Vous êtes sur la page 1sur 28

Etats de la matière

Changements de phase
Changements de phase

• Définitions

• Les changements de phase d’un corps pur sont


des transformations thermodynamiques à
pression P et température T constants

• Les évolutions sont purement physiques, et le


système tend à évoluer de façon que son
enthalpie G devienne minimale
• Notion de phase

• On appelle phase toute partie homogène d’un système


• Un mélange gazeux constitue une phase
• Une solution homogène contenant plusieurs corps
dissous forme une phase
• Une solution saturée contient deux phases: solvant +
soluté

• Une phase est définie, si on connait sa température, sa


pression et sa composition.
Notion d’équilibre
• Equilibre:
Un équilibre est homogène si une seule phase est
concernée
Un équilibre est hétérogène dans le cas contraire
Facteur d’équilibre:
Toute grandeur susceptible de modifier l’équilibre sans
modifier les phases en présence
Facteurs; Pression, Température
Les équilibres peuvent être réversibles, stables ou
métastables
Équilibre entre deux phases
• Cas d’un corps pur:
Le passage d’une phase à l’autre est un processus
réversible à P et T Constants

Lorsqu’il y a équilibre entre deux phases, seule


une des deux variables peut être choisie
arbitrairement (équilibre monovariant)
Exemple: courbes de fusion, vaporisation et
sublimation
Diagramme d’équilibre entre 2 phases d’un même corps pur selon P et T
Équilibre entre trois phases
L’équilibre est invariant, la courbe se réduit à un
point (point triple)

Le point triple de l’eau est:

P3 = 4,58 mm Hg
T3 = 273,16 K
Diagramme d’équilibre complet entre les 3 phases d’un même corps pur
Vaporisation dans le vide
• Expérience avec de l’éther
• On introduit l’éther par un robinet dans une enceinte vide, et on mesure la
pression dans l’enceinte thermostatée

• Au début, la vaporisation est totale et instantanée, et P augmente jusqu’à


une valeur Ps
• Si on ajoute de l’éther, Ps demeure inchangé, et de l’éther liquide se dépose
Ps et la pression (ou tension) de vapeur saturante à la température de
l’expérience

Tant que P reste inférieur à Ps, la vapeur est dite sèche


La variation de volume de l’enceinte ne modifie pas Ps
La variation de température, modifie Ps
Vapeurs sèches et saturantes
• Vapeurs sèches
Elles se comportent comme des gaz parfaits
PV = nRT
• Vapeurs saturantes
Ps ne dépend que de la température et de la nature du corps
À 20°C Ps de l’eau 17,5 mm Hg
de l’éthanol 43,8 mm Hg*

Si l’on trace une courbe de vaporisation, celle-ci est limitée par le


point triple et le point critique
Réseau d’isothermes
• On peut représenter à température constante
les variations de pression avec le volume

• Dans la phase vapeur, la loi de Mariotte est


grossièrement vérifiée (PV = Cte)
• Dans la phase liquide, la compressibilité est
très faible
Palier de température
• On peut répéter les mesures pour des
températures croissantes:

Le palier disparait après s’être réduit


On peut mettre en évidence le point critique
Courbe d’ébullition
• La courbe passant par les limites des palier
constitue:
• La « courbe de saturation »
Remarque:on ne peut liquéfier un gaz que si la
température est inférieure à la température
critique
Etat gazeux
• Un gaz est un ensemble d'atomes ou de molécules
très faiblement liés et quasi-indépendants.

• Dans l’état gazeux, la matière n'a pas de forme propre


ni de volume propre : un gaz tend à occuper tout le
volume disponible.

• Le passage de l'état liquide à l'état gazeux est appelé


vaporisation. On qualifie alors le corps de vapeur (par
exemple la vapeur d'eau).
• À basse pression, les gaz réels ont des propriétés
semblables qui sont relativement bien décrites par le
modèle du gaz parfait.

• La masse volumique d'un corps pur atteint son


minimum à l'état gazeux. Elle décroît sous l'effet
d'une baisse de pression (loi de Gay-Lussac et loi de
Charles) ou d'une hausse de la température (on parle
de dilatation des gaz).

• Les mouvements chaotiques des molécules qui


composent le corps le rendent informe et lui
permettent d'occuper entièrement l'espace clos qui le
contient.
État liquide
• Sous cette forme, la matière est facilement
déformable mais difficilement compressible.

• Le liquide est une forme de fluide : les molécules sont


faiblement liées, ce qui rend les liquides parfaitement
déformables. Mais, à l'inverse du gaz, elles sont tout
de même liées : une molécule ne peut s'éloigner
beaucoup d'une autre, ce qui fait que la matière
liquide a une cohésion que ne possède pas le gaz (et
comme dans les solides, les molécules sont très
proches les unes des autres, ce qui rend les liquides
difficilement compressibles).
Propriétés macroscopiques
• l'état macroscopique, on caractérise l'état liquide par les
critères suivants :

• le liquide n'a pas de forme propre, il prend celle du récipient


sous l'effet de la gravité ;
• sa surface libre au repos est plane et horizontale (bords mis à
part ; voir tension superficielle) (signalons toutefois que cette
propriété n'est vraie que si on considère un champ de pesanteur
g uniforme : en fait, la surface adopte une surface d'égale
énergie potentielle) ;

• le liquide possède un volume propre, qui ne change qu'avec la


température et, en général, peu.
viscosité
• Une caractéristique des liquides est leur viscosité, qui mesure
l'attachement des molécules les unes aux autres, et donc la
résistance à un corps qui traverserait le liquide.

• Plus la viscosité est grande, plus le liquide est difficile à


traverser. Il y a donc toute une gamme d'états intermédiaires
(pâte), qui rend la distinction difficile entre le liquide et le
solide.
• En fait le meilleur test est celui de la rupture : un solide se
brise et se fêle, et le reste ; un liquide se fend et se ressoude
après la disparition de la cause de rupture, sans laisser d'autre
trace qu'une onde.
• L'hélium II (« superfluide ») ne possède pas de viscosité du
tout.
Cas particuliers
• Le verre
• Les gels et mousses
• Les cristaux liquides
• Les colloïdes
• Les cristalloïdes
état solide
• L’état solide est un des états de la matière caractérisé par
l'absence de liberté entre les molécules ou les ions (métaux par
exemple).

• Les critères macroscopiques de la matière à l'état solide sont :


le solide a une forme propre,
le solide a un volume propre.

Cependant, il ne faut pas considérer le solide comme un état figé


de la matière car les atomes vibrent autour de leur position
d'équilibre. Avec la température ces vibrations augmentent
jusqu'à rompre les liaisons lors de la fusion, la sublimation ou
la pyrolyse du solide.
Les solides ont une faible dilatation et une faible compressibilité.
• La plupart des solides sont des cristaux, et le modèle
du cristal permet de se faire une bonne idée de l'état
solide : les atomes sont disposés dans l'espace de
manière régulière et ordonnée. Les distances entre les
atomes restent constantes. On parle d'ordre à longue
distance.

Cependant, certains solides comme le verre sont
amorphes : ils n'ont pas d'atomes rangés
régulièrement comme dans un cristal.
Inerractions dans le solide
• Si un objet solide est ferme, c'est grâce aux liaisons entre les atomes, ions
ou molécules composants du solide.
• Par exemple les liaisons covalentes lient les atomes de carbone d'un
diamant. Les liaisons covalentes sont normalement difficiles à déformer.
Les solides purement covalents sont normalement assez durs.
• Il existe aussi les liaisons ioniques, entre des ions de charges opposés. Elles
assurent la cohésion d'un grain de sel par exemple, grâce à la liaison entre
les ions positifs de sodium et négatifs de chlorure. L'alumine est un
exemple de liaisons ioniques très résistantes. Cependant les ions de même
signe se repoussent. Donc si un choc ou une déformation rapproche les ions
de même signe, le solide ionique peut casser.
• Les liaisons métalliques rendent aussi la matière solide à température
normale (à l'exception du mercure. Les liaisons métalliques se forment
entre n'importe quel atome métallique et dans n'importe quelles positions
relatives des atomes. Donc les solides métalliques sont plus malléables.
Liaisons faibles
• Des liaisons plus faibles comme les liaisons
hydrogène rendent la matière solide à des
températures peu élevées (exemple : la glace).

• Certaines liaisons encore plus faibles, comme les


liaisons de Van der Waals ne rendent la matière
solide qu'à de très basses températures (exemple
dioxygène).

Vous aimerez peut-être aussi