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La Norme en bref.

Qu’est-ce qu’une norme ?


Une norme est un document de référence sur un sujet donné, approuvé par un institut de normalisation
reconnu.
Une norme est, selon l'ISO (International Organization for Standardization) et la CEI (Communauté des
États Indépendants) : « Un document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui
fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques,
pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné. »
Un standard est un référentiel publié par une entité privée autre qu’un organisme de normalisation
national ou international ou non approuvé par un de ces organismes pour un usage national ou
international. On ne parle de standard qu'à partir du moment où le référentiel a une diffusion large, on
parle alors de standard de facto (standard de fait).

Qu’est-ce qu’une norme volontaire ?


Une norme volontaire est un document de référence approuvé par un institut de normalisation reconnu
tel qu’AFNOR. Elle définit des caractéristiques et des règles volontaires applicables aux activités.
Elle est le consensus entre l’ensemble des parties prenantes d’un marché ou d’un secteur d’activité. Elle
permet de définir un langage commun entre les acteurs économiques-producteurs, utilisateurs et
consommateurs, de clarifier, d’harmoniser les pratiques et de définir le niveau de qualité, de sécurité, de
compatibilité, de moindre impact environnemental des produits, services et pratiques.
Elle facilite les échanges commerciaux, tant nationaux qu’internationaux, et contribue à mieux structurer
l’économie et à faciliter la vie quotidienne de chacun.

Quelle est la différence entre norme volontaire et réglementation ?


La réglementation relève des pouvoirs publics. Elle est l’expression d’une loi, d’un règlement. Son
application est imposée.
La norme a un caractère volontaire. S’y conformer n’est pas une obligation. Elle traduit l’engagement de
l’entreprise de satisfaire un niveau de qualité et sécurité reconnu et approuvé.
La norme volontaire peut soutenir la réglementation en étant citée comme document de référence.
Seules 1% des normes sont d’application obligatoire.

Pourquoi intégrer la normalisation à la stratégie de l’organisation ?


La normalisation concerne tous les types d’organisation, quels que soient leurs tailles ou leurs secteurs
d’activité. Une entreprise peut s’investir dans le champ de la normalisation pour : anticiper les futures
exigences de son marché, valoriser et protéger ses pratiques, produits ou services.
Quand une organisation participe directement au développement une norme volontaire, elle se dote en
effet d’un puissant levier pour orienter le marché en faveur des pratiques qu’elle juge préférables.
Quand elle applique une norme volontaire, l’entreprise améliore sa performance, accroît la confiance de
ses clients et augmente ainsi ses parts de marché.

Comment prouver la conformité à une norme volontaire ?


La conformité à une norme volontaire peut faire l’objet d’une déclaration du fournisseur sous sa seule
responsabilité. Il s’engage par là sur la qualité de sa production, de ses prestations ou de son organisation.
Le fournisseur ou le client peut aussi demander que cette conformité soit attestée par un tiers,
(laboratoire, organisme d’inspection, organisme de certification…), qui se charge de vérifier que le
produit, le service ou le système concerné répond aux exigences de la norme.

Comment est organisée la normalisation ?


Le système de normalisation s’appuie sur un réseau d’experts issus de tous les secteurs d’activité et
répartis dans les commissions de normalisation. Leur rôle est d’apporter leur expertise et leur
connaissance de chaque sujet afin de garantir la qualité de la norme volontaire.

Comment est élaborée une norme volontaire ?


Tout acteur économique peut proposer un projet de norme. Cette proposition est soumise à une
commission de normalisation, existante ou à créer, où se réunissent tous les partenaires intéressés par la
future norme volontaire.
Elle fixe les conditions dans lesquelles une opération sera réalisée, un objet exécuté, un produit élaboré
ou un service rendu, et elle fournit des caractéristiques, des techniques et des méthodes de fabrication,
d’analyse ou d’essais. Le projet est, selon les besoins, traité au niveau national, européen ou mondial.
Une fois mis au point, le projet passe en phase de validation. C’est la consultation publique (ouverte à
tous) appelée enquête publique. Le texte de la norme est ainsi enrichi par une série d’observations avant
de prendre un caractère définitif pour être soumis à la validation de l’institut de normalisation : c’est
l’homologation.
L’ensemble de ce processus dure de 1 à 3 ans. La norme volontaire est ensuite révisée périodiquement.

Comment prouver la conformité à une norme volontaire ?


Tout acteur intéressé peut demander à participer aux travaux d’une commission de normalisation. Il en
fait la demande auprès de l’organisme de normalisation.
L’activité des commissions est gérée sous forme de projets qui nécessitent l’apport technique des
participants et leur contribution financière à la couverture des frais d’animation et de logistique.
Un acteur économique qui intègre une commission de normalisation participe directement à la
production des normes volontaires, qui demain, feront le marché.

Les types de normes.


Une norme peut porter sur des produits, des procédés de fabrication, des méthodes de mesure et
d’essais, des bonnes pratiques, des systèmes d’organisation et de management, des services, mais aussi
sur des thématiques sociétales, reflétant ainsi l’état de l’art, la technique et le savoir-faire du secteur
concerné. Selon leur contenu, on distingue quatre types de normes5 :
· les normes fondamentales : elles donnent les règles en matière de terminologie, sigles, symboles,
conventions, métrologie ;
· les normes de spécifications : elles indiquent les caractéristiques, les seuils de performance d'un
produit ou d'un service ;
· les normes de méthodes d'essais et d'analyse : elles indiquent les méthodes et moyens pour la
réalisation d'un essai sur un produit ;
· les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations organisationnelles à
l'intérieur d'une entité.

Les Organismes de Normalisation.


Ils sont des organismes reconnus au niveau national ou international. Ils peuvent être constitués soit par
des États, soit par des consortiums internationaux de professionnels.
Exemple d'organismes de normalisation :
 organismes internationaux :
· CEI : Commission électrotechnique internationale,
· CEN : Comité européen de normalisation,
· ISO : L'Organisation internationale de normalisation ;
 organismes nationaux :
· AFNOR : Association française de normalisation,
· UTE : Union Technique de l’Electricité,
· ANSI : American National Standards Institute,
· ASTM International : American society for testing and material,
· BSI : British Standards Institute,
· DIN : Deutsches Institut für Normung,
· NBN : Bureau de normalisation (Belgique),
· ILNAS : Institut luxembourgeois de la normalisation, de l'accréditation, de la sécurité et qualité des
produits et services,
· JSA : Japanese Standards Association.
 Et les normes marocaines

Les normes marocaines sont examinées au sein des commissions de normalisation qui sont composées
des représentants des administrations et établissements publics concernés par le secteur en question ;
des fabricants, prestataires de service ou/et leurs organisations représentatives ; des organismes
d’évaluation de la conformité ; des établissements de recherche et de formation ; des consommateurs
ou utilisateurs ; et des organisations non gouvernementales ou syndicales.

La composition d’une norme.


Une norme peut se composer d’une succession de chapitres comme suit :
Chapitre 1 : Domaine d’application
Chapitre 2 : Références normatives
Chapitre 3 : Termes et définitions
Chapitre 4 : Contexte de l’organisme
Une liste des références normatives sont celles rapportées à la norme ISO 9000 : 2015 (Systèmes de
management de la qualité - Principes essentiels et vocabulaire). Une liste des références
normatives sont celles rapportées à la norme ISO 9000 : 2015 (Systèmes de management de la
qualité - Principes essentiels et vocabulaire).
Chapitre 5 :- Leadership
5.1 - Leadership et engagement
5.2 - Politique de …
5.3 - Rôles, responsabilités et autorités au sein de l’organisme
Chapitre 6 : Planification
6.1 - Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités
6.2 - Objectifs de … et planification des actions pour les atteindre
Chapitre 7 : Support
7.1 - Ressources (humaines, infrastructure, environnement pour la mise en œuvre des processus,
surveillance et mesure, connaissances organisationnelles)
7.2 - Compétences
7.3 - Sensibilisation
7.4 - Communication (généralités, communication interne, communication externe)
7.5 - Informations documentées (Généralités, création et mise à jour, maîtrise de ces informations)
Chapitre 8 : Réalisation des activités opérationnelles
8.1 - Planification et maîtrise opérationnelles
8.2 - Préparations et réponses aux situations d’urgence
8.3 - Conception et développement de produit et services
8.4 - Maîtrise des processus et services fournis par des prestataires externes
8.5 - Production et prestation de services
8.6 - Libération des produits et services
8.7 - Production et Maîtrise des éléments de sortie non conforme
Chapitre 9 : Evaluation des performances
9.1 - Surveillance, mesure, analyse et évaluation
9.2 - Audit interne (Programme d’audit interne)
9.3 - Revue de direction
Chapitre 10 : Amélioration
10.1 - Généralités
10.2 - Non-conformité et actions correctives
10.3 - Amélioration continue

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