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Chapitre 1 : Les états de la matière – Liquides et solutions

1- Les états de la matière

1-1- Structure de la matière

1-1-1- Etat gazeux :


1-1-2- Etat liquide :
1-1-3- Etat solide :
1-1-4- Etat plasma :

1-2- Transition de phase

2- Liquides et solutions
Introduction
2-1- Etat liquide

2-2- Solutions

2-3- Détermination de la composition d’une solution

a- Fraction molaire
b- Concentration pondéral (massique)
c- Concentration molaire – molarité
d- Concentration molale – molalité
e- Concentration osmolaire – osmolarité
f- Concentration osmolale – osmolalité
g- Concentration équivalente
Chapitre 1 : Les états de la matière – Liquides et solutions

1- Les états de la matière


Les propriétés d’un corps à l’échelle macroscopique sont logiquement déterminées par
les lois physiques élémentaires régissant les interactions entre les diverse particules (atomes,
molécules, ions…) qui composent ce corps, vu le nombre très grand des particules (1023
molécules dans 3 cm3 d’eau) il est hors de question d’écrire explicitement les équations qui
permettrais théoriquement d’obtenir les propriétés macroscopiques à partir du comportement
de chaque particule prise individuellement. D’où la nécessité d’une science qui décrive
directement les propriétés macroscopiques : la Thermodynamique. Le lien entre la structure
microscopique et les propriétés macroscopique est du ressort de la Mécanique Statistique.

1-1- Structure de la matière


L'atome ( 𝐴𝑍𝑋) consiste en un noyau central composé de protons (charges positives) et de
neutrons (aucune charge), entouré d'électrons (charge négative) qui gravitent autour du noyau
(Figure 1). Toute la masse est concentrée dans le noyau, les électrons ayant une masse
négligeable. La masse atomique d'un atome est donc donnée par la masse du noyau, soit A (le
nombre de protons + le nombre de neutrons). Chaque atome possède un numéro atomique
Z qui est donné par le nombre de protons.

Figure 1 : Structure de l’atome.

Nous savons que les corps se présentent sous quatre états physiques : solides, liquide,
gazeux et plasma (Figure 2).

1-1-1- Etat gazeux :


Un gaz est caractérisé par les faits suivants :

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 Les molécules se déplacent à peu près librement dans un volume important comparé à
leur volume propre, c’est donc un milieu très lacunaire.
 Les molécules sont animées d’un mouvement incessant et désordonné qu’accélère une
élévation de température. Au zéro absolu (0 K), l’agitation moléculaire est nulle
(molécules au repos).
 Les molécules s’entrechoquent l’une l’autre ; elles frappent les parois, exercent sur
celle-ci des forces de pression.
En raison de la liberté totale des déplacements des molécules, un gaz ne peut avoir ni
forme propre, ni volume défini.

1-1-2- Etat liquide :


Les constituants au sein d’un liquide sont en interaction attractive faible. A l’instar des
gaz, le liquide reste donc parfaitement déformable. En revanche, l’attraction s’exerçant entre
les différentes particules assure une cohésion qui n’existe pas dans les gaz. Une caractéristique
des liquides est leur viscosité qui mesure l’attachement des particules les unes aux autres, et
donc la résistance à un corps qui traverserait le liquide. A l’état macroscopique le liquide est
caractérisé par les critère suivant :
Le liquide n’a pas de forme propre, il prend celle du récipient qui le contient sous l’effet
de la gravité.
Sa surface libre au repos est plane et horizontale.
Il possède un volume propre qui ne change qu’avec la température.

Figure : Les états de la matière.

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1-1-3- Etat solide :
L’état solide caractérisé par le fait que les constituants microscopiques (atomes, ions…)
demeurent à une place bien déterminée, en se contentant d’exécuter des oscillations autour de
leur position moyenne (c’est l’agitation thermique). Un solide est cristallin si les éléments sont
ordonnés périodiquement dans l’espace : ainsi dans un cristal de chlorure de sodium les ions
Na+ et Cl- sont disposés régulièrement selon une structure cubique. Un solide est amorphe
lorsqu’une telle structure ordonnée n’existe pas. Il peut exister des cas intermédiaires ou
n’apparait qu’une ébauche de structure cristalline.

1-1-4- Etat plasma :


A l'échelle macroscopique, un plasma :

 Ne possède ni forme propre, ni volume propre, ni une énergie stable mesurable en un


volume ;
 Possède une forme fluidique bien plus différente de celle d'un solide, d'un liquide ou d'un
gaz, le plasma est plus rare sur le sol terrestre que les trois autres formes par ses très hautes
températures ;
 Est un gaz hautement ionisé, ce qui modifie l'état d'une matière gazeuse en matière
fluide plasma.
A l'état plasma, les particules sont détachées de leurs électrons, il est nommé une soupe
de quarks lorsque l'état plasma s'étend sur une longue distance.

1-2- Transition de phase


Les transitions de phase d’un corps pur sont développées au travers d’une approche
descriptive introduisant le diagramme pression – température (Figure 3).

Figure 3 : Diagramme de phase (pression – température) - Changement de phase

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Dans le diagramme pression – température, trois courbes p = f (T) correspondent à
l’équilibre sous deux phases :

Solide-liquide : (1) appelée courbe de fusion.


Liquide-gaz : (2) appelée courbe de vaporisation.
Solide-gaz : (3) appelée courbe de sublimation.
Un point sur l’une de ses courbes, comme N, correspond à tous les états liquide – gaz à
la température TN. Ces trois courbes ont un point commun Ptri appelé point triple, correspondant
à l’équilibre des trois phases solide – liquide – gaz.
Pour le dioxyde de carbone, la pression du point triple est 5,17 bar = 5,17.105 Pa et sa
température 216 K. Un point en dehors de ces courbes, comme M, représente un seul état (TM,
PM) : le corps pur est sous une seule phase. La courbe de vaporisation se termine en un point C
appelé point critique. Le point critique du dioxyde de carbone correspond à une pression de
73,8 bar et à une température de 304 K. Pour la plupart des corps, les pentes des courbes de
fusion, de vaporisation et de sublimation sont positives.

2- Liquides et solutions
Introduction
L’eau, qui représente en moyenne 60 % du poids corporel, est le principal constituant
du corps humain. Elle est indispensable à la vie. Nous ne pouvons d’ailleurs pas vivre plus de
quelques jours sans eau.

Celle-ci a en effet de nombreuses fonctions dans le corps : elle entre dans la fabrication
des cellules et des liquides corporels ; et elle joue un rôle de milieu réactionnel, de solvant et
de réactif. Elle véhicule également les nutriments et favorise l’élimination des déchets de
l’organisme à travers l’urine. Elle est essentielle au contrôle de la température corporelle par le
biais de l’évaporation sudorale.

2-1- Etat liquide


La molécule, constituée d'un ou de plusieurs atomes et la plus petite quantité d'un corps
pur qui on garde toutes les propriétés physiques (couleur, densité etc.) et chimique (solubilité,
réactivité etc.). Un corps pur et constitué d'un grand nombre de molécules identiques. Dans la
matière les molécules sont continuellement soumises à deux tendances opposées :

La tendance à la dispersion est en rapport avec le phénomène d'agitation thermique.


Les molécules sont en effet soumises à un état d'agitation désordonnées dont l'importance est
mesurée par leur énergie cinétique moyenne EC. Le terme d'agitation thermique provient du fait
que cette énergie cinétique moyenne est liée à la température, avec laquelle elle augmente. Il

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existe donc un zéro absolu de température (correspond à environ - 273 degrés Celsius) au-
dessous duquel il est impossible de descendre et qui correspond à l'immobilité de toutes les
molécules.

La tendance au rassemblement et en rapport avec l’existence de force de liaison


intermoléculaires dont l'intensité est quantifiée par l'énergie de liaison E L défini comme
l'énergie qu'il faut fournir pour séparer les deux molécules. (EL ~ 1/r6). Il existe également des
forces de répulsion intermoléculaire, mais qui ne s'exerce qu’à des distances encore beaucoup
plus courtes que pour les forces de liaisons, car l'énergie de répulsion décroît en 1/r12.

2-2- Solutions
Un mélange de divers composés dans un liquide et appeler solution si ce mélange est
homogène jusqu'au stade moléculaire. C'est-à-dire que les molécules constituant le mélange -
ou les ions provenant de la dissociation en solution de ces molécules - sont réparties une à une
de façon homogène. Une solution représente donc le stade ultime d'un état dispersé. Le plus
souvent, l'un des composés est nettement plus abondant que tous les autres et est alors appelé
solvant. Les autres composés sont appelés solutés. Dans les milieux biologiques, le solvant est
toujours l'eau.

2-3- Détermination de la composition d’une solution


Sur le plan théorique déterminer la composition d’une solution revient à déterminer la
proportion relative de chacun de ses constituant.

a- Fraction molaire
Pour l’espèce chimique Ai dissoute dans un solvant, on définit sa fraction molaire ƒi par :
𝑛𝑖
𝑓𝑖 =
∑𝑖̇ 𝑛𝑖
Avec 𝑛𝑖 le nombre de mole du soluté Ai.

Exemple
La fraction molaire du soluté puis celle du solvant glucosé à 5%.
La composition de la solution est :
5 g de glucose ‘soluté’.
100 ml d'eau ‘solvant’.
Le solvant représente une quantité de matière de
100
𝑛𝑒𝑎𝑢 = = 5.555 𝑚𝑜𝑙 (𝑒𝑎𝑢 𝐻2 𝑂)
18

5
La quantité de matière dissoute en soluté est
5
𝑛𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒 = = 0.027 𝑚𝑜𝑙 (glucose 𝐶6 𝐻12 𝑂6 )
180

Les fractions molaires sont donc


𝑛𝑒𝑎𝑢 5.555
𝑛𝑒𝑎𝑢 = = = 0.9952 = 99.52%
𝑛𝑒𝑎𝑢 + 𝑛𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒 5.555 + 0.027

𝑛𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒 0.027
𝑛𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒 = = = 0.0048 = 0.48%
𝑛𝑒𝑎𝑢 + 𝑛𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒 5.555 + 0.027

b- Concentration pondéral (massique)


Elle représente la masse de soluté par litre de solution, soit :

𝑚
𝐶𝑝 = (Kg/m3, g/L…)
𝑉

Avec, m : la masse du soluté et V : le volume de la solution.

c- Concentration molaire – molarité


Elle est numériquement égale à la quantité de matière du soluté dissous par litre de
solution, soit :
𝑛
𝐶= (mol/m3, mmol/L…)
𝑉

Si M représente la masse molaire moléculaire du soluté, alors :

𝐶𝑝 = 𝐶 . 𝑀

d- Concentration molale – molalité


Elle représente la quantité de matière du soluté dissous par unité de masse de solvant,
elle s’exprime en mol/kg.

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e- Concentration osmolaire – osmolarité

La notion d'osmole généralise, d’une certaine manière, la notion de mole. De même que
l'on peut additionner deux oranges et 3 oranges (ce qui fait 5 oranges), mais que l’on ne peut
additionner 2 oranges et 3 pommes (bien que cela fasse 5 fruits), on ne peut additionner 2 mmol
de Sodium et 3 mmol de Sulfate, mais on peut dire que cela représente 5 mosmol.
La concentration osmolaire d'une solution peut être mesurée en osmoles par litre
(osmol/L) ou en milliosmoles par litre (mOsm/L). Cette mesure tient compte du nombre d'ions,
de molécules ou de particules présents dans la solution :

𝑛𝑜𝑠𝑚
𝜔 = 𝐶𝑜𝑠𝑚 =
𝑉

où 𝑛𝑜𝑠𝑚 est la quantité osmolaire (exprimée en Osmol) et 𝑉 le volume de solution


(exprimé en litres).
La quantité d'osmoles 𝑛𝑜𝑠𝑚 est donnée par la relation :

𝑛𝑜𝑠𝑚 = 𝑛𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é (1 + 𝛼(𝜈 − 1))

L'osmolarité est calculée par la formule :

𝐶𝑜𝑠𝑚 = 𝐶 . 𝑖 = 𝐶 (1 + 𝛼(𝜈 − 1))

 𝛼 est le taux de dissociation ionique du soluté qui varie entre 0 (pas de dissolution) et 1
(dissolution totale).
 𝜈 est le nombre de particules obtenues par la dissociation du soluté.
 𝑖 est le coefficient de Van ’t Hoff du soluté.

Exemple :
Pour le glucose et l'urée, 𝜈 = 1, tandis que pour le chlorure de calcium, 𝜈 = 3, car la
dissolution de CaCl2 est donnée par l'équation : CaCl2  Ca2+ + 2Cl-.

f- Concentration osmolale – osmolalité


Elle représente le nombre d'osmoles de soluté par kilogramme de solvant, elle
s’exprime en Osmol/kg ou Osmol/L d’eau. (1L d’eau = 1Kg d’eau).

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g- Concentration équivalente
La notion de concentration équivalente permet de connaitre la quantité de charge
électrique présentes dans la solution. Pour une espèce ionique donnée, la concentration
équivalente (ou Normalité) représente le nombre de moles particulaire par litre de solution,
soit :

𝐶𝑒𝑞(𝑖) = 𝐶𝑖 . |𝑧𝑖 |

𝐶𝑖 : Concentration molaire de l’ion i en mol/L,


𝑧𝑖 : Valence de l’ion i.
Donc pour une solution contenant N ions, sa concentration équivalente est :

𝐶𝑒𝑞 = ∑ 𝑧𝑖+ 𝐶𝑖+ + ∑|𝑧𝑗− | 𝐶𝑗−


𝑖 𝑗
Remarque
Une solution étant électriquement neutre, on donc :

∑ 𝑧𝑖+ 𝐶𝑖+ = ∑|𝑧𝑗− | 𝐶𝑗−


𝑖 𝑗

Et par suite

𝐶𝑒𝑞 = 2 ∑ 𝑧𝑖+ 𝐶𝑖+ = 2 ∑|𝑧𝑗− | 𝐶𝑗−


𝑖 𝑗

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