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Module : législation et réglementation des emballages

Chapitre I : Notion générale sur la normalisation


I- Introduction :

Une norme industrielle est un référentiel publié par un organisme de


normalisation comme Afnor, CEN, ISO, SNIMA. La normalisation ou la
standardisation est le fait d'établir respectivement des normes et standards
industriels, c'est-à-dire un référentiel commun et documenté destiné à harmoniser
l'activité d'un secteur. Elle est réalisée par des organismes spécialisés, qui sont le plus
souvent soit des organismes d'État, soit des organisations créées par les
professionnels d'un secteur d'activité donné.

1. Définitions de la Norme :

L'ISO (International Organisation for Standardisation) et le CEI (Comité


d’électrotechnique international) donnent la définition suivante :

« Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui


fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices
ou des caractéristiques, pour des activités où leurs résultats garantissant un
niveau d'ordre optimal dans un contexte donné. »

Donc, La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique


l'état de la science, de la technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction.

Pour être considéré comme une norme, le document doit remplir deux
conditions :

• les moyens et méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant


et respectant les conditions qui sont indiqués,
• elle doit avoir reçu la reconnaissance de tous.

C'est un référentiel incontestable commun proposant des solutions techniques


et commerciales. Elles sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles.

Une norme est le résultat d'un consensus élaboré par un processus dit de
normalisation.

2. Types de normes

On distingue quatre types de normes :

• Les normes fondamentales : elles donnent les règles en matière de


terminologie, sigles, symboles, métrologie (ISO 31 : grandeurs et unités).

• Les normes de spécifications : elles indiquent les caractéristiques, les seuils de


performance d'un produit ou d'un service (exemple : EN 2076-2 : Série
aérospatiale - Lingots et pièces moulées en alliages d'aluminium et de
magnésium - Spécification technique - Partie 2 - Lingots pour refusion.)

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• Les normes d'analyse et d'essais : elles indiquent les méthodes et moyens pour
la réalisation d'un essai sur un produit (exemple : Q03055mars 1974, Essai de
papier et carton : Détermination de la résistance à l’abrasion du papier et du
carton selon la méthode de TABER).

• Les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations


organisationnelles à l'intérieur d'une entité (exemple : ISO 9001 : Systèmes de
management de la qualité – Exigences).

3. Les organismes de normalisation

Les organismes de normalisation sont des organismes reconnus au niveau


national ou international. Ils peuvent être constitués soit par des États, soit par des
consortiums internationaux de professionnels.

Exemple d'organismes de normalisation :

• Organismes internationaux :

CEI : Commission électrotechnique internationale,

CEN : Comité européen de normalisation

ISO : L'Organisation internationale de normalisation,

• Organismes nationaux :

• SNIMA : Le Service de Normalisation Industrielle Marocaine


• AFNOR : Association française de normalisation
• ANSI : American National Standards Institute
• ASTM International : American society for testing and material
• BSI : British Standards Institute
• DIN : Deutsches Institut für Normung
• NBN : Institut belge de normalisation
• JSA : Japanese Standards Association

II- Importance et enjeux de la normalisation :

Les principaux objectifs des normes sont :

• Garantir la qualité des produits : les normes constituent un maillon


indispensable dans la maîtrise de la qualité des produits. Elle en facilite la
reconnaissance par le consommateur. Elle sert en outre de plus en plus souvent
de documents de référence dans l’établissement de certificats de qualification.

• Garantir la rigueur des transactions commerciales : battis de ce fait sur les


règles volontairement adoptées par tous. La normalisation constitue un outil de

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base dans toutes les négociations commerciales car elle permet d’accepter ou
de refuser des fournitures ou même d’appuyer des procédures judiciaires.
• La normalisation est devenue une obligation dans touts les échanges qui
implique l’économie moderne. En effet la mondialisation des marchés et la
création de l’union européenne n’ont fait qu’accélérer ce processus. Toute
entreprise doit aujourd’hui maîtriser l’outil normatif pour réussir et pouvoir
acquérir les marchés à l’exportation.

Les enjeux sont donc importants tant au plan commercial qu’au plan civil
ou pénal lorsque la norme est impliquée dans l’application d’une
réglementation.

III- Le Service de Normalisation Industrielle Marocaine (SNIMA) :

Le Service de Normalisation Industrielle Marocaine (SNIMA) est institué par le


dahir n° 1.70.157 du 26 Joumada I 1390 (30 Juillet 1970) relatif à la normalisation
industrielle, en vue de la recherche de la qualité et de l’amélioration de la productivité.

Il est rattaché au Ministère chargé de l’industrie et est chargé de la coordination


des activités du système national de certification de la conformité aux normes.

Le SNIMA est constitué de 4 unités chargées respectivement de la


normalisation, la certification, l’information et formation.

1. Elaboration des normes

La Normalisation est une activité qui vise l'élaboration des normes dans un cadre
faisant intervenir toutes les parties concernées.

Les normes adoptées selon une procédure faisant appel au consensus, sont
des documents contenant des spécifications techniques ou autres critères précis
destinés à être utilisés en tant que règles ou lignes directrices pour assurer que des
matériaux, produits, systèmes, processus et services sont aptes à leur emploi.

Les normes examinées et adoptées dans un cadre regroupant toutes les parties
concernées sont validées par une enquête publique permettant de s'assurer que les
normes correspondent à l'intérêt général.

Les normes contribuent à simplifier et à accroître la fiabilité et l'efficacité des


biens et services et constituent les référentiels de base pour tout système de
certification et un outil incontestable pour le contrôle de la qualité et de la sécurité des
produits et services.

Les normes sont soumises à un mécanisme d'actualisation leur permettant de


refléter en permanence l'état de la technologie et de constituer un outil indispensable
pour l'amélioration des exportations et la protection des consommateurs.
2. Travaux techniques

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Les travaux techniques sur le développement des normes marocaines sont menés par
les comités techniques de Normalisation (CTN).

Dans leurs portées, les comités techniques déterminent leurs propres programmes de
travail pour identifier les besoins du marché pour différents éléments de travail.

Pour assurer la coordination du travail dans tous les sujets d'intérêt commun, des
liaisons sont établies entre les comités techniques concernés.
3. Stades d'élaboration des Normes Marocaines

Les Normes Marocaines sont élaborées par les comités techniques de Normalisation
(CTN) selon un processus qui comporte huit étapes:

• Stade 1: Stade proposition.


• Stade 2: Stade inscription au programme annuel de normalisation.
• Stade 3: Stade rédaction.
• Stade 4: Stade comité.
• Stade 5: Stade enquête.
• Stade 6: Stade approbation.
• Stade 7: Stade signature de l'arrêté d'homologation et sa publication au B.O.
• Stade 8: Stade édition.

Un résumé de chacun des huit stades concernés est donné ci-dessous.

Stade 1: Stade proposition

• La première étape de l'élaboration d'une Norme marocaine vient suite à un


besoin pour la Norme en question. La demande est soumise au secrétariat du
CTN concerné afin de décider s'il y a lieu d'inscrire la question au programme
de normalisation.

Stade 2 : Inscription au programme annuel de normalisation

• Les projets de normes proposés sont inscrits dans le programme général de


normalisation (PGN), qui est soumis au Conseil Supérieur Interministériel de la
Qualité et de la Productivité (CSIQP).

Stade 3: Stade rédaction

• Pour l'élaboration des avants projets de normes, le secrétariat du comité


technique procède à la collecte des documents de base tels que les règlements,
les normes étrangères et internationales. Les projets de normes sont présentés
conformément au modèle établi par le SNIMA.

Stade 4: Stade comité

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• Le secrétariat du comité technique de normalisation concerné arrête les dates


de tenue des réunions et prépare ces dernières et convoque les membres du
comité en veillant à ce que toutes les parties intéressées soient représentées.

• Le projet de norme est examiné autant de fois qu'il est nécessaire, jusqu'à ce
qu'un consensus soit atteint sur le contenu technique du document. Une fois ce
consensus obtenu, il est procédé à la mise au point définitive du texte en vue
de sa soumission en enquête publique.

Stade 5: Stade enquête

• Pour s'assurer que les projets de normes adoptés par les comités techniques
correspondent à l'intérêt général, une large consultation (enquête publique de
3 mois) est organisée par le secrétariat du comité auprès des opérateurs
économiques. Les destinataires de cette enquête sont choisis en fonction des
implications techniques, économiques, juridiques et réglementaires du projet de
norme dans leurs activités.

• Une fois l'enquête achevée, le secrétariat prépare le document de


dépouillement de l'enquête qui reflète les remarques et observations
éventuelles formulées en vue de leur examen au niveau du comité.

• S'il n'y a pas de remarques de fond, le PNM passe au stade approbation

Stade 6: Stade approbation

• Les projets de normes adoptés sont transmis par le SNIMA au CSIQP pour avis.
Les membres du CSIQP sont des représentants permanents désignés
nominativement par leurs départements.

Stade 7: Stade signature de l'arrêté d'homologation et sa publication au B.O

• Les arrêtés d'homologation des normes sont soumis par le SNIMA au visa des
ministres concernés et transmis pour publication au bulletin officiel.

Stade 8 : Stade édition

• Lorsque l'approbation d'un projet final de Norme est acquise. Le texte définitif
est envoyé pour impression finale pour procéder à la publication de la Norme
marocaine

Toutes les Normes marocaines sont réexaminées à la demande de toute partie


concernée ou suite à l'évolution de la norme de base.

4-Normalisation dans le domaine de l’emballage :

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Un travail important de normalisation a été accompli depuis une dizaine


d’années dans le domaine de l’emballage. Ce travail se poursuit, tout en prenant une
autre dimension, avec la mise en place du grand marché européen.

Cette activité se situe tant au niveau national à SNIMA, qu’au niveau international à
l’ISO (International Standards Organisation).

Elle trouve son plein essor au niveau européen au CEN (Comité Européen de
Normalisation). Bien que l’Europe occupe une place importante, il ne faut toutefois pas
oublier l’approche internationale avec les travaux ISO. Des accords ont été pris entre
les organismes CEN et ISO en vue de faciliter les échanges et la coopération et surtout
éviter toute duplication des travaux normatifs.

Les différents partenaires ont maintenant à leur disposition un ensemble de


normes qui leur permet de concevoir et fabriquer des emballages adaptés aux besoins
de la distribution et des utilisateurs. Cette collection est diversifiée puisque on peut
trouver toutes les normes traitant de l’emballage, mais également des matériaux, des
procédures générales d’essais.

Ceux-ci peuvent aller encore plus loin dans leurs démarches normatives en
mettant en place ou en utilisant les services de la Marque NM. Cette marque nationale
atteste qu’un produit est conforme aux normes Marocaine et européennes qui le
concernent.

De par la prise en compte des contraintes liées à l’acquisition des normes marocaine
relative à l’emballage, qui sont en réalité inspirer des normes française. Nous serons
dans l’obligation de faire l’étude sur les normes français de l’emballage qui sont gérées
par l’AFNOR

Les normes traitant de l’emballage sont regroupées dans la classe H des


normes français. Cependant, en complément des normes spécifique emballage de la
classe H, il est dans le domaine de l’emballage constamment fait référence à des
autres normes d’autres classes en particulier, en aman, celle traitant des matériaux
constitutif des emballages (Bois, papier, carton, matière plastique, métallique, …) et
celle en aval celle relatives aux engins de manutentions et aux véhicules (dimension).
C’est ainsi que pas moins de 100 normes complémentaires concernant indirectement
l’emballage. Ces normes sont présentées dans un recueil « emballage » composé de
3 tommes :

Tome1 : Généralité, essais, emballage industriels,


Tome2 : Emballage en papier, carton, matières plastiques,
Tome 3 : Emballage métallique, embouteillage générateurs d’aérosols.

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Chapitre II : la normalisation de l’emballage


Le contenu
1. Introduction :

Les travaux de normalisation dans le domaine de l’emballage sont liés à la


diversité de ce type de produit :
diversité par les matériaux qui le constituent, tels que le verre, le papier, le
carton, les plastiques, les métaux, le bois, les complexes, etc. ;
diversité par les types d’emballages qui sont fabriqués, tels que les
emballages primaires (boîtes, bouteilles, sachets), les emballages de
distribution et de transport (caisses, bacs, grands récipients vracs), les
accessoires (feuillards, calages, etc.) ;
diversité par les produits contenus ; tous les secteurs sont concernés :
l’agroalimentaire, les produits manufacturés, la chimie, la pharmacie, la
cosmétologie.

Cette normalisation intervient depuis la conception des emballages primaires jusqu’à


la réalisation des charges unitaires et quels que soient les circuits de distribution
choisis.

2. Normalisation applicable à l’ensemble des emballages

Les normes élaborées sous cette rubrique sont générales et applicables à


l’ensemble des emballages quels que soient la forme, le matériau constitutif, l’usage
que l’on veut en faire.

2.1 Terminologie

Un emballage est souvent formé de multiples composantes de formes, de


fonctions et de matériaux différents afin de répondre à des besoins complémentaires
pour un produit déterminé. Plus particulièrement, l’emballage alimentaire (produits
sensibles et périssables) ne doit pas présenter un risque pour la santé humaine et doit
être compatible avec la nature du produit, sa forme physique, sa protection et sa
dégradation causée par différentes causes biologiques ou chimiques .

Afin de se constituer une base lexicale technique de qualité, il est essentiel de


revenir sur une classification des termes clés de l’industrie de l’emballage
alimentaire.

En effet, Les travaux sur la terminologie sont indispensables et préalables à


tout nouveau sujet de normalisation. Une norme française H 00-014 existe déjà depuis
de nombreuses années et couvre tous les types d’emballage. Des travaux nouveaux
sont en cours au plan européen et devraient permettre d’actualiser cette norme
générale.

De nombreuses normes liées aux types d’emballages intègrent un chapitre


terminologie.

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Les terminologies figurant dans les diverses réglementations doivent être


systématiquement appliquées.

Exemple de normes relatives à la terminologie :

XP H 00-014 Emballages - Terminologie et classification (les tableaux


des types d'emballages sont incorporés) (novembre 1975).
FD H 00-015 Emballages - Circuit d'utilisation des emballages - Terminologie
(octobre 1986).
NF H 03-001 Emballages en bois - Vocabulaire (août 1968).
NF EN 14182 Emballage – Terminologie- Termes de base et définitions (Mai
2003) (H00-003)
NF EN ISO 445 Palettes pour manutention et transport – Vocabulaire bilingue
(H 50-000) français/anglais. (Révision prévue pour -2004/2005).
(1999)

Exemple de terminologie/logistique

L’emballage primaire
En contact direct avec le produit, il a pour but de contenir et de préserver celui-ci.
Cet emballage doit être compatible avec le produit et le protéger de tout contaminant
extérieur pouvant causer une éventuelle dégradation non souhaitée.

L’emballage secondaire
Il est souvent utilisé pour la protection de l’unité ou pour faciliter l’utilisation du
produit. Plusieurs emballages primaires peuvent être contenus dans un emballage
secondaire qui correspond donc à l’unité de vente. Il a également pour fonction de
communiquer au consommateur l’information sur le produit et, par conséquent, de
vendre le produit. On l’appelle aussi unité de vente.

L’emballage d’expédition
Il regroupe plusieurs emballages secondaires pour la manutention et la protection
des contenants durant le transport.

L’emballage de transport
Il est souvent fait par des palettes réutilisables en bois ou en plastique qui permettent
le transport, le stockage et la manutention de certaines quantités d’unités d’expédition.
Pour illustration concrète

Exemple :
Le sac de céréales en plastique constitue un emballage primaire. Le carton contenant le sac en plastique de
céréales constitue un emballage secondaire. La caisse en carton ondulé de boîtes de céréales constitue un
emballage d’expédition. La palette constitue l’emballage de transport.

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2.2 Le Marquage

Le marquage des emballages est essentiel pour transposer une information


écrite en un langage codé reconnu par tous les utilisateurs, quels que soient leur
niveau culturel et la langue utilisée.

Plusieurs types de marquages existent :

marquage liés aux emballages d’expédition complets et pleins : ils sont


répertoriés dans la norme NF EN ISO 780 et donnent des informations
précieuses sur les contraintes de manutention, de stockage et de transport
desdits emballages ;

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marquages liés aux emballages primaires destinés à attirer l’attention du


consommateur sur la nature du produit contenu dans l’emballage ou sur
la manipulation de l’emballage lui-même : à ce titre, une norme européenne
NF EN ISO 11683 spécifie les caractéristiques des indications tactiles de
danger qui doivent figurer sur les emballages de substances dangereuses
pouvant être utilisés par les non-voyants et les malvoyants (application de la
directive 79/831/CEC) ;

marquages relatifs aux substances et préparations dangereuses dépendant


de la réglementation en vigueur.

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Des normes de marquage permettant d’identifier le matériau constitutif ont été


élaborées dans le secteur des matières plastiques.

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NORME GÉNÉRALE POUR L’ÉTIQUETAGE DES DENRÉES ALIMENTAIRES

PRÉEMBALLÉES

CODEX STAN 1-1985

1. CHAMP D’APPLICATION
La présente norme s’applique à l’étiquetage de toutes les denrées alimentaires
préemballées offertes comme telles au consommateur ou destinées à la restauration
collective, ainsi qu’à certains aspects touchant à leur présentation.

2. DÉFINITIONS
Aux fins de la présente norme:

On entend par allégation toute représentation qui énonce, suggère ou laisse entendre
qu’une denrée possède des qualités particulières liées à son origine, ses propriétés
nutritives, sa nature, sa transformation, sa composition ou toute autre qualité.

On entend par consommateur les personnes et les familles qui achètent et


reçoivent des aliments pour satisfaire leurs besoins personnels.

On entend par récipient tout emballage d’une denrée alimentaire destinée à être
distribuée comme article individuel, que cet emballage la recouvre entièrement ou
partiellement; les feuilles utilisées pour l’emballage sont comprises dans cette
définition. Un récipient peut contenir plusieurs unités ou types d’emballages au
moment où il est offert au consommateur.

Aux fins du datage des denrées alimentaires préemballées:

On entend par date de fabrication la date à laquelle le produit devient conforme à la


description qui en est faite.

On entend par date de conditionnement la date à laquelle le produit est placé dans
le récipient immédiat dans lequel il sera vendu en dernier ressort.

On entend par date limite de vente la dernière date à laquelle le produit peut être
mis en vente auprès du consommateur, après laquelle il reste encore une période
raisonnable d’entreposage à la maison.

On entend par date de durabilité minimale («à consommer de préférence avant»)


la date d’expiration du délai, dans les conditions d’entreposage indiquées (s’il y a
lieu), durant lequel le produit reste pleinement commercialisable et conserve toutes
les qualités particulières qui lui sont implicitement ou explicitement attribuées. Le
produit peut toutefois rester pleinement satisfaisant après cette date.

On entend par date limite d’utilisation (date limite de consommation


recommandée) (date de péremption) la date estimée d’expiration du délai après
lequel, dans les conditions d’entreposage spécifiées, le produit n’aura probablement
pas la qualité que le consommateur est en droit d’attendre. Après cette date, le
produit ne devrait plus être considéré comme commercialisable.

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On entend par denrée alimentaire toute substance traitée, partiellement traitée ou


brute, destinée à l’alimentation humaine; ce terme englobe les boissons, le chewing-
gum et toutes les substances utilisées dans la fabrication, la préparation ou le
traitement des aliments, à l’exclusion des cosmétiques ou du tabac ou des substances
employées uniquement comme médicaments.

On entend par additif alimentaire toute substance qui n’est pas normalement
consommée en tant que denrée alimentaire en soi et n’est pas normalement utilisée
comme ingrédient caractéristique d’un aliment, qu’elle ait ou non une valeur nutritive,
et dont l’addition intentionnelle à la denrée alimentaire dans un but technologique ou
organoleptique, à une quelconque étape de la fabrication, de la transformation, de la
préparation, du traitement, du conditionnement, de l’emballage, du transport ou du
stockage de cette denrée, entraîne ou peut entraîner (directement ou indirectement)
son incorporation ou celle ce ses derivés à la denrée ou peut affecter de toute autre
façon les caractéristiques de cette denrée. L’expression ne s’applique ni aux
contaminants ni aux substances ajoutées denrées alimentaires dans le but d’en
maintenir ou d’en améliorer les propriétés nutritives.

On entend par ingrédient toute substance, y compris les additifs alimentaires,


utilisée dans la fabrication ou la préparation d’un aliment et présente dans le produit
fini bien que parfois sous une forme modifiée.

On entend par étiquette toute fiche, marque, image ou autre matière descriptive,
écrite, imprimée, poncée, apposée, gravée ou appliquée sur l’emballage d’une
denrée alimentaire ou jointe à celui-ci.

On entend par étiquetage tout texte écrit ou imprimé ou toute représentation


graphique qui figure sur l’étiquette, accompagne le produit ou est placé à proximité de
celui-ci pour en promouvoir la vente.

On entend par lot une quantité définie d’une denrée produite dans des conditions
analogues.

On entend par préemballé emballé ou placé à l’avance dans un récipient pour être
offert au consommateur ou à la restauration collective.

On entend par auxiliaire technologique une substance ou une matière, à


l’exclusion de tout appareil ou instrument, qui n’est pas consommée comme
ingrédient alimentaire en soi mais qui est utilisée intentionnellement dans la
transformation des matières premières, des denrées alimentaires ou de leurs
ingrédients, pour remplir une fonction technologique donnée pendant le traitement ou
la transformation et qui peut entraîner la présence involontaire et inévitable de
résidus ou de leurs dérivés dans le produit fini. 2 L’Étiquetage des Denrées
Alimentaires Préemballées (CODEX STAN 1-1985)

On entend par aliments destinés à la restauration collective les aliments utilisés


dans les restaurants, les cantines, les écoles, les hôpitaux et d’autres établissements
qui offrent de la nourriture en vue de sa consommation immédiate.

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3. PRINCIPES GÉNÉRAUX
3.1 L’étiquette apposée sur les denrées préemballées ne devra pas décrire ou
présenter le produit de façon fausse, trompeuse, mensongère ou susceptible
de créer d’une façon quelconque une impression erronée au sujet de sa nature
véritable1.

3.2 Les denrées préemballées ne devront pas être décrites ou présentées sur
l’étiquette ou dans l’étiquetage par des mots, des images, ou de toute autre façon se
référant ou faisant allusion directement ou indirectement à un autre produit avec
lequel elles pourraient être confondues, ou d’une manière qui laisse à penser à
l’acquéreur ou au consommateur que l’aliment est apparenté avec cet autre produit.

4. MENTIONS D’ÉTIQUETAGE OBLIGATOIRES POUR LES DENRÉES


ALIMENTAIRES PRÉEMBALLÉES
Les renseignements ci-après devront figurer sur l’étiquette de tous les aliments
préemballés, dans la mesure où ils s’y appliquent, sauf disposition contraire
prévue dans une norme Codex individuelle:

4.1 Nom du produit


4.1.1 Le nom doit indiquer la nature véritable du produit et il doit normalement être
spécifique et non générique:

4.1.1.1 Lorsqu’une norme Codex a stipulé le ou les noms à donner à une denrée
alimentaire, il faut utiliser au moins l’un de ces noms.

4.1.1.2 Dans les autres cas on doit utiliser le nom prescrit par la législation nationale.

4.1.1.3 Lorsqu’il n’existe pas de tel nom, il faut employer un nom habituel ou courant
ou un terme descriptif approprié qui ne risque pas d’induire le consommateur en
erreur.
4.1.1.4 Un nom «inventé» ou «fantaisiste», un nom de «marque» ou une «appellation
commerciale» peuvent être utilisés à condition qu’ils s’accompagnent de l’une
des désignations prévues aux alinéas 4.1.1.1 à 4.1.1.3.

4.1.2 L’étiquette devra porter en liaison avec le nom du produit, ou à proximité


immédiate de celui-ci, les mots ou groupes de mots nécessaires pour éviter que le
consommateur ne soit induit en erreur en ce qui concerne la nature et les conditions
véritables de l’aliment, y compris son milieu de couverture, son mode de
présentation, ainsi que l’état dans lequel il se trouve ou le type de traitement qu’il a
subi, par exemple: déshydraté, concentré, reconstitué, fumé.

4.2 Liste des ingrédients

4.2.1 À l’exception des aliments composés d’un seul ingrédient, l’étiquette doit
comprendre une liste complète des ingrédients.

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4.2.1.1 La liste des ingrédients doit être surmontée ou précédée d’un titre approprié
constitué du terme «ingrédient» ou le comprenant.

4.2.1.2 Tous les ingrédients doivent être énumérés dans l’ordre décroissant de leur
poids initial (m/m) au moment de la fabrication du produit.

4.2.1.3 Lorsqu’un ingrédient d’une denrée alimentaire est lui-même constitué de


deux ou plusieurs ingrédients, cet ingrédient composé peut être déclaré dans la liste
des ingrédients, à condition d’être immédiatement suivi d’une liste entre parenthèses
e ses propres ingrédients énumérés dans l’ordre décroissant de leur proportion
(m/m).
Quand un ingrédient composé pour lequel un nom a été établi dans une norme
Codex ou dans une législation nationale entre pour moins de 5 % dans la
composition du produit, il est inutile de déclarer les ingrédients dont il est constitué, à
moins qu’il ne s’agisse d’additifs alimentaires qui remplissent une fonction
technologique dans le produit fini.

4.2.1.4 Les denrées et ingrédients alimentaires ci-après sont connus pour provoquer
des allergies et doivent toujours être déclarés:
• céréales contenant du gluten, à savoir blé, seigle, orge, avoine, épeautre ou leurs
souches hybridées et les produits dérivés;
• crustacés et produits dérivés;
• oeufs et produits dérivés;
• poissons et produits dérivés;
• arachides, soja et produits dérivés;
• lait et produits laitiers (y compris le lactose);
• fruits à coque et produits dérivés; et
• sulphite en concentration de 10 mg/kg ou plus.

4.2.1.5 L’eau d’ajout doit être déclarée dans la liste des ingrédients, sauf quand elle
fait partie elle-même d’un ingrédient – par exemple saumure, sirop ou bouillon –
entrant dans la composition d’un aliment et déclaré comme tel dans la liste des
ingrédients. L’eau ou les autres ingrédients volatils évaporés en cours de fabrication
n’ont pas besoin d’être déclarés.

4.2.1.6 Dans le cas des aliments déshydratés ou concentrés devant être reconstitués
avec de l’eau uniquement, une autre formule peut être utilisée à la place des
dispositions générales de la présente section, à savoir: les ingrédients peuvent être
énumérés selon leur ordre de proportion (m/m) dans le produit reconstitué à
condition que figure une mention du type «ingrédients du produit préparé
conformément aux instructions données sur l’étiquette».

4.2.2 La présence dans tout aliment ou ingrédient alimentaire obtenu à l’aide des
biotechnologies d’un allergène transféré à partir de n’importe quel produit énuméré
dans la section 4.2.1.4 doit être déclarée.

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Lorsqu’il n’est pas possible de fournir, au moyen de l’étiquetage, des renseignements


appropriés concernant la présence d’un allergène, l’aliment contenant l’allergène ne
doit pas être commercialisé.

4.2.3 Un nom spécifique doit être utilisé pour les ingrédients figurant dans la liste des
ingrédients conformément à la disposition de la Section 4.1. (nom du produit), sauf
dans les cas suivants:
4.2.3.1 A l’exception des ingrédients énumérés à la Section 4.2.1.4, et à moins qu’un
nom de catégorie plus générale soit plus informatif, les noms de catégorie ci-après
peuvent être utilisés:

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4.2.3.2 Malgré la disposition énoncée à la section 4.2.3.1, la graisse de porc, le


saindoux et la graisse de boeuf devront toujours être déclarés par leur nom
spécifique

4.2.3.3 En ce qui concerne les additifs alimentaires appartenant à diverses catégories


et figurant dans les listes Codex d’additifs alimentaires dont l’emploi est
autorisé dans les aliments, les catégories fonctionnelles ci-après doivent figurer
à côté du nom spécifique ou d’un numéro d’identification reconnu tel que le
Système international de numérotation des additifs alimentaires (CAC/GL 36-
1989), selon les exigences de la législation nationale3.

• Régulateur de l’acidité. • Agent de traitement des


farines
• Antiagglomérant • Agent moussant
• Antimoussant • Gélifiant
• Antioxydant • Agent d’enrobage
• Agent de blanchiment • Humectant
• Agent de charge • Conservateur
• Agent de carbonation • Gaz propulseur
• Colorant • Agent levant
• Agent de rétention de la couleur • Séquestrant
• Émulsifiant • Stabilisant
• Sel émulsifiant • Édulcorant
• Affermissant • Épaississant
• Exaltateur d’arôme
4
La déclaration du contenu net correspond à la quantité du produit au moment du
conditionnement; elle est applicable par référence à un système de contrôle de la
qualité fondé sur la moyenne.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 17 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

5
La déclaration du poids égoutté doit se faire par référence à un système de contrôle
de la quantité fondé sur la moyenne.

4.3 Contenu net et poids égoutté


4.3.1 Le contenu net doit être déclaré selon le système métrique (unités du
«Système international»).

4.3.2 Le contenu net moyen doit être déclaré de la manière suivante:


(i) en mesures de volume pour les aliments liquides;
(ii) en mesures de poids pour les aliments solides;
(iii) en poids ou en volume pour les denrées pâteuses ou visqueuses.

4.3.3 Outre la déclaration du contenu net moyen, les denrées conditionnées dans un
milieu liquide doivent porter une déclaration exprimée en unités métriques du poids
égoutté du produit. Aux fins de la présente disposition, on entend par milieu liquide:
l’eau, les solutions aqueuses de sucre et de sel, les jus de fruits et de légumes
uniquement dans les fruits et légumes en conserve, ou le vinaigre, seuls ou en
combinaison5.

4.4 Nom et adresse


Le nom et l’adresse du fabricant, de l’emballeur, du distributeur, de
l’importateur, de l’exportateur ou du vendeur de la denrée alimentaire doivent
être déclarés.

4.5 Pays d’origine


4.5.1 Le pays d’origine du produit doit être déclaré au cas où son omission serait
susceptible de tromper le consommateur.
4.5.2 Lorsqu’une denrée alimentaire subit dans un deuxième pays une transformation
qui en change la nature, le pays où cette transformation est effectuée doit être
considéré comme étant le pays d’origine aux fins de l’étiquetage.

4.6 Identification des lots


Chaque récipient doit porter une inscription gravée ou une marque indélébile,
en code ou en clair, permettant d’identifier l’usine de production et le lot.

4.7 Datage et instructions d’entreposage


4.7.1 Sauf indication contraire dans une norme Codex individuelle, les dispositions ci-
après relatives au datage sont applicables:
(i) La «date de durabilité minimale» doit être déclarée.
(ii) Cette déclaration doit comporter au minimum:
• le jour et le mois pour les produits dont la durabilité n’excède pas trois
mois;
• le mois et l’année pour les produits dont la durabilité est supérieure à
trois mois. Lorsque le mois est décembre, l’indication de l’année suffit.
(iii) Pour cette déclaration il faut utiliser la mention:
• «À consommer de préférence avant le ...», lorsque le jour est indiqué;
• «À consommer de préférence avant fin ...», dans les autres cas.
(iv) La mention exigée au point (iii) doit être complétée:
• soit par la date elle-même;
• soit par une indication de l’endroit où elle figure.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 18 sur 53


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(v) Le jour, le mois et l’année doivent être indiqués en clair dans l’ordre numérique,
les mois pouvant être déclarés en lettres dans les pays où cette formule ne prête pas
à confusion pour le consommateur.
(vi) Contrairement aux dispositions de l’alinéa 4.7.1 (i), la déclaration de la date de
durabilité minimale n’est pas exigée pour:
• les fruits et légumes frais, y compris les pommes de terre qui n’ont pas
été pelées, coupées ou soumises à un traitement analogue;
• les vins, les vins de liqueurs, les vins mousseux, les vins aromatisés, les
vins de fruits et les vins de fruits mousseux;
• les boissons contenant au minimum 10 % d’alcool, en volume;
• les produits de boulangerie ou de pâtisserie, qui du fait de la nature de
leur contenu, sont normalement consommés dans les 24 heures suivant
leur fabrication;
• le vinaigre;
• le sel de qualité alimentaire;
• les sucres solides;
• les produits de confiserie composés de sucres aromatisés et/ou colorés;
• la gomme à mâcher.
6

4.7.2 En plus de la date de durabilité minimale, toute condition particulière pour


l’entreposage de l’aliment devra être indiquée sur l’étiquette si la validité de la date
en dépend.

4.8 Mode d’emploi


Le mode d’emploi, y compris des instructions pour la reconstitution du produit
le cas échéant, devront figurer sur l’étiquette, si cela est nécessaire pour
garantir une bonne utilisation.

5. MENTIONS OBLIGATOIRES SUPPLÉMENTAIRES


5.1 Déclaration quantitative des ingrédients
5.1.1 Sur tout aliment vendu comme un mélange ou une combinaison d’ingrédients
doit figurer le pourcentage initial en poids ou en volume selon qu’il convient
d’un ingrédient (y compris les ingrédients composés6 ou les catégories
d’ingrédients7) au moment de la fabrication lorsque:
(a) sa présence est soulignée sur l’étiquette au moyen de mots ou d’images
ou de représentations graphiques; ou
(b) il n’est pas dans le nom de l’aliment, il est essentiel pour caractériser
l’aliment et les consommateurs du pays où l’aliment est vendu
s’attendent à ce qu’il soit présent dans l’aliment si l’omission de la
déclaration quantitative de l’ingrédient tromperait les consommateurs ou
les induirait en erreur.

Cette mention n’est pas exigée lorsque :


(c) l'ingrédient n’est utilisé qu’en petite quantité comme aromatisant ; ou
(d) des normes du Codex Alimentarius spécifiques à un produit contredisent
les présentes dispositions.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 19 sur 53


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Concernant 5.1.1(a)
(e) la référence dans le nom de l’aliment à un ingrédient ou à une catégorie
d’ingrédients n’exige pas en soi la déclaration quantitative des
ingrédients si :
− la référence ne tromperait pas le consommateur ou ne l’induirait pas
en erreur ou ne risquerait pas de lui donner une impression erronée
concernant le caractère de l’aliment dans le pays de
commercialisation parce que la variation de la quantité de l’ingrédient
(des ingrédients) entre les produits n’est pas nécessaire pour
caractériser l’aliment ou le distinguer d’aliments similaires.

5.1.2 L'information exigée en 5.1.1 doit figurer sur l'étiquette du produit sous forme
d'un pourcentage numérique.
Le pourcentage initial en poids ou en volume selon le cas d’un tel ingrédient doit être
indiqué sur l'étiquette à proximité immédiate des mots ou images ou représentations
graphiques le soulignant, ou à côté du nom de l'aliment, ou à côté de chaque
ingrédient correspondant mentionné dans la liste des ingrédients sous la forme d’un
pourcentage minimum lorsque l’accent est mis sur la présence de l’ingrédient et d’un
pourcentage maximum lorsque l’accent est mis sur la faible teneur de l’ingrédient.
Pour les aliments qui ont perdu de l'humidité à la suite d'un traitement thermique ou
d'un autre traitement, le pourcentage (en poids ou en volume) correspondra à la
quantité de l'ingrédient ou des ingrédients employés par rapport au produit fini.
Lorsque la quantité d’un ingrédient ou la quantité totale de tous les ingrédients
exprimée sur l’étiquette dépasse 100 %, le pourcentage peut être remplacé par le
poids de l’(des) ingrédient(s) utilisé(s) pour préparer 100g du produit fini.

5.2 Aliments irradiés


5.2.1 L’étiquette de tout aliment qui a été traité par des rayonnements ionisants doit
porter une mention écrite à cet effet à proximité immédiate du nom de l’aliment.
L’emploi du symbole international d’irradiation des aliments, indiqué ci-après, est
facultatif, mais lorsque celui-ci est utilisé, il doit figurer à proximité immédiate du nom
de l’aliment.

6
Pour les ingrédients composés, le pourcentage initial désigne le pourcentage initial
de l’ingrédient composé même.
7
Aux fins de la déclaration quantitative des ingrédients, « catégorie d’ingrédients »
désigne le terme générique qui correspond au nom de catégorie d’un ingrédient et
(ou) à tout terme usuel similaire utilisé en référence au nom d’un ingrédient. 7

5.2.2 Quand un produit irradié est utilisé comme ingrédient dans un autre aliment, il
faut en faire état dans la liste des ingrédients.
5.2.3 Lorsqu’un produit composé d’un seul ingrédient est préparé à partir d’une matière
première qui a été traitée par irradiation, l’étiquette du produit doit porter une
mention indiquant le traitement appliqué.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 20 sur 53


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6. DÉROGATIONS AUX DISPOSITIONS OBLIGATOIRES D’ÉTIQUETAGE


À l’exception des épices et des herbes aromatiques, les petites unités dont la
superficie maximale est inférieure à 10 cm² peuvent être exemptées des
dispositions stipulées aux paragraphes 4.2 et 4.6 à 4.8.

7. MENTIONS D’ÉTIQUETAGE FACULTATIVES


7.1 Tout texte écrit ou imprimé (renseignements) ou toute représentation graphique
(images) peuvent figurer sur l’étiquette à condition de ne pas aller à l’encontre des
dispositions obligatoires de la présente norme ni des dispositions relatives aux
allégations et aux déclarations mensongères figurant à la Section 3 – Principes
généraux.
7.2 Si des désignations de qualité sont utilisées, elles doivent être faciles à comprendre
et ne jamais être trompeuses ou mensongères.

8. PRÉSENTATION DES MENTIONS OBLIGATOIRES

8.1 Généralités
8.1.1 Les étiquettes des denrées préemballées doivent être fixées de manière à ce
qu’elles ne puissent se détacher du récipient.

8.1.2 Les mentions obligatoires en vertu de la présente norme ou de toute autre


norme Codex doivent être claires, bien en vue, indélébiles et facilement lisibles par le
consommateur dans des conditions normales d’achat et d’utilisation.
8.1.3 Lorsque le récipient est recouvert d’un emballage, toutes les informations
obligatoires doivent figurer sur ce dernier, ou bien l’étiquette du récipient doit être
facilement lisible en transparence et ne pas être masquée par l’emballage.
8.1.4 Le nom de la denrée alimentaire et le contenu net doivent figurer bien en
évidence dans le même champ de vision.

8.2 Langue
8.2.1 Si la langue employée sur l’étiquette originale n’est pas acceptable par le
consommateur auquel le produit est destiné, on peut, au lieu de remplacer cette
étiquette, en ajouter une seconde sur laquelle figurent toutes les mentions
obligatoires dans la langue requise.
8.2.2 Dans le cas où l’étiquette est remplacée ou complétée par une autre, les
mentions obligatoires doivent refléter fidèlement celles qui apparaissent sur
l’étiquette originale.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 21 sur 53


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2.3 Utilisation de codes Barres :

L’utilisation des codes à barres se répand dans tous les secteurs de l’économie. Ils
sont particulièrement utilisés dans le domaine de la logistique puisqu’ils permettent
d’apporter des informations précises aux différents partenaires (pour la gestion des
stocks, l’identification des produits, l’identification des fabricants, l’affichage des prix,
etc.).

2.3 Coordination dimensionnelle

La coordination dimensionnelle a pour objectif d’optimiser le système de


distribution physique des marchandises.

L’objectif global est d’assurer que tous les éléments du système (par exemple
étagères, emballages de transport, charges unitaires, palettes, conteneurs, véhicules
de transport, équipements de chargement et de déchargement, installation de
stockage) sont coordonnés du point de vue dimensionnel à un module et donc
compatibles les uns avec les autres.

Cela suppose que toute tentative d’optimisation d’une partie d’un système de
distribution tienne compte de l’effet induit sur l’autre partie du système. Les
conséquences de la mise en place d’une telle optimisation auront pour effets :
une utilisation optimale des volumes de transport ;
un meilleur chargement (dû à l’homogénéité des charges unitaires) et une
limitation des avaries par calage des emballages ;
un gain de place en entrepôt ;
une valorisation des chaînes de fabrication et de conditionnement.

La norme NF ISO 3394 fixe les dimensions d’encombrement des emballages


d’expédition rectangulaires rigides. Elle ne s’applique pas aux emballages de détail
destinés en principe à remplir les emballages d’expédition. Les travaux portant sur les
dimensions de base d’encombrement ont fait apparaître l’intérêt de définir, pour servir
de base à la gamme de ces dimensions, une unité modulaire qui ne soit pas elle-même
une unité d’emballage et qui soit en même temps assez souple pour s’adapter au
mieux aux surfaces de base de tous les modes de transport.

L’unité modulaire choisie, par le jeu de ses multiples et sous multiples, permet
d’établir une liste de dimensions d’emballages de transport adaptées à chacun de deux
types de palettes normalisées (1 200 mm x 1 000 mm et 1 200 mm x 800 mm): le
module de base est le 600 mm x 400 mm.

Les dimensions extérieures effectives (longueur, largeur) sont obtenues en


multipliant ou en divisant ce module par un nombre entier. Les dimensions du module
et les dimensions dérivées sont des dimensions maximales. La hauteur des
emballages est laissée au choix des utilisateurs. C’est sur la base des 2 dimensions
normalisées de palettes que s’établit la notion de charge unitaire. Celle-ci devient
l’élément pivot de la chaîne de distribution. Cette charge est susceptible de
regrouper les emballages de transport en ensembles homogènes dont la cohésion doit
être assurée au cours de l’expédition.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 22 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Toutefois, il faut souligner que certains produits ne peuvent tout simplement pas
être emballés dans des emballages modulaires. La mise en place d’une telle
coordination ne peut être menée qu’en pleine connaissance des investissements ou
réinvestissements qu’elle peut entraîner.

2.4 Méthode d’essai et programmes d’essais

Les travaux de normalisation dans ce domaine ont pour but l’amélioration de


l’usage et des services rendus par les emballages, c’est-à-dire l’aptitude optimale à
l’emploi. Cette notion d’aptitude à l’emploi se mesure en termes de performances et
de qualification des emballages. Pour faire cette qualification, il faut se donner les
moyens : ces moyens sont représentés par les méthodes d’essais et les programmes
d’essais.

Toute la collection de normes françaises sur les essais isolés a fait l’objet d’une
révision complète. Beaucoup de ces normes sont identiques aux plans mondial et
européen. L’actualisation de cette série de normes se poursuit au plan européen. Ces
normes de méthodes d’essais décrivent un monde opératoire précis et donnent en
même temps des niveaux de sévérité d’essais ainsi que des critères d’acceptabilité
après essais. Les exemples les plus courants concernent les essais de compression,
de chute, de choc, de vibration, etc.

En revanche, il existe une norme d’importance qui fixe des programmes


d’essais applicables aux emballages complets et pleins : la norme NF H 00-060. Ces
programmes d’essais se différencient par leur type, leur sévérité mécanique et le
conditionnement climatique. Le choix d’un programme est lié aux caractéristiques de
l’emballage, au coût du produit emballé, au mode de transport utilisé et au type de
circuit de distribution emprunté en tenant compte des conditions climatiques
rencontrées.

Toutes ces normes sont d’une grande utilité tant pour le concepteur d’emballage
que pour l’utilisateur et l’expéditeur.

3. Normalisation des différents types d’emballages

Plusieurs facteurs ont influencé les travaux de normalisation dans le domaine


de l’emballage.

En premier, le besoin exprimé par des secteurs professionnels de vouloir


normaliser : les normes sont présentes depuis les années 1930 pour le secteur des
boîtes métalliques par exemple. Ces besoins ont pu être exprimés plus tardivement
dans certains secteurs professionnels. C’est le cas des emballages en matière
plastique et complexes qui sont apparus plus récemment sur le marché.

En deuxième, la nature des matériaux constitutifs influençant la


conception et la fabrication des emballages : ainsi une souplesse, une flexibilité
dans la fabrication d’un emballage, ne favorisent pas l’élaboration de normes
dimensionnelles.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 23 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

En troisième, l’évolution des attitudes face à la normalisation : on est passé


d’une phase d’élaboration de normes dimensionnelles de produit à une phase
d’élaboration de normes de performance.

D’ailleurs, cette dernière phase entraîne une nouvelle vision de la normalisation


qui dépasse celle de la solution à un simple problème de production de l’entreprise.
L’entreprise intègre la normalisation dans sa stratégie (se référer aux normes sur
l’assurance de la qualité).

La collection de normes dans le secteur de l’emballage reflète ces différentes


phases. Mais avant d’aborder les types d’emballages proprement dits, il est nécessaire
de faire un rappel des différentes catégories de normes que la normalisation peut
proposer pour répondre à toute démarche de normalisation émanant d’un secteur
industriel, de représentants de consommateurs ou de toute autre entité.

3.2.1 Catégories de normes

Ces différentes catégories de normes sont utilisables pour les normalisations des
emballages primaires (emballages au contact du produit) et des emballages de
distribution et de transport, mais elles ne sont pas présentes pour chaque type
d’emballage dans la collection des normes françaises.

Les normes dimensionnelles peuvent intégrer plusieurs catégories de


dimensions :
o dimensions de base des emballages : particulièrement utilisées dans
le cadre de la coordination dimensionnelle ; avec la hauteur, on obtient
les dimensions d’encombrement ;
o dimensions fonctionnelles ou d’interfaces : dans ce cas, les normes
fixent les dimensions essentielles nécessaires à l’interchangeabilité, à la
compatibilité avec d’autres emballages, avec des accessoires (exemple
: bouchage) et avec des machines de conditionnement ou des moyens
de manutention.

2. Les normes de construction ou de produit sont avant tout descriptives. Elles


fixent les dimensions précises des emballages, leurs formes, les assemblages
et peuvent aller jusqu’aux caractéristiques des matériaux constitutifs.

3. L’élaboration de normes de performance nécessite que soient répertoriées les


contraintes d’utilisation et de distribution auxquelles seront soumis ces dits
emballages. Ces normes apportent une flexibilité dans l’utilisation que n’ont pas
les normes descriptives de produit. Elles permettent en effet au fabricant de
faire évoluer son produit en fonction des technologies nouvelles tout en
respectant les contraintes liées à la distribution et l’utilisation du produit.

4. Les normes d’information ou guide : ce sont les utilisateurs qui sont le plus
concernés par ce type de documents. Ils leur permettent de définir le mieux
possible le service qu’ils attendent de leur emballage et ainsi d’élaborer un
cahier des charges adéquat.

3.2 Types d’emballages

Elaboré par A.ZOUHRI Page 24 sur 53


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Emballages industriels

Les normes sont très diversifiées et réparties dans la série H 00-3…


L’emballage industriel lui-même est le résultat d’association de plusieurs matériaux ou
de plusieurs produits. Ce sont des emballages évolutifs qui doivent s’adapter à chaque
type de contenu.

L’attention peut être toutefois attirée sur la norme H 00-300 qui est un « recueil
des informations nécessaires à la définition d’un emballage industriel ». Ensuite,
peuvent être mentionnées les normes sur les divers produits utilisés pour concevoir
un emballage industriel. C’est le cas des normes sur les matériaux souples, les
déshydratants.

Emballages primaires

La normalisation des emballages primaires existe depuis de nombreuses


années, faisant toutefois l’objet d’une actualisation régulière. Les normes présentes
dans la collection traitent davantage des aspects dimensionnels, d’interface et de
mesurage des capacités que des performances. Les secteurs les plus couverts
sont les bouteilles en verre et en plastique, les boîtes appertisées en fer blanc et en
aluminium et les générateurs d’aérosols (répertoriés dans les sous-classes H 35-…, H
33-… et H 44-…, cf. [Doc. AG 6 050]).

Actuellement, un programme de normalisation important est entrepris au plan


européen.

Sacs en papier et en plastique (sous-classes H 11-… et H 34-…)

Deux secteurs industriels ont entrepris des démarches normatives:

celui des fabricants de sacs grande contenance utilisés pour la distribution


de produits granuleux et poudreux : dans la majorité des cas, les normes au
plan national reprennent les normes européennes elles-mêmes issues des
normes ISO. Ce domaine traite à la fois de terminologie, de dimensions et des
méthodes d’essais.

celui du commerce qui peut utiliser des emballages destinés à contenir les
produits qu’il vend en ayant recours à des emballages normalisés : deux normes
sur les sacs plastiques (à bretelles et de distribution) et une norme sur les sacs papier
destinés à contenir des fruits et légumes ont été élaborées. Dans les deux cas, ce sont
des normes de performance.

Fûts, bidons (sous-classes H 34-… et H 31-…)

Toute une série de normes européennes sur les fûts et bidons métalliques,
plastiques et en fibres a été adoptée en 1999. Elles seront reprises automatiquement
dans la collection des normes nationales.

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Caisses en bois, en carton et en plastique (sous-classes H 03-…,


H 13-… et H 34-…)

Ce type d’emballage entre dans la catégorie des emballages de distribution et


de transport. Il joue un rôle essentiel dans la constitution des charges unitaires et, de
ce fait, dans la réussite d’une bonne coordination dimensionnelle. Des normes au plan
national existent notamment pour les caisses destinées à contenir des fruits et
légumes. De nombreux travaux ont démarré au plan européen (exemple :
conditionnement pour le transport de petites charges pour l’industrie automobile).
L’accent est porté sur la réutilisation de ce type de caisse et l’élaboration de normes
de performance.

Accessoires (sous-classes H 02-…, T 76-…)

Les adhésifs sont normalisés au plan national avec notamment la présence de


nombreuses méthodes d’essais. Il existe deux normes sur les liens d’emballage. La
collection devrait augmenter dans les prochaines années puisqu’un important travail
de normalisation sur les feuillards plastiques et métalliques a démarré au niveau
européen.

Grands récipients vracs (GRV) (sous-classe H 50-…)

Deux types de GRV sont concernés, les flexibles et les rigides. Les flexibles font déjà
l’objet de normes au plan national. Les normes en cours d’élaboration au plan
européen devraient les supplanter à moyen terme.

Palettes (sous-classe H 50-000)


Les palettes jouent un rôle particulièrement important dans le cadre de la constitution
des charges unitaires et de la coordination dimensionnelle. Outre l’existence de
normes sur les dimensions de base, des normes ont été élaborées sur la conception
des palettes 1 200 mm x 800 mm et 1 200 mm x 1 000 mm ainsi que sur la performance
de ces produits. Les travaux sont fortement orientés au plan international.

Emballages destinés aux consommateurs


Cette rubrique couvre les normes qui relèvent de l’approche protection des
consommateurs :

protection des enfants : normes sur la fermeture de protection pour emballages


destinés à empêcher les enfants d’avoir accès aux produits ;

protection des personnes non-voyantes et malvoyantes : normes sur la mise


au point d’un symbole tactile qui indique aux personnes que l’emballage
contient un produit dangereux.

Codes à barres
Les normes établies dans ce domaine, notamment au plan européen, concernent :
— la symbologie (codes EAN, CODABAR, 2 sur 5 entrelacé, code 39 et code 128) ;
— la qualité et le contrôle (l’impression des codes à barres, les caractéristiques
optiques des symboles, les tests sur les symboles, les équipements d’impression, de
lecture et de vérification des symboles) ;

Elaboré par A.ZOUHRI Page 26 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

— les informations contenues dans les symboles et leur présentation ;


— et en dernier, les applications (ensemble des informations à faire figurer sous
forme de code à barres).

4.Normalisation dans le domaine des matériaux d’emballage

De multiples combinaisons peuvent être utilisées entre la multitude de


matériaux mise à disposition et les divers types d’emballage. Le choix du matériau se
révèle être un élément déterminant dans la réussite d’un emballage. Ce matériau doit
répondre aux besoins de la production, (chaînes de fabrication et de conditionnement),
aux besoins du produit (compatibilité avec le produit contenu), aux besoins de la
distribution (contraintes de transport, stockage, manutention), satisfaire les attentes de
l’utilisateur ou du consommateur. Les industriels et les laboratoires ont à leur
disposition une collection de normes très ouverte qui couvre notamment les secteurs
suivants :
— les métaux ferreux et non ferreux ;
— les revêtements anticorrosion ;
— les plastiques ;
— les adhésifs ;
— les complexes ;
— les textiles ;
— les papiers et les cartons ;
— le bois.

Ces normes donnent les principales caractéristiques des matériaux et semi-


produits ainsi que l’ensemble des méthodes d’essais.

Elles permettent de concevoir un emballage en ayant toutes les connaissances


nécessaires relatives aux éléments constitutifs. Il ne faut toutefois pas oublier que,
même si les essais effectués sur les matériaux se révèlent positifs, il est indispensable
de vérifier l’aptitude à l’emploi de l’emballage en fonction du type de produit contenu
et du circuit de distribution envisagé.

3.4 Thèmes particuliers

3.4.1 Emballage de matières dangereuses

Les exigences pour les emballages destinés à contenir et transporter des


matières dangereuses et, particulièrement, les méthodes d’essais sont définies par les
réglementations et, en particulier, les suivantes :
ADR : Accord européen relatif au transport des marchandises dangereuses par route
ADNR : Accord européen relatif au transport international des marchandises
dangereuses par voie de navigation sur le Rhin
IATA : International Air Transport Association (Réglementation pour le transport aérien
des marchandises dangereuses)
IMDG : International Maritime Code for Dangerous Goods (Code maritime international
des marchandises dangereuses)
OACI (ICAO) : Organisation de l’aviation civile internationale (International Civil
Aviation Organization)

Elaboré par A.ZOUHRI Page 27 sur 53


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OMI (IMO) : Organisation maritime internationale (International Maritime Organization)

RID : Règlement concernant le transport international ferroviaire des marchandises


dangereuses

RTMDF : Règlement pour le transport des matières dangereuses par chemin de fer

RTMDR : Règlement pour le transport des matières dangereuses par route.

Pour chaque matière ou famille de matières, la réglementation spécifie les types


d’emballages et le seuil minimal de résistance des emballages [2]. Les textes précisent
les essais auxquels doivent satisfaire les emballages, ainsi que leur niveau de sévérité.

Les travaux de normalisation dans ce domaine ne peuvent être entrepris que


dans une optique normalisation dite nouvelle approche (normalisation en tant que
complément technique aux exigences essentielles fixées par une réglementation).
Pour des réglementations ne relevant pas de cette nouvelle approche, il est possible,
dans un souci d’harmonisation des procédures d’essais entre les différents
laboratoires chargés officiellement de faire les essais, d’établir des normes permettant
de rendre plus claire la compréhension desdites procédures d’essais. Ce type de
normalisation relève d’une pratique exceptionnelle. Toutefois, des travaux ont démarré
au plan européen.

5. Emballage et environnement

La prise en compte de l’environnement dans les travaux de normalisation a


démarré au début des années 90 et s’est amplifiée au moment de l’adoption de la
directive européenne 94/62/CE sur les emballages et déchets d’emballage fin
1994.

Cette directive « a pour objet d’harmoniser les mesures nationales concernant


la gestion des emballages et des déchets d’emballage afin, d’une part, de prévenir et
de réduire leur incidence sur l’environnement des États membres et des pays tiers et
d’assurer ainsi un niveau élevé de protection de l’environnement et, d’autre part, de
garantir le fonctionnement du marché intérieur et de prévenir l’apparition d’entraves
aux échanges et de distorsions et restrictions de concurrence dans la communauté».

À cet effet, la directive « prévoit des mesures visant, comme première priorité, la
prévention de déchets d’emballage et, comme autres principes fondamentaux, la
réutilisation d’emballage, le recyclage et les autres formes de valorisation des déchets
d’emballages et, partant, la réduction de l’élimination finale de ces déchets »
L’article 9 de la directive stipule qu’un emballage répond à toutes les exigences
essentielles lorsqu’il est conforme aux normes harmonisées le concernant.
L’article 10 de la directive encourage l’élaboration de normes et rapports en
complément de celles relatives aux exigences essentielles.

Le CEN a été mandaté par la Commission européenne pour préparer les


normes afin de démontrer la conformité avec les exigences essentielles de la directive.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 28 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Les travaux de normalisation ont été abordés directement au niveau européen.


L’approche retenue pour aborder ce thème est avant tout transversale puisque les
projets en cours sont applicables quels que soient le type d’emballage, la forme, le
matériau, le produit contenu et le mode de collecte des déchets [3].

Cinq normes traitant de cinq exigences essentielles sont en voie de finalisation et


d’adoption.

Prévention par la réduction à la source (pr EN 13428) : cette norme spécifie une
méthode d’évaluation d’un emballage permettant de s’assurer que le poids
et/ou le volume de la quantité de matériau qu’il contient a été minimisé tout en
garantissant ses fonctions.

Réutilisation (pr EN 13429) : cette norme spécifie les exigences auxquelles un


emballage doit satisfaire pour être classé comme réutilisable.

Emballages valorisables par recyclage matière (pr EN 13430) : cette norme


spécifie les exigences pour qu’un emballage soit classé comme valorisable
sous forme d’un recyclage matière et établit des procédures pour l’évaluation
de la conformité à ces exigences.

Emballages valorisables énergétiquement (pr EN 13431) : cette norme spécifie


les exigences pour qu’un emballage soit classé valorisable énergétiquement et
établit des procédures pour l’évaluation de la conformité à ces exigences.

Emballages valorisables par compostage et biodégradation


(pr EN 13432) : cette norme spécifie les exigences et les méthodes permettant de
déterminer la possibilité de composter et de traiter en anaérobiose les emballages et
les matériaux d’emballage.

L’application de ces cinq normes permet de limiter l’impact des emballages une
fois devenus déchets, mais elles ne s’appliquent pas nécessairement simultanément
au même emballage. Ces méthodes peuvent s’exclure mutuellement en fonction des
combinaisons et circonstances. C’est la raison pour laquelle une sixième norme a été
élaborée afin de définir la relation existant entre ces cinq normes et le rapport CEN sur
les métaux lourds et autres substances dangereuses.

Exigences relatives à l’utilisation des normes dans le domaine de l’emballage et


des déchets d’emballage (pr EN 13427) : cette norme spécifie des exigences et une
procédure selon lesquelles une personne ou un organisme responsable de la mise sur
le marché des emballages ou des produits emballés peut appliquer de manière
combinée les cinq normes et le rapport CEN (cités ci-dessus).

D’autres normes sont également proches de l’adoption comme, par exemple,


celles traitant de la terminologie (pr EN 13193), des méthodes de recyclage (pr EN
13437), du taux de valorisation énergétique (pr EN 13439) et du taux de recyclage
(pr EN 13440). Des méthodes d’essais dans le domaine de la dégradabilité des
emballages et matériaux d’emballage sont à ce jour en cours de rédaction.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 29 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Ce domaine de travail a fait preuve d’une intense activité pour faire face aux
impératifs fixés par la Commission européenne de mettre à disposition des normes qui
puissent être utilisées par les industriels pour mettre en conformité leurs emballages.
La majorité des documents sont disponibles depuis l’an 2000.

Chapitre III : Les réglementations relatives aux emballages cas


des DENREES ALIMENTAIRES et les BOISSONS

I- Les matériaux

Elaboré par A.ZOUHRI Page 30 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

La réglementation relative aux matériaux au contact des denrées alimentaires


a été élaborée au niveau national et communautaire. Elle s’applique à la fois aux
emballages et aux matériels utilisés dans les entreprises agro-alimentaires.

Compte tenu de son incidence sur la sécurité des consommateurs, il convient


de faire le rappel de ses principales dispositions.

La réglementation relative aux matériaux au contact des denrées alimentaires


et des boissons a pour objectif essentiel d’assurer la protection de la santé du
consommateur.

1. Principes fondamentaux :

Les matériaux au contact des aliments doivent respecter les principes qui constituent
le concept d’alimentarité. Ce sont les suivants :

• Principe d’inertie
• Principe de composition qui peut se traduire par une liste positive des
substances autorisées pour la fabrication des matériaux
• Principe d’un étiquetage ou marquage indiquant si le matériau est apte " au
contact alimentaire " ou non.

L’inertie se caractérise par la migration globale ou spécifique de constituants


dans une quantité susceptible de :

• présenter un danger pour la santé humaine ou animale


• entraîner une modification inacceptable de la denrée ou une altération des
propriétés organoleptiques (emballage qui transmet des mauvaises odeurs,
une coloration, … sans mettre pour autant la santé du consommateur en
jeu )

• Elle vise aussi à des essais de compatibilité contenant- contenu.

• Le principe de composition renvoie à l’élaboration de liste positive de


substances qui ont subi une procédure d’autorisation d’emploi pour un
nouveau constituant ou une extension d’emploi.

• Le principe d’étiquetage se traduit par l’apposition de mentions sur les


matériaux qui ne sont pas encore mis au contact des denrées. Ces mentions
sont les suivantes :

• soit la mention " pour contact alimentaire " ou " convient pour aliments ", soit le
symbole prévu (dessin d’un verre et d’une fourchette)

II- Textes réglementaires applicables pour les matériaux au contact des denrées
alimentaires :

Au niveau européen, la directive " cadre " 76-893 du 23 novembre 1976


concerne les matériaux et objets destinés à entrer au contact des denrées
alimentaires. Elle a été remplacée par la directive 89-109 du 21 décembre 1988. Elle

Elaboré par A.ZOUHRI Page 31 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

pose les trois principes de l’alimentarité énoncés précédemment et prévoit une liste de
10 catégories de matériaux devant faire l’objet d’une réglementation spécifique
harmonisée au niveau européen.

Au niveau française, la directive CEE 89-109 a été transposée par le décret n°92-
631 du 8 juillet 1992.

Droit communautaire :

Directive 89-109 (21 décembre 1988), concernant les matériaux et objets


destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires :

Elle établit les principes généraux, critères et procédures à suivre pour l’établissement
et l’application des directives particulières par type de matériaux. Elle définit le
principe d’inertie valable pour tous les matériaux, les mesures permettant
d’atteindre des listes positives, des conditions particulières d’emploi, des
critères de pureté, des migrations globales et spécifiques, les limites de
migration.

Droit français :

Décret 92-631 (8 juillet 1992), relatif aux matériaux et objets destinés à entrer en
contact avec les denrées, produits et boissons pour l’alimentation de l’homme
ou des animaux :

art 1 : champ d’application des matériaux


art 3 et 4: principe d’inertie, migration et critère de pureté
art 7 : étiquetage et marquage des matériaux qui ne sont pas encore mis au contact
des denrées

Décret 89-3 (3janvier 89), relatif aux eaux destinées à la consommation humaine,
à l’exclusion des eaux minérales naturelles, sur le principe d’inertie chimique:

art 7 : les matériaux utilisés dans les systèmes de production ou de distribution et qui
sont au contact de l’eau destinée à la consommation humaine ne doivent pas être
susceptibles d’altérer la qualité de l’eau.
art 24 : Les matériaux de conditionnement des eaux autres que les eaux minérales
naturelles et les matériaux d’emballages de la glace ne doivent être susceptibles
d’altérer la qualité de l’eau ou de la glace. Ils doivent répondre aux conditions définies
par un arrêté du ministre de la santé et du ministre de la consommation, après avis du
Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France.

Dispositions spécifiques relatives aux matériaux au contact alimentaire :

La directive CEE 89-109 prévoyait l’élaboration de directives spécifiques pour 10


groupes de matériaux. Actuellement, seuls les céramiques, les caoutchoucs et
élastomères, et les matières plastiques font l’objet de telles directives. Les matériaux
tels que le verre, les métaux, le papier et les cartons, ne font pas encore l’objet de
directives spécifiques. En l’absence de tels textes, les législations Française
s’appliquent.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 32 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

III- les matières plastiques

. Généralités :

Droit communautaire :

Directive 90-128 (23 février 1990), concernant les matériaux en matière plastique
destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires:

• Fixe la liste des monomères et des substances de départ autorisées dans


l’élaboration des matières plastiques,
• Fixe les restrictions d’emploi pour certaines substances ;
• Fixe es limites de migration globale et les limites de migration spécifique et
• Fixe les conditions d’essais pour contrôler la migration.

La limite de migration globale est fixée à 10 mg / dm² de matériau ou 60 mg /


Kg de denrée alimentaire.

Toute nouvelle substance (hors liste) doit faire l’objet d’une autorisation
nationale ou communautaire.

Cette directive a été amendée par les directives :


92-39 (du 14 mai 92)
93-9 (du 15 mars 93),
95-3 (du 14 février 92) fixe la première liste d’additifs autorisés
96-11 (du 5 mars 96).

Droit français :

Cette directive a été transcrite par l’arrêté du 14 septembre 1992, l’arrêté du 16 mai
1994 et l’arrêté du 30 septembre 1997.

2. Le Chlorure de Vinyle Monomère (CVM) :

Droit communautaire :

Directive 78-142 (du 30 janvier 1978), relative au chlorure de vinyle monomère :


teneur maximale de CVM fixée à 1 mg/Kg dans le matériau et migration < 0.01 mg/Kg
dans la denrée.

Directive 80-766 (8 juillet 1980) :


Elle fixe la méthode de test pour déterminer la quantité de CVM dans le matériau

Elaboré par A.ZOUHRI Page 33 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Directive 81-432 (29 avril 1981) :

Elle détermine la méthode d’analyse de la migration du CVM dans les denrées


alimentaires

Droit français :
Arrêté du 30 janvier 1984, transcrit en texte français les directives sur le chlorure
de vinyle monomère.

3. Tests pour le contrôle de la migration :

Textes communautaires :

Directive 82-711 (18 octobre 1982), remplacée par les directives 93-8 et 97-48,
concernant les règles de base nécessaires à la vérification de la migration des
constituants en matières plastiques :

o Elle fixe la liste des 4 simulateurs à utiliser : eau distillée, acide acétique à 3%,
alcool éthylique à 15%, l’huile d’olive.
o Elle fixe les conditions d’essai (température, temps de contact)
o Elle s’applique aussi aux matériaux composés :
o papier /plastique
o métaux /plastique

Directive 85-572 (10 décembre 85) : elle fixe les simulants de denrées alimentaires
à utiliser lors des tests de migration selon les groupes de denrées alimentaires.

Textes français :
Les deux directives ont été transcrites en droit français par
l’arrêté du 19 décembre 1988, qui a été abrogé par l’arrêté du 16 mai 1994.

4. Normes :

Des groupes de travail, le CN TC 194, est chargé d’établir des normes relatives aux
méthodes d’essai.

Actuellement, 12 normes ont été rédigées sur la migration globale. En voici la liste :
Matériaux et objets en contact avec les denrées alimentaires –
XP ENV 1186-1 matière plastique
(février 95) Partie 1 : guide pour le choix des conditions et des méthodes
d’essai en matière de migration globale

Elaboré par A.ZOUHRI Page 34 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

XP ENV 1186-2 Partie 2 : méthode d’essai pour la migration globale dans l’huile
(février 95) d’olive par immersion totale
XP ENV 1186-3 Partie 3 : méthode d’essai pour la migration globale dans les
(février 95) simulants aqueux
XP ENV 1186-4 Partie 4 : méthode d’essai pour la migration globale dans l’huile
(février 95) d’olive en cellule
XP ENV 1186-5 Partie 5 : méthode d’essai pour la migration globale dans les
(février 95) simulants aqueux en cellule
XP ENV 1186-6 Partie 6 : méthode d’essai pour la migration globale dans l’huile
(février 95) d’olive à l’aide d’un sachet
XP ENV 1186-7 Partie 7 : méthode d’essai pour la migration globale dans les
(février 95) simulants aqueux à l’aide d’un sachet
XP ENV 1186-8 Partie 8 : méthode d’essai pour la migration globale dans l’huile
(février 95) d’olive par remplissage
XP ENV 1186-9 Partie 9 : méthode d’essai pour la migration globale dans les
(février 95) simulants aqueux par remplissage
Partie 10 : méthode d’essai pour la migration globale dans
XP ENV 1186-10
l’huile d’olive (méthode modifiée à utiliser en cas d’extraction
(février 95)
incomplète de l’huile d’olive)
XP ENV 1186-11 Partie 11 : méthode d’essai pour la migration globale dans les
(février 95) mélanges de triglycérides synthétiques marqués au C 14
XP ENV 1186-12 Partie 12 : méthode d’essai pour la migration globale à basses
(février 95) températures

5. les céramiques

Directive 84-500 (15 octobre 1984), relative aux céramiques :


o limites de migrations spécifiques pour le plomb et le cadmium
o méthode d’essai

Transposition par l’arrêté du 7 novembre 1985


Normes :
- norme ISO 6481/1.2 : article en céramique au contact des aliments : émission de
plomb et de cadmium ; méthodes d’essais, limites admissibles.

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Module : législation et réglementation des emballages

6. Pellicules de cellulose régénérée

Directive 83-229, remplacée par la directive 93-10 du 15 mars 1993, et modifiée


par la directive 93-111 (12 décembre 1993) :

Elle fixe la liste positive de substances, avec la limite maximum à ne pas


dépasser. Les limites de migration globale et spécifique ne sont pas fixées.

Transposition par l’arrêté du 4 novembre 1993

7. Caoutchoucs et élastomères

Directive 93-11 (JO du 17/04/93) : prend en compte la migration du N nitrosamine et


de substances N nitrosables dans les tétines et sucettes. Valeurs limites de cession
fixées :

0.01mg ou total de nitrosamines cédées par Kg de tétines ou de sucettes


0.1mg au total de substances nitrosables par Kg de tétines et de sucettes

Arrêté du 25 novembre 1992 (JO du 17 décembre 1992), relatif aux matériaux et


objets en élastomères de silicone

Arrêté du 9 novembre 1994 ( JO du 2 décembre 1994), relatif aux matériaux et objets


en caoutchouc (transcrit la directive 93-11) fixe :

Une liste positive des substances avec limite spécifique de migration, de teneurs
maximales dans le matériau, de pourcentage d’emploi, les restriction d’emploi selon 5
catégories de contact de ces matériaux (A, B, C, D, T)
o Limites de migration globale
o Critères de pureté
o Le protocole de détermination de la migration

8. le bois :

Les emballages en bois sont peu employés comme emballage primaire pour les
denrées alimentaires. Ainsi, ils sont peu concernés par le contact alimentaire direct.
Seuls les fruits et légumes, les produits ostréicoles sont conditionnés dans des
emballages en bois.

On peut distinguer deux types d’emballages en bois : les emballages légers


(bourriches, cageots) et les emballages lourds (palettes, caisse). Pour les derniers, le
contact direct avec les denrées alimentaires est systématique dans le cas des palox
(grandes caisses pour légumes et fruits) et exceptionnel dans les autres cas (par
exemple, contact avec une palette si il y a une défaillance du conditionnement
primaire). Dans ce cas, il faut bien s’assurer que le matériau bois soit inerte vis à vis
de la denrée. Ainsi, certaines grandes chaînes de distribution exigent que les palettes
qui entrent dans leurs locaux suivent les mêmes règles d’inertie et de compatibilité que
les emballages ordinaires (produits interdits, listes positives, …). En effet, il n’existe
pas de règlements spécifiques pour les emballages en bois. Or dans le domaine
de l’hygiène alimentaire, la France et l’Europe se dotent d’un ensemble réglementaire

Elaboré par A.ZOUHRI Page 36 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

qui conduit à privilégier des matériaux inertes ou réputés comme tels. Ceci tend à
limiter, voire interdire l’usage du bois comme emballage. Il faut donc créer des
directives CE car les emballages circulent. Des travaux sont actuellement en cours.

A ce jour, il n’existe pas encore, comme pour les matériaux plastiques, de


réglementation concernant les emballages en bois pour le contact alimentaire. En
revanche, des réglementations générales s’appliquent au bois.

8.1. Généralités :

Droit communautaire :

Directive cadre 89-109, relative au principe d’inertie des matériaux au contact des
denrées alimentaires

Droit français :
Décret 92-631 du 8 juillet 92 (brochure 1227) s’applique aux matériaux et objets qui
sont destinés à être mis en contact avec des denrées alimentaires.
Art 3 : " les matériaux et objets doivent être inertes à l’égard des denrées alimentaires.
Ils ne doivent céder à ces denrées …. des constituants dans une quantité susceptible
de présenter un danger pour la santé humaine ou entraîner ….une altération de leurs
propriétés organoleptiques "

Arrêté du 15 novembre 1945 fixant la liste des matériaux susceptibles d’être utilisés
sans inconvénient pour la santé publique dans la fabrication des instruments de
mesure.

8.2. Traitement du bois :

Directive 76-769 (modifiée par les directives 91-173, 91-338 et 91-339) relative à la
limitation de la mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et
préparations dangereuses :

art 1 : " les bois traités au pentachlorophénol ne peuvent être utilisés pour la
confection d’emballages pouvant entrer en contact avec des produits bruts,
intermédiaires et/ou finis destinés à l’alimentation humaine ou animale et
d’autres matériels susceptibles de contaminer lesdits produits "

Décret 94-647 du 27 juillet 1994 (transposition de la directive 94-647) relatif à la


limitation de la mise sur le marché et de l’emploi du pentachlorophénol (…)

Art 4 : " les bois traités ne peuvent pas être utilisés pour la confection
d’emballages pouvant entrer en contact avec des produits bruts (...) le traitement
au pentachlorophénol (…) est interdit "

Arrêté ministériel du 28 décembre 92, portant réglementation des conditions


d’hygiène applicables dans les établissements de manipulation de produits de la
pêche : " l’utilisation du bois pour l’emballage des poissons n’est pas nommément
interdite ; il doit s’agir de bois neuf, non traité et qui ne pas être réutilisé ".

Elaboré par A.ZOUHRI Page 37 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France CSHPF a diffusé une liste


récapitulative des substances et préparations admises dans la France dans le
domaine des produits de préservation du bois (antifongique) destinées à entrer en
contact avec les denrées alimentaires fruits et légumes frais seulement. Elles sont
prévues pour la protection des individus.

En l’absence de réglementation communautaire, c’est l’Administration Nationale qui


fixe les dispositions valables sur son territoire pour les substances et matières pouvant
être admises au contact alimentaire.

9. Métaux, aluminium et alliages d’aluminium, alliages :

Droit communautaire :
Directive cadre 89-109, sur le principe d’inertie

Droit français :

décret 94-647 du 27 juillet 1994, relatif à la limitation de la mise sur le marché et de


l’emploi du cadmium et de ses composés : interdit l’utilisation de ces substances dans
un grand nombre de matériaux

arrêté du 28 juin 1912 :


interdit l’utilisation du cuivre, du zinc et du fer galvanisé au contact direct des aliments
(brochure 1227) autorise les soudures, à l’extérieur des récipients, avec un alliage
étain/plomb s’il n’y a pas de migration de ces soudures à l’intérieur. Interdiction
d’utiliser des joints ou bouchons contenant des métaux toxiques sur des objets au
contact alimentaire taux d’arsenic autorisé

arrêté du 13 janvier 1976 (JO du 31 janvier 1976), relatif aux aciers inoxydables :
limite la présence dans ces aciers de certains éléments métalliques tels que le tantale,
le zirconium, le titane, l’aluminium, le cuivre…

arrêté du 27 août 1987, (JO du 18 septembre 1987) précise la composition de


l’aluminium et des alliages en aluminium pour contact alimentaire. Il limite la présence
des impuretés comme le plomb, …, présentant des risques pour la santé.
10. Verre, poterie, vitrocéramique

Droit communautaire :
Directive 89-109, relative au principe d’inertie

Droit français :
décret 92-632 (8 juillet 92), relatif aux matériaux et objets en contact avec les
denrées : principe d’inertie auquel doivent répondre tous les matériaux
arrêté du 15 novembre 1945, relatif aux matériaux autorisés pour les instruments
de mesures.

Norme

Elaboré par A.ZOUHRI Page 38 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Norme ISO 7086/1 : Articles en verre et vitrocéramique en contact avec les aliments ;
émission de plomb et de cadmium ; méthode d’essai et limites admissibles
Norme NF EN 1388-1-2 : matériaux et articles en contact avec les denrées
alimentaires, surface silicatée.

11. papiers et cartons :

Droit communautaire :
Directive 89-109, posant les principes d’inertie

Droit français :
décret 92-631 (8/07/92), présente le principe d’inertie auxquels doivent répondre
tous les emballages, pour éviter tout risque de toxicité et pour ne pas modifier les
propriétés organoleptiques
arrêté du 28 juin 1912 (brochure 1227), article 7, interdisant l’utilisation de papiers
maculés, peints ou moirés au contact des aliments :

art 7 : conditions dans lesquelles peuvent être emballés des aliments dans des
papiers ; autorisation pour les feuilles d’acétate de cellulose, les papiers
sulfurisés, les papiers enduits de vernis et de résines synthétiques, papiers dont
l’enduit contient du dibutyl-tertio-paracrésol.

Arrêté du 15 mars 1988 (JO du 22/03/88), relatif à l’emploi des sorbates de


calcium et de potassium sur les papiers d’emballage de certains fromages : art
1, petits suisses et fromages frais

circulaire n°170 (2 avril 1955), concernant les papiers d’emballages des aliments :
autorisation d’utilisation du papier sulfurisé, de papiers enduits de vernis ou de résines
autorisées
circulaire du 6 novembre 1959, relative à l’emploi de l’acide sorbique dans les
matériaux d’emballages au contact des denrées alimentaires.

Normes :
Migration des azurants EN 648
Migration des colorants : EN 646
Absence de transfert de constituants antimicrobiens : EN 1104
Matière soluble à l’eau : EN 920
A ce jour, les azurants optiques ne sont pas autorisés dans les papiers et les cartons
pour contact alimentaire.

En l’absence de textes communautaires et nationaux, il faut suivre :

• le guide de bonnes pratiques de fabrication des papiers et cartons destinés au


contact alimentaire.

• les essais normalisés

Elaboré par A.ZOUHRI Page 39 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

• les travaux de recherche sur les contaminants chimiques (formol,


pentachlorophénol, plomb, chrome, cadmium, mercure, polychlorobiphényles,
…), les aspects organoleptiques, les aspects microbiologiques

Le Guide de Bonnes Pratiques de Fabrication est un document élaboré par les


professionnels papier-carton. Il ne présente aucun caractère obligatoire et ne se
substitue pas à la réglementation en vigueur. Ce guide donne aux industriels :

o les indications leur permettant de se conformer à la législation


o les applications des papiers –cartons
o l’inventaire des constituants
o les procédés de fabrication et de transformation
o les dangers et les moyens de prévention

Des groupes de travail de normalisation ont été mis en place :

o CEN TC 172 SC1 WG3 : traite les méthodes d’analyse des papiers
et des cartons pour contact alimentaire

o CEN TC 194 SC1 WG6 : traite celles des papiers et cartons enduits
de matières synthétiques

12. Les matériaux complexes

Pour cette association de matériaux, on applique la réglementation du matériau


qui est au contact de l’aliment si ce matériau est barrière vis à vis des autres qui lui
sont associés.

13. Vernis et revêtements

En l’absence de texte général, les vernis doivent obéir comme les matériaux
aux principes d’inertie et de composition (décret 92-631) et aux différentes circulaires
ci-après.

Les constituants autorisés dans les matières plastiques sont aussi autorisés
comme constituants des vernis.

o Circulaire n°159 (23 juin 1950), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients : listes des composants des
vernis autorisés pour le revêtement intérieur des boîtes de
conserve alimentaire et des composants des matières plastiques
pour emballage.

o Circulaire n°162 (25 avril 1952), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients : liste des substances pouvant
être employées dans la fabrication des vernis pour récipients au
contact des denrées alimentaires.

Elaboré par A.ZOUHRI Page 40 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

o circulaire n°165 (12 janvier 1954), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients.

o circulaire n°170 (2 avril 1955), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients : application aux papiers

o circulaire n°172 (26 juin 1956), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients

o circulaire n°175 (25 mars 1959), relative à la réglementation des


enduits et des vernis pour récipients : addition d’une liste de
plastifiants et de stabilisants autorisés

14-Colorants et pigments :

Ils font l’objet d’un texte Française:

o circulaire 176 du 2 décembre 1959 (brochure 1227), relative aux


pigments et colorants des matières plastiques et emballages

I-1.12. Autres textes relatifs aux matériaux et objets pour contact alimentaire :

o Arrêté du 12 août 1986 (JO du 20/08/86), relatif au traitement par


rayonnements ionisants des matériaux et objets au contact
alimentaire.

o Arrêté du 13 novembre 1986 (JO du 4/12/86), relatif au dossier


de demande d’autorisation d’emploi des constituants des
matériaux et objets au contact des aliments.

o Directive 95-69 : elle sera appliquée par la création de la méthode


HACCP (hazard anlysis critical control point): méthode
d’identification des risques liés à la fabrication des produits et des
points critiques du process.

III. l’étiquetage

1. Définition :

" on entend par étiquetage les mentions, indications, marques de fabriques ou de


commerce, images ou signes se rapportant à une denrée alimentaire et figurant sur
tout emballage, document, écriteau, étiquette, bague ou collerette, accompagnant ou
se référant à cette denrée alimentaire ". ( directive 79-112)

Elaboré par A.ZOUHRI Page 41 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

L’étiquetage est un support d’informations : il sert à renseigner le consommateur sur


la nature du produit, sur sa quantité, sur sa composition, … En aucun cas, il ne doit
l’induire en erreur et comporter des indications fausses ou intitulées de sorte que l’on
puisse croire que le produit possède des qualités qu’il n’a pas.

Les obligations en matière d’étiquetage résultent principalement de la loi du 1 er août


1905 (concernant les fraudes et les falsifications en matière de produit, en ce qui
concerne l’étiquetage et la présentation des denrées alimentaires) et de nombreux
textes d’application sur les denrées alimentaires. La directive 79-122 du 18 décembre
78 a pour objet d’harmoniser les législations des Etats membres sur l’étiquetage et la
présentation des denrées alimentaires.

2. mentions obligatoires

L’étiquetage est réglementé par :

• une directive générale (transposée en droit français) décrivant toutes les


mentions obligatoires et interdites qui s’appliquent à toutes les denrées
alimentaires.

• Des directives et décrets spécifiques à l’étiquetage de certains types de produits


(produits laitiers, eaux, denrées avec édulcorants, eaux minérales, …).
• Un décret de métrologie, pour le marquage des quantités et capacités (poids et
volume).

Textes communautaires :

Directive 79-112, du 18 décembre 1978, relative à l’étiquetage et la présentation des


denrées alimentaires destinées au consommateur final, ainsi que la publicité faite à
leur égard :
o art 2 : l’étiquetage, la présentation et l’emballage ne doivent pas
induire en erreur le client concernant le produit.

o art 3 : mentions obligatoires que comporte l’étiquetage,


o conditions particulières de conservation et d’utilisation
o le nom ou la raison sociale et l’adresse du fabricant
o le lieu d’origine ou de provenance

Les autres mentions sont reprises dans les articles suivants :


o art 5 : Dénomination de vente ( nom ou description de la denrée
alimentaire), suivie d’une indication de traitement que le produit a
suivi ; une marque de fabrication ne peut pas être employée à la
place ;
o art 6 : liste des ingrédients : énumération de tous les ingrédients
dans l’ordre décroissant de leur importance, précédée de la
mention " ingrédients " ; définition d’un ingrédient ; liste des
produits où l’indication n’est pas nécessaire ;

Elaboré par A.ZOUHRI Page 42 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

o art 8 : la quantité nette pour les denrées préemballées


o art 9 : date de durabilité minimale annoncée par : " à consommer
de préférence avant le jour/mois/année ou mois/année ou année
(suivant les cas) " ou dans le cas de denrées alimentaires très
périssables microbiologiquement, la date limite de consommation
(modification par la directive 89-375)
o art 10 : le mode d’emploi doit permettre un usage approprié
o art 11 : les mentions doivent être facilement compréhensibles,
inscrites dans un endroit apparent et les caractères doivent être
visibles, lisibles et indélébiles.

Modifications ou ajout apportés à cette directive :

o Directive 86-197 : application aux boissons titrant plus de 1.2 % d’alcool


o Directive 89-395 :
▪ art 5.3 : toute denrée alimentaire qui a été traitée par rayonnement ionisant doit
porter la mention " traité par rayonnement ionisant " ou " traité par ionisation "
▪ art 9 : la date de durabilité pour les denrées très périssables doit être précédée de
" à consommer jusqu’au jour/mois/(année)"

o Directive 91-72 , relative à la mention des arômes dans la liste des ingrédients (ar
1)
o Directive 93-102 (modifiée par la directive 95-42), relative aux noms des
ingrédients et catégories d’ingrédients.

o Directive 94-35 , relative aux édulcorants : mentions d’avertissement


o Directive 96-21 du 29 mars 96, modifiant la directive 94-54, relatif à l’indication
sur l’étiquetage de certaines denrées d’autres mentions obligatoires que celles
prévues dans la directive 79-112 : elle concerne les édulcorants

o Directives 80-777 et 80-778 (15 juillet 1980), relatives aux eaux destinées à la
consommation humaine

Textes français :

Décret n°84-1147 du 7 décembre 1984, concernant l’étiquetage et la présentation des


denrées alimentaires (transposition de la directive 79-112):
art 3 : l’étiquetage ne doit pas être de nature à induire le client en erreur
art 4 : les mentions doivent être écrit en français, de manière compréhensible,
visible, lisible et en caractères indélébiles
art 5 : mentions obligatoires
art 8 : dénomination de vente
art 9 à 13 : ingrédients
art 14-16 : quantité nette des denrées préemballées
art 17 : date

Modifications des textes en vigueur :

art 20 : l’étiquetage des vinaigres doit comporter la teneur en acide acétique

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Module : législation et réglementation des emballages

art 21 : l’étiquetage des laits stérilisés ou UHT doivent comporter le terme " entier ",
" demi-écrémé " ou " écrémé " selon le cas, le numéro d’immatriculation de l’atelier de
stérilisation, la mention " après ouverture, à conserver au froid ou à consommer
rapidement ". Mentions pour les laits aromatisés.
art 23 : mentions pour les farines panifiables
art 26 : les jus de légumes
art 28 : les fromages
art 29 : les bouillons et potages
art 30 : les conserves et semi-conserves
art 32 : les pâtes alimentaires
art 33 : laits fermentés
art 34 : produits surgelés
art 35 : le café
art 37 : marchandises irradiées
art 38 : fromages préemballés
art 39 : produits de cacao et de chocolat
art 42 : laits de conserve ou lait déshydraté
art 43 : fruits à l’eau de vie
art 44 : jus de fruits
art 45 : crèmes de lait

Décret 89-369 (6 juin 89), relatif aux eaux minérales et aux eaux potables
préemballées :

art 1 : champ d’application


art 5 et 16 : autres mentions que celles prévues au décret du 7 décembre 84 ( nom de
la source, indication du lieu d’exploitation, …)
Application du décret n°84-1147 :

Arrêté du 7 décembre 1984, relatif à l’indication de la date et du lot de fabrication


dans l’étiquetage des denrées alimentaires.
Arrêté du 7 décembre 1984, relatif à l’indication de la quantité dans l’étiquetage
des denrées alimentaires préemballées et aux produits qui en sont dispensés
Arrêté du 7 décembre 1984, relatif aux volumes nets des laits de consommation
en préemballage
Arrêté du 9 juillet 1992, modifiant l’arrêté du 7 décembre 84, relatif aux modalités
d’expression des ingrédients dans l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées
(arômes dans les ingrédients)
Consulter aussi le Code de la Consommation : articles R112-7, R112-8, R112-9
2.2. Mentions obligatoires complémentaires :

2.2.1. Contact alimentaire :


décret 92-631 (8 juillet 92), relatif aux matériaux et objets destinés à entrer en
contact avec les denrées alimentaires :
art 7 : les matériaux, qui ne sont pas encore mis en contact avec les denrées
alimentaires doivent être accompagnées des mentions
" pour contact alimentaire " ou " convient pour aliment " ou symbole (verre-fourchette)
nom et adresse ou marque déposée du fabricant
conditions particulières

Elaboré par A.ZOUHRI Page 44 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

2.2.2. Boissons alcoolisées :


directive 87-250 (15 avril 87), relative à la mention du titre alcoométrique : le titre
alcoométrique des boissons titrant plus de 1.2% d’alcool doit être suivi du symbole
" %vol " ou " alcool " ou " alc ".

2.2.3. Identification des préemballeurs : code emballeur


Tout emballage doit comporter une marque ou inscription permettant d’identifier
l’auteur du préemballage ou de l’importateur quand celui-ci est établi en France.

Arrêté du 4 décembre 1974 : relatif à l’identification du pré emballeur :


art 3 : l’identification du préemballeur doit être assurer de la manière suivante :
pour les conserves, semi-conserves, glaces, produits laitiers et produits surgelés, le
numéro d’inscription au registre des services de contrôle assure l’identification du
préemballeur.

Pour les fruits et légumes, l’identification peut être assurée par :


Soit par le numéro d’immatriculation délivré par le service de la Répression des
Fraudes et du contrôle de la qualité
Soit par ses nom et adresse précédés de la mention " EMB "
o pour les boissons avec " capsule représentative de droits ", les indications portées
sur la capsule assure l’identification
o pour les viandes de boucherie, identification par nom et adresse précédés de la
mention " EMB "
o pour les autres produits, au choix,
o le numéro d’identité de l’établissement, attribué par l’INSEE (
décret 73-314)
o le numéro d’immatriculation au registre de commerce
o l’adresse de l’établissement , précédée de la mention " EMB "

2.4. Métrologie :
Décret 78-166 (31 janvier), relatif au contrôle métrologique des préemballages
(modifié par le décret 90-83 du 17 janvier 90)
Ce texte est applicable aux denrées alimentaires ainsi qu’à d’autres produits non
alimentaires.

Arrêté du 20 octobre 1978 : application du décret n°78-166, relatif au contrôle


métrologique : art 2.3 " tout préemballage doit porter le cas échéant les indications
suivantes : la lettre minuscule " e " placée à côté de l’indication de masse ou de
volume "

Elaboré par A.ZOUHRI Page 45 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Circulaire du 31 mai 1979 : annexe I, relative aux différences entre les signes " e "
et " 3 "
Ces signes permettent la libre circulation douanière des produits sur lesquels ils sont
apposés, à l’intérieur de la CEE.

Le signe " e " peut être apposé sur tout préemballage sous la responsabilité du
préemballeur. Il indique que le conditionneur effectue un contrôle de sa production en
échange des facilités de la libre circulation

Le signe " 3 " (epsilon renversé) est apposé par le verrier, pour garantir qu’un lot de
bouteilles est validé comme instrument de mesure.

2.3. Autres mentions (facultatives)

• Le point vert : il est imposable à tous les produits si l’entreprise qui les
commercialise adhère à un organisme traitant les déchets d’emballage (voir
Eco -Emballages)

• le code à barres : utilisé pour faciliter l’identification d’un produit et de son prix
(lors de passage en caisse de supermarché par exemple), il est délivré par la
société Gencod pictogrammes normalisés : on les trouve surtout sur les
emballages de transport ou emballages de regroupement, pour faciliter la
manipulation des emballages : indications climatiques, résistance,
positionnement, gerbage, ….Voir le recueil des normes françaises AFNOR.

• les sigles sur le caractère recyclable du matériau d’emballage et autres


logos écologiques : ces sigles ne sont ni obligatoires, ni normalisés. Chaque
filière de fabricant de matériaux d’emballage emploie des sigles différents, qui
ont pour unique but d’attirer le consommateur. Actuellement, aucun texte n’a
fixé de sigle unique.

3. Les déchets d’emballages

A la fin des années 60, il est devenu manifeste qu’il fallait protéger
l’environnement de la Communauté face aux contraintes nouvelles induites par la
croissance économique. Le caractère planétaire de pollution de l’environnement
commençait à être perçu. Il fallait donc instaurer un programme d’actions en matière
de contrôle des problèmes suscités par la pollution.

Ainsi sont nés les grands principes tels que " pollueur – payeur ", réduction de
la pollution. Sachant que le but premier était de contribuer à la protection de la santé
des personnes et de l’environnement, divers textes réglementaires européens et
nationaux ont été rédigés.

Directive 75-442 (15 juillet 1975) relative aux déchets (modifiée par la directive 91-
156 du 18 mars 91) :
prévention et réduction des déchets

Elaboré par A.ZOUHRI Page 46 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

valorisation des déchets (recyclage, valorisation matière, réutilisation)


interdiction d’abandon
élimination des déchets avec respect de l’environnement
mise en place d’un réseau d’installations d’élimination ; respect du principe de
proximité
principe du " pollueur – payeur "
les détenteurs confient leurs déchets à des entreprises qui assurent l’élimination
de ces déchets

Transposition en droit français :


Loi 75-633 (15 juillet 75), relative à l’élimination des déchets et la récupération
des matériaux.

Cette loi a été modifiée par la loi n°92-646 (13 juillet 92), relative à
l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection
de l’environnement. Cette dernière complète la loi 75-633 par :
juillet 2002 : seuls les déchets ultimes seront autorisés en décharge
tout exploitant d’une décharge doit payer une taxe de 20F par tonne de déchets
réceptionnés pour le verser au fond de modernisation de la gestion des déchets
(ADEME) plan d’élimination des déchets par département, par région.

La directive ci-dessus ne visant qu’un caractère préventif de la gestion des


déchets et citant quelques principes fondamentaux sur la réutilisation et la recyclage
des emballages, une nouvelle directive a été écrite pour mettre l’accent sur
l’importance des déchets d’emballages dans l’environnement et pour traiter ceux-ci en
vue d’une réduction de la pollution de l’environnement.

3.1. Droit communautaire :

Directive Européenne sur les emballages et déchets d’emballages :

Directive 94-62 (du 20 décembre 1994), relative aux emballages et déchets


d’emballages :
Elle a pour objectifs :

o d’harmoniser les mesures nationales concernant la gestion des


emballages et des déchets d’emballages
o de prévenir et de réduire la production de déchets afin de diminuer
leurs effets sur l’environnement
o de garantir le fonctionnement du marché intérieur et prévenir
l’apparition d’entraves aux échanges et de distorsions et
restrictions de concurrence dans la Communauté

Application : tous les emballages mis sur le marché dans la Communauté : primaires,
secondaires, tertiaires et tous les déchets d’emballages : ménagers, industriels,
commerciaux…

Art 1 :
Prévention des déchets d’emballages

Elaboré par A.ZOUHRI Page 47 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

Réduction à la source
Réduction de l’élimination finale des déchets par :
réutilisation
recyclage
valorisation

art 6 : objectifs chiffrés pour la valorisation et le recyclage, dans un délai de 5 ans


o valorisation : entre 50 et 65% en poids des déchets d’emballages
o recyclage : de 25 à 45% en poids de l’ensemble des matériaux
d’emballages, avec un minimum de 15% pour chaque matériau
o Instauration de systèmes de reprise, de collecte et de valorisation
des emballages
o Marquage des emballages
o Système d’identification des matériaux

3.2. Droit français :

En application de son article 22 , la directive 94-62 devait être transposée en droit


national avant le 30 juin 1996. En fait, la transposition s’effectue de la manière
suivante :
Concernant les obligations liées à la gestion des déchets d’emballages, par des
mesures de prévention et des mesures favorisant la réutilisation des emballages, il
existe plusieurs décrets antérieurs à la directive mais néanmoins applicables :

Décret 92-337 (1er avril 92), relatif à la valorisation des déchets d’emballages détenus
par les ménages (DEM), en vigueur depuis le 1er janvier 1993
Décret 94-609 ( 13 juillet 94), relatif à tous les autres déchets d’emballages, industriels
et commerciaux (DEIC), en vigueur depuis le 21 juillet 95
Décret 96-1008 (18 novembre 96), relatif aux plans d’élimination des déchets
ménagers et assimilés

La transposition des dispositions de la directive, exigences essentielles, teneur


en métaux lourds, est reprise dans le projet de décret relatif à la prise en compte des
exigences liées à l’environnement dans la conception et la fabrication des emballages.

Quant au système d’identification, au marquage et à la base de données sur les


quantités d’emballages sur le territoire national, des propositions de textes ont été
écrites sous forme de directive ou de décision de la commission mais celle-ci n’ont pas
encore été adoptées.

Toutes les exigences doivent être transposées avant le 1 er janvier 2000.

décret n°92-337 (1er avril 92), relatif aux déchets résultant de l’abandon des
emballages et relatif à l’élimination des déchets et la récupération des matériaux :

Application à tous les emballages, dont les détenteurs sont les ménages
Le producteur d’emballage ou le responsable de la première mise sur le marché est
tenu de pourvoir ou de contribuer à l’élimination de ses déchets d’emballages. Il a le
choix entre :

Elaboré par A.ZOUHRI Page 48 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

L’adhésion à un organisme agréé : il identifie les emballages qu’il fait prendre en


charge par un organisme agréé. Il doit pour cela passer un contrat qui précise la nature
de l’identification des emballages, le volume annuel des déchets à reprendre et la
contribution à l’organisme (création de Eco emballages)

Un système individuel de reprise : le producteur a recours lui-même à l’élimination de


ses déchets. Il peut établir un dispositif de consigne de ses emballages, signalé de
façon apparente ou organiser des emplacements spécifiques pour le dépôt des
emballages.

La consigne

décret 94-609 (13 juillet 94), relatif aux déchets dont les détenteurs ne sont pas les
ménages : depuis le 21 juillet 95,
Application aux déchets industriels, commerciaux, ………, sauf aux détenteurs
produisant moins de 1100 litres de déchets hebdomadaires et qui mettent leurs
déchets dans un système de collecte et de traitement des communes

Les producteurs et les détenteurs finaux de l’emballage (celui qui sépare l’emballage
du produit qu’il accompagnait afin de l’utiliser, de reconditionner le produit, sont
responsables de la valorisation de leurs déchets. Ils ont le choix entre procéder à leur
propre valorisation dans une installation agréée, soit sous-traiter cette valorisation par
contrat avec un intermédiaire agréé.

Les modes de valorisation autorisés sont le réemploi, la valorisation énergétique, le


recyclage matière.

Le détenteur est responsable de ses déchets : il doit informer les autorités sur la
nature, les quantités de déchets d’emballages éliminés et les modes d’élimination
Responsabilité du transporteur de déchets

décret 96-1008 (18 novembre 96), relatif aux plans d’élimination des déchets
ménagers et assimilés :

Les plans prévoient les mesures à prendre pour que soient atteints au 30 juin 2001 les
objectifs nationaux comme indiqués dans la directive 94-62:
Valorisation de 50 à 65 % en poids des déchets d’emballages
Recyclage de 25 à 45% en poids de l’ensemble des matériaux d’emballages, avec un
minimum de 15% par matériau

3.3. Projets de textes

les exigences essentielles : il s’agit de réduction à la source des matériaux par


limitation en poids et en volume de l’emballage et de l’aptitude à la valorisation. (voir
décret n°96-638 du 20 juillet 1998)

Le projet de décret, encore en examen, relatif à la prise en compte des exigences liées
à l’environnement dans la conception et la fabrication des emballages assure la
transposition du respect des exigences essentielles. Il rend obligatoire :

Elaboré par A.ZOUHRI Page 49 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

o les exigences essentielles de l’annexe II de la directive, à compter du 1 er janvier


1998
o le respect des valeurs limites en concentration de métaux lourds à ne pas dépasser
(suivant le calendrier fixé à l’article 11 de la directive)
< 600 ppm avant le 1/07/1998
< 250 ppm avant le 1/07/1999
< 100 ppm avant le 1/07/2001
à l’exception des emballages en cristal et des matériaux recyclés .

Il prévoit une procédure d’évaluation de la conformité de l’emballage aux exigences


essentielles et aux teneurs limites en métaux lourds. Enfin, il établit la présomption de
conformité des emballages respectant les normes harmonisées.

Certaines des exigences essentielles seront traduites par des normes européennes,
au sein du Comité Européen de Normalisation (CEN).

Identification des matériaux ( décision 97-129-CE) : cette décision a été écrite en vue
de satisfaire " le niveau de protection élevé de l’environnement ". L’identification des
matériaux a pour but de faciliter le tri à la source. Il n’est pas obligatoire, mais si le
fabricant choisit d’identifier le ou les matériaux utilisés, il ne pourra le faire qu’à partir
des chiffres ou des lettres répertoriées dans la décision " identification "

La proposition de directive Marquage : elle est encore en cours de discussion.


Considérant qu’il faut informer le consommateur sur la nature de l’emballage et lui
permettre de promouvoir à la réutilisation et le recyclage des emballages, les symboles
figurant aux annexes de la proposition indiquent les caractères réutilisable et
recyclable de l’emballage (triangle à trois flèches = le Mobius Loop). Un marquage
volontaire est envisageable. Toutefois, lorsque la directive sera adoptée, le fabricant
devrait employer obligatoirement la marquage figurant à l’annexe de la proposition de
directive.

Tableaux correspondant aux bases de données (décision de la commission 97-


138) : ce texte présente des tableaux à compléter concernant les quantités
d’emballages produits, importés, mis sur le marché, par matériau verre, papier et
carton, métaux, plastiques, bois, composites. Ils doivent être remplis annuellement afin
de surveiller la bonne application des objectifs de la directive 94-62.

I-3.4. Les principaux organismes de récupération des déchets

ECO- EMBALLAGES :
Créée par des industriels et agréée le 12 novembre 1992 par les pouvoirs publiques,
Eco- Emballages est une société anonyme qui a pour mission, conformément au
décret 92-377 du 1er avril 1992, d’organiser la valorisation des emballages usagés de
ses adhérents, de délivrer l’identification et de recevoir la participation financière
prévue à cet effet.

L’entreprise concernée passe un accord avec Eco-Emballages, qui précise la nature


de l’identification de ses emballages, le volume prévisionnel des déchets à reprendre
annuellement, ainsi que la contribution due à cet organisme. Ce contrat doit être

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Module : législation et réglementation des emballages

conforme à un cahier des charges indiquant les bases de la contribution financière à


l’organisme et les prescription techniques à satisfaire pour chaque filière de matériaux.

Afin d’atteindre l’objectif de valorisation de 75% des emballages d’ici à 2002, le


programme d’Eco-Emballages associe tous les acteurs de la chaîne de l’emballage :
les entreprises qui produisent des produits préemballés
les collectivités locales qui sont chargées par la loi de la collecte et du traitement des
ordures ménagères
les filières de matériaux qui organisent le recyclage :
France Aluminium Recyclage,
Chambre Syndicale des aciers pour emballages,
Revipac,
Valorplast (dont leurs filières Recypet, recypvc et recypehd)
Chambre syndicale des verreries mécaniques de France.

Le consommateur acceptant de trier les emballages des produits qu’il consomme


En contrepartie d’une contribution financière proportionnelle au volume ou au poids
des emballages mis sur le marché, ces entreprises apposent le Point Vert sur leurs
emballages. La redevance est calculée selon le volume pour les corps creux , la
surface développée pour les corps plats et les sacs, le poids pour les petits
emballages. Ce calcul comprend aussi bien l’emballage primaire que l’emballage
secondaire (annexe : mode de calcul et tarif).

La décision de contribuer proportionnellement au poids ou au volume est prise au


niveau de chaque profession, et non pas au niveau de l’industriel. Les contrats
d’adhésion sont valables 3 ans.

Grâce aux sommes versées par ses adhérents, Eco-Emballages apporte un soutien
financier aux opérations de collecte sélective et de tri des emballages usagés que les
collectivités locales mettent progressivement en place dans toute la France. Cette aide
se concrétise par :
un soutien financier pour chaque tonne de matériau trié
la garantie du rachat ou de l’enlèvement gratuit des matériaux triés
un soutien à des opérations locales de communication et de sensibilisation

L’objectif de cette association et de son programme commence à atteindre une bonne


vitesse de croisière : la collecte et le tri des emballages ménagers contribuent à
diminuer l’impact environnemental des emballages.

ADELPHE :

Cette société anonyme a été agréée le 5 février 1993 pour prendre en charge
l’élimination des déchets d’emballages de vin et de spiritueux en verre. Les
cocontractants sont des producteurs ou des importateurs de vins et de spiritueux. Son
capital est réparti entre 10 organisations professionnelles et 10 entreprises du secteur
boisson : la Chambre syndicale des verreries mécaniques de France (CSVMF), le
syndicat national de la récupération du verre (cyclem) et de l’Institut français de
l’emballage et du conditionnement (Ifec).

Elaboré par A.ZOUHRI Page 51 sur 53


Module : législation et réglementation des emballages

En vertu d’une convention avec Eco-Emballages, Adelphe a le droit non exclusif de


mettre le point vert à la disposition de ses adhérents. Elle monte des opérations avec
Eco-Emballages pour collecter des emballages monomatériaux.

Le système mis en place par Adelphe pour les embouteilleurs, conditionneurs, et


inportateurs de vins et de spiritueux s’inspire du système d’Eco-Emballages. Adelphe
a bénéficié de la collecte du verre déjà organisée depuis 1976 par la Csvmf qui a créé
une commission recyclage, puis un département de communication, Verre Avenir. Cet
organe de communication avait, et a encore, pour mission de promouvoir le recyclage
auprès des collectivités locales, le public jeune (école) avec un prix, la Marianne de
verre, et des animations notamment.

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Module : législation et réglementation des emballages

Bibliographie :
Brochure 1227 des Editions du Journal Officiel sur les réglementations concernant les
produits alimentaires
Les eaux conditionnées , collection sciences et techniques agro-alimentaire, Tec et
Doc Lavoisier 1992
Le cycle de l’emballage (Edition Masson, avril 1995)
Cahier des charges de la fabrication et du reconditionnement des palettes et des
caisses palettes en bois (Association Ecobois)
Emballages métalliques : guide du contact alimentaire (guide de travail à demander
au SNFBM) 1996
Réglementation concernant les plastiques dans les emballages alimentaires et la
santé (brochure disponible auprès du Syndicat de Producteurs de Matières Plastiques)
Guide de Bonnes Pratiques de Fabrication des papiers et des cartons destinés au
contact alimentaire ; Librairie Lavoisier
Conférence de Mme Marie-Christine Le Picard aux journées Internationales de
l’emballage, (Reims mars 1997)
L’emballage des denrées alimentaires de grande consommation, Lavoisier, Paris 1998
Magazine Option qualité, avril 97 n°149

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