Vous êtes sur la page 1sur 43

PROGRAMME DE SCIENCES PHYSIQUES

NDE
DE LA CLASSE DE 2 L2

PROGRAMME DE PHYSIQUE

P1 : L’électricité dans notre environnement


P2 : Le circuit électrique
P3 : Notions d’intensité et de tension électriques
P4 : Mouvements- Vitesse.
P5 : Interaction entre objets : la force.
P6 : Le poids – La masse – Relation entre poids et masse
PROGRAMME DE CHIMIE

C1 : Mélanges et corps purs (introduction aux sciences)


C2 : Structure de la matière - Quantité de matière
C3 : Transformations de la matière
C4 : Solutions acides, basiques et neutres

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 1


M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 2
C1 : Mélanges et corps purs

I. Etats physiques et changement d’état


I.1. Etats physiques de la matière
La matière (substance qui constitue les corps) se présente dans la nature sous trois états physiques
différents : état solide, liquide et gazeux.
- les solides : Dans les conditions normales les solides ont une
forme propre, un volume fixe.
Exemples : bois, règle, glace etc.…
- Les liquides : ils coulent et prennent la forme du récipient
qui les contient : ils n’ont pas de forme propre. La surface d’un
liquide au repos (immobile) est plane et horizontale.
Exemples : eau, huile, mercure, boisson etc. …
- Les gaz : l’air qui nous entoure est un gaz.
Un gaz est compressible, expansible et s’échappe d’un récipient
ouvert et occupe tout le volume qui lui est offert.
Un corps peut passer d’un état physique à un autre, dans ce cas on parle de changement d’état physique
de la matière.
I.2. Changement d’états physiques
a. Définition
Le passage d’un état physique donné à un autre état physique est appelé : changement d’état.
b. Diagramme de changement d’état

I.3. Transformation de la matière


a. Phénomène physique
Un phénomène physique est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière ne change
pas (détruite, faussée, dénaturée).
Exemples : fusion de la glace, dilatation d’un mercure dans un thermomètre, la chute libre …
b. Phénomène chimique
Un phénomène chimique est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière n’est pas
conservée.
Exemples : feuille de papier brûlé, combustion d’une bougie

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 3


II. Mélanges
II.1. Définition
Un mélange est un ensemble de deux ou plusieurs substances dont chacun garde ses mêmes propriétés
physiques et chimiques.
On a deux types de mélange : les mélanges homogènes et les mélanges hétérogènes.
II.2. Mélange homogène
Un mélange homogène est un mélange dans lequel on ne peut pas distinguer à l’œil nu ses différents
constituants.
Exemples : eau salée (loin des conditions de saturation) ; l’air (21% d’oxygène, 78% d’azote et 1% de gaz
rares)
II.3. Mélange hétérogène
Un mélange est hétérogène lorsque à l’œil nu on peut distinguer ses différents constituants.
Exemples : sable + sucre ; huile + eau (non miscible)
II.4. Méthodes de séparation d’un mélange
Pour rendre limpides les eaux usées, celles des marigots, des puits, etc. On peut utiliser différents
procédés de séparation que sont :
a. La décantation
La décantation est une méthode de séparation
liquide-solide ou même liquide-liquide basée
sur la différence de densités des corps.
Elle consiste à laisser le mélange au repos, les
particules solides lourdes se déposent lentement
au fond. En versant (transvaser) avec précaution,
on peut séparer le liquide (décantat) de ces
particules.
Remarques : l’eau décanter est un mélange hétérogène non pur car elle contient des particules légères.
b. La filtration
La filtration permet d’éliminer de petites particules
en suspension. Elle consiste à verser le mélange
liquide (eau décantée) dans un filtre en papier placé
sur un entonnoir. On recueille, après traversée du
filtre, un liquide limpide, c’est le filtrat.
Remarque : le filtrat est un mélange homogène non
pur car elle contient des particules finement divisées.
c. La distillation
La distillation est basée sur la différence
de températures d’ébullition (température
à laquelle boue un corps) des différents
constituants. Elle consiste à chauffer le
mélange homogène jusqu’à l’ébullition
dans un ballon. La vapeur obtenue est
conduite dans un réfrigérant (refroidie
par un courant d’eau) où elle se liquéfie.
Le liquide recueilli à la sortie du réfrigérant est appelé distillat.
Remarque : Seul le corps dont on atteint sa température d’ébullition est recueilli : ce corps est pur. La
distillation n’est possible que lorsque les corps ont des différences de température d’ébullition
supérieures ou égale à 3°C.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 4


d. La congélation
C’est une méthode basée sur la différence de température de cristallisation (température à laquelle un
corps se congèle). Le corps dont sa température d’ébullition est plus grande est récupéré le premier
sous forme de cristaux. On peut aussi faire le triage mécanique ou magnétique

III. Corps purs


III.1. Définition
Un corps pur est un corps qu’on ne peut pas fractionner (ou séparer) par une quelconque méthode de
séparation ; c'est-à-dire toutes les particules d’un corps pur sont identiques.
III.2. Critères de pureté
Un corps pur est caractérisé par des constantes physiques : la masse volumique, la température de fusion
et la température d’ébullition.
m
- un corps pur à une masse volumique constante (   ) : eau = 1000g/L ; Fer = 7,86 Kg/L
v
- la densité se calcule de deux manière par rapport à l’eau pour les solides et les liquides d = 𝜌
𝜌𝑒
par rapport à l’air pour les gaz d = 𝜌 ou d = 𝑀 . C’est une grandeur qui n’a pas d’unité
𝜌𝑎 29
d(eau) = 1 d(butane) = 2
- un corps pur a une température de cristallisation constante : c (eau) = 0°C ; c(Or) = 1068°C.
- un corps pur a une température d’ébullition constante : e(eau) = 100°C ; e(benzène) = 80°C.

IV. Analyse et synthèse de l’eau


IV.1. Analyse de l’eau
a. Définition
Analyser un corps revient à chercher ses constituants par une méthode appropriée.
b. Dispositif expérimental

Un électrolyseur contenant une solution salée (eau + soude) est relié aux bornes d’un générateur. Dès
qu’on ferme le circuit, des bulles de gaz se dégagent aux électrodes et montent dans les éprouvettes.
On recueille les tubes pour analyser les gaz qui s’y trouvent

- A la cathode ; l’électrode relié au pôle négatif : il se dégage un gaz qui brûle avec une faible
détonation ou explosion : c’est le dihydrogène.
- A l’anode ; l’électrode relié au pôle positif : il se dégage un gaz qui entretient la combustion : le
dioxygène.
- Le volume de dihydrogène est le double du volume de dioxygène : V(H2) = 2 V(O2)

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 5


Conclusion : le dihydrogène et le dioxygène sont deux constituants de l’eau. Il s’est donc passer une
décomposition de l’eau.
L’eau distillée est donc un corps pur qu’on peut décomposer en d’autres corps purs : l’eau distillée est
un corps purs composé.
Le H2 et le O2 par contre ne peuvent pas être décomposés en d’autres corps purs : ce sont des corps
purs simples
Relation importante : eau  dihydrogène + dioxygène
18g 2g 16 g
IV.2. Synthèse de l’eau
a. Définition
Faire la synthèse de l’eau c’est reconstituer l’eau à partir de ses différents constituants ; soit à partir
d’autres corps.
b. Dispositif expérimental
Si on mélange dans un eudiomètre du dihydrogène et du
dioxygène tel que VH soit le double de VO, dès que
l’étincelle jaillit il se produit une explosion suivie
de la formation de gouttelettes d’eau. Donc l’eau
est reconstituée à partir de l’élément hydrogène et
de l’élément oxygène.

Exercices d’entrainement
Exercice 1 :
On considère deux mélanges (A) et (B) tels que :
(A) : sucre en poudre + haricots + huile + lessive + eau ;
(B) : sucre + sel + fer en poudre + argile.
Dire comment procéder pour séparer les constituants de chacun de ces mélanges. Soyez concis et précis
en classant les différentes étapes par ordre de priorité.
Exercice 2
On mélange dans un bécher de l’eau, du sel en excès et de l’huile.
1- Quelle est la nature du mélange ?
2- Dire les étapes (schémas à l’appui) permettant de passer ce mélange à de l’eau pure.
3- Quel est le rôle joué par le réfrigérant dans la distillation ?
Exercice 3
1- Donner la définition d’un mélange homogène et d’un mélange hétérogène. Pour chaque cas
donner un exemple.
2- Donner la définition d’un corps pur simple et d’un corps pur composé. Pour chaque cas donner
un exemple.
3- Pourquoi dit-on que les valeurs 0°C, 100°C, 1g /cm3 sont des constantes physiques de l’eau ?
4- Que représente chacun de ces nombres ?
5- Qu’appelle-t-on constantes physiques dans le cas général ?
6- Que signifie « critères de pureté » ?
7- Faites trois schémas annotés relatifs à la décantation, à la filtration, à la distillation.
Exercice 4
Les mélanges suivants sont-ils homogènes ou hétérogènes ?
1- Eau + essence
2- huile + eau
3- hydrogène + oxygène (gaz)

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 6


4- fer en poudre + eau
Exercice 5
Indiquer une méthode de séparation des mélanges suivants :
- sel + charbon
- eau + huile
- eau + sucre
- fer + soufre (en poudre)
- fer + sable +sel
Exercice 6 : Répondre par vrai (V) ou faux (F)
1- L’eau est un corps pur simple
2- L’alcool absolu est un corps pur simple
3- L’air est un corps pur composé
4- L’oxygène est un corps pur simple
5- L’hydrogène est un corps pur simple
Exercice 7
Dans un eudiomètre on introduit 500cm3 de dihydrogène et 600cm3 de dioxygène (volumes mesurés
dans les mêmes conditions) Après passage de l’étincelle électrique et retour aux conditions initiales on
demande :
1- La masse d’eau formée.
2- La nature et le volume du gaz résiduel.
Dans les conditions de l’expérience 1litre de dihydrogène a une masse de 0,08g.
Exercice 8
Au cours de l’électrolyse d’une solution aqueuse de soude la masse d’eau décomposée est de 15g. On
rappelle que la décomposition de 36g d’eau produit 32g de dioxygène et 4g de dihydrogène.
1- Evaluer la masse de gaz recueilli au niveau de chaque électrode.
2- Calculer le volume de dioxygène sachant que dans les conditions de l’expérience, une masse de
1 ,28g de dioxygène occupe un volume de 1litre.
3- En déduire le volume de dihydrogène obtenu.
Exercice 9
On considère le mélange suivant : sel en poudre + sable + mil + fer en poudre.
1- De quel type de mélange s’agit-il ?
2- Proposer une méthode pour séparer les différents constituants de ce mélange.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 7


C2 : Structure de la matière-Quantité de matière.

I. Notion de molécule
1. Existence des molécules
De nombreuses preuves expérimentales telles que la compressibilité et l’expansibilité des gaz,
l’exhalaison des odeurs dans l’atmosphère, la dispersion d’un colorant dans un liquide, la photographie
au microscope électronique…, montrent l’existence de petites particules de la matière appelés molécules.
2. Définition de la molécule
La molécule est la plus petite partie d’un corps purs qui puisse exister à l’état libre tout en conservant les
propriétés de ce corps.

3. Exemples de molécules
- Corps à structure monoatomique : la molécule est représentée par un seul atome. C’est le cas du
carbone (C), des gaz rares (He, Ne, Ar…), des métaux (Fe, Zn, Cu, Al…)
- Corps à structure diatomique : la molécule est représentée par deux atomes. C’est le cas du chlorure
dihydrogène HCl, du monoxyde de carbone CO, du dihydrogène H2, du diazote N2…
- Corps a structure polyatomique : la molécule est représentée par plusieurs atomes identiques ou
différents. C’est le cas du trioxygène ou ozone O3, de l’eau H2O, de l’ammoniac NH3, de l’acide
sulfurique H2SO4
4. Atomicité
L’atomicité d’une molécule est le nombre d’atomes qui composent la molécule.
Exemples : pour le cuivre Cu : atomicité = 1
pour l’eau H2O : atomicité = 3
pour l’acide sulfurique H2SO4 : atomicité = 7
pour le saccharose C12H22O11 : atomicité = 45
II. Eléments chimiques
1. Mise en évidence
- Pyrolyse du sucre ou du bois : lorsqu’on chauffe un morceau de
sucre ou du bois dans un tube à essai, on observe un résidu noir
dans le tube.
- La combustion carton ou du pétrole : lorsqu’on enflamme un
morceau de carton ou du pétrole, et qu’on place un couvercle
au-dessus, on observe un dépôt noir.
- Conclusion : le sucre, le bois, le carton ou le pétrole renferment
tous une substance commune appelé carbone.
Cet élément chimique carbone est présent dans d’autres corps Pyrolyse du sucre
comme le dioxyde de carbone, le méthane, l’alcool pharmaceutique (éthanol)…
2. Autres éléments chimiques
Le dihydrogène (gaz obtenu lors de l’électrolyse de l’eau) est composé par l’élément chimique hydrogène.
L’eau renferme les éléments hydrogène et oxygène
L’ammoniac renferme les éléments hydrogènes et azote

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 8


3. Symbole d’un élément chimique
Pour simplifier l’écriture d’un élément on utilise conventionnellement des symboles en général l’initial
du nom en majuscule dès fois suivit d’une minuscule s’il y a une ambiguïté.
hydrogène H fer Fe
carbone C cuivre Cu
azote N zinc Zn
oxygène O argent Ag
sodium Na or Au
aluminium Al einsteinium Es
soufre S plomb Pb
chlore Cl uranium U
Exception : azote (nitrogène) sodium (natrium) or (aurium)
A un élément chimique correspond plusieurs atomes
III. Notion d’atome et d’ion
1. Définition de l’atome
C’est la plus petite partie d’un corps pur simple qui possède les propriétés de ce corps.
La molécule d’un corps résulte d’une combinaison d’atomes identiques ou différents liés les uns aux
autres et formant un édifice stable.
L’atome est extrêmement petit de forme sphérique, son rayon est de l’ordre de l’angström (1Å=10-10m)
La masse de l’atome est aussi infiniment petite.
Mhydrogène = 1,6.10-27Kg
2. Constituants de l’atome
Un atome est constitué d’un noyau central chargé positivement,
et des électrons chargés négativement qui gravitent autour du noyau.
A l’état normal, les charges positives et les charges négatives se
compensent : l’atome est électriquement neutre.
a. Le noyau
L’essentiel de l’atome est concentré dans un petit volume au centre de l’atome appelé noyau.
On y trouve les protons et les neutrons et l’ensemble est appelé nucléons.
 Caractéristique du noyau :
La masse du proton est pratiquement égale à celle du neutron mp  mn = 1,67.10-27 Kg
Les protons sont chargés positivement (+e = +1,6.10-19) tandis que les neutrons ont une charge nulle.
La charge du noyau est égale à la charge de ses protons
Exple : si un noyau a six protons, sa charge électrique est de q = 6*+e = 6*1,6.10-19C
 Représentation symbolique d’un noyau
Le noyau atomique est caractérisé par :
- Le nombre de proton noté Z ; ce nombre est aussi appelé nombre de charge ou numéro atomique.
- Le nombre de nucléons noté A ou encore appelé nombre de masse A = Z + N.
Soit le nombre de neutron : N = A - Z

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 9


Exemple : le noyau d’un atome de cuivre est caractérisé par les valeurs Z = 29 et A = 63, il contient 29
protons et N = 63-29 = 34 neutrons
On convient de représenter le noyau d'un atome par le symbole : 𝑍𝐴𝑋 avec
Dans ce symbole, X représente un élément chimique.
63𝐶𝑢
Exemple : le noyau de cuivre est représenté comme suit : 29
 Notion d’isotope
On appelle isotope, des atomes d’un même élément qui ne diffèrent que par le nombre de neutrons
contenu dans le noyau.
Exemple : 1𝐻 , 2𝐻 , 3𝐻 sont des isotopes de l’élément hydrogène.
1 1 1
12
6
𝐶 , 13𝐶 1,4𝐶 sont des isotopes de l’élément carbone.
6 6
b. Les électrons
Les électrons se déplacent autour du noyau et forment le nuage électronique, ils sont chargés
d’électricité négative –e = - 1,6.10-19 C et sont de masse m = 9,1.10-31 Kg.
L’atome est électriquement neutre (charge nulle) le nombre de charge est égale au nombre d’électrons.
La masse de l’atome est pratiquement concentré dans son noyau, puisque la masse des électrons est
négligeable devant celle des nucléons (mp = 1836 me)
- Répartition des électrons autour du noyau

Le noyau d’un atome neutre symbolisé par 𝑍𝐴𝑋 est entouré de Z électrons.
L’atome de carbone symbolisé par 126𝐶 est constitué de 6 protons, 6 électrons et 6 neutrons
L’atome de sodium symbolisé par 11 23𝑁𝑎 est constitué de 11 protons, 11 électrons et 12 neutrons

Autour du noyau, les électrons sont répartis sur des couches allant de K à Q.
Sur la couche K (1ere couche) il y’a au maximum 2 électrons.
Sur la couche L (2eme couche) il y’a au maximum 8 électrons.
Sur la couche M (3eme couche) il y’a au maximum 18 électrons.
Ainsi avant de placer les électrons sur une couche, il faut s’assurer que la couche précédente est pleine.
- Représentation de la structure électronique
Etablir la configuration électronique (ou structure électronique) d’un atome revient à préciser la
répartition des électrons de cet atome dans les différents niveaux d’énergie.
Chaque niveau comporte un certain nombre de case : K (1 case), L (4cases), M (4 cases).
Exemple : Donner la structure électronique de l’oxygène (Z=8) et du sodium (Z=11).
Nous conviendrons de représenter les niveaux d’énergie par des cases et les électrons par des points.
n=3
n=2 La structure
La structure
électronique
de l’oxygène électronique
n=1 n=2 du sodium

n=1
Formule électronique : (𝐾)2(𝐿)6 Formule électronique : (𝐾)2(𝐿)8(𝑀)1

Exemple de remplissage : structure et formule électronique

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 10


Atome (Z) Structure électronique Formule électronique

Hydrogène H (Z = 1) K (K)1
Bore B (Z = 5) L (K)2(L)3
K
Oxygène O (Z = 8) L (K)2(L)6
K
M (K)2(L)8(M)1
Sodium Na (Z = 11) L
K
M (K)2(L)8(M)7
Chlore Cl (Z = 17) L
K
M (K)2(L)8(M)2
Magnésium Mg (Z = 12) L
K
M (K)2(L)8(M)6
Soufre S (Z = 16) L
K

3. Structure ou schéma de Lewis d’un atome


Elle renseigne sur les électrons de la dernière couche. Pour l’établir, on écrit le symbole de l’élément
chimique qui sera entouré de tirets et de points.
Un pair d’électron sera représenté par un tiret et un électron libre ou célibataire est représenté par un point.
Exemple :

4. Passage d’un atome a un ion


Un ion monoatomique est un atome qui a gagné ou perdu un ou plusieurs électrons donc cet atome n’est
plus électriquement neutre.
Si l’atome capte n électron(s) il se transforme en un ion négatif appelé anion et on le représente par 𝑍𝐴𝑋𝑛−
Si l’atome perd n électron(s) il devient un ion positif nommé cation et noté : 𝑍𝐴𝑋𝑛+
Exemples : l’oxygène gagne deux électrons et se transforme en ion O2-
Le sodium perd un électron et se transforme en ion Na+

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 11


5. Stabilité : règle de l’octet
Au cours de leurs transformations chimiques, les atomes de numéro atomique supérieur à 4 évoluent de
manière à acquérir un octet d’électrons (8 électrons) sur leur couche externe. Ils acquièrent ainsi la
structure du gaz rare le plus proche.
IV. Quantité de matière
1. La mole
Définition : La mole est un ensemble comportant N = 6,02.1023 particules chimique identiques.
La mole constitue l’unité de la quantité de matière en chimie et son symbole est « mol »
Exemple : la molécule d’eau contient 6,02.1023 molécules d’eau identique
Remarque : Constante d’Avogadro
La constante N = 6,02.1023 mol-1 est appelé constante d’Avogadro.
2. Masse molaire atomique
a. Définition
La masse molaire atomique d’un élément chimique est la masse d’une mole d’atome de cet élément.
Elle est notée M(X) et s’exprime en g/mol ou g.mol-1.

b. Exemples
M(H) = 1 g/mol ; M(O) = 16 g/mol ; M(N)= 14 g/mol

3. Masse molaire moléculaire


a. Définition
La masse molaire moléculaire d’un corps pur est la masse d’une mole de molécule de ce corps pur. Elle
s’exprime aussi en g/mol ou g.mol-1.
Pour la calculer, on fait la somme des masses molaires atomiques de tous les atomes qui constitue le
corps.
b. Exemples
La masse molaire de H2O, de H2SO4, de Fe2(SO4)3
M(H2O) = 2M(H) + M(O) = 2x1 + 16 = 18g/mol
M(H2SO4) = 2M(H) + M(S) + 4M(O) = 2x1 + 32+4x16 = 98g/mol
M [Fe2(SO4)3] = 2M(Fe) + 3M(S) + 12M(O) = 2x56 + 3x32+12x16 = 400g/mol
4. Relation entre nombre de mole et masse molaire
Il est déterminé par le rapport de la masse du corps sur sa masse molaire moléculaire et il est noté par n.
n = 𝑚 ou m est en gramme g ; M en g/mol et n est en mol.
𝑀
Exemple : calculer le nombre de mole contenu dans 585g de sel (NaCl) ; dans 4g de soude (NaOH) et
dans 0.365g de gaz chlorhydrique (HCl)
nNaCl = 585/5.85 = 10 mol
nNaOH = 4/40 = 0,1 mol
nHCl = 0,365/36,5 = 0,1 mol
5. Volume molaire
Le volume molaire d’un corps pur gazeux est le volume occupé par une mole de ce gaz dans les
conditions de température et de pression bien déterminés.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 12


Il est noté VM et s’exprime en L/mol ou L.mol-1
Dans les conditions normales de température et de pression CNTP (t = 0°C et pression = 1 atm), le
volume molaire vaut VM = V0 = 22,4 L/mol (volume molaire normal)
Le nombre de mole n contenu dans un volume V de gaz pris dans les CNTP est : n = 𝑉
𝑉0
Exercices d’entrainement
Exercice 1:
1) L’acide sulfurique H2SO4 a pour masse volumique = 1,8 g.mL-1.
a) Quelle est la masse d’acide dans 3mL ?
b) Quel nombre de moles d’acide a-t-on dans 3 mL ?
2) Le benzène C6H6 a pour masse volumique = 0,88 g.mL-1
a) Quelle est la masse de benzène dans 20 mL ?
b) Quel nombre de moles de benzène a-t-on dans 20 mL ?
3) L’acide nitrique HNO3 a pour masse volumique = 1,5 g.mL-1.
Exercice 2 :
1. Quelle masse faut-il peser pour obtenir :
0,1mol de dihydrogène ; 0,05mol de dichlore ; 0,15mol de chlorure d’hydrogène.
2. Calculer le nombre de moles contenus dans :
36g de fer ; 36g de nitrate d’ammonium (NH4)NO3 ; 5g de dioxyde de carbone ; 5.10-3kg de d’acide
nitrique ;25L de chlorure d’hydrogène dans les CNTP ; un morceau de carbonate de calcium( craie
CaCO3) de masse 3,4g.
Exercice 3 :
Déterminer le nombre de particules constitutives des atomes suivants :
28Si ; 4He ; 9Be ; 12C ; 235𝑈 ; 16O ; 64Cu ; 27Al
14 2 4 6 92 8 29 13
Donner les ions décrits ci-dessous :
- L’ion obtenu par gain de 2 électrons de l’atome d’oxygène
- L’ion obtenu par perte de 2 électrons de l’atome de cuivre
- L’ion obtenu par perte de 3électrons par l’atome d’aluminium
Exercice 4 :
Calculer la masse d’un atome d’aluminium13 27Al.

On donne : mp = 1,67.10  mn
-27

Exercice 5 :
1. Donner le nombre d’atomes et le nombre d’éléments des molécules suivantes : HBr ; H2S ; C2H5OH ;
(CH3)OH ; (CH3)CCl ; H2SO4
2. Calculer les masses molaires des molécules ci-dessus
Exercice 6 :
1) Le chlore est un élément dont le numéro atomique est égal à 17.
a) Ecrire la formule électronique de l'atome de chlore.
b) Quelle est sa couche électronique externe ?
c) Sur quelle ligne du tableau de la classification périodique se trouve-t-il ?
d) A quelle colonne du tableau de la classification périodique appartient-il ?
2) a) Quel est l’élément chimique placé juste au-dessus du phosphore dans le tableau de la
classification périodique ?
b) Donner sa formule électronique et son numéro atomique.
c) Cet atome a un nombre de masse : A = 19. Combien comporte-t-il de protons, de neutrons et
d'électrons ?

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 13


C3: Transformations de la matière.

I. Etats physiques et changement d’état


1. Etats physiques de la matière
La matière (substance qui constitue les corps) se présente dans la nature sous trois états physiques
différents : état solide, liquide et gazeux.
- les solides : Dans les conditions normales les solides ont une
forme propre, un volume fixe.
Exemples : bois, règle, glace etc.…
- Les liquides : ils coulent et prennent la forme du récipient
qui les contient : ils n’ont pas de forme propre. La surface d’un
liquide au repos (immobile) est plane et horizontale.
Exemples : eau, huile, mercure, boisson etc. …
- Les gaz : l’air qui nous entoure est un gaz.
Un gaz est compressible, expansible et s’échappe d’un récipient
ouvert et occupe tout le volume qui lui est offert.
Un corps peut passer d’un état physique à un autre, dans ce cas on parle de changement d’état physique
de la matière.
2. Changement d’états physiques
a. Définition
Le passage d’un état physique donné à un autre état physique est appelé : changement d’état.
b. Diagramme de changement d’état

Remarque : un changement d’état physique s’effectue toujours à une température constante sous une
pression donnée.
3. Transformation de la matière
a. Phénomène physique
Un phénomène physique est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière ne change
pas (détruite, faussée, dénaturée).
Exemples : fusion de la glace, dilatation d’un mercure dans un thermomètre, la chute libre …
b. Phénomène chimique
Un phénomène chimique est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière n’est pas
conservée.
Exemples : feuille de papier brûlé, combustion d’une bougie

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 14


II. Transformations chimiques
1. Définition
Une transformation chimique est un processus au cours duquel un corps change de nature et perd toutes
ses propriétés. On l’appelle aussi réaction chimique.
2. Exemples
a. Combustion du carbone
Dans un flacon contenant du dioxygène (O2), on introduit un morceau de charbon incandescent

On observe de vives étincelles. Après extinction du morceau de charbon, on verse de l’eau de chaux
dans le ballon. L’eau de chaux devient trouble qui justifie la formation du dioxyde de carbone (CO2).
Le carbone et le dioxygène ont été transformés en dioxyde de carbone CO2
b. Electrolyse et synthèse de l’eau
Au cours de l’électrolyse de l’eau, il y a transformation de celle-ci en de nouveaux corps : le
dihydrogène H2 et le dioxygène O2.
A partir du dihydrogène et du dioxygène, on peut synthétiser à nouveau l’eau.
L’électrolyse et la synthèse de l’eau sont des transformations chimiques.
3. Caractéristiques d’une réaction chimique
Au cours d’une réaction chimique, les corps purs transformés sont appelés réactifs et les corps purs
formés sont appelés produits.
Une réaction chimique peut être :
- Spontanée ou instantanée : il y a réaction lorsque les deux réactifs sont en contact
- Provoquée : la réaction nécessite un catalyseur
- Exothermique : si elle dégage de la chaleur
- Endothermique : si elle absorbe de la chaleur
- Athermique si elle n’absorbe ni ne dégage de la chaleur
- Rapide ou lente
4. Equation bilan d’une réaction chimique
Pour écrire l’équation bilan d’une réaction chimique, on remplace le nom des réactifs et des produits par
leurs formules brutes séparées par une flèche.
- Combustion du carbone dans le dioxygène C + O2 → CO2
- Synthèse de l’eau : O2 + H2 → H2O
III. Conservation de la matière
1. Loi de conservation : loi de Lavoisier
Au cours d’une réaction chimique, la somme des masses des réactifs transformés est égale à la somme
des masses des produits formés.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 15


Au cours d’une réaction les éléments chimiques présents dans les réactifs seront les mêmes que ceux
que l’on retrouve dans les produits. De même il y’a conservation des nombres d’atomes de chaque
élément. Donc l’équation bilan doit etre équilibré en utilisant des coefficients stœchiométriques.
O2 + 2H2 → 2H2O ; 2𝐻2 + 𝑂2 → 2𝐻2𝑂 ; 4𝑁𝑎 + 𝑂2 → 2𝑁𝑎2𝑂
𝑁2𝑂5 → 2 𝑁𝑂2 + 1 𝑂2 ; 𝑁2 + 3𝐻2 → 2𝑁𝐻3 𝐶 + 𝐹𝑒2𝑂 → 𝐶𝑂 + 2𝐹𝑒
2
C4H10 + 13/2O2 → 4CO2 + 5H2O
2. Interprétation d’une équation
Soit la réaction : 2𝐻2 + 𝑂2 → 2𝐻2𝑂 cette équation á :
- Une signification microscopique : deux molécules de dihydrogène réagissent avec une molécule
de dioxygène pour donner deux molécules d’eau.
- Une signification macroscopique : deux moles de dihydrogène réagissent avec une mole de
dioxygène pour donner deux moles d’eau.
3. Relation de proportionnalité
Considérons la réaction suivante :
Equation : a R1 + b R2 → c P1 + d P2
Bilan molaire : a mol b mol c mol d mol
A t=0 𝑛1 𝑛2 0 0
La relation de proportionnalité est telle que 𝑛1 = 𝑛2 = 𝑛3 = 𝑛4
𝑎 𝑏 𝑐 𝑑
 Si 𝑛1 >𝑛2 alors R1 est le réactif en excès et R2 est le réactif en défaut c'est-à-dire le réactif limitant.
𝑎 𝑏
 Si 𝑛1 < 𝑛2 alors R1 est le réactif limitant et R2 est le réactif en excès
𝑎 𝑏
 Si 𝑛1 = 𝑛2 alors il n’ya ni excès ni défaut on dit que les réactifs sont mélangés dans les proportions
𝑎 𝑏
stœchiométriques
Exercices d’entrainement
Exercice 1 :
Equilibrer les équations suivantes
1- 3Fe + 4H2O → Fe3O4 + 4H2
2- CnH2nO + 3𝑛 O2 → n CO2 + nH2O
2
3- Zn + H3O+ → Zn2+ + 1H2 + H2O + 𝑒_
4- F 2+ + 2 OH- → F (OH) 2
e e 2
Exercice 2 :
Le zinc métallique réagit avec le soufre (S) pour donner le sulfure de zinc ZnS selon un processus
exothermique.
1) Ecrire l’équation bilan de la réaction et donner la signification du terme exothermique.
2) Quelles masses de zinc et de soufre faut-il faire réagir pour obtenir 200g de sulfure de zinc ?
On donne: Zn (M = 65,4g/mol) ; S (M = 32g/mol).
Solutions
1) Zn + S → ZnS
Exothermique : dégage de la chaleur
2) n(Zn) = n(S) = n(ZnS) = 𝑚(Z𝑛𝑆) = 200 = 2,05 mol
𝑀(Z𝑛𝑆) 97,4
𝑚(Z𝑛)
n(Zn) = → m(Zn) = n(Zn)xM(Zn)
𝑀(Z𝑛)
= 2,05x65,4=134,3g de façon analogue m(S) = 65,7g

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 16


C4 : Solutions acides, basiques, ou neutres

I. Solutions aqueuses
1. Mise en évidence

Le sucre et le sel ne disparaissent pas, ils sont dissous dans l’eau.


L’eau sucrée est une solution de saccharose, l’eau est le solvant et le sucre est le soluté.
L’eau salée est une solution de chlorure de sodium.
2. Définition
Une solution est un mélange homogène constitué d’un solvant (corps qui dissout) et d’un ou plusieurs
soluté (corps qui est dissous). Le soluté peut être solide, liquide ou gazeux.
Lorsque le solvant est l’eau, la solution obtenue est dite solution aqueuse.
Exemples : solution aqueuse de saccharose (eau + sucre) ; solution aqueuse de chlorure de sodium (eau
+sel de cuisine).
II. Solutions aqueuses acides
1. Classification de quelques produits à l’aide du BBT
Ajoutons quelques gouttes de BBT dans chacun des tubes à essai contenant les solutions préparées.
- Expérience

- Observations
Solutions Couleur de la solution
jaune vert bleue
Eau distillée
Jus de citron
jus de bissap
Vinaigre
lessive
Cendre
Eau de javel

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 17


2. Conclusion
On peut donc classer les solutions aqueuses en 3 catégories :
 Les solutions comme le jus de citron qui font virer le BBT au jaune. Elles sont dites acides
 Les solutions comme l’eau de javel qui font virer le BBT au bleu. Elles sont dites basiques
 Les solutions comme l’eau distillée qui ne font pas virer le BBT sont dites neutres.
3. Le chlorure d’hydrogène (gaz chlorhydrique)
a. Structure
Le chlorure d’hydrogène est un gaz moléculaire de formule HCl. La liaison covalente entre l’atome
d’hydrogène et l’atome de chlore est polarisée du fait de la différence d’électronégativité entre les deux
atomes.
b. Propriétés physiques
Dans les conditions ordinaires de température et de pression, le chlorure d’hydrogène est un gaz incolore
d’odeur piquante, très irritant pour les voies respiratoires. Il est plus dense que l’air (d = 1,26), et très
soluble dans l’eau (1L d’eau a 20oC peut dissoudre 425L de HCl dans les CNTP)
c. Propriétés de la solution d’acide chlorhydrique
- Conductibilité de l’acide chlorhydrique
Réalisons le circuit ci-contre. Le tube en U contient une
solution d’acide chlorhydrique.
La solution d’acide chlorhydrique conduit le courant
électrique donc elle contient des ions. Lors de la
dissolution l’eau a totalement ionisé les molécules
d’acide chlorhydrique selon l’équation-bilan :
𝐻𝐶𝑙 + 𝐻2𝑂 → 𝐻3𝑂+ + 𝐶𝑙−
4. Autres solutions acides
- Les extraits naturels
Le jus de ‘’madd’’ dilué, le jus d’orange, la solution de pain de singe donnent tous une coloration bleue
avec le BBT. Ces extraits sont donc acides. Leurs solutions contiennent des ions H3O+.
- Les acides courants
Les solutions d’acides sulfuriques, d’acides nitriques, d’acides éthanoïques contiennent toutes des ions
hydroniums H3O+. Leurs équations de mise en solution sont respectivement les suivantes :
H2SO4 + 2H2O → 2H3O+ + SO42- (ion sulfate)
HNO3 + H2O → H3O+ + NO3- (ion nitrate)
CH3COOH + H2O → H3O+ + CH3COO- (ion acetate)
III. Solutions basiques
1. Caractérisation à l’aide du BBT
- Expérience
Si on ajoute quelques gouttes de BBT dans des tubes à essai
contenant des solutions d’eau de javel, de cendre, de lessive
ou de soude, on observe une coloration bleue dans chacun
des tubes : ces solutions sont dites basiques.
2. Définition
Une solution est dite basique lorsqu’elle fait virer le BBT au bleu.
3. Structure du cristal d’hydroxyde de sodium
a. Structure
A l’état solide, l’hydroxyde de sodium (NaOH) comme le chlorure de sodium (NaCl), est un cristal
ionique. Il est formé d’un empilement ordonné d’ions sodium Na+ et d’ions hydroxyde OH- liés entre
eux par des liaisons ioniques.
b. Propriétés physiques de l’hydroxyde de sodium
Dans les conditions normales de température et de pression l’hydroxyde de sodium est un cristal
(solide) blanc. Il se dissout facilement dans l'eau.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 18


Sa température de fusion est de l’ordre de 320C et sa masse volumique 2,1g/cm3
C’est un produit à manipuler avec précaution car il est corrosif, il peut provoquer de graves brûlures.
Abandonnés à l’air libre, les cristaux d’hydroxyde de sodium absorbent l’humidité et se dissolvent : On
dit que l’hydroxyde de sodium est hygroscopique. De plus il s'y dissout lentement : on dit qu'il est
déliquescent.
En raison de ses propriétés déshydratantes, la soude est caustique.
c. Dissolution de l’hydroxyde de sodium
La dissolution de l’hydroxyde de sodium dans l’eau s’accompagne d’un fort dégagement de chaleur. Il
se produit une réaction très exothermique.
Durant cette réaction le cristal d’hydroxyde de sodium est détruit suivant l’équation :
𝐻20
NaOH →−→ Na+ + OH-
d. Conductibilité de la solution soude
Observations
Lorsque l’on met de l’eau distillée dans la cuve de l’électrolyseur,
la lampe ne s’allume pas : le courant ne circule pas.
Ajoutons quelques pastilles d’hydroxyde de sodium, la lampe
s’allume et des bulles de gaz apparaissent sur les électrodes :
un courant circule.
Interprétation :
La solution aqueuse d’hydroxyde de sodium conduit le courant électrique, elle contient donc des
porteurs de charge : les ions sodium Na+ et les ions hydroxyde OH-
La solution d’hydroxyde de sodium est représentée par (Na+ + OH-).
4. Quelques bases
a. Bases courantes
- Hydroxyde de potassium.
- Hydroxyde de calcium.
- Ammoniaque
b. Bases tirées des produits locaux
Solutions de lessive, eau de javel, bicarbonate de sodium, cendre, craie…

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 19


M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 20
P1 : L’électricité dans notre environnement

I. Quelques modes d’électrisation


1. Electrisation par frottement
- Expérience

Approchons le bout d’un stylo à bille non frotté auprès de petits morceaux de papier.
Frottons maintenant le stylo avec les cheveux et reprenons l’expérience.
- Observations
Le stylo non frotté n’attire pas les bouts de papier.
Le stylo frotté attire les petits morceaux de papier par sa partie frottée.
- Conclusion
Pendant le frottement, le stylo a acquis des charges électriques. On dit qu’il s’est électrisé par
frottement. Cette électricité se manifeste par l’apparition de forces qui attire les morceaux de papier.
2. Electrisation par contact
- Expérience du pendule électrique
Une pendule électrostatique est constituée d’une boule légère (polystyrène expansé…) recouverte d’une
couche conductrice (feuille aluminium,) suspendu à une potence par un fil.

Approchons cette fois-ci le stylo en plastique préalablement frotté de la boule d’un pendule.
- Observation
La boule est d’abord attirée par le stylo en plastique avant d’être repoussé.
- Conclusion
La boule est repoussée car elle acquiert des charges. Elle s’est électrisée par contact avec la baguette.
3. Electrisation par influence
- Expérience de l’électroscope

Approchons une baguette électrisée au plateau d’un électroscope sans le toucher.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 21


- Observation
Lorsqu’on approche la baguette électrisée au plateau, les feuilles s’écartent. Si on la retire, les feuilles
retombent.
- Conclusion
Les feuilles se repoussent parce qu’’elles sont électrisées sous l’influence de la baguette électrisée.

II. Charges électriques


1. Les deux espèces d’électricité
- Experience

Les bâtons d’ébonite sont frottés préalablement contre une peau de chat, et les bâtons de verre contre de
la soie.
- Observations
Les deux extrémités des bâtons d’ébonite se repoussent
Les deux extrémités des bâtons de verre se repoussent
L’extrémité du bâton de verre et celle du bâton d’ébonite s’attirent.
Remarque : deux corps identiques frottés avec la même substance possèdent une électricité de même
nature. L’électricité qui apparait sur le verre est différente de celui qui apparait sur l’ébonite
- Conclusion
D’autres exemples permettent d’affirmer qu’il existe deux sortes d’électricité : celle qui apparait sur le
verre et celle qui apparait sur l’ébonite.
Par convention l’électricité qui apparait sur le verre est positive et celle qui apparait sur l’ébonite est
négative. Deux électricités de même nature se repoussent et deux électricités de natures différentes
s’attirent.

2. Notion de charge
Tout corps est constitué à partir de très petits grains de matière appelés atomes et qui sont
électriquement neutres.
L’’atome est formé d’un noyau central qui renferme les protons et les neutrons. Autour du noyau se
déplacent des particules appelées électrons.
Les protons sont des particules chargées d’électricité positive. Les électrons, des particules chargées
d’électricité négative. Dans un corps neutre les charges positives et les charges négatives se compensent,
la charge totale est nulle.
3. Unité de charge
La charge électrique est une grandeur mesurable. Elle peut être positive ou négative. On la note Q et elle
est exprimée en coulomb de symbole (C)

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 22


Un électron a une charge négative –e = -1,6.10-19 Coulomb
Un proton a une charge positive +e = 1,6.10-19 Coulomb
La charge du proton est opposée à celle de l’électron. e est la charge élémentaire, c’est la plus petite
particule élémentaire constituant la matière.
III. Interprétation de l’électrisation
1. Electrisation par frottement
Le tissu de soie arrache des électrons au verre lors du frottement. Sur la partie frottée, il apparaît donc
un défaut d’électrons pour le bâton de verre : le bâton de verre se charge positivement.
La fourrure (peau de chat ou de lapin) fournit des électrons au bâton d’ébonite. Sur la partie frottée il
apparaît donc un excès d’électrons pour le bâton d’ébonite : le bâton d’ébonite se charge négativement.
Au cours de l’électrisation par frottement, il y a transfert d’électrons entre le corps frotté et le corps
qui le frotte.
Lors de l’électrisation, le nombre d’électron perdus par un corps est égal au nombre d’électron gagnés
par l’autre. On dit qu’il y a conservation de l’électricité.
2. Electrisation par contact
Lorsqu’on met en contact un corps chargé négativement et un corps neutre des électrons sont transférés
au corps neutre qui lui aussi se charge négativement.
Il y a neutralisation naturelle, lorsque les charges électriques mises en contact sont égales en valeur
absolues et de signes contraires.
Lorsqu’on met en contact un corps chargé positivement et un corps neutre, des électrons du corps neutre
passent sur le corps positif. Le corps neutre se charge alors positivement (d’où la répulsion).
3. Electrisation par influence
En approchant un corps chargé négativement du plateau de l’électroscope, les électrons du plateau sont
repoussés et vont se regrouper sur les deux feuilles d’aluminium qui se chargent négativement d’où la
répulsion.
En approchant un corps chargé positivement du plateau de l’électroscope, les électrons des feuilles sont
attirés vers le plateau. Les deux feuilles se chargent positivement. Il y a partition des charges lors de
l’électrisation par influence.
Dans les phénomènes d’électrisation, seules les charges négatives (électrons) se déplacent.
IV. Conducteurs et isolants
1. Mise en évidence
- Expérience de conduction

- Observations
Lorsqu’on approche le bâton d’ébonite de la tige métallique, la boule est repoussée. Elle a été électrisée
par influence.
Dans le second cas la boule reste immobile, elle ne se charge pas.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 23


2. Définition
Un conducteur électrique est un corps dans lequel les charges électriques peuvent se déplacer.
Exemples : les métaux, l’air humide, le bois humide, le corps humain
Un isolant est un corps dans lequel les charges électriques ne peuvent pas circuler.
Exemples : verre, plastique, bois sec

Interprétation
- Le métal laisse facilement circuler les électrons : c’est un conducteur.
- Par contre le plastique ne laisse pas circuler librement les électrons : c’est un isolant.
HISTOIRE DE L’ELECTRICITE (sous forme d’exposé).
Exercices d’entrainement
Exercice 1 : un corps préalablement neutre acquiert une charge Q= + 4,8.10-19C. A-t-il gagné ou
perdu des électrons ? Trouver le nombre d’électrons gagnés ou perdus.
Le corps peut-il en gagnant des électrons avoir une charge Q’= − 4.10-19C ?
Solution :
La charge étant positive donc le nombre de protons est supérieur au nombre d’électrons. Le corps a
donc perdu des électrons. −19
Nombre d’électrons perdus : Q = n.e n = Q = 4,8.10 = 3
𝑒 1,6.10−19
nombre d’électrons gagnés dans le cas où sa charge est Q’ :
4.10−19
n= = 2,5 électrons ; impossible, il n’y a pas de demi électron
1,6.10−19
Exercice 2 :
Trois sphères conductrices identiques A, B et C portent les charges électriques respectives :
qA=q ; qB =-2q ; qC = 2.10-6C.
1°) On rapproche A et B ; elles s’attirent lorsqu’elles sont suffisamment proches, entrent en contact, puis se
repoussent.
Calculer en fonction de q, les charges q’A et q’B portées par les deux sphères après contact et répulsion.
2°) on observe que la sphère B (portant la charge q’B) attire alors la sphère C puis entre en contact avec elle. On
n’observe alors ni attraction, ni répulsion entre B et C après leur contact.
En déduire la valeur et le signe de chacune des charges q’A, q’B, q et q’C.
Solution :
1) Calculons les charges q’A et q’B des sphères après contact
Soit Q la charge de l’ensemble formé par les 2 sphères après contact, on a :
Q= qA + qB = q – 2q = -q
On a aussi Q= q’A + q’B et comme les sphères sont identiques, q’A = q’B
Q = 2 q’A = - q donc q’A= -q/2 = q’B
2) Déterminons la valeur et le signe de q’A , q’B et q’C
Après contact entre B et C, la charge Q’ de l’ensemble est :
Q’= q’B + qC = 0 car il n’y a ni attraction, ni répulsion après contact
Alors q’B= - qC = - 2.10-6C ; q’C = 0 C et q= -2 q’B= 4.10-6 C

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 24


P2 : Le circuit électrique

I. Notion de circuit électrique


1. Un exemple de circuit électrique simple
On réalise un circuit électrique simple en reliant une pile, et une ampoule avec des fils de connexions.

Pour allumer ou éteindre à volonté la lampe on peut introduire un interrupteur dans le circuit

En fermant l’interrupteur on observe que la lampe s’allume, le circuit électrique fonctionne. Si on enlève
la pile, la lampe n’éclaire pas, le circuit est interrompu.
Un circuit électrique est une chaine continue de composants électriques (dipôles) reliés entre eux par des
fils de connexion et comportant au moins un générateur.
Remarque : La pile possède deux bornes distinctes: une borne positive (+) et une borne négative (-).
2. les composants d’un circuit électrique
générateur : C’est l’appareil qui fournit le courant électrique (pile, batterie, panneaux solaires groupes
électrogènes…)
Dans un circuit électrique, le courant électrique circule de la borne positive à la borne négative, à
l’extérieur du générateur.
récepteur : c’est l’appareil qu’il faut faire fonctionner, il reçoit le courant électrique (lampe, moteur,
électrolyseur)
interrupteur : l’appareil qui commande le passage du courant.
Tous ces différents éléments sont reliés les uns des autres par des fils de connexion
3. Dipôles et symboles
Chaque dipôle est représenté par un symbole normé.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 25


Application : A l’aide des symboles normalisés, représenté le circuit de l’expérience précédente.

4. Conducteurs et Isolants
Un conducteur est un corps qui laisse passer le courant électrique.
Un isolant est un corps qui ne permet pas le passage du courant
II. Différents types de circuit
Il existe deux types de circuits : circuit en série et circuit en parallèle.
1. Circuit série (montage en série)
Aux deux bornes d’un générateur branchons deux lampes reliées par un fil de connexion. Les dipôles
sont placés les uns après les autres. Le courant passe dans la première lampe et dans l’autre. Si l’un des
dipôles est en panne, les autres ne fonctionnent plus.

2. Circuit parallèle (montage en dérivation)


Aux deux bornes d’une lampe d’un circuit électrique simple branchons une autre lampe. Les deux
lampes s’allument. Quand on enlève la lampe L1, la lampe L2 reste allumée; de même quand on enlève
L2, la lampe L1 reste allumée. Le circuit est dit circuit en dérivation. Le courant se partage en arrivant
au carrefour (nœuds A et B)

3. Avantages et inconvénients
Dans un circuit série, il suffit qu’un seul élément soit défectueux pour que les autres éléments du circuit
cessent de fonctionner ; tandis que dans un circuit en dérivation, les autres éléments du circuit
continuent de fonctionner lorsqu’un élément est en mauvais état. Ce type de circuit est toujours utilisé
dans les installations domestiques.
III. Applications : dangers et mesure de sécurité
On peut s’électrocuter :
En introduisant un objet conducteur dans la prise.
En touchant un fil dénudé
En bricolant sans précaution
En touchant un appareil défectueux
Pour diminuer les risques d’incendie, il faut :

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 26


Eviter l’échauffement des fils et les court-circuits.
L’augmentation du nombre d’appareils fait croître l’intensité dans le circuit de la prise. L’échauffement
peut devenir dangereux.
Limiter les prises multiples
NB : Lors d’un court-circuit, le disjoncteur détecte la surintensité.
Exercices d’entrainement
Exercice 1 :
A. Répondre aux questions suivantes
1. Quel est le nom du composant qui permet d’ouvrir ou fermer un circuit électrique ?
2. Comment appelle-t-on un appareil électrique comportant deux pôles ?
3. Rappeler la définition d’un conducteur et celle d’un isolant, en donnant deux exemples pour chacun.
4. Citer deux exemples d’utilisation de l’effet calorifique du courant électrique.
5. Quel est le nom des solutions dont les porteurs de charges sont des ions ?
B. Compléter les phrases suivantes :
1. Une pile, une lampe, un interrupteur comportent tous deux ……Ce sont des……… …….
2. Un dipôle qui fournit du courant électrique est un ………………
3. Dans un circuit électrique, le courant sort par la borne ……………et entre par la borne .............. du
générateur. En effet le sens de déplacement des électrons est………. sens de circulation du courant
électrique.
Exercice 2 :
Représenter un circuit comportant une pile, des fils électriques, un interrupteur et deux lampes dans les cas
suivants.
a. Tous les éléments sont montés en série.
b. Le circuit comporte une dérivation.
Exercice 3 :
Relier l’élément de circuit à son symbole.

Pile

Fil de connexion

Interrupteur fermé

Lampe
. .
Fils de connexion sans contact électrique

Fil avec contact électrique . .


Interrupteur ouvert

Exercice 4 :
Soit le circuit ci-dessous.
1. Quels sont les éléments utilisés pour le réaliser ?
2. Combien de fils de jonctions faut-il avoir au minimum pour réaliser un pareil circuit ?
3. Le circuit, est-il fermé ou ouvert ?
4. Avec les mêmes éléments, schématisez un circuit avec dérivation.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 27


Exercice5 :
Un groupe d’élèves réalisent le montage ci-dessous.
L’électrolyse contient une solution de chlorure de sodium. On y trouve des ions positifs Na+ et des ions
négatifs Cl-.
1. Indiquez le sens conventionnel du courant qui traverse la lampe L.
2. Quels sont les porteurs de charge qui traversent le filament de la lampe L ?
3. Dans quel sens se déplace l’ion Na+ indiqué sur la figure ?
4. Même question pour l’ion Cl- indiqué sur la figure.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 28


P3 : Notion d’intensité et de tension

I. Intensité du courant électrique


1. Notion d’intensité
a) Mise en évidence
Réalisons un montage en série comprenant un générateur, un interrupteur, un rhéostat et une lampe.

-observation
Après fermeture de l’interrupteur k, lorsqu’on deplace le curseur C du rheostat, l’éclat de la lampe
augmente ou diminue selon le sens de déplacement de C.
-conclusion
le courant devient plus ou moins intense selon le déplacement du curseur C. On parle de façon générale
d’intensité du courant électrique qui dépend du nombre de porteurs de charge.
b) Définition
L'intensité d'un courant I en un point d'un circuit, est la quantité d'électricité qui passe en ce point
pendant une seconde. L’unité d’intensité de courant électrique. I s’exprime en Ampère de symbole (A).
On peut la comparer au débit d'eau qui passe dans une rivière.
2. Mesure de l’intensité du courant
a) Appareils de mesure et branchement
L’appareil qui permet de mesurer l’intensité du courant électrique est l’ampèremètre. Son
symbole normalisé est représenté comme suit :
Pour mesurer l’intensité du courant qui traverse un dipôle, on branche l’ampèremètre en série avec ce
dipôle. Il est polarisé, on le branche de sorte que le courant entre par la borne positive de l’appareil.
On distingue deux types d’ampèremètre : les ampèremètres à aiguille et les ampèremètres à affichage
numérique (multimètres).
b) Lecture et mesure de l’intensité
Avec un ampèremètre à affichage numérique on lit directement la valeur de I.
Pour les ampèremètres à aiguille, l’intensité du courant mesuré est donnée par la relation :
∁𝐱𝐧
𝑰=
𝐍
Avec :
C le calibre choisi (on commence par le plus grand calibre et on ajuste jusqu’à avoir la déviation la plus
nette de l’aiguille de l’ampèremètre).
n la déviation de l’aiguille (division devant laquelle s’arrête l’aiguille)
N le nombre total de divisions sur le cadran de l’ampèremètre.
Exemple :

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 29


Nombre total de divisions sur le cadran : 100 divisions
Calibre 1A pour une déviation de l’aiguille de 80 divisions
80 x 1 = 0,8A
I= 100
II. Tension du courant électrique
1. Notion de tension électrique
a) Mise en évidence
Pour que de l'eau coule, il faut une différence de hauteur, une pente. De la même façon, pour qu’un
courant électrique I circule entre deux points A et B d’un circuit, il est nécessaire d’avoir une
différence de potentiel électrique entre ces deux points.

Le courant I va toujours du potentiel électrique le plus fort vers le potentiel électrique le plus faible,
tout comme l’eau qui coule du point d’altitude le plus haut vers le point d’altitude le plus bas. Ici, de A
vers B.
b) Définition
La tension électrique entre deux points A et B d’un dipôle est la différence de potentiel entre ces deux
points. Elle est notée 𝑈𝐴𝐵=VA – VB. et s’exprime en volts (symbole : V).
Remarque : la tension est une grandeur de nature algébrique : elle peut être négative ou positive.
 UAB =VA-VB >0 si VA>VB
 UAB = VA - VB<0 si VA<VB
2. Mesure de la tension électrique
a) Appareils de mesure et branchement
La tension électrique est mesurée à l’aide d’un appareil appelé voltmètre. On distingue deux types de
voltmètres : les voltmètres à aiguille et les voltmètres à affichages numériques.
Son symbole est représenté comme suit
On mesure une tension UAB (positive) en reliant le point A à la borne + du voltmètre et le point B à sa
borne -. On dit alors que le voltmètre est en dérivation entre les deux points dont on veut mesurer la
tension.

b) Lecture et mesure de la tension


Avec un voltmètre à affichage numérique on lit directement la valeur de I.
Pour les voltmètres à aiguille, la tension mesurée est donnée par la relation :

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 30


∁𝐱𝐧
𝑼=
𝐍
Avec :
C le calibre choisi (on commence par le plus grand calibre et on ajuste jusqu’à avoir la déviation la plus
nette de l’aiguille).
n la déviation de l’aiguille (division devant laquelle s’arrête l’aiguille)
N le nombre total de divisions sur le cadran de l’ampèremètre.
Exemple :
Calculons la valeur de la tension indiquée par ce
Voltmètre.
Calibre : C = 30 V
nombre de divisions du cadran : N = 30
nombre de divisions lues : n = 24
∁Xn
𝑈= N
On trouve U = 24 V
3. Mesure avec l’oscilloscope
On peut mesurer la tension entre deux points A et B á l’aide d’un oscilloscope.
Il permet de visualiser une tension continue et/ou variable dans le temps et de déterminer ses
caractéristiques.
III. La loi d’ohm
1. Etude d’un résistor
a) Expérience
On réalise le montage électrique ci-après,

Faisons varier la tension électrique UMN aux bornes du résistor à l’aide d’un rhéostat. Notons à chaque
fois l’intensité I du courant. On obtient le tableau suivant.
UMN (V) 1 2 2.5 3 6
I (mA) 2 4 5 6 12
Traçons dans un repère, U = f(I)

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 31


b) Exploitation
La courbe U = f(I) est une droite qui passe par l’origine du repère. C’est la caractéristique du dipôle, elle
rappelle la représentation d’une fonction U =aI ou a est la pente de la droite et sera noté R.
𝑈𝐵−𝑈𝐴
a=
𝐼𝐵−𝐼𝐴
a est la résistance électrique du résistor’ elle est notée R et s’exprime en ohm ()
2. La loi d’ohm
La tension U aux bornes d’un résistor est égale au produit de la résistance R par l’intensité I du courant
qui le traverse. U = RI
3. Résistance en graphite (code des couleurs)
Les résistors en graphites sont munis de bandes colorés qui indique la valeur de la résistance. Ainsi on
utilise le code des couleurs.
1er, 2eme chiffre multiplicateur tolérance
significatif
couleur a m t
Noir 0 1 20%
1
Marron 1 10 1%
2
Rouge 2 10 2%
3
Orange 3 10 -
4
Jaune 4 10 -
5
Vert 5 10 -
6
Bleu 6 10 -
Violet 7 - -
Gris 8 - -
Blanc 9 - -
Argent - 10%
Or - 5%
Exemple :

R = aa*m  t
4
63*104  2% = 63.104  263.10
100

= 63.104  1.26.104

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 32


Exercices d’entrainement
Exercice 1 : Recopier et compléter
0,520 A = ………mA ; 0,0350 A = ………mA ; 1,5 A = ………mA
250 mA = ………A ; 2,6 mA = ………A ; 0,02 mA = ………A
100 mV = ………V ; 1,53 mV= ………V ; 0,525 V = ………V
0,01 V = ………mV ; 2.6 kV= ………V ; 200 V = ………kV
Exercice 2 : Compléter le texte avec des mots convenables
Dans un circuit alimenté par un générateur de courant continu, le courant va de la borne …….vers la
borne ……… à l’extérieur du générateur.
L’unité de mesure de l’intensité du courant est le….. et celui de la tension est le ………
On mesure l’intensité du courant avec l’…..….. , cet appareil est toujours branché en…….
Et la tension avec le ………., il est branché en ............... dans un circuit.
Dans un circuit en ...... , l’intensité du courant est partout la même.
La tension entre les bornes d’un assemblage de dipôles montés en série est égale a la ...... des tensions
des différents dipôles.
Exercice 3 :
Un ampèremètre comportant 150 divisions possède les calibre suivants : 2 mA, 100 mA, 2 A.
Calculer les intensités des courants pour des déviations de l’aiguille de 25 div, 45 div et 80 div en
utilisant les calibres donnés.
Exercice 4 : Compléter le tableau ci-dessous en étudiant le circuit suivant

I1 I2 I3 I4

K ouvert 0,31

K fermé 0,25 0,18

Exercice 5 :
On mesure l'intensité I qui traverse un conducteur ohmique pour différentes valeurs de la tension U
appliquée à ses bornes. On obtient le tableau suivant :
U (v) 5 8 12 15 20

I (mA) 150 243 364 453 606

1. Tracer la caractéristique (courbe) intensité - tension de ce conducteur.


2. Déduire de cette courbe la valeur de la résistance du conducteur
3. calculer l’intensité I pour une tension de 50V aux bornes du conducteur
4. Calculer la tension U si ce conducteur est traversé par 10 A.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 33


P4 : Mouvements - Vitesse

I. Notion de mouvement
1. Définition et Exemples de mouvement
Un corps est en mouvement par rapport à un autre corps quand sa position varie (change) au cours du
temps. Le corps qui se déplace est appelé mobile.
Exemples : mouvement d’un véhicule sur la route, le professeur qui se déplace dans la salle de classe,
mouvement d’un ballon de foot sur un terrain…
2. Relativité du mouvement
Modou et Binta voyage ensemble dans un train, au cours du mouvement, Binta est assise tandis que
Modou se déplace dans le train. On peut dire que :
-Binta n’est pas en mouvement par rapport au train ; on dit qu’elle est immobile ou au repos par rapport
au train.
-Modou est en mouvement par rapport au train
-ils sont tous les deux en mouvement par rapport à une personne sur le trottoir
La notion de mouvement est donc relative, lorsqu’un corps est en mouvement, il l’est
par rapport à un autre corps pris comme référence.
II. Référentiel et repère
1. Référentiel
Un référentiel est un corps ou un ensemble de corps par rapport auquel est étudié le mouvement d’un
autre corps. Le choix d’un référentiel est arbitraire.
Dans l’exemple précèdent, l’individu sur le trottoir est un référentiel. On parle de référentiel terrestre,
lorsque le référentiel est lié à la terre.
Il existe aussi le référentiel géocentrique (l’origine au centre de la terre et 3 axes dirigés vers 3 étoiles
fixes lointaines)
Le référentiel héliocentrique (pris au centre du soleil avec 3 axes dirigés vers 3 étoiles fixes). A tout
référentiel, on associe un repère d’espace et de temps.
2. Repère d’espace
Pour repérer la position d’un mobile, il faut associer un repère (système d’axes de repérage dans
l’espace) au référentiel.
- Sur une droite (une dimension) : le repère est une droite avec un point origine O associé à un
vecteur unitaire ı⃗ : repère (O, ı⃗ )
- Dans un plan (deux dimension) : avec un point origine O et deux axes 𝑥et 𝑦 Repère
(O, ı⃗, 𝑗⃗⃗)
⃗⃗ )
- Dans l’espace (trois dimensions) : un point O et 3 axes x, y et z : repère (O, ı⃗, 𝑗⃗⃗,𝑘
3. Repère de temps ou des dates
On utilise une horloge pour repérer la date (ou l’instant) à laquelle le mobile occupe une position
donnée. Définir un repère de temps revient à choisir une origine des dates et une unité de temps. Cette
origine peut etre t0 = 0 ou t0 ≠ 0. L’unité internationale du temps est la seconde mais il existe d’autres
unités : la minute (1min = 60s), l’heure (1h = 60min = 3600s), le jour ( 1j = 24h= 1440min = 96400s), le
mois, l’année, le siècle...
Exercice d’application : On étudie le mouvement d’un mobile M dans un repère (O, ı⃗, 𝑗⃗⃗). A la date

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 34


t0 = 0 il se trouve au point M0 (2), à la date t = 3s il est point M1 (3), puis à la date t2 = 5s, il se retrouve
1 2
au point M2 (46).
Ce mobile se déplace en ligne droite.
a. Placer les points M0, M1, M2
b. Calculer les distances parcourus par le mobile entre t0 et t1 puis entre t1 et t2
4. Trajectoire d’un mobile
On appelle trajectoire d’un mobile l’ensemble des positions successives occupées par un mobile au
cours du temps lors de son mouvement. Elle dépend du référentiel choisi.
Quand la trajectoire est un segment de droite, le mouvement est dit rectiligne.
Quand la trajectoire est un cercle, le mouvement est dit circulaire.
III. Notion de vitesse
1. Vitesse moyenne
Définition : Lorsqu’un mobile parcourt une distance l pendant une durée Δt, sa vitesse moyenne est :
l
Vm =
t l en m; ∆t en s et Vm en m/s ou m.s-1
Vecteur vitesse moyenne : A l’ instant t1un mobile est M1. A l’instant t2, il est en M2.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Le vecteur vitesse moyenne Vm entre les instant t1 et t2 est : ̅𝑉
̅ 𝑀1 𝑀 2
𝑚= 𝑡2−𝑡1
en m/s
Exemple :

2. Vitesse instantanée
Définition : La vitesse instantanée est la vitesse du mobile à un instant t donné. Elle représente la vitesse
moyenne pendant une très courte durée.
✿l
𝑉= en m/s
✿t
Application :
-un athlète parcourt 500m en 25s. Calculer sa vitesse moyenne en m/s puis en km /h
-une voiture parcourt 200km en 2h 15min. Calculer sa vitesse en m/s, en m/h puis en km/h.
- une voiture part de Louga à 10h 25 min pour Linguère. Il roule à la vitesse moyenne de 120km/h.la
distance Louga Linguère vaut 120km. Quelle heure arrivera-t-il à destination
Remarque : pour passer de m/s en km/h, on multiplie par 3,6 et pour passer de km/h en m/s on divise
par 3,6.
IV. Etude de quelques mouvements
1. Mouvement rectiligne uniforme
Un solide est animé d’un MRU si et seulement si, la trajectoire est un droite, le vecteur vitesse est
constant et garde donc la même direction, le même sens et la même norme

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 35


2. Mouvement circulaire uniforme
Un mobile est animé d’un MCU si sa trajectoire est un cercle et que le module du vecteur vitesse est
constant.
a. Période
La période est la durée d’un tour complet, elle s’exprime en S. pour un tour
V = 2𝜋𝑅 d’où T = 2𝜋𝑅
𝑇 𝑉
Soit = 𝑣 la vitesse angulaire d’un mobile, on aura 𝑇 = 2𝜋
𝑅 𝜔
b. Fréquence
La fréquence est le nombre de tours effectué en une seconde, elle est l’inverse de la période et s’exprime
en hertz (Hz).
f=N= 1= 𝜔
𝑇 2𝜋

Exercices d’entrainement
Exercice 1
1- Convertir en mètre (m) :
3,6km; 0,012cm; 2.10+ 4cm; 25.108µm; 7.10-5km; 27.104mm.
2- Convertir en secondes les durées suivantes :
10min ; 1h54min ; 2min7s ; 3,6h ; 2h31min40s ; 1jour ; 1mois ; 1année.
Exercice 2
On définit l’année lumière (a.I) comme la distance parcourue par la lumière dans le vide en un an
(365,25 jours). La vitesse de la lumière dans le vide est 300000km/s.
1- Calculer la valeur en km de l’année lumière.
2- Calculer en année lumière la distance Terre Soleil qui est égale 150000000 km.
3- Le parsec est une unité de longueur utilisée en astronomie ; 1parsec= 3,09.1013 km.
Quelle est la mesure, en parsec de l’année lumière ?
Exercice 3
Quel est le référentiel le plus commode pour étudier :
1- Le mouvement des planètes autour du soleil.
2- Le déplacement d’une pirogue sur le fleuve Sénégal.
3- Le mouvement de l’aiguille d’une montre ?
Exercice 4
Un mobile est animé d’un mouvement d’équations horaires : x=2t ; y=-2t+3 ; x et y sont en mètres et t
en seconde.
1-Préciser les coordonnées du mobile aux dates : 0s ; 1s ; 2s ; 3s.
2-Aquelle date le mobile passe-t-il par le point d’abscisse x= 5m ?
3-Aquelle date le mobile passe-t-il par le point d’ordonnée nulle ? En déduire son abscisse.
4-Ecrire l’équation de la trajectoire du mobile et préciser sa nature.
Exercice 5
Un mobile a pour équation horaire s=t2-2t+1 ; s en mètres et t en secondes.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 36


1-Préciser la position du mobile aux dates 0s ; 2s ; 4s.
2-A quelle date le mobile passe-t-il par l’origine des coordonnées ?
Exercice 6
1- Un train d’une longueur de 300m effectue un parcours de 200m repéré par deux points A et B. Le
temps qui s’écoule entre l’instant d’arrivée de la locomotive en A et l’instant où le dernier wagon quitte
B est 12s. Quelle est la vitesse du train en km/h ?
2- Un athlète quitte une première borne kilométrique à 17h45min et atteint la sixième borne à 19h15min.
Calculer la vitesse moyenne de l’athlète en m/s puis en km/h.
Exercice 7
Un automobiliste quitte Dakar à 7h30min et se dirige vers Saint-Louis distant environ de 280 km. Il
arrive à Thiès où il fait une escale de 1h30min. De Thiès à Saint-Louis l’automobiliste roule à la vitesse
constante de 80km/h ; il arrive à destination à 12h18min.
La distance Dakar Thiès est de 80km.
1- Evaluer la durée du trajet Thiès Saint-Louis.
2- Calculer la vitesse moyenne du véhicule entre Dakar Thiès.
3- Que vaut cette vitesse moyenne entre Dakar et Saint-Louis ?
Exercice 8
Un avion décolle de Kinshasa le mardi à 22h (heure locale) et atteint New York au bout de 10h de vol.
Préciser la date et l’heure d’arrivée sachant que le décalage horaire est de 8h entre Kinshasa et New
York
Exercice 9
Un mobile est animé d’un mouvement circulaire. Les équations horaires du mouvement sont : r=0,1
 
  t  ; r est en cm, t en s et θ en radian.
2 6
1- Calculer la durée d’un tour du mobile.
2- Calculer le nombre de tours par seconde effectuée par le mobile.
3- Calculer la distance parcourue par le mobile entre les dates 0s et 5s.

Exercice 10
Un élève en retard pour son cours de Physique, voit son bus passer alors qu’il est à 25m du bus. Le bus
est animé d’un mouvement rectiligne uniforme avec une vitesse V1= 6m/s alors que l’élève court avec
une vitesse constante V2= 8m/s.
1- En choisissant l’origine des dates l’instant où l’élève voit le bus et un axe x’x orienté dans le sens des
mouvements dont l’origine coïncide avec la position de l’élève, écrire les équations horaires des deux
mobiles.
2- L’élève pourra-t-il rattraper le bus ? Justifier la réponse.
3- Si oui à quelle date l’élève va-t-il rattraper le bus ?
4- Quelle est alors la distance parcourue par l’élève ?

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 37


P5 : Interactions entre objets : la force

I. Interaction entre objets


L’interaction est une action entre deux corps. Ces corps qui sont en interaction peuvent etre en contact
ou éloignés.
1. Interaction de contact
Deux corps sont dits en interaction de contact, si ces derniers se touchent.
Exemples : une boite de craie sur la table, un cheval accroché, une voiture sur une route, un ballon de
foot et les mains d’un gardien,
2. Interaction à distance
Dans ce cas les deux corps qui sont en interactions sont distants.
Exemples : un aimant et une boule en fer, deux aimants approchés, la terre et le soleil, le noyau et
l’électron d’un atome
II. Notion de force
1. Définition
On appelle force toute cause capable de :
- produire le mouvement d’un corps.
- modifier le mouvement d’un corps
- provoquer la déformation d’un corps.
2. Effets de la force
Effet dynamique : Lorsque l’effet de la force consiste à mettre en mouvement un corps ou de modifier le
mouvement d’un corps : On dit que l’effet est dynamique.
Exemple : la force exercée par un cheval qui tire une charrette a un effet dynamique
Effet statique : Lorsque la force peut déformer un corps déformable. On dit alors que l’effet est statique.
Exemple : la force qui allonge ou comprime un ressort a un effet statique
3. Caractéristiques
Toute force est représentée par un vecteur ayant les caractéristiques suivantes :

- Son point d’application : c’est l’endroit où est localisée la force : centre de gravité
- Sa direction (ou droite d’action) : c’est la droite suivant laquelle s’exerce la force, elle peut etre
horizontale, verticale ou oblique.
- Son sens : c’est le sens suivant lequel s’exerce la force.
- Son intensité (sa norme ou, module) : c’est la valeur numérique de la force mesurée à l’aide d’un
dynamomètre et s’exprime en newton (N).
4. Représentation vectorielle
a. Réaction d’un support
On pose une boite sur une table horizontale. La table exerce sur cette boite une force verticale dirigé
verticalement vers le haut appelée réaction 𝑅⃗⃗ .

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 38


Point d’application : point A
Direction : verticale

Sens : vers le haut

Intensité : ||𝑅⃗⃗ ||

b. Force de traction
Un ouvrier tire un charriot en appliquant une force de traction noté 𝐹⃗

Point d’application : point M


Direction : oblique
Sens : vers la droite

Intensité : ||𝐹⃗ ||

III. Principe des interactions ( actions réciproques)


1. Enoncé
Si un corps A exerce sur un corps B une force ⃗𝐹⃗⃗𝐴⃗, réciproquement le corps B exerce sur le corps A une

⃗⃗⃗⃗𝐵⃗ opposée à ⃗𝐹⃗⃗𝐴⃗ tel que 𝐹


force 𝐹 ⃗⃗⃗𝐴⃗ + 𝐹
⃗⃗⃗⃗𝐵⃗= ⃗0⃗
2. Applications
Le principe des actions réciproques permet d'interpréter ou d'expliquer de nombreux phénomènes
physiques parmi lesquels on peut citer :
- La propulsion par réaction des avions et des fusées.
- Le recul des armes à feu
- Les starting-blocks
Exercices d’entrainement
Exercice 1
1) Rappeler les caractéristiques d’une force.
2) Représenter le poids qui s’exerce sur un solide de masse m= 500g. On prendra g= 10N/kg.
3) Définir : interaction de contact et interaction à distance.
4) Enoncer le principe des actions réciproques.
5) Deux systèmes A et B sont en interaction de contact. Tout en modélisant cette interaction,
calculez la force FA/B exercée par A sur B sachant que celle exercée par B sur A est FB/A = 10N.
6) Une ……… est une action mécanique capable de :
- ………….....l’état de ………….ou de ............................. d’un corps.
- …………….. ou ..................... un corps en mouvement.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 39


- La force est une grandeur ....................... caractérisée par :
- Son point d’application : c’est le point où …………… la……………
- Son ....................... c’est la valeur de la force.
- Sa direction : c’est la ……….. d’……….de la force ou son ………..
- Son …………… : c’est celui du mouvement que cette ............. a tendance à produire.
7) L’intensité d’une force se mesure grâce à un appareil appelé ………………………..
8) Dans le système international (S.I) l’unité de la force est le …………………….
Exercice 2
Une bille est fixée à un mur par l’intermédiaire d’un fil de masse négligeable.
Représenter sans tenir compte de l’ordre de grandeur :
1- La force F1 exercée par la terre sur la bille.
2- La force F2 exercée par le mur sur la bille.
3- La force F3 exercée par la bille sur le mur.
4- La force F4 exercée par le fil sur la bille.
5- La force F5 exercée par le fil sur le mur.
Préciser chaque fois si la force représentée est une force de contact ou une force à distance.
Exercice 3
On exerce sur un solide, des forces F1 et F2 orthogonale dont les droites d’action se coupent en un
point B. Déterminer graphiquement, puis par le calcul, la force F = F1 + F2 . Quel est l’angle que fait la
direction de F avec celle de F1 ?
On donne F1 = 10N, F2 = 20N.
Exercice 4
Deux forces F1 et F2 d’intensités respectives 3N et 5N sont appliquées au même point. Leurs droites
d’action font entre elles un angle α. Déterminer les caractéristiques de la force F = F1 + F2 dans les cas
suivants : α=0° ; α=30° ; α=90° et α=180°.
Exercice 5
Trois forces F1 , F2 et F3 de même intensité 4N sont appliquées au même point A. Déterminer les
caractéristiques de leur somme dans les cas suivants :
a) Les 3 vecteurs forces font 2 à 2 des angles tous égaux 60°.
b)  F , F    F , F   30
1 2 2 3

c)  F , F    F , F   45
1 2 2 3

Exercice 6
→ → de →
→ anneau
Un masse négligeable est soumis à l’action de trois forces F1 , F2 et F3 telles que
.
 
F1 F2 F3 0
La force F1 a une intensité de 600N. Le support 2 de F2 est orthogonal au support 1 de F1 . Le
support 3 de F3 fait un angle de 60° avec la direction de F1 .
Déterminer graphiquement et par le calcul les normes des forces F2 et F3 .

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 40


P6 : Poids-masse, Relation poids-masse

I. La masse d’un corps


1. Définition
La masse d’un corps est la quantité de matière que contient ce corps ; elle est invariable (ne dépend ni
du lieu où il se trouve, ni de la forme du corps). Elle est notée m et est toujours positive.
2. Unités et appareils de mesure de la masse
L’unité de la masse dans le système international est le kilogramme (Kg).
Il existe des unités usuelles :
Multiples SI Sous-multiples
tonne quintal . Kg hg dag g dg cg mg

La masse d’un corps se mesure avec une balance. Il existe plusieurs types de balances : la balance à
aiguille, la balance Roberval, la balance électronique, la bascule, le trébuchet etc…
3. Masse volumique d’un corps
La masse volumique d’un corps est la masse de l’unité de volume de ce corps. Elle est notée  (rho) et
donnée par la relation  = 𝑚
𝑣
m en kg et V en m3, la masse volumique s’exprime dans le SI en Kg/m3 mais on utilise très souvent le
g.cm-3 ou le Kg/L
on rappelle que 1g/cm3 = 1 Kg/dm3 = 1Kg/L
4. Densité d’un corps
La densité d’un corps est définie par rapport à un corps de référence. La densité d’un corps A par
rapport à un corps B est donnée par le rapport entre la masse volumique de A sur la masse volumique de

B. d = 𝐴 c’est une grandeur sans unité.
𝐵
- Pour les solides et les liquides : La densité d’un solide ou d’un liquide est définie par rapport à
l’eau : d = 
𝑒
- Pour les gaz : La densité d’un gaz est définie par rapport à l’air : d = 
𝑎
Dans les conditions normales de température et de pression (CNTP) : d = 𝑀
29
II. Le poids d’un corps
1. Mise en evidence

Observation
- Tous les corps lâchés à une certaine hauteur arrivent au sol,
ils tombent. Les corps en tombant suivent un mouvement rectiligne vertical.
- Le solide allonge le ressort vers le bas.
Interprétation
Les corps sont attirés par les sols (la terre).

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 41


2. Définition
Le poids d’un corps est l’attraction que la terre exerce sur tous les corps placés au voisinage de sa surface.
3. Caractéristiques du poids
Le poids est une grandeur vectorielle. Il est noté 𝑃 ⃗⃗⃗⃗.
Il est caractérisé par :
- Le Point d’application : c’est le centre
d’inertie (ou le centre gravitation) G du corps.
- La direction : c’est toujours la verticale
- Le sens : du haut vers le bas
- La norme ou intensité : ||𝑃⃗⃗ || = P mesuré à l’aide d’un dynamomètre et s’exprime en Newton (N).
4. Représentation du poids
A partir de ces quatre caractéristiques, le poids d’un corps peut etre représenter comme suit :

III. Relation entre poids et masse


1. Mise en évidence
Mesurons les poids des masses marquées suivants à l’aide d’un dynamomètre.
A : 50g B : 100g C : 200g D : 500g
Mesure
A B C D
Masse (Kg) 0,05 0,1 0,2 0,5
Poids (N)
rapport 𝑃
𝑚
Observation
Le rapport 𝑃 des différents corps sont égaux. Il ne dépend pas de la nature et de la forme du corps.
𝑚
Conclusion
Le poids d’un corps est proportionnel à sa masse. Le coefficient de proportionnalité est égal à une
constante notée g. 𝑃 = g
𝑚
g : est appelé intensité de la pesanteur du lieu il s’exprime dans le S.I en N/Kg
La relation entre le poids et la masse est donc : P = mg
La relation vectorielle liant le poids et la masse est : ⃗𝑃⃗= m.⃗𝑔⃗⃗
𝑃⃗⃗ et 𝑔⃗⃗ ont même sens, même direction car m est positive.
Donc : 𝑔⃗⃗ a les mêmes caractéristiques que 𝑃⃗⃗ (point d’application, direction, sens et norme).
2. Variation du poids avec le lieu
L’intensité de pesanteur dépend du lieu considéré mais aussi de l’altitude.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 42


g : diminue lorsque l’altitude augmente
Quelques valeurs de g.
Sur la terre gt=9,8 N/Kg
Sur la lune gl=1,6 N/Kg
A Dakar g=9,79 N/Kg
Sur Pôle nord g=9,83 N/Kg
A l’équateur g=9,78N/Kg

Exercices d’entrainement
Exercice 1 :
1) Soit un corps de masse m = 100kg à Paris. Quelles sont la masse et l’intensité du poids de ce
corps à Dakar sachant l’intensité de pesanteur à Dakar vaut 9,8N/kg
2) Quelle est la masse de ce même corps sur la lune ? Déduire son intensité du poids à la lune sachant
que gL = 1,6 N/kg.
3) Deux systèmes A et B sont en interaction de contact. Tout en modélisant cette interaction, calculez
la force exercée par A sur B sachant que celle exercée par B sur A est FB = 10N.
On justifiera notre calcul.
4) Rappeler les caractéristiques d’une force de manière générale et celles du poids en particulier.
Exercice 2 :
1) Rappeler les caractéristiques d’une force.
2) Représenter le poids qui s’exerce sur un solide de masse m= 500g. On prendra g= 10N/kg.
3) Définir : interaction de contact et interaction à distance.
4) Enoncer le principe des actions réciproques.
5) Deux systèmes A et B sont en interaction de contact. Tout en modélisant cette interaction,
calculez la force FA/B exercée par A sur B sachant que celle exercée par B sur A est FB/A = 10N.
Exercice 3 :
Compléter les phrases suivantes :
1- Une cause capable de………..un mouvement, de modifier un ............. ou de déformer
un… ................ est une force.
2- La force pesanteur est une force ……….alors que la force de réaction d’un plan est une force………
3- L’unité internationale du poids est ………mais celle ............. est le kilogramme
4- Le poids s’applique au…... il se mesure avec un…………
5- Une force est représentée par ………et est caractérisée par son .............. , son sens, sa direction
et………….
Exercice 4 :
Un corps S de masse m=500g est accroché sur l’extrémité libre d’un ressort de longueur à vide l0=15cm et
de raideur k=100N/m.
1- Définir le poids d’un corps et la tension d’un ressort.
2- Enoncer le principe des actions réciproques.
3- Déterminer le poids du corps S et en déduire la tension du ressort à l’équilibre.
4- Faire un schéma et représenter les forces à l’échelle 1cm pour 2N.
5- Calculer l’allongement ∆l du ressort et la longueur du ressort l à l’équilibre.
6- Trouver la longueur l’ du ressort à l’équilibre si on lui accroche un autre corps de masse m’=400g.

M. Dieng Professeur de S.P. au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère 2019-2020 43

Vous aimerez peut-être aussi