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Université de Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou

Faculté de génie électrique et d’informatique

Département D’Automatique

Module : Normes et certification

Charger de Module : Mme BOUZID

Année : 2023/2024

Objet de cours

Ce cours a pour objectif général de vous familiariser avec le domaine de la normalisation et


de la certification. Ainsi, notre cours s’articule autour des thèmes suivant :

-définitions : normes, normalisation, certification

-normalisation et réglementation

-objectifs et avantages de la normalisation

-les types de normes et les organismes de normalisations

-l’élaboration des normes

-la certification et l’accréditation

-certification, qualité, marquage, label

-les différents types de certification

-la procédure de certification

Chapitre Introduction

. Les normes recouvrent différents champs économiques, environnementales et sociales. Elles


ont un impact direct sur l’ouverture des marchés, la diffusion de l’innovation, les relations
commerciales, la protection de l’environnement…

Historiquement, les premières normes sont nées dans les domaines de l’électricité et de la
métallurgie pour résoudre des problèmes d’interchangeabilité. Puis la normalisation s’est
étendue à tous les types de produits industriels. Actuellement, elle dépasse le cadre de la
technique et aborde presque tous les domaines en s’ouvrant au monde de la santé, de
l’environnement, des services, des processus.
1. Définition des concepts :

1.1. Définition de la normalisation :

En Algérie, la loi définit la normalisation comme : « L'activité propre à établir, face à des
problèmes réels ou potentiels des dispositions destinées à un usage commun et répété, dans la
confrontation des problèmes réels visant à l'obtention du degré optimal d'ordre dans un
contexte donné. Elle fournit des documents de référence comportant des solutions à des
problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, biens et services qui se posent
de façon répétée dans les relations entre les partenaires économiques, scientifiques, techniques
et sociaux. » (Extrait de la loi 04-04 du 23 juin 2004 relative à la normalisation).

La normalisation est définit également comme : « La normalisation est une activité d’intérêt
général qui a pour objet de fournir des documents de référence élaborés de manière
consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des
recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits, à des
services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations.

Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en


compte des objectifs de développement durable »

1.2. Définition de la normes :

L'ISO (International Organisation for Standardisation) et le CEI (Commission


Electrotechnique Internationale) donnent la définition suivante d’une norme :

« Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des
usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des
activités ou leurs résultats garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné. »

La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique l'état de la science, de la
technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction. Une norme est issue d’un
consensus entre les différents acteurs d’un marché (les parties prenantes) : producteurs,
pouvoirs publics, utilisateurs, consommateurs, fédérations ou syndicats professionnels…

Elle est, en règle générale, d’application volontaire et sert de document de référence entre les
différents partenaires de la vie économique. Néanmoins, une norme peut être rendue
obligatoire par un texte réglementaire (arrêté ou décret) établi par une institution habilitée.

1.3. Définition de la certification :


Selon AFNOR : la certification est une activité par laquelle un organisme reconnu,

Indépendant des parties en cause donnent une assurance écrite qu’une organisation, un
Processus, un service, un produit ou des compétences professionnelles sont conformes à des
exigences spécifiées dans un référentiel.

Le référentiel est un document technique définissant les caractéristiques que doit présenter un
produit industriel ou un service et les modalités du contrôle de la conformité à ces
caractéristiques.

Le référentiel est élaboré et validé en concertation avec des représentants des diverses parties
intéressées : professionnels, consommateurs ou utilisateurs, administrations concernées.

Il peut s’appuyer sur une norme, c’est-à-dire sur un document destiné à servir de référence,
élaboré par les parties intéressées par consensus.

1.4. Un référentiel de certification:

Le référentiel est un document technique définissant les caractéristiques que doit présenter un
produit industriel ou un service et les modalités du contrôle de la conformité à ces
caractéristiques. Le référentiel est élaboré et validé en concertation avec des représentants des
diverses parties intéressées : professionnels, consommateurs ou utilisateurs, administrations
concernées. Il peut s’appuyer sur une norme, c’est-à-dire sur un document destiné à servir de
référence, élaboré par les parties intéressées par consensus.

2. Différence entre norme, standard et règlement

Ces trois notions sont reliés les unes aux autres, mais elles présentent certaines différences
que nous pouvons résumer comme suit :

Règlement : c’est une règle édictée par les pouvoirs publics à laquelle les organisations
doivent se conformer.

C’est un ensemble d'indications, de lois, de prescriptions, de règles et règlements et autres


textes juridiques régissant une activité sociale.

Normes : c’est une règle de jeu volontaire définie par consensus entre l’ensemble des acteurs
du marché.

Standard : ce sont des spécifications professionnelles établies par un groupe d’acteurs


restreint (groupement d’industriel par exemple) et son application est facultative.

3. Les champs couverts par la normalisation :


Les normes recouvrent aujourd’hui différents domaines par contre au début, elles
concernaient seulement des notions de base. En effet, les premiers travaux de l’ISO
(organisation internationale de normalisation) ont porté sur des notions de base comme les
poids et mesures et, en l’espace d’une cinquantaine d’années, le portefeuille des normes ISO
s’est élargi à la quasi-totalité des secteurs.

Les normes techniques couvrent un large éventail d’industries traditionnelles comme la


construction, l’électrotechnique, l’agroalimentaire, le transport, la logistique…

Ces dernières années de nombreuses normes transversales sont élaborées concernant la santé,
l’environnement, la qualité, la sécurité informatique…

Par ailleurs, les normes ne concernent pas uniquement les produits mais également les
services à l’exemple des services de déménagement, les agences de voyage…

Chapitre II. Objectifs et avantages de la normalisation

La norme est un document de référence qui propose des règles de jeu et des caractéristiques
des produits, services et des modes de management. Elle est un outil au service de l’Etat pour
protéger son marché intérieur. Elle offre également plusieurs avantages pour les entreprises,
les consommateurs et pour l’économie en générale

1 .Les objectifs de la normalisation :

La normalisation vise plusieurs objectifs, nous pouvons citer :

-l’harmonisation des spécifications des produits

-l’unification du langage technique

-protection de l’environnement, de la santé et de la sécurité des biens et des personnes

-assurer un environnement sain et sûr

-favoriser le libre-échange par l’élimination des barrières commerciales

-servir de référence pour les pouvoirs publics dans l’établissement des cahiers de charges
(documents exigés par le code des marchés publics) obtenir une meilleure productivité par
l’optimisation de l’utilisation des ressources

-soutenir le transfert des résultats de recherche et des technologies nouvelles. Exemple


nanotechnologies.
Éviter de subir la normalisation : En étant dans la normalisation, l’entreprise peut prédire ce
qu’il va se passer demain et s’y préparait.

2.Les avantages de la normalisation :

La normalisation apparait comme un levier de compétitivité pour les entreprises. Elle leur
permet de clarifier et de simplifier leurs relations avec les fournisseurs, d’accéder à d’autres
marchés et d’améliorer ses performances en matière de production, de management et
d’innovation.

Les normes sont également un gage de confiance pour les consommateurs que les produits et
services sont sûrs, fiables et de bonne qualité. Ainsi, les normes ISO sur la sécurité routière, la
sécurité des jouets et la sécurité des matériaux d’emballage pour médicaments ne sont qu’un
échantillon des normes qui aident à rendre le monde plus sûr.

La normalisation offre ainsi des avantages pour les entreprises, les consommateurs et pour
l’économie en générale.

2.1. Les avantages pour les entreprises :

• produire selon des plans et des programmes prédéfinis et reconnus

• réduction des déchets et des erreurs et par conséquent diminution des réclamations

• accès à de nouveaux marchés

• faciliter les échanges commerciaux en clarifiant les relations client/fournisseur

• faciliter l’accès aux marchés publics et la réponse aux appels d’offres

• renforcer l’image de marque et la confiance envers l’entreprise

• faire face à la concurrence déloyale

• améliorer la compétitivité et la performance des entreprises.

2.2. Les avantages pour les consommateurs :

• garantir des biens et services surs, fiables et de bonnes qualités

• faciliter la comparaison et le choix entre les différents biens et services sur des bases
scientifiques

• protéger la santé des individus.

2.3. Les avantages pour l’économie d’un pays:


• les normes favorisent le développement des échanges internationaux et constituent un véritable
passeport à l’exportation

• limiter, voire supprimer les obstacles techniques lors des échanges commerciaux

• améliorer la qualité de vie de la population

• augmenter la compétitivité des entreprises sur le plan national et international

• participer au partage et la diffusion de l’innovation et des bonnes pratiques générales sur le


marché.

Cinq grands enseignements peuvent donc être tirés concernant les apports de la normalisation
:

■Valorisation de l’entreprise : le capital de connaissance qu’apportent les personnes impliquées


dans un travail de normalisation au sein de l’entreprise représente une vraie valeur économique pour
l’entreprise.

■ Innovation : la normalisation facilite la diffusion de l’innovation. Elle met à jour l’intérêt d’un
produit et constitue un outil sélectif de produits.

■ Transparence et éthique : les normes contribuent à un meilleur respect des règles


concurrentielles. Elles fixent les règles du jeu et permet ainsi d’écarter ceux qui ne les respectent
pas.

■ International : la normalisation favorise le développement des échanges internationaux et


constitue un véritable passeport à l’exportation pour les entreprises.

■ Qualité des produits et services : la normalisation permet une plus grande maîtrise des
problèmes de sécurité et offre une véritable garantie de qualité.

Chapitre III. Types de normes et organisation des travaux de normalisation

Depuis de nombreuses années, les industriels ont travaillé sans avoir de véritables règles de travail,
dans les bureaux d’études, dans les services de développement, de fabrication et de production.
Chacun travaillait suivant sa logique, son bon sens ou son habitude dans un même secteur
d’activité. Cette situation s’est arrêtée, suite à une réelle prise de conscience de la part des
industriels de la nécessité de définir et de formaliser des règles de bonnes pratiques à partager entre
eux. Cette forte demande de la part des grands industriels d’avoir une véritable standardisation sur
les produits, les services et les biens, domaine par domaine, a permis par la même occasion de voir
naître un ensemble d’institutions, dans un seul but : celui de mettre en place des instances de
standardisation, ou plus exactement des institutions professionnelles de normalisation nationales,
européennes et internationales

1. Les types de normes :

À chaque domaine, il est possible d’associer une norme, cette distinction permet aux professionnels
de cibler précisément leurs besoins. Ainsi, les normes sont généralement classées en quatre
catégories selon leur contenu :

A. Les normes fondamentales : elles concernent la terminologie, la métrologie, les statistiques, les
signes et les symboles ;

Exemple : L'ISO 31000:2009 qui fournit des principes et des lignes directrices générales sur le
management du risque peut être considéré comme un exemple de norme fondamentale.

B. les normes de méthodes d’essais et d’analyse : elles indiquent les méthodes et moyens pour la
réalisation d’un essai sur un produit

Exemple : ISO 6506-1 : Matériaux métalliques - Essai de dureté Brinell - Partie 1 : Méthode d'essai

C. les normes de spécifications : elles fixent les caractéristiques d’un produit, d’un service, d’un
procédé ou d’un système ainsi que des seuils de performance à atteindre (aptitude à l’emploi, santé,
sécurité, protection de l’environnement, documentation accompagnant le produit ou le service, …).

Exemple : EN 2076-2 : Série aérospatiale - Lingots et pièces moulées en alliages d'aluminium et de


magnésium - Spécification technique –

D. Les normes de management ou d’organisation : elles s'intéressent à la description des


fonctions de l'entreprise et à leurs liaisons, ainsi qu'à la modélisation des activités (gestion et
assurance de la qualité, maintenance, analyse de la valeur, logistique, management de la qualité, de
projet ou de systèmes, gestion de production, ...)

Exemple : le management de la qualité ISO 9001:2000, le management environnemental ISO


14001:2004.

2. Les principes de l’élaboration des normes

A. Les normes ISO répondent à un besoin du marché

Il n’appartient pas à l’ISO de lancer l’élaboration d’une nouvelle norme. L’ISO répond à une
demande exprimée par l’industrie ou d’autres parties prenantes comme les associations de
consommateurs. En règle générale, un secteur ou un groupe signale l’intérêt d’une norme au
membre de l'ISO pour son pays, qui en fait alors part à l’ISO.

B. Les normes ISO sont fondées sur une expertise mondiale

Les normes ISO sont élaborées par des groupes d’experts venant du monde entier, qui forment des
groupes plus grands : les comités techniques. Les experts négocient les normes dans leurs moindres
détails, y compris leur champ d’application, leurs définitions clés et leur contenu.

C. Les normes ISO sont le fruit d’un processus multipartite

Les comités techniques sont constitués des experts des industries concernées, mais aussi des
représentants d’associations de consommateurs, des milieux universitaires, des ONG et des
gouvernements.

D. Les normes ISO se fondent sur un consensus

L’élaboration des normes ISO s’inscrit dans une démarche consensuelle et les observations des
parties prenantes sont prises en compte.

3. Elaboration des normes :

Elaboration des normes : l’exemple des normes internationales ISO :

L’élaboration d’une norme ISO est divisée en plusieurs stades :

1. Proposition : Une proposition de rédaction ou de révision d’une norme est rédigée à partir d’une
demande d’un organisme national adhèrent à l’ISO, d’un comité, su secrétariat général de l’ISO, ou
d’une organisation en liaison avec l’ISO. Cette proposition est en général effectuée parce qu’un
besoin a été exprimé par un secteur de l‘industrie.

2. Préparation : C’est la phase de rédaction. A partir de la proposition, le comité technique ou le


sous-comité constitue un groupe de travail. Il rédige un projet de norme qui est appelé CD (comité
draft : projet de comité).

3. Comité : C’est le stade principal ou les observations et les remarques des organismes nationaux
sont prises en compte. C’est une phase de recherche de consensus.

Les comites disposent de trois mois pour émettre des observations, à partir des résultats de la
consultation, le secrétariat du comité peut :

Proposer un projet

Examiner le projet en réunion


Valider le projet et le faire avancer au stade suivant

4. Enquête : Le projet est diffusé aux comités nationaux qui disposent de cinq mois pour voter
(positivement, négativement, ou abstention) et émettre des observations s’il n y a aucun vote
négatif, la norme est alors publiée.

5. Approbation : Le projet est de nouveau soumis au vote (durée de deux mois) des organismes
nationaux avec les mêmes règles que pour le stade enquête. Le projet et soit adopté et envoyé a la
publication, soit renvoyé aux comités pour réexamen. Le comité peut alors décider soit de proposer
un nouveau projet, soit d’annuler le projet

4. Organisation des travaux de normalisation dans le monde : Les différents organismes de


normalisation

Les institutions de normalisation sont apparues aux États-Unis au début des années 1900. Une des
premières institutions est l’American Institute of Electrical Engineers (aujourd’hui l’IEEE, Institute
of Electrical and Electronics Engineers). La première norme à être approuvée est américaine ; elle a
vu le jour en 1916 dans l’American Standard Safety Code. Il s’agit d’une norme qui traite de la
protection des yeux et de la tête des ouvriers du monde industriel.

L’armée américaine a été la principale grande administration à formaliser un ensemble de normes


en créant le Military Standard. Aujourd’hui c’est l’International Organization for Standardization
(ISO) qui est l’organisme de normalisation le plus célèbre dans le monde.

4.1. Les différents organismes de normalisation :

Un organisme de normalisation est un organisme dont les activités premières sont l’établissement
puis le maintiens des normes destinées à des utilisateurs extérieurs à cette organisation. Leurs
activités peuvent inclure le développement, la coordination, la promulgation, la révision, la
modification, la réédition ou l’interprétation de telles normes.
Les organismes de normalisation sont des organismes reconnus au niveau national et international.
Il existe des organismes de normalisation nationaux, régionaux et internationaux.

A. Organisations internationales de normalisation

ISO : « OIN » Organisation internationale de normalisation

IEC: Commission électrotechnique internationale

ITU: Union internationale des télécommunications

B. Les organismes régionaux de normalisation

ARSO : Organisation africaine de normalisation

CEN: Comité européen dd. ETSI: Institut européen de normalisation sur les
télécommunications e normalisation

CENELEC: Comité européen pour la normalisation électrotechnique

C. Les organisations nationales de normalisation Chaque pays possède son propre


organisme de normalisation, on peut citer à titre d’exemple :

IANOR : Institut algérien de normalisation

AFNOR : Association française de normalisation

ANST : Institut de normalisation américain

NBN : Institut belge de normalisation


IMANOR : Institut marocain de normalisation

BSI : l’institut britannique de normalisation

L’institut algérien de normalisation (IANOR) :

A. Présentation :

L‘Institut Algérien de Normalisation (IANOR) a été érigé en établissement public à caractère


industriel et commercial (EPIC) par Décret Exécutif n° 98-69 du 21 Février 1998 modifié et
complété par le Décret exécutif Décret exécutif n° 11-20 du 25 janvier 2011.

Il est chargé de :

1-la centralisation et la coordination de l’ensemble des travaux de normalisation entrepris par


les structures existantes et celles qui seront créées à cet effet.

2-l’adoption de marques de conformité aux normes algériennes et de labels de qualité ainsi


que la délivrance d’autorisation de l’utilisation de ces marques et le contrôle de leur usage
dans le cadre de la législation en vigueur.

3-la promotion de travaux, recherches, essais en Algérie ou à l’étranger ainsi que


l’aménagement d’installations d’essais nécessaires à l’établissement de normes et à la garantie
de leur mise en application

4-la constitution, la conservation et la mise à la disposition de toute documentation ou


information relative à la normalisation.

5-l’application des conventions et accords internationaux dans les domaines de la


normalisation auxquels l’Algérie est partie.

6-assure le secrétariat du Conseil National de la Normalisation (CNN) et des Comités


Techniques de Normalisation.

7-L’Institut Algérien de Normalisation est en outre le point d’information algérien sur les
Obstacles Techniques au Commerce (OTC) et ce conformément à l’accord OTC de
l’Organisation Mondiale du Commerce.
B. Les missions de l’IANOR :

Dans le contexte actuel caractérisé par la mondialisation de l’économie et l’élargissement des


marchés, le rôle de l’IANOR est d’animer cette activité de normalisation et de répondre aux
attentes des acteurs économiques et d’anticiper l’évolution de leurs besoins. L’IANOR a
constitué une équipe pluridisciplinaire expérimentée autour de quatre grands métiers au
service des entreprises et collectivités pour :

-Élaborer les référentiels demandés par les acteurs économiques

-Aider les acteurs à accéder aux référentiels normatifs

-Aider les acteurs à appliquer les référentiels normatifs

-Proposer une offre de certification :

Devant la prolifération de l'offre, la certification de produits devient de plus en plus un


argument commercial et de marketing vis-à-vis de consommateurs de plus en plus informés.
L'IANOR propose une certification de produit (marque TEDJ), en s’appuyant sur des
référentiels normatifs algérien. Ces missions engagent l’IANOR dans tous les secteurs
économiques, et notamment dans tous les domaines outres les nouvelles technologies, en
s’appuyant sur de nouvelles normes, construisent le monde de demain.

Exemple de normes algériennes :

NA CEI 60626-2 (2009) ou (NA 16071) : Matériaux combinés souples destinés à l'isolement
électrique - Méthodes d'essai. NA1510 (2013) : Symboles littéraux à utiliser en
électrotechnique, Télécommunication et électronique

NA 16986 (2012) : Commande numérique des machines.- Symboles

NA 16983 (2012) : Robots manipulateurs industriels. – Critères de performance et méthodes


d’essai correspondantes

Il faut savoir que les lieux d’élaboration des normes sont multiples, ainsi à coté des différents
organismes de normalisations que nous venons de présenter, coexistent des organismes
intergouvernementaux ou privés qui développent des processus normatifs à l’exemple de
l’organisation mondiale du commerce (OMC), l’organisation internationale du travail, le
Codex, l’IETF (internet engineering task force), etc.
Chapitre IV. Législation en matière commerciale (Législation en matière de
normalisation) :

La norme est un document de référence énonçant des solutions à des problèmes techniques et
commerciaux concernant les produits, biens et services, qui se posent de façon répétée dans
des relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux. Elaborée de
façon volontaire et consensuelle par les acteurs concernés, elle émane d’un organisme de
normalisation sur lequel l’Etat exerce un contrôle. En règle générale d’application volontaire,
elle se distingue des textes élaborés par les pouvoirs publics (directives, lois, décrets, arrêtés,
règlements, accords internationaux…) qui sont, eux, d’application obligatoire.

1. La législation, définition et objectifs :

1.1. Définition :

C’est l’ensemble des lois et des règlements en vigueur dans un pays (la législation algérienne,
tunisienne, allemande…) ou bien ceux relatifs à un domaine particulier (législation du travail
par exemple).

La législation comprend la constitution, les lois édictées par le pouvoir législatif (parlement et
sénat), ainsi que les décrets (président de la république et premier ministre) et les arrêtés
(ministres, préfets…).

Les lois sont édictées par les pouvoirs publics et leur application est donc obligatoire

1.2. Objectifs :

La réglementation encadre l’action des agents économiques (entreprises, consommateurs…)


pour que ceux-ci respectent les règles de jeu permettant de vivre en société.

Concernant l’industrie, l’Etat peut être amené à réglementer pour gérer les externalités
négatives engendrées par certaines activités de l’entreprise (pollution, bruits…).

L’Etat peut également interdire certaines activités ou certains produits afin de protéger la
santé des consommateurs, des travailleurs et des riverains.

2. Norme et réglementation : une complémentarité à privilégier

La norme doit se conformer à la loi et à la réglementation. La norme ne peut ni définir, ni


contredire, ni contraindre la réglementation. Une norme qui ne s’accorde plus avec la
réglementation du fait de l’évolution de celle-ci est de droit automatiquement inapplicable et
périmée.
Contrairement à la réglementation, une norme, en règle générale, reste d’application
volontaire. Elle peut être citée explicitement dans un contrat : marché public ou privé, et dans
ce cas elle s’applique aux parties contractantes.

Néanmoins, exceptionnellement, les pouvoirs publics peuvent rendre une norme d’application
obligatoire, en prenant un arrêté spécifique à cet effet. Ils peuvent, également, par un texte,
conférer au respect de tout ou partie d’une norme, une présomption de conformité à la
réglementation.

Dans ce sens, les normes peuvent être référencées dans la réglementation. La référence aux
normes favorise la diffusion de l'innovation et la compétitivité des entreprises. Cependant, la
mondialisation et les délais et difficultés de mise à jour des textes réglementaires conduisent à
souligner la complémentarité entre norme et réglementation. Cette complémentarité peut
prendre plusieurs formes : indicative ou recommandée, spécification technique privilégiée
pour donner une présomption de conformité, respect obligatoire.

3. La référence aux normes dans la réglementation :

La référence aux normes dans la réglementation peut être plus ou moins contraignante et viser
la totalité de la norme ou seulement une de ses parties. Ainsi différents cas de figure peuvent
être distinguées :

A. La norme est citée à titre indicatif sans effet obligatoire :

De nombreuses réglementations font référence à des normes de manière indicative, citant


simplement ces normes sans effet contraignant.

B. Le respect de la norme citée dans la réglementation donne présomption de conformité


au produit ou service mis sur le marché :
La « nouvelle approche » vise une forme de complémentarité entre la réglementation et la
norme :

-la réglementation fixe, par des « exigences essentielles », les objectifs minimaux à atteindre
pour assurer que les produits ou services mis sur le marché ne nuisent ni à la sécurité et à la
santé des personnes ni à la protection de l'environnement ; elle fixe des obligations de
résultats ;

des normes décrivent des solutions techniques permettant au produit de respecter les
exigences essentielles définies par la réglementation correspondante.

Ces normes restent d'application volontaire, mais les produits ou services conçus selon leurs
prescriptions sont présumés être en conformité avec les exigences essentielles fixées par la
réglementation.

C. La norme est rendue d'application obligatoire :

Une norme est d’application obligatoire lorsqu’elle est imposée, par un texte réglementaire,
comme moyen unique de satisfaire aux exigences de ce texte.

4. Les raisons pour rendre une norme obligatoire :

Dans tous les cas, la réglementation prime sur la norme et la norme doit respecter la
réglementation. Toutefois, des normes peuvent être référencées dans la réglementation afin
d’en simplifier le contenu, faciliter ou alléger certains contrôles dont les autorités publiques
ont la charge, appuyer la mise en œuvre de politiques publiques et aider au respect
d’engagements internationaux.

Ainsi, les pouvoirs publics rendent des normes obligatoires pour des raisons :

-De sécurité publique

-De protection de la santé et de la vie des personnes

-De la protection de l’environnement

-De la protection de la faune et la flore


VI. Certification :

Certification et accréditation :

La certification : La certification est une opération par laquelle une entité va être comparée à
un modèle, afin d’évaluer si la conformité est atteinte

Définition ISO :

La certification est une assurance écrite (sous la forme d’un certificat) donné par une tierce
partie qu’un produit, service ou système est conforme à des exigences spécifiques.

La certification est un acte volontaire qui peut procurer aux entreprises un avantage
concurrentiel. C’est un outil de compétitivité qui établit la confiance dans leur relation avec
leurs clients. Elle est délivrée par des organismes certificateurs indépendants des entreprises
certifiés ainsi que des pouvoirs publics.

L’accréditation :

La norme ISO/CEI 17000 définit l’accréditation comme une attestation délivrée par une tierce
partie, ayant rapport à un organisme d’évaluation de la conformité, constituant une
reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier à réaliser des activités spécifiques
d’évaluation de la conformité.

C’est l’attestation des compétences des laboratoires, organismes certificateurs et organismes


d’inspection à effectuer les activités d’étalonnage, d’essai, d’inspection et de certification.

L'accréditation est l'attestation de la compétence, de l'impartialité et de l'indépendance d'un


organisme certificateur, d’un laboratoire ou d’un organisme d’inspection au regard des
normes en vigueur.

En Algérie, l’organisme algérien d'accréditation est ALGERAC, il est Créé par le Décret
exécutif n° 05-466 du 4 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 6 décembre 2005.

En France, c’est le comité français d’accréditation (COFRAC) qui est responsable de


l'accréditation des organismes d
Certification, qualité, marquage, label :

Certification et qualité :

Qualité et certification apparaissent le plus souvent comme complémentaires car la


certification permet à une entreprise de valoriser les efforts qu’elle a accomplis dans le sens
de la qualité. La certification est donc un signe de qualité.

Le marquage CE : Il convient de distinguer la certification volontaire du marquage CE


(conformité européenne). Ce dernier est obligatoire pour les produits relevant d’une directive
européenne « Nouvelle Approche » et confère à ces produits le droit de libre circulation dans
tous les pays de l’espace économique européen.

Le marquage CE est une attestation de conformité indiquant que les produits qui circulent au
sein de l’union européenne sont conformes aux exigences réglementaires de l’union
européenne qui leur sont applicables en matière de sécurité, de santé et de protection de
l’environnement dans la logique de la nouvelle approche européenne. Cependant, le marquage
CE n’est en aucun cas un sigle de qualité.

Le Label : C'est un Signe garantissant un certain niveau de qualité et/ou certaines


caractéristiques du produit, comme par exemple son origine. Son degré de reconnaissance
varie suivant les critères qu’il utilise et le fait qu’il est délivré par des organismes publics,
parapublics, professionnels ou privés.

Il est donc un gage de crédibilité et de qualité valorisant les produits, les services mais aussi
les entreprises. Il se matérialise généralement par la présence d'un logo. ...

Les Labels sont attribués par un organisme indépendant des producteurs. Celui-ci contrôle le
respect des critères de production, de transformation et de conditionnement imposés par un
référentiel (ou cahier des charges).

Le plus connu de tous les consommateurs est le Label Rouge. Ce label atteste qu’un produit
alimentaire possède un niveau de qualité supérieure (qualité de la matière première, pureté
d’un produit, qualité d’un élevage, goût).
La marque TEDJ : TEDJ est un label de qualité national de certification volontaire délivré
par l'Institut Algérien de Normalisation. Ce label apposé sur un produit, atteste que ce dernier
a été évalué et certifié conforme aux normes algériennes le concernant. Le système de
certification TEDJ des produits comporte des essais et d'une évaluation du système qualité
concerné. Le système qualité est réalisé et des échantillons du produit peuvent être prélevés
soit sur le marché, soit sur le lieu de fabrication, ou les deux, et ils sont évalués en vue
d'établir la continuité de la conformité.

3. . Les différents types de certification volontaire :

Il existe quatre types de certification

- La Certification de personnel,

- La Certification de produits,

-La certification de services

- La Certification de système de management.

3.1. La certification des personnes :

La certification ne concerne pas seulement un produit, un service ou un processus elle


concerne également la certification des personnes. La certification de personnel est basée sur
les critères permettant de connaître et de vérifier la compétence d’un personnel concernant
certains types d’activité. Elle présente différents intérêts, pour la personne certifiée, comme
pour son employeur :

-Reconnaissance du professionnalisme, valorisation des connaissances et compétences


acquises

-Assurance de la qualification à accomplir certaines tâches

-Partage d’un langage commun.

Exemple : les métiers du soudage comme la qualification des soudeurs, les inspecteurs en
soudage (via une tierce partie).
3.2. La Certification des produits et services :

La certification de produits s’intéresse aux caractéristiques techniques des produits qui sont
différentes d’une catégorie de produits à l’autre. Pour les services, les caractéristiques peuvent
concerner la sécurité, la réponse aux attentes de la clientèle, l’information, le règlement de
litiges

Pour les entreprises ou les organismes qui recherchent une certification, il s’agit avant tout de
valoriser leurs produits industriels ou leurs services en se différenciant par rapport à leurs
concurrents. En effet, elle apporte la preuve objective, émanant d’un organisme indépendant,
que ceux-ci disposent effectivement des caractéristiques définies dans un référentiel et faisant
l’objet de contrôles. Pour le consommateur ou le client, il s’agit de mieux acheter et d’acheter
des produits de qualité.

3.3. La certification de système de management :

Un système de management est l’ensemble des processus par lesquels un organisme gère les
éléments corrélés ou en interaction de ses activités afin d’atteindre ses objectifs. Ces objectifs
peuvent viser différents résultats à atteindre, notamment en ce qui concerne la qualité des
produits ou des services, l’efficacité opérationnelle, la performance environnementale, la
santé et la sécurité sur le lieu de travail et bien d’autres domaines. Les normes des systèmes
de management sont élaborées pour être applicables à tous les secteurs économiques, aux
différents types et tailles d’organisations et aux diverses conditions géographiques, culturelles
et sociales. Nous pouvons citer quelques exemples :

ISO 9000 — MANAGEMENT DE LA QUALITÉ

Avec cette famille de normes, les produits et les services proposés par les entreprises
répondent aux besoins des clients. ISO 14000 — MANAGEMENT
ENVIRONNEMENTAL

Améliorez la performance environnementale en suivant cette série de normes.

ISO 22000 — MANAGEMENT DE LA SÉCURITÉ DES DENRÉES ALIMENTAIRES

Inspirez confiance dans les denrées alimentaires de l’entreprise en appliquant cette famille de
normes. LA FAMILLE ISO 45000 — SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Limitez les risques sur le lieu de travail et améliorer la sécurité des salariés.

ISO 50001 — MANAGEMENT DE L'ÉNERGIE


La norme internationale conçue pour aider les organisations à améliorer leurs performances
énergétiques.

4. La procédure de certification :

IL faut signaler qu'il n’existe pas une seule démarche de certification possible. En fonction de
ce que décrit la norme, chaque entreprise voulant être certifié dispose d'un cadre d'une
certaine liberté d'action dans ce dernier. C'est pourquoi les phases essentielles seront traitées
Les étapes à suivre pour être certifié sont :

A- Collecte des données

- Fourniture d’informations détaillées sur les dispositions internes de l’entreprise et sur ses
activités

- Préparation du plan d’audit

B- Audit : se déroule en 3 phases :

a- Visite d’évaluation (facultative) c’est un pré diagnostic pour comprendre les enjeux de
l’audit et maximiser les chances de l’organisme d’être certifié

b- Audit initial : les auditeurs interviewent les équipes de l’entreprise, analysent les pratiques
et données au regard des exigences de la norme

c- Restitution de l’audit : présentation synthétique des conclusions de l’audit, remise du


rapport d’audit et du plan d’actions correctives

C- Prise de décision : en cas de décision favorable, remise de certificat pour 3 ans

D- Surveillance: chaque année il faut surveiller si le processus est respecté.

Audit de renouvellement : avant expiration de la certification en cours (de 2 à 4 mois), un


nouvel audit va réévaluer la conformité pour savoir si l’entreprise respecte toujours les
normes et ainsi renouveler la certification.

Par ailleurs, l’obtention d’une certification requière un coût qui correspond aux :

- frais de gestion du dossier

- frais d’essais et d’audit

- droits d’usage de la marque (ISO, AFNOR, …)

Remarque : dans l’étiquetage, il ne faut pas écrire certifié ISO mais certifié ISO 9001 :2015
par exemple (c’est-à-dire il faut citer exactement la norme).
La procédure de certefication en Algérie selon IANOR

• Les normes sont souvent perçues par les organisations plus comme des contraintes que
comme des outils d’aide. Cependant, ces dernières années, elles ont pris conscience de
l’importance de ces normes dans la diffusion de l’innovation et des bonnes pratiques, de
l’accès aux marchés mondiaux ou de réponse aux exigences du développement durable. Par
conséquent, de plus en plus d’organisations cherchent à obtenir des certifications pour leurs
produits et/ou de leurs systèmes de management dans le but d’améliorer leurs pratiques et
performance

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