisation de la capacité calorifique des solides en bon accord avec les observations.
b Diagramme de phases
Le diagramme de phases d’un corps pur est la représentation gra-
phique des conditions de température T et de pression p auxquelles
les différentes phases sont thermodynamiquement stables.
Figure 7 – Diagramme p(T) d’une espèce chimique quelconque
b Interprétation en terme de variables thermodynamiques
Les variable T et p ne sont pas indépendantes l’une de l’autre lorsqu’il y a équilibre. La coexistence de deux phases se traduit par une
relation p(T ) représentée par une courbe dans le diagramme précédent.
Corps pur monophasé : à une pression donnée, on peut faire varier la température de l’eau liquide, T et p sont indépendant. Système
divariant.
Corps pur diphasé : à une pression donnée, le changement d’état se fait à température constante, T (p). Système monovariant.
Point triple : les trois phases d’un même corps pur cohabitent. Variance nulle, on ne peut changer aucune grandeur.
b Transformation physique
On appelle transformation physique une transformation de l’état physique sans que la nature des espèce chimique ne soit modifiée.
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solidification
Rappel : Un corps pur n’est pas à confondre avec un corps simple, l’eau est un corps pur mais pas un corps simple. Un corps simple est
composé d’un unique élément chimique.
m
Un corps pur peut être décrit par des grandeurs physiques : sa masse m, son volume V , sa quantité de matière n = avec M la masse
M
molaire du corps pur. La masse volumique et la densité d’un corps pur sont définis par
m ⇢
⇢= ; d= .
V ⇢ref
Remarque : La référence est l’eau liquide pour un solide ou un liquide ; l’air gazeux pour un gaz.
À ces grandeurs physiques nous pouvons rajouter la pression pour un corps pur gazeux.
La composition d’un mélange peut être décrite de la même façon que celle d’un corps pur en précisant les grandeurs physiques adaptées.
b Pression partielle
La pression pi d’un gaz Ai(g) considérée individuellement est appelée pression partielle.
Considérons un mélange de deux gaz parfait de quantité de matière n1 et n2 dans une enceinte de volume V à la température T , chaque
(n1 + n2 )RT ntot RT
gaz obéit à la loi des gaz parfaits. Ainsi p = p1 + p2 = = donc les rapport pi /p s’écrivent
V V
pi ni
= = xi .
p n1 + n2
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Dans le diagramme de phase (p,T) aucune information sur la composition d’un mélange liquide/vapeur ne peut être extraite. Tandis
que dans le diagramme de Clapeyron, chaque point du palier de changement d’état va correspondre à une composition précise du
mélange liquide/vapeur. Exprimons les fractions massiques définissant le mélange liquide/vapeur. Notons les grandeurs suivantes
mtot la masse totale du système (liquide+solide) : connu ; 8
V le volume totale du système : connu ; >
> V mtot vl
⇢ <mv = ;
vl et vv le volume massique respectif du liquide saturant et de la vapeur V = m l vl + m v vv ; vv vl
saturante : données physico–chimiques ; mtot = ml + mv . =) > > V mtot vv
ml et mv la masse respective du liquide et de la vapeur. :ml = .
vl v v
Cette solution existe uniquement si vv 6= vl , i.e. T < Tc . Sur le diagramme de Clapeyron, l’état du système diphasé est repréré par le
point N , dont l’abscisse V représente le volume massique du système v = V /mtot . Ainsi les masses des liquide et vapeur deviennent
v vl v vv
mv = mtot = mtot xv ; ml = mtot = mtot xl .
vv vl vl vv
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mv ml
On définit enfin le titre massique en vapeur xv = et en liquide xl = .
mtot mtot
v vl LN
xv = = ;
vv vl LV
vv v NV
xl = = ;
vv vl LV
avec N point représentant le système à une température T dans le diagramme de Clapeyron, L (resp. V ) points représentant le liquide
pur (resp. la vapeur pur) dans le digramme de Clapeyron à la même température T que le système ; LN la distance algébrique entre
le point L et N sur le diagramme de Clapeyron, et de même pour les autres distances...
Remarque : Le corps pur ayant même masse molaire sous les deux phases, les titres molaires sont équivalents aux titres massiques.
Remarque : Les expressions précédentes des titres massiques permettent d’écrire xl LN + xv V N = 0, chaque « segment » est associé à
un « poids » (analogie avec un moment en mécanique) et ces deux moments se compensent à l’équilibre du système.
avec a traduisant l’interaction répulsive entre les particules du gaz et b le covolume (volume minimal occupé par une particule). La
représentation de ce modèle dans un diagramme de Clapeyron (p(V )) fait apparaître deux zones présentant des comportements✓ physiques◆
d2 p
différents. L’étude mathématique de la fonction de Van der Waals p(V ) fait apparaître l’existence d’un point d’inflexion = 0
✓ ◆ dV 2
dp 3aN
horizontal = 0 . La première condition conduit à l’existe d’une unique température critique Tc = V N b3 associé à ce
dV kV 2
point d’inflexion. La seconde condition permet de déterminer le volume critique associé Vc = 3N b. Ainsi on trouve les coordonnées du
point critique
24 ab a
Tc = ; Vc = 3N b ; pc = .
81 k 27b2
b Théorie de Landau
Théorie phénoménologique qui repose sur un développement polynomial de l’énergie libre en fonction d’un paramètre, appelé paramètre
d’ordre, au voisinage de la transition.
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