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Module 2 La matière dans tous ses états

2. La matière dans tous ses états

2.1 Les trois états de la matière – aspects macroscopiques


Au premier coup d’œil, on peut caractériser une substance par son état physique. Il existe
trois états stables courants de la matière qui se distinguent par leurs propriétés :

État solide État liquide État gazeux

Un liquide prend la forme du


Un solide conserve sa forme ; il Un gaz remplit la totalité de
récipient qui le contient ; il est
est incompressible (ou très peu l’espace à sa disposition ; il est
incompressible (ou très peu
compressible). compressible
compressible).

Il existe cependant des substances Exemples


difficiles à classer de façon
univoque dans l’une ou l’autre de
ces trois catégories.

Si les liquides et les solides nous Pourquoi ?


sont particulièrement communs, il
nous arrive souvent de sous-estimer
le rôle, voire d’ignorer la présence
des gaz.

D’ailleurs, dans l’écrasante majorité Mais au fait, quelle est la composition de l’air ?
des cas, un récipient est considéré
comme vide, alors qu’il est en réalité
plein d’air.

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Expérience : Quelle est la masse d’un litre d’air ambiant ?

2.2 Au sein de la matière – aspects microscopiques


Lorsqu’on fournit de la chaleur à un solide, celui-ci a tendance à se dilater, c’est-à-dire à
prendre plus de place. A l’inverse, lorsqu’on le refroidit, il se contracte. Ce phénomène crée
beaucoup de soucis notamment aux architectes et ingénieurs civils.

Exemples et expériences de dilatation et de contraction

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Pour expliquer le mécanisme de la dilatation – contraction, il est nécessaire de s’intéresser


à ce qui se passe au niveau des atomes ou des molécules. Prenons l’exemple d’un fil de fer. Ce
dernier est constitué exclusivement d’atomes de fer (Fe) attirés les uns vers les autres par des forces
appelées forces de cohésion. Ces forces sont si importantes que chaque atome est comme lié à
ses voisins et le tout forme un réseau solide. Ces forces sont comme une sorte de « colle » qui
attache les atomes (ou les molécules) entre eux. Toutes les forces de cohésion n’ont pas la même
intensité : cela dépend des matières et sera vu en détail dans un prochain chapitre. En fonction de
l’intensité de cette « colle », une matière sera solide, liquide ou gazeuse à température ambiante.
En effet, si la « colle » est « extra-forte », la matière sera solide ; si elle est « moyenne », la matière
sera liquide et si elle est « extra-faible », la matière sera gazeuse.

A température ambiante (aux alentours de 20°C), les atomes ne sont pas immobiles, même si
cela ne se voit pas « à l’œil nu » : ils bougent, plus précisément, ils vibrent.

Lorsqu’on chauffe le fil de fer, on fournit de l’énergie thermique : les atomes s’agitent de plus en
plus autour de leur position et prennent davantage de place (cela ne signifie pas que les atomes
deviennent plus grands). En conséquence, le fil augmente de volume tout en conservant sa forme
générale : il se dilate. On peut comparer cela à une soirée en discothèque : lorsque la musique
devient plus dynamique, chaque danseur se met à bouger plus fortement (avec des mouvements
plus amples) et il a besoin de place pour exprimer tout son talent ; par conséquent, il « pousse »
son voisin qui fait de même avec le suivant et ainsi de suite !

A l’inverse, lorsque la température baisse, l’agitation au sein de la matière diminue et les atomes
prennent moins de place : le fil de fer se contracte.

Ainsi, on peut dire que la mesure de la température est une mesure chiffrée de
l’agitation atomique ou moléculaire.

TEMPERATURE = INTENSITE DE L’AGITATION MOLECULAIRE

Le thermomètre « classique » fonctionne sur ce principe de la dilatation et de la contraction.

Expérience : graduation d’un thermomètre à eau

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2.3 Les changements d’état

2.3.1 Effets de la température

Prenons de l’eau solide, c’est-à-dire de la glace, sortant du congélateur. Les forces de cohésion
qui s’appliquent entre les molécules sont suffisamment importantes pour que ces dernières forment
un réseau rigide (elles sont immobiles les unes par rapport aux autres). Chauffons cette glace. Dans
un premier temps, l’énergie apportée contribue à augmenter l’agitation des molécules d’eau au sein
du réseau. La température de la glace augmente, mais la glace ne fond pas (la « colle » résiste à
cette énergie supplémentaire : les molécules d’eau bougent de plus en plus, mais restent attachées
les unes aux autres). A zéro degré, l’agitation moléculaire est telle qu’elle vainc partiellement les
forces de cohésion et le réseau cristallin se rompt :
C’est la fusion

Pendant la fusion, l’énergie apportée sert à casser le réseau et la température reste


constante (0 °C). On appelle cette température le point de fusion (PF). Chaque substance
cristalline pure a un PF précis. On ne devrait donc pas dire « la glace fond à partir de 0 °C » mais
plutôt « la glace fond à 0 °C ». Il y a une sorte de « solidarité » : tant que toute les molécules n’ont
pas réussi à se libérer partiellement de leurs voisines, les autres « attendent » et ne prennent pas
l’énergie supplémentaire amenée pour augmenter leur agitation (ainsi la température ne varie pas).

L’eau est maintenant liquide. Les forces de cohésion ne sont plus capables de maintenir les
molécules fixées entre elles de façon rigide, mais suffisent juste à les garder en contact ; les
molécules « glissent » ou « roulent » les unes sur les autres.
Continuons de chauffer notre liquide : l’agitation moléculaire augmente de nouveau, donc la
température aussi. Dans des conditions dites normales (au bord de la mer un jour de météo variable),
à 100 °C, les forces de cohésion sont définitivement vaincues par l’agitation et chaque molécule part
de son côté ; c’est le désordre total :
C’est l’ébullition (ou vaporisation)

Comme lors de la fusion, au cours de l’ébullition, l’énergie apportée sert à rompre les forces
intermoléculaires et la température reste constante. C’est le point d’ébullition (PE). Aux
conditions normales, l’eau bouillante a donc une température de 100 °C, même si on « met la plaque
à fond » ! Toute molécule dont l’agitation correspond à une température supérieure au PE s’échappe
sous forme de gaz. Comme pour la fusion, on retrouve cette notion de « solidarité » : tant que toutes
les molécules ne sont pas complètement libres, l’énergie est utilisée pour les libérer.

L’eau est maintenant à l’état gazeux, c’est de la vapeur d’eau. Si on refroidit cette vapeur,
l’agitation diminue, les forces de cohésion reprennent le dessus et on observe, à 100 °C, le passage
à l’état liquide :
C’est la condensation (ou liquéfaction)

A 0 °C, le réseau cristallin se reconstruit et l’eau devient solide :


C’est la solidification

Remarque : il ne faut pas confondre l’ébullition (qui a lieu à une température bien précise) et
l’évaporation (qui a lieu à toute température, à cause des chocs entre les molécules).
Par transfert d’énergie, il arrive que quelques molécules de surface aient suffisamment
d’énergie pour « partir ». C’est ce qui explique la « disparition » d’une flaque d’eau
après une averse, alors que la température n’atteint jamais 100°C !

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Schématiquement : Diagramme de fusion-ébullition de l’eau pure à 0 m d’altitude

T[°C]

t[s]

Remarques : Lors des divers changements d’état de l’eau (ou de n’importe quelle substance
formée de molécules) les molécules se séparent ou se regroupent, mais elles restent
intactes. Les atomes qui les composent ne se séparent pas !
Le point de fusion (PF) et le point d’ébullition (PE) des corps simples (formés d’une
seule sorte d’atomes) figurent dans le tableau périodique.

Comme nous venons de le voir, le passage de l’état solide à l’état liquide se solde par une
grande augmentation du désordre, ce qui, pour la plupart des substances, se traduit par une
augmentation de volume (c’est-à-dire une diminution de la masse volumique). Par exemple, le fer
liquide prend plus de place que le fer solide.
Il existe toutefois une exception de taille : l’eau. En effet, la glace prend plus de place que
l’eau liquide, sans quoi les icebergs couleraient !
Explication

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Certaines substances peuvent passer directement de l’état solide à l’état gazeux. C’est le cas
notamment du dioxyde de carbone (CO2). Ce phénomène s’appelle :
La sublimation

Par refroidissement, on procède à :


La sublimation inverse

Expérience : purification de l’iode par sublimation et sublimation inverse

Petit récapitulatif

Analogie : Une classe est « à l’état solide » lorsqu’elle est en cours (chaque élève est assis à une
place bien précise et ne peut pas beaucoup bouger) ; elle passe « à l’état liquide » entre
les cours (il y a plus de liberté, mais les élèves restent proches pour se rendre dans la
prochaine salle), puis « à l’état gazeux » en fin de journée, quand chaque élève « part
de son côté » pour rentrer chez lui.

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2.3.2 Effets de la pression

Pour liquéfier un gaz, on peut réduire l’agitation de ses molécules en diminuant la température,
mais on peut également contraindre ces dernières à rester ensemble en les soumettant à une forte
pression. C’est le cas, par exemple, dans les bonbonnes de gaz pour le camping, qui sont en fait
des bonbonnes de liquide ! (Il suffit de les agiter pour s’en rendre compte)

Inversement, on peut faire bouillir de l’eau bien en dessous de 100 °C en « tirant le vide »,
c’est-à-dire en supprimant (ou du moins en diminuant) la pression atmosphérique qui n’est autre
que le poids de l’air.
Expérience : ébullition de l’eau à température ambiante avec illustration

2.4 L’échelle absolue des températures


On pourrait fabriquer un thermomètre à l’aide d’une seringue graduée remplie d’air.

Qualitativement

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Lord Kelvin, physicien écossais du XIXème siècle, a regroupé les données de ses pairs qui
s’intéressaient au volume occupé par une certaine quantité de gaz en fonction de la température. Il
obtint un graphique de ce style :

Volume d'un gaz en fonction de sa température


30

Volume (l)
25

20

15

10

0
-300 -200 -100 0 100 200 300

-5

-10
Température (°C)

Par extrapolation, il remarqua qu’en dessous d’une température de l’ordre de –273 °C, le
volume d’un gaz serait nul, puis négatif ! Partant du principe qu’une quantité de matière ne peut pas
avoir un volume négatif, Kelvin en a déduit qu’il s’agissait là d’une température limite infranchissable.
Des mesures ultérieures lui ont donné raison : il est en effet impossible de descendre en dessous
de –273,15 °C. On appelle cette température le zéro absolu.

Au zéro absolu, l’agitation au sein de la matière est nulle. Comme une molécule qui
ne bouge plus ne peut pas « encore moins bouger », il devient évident, vu la définition même de la
température, qu’il s’agit là d’une borne infranchissable. A n’importe quelle autre température,
même très basse, les molécules sont agitées !

Les physiciens eurent dès lors l’idée de définir une échelle de température dont le zéro ne
serait plus le PF de l’eau, mais le zéro absolu. Il s’agit de l’échelle absolue des températures, dont
l’unité est le kelvin [K]. Par chance pour nous, l’écart entre deux [K] est le même qu’entre deux [°C],
si bien que, pour passer de l’échelle des degrés Celsius (°C) à l’échelle absolue (K), il suffit d’ajouter
273,15 (que l’on pourra arrondir à 273).

Température en K = Température en °C + 273

Exemples

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2.5 Exercices
1. Que signifie la couleur des symboles chimiques dans le tableau périodique ?
Indice : regarder de près les PF et PE.

Noir :

Rouge :

Bleu :

Blanc : produit artificiellement par l’homme

2. Observer l’illustration ci-contre. De quel métal peut-il s’agir ?


Justifier.

3. Classer les substances suivantes par ordre croissant de leurs forces de cohésion.
Eau, Fer, Cuivre, Azote, Oxygène, Tungstène, Mercure

4. Voici une bouilloire « en plein travail ».


Compléter la légende.

5. Une goutte d’eau sur une plaque très chaude devient sphérique et donne l’impression de
« danser ». Expliquer ce phénomène que l’on appelle la caléfaction.

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6. On entend souvent parler de gaz carbonique solide. Que dire de cette expression ?

7. Quelle est la température stabilisée de l’eau liquide :


a) dans un four chauffé à 200 °C ?
b) dans une pièce à –200 °C.
c) dans la classe ?

Quelle est la température stabilisée du chlore liquide :


a) dans la classe ?
b) dans une pièce à 200 °C ?
c) dans une pièce à –50 °C ?

8. Voici une recette de truffes au chocolat :


Faire fondre au bain-marie 450 g de chocolat noir et laisser refroidir.
Ajouter 200 g de sucre et 250 g de beurre ; mélanger.
Parfumer à volonté.
Laisser durcir au frigo.
Pourquoi faut-il faire fondre le chocolat au bain-marie ?

9. Comment obtenir de la vapeur de fer ?

10. Vous décidez de faire une excursion au sommet du Mont Blanc qui culmine à 4807 m. Pour
l’occasion, un ami passionné d’inventions en tous genres vous prête sa dernière trouvaille : un
Thermos révolutionnaire dont l’efficacité est telle que la température de ce qu’on y met ne varie
que d’un misérable degré en une semaine ! Très reconnaissant, vous remplissez ce précieux
récipient de thé bouillant quelques heures avant votre départ de Nyon.
Trois jours et demi plus tard, après un long périple, vous atteignez enfin le sommet du Mont
Blanc. Fier de vous, vous décidez de vous verser un petit thé bien mérité.
Que se passe-t-il au moment où vous ouvrez le Thermos ?

11. Sur la lune, à 20 °C, l’eau serait à l’état gazeux. Pourquoi ?

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2.6 Annexe : les diagrammes de phases

Nous avons vu qu’il est possible de liquéfier un gaz à pression ambiante en le refroidissant.
Pourtant, cela ne suffit pas toujours. Il est par exemple désormais bien connu qu’à pression
atmosphérique, le dioxyde de carbone CO2 passe directement de la phase gazeuse à la phase solide
(sublimation inverse). Il est nécessaire d’augmenter la pression pour obtenir du CO2 liquide.

Ce genre d’informations est résumé sur un diagramme de phases qui donne les conditions
(pression et température) d’existence des différentes phases d’une substance donnée. Considérons
l’eau et le CO2 :

ATTENTION ! les échelles ne sont pas régulières !

Diagramme de phases de l’eau Diagramme de phases du dioxyde de carbone


Pression [atm]

Pression [atm]

Point critique

H2O solide H2O liquide CO2 liquide


Point critique CO2 solide

5,11 Point triple


1,000
0,006 CO2 gazeux

Point triple H2O gazeux 1,00

Température [°C] 0,01 100 374 -78 -56 Température [°C] 31


0,00

Prenons de l’eau à pression ambiante et constante (env 1 atm) et –100 °C et augmentons la


température. Au départ, l’eau est solide. A 0 °C, on croise la courbe de fusion : l’eau fond. A 100 °C,
on croise la courbe de vaporisation : l’eau bout.
Faisons la même expérience avec le dioxyde de carbone. A –100 °C, il est également solide
mais, à –78 °C, on croise la courbe de sublimation et le CO2 passe directement à l’état gazeux.

Les courbes représentent les lieux de coexistence de phases en équilibre, c’est-à-dire les lieux
de changements d’état. Par exemple, la courbe de vaporisation donne les conditions pour lesquelles
la phase liquide et la phase gazeuse coexistent, c’est-à-dire le point d’ébullition en fonction de la
pression.

Le point critique donne la température et la pression au-delà desquelles il est impossible de


distinguer le gaz du liquide.

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1. Quelle est la pression minimale pour que le CO2 liquide puisse exister ?

2. Quelle doit alors être la température ?

3. Que représente le point triple ?

4. Que se passe-t-il si on prend de l’eau à 0,005 atm et –200 °C et qu’on augmente la température
jusqu’à 300 °C ?

5. Même question pour le CO2.

6. Que se passe-t-il si on prend de l’eau à 0,005 atm et –0,1 °C et qu’on augmente la pression ?

7. Même question en partant de CO2 à –55,9 °C et 0,005 atm.

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2.7
2.7Annexe:
Annexe Etat
: étatsolide,
solide,cristal,
cristal,état
étatamorphe,
amorphe,allotropie
allotropie
Dans l’état solide, les forces de cohésion sont très importantes. L’agitation moléculaire n’est
pas Dans
nulle,l’état
maissolide,
elle estles forces de
fortement cohésion
muselée parsont très importantes.
les forces de cohésion.L’agitation moléculaire n’est pas
nulle mais elle est fortement muselée par les forces de cohésion.
D’autre part, les atomes ou les molécules d’un solide sont disposés avec ordre et régularité,
D’autre par
répondant partlàles
à unatomes
besoinoudeles molécules
symétrie d’un solide sont disposés avec ordre et régularité, ré-
naturelle.
pondant par là à un besoin de symétrie naturelle.
LeLe solide
solide ainsi
ainsi construit
construit constitueune
constitue unestructure
structurecristalline
cristallineou
ouun uncristal.
cristal.
Il existe 7 architectures
Il existe atomiques
7 architectures différentes,
atomiques 7 systèmes
différentes, cristallins différents,
7 systèmes cristallinscaractérisés
différents,cha-
cun par une maille élémentaire. Cette maille élémentaire (cubique, hexagonale etc...) est
caractérisés chacun par une maille élémentaire. Cette maille élémentaire (cubique, hexagonale etc...) caractérisée
parest
des propriétéspar
caractérisée géométriques déterminées.
des propriétés géométriques déterminées.
Elle représente le motif primitif qui possède les propriétés du cristal et qui, répété dans toutes les
Elle représente le motif primitif qui possède les propriétés du cristal et qui, répété dans toutes
directions de l’espace,
les directions forme
de l’espace, précisément
forme un cristal,
précisément comme
un cristal, un un
comme dessin de de
dessin base sursur
base une tapisserie.
une tapisserie.

a=b=c a = b= c a =b = c a=b=c a=b=c a = b =c a =b =c


α = β = γ = 90° α = β = γ = 90° α = β = γ = 90° α = γ = 90° α = β = γ = 90° α = β = 90° α = β= γ = 90°
β = 90° γ = 120°

centré

α c
β

γ
b
a
v a2 13.08.05

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Il arrive parfois que certains solides ne soient pas cristallisés, cela signifie que leurs molécules
ou leurs atomes constitutifs ne sont pas ordonnés. On dit que le solide est amorphe.

Cet état n’est souvent pas durable, car l’agitation moléculaire rétablit progressivement la
structure cristalline.

Exemples

Certains solides peuvent cristalliser selon des arrangements cristallins différents, cela signifie
que des atomes (ou molécules) sont agencés de manière différente, ce qui peut changer
considérablement les propriétés physiques de cette matière. On appelle ce phénomène allotropie.
C’est le cas pour le carbone, qui peut exister sous deux formes principales : le graphite et le diamant.

Propriétés du graphite :

Variétés allotropiques du carbone

Propriétés du diamant :

graphite diamant

En 1985, on a découvert une autre forme


allotropique : la molécule C60, dont la structure ressemble à
celle d’un ballon de foot avec un assemblage à peu près
sphérique d’atomes formant des hexagones et des
pentagones. Cette molécule appartient à la famille des
fullerènes (comme d’autres molécules découvertes
ultérieurement, telles que C70, C74 ou C82).

Plus récemment, on a découvert les nanotubes (sorte


de fullerène étiré adoptant la forme d’un cylindre creux
comme un grillage).

Autre exemple : le soufre S8 (voir le TP correspondant)

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