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Chapitre 1
Lorsque l’on envisage la commande d’un système, la 1ère étape consiste à la modéliser.
Modéliser un système consiste à élaborer une représentation mathématique qui permette de décrire
et prédire son comportement dynamique et permanent lorsqu’il soumit à des influences externes
(entrées de commande, perturbation, …)
Perturbation
Tout système linéaire peut être représente de plusieurs manières comme le montre le schéma
suivant :
Parmi les déférentes modélisations possibles d’un système seul la représentation d’état
permet une approche interne.
1.2.Exemple 1:
𝑅 𝑖 +𝑖 𝑖 𝑅
𝑖
𝑢 𝑦 ↑ 𝑐 𝑐 ↑𝑦
1 𝑖
⎧𝑦 = 𝑖 (𝑡)𝑑𝑡 ⟹ 𝑦̇ =
𝐶 𝐶
⎨𝑦 = 1 𝑖 (𝑡)𝑑𝑡 ⟹ 𝑦̇ =
𝑖
⎩ 𝐶 𝐶
𝑦 = 𝑅 𝑖 + 𝑦 ce qui implique 𝑖 =
𝑅 +𝑅 1 𝑢
⎧𝑦 ̇ = − 𝑦 − 𝑦 +
𝑅 𝑅 𝐶 𝑅 𝐶 𝑅 𝐶
⎨𝑦̇ = 1 1
𝑦 − 𝑦
⎩ 𝑅 𝐶 𝑅 𝐶
𝒙𝟏
𝒚 = [𝟎 𝟏] 𝒙
𝟐
Cette représentation sous forme d’une équation différentielle de degré 1 portant sur le vecteur
d’état 𝑥 d’ordre 2, est appelée représentation d’état du système.
1.3.Equation d’état :
D’une manière générale, à tout système linéaire continu peut lui d’être associe les équations
matricielles suivantes :
𝒙̇ = 𝑨𝒙 + 𝑩𝒙
𝒚 = 𝑪𝒙 + 𝑫𝒙
𝒙𝟎 = 𝒙(𝒕𝟎 )
𝑥̇ 𝑥
u 𝐵 ∫ 𝐶 𝑦
𝑥̇ = 𝐴𝑥 + 𝐵𝑥
𝑦 = 𝐶𝑥 + 𝐷𝑥
D’où
𝒀(𝒔)
𝑯(𝒔) = = 𝑪(𝑺𝑰 − 𝑨) 𝟏 𝑩 + 𝑫
𝑼(𝒔)
CU-Mila 3 Dr. H.BENSLIMANE
Techniques de commande avancée Chapitre 1-Introduction à commande par retour d’état
1.5.Exemple 2
𝑥̇ 3 1 𝑥 0
= + 𝑢
𝑥̇ 0 −2 𝑥 1
𝑥
𝑦 = [1 1] 𝑥
𝑠 0 3 1 𝑠−3 −1
𝑠𝐼 − 𝐴 = − =
0 𝑠 0 −2 0 𝑠+2
𝑠+2 1
𝑎𝑑𝑗(𝑠𝐼 − 𝐴) 0 𝑠 − 3
(𝑠𝐼 − 𝐴) = =
𝑑𝑒𝑡 (𝑠I − A) (𝑠 + 2)(𝑠 − 3)
𝑠+2 1
𝑯(𝒔) = [𝐶(𝑠𝐼 − 𝐴) 𝐵 + 𝐷] = [1 1] 0 𝑠 − 3 0 +0
(𝑠 + 2)(𝑠 − 3) 1
𝒔−𝟐
=
𝒔𝟐 −𝒔−𝟔
[N D]=ss2tf(A,B,C,D);
H=tf(N,D);
∑ 𝑏𝑠
𝐻(𝑠) =
𝑠 +∑ 𝑎𝑠
𝑟 +𝑎 𝑟 +𝑎 𝑟 + ⋯ + 𝑎 𝑟̇ + 𝑎 = 𝑢
𝑏 𝑟 +𝑏 𝑟 + ⋯ + 𝑏 𝑟̇ + 𝑏 𝑟 = 𝑦
𝑥 =𝑟
⎧𝑥 = 𝑟̇
⎪
𝑥 = 𝑟̈
⎨ ⋮
⎪
⎩𝑥 = 𝑟( )
𝑥̇ = 𝑟̇ = 𝑥
⎧𝑥̇ = 𝑟̈ = 𝑥
⎪
𝑥̇ = 𝑟⃛ = 𝑥
⎨ ⋮
⎪
⎩ 𝑥̇ = 𝑟 ( ) = −𝑎 𝑥 − 𝑎 𝑥 − ⋯ − 𝑎 𝑥 +𝑢
et l’équation de sortie
𝑦 = 𝑏 𝑥 +𝑏 𝑥 +⋯+𝑏 𝑥
𝒙𝟏̇ 𝟎 𝟏 𝟎 ⋯ 𝟎 𝟎 𝒙𝟏 𝟎
⎡𝒙 ̇ ⎤ ⎡ ⎤ ⎡𝒙 ⎤ ⎡ ⎤
𝟎 𝟎 𝟏 ⋯ 𝟎 𝟎
⎢ 𝟐⎥ ⎢ ⎥ ⎢𝒙𝟐 ⎥ ⎢𝟎⎥
𝒙̇
⎢ 𝟑⎥ ⎢= ⋮ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮ ⋮ ⎥ ⎢ 𝟑 ⎥ + ⎢𝟎⎥ 𝒙
⎢⋮⎥ ⎢ 𝟎 𝟎 𝟎 ⋯ 𝟎 𝟏 ⎥⎢ ⋮ ⎥ ⎢⋮⎥
𝒙
⎣ 𝒏⎦̇ ⎣−𝒂 𝟎 −𝒂 𝟏 −𝒂 𝟐 ⋯ −𝒂𝒏 𝟐 −𝒂𝒏 𝟏 ⎦ ⎣𝒙𝒏 ⎦ ⎣𝟏⎦
𝒙𝟏
𝒚 = [𝒃𝟎 𝒃𝟏 … 𝒃𝒎 𝟎 𝟎 … 𝟎] ⋮
𝒙𝒏
[A,B,C,D]=tf2ss(N,D) ;
𝑥̇ = 𝐴𝑥 + 𝐵𝑥 , 𝑥 ∈ 𝑛 et 𝑢 ∈ 𝑚
𝒕
𝒙(𝒕) = 𝑸(𝒕)𝒙(𝟎) + 𝑸(𝒕 − 𝝉)𝑩𝒖(𝝉)𝒅𝝉
𝟎
Il apparaît clairement, en confrontant cette expression à la solution générale déterminée dans le ci-
dessus, soit :
( )
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑥(0) + 𝑒 𝐵𝑢(𝜏)𝑑𝜏
que la matrice de transition 𝑒 possède pour transformée de Laplace la matrice (𝑠𝑰 − [𝑨]) .
donc
𝑸(𝒕) = 𝓛 𝟏 [(𝒔𝑰 − 𝑨) 𝟏 ]
1.8. Exemple 3
𝑥̇ 0 1 𝑥 0 0
= + 𝑢 avec 𝑥(0) =
𝑥̇ −8 −6 𝑥 1 0
𝑠 0 0 1 𝑠 1
𝑠𝐼 − 𝐴 = − =
0 𝑠 −8 −6 −8 𝑠+6
𝑠+6 1
𝑎𝑑𝑗(𝑠𝐼 − 𝐴) −8 𝑠
(𝑠𝐼 − 𝐴) = =
det (𝑠I − A) 𝑠 + 6𝑠 + 8
𝑠+6 1
𝚽(𝒕) = ℒ (𝑠𝐼 − 𝐴) =ℒ 𝑠 + 6𝑠 + 8 𝑠 + 6𝑠 + 8
−8 𝑠
𝑠 + 6𝑠 + 8 𝑠 + 6𝑠 + 8
2 1 0.5 0.5
ℒ − ℒ −
= 𝑠+2 𝑠+4 𝑠+2 𝑠+4
−4 4 −1 2
ℒ + ℒ +
𝑠+2 𝑠+4 𝑠+2 𝑠+4
1 1
= 2𝑒 −𝑒 𝑒 − 𝑒
2 2
−4𝑒 + 4𝑒 −𝑒 + 2𝑒
Elle permettant de passer d’une représentation d’état à une autre, considérons un vecteur 𝑥
transformé de 𝑥 par une matrice régulière𝑃
𝒙∗ = 𝑷𝒙 , det (𝑃) ≠ 0
𝒙∗ = 𝑷 𝟏 𝑨𝑷𝒙∗ + 𝑷 𝟏 𝑩𝒖
𝒚 = 𝑪𝑷𝒙∗ + 𝑫𝒖
On peut montrer que les fonctions de transfert associées aux deux systèmes sont identiques. Si
𝐻 (𝑠) est liée à 𝑥 et 𝐻 (𝑠) est liée à 𝑥, donc on peut montrer que 𝐻 (𝑠) = 𝐻 (𝑠).
On peut démontrer que la stabilité d’un système est assurée si les valeurs propres de la
matrice d’état 𝑨 sont à partie réel négatives.
L’étude de la commandabilité, ne dépend que les matrices 𝐴 et 𝐵. Pour cette raison, on dit
parfois que c’est la paire (𝐴, 𝐵) qui est commandable.
𝑀 : Matrice de commandabilité
2.2. Exemple 4
𝑥̇ 3 1 𝑥 1
= + 𝑢
𝑥̇ 6 −2 𝑥 0
𝑥
𝑦 = [1 1] 𝑥
1 3 1 1 1 3
𝑀 = [𝐵 𝐴𝐵 ] = =
0 6 −2 0 0 6
𝑟𝑎𝑛𝑔(𝑀 ) = 𝑟𝑎𝑛𝑔(𝐴) = 2
On conclure que le système est commandable. On peut aussi prouver la commandabilité du système
en calculant le déterminant de 𝑀 .
1 3
𝑑𝑒𝑡(𝑀 ) = 𝑑𝑒𝑡 = 6 ≠ 0 ⇒ Système commandable.
0 6
Sous Matlab le calcul du rang se fait par la fonction rank, le calcul de la matrice 𝑴𝒄 par
ctrb et le calcul du déterminant par la fonction det.
𝑥 = 𝐴𝑥 + 𝐵𝑥
𝑆
𝑦 = 𝐶𝑥
La stabilité et la dynamique du système 𝑆 est fixés par les valeurs propres de 𝐴, 𝜎(𝐴) =
{𝜆 , 𝜆 , 𝜆 … 𝜆 }. On souhaite commander le système dans le but d’améliorer les performances par
la commande suivante :
𝑟(𝑡) 𝑢(𝑡)
Système 𝑦(𝑡)
… Etat 𝑥
𝑥 = (𝐴 − 𝐵𝐾)𝑥 + 𝐵𝑟
𝑆
𝑦 = 𝐶𝑥
On donne ci-dessous les principales étapes à suivre pour mettre en œuvre la technique de la
commande par placement de pôles :
Méthode direct
𝜎(𝐴 − 𝐵𝐾) = {𝜆 , 𝜆 , 𝜆 … 𝜆 }
Pour ce faire :
Poser 𝐾 = [𝑘 𝑘 … 𝑘 ]
Calculer en fonction de 𝐾, la matrice d’état en boucle fermée 𝐴 − 𝐵𝐾.
Calculer la matrice 𝜆𝐼 − (𝐴 − 𝐵𝐾) et en déduire son déterminant pour obtenir le polynôme
caractéristique en boucle fermée en fonction de 𝐾, 𝑃 (𝜆).
Développer le polynôme caractéristique désiré 𝑃 é é (𝜆) = (𝜆 − 𝜆 )(𝜆 − 𝜆 ) … (𝜆 − 𝜆 ).
En identifiant terme à terme les deux polynômes caractéristiques, 𝑃 (𝜆) et 𝑃 é é (𝜆), on
obtient un système d’équations dont les inconnues sont les éléments 𝑘 , 𝑖 = 1 … 𝑛.
𝑀 = 𝑐𝑡𝑟𝑏(𝐴, 𝐵);
𝑅 = 𝑟𝑜𝑛𝑔(𝑀 );
2.5. Exemple
𝑥̇ −2 −4 𝑥 −1
= + 𝑢
𝑥̇ 2 5 𝑥 1
Calculer la commande par retour d’état, 𝐾 =?, assurant aux système en boucle fermé les pôles
désirés 𝜆∗ = [−1, −2].
On pose 𝐾 = [𝑘 𝑘 ]
On calcule la matrice d’état en boucle fermée 𝐴 − 𝐵𝐾
−2 −4 −1 [𝑘 ] −2 −4 −𝑘 −𝑘 −2 + 𝑘 −4 + 𝑘
𝐴 − 𝐵𝐾 = − 𝑘 = − =
2 5 1 2 5 𝑘 𝑘 2−𝑘 5−𝑘
𝜆+2−𝑘 4−𝑘
𝑃 (𝜆) = 𝑑𝑒𝑡 𝜆𝐼 − (𝐴 − 𝐵𝐾) = 𝑑𝑒𝑡
−2 + 𝑘 𝜆−5+𝑘
= 𝜆 + (−3 − 𝑘 + 𝑘 )𝜆 − 2 + 𝑘
Par identification terme à terme des deux polynômes caractéristiques, 𝑃 (𝜆) et 𝑃 é é (𝜆),
on obtient le système d’équations suivant :
−3 − 𝑘 + 𝑘 = 3
−2 + 𝑘 = 2
𝑘 =4
sa solution est tel que :
𝑘 = 10