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Université Nazi BONI Février 2024

UFR/SEA, MPI2

ALGEBRE IV

TD1 : Formes bilinéaires et formes quadratiques

Exercice 1.
On munit Rn de la base canonique B = {e1 , e2 , · · · , en }, considérons une forme linéaire l, non nulle,
définie par l(ei ) = αi avec αi ∈ R. Soit f : Rn × Rn −→ R définie par f (x, y) = l(x)l(y).
1. Montrer que f est une forme bilinéaire, symétrique.
2. Ecrire la matrice de f . Quel est le rang de f ? f est-elle dégénérée ?
3. Déterminer (Rn )⊥ relativement à f et trouver sa dimension.
4. Si x = (x1 , · · · , xn ) et y = (y1 , · · · , yn ) sont les composantes de x et de y par rapport à la base B,
écrire l’expression de la forme bilinéaire f et de la forme quadratique associée en fonction des xi
et yi .
5. Soit v ∈ Rn tel que l(v) 6= 0. Déterminer (Rv)⊥ et déduire que Rn = (Rv) Ker(l).
L

En déduire une base B 0 de Rn telle que tous les termes de la matrice de f dans B 0 soient nuls sauf
un seul d’entre eux. La base B 0 est-elle f -orthogonale ?
6. Soit E un K espace vectoriel de dimension finie n > 1, muni d’une forme bilinéaire symétrique f
et soient E1 et E2 deux sous-espaces vectoriels de E.
(a) Montrer que si E1 ⊂ E2 , alors on a E2⊥ ⊂ E1⊥ . Peut-on avoir E1 6= E2 et E1⊥ = E2⊥ ?
(b) Montrer que si E1 ( E2 et si E1⊥ = E2⊥ alors f est dégénérée.

Exercice 2.
3
On munit R de sa base canonique B = {e1 , e2 , e3 }, soit q la forme quadratique définie par

q(x1 , x2 , x3 ) = x21 + 2x1 x2 + 4x2 x3 .

1. Ecrire la matrice B de q par rapport à B. Quel est le rang de q ?


2. Ecrire la forme polaire f de q.
3. Déterminer l’ensemble F des vecteurs qui sont q-orthogonaux à e1 .
4. En déduire que R3 = (Re1 ) F .
L

5. Trouver deux vecteurs q-orthogonaux v2 et v3 dans F qui sont linéairement indépendants. Ecrire
la matrice B 0 de q en utilisant la base B 0 = {e1 , v2 , v3 }. Vérifier que B 0 = t
P BP où P est la
0
matrice de passage de la base B à la base B .

Exercice 3.
Soit Rn [X], l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n (n > 1).
Pour tous P, Q ∈ Rn [X], on pose
Z 1
B(P, Q) = tP (t)Q0 (t)dt et q(P ) = B(P, P ).
0

1. Montrer que B est une forme bilinéaire. Est-elle symétrique ? antisymétrique ?


2. Justifier que q est une forme quadratique. Est-elle définie ?
Si ce n’est pas le cas, exhiber un vecteur isotrope non nul de q.
3. Calculer la matrice de q dans la base canonique de Rn [X].
4. Pour n = 2, déterminer la signature de q. La forme q est-elle positive ? négative ?
5. Déterminer une base de R2 [X] qui soit q-orthogonale.

Exercice 4.
Soit ϕ, la forme définie sur R2 [X], pour tous P, Q ∈ R2 [X], par ϕ(P, Q) = P (1)Q(−1) + P (−1)Q(1)
et q sa forme quadratique.
1. Montrer que ϕ est une forme bilinéaire symétrique.
2. Déterminer sa matrice A dans la base canonique de R2 [X].
3. On considère la famille B 0 = {1 − X 2 , X, X 2 }
(a) Vérifier que B 0 est une base de R2 [X].
(b) Déterminer la matrice A0 de ϕ dans B 0 .
(c) En déduire une base q−orthogonale.
(d) Déterminer dans B 0 , l’expression de ϕ et déduire la signature de q.
4. Déterminer le noyau de q.
5. Déterminer l’ensemble des vecteurs isotropes de q.
6. Soit F = {P ∈ R2 [X]/P (0) = 0}. Déterminer l’orthogonale de F relativement à ϕ.

Exercice 5.
Soit M2 (R) le R-espace vectoriel des matrices carrées d’ordre 2 à cœfficients réels.
On considère
 Eune partie de M2 (R) définie par: 
a b 1 1
E= ∈ M2 (R); a − d = 0 et J = .
c d 1 −1
On définit l’application B : E × E −→ R par B(M, N ) = T r(M JN ).
1. Montrer que B est une forme bilinéaire. Est-elle symétrique ? antisymétrique ?
2. Déterminer une base C de E.
3. Déterminer la matrice de la forme quadratique q de B dans C.
4. Déterminer la signature de q, son rang et son noyau.
La forme q est-elle définie ? positive ? négative ?
5. Déterminer l’ensemble des vecteurs isotropes de q.
  
a 0
6. Déterminer une base q-orthogonale de F où F = ∈ M2 (R); a − d = 0 .
0 d

Exercice 6.
n
Soit En = R [X] l’espace vectoriel des polynômes de degré ≤ n à coefficients réels. Pour tout P ∈ En ,
on pose : Z 1
Q(P ) = P 2 (t)dt.
0
1. Montrer que Q est une forme quadratique, définie positive. Ecrire la relation de Cauchy-Schawrz.
2. Calculer la matrice M de Q par rapport à la base B = {1, X, · · · , X n } de En .
3. Montrer que la forme quadratique suivante sur Rn+1 est définie positive :
n
X xi xj
Q1 (x0 , · · · , xn ) =
i,j=0
i + j + 1.
Déduire son rang et sa signature.
Exercice 7.
Dans Mn (R), on définit la relation ”être congruente à”, notée C, par
t
A C B ⇐⇒ (∃P ∈ GLn (R), B = P AP ).

1. Montrer que C est une relation d’équivalence dans Mn (R).


2. Quels liens y a-t-il entre congruence, équivalence et semblable ?
On rappelle que :
• Deux matrices A, B de Mn (R) sont dites équivalentes ssi

∃P, Q ∈ GLn (R), B = QAP ).

• Deux matrices A, B de Mn (R) sont dites semblables ssi

∃P ∈ GLn (R), B = P −1 AP ).

3. A-t-on : ∀α ∈ R, ∀A, B, A0 , B 0 ∈ GLn (R), ( A C B et A0 C B 0 ) =⇒ αA + A0 C αB + B 0 ?


t
4. Montrer que ∀A, B ∈ Mn (R), ( A C B =⇒ A C t B).
t
5. Soit M ∈ GLn (R). Montrer que ∀A, B ∈ Mn (R), ( A C B =⇒ M AM C t M BM ). La
propriété subsiste-t-elle si on suppose seulement M ∈ Mn (R) ?
   
0 0 A 0 0 0 B 0
6. Soient A, B ∈ Mp (R), A , B ∈ Mq (R). Montrer que si A C B et A C B alors C .
0 A0 0 B0
7. Soient A, B ∈ Sn (R). Montrer que A et B sont congruentes ssi elles représentent une même fbs
sur Mn,1 (R) dans deux bases.

Exercice 8.
1. On munit R3 de sa base canonique. Considérons les deux formes bilinéaires symétriques
f1 (x, y) = x1 y1 , f2 (x, y) = x1 y1 − x3 y3 où x = (x1 , x2 , x3 )et y = (y1 , y2 , y3 ).
Trouver les noyaux Ker(f1 ) et Ker(f2 ) et les ensembles I1 et I2 des vecteurs isotropes de f1 et f2 .
I1 et I2 sont-ils des sous-espaces vectoriels de R3 ?
2. Soit E un K−espace vectoriel de dimension n et f une forme bilinéaire symétrique, dont l’ensemble
des isotropes est noté I.
(a) Ecrire la relation d’inclusion entre Ker(f ) et I.
(b) Montrer que Ker(f ) ( I ssi ∃x0 ∈ I et y0 ∈ E tels que f (x0 , y0 ) 6= 0.
(c) Montrer que si I est un sev de E alors Ker(f/I ) = I.
(d) Soit K = R et q la forme quadratique associée à f . Montrer que I = Ker(f ) si q est positive
ou négative.

Exercice 9.
On considère l’espace vectoriel E = R4 . On note B, la base canonique de E. Soient a, b, c ∈ R et q
la forme quadratique sur R3 par

q(x1 ,2 , x3 , x4 ) = x2 + 2x22 + x23 + ax24 + 2x1 x2 + 4bx1 x3 + 4bx2 x3 + 2cx2 x4 .

1. Déterminer la forme polaire de q ainsi que la matrice de q dans B.


2. Déterminer une réduction en carrés de Gauss de q.
3. Déterminer le rang et la signature de q en fonction des paramètres a, b, c.
4. En prenant (a, b, c) = (2, 0, 1), déterminer une base de E qui soit q−orthogonale.

Exercice 10.
Pour tout réel a, soit qa la forme quadratique sur R3 définie par
qa (x1 , x2 , x3 ) = a(x21 + x22 + x23 ) − 2(x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 ).
1. Pour quelles valeurs de a la forme quadratique qa est-elle non dégénérée ?
2. Montrer qu’il existe une même base B de R3 qui est orthogonale pour tous les qa .
3. Soit D la droite vectoriel engendrée par le vecteur v = (2, 2, 1). Trouver une base de l’orthogonal
D⊥ de D pour q0 . D et D⊥ sont-elles supplémentaires ?
4. Montrer que la forme quadratique qa est définie positive si et seulement si a > 2.

Exercice 11.
Soit q la forme quadratique sur R3 définie par q(x, y, z) = x2 + 4xy + 6xz + 4y 2 + 16yz + 9z 2 .
1. Déterminer la forme polaire ϕ associée à q.
2. Déterminer la matrice A de ϕ dans la base canonique de R3 .
3. Décomposer q en combinaison linéaire de carrés de formes linéaires linéairement indépendantes.
En déduire le rang et la signature de q.
4. Déterminer une base ϕ-orthogonale de R3 noté C.
5. Déterminer la matrice B de ϕ dans C.
6. Pour tout réel λ, on note vλ = (λ, −1, 1) et Fλ l’orthogonal de vλ pour ϕ.
(a) A quelle condition de λ le vecteur vλ est-il un vecteur isotrope pour q ?
(b) Montrer que dim Fλ =2.
(c) A quelle condition sur le réel λ a-t-on en somme direct de Fλ et Rvλ ? Justifier votre réponse.

Exercice 12.
Soit a un paramètre réel. On considère la forme quadratique sur R3 définie par

qa ((x1 , x2 , x3 )) = x21 + (1 + a)x22 + (1 + a + a2 )x23 + 2x1 x2 − 2ax2 x3 .

1. Donner la matrice de qa dans la base canonique de R3 .


2. Déterminer la f.b.s associée à qa .
3. Donner la décomposition de Gauss de qa .
4. Donner le noyau, le rang et la signature de qa .
5. Déterminer une base qa -orthogonal de R3 .
6. Pour quelles valeurs de a, qa est définie positive.

Exercice 13.
Pour tout réel m, soit qm la forme quadratique sur R3 définie par
qm (x, y, z) = mx2 + 2(m + 1)y 2 + (m + 1)2 )z 2 + 2mxy + 2mxz − 4yz.
1. Pour quelles valeurs de m la forme quadratique qm est-elle non dégénérée ?
2. Déterminer la réduction de Gauss de qm .
3. Déterminer une base B de R3 qui est orthogonale pour tous les qm .
4. Pour quelles valeurs de m la forme quadratique qm est-elle définie positive ?
ALGEBRE IV

TD2 : Espaces euclidiens et Produits scalaires

Exercice 1.
On munit Rn du produit scalaire canonique.
1. Montrer que pour tout x = (xi ) ∈ Rn , on a
n
X n
X
2
( xi ) ≤ n( x2i ).
i=1 i=1

2. Soit A ∈ Mn (R), A = [aij ]. Calculer tr(At A) en fonction des aij .


p
En déduire l’inégalité |tr(A)| ≤ ntr(At A) pour toute matrice A.
3. Montrer que sur Mn (R) l’application A, B 7→ tr(At B) définit un produit scalaire.
4. Montrer que pour toutes matrices A et B symétriques, on a |tr(AB)|2 ≤ (tr(A2 )(tr(B 2 ).

Exercice 2.
Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n.
On pose pour toutes matrices colonnes d’ordre n, X et Y , ϕ(X, Y ) = t XAY . Soit B une base
orthonormée constituée de vecteurs propres de A et λ1 , λ2 , · · · , λn , les valeurs propres de A.
Soient X = (x1 , x2 , · · · , xn ) et Y = (y1 , y2 , · · · , yn ) dans B.
n
X
1. Montrer que ϕ(X, Y ) = λi xi yi .
i=1
2. Montrer que l’application (X, Y ) 7−→ ϕ(X, Y ) définit un produit scalaire si et seulement si
toutes les valeurs valeurs propres de A sont strictement positives.

Exercice 3.
Soit E = Rd (d > 1) l’espace euclidien muni de son produit scalaire canonique
d
X
hx, yi = (xi yi ).
i=1

Soit u un vecteur unitaire et V le plan perpendiculaire à u passant par l’origine.


1. Trouver une équation de V portant sur les coordonnées xj d’un point x de E pour que x ∈ V .
2. Pour tout x dans E trouver un réel λ = λ(x) tel que x − λu ∈ V .
3. Soit P (x) la projection orthogonale de x sur V . Exprimer P (x) en fonction de x et de u.
4. Trouver les valeurs propres et les vecteurs propres de P .
Exercice 4.
Soit E l’espace vectoriel réel des fonctions réelles continues sur I = [0, 1].
R1 1
1. Montrer que pour tout f de E, l’intégrale 0 f (t)ln( )dt converge.
t
R1 α 1
2. Pour tout réel α ≥ 0, on pose uα = 0 t ln( )dt. Calculer uα en fonction de α.
t
R1 1 1
3. On pose N (f ) = ( 0 (f (t))2 ln( )dt) 2 . Montrer qu’il existe un produit scalaire hf, gi sur E que
t 1
l’on explicitera tel que N (f ) = hf, f i 2 . En déduire que N est une norme.
4. On pose respectivement a0 , a1 et a2 les éléments t 7−→ 1, t 7−→ t et t 7−→ t2 de E. Construire une
b.o.n de F2 = V ect(a0 , a1 , a2 ).
1
5. Soit a l’élément t 7−→ t 2 de E. Calculer explicitement les projections orthogonales de a sur
G0 = V ect(a0 ) et sur G1 = V ect(a1 ).
6. Soit a0 la projection orthogonale de a sur F1 = V ect(a0 , a1 ). Déterminer les projections orthogo-
nales de a0 sur G0 et sur G1 .

Exercice 5.
Soit H = C([−1, 1]) l’espace vectoriel réel des fonctions continues sur I = [−1, 1] dans R.
R1
1. Montrer que l’application (f, g) 7→ −1 f (x)g(x)dx de H × H dans R définie un produit scalaire
réel sur H. Ecrire la norme associée.
2. Considérons les deux sous-espaces vectoriels de H définis par F = {f ∈ H/f (x) = 0, ∀x ∈ [−1, 0]}
et G = {f ∈ H/f (x) = 0, ∀x ∈ [0, 1]}.
Montrer que F = G⊥ et que G = F ⊥ . A-t-on H = F
L
G?
3. Soit la fonction h(t) ≡ 1 pour tout t ∈ I. Montrer que h n’a pas de projection orthogonale sur F .
4. Soit E le sous-espace de H formé par les restrictions à I des polynômes à coefficients réels. Soit
f0 une fonction de classe C ∞ sur I qui est non polynomiale et telle que pour une constante k > 0,
on ait
(n)
sup |f0 (x)| ≤ k, ∀n ≥ 0
−1≤x≤1
.
Montrer en utilisant la formule de Taylor- Lagrange que ∀ε > 0, ∃P ∈ E tel que kf0 − P k ≤ ε.
5. En déduire que la projection orthogonale de f0 sur E n’existe pas. Quel est l’orthogonal de E ?

Exercice 6.
Soit E, un K espace vectoriel de dimension n. Soient u1 , u2 , · · · , up ∈ L(E), des autoadjoints
p
X
tels que rg(u1 ) + rg(u2 ) + · · · + rg(up ) = n et ∀x ∈ E, < ui (x), x >=< x, x >.
i=1
p
X
Posons v = ui − IdE .
i=1
(a) Montrer que v ∗ = −v.
(b) En déduire que u1 + u2 + · · · + up = IdE .
L L L
(c) Montrer que E = Im(u1 ) Im(u2 ) · · · Im(up ).
(d) Calculer ui ◦ uj . Que peut-on dire de Im(ui ) et Im(uj ) ? si i 6= j, justifier.
(e) En déduire que ui est le projecteur orthogonal sur Im(ui ).

Exercice 7.
Soit E un un espace Euclidien de dimension n. Soit S = (u1 , · · · , up ) un système de p vecteurs
de E avec p ≤ n. La matrice de Gram de ce système est définie comme étant la matrice
G(S) ∈ Mp (R) de terme général
G(S)ij = hui , uj i.
Soit F un sous-espace vectoriel de dimension p contenant les ui . Rapportons F à une b.o.n et
soit U la matrice p × p dont la j e colonne Cj est formée par les composantes du vecteur uj .
1. Montrer que G(S) = (t U ).U .
2. En déduire que det(G(S) ≥ 0, à quelle condition sur S ce déterminant est nul. Montrer que
det(G(S) ne dépend pas de l’ordre dans lequel on place les vecteurs.
3. On remplace S par le système S 0 = (u01 , · · · , u0p ) qui se déduit de S par la substitution linéaire
d’une matrice P tel que t S 0 = P t S. Montrer que det(G(S 0 )) = (detP )2 det(G(S)).
4. Montrer que quels que soient p vecteurs u1 , · · · , up d’un espace Euclidien de E de dimension p on
a la majoration
|det(u1 , · · · , up )| ≤k u1 kk u2 k · · · k up k .
5. On suppose S libre et p < n. Soit F le sous-espace de E engendré par S. Montrer que la distance
de tout point x de E à F est égale à
s
detG(x, u1 , · · · , up )
d(x, F ) = .
detG(u1 , · · · , up )

Exercice 8.
Soit A ∈ Mn (R) telle que : ∀V ∈ Mn,1 (R), ||AV || ≤ ||V ||, où ||.|| est la norme euclidienne canonique
sur Mn,1 (R).
1. Montrer : ∀V ∈ Mn,1 (R), ||t AV || ≤ ||V ||.
t
2. Montrer : ∀V ∈ Mn,1 (R), (AV = V ⇐⇒ AV = V ).
3. Etablir que ker(A − In ) et Im(A − In ) sont supplémentaires dans Mn,1 (R).

Exercice 9.
Soit V un sous-espace vectoriel de dimension finie d’un espace H à produit scalaire et
soit x0 la projection orthogonale sur V d’un x quelconque de H. Montrer que
1. Pour tout y ∈ V , on a : kx − yk2 = kx − x0 k2 + ky − x0 k2 et que

kx − x0 k = min kx − yk =⇒ y = x0 .
y∈V

2. Pour tout x dans H, la projection orthogonale de x sur V est l’unique point p de V tel que ∀y ∈ V ,
on a hx, yi = hp, yi.
L ⊥
3. H = V V .

Exercice 10.
Soit E un espace euclidien et u ∈ L(E).
1. On suppose que u2 = 0. Montrer que Ker(u + u∗ )=Ker(u)∩Ker(u∗ ).
2. On suppose que u ◦ u∗ = u∗ ◦ u. Montrer que :
(a) ||u∗ (x)|| = ||u(x)|| pour tout x ∈ E.
(b) Ker(u)= ker(u∗ ).
(c) Sp(u)=Sp(u∗ ) et que pour toute valeur propre, les sous-espaces propres de u et de u∗ sont
identiques.
(d) Les sous-espaces propres de u sont deux à deux orthogonaux.
3. Soit F un sous-espace vectoriel de E, stable par u.
(a) Montrer que F ⊥ est aussi stable par u∗ .
(b) Montrer que Keru∗ = (Imu)⊥ et Imu∗ = (Keru)⊥ .
(c) En déduire que rg(u∗ ) = rg(u).
Exercice 11.
Soit E un espace euclidien et f un endomorphisme de E.
1. On pose g = f ∗ ◦ f . Montrer que :
(a) g est un autoadjoint positif.
(b) si f est inversible alors g est défini positif.
(c) Ker(g) = Ker(f ) et Im(g) = Im(f ∗ ).
2. Supposons que E est de dimension finie. Soit F un sev de E, stable par f .
(a) Montrer que F ⊥ est aussi stable par f ∗ .
(b) Montrer que Kerf ∗ = (Imf )⊥ et Imf ∗ = (Kerf )⊥ .
(c) En déduire que rg(f ∗ ) = rg(f ).
3. Supposons que ∀x ∈ E, hf (x), xi = 0.
(a) Démontrer que f ∗ = −f .
(b) En déduire que Ker(f ) = Im(f )⊥ .

Exercice 12.
Soit E un espace euclidien de dimension n et f un endomorphisme de E.
1. (a) Montrer que la matrice de f ∗ dans une base orthonormée de E est la transposée de celle de
f.
(b) En déduire que rg(f ∗ ) = rg(f ).
(c) Montrer que l’application : f 7−→ f ∗ est un automorphisme involutif de L(E).
(d) Montrer que pour tous f , g de L(E), on a : (f ◦ g)∗ = g ∗ ◦ f ∗ .
(e) On suppose que f est un automorphisme de E.
Vérifier que Id∗E = IdE .
Montrer que f ∗ est un automorphisme et que (f ∗ )−1 = (f −1 )∗ .
2. Soit E un espace préhilbertien sur C et f ∈ L(E).
Montrer que f = 0 ⇐⇒ ∀x ∈ E, < f (x), x >= 0.

Exercice 13.
On considère l’espace vectoriel E un R espace vectoriel de dimension finie. Soit k.k une norme
sur E vérifiant l’identité du parallélogramme, c’est à dire ∀(x, y) ∈ E 2 ,
on a : kx + yk2 + kx − yk2 = 2(kxk2 + kyk2 ).
On se propose de démontrer que k.k est associée au produit scalaire.
1
On définit sur E 2 une application f par : ∀(x, y) ∈ E 2 , f (x, y) = (kx + yk2 − kx − yk2 ).
4
3
1. Montrer que pour tout ∀(x, y, z) ∈ E , on a : f (x + z, y) + f (x − z, y) = 2f (x, y).
2. Montrer que pour tout ∀(x, y) ∈ E 2 , on a : f (2x, y) = 2f (x, y).
3. Montrer que pour tout ∀(x, y) ∈ E 2 et pour tout entier naturel n, on a : f (nx, y) = nf (x, y).
4. En déduire que pour tout ∀(x, y) ∈ E 2 et pour tout rationnel r, on a : f (rx, y) = rf (x, y).
5. En déduire que pour tout ∀(x, y) ∈ E 2 et pour tout réel r, on a : f (rx, y) = rf (x, y).
6. Montrer que pour tout ∀(u, v, w) ∈ E 3 , on a : f (u, w) + f (v, w) = f (u + v, w).
1 1
(Indication : on pourra poser x = (u + v) et y = (u − v)).
2 2
7. Montrer que f est bilinéaire.
8. Montrer que k.k est une norme euclidienne.
ALGEBRE IV

TD3 : Endomorphismes des espaces euclidiens et des espaces hermitiens

Exercice 1.
Soient f et g deux endomorphismes d’un espace euclidien E et λ ∈ R. Montrer que :
1. (λf + g)∗ = λf ∗ + g ∗ .
2. (IdE )∗ = IdE .
3. (g ◦ f )∗ = f ∗ ◦ g ∗ .
4. (f ∗ )∗ = f .

Exercice 2.
Soit E un espace euclidien, u un endomorphisme de E et u∗ son adjoint.
1. Montrer que uu∗ + u∗ u = 0 =⇒ u = 0.
2. Montrer que Ker(u∗ ) = (Imu)⊥ et Im(u∗ ) = (Keru)⊥ .
3. En déduire que u∗ injective =⇒ u surjective et u∗ surjective =⇒ u injective.
4. Montrer que Ker(u∗ ◦ u) = Keru et Im(u∗ ◦ u) = Imu∗ .

Exercice 3.
1. Soit u un endomorphisme symétrique de l’espace euclidien Rn .
(a) Montrer que u2 = 0 =⇒ u = 0.
(b) En général, montrer que s’il existe un entier p > 1 tel que up = 0, alors u = 0.
2. Soit A une matrice symétrique à coefficients réels. Montrer que si A2 = 0 alors A = 0.
Trouver un contre-exemple pour A non symétrique.

Exercice 4.
Soit E un espace euclidien et f ∈ L(E).
1. On suppose que ∀ x, y ∈ E, hf (x), yi = hx, f (y)i. Montrer que Im(f ) = Ker(f )⊥ .
2. On suppose que f conserve l’orthogonalité, c’est à dire ∀ x, y ∈ E, x ⊥ y =⇒ f (x) ⊥ f (y).
(a) Montrer que ||x|| = ||y|| =⇒ ||f (x)|| = ||f (y)||.
(b) Montrer qu’il existe un réel α positif tel que pour tout vecteur x de E, on a ||f (x)|| = α||x||.

Exercice 5.
Soit u un endomorphisme symétrique défini positif d’un espace euclidien E de dimension n et soit
y un vecteur de E. Montrer que l’équation u(x) = y a une unique solution s et que s est le point où la
fonction suivante définie sur E atteint son minimum
1
f (x) = hu(x), xi − hy, xi.
2
Exercice 6.
Soit f un endomorphisme inversible de l’espace euclidien E de dimension n.
1. B = {e1 , · · · , en } une base orthonormée de vecteurs propres de f ∗ ◦ f et soit λj la valeur propre
associée à ej pour j = 1, · · · , n. Calculer les kf (ej )k en fonction des λj . Existe-t-il des λj nuls ?
2. Trouver les meilleurs constantes m et M telles que

∀x ∈ E, mkxk2 ≤ kf (x)k2 < M kxk2 .

3. Application.
 On prend E = R2 muni de son produit scalaire usuel et f dans End(E) de matrice

1 1
A= . Trouver le plus grand réel α tel que k f (x) k≥ α k x k pour tout x ∈ E.
−1 0

Exercice 7.
u + u∗
Soit H un espace hermitien et u ∈ End(H). On pose V = .
2
1. Montrer que V est un endomorphisme hermitien .
2. Montrer que ∀x ∈ H, Re(hu(x), xi) = hV (x), xi.
hu(x), xi
3. Soit λ ∈ Sp{u}. Montrer que ∃x 6= 0 dans H, tel que λ = .
kxk2

Exercice 8.
Soit H un espace hermitien de dimension n.
1. Soit F un sous-espace vectoriel de H et P l’opérateur de projection orthogonale sur F . Montrer
que P est hermitien et que hP (x), xi ≥ 0, ∀x ∈ H.
2. Inversement, soit P ∈ End(H) tel que P 2 = P et P ∗ = P . Montrer que P est la projection
orthogonale sur Im(P ).
3. Soit P ∈ End(H) tel que P 2 = P . Montrer que P est la projection orthogonale sur Im(P ∗ ).

Exercice 9.
Soit H un espace hermitien de dimension n. Soit I l’application identité de H et A ∈ End(H).
1. Montrer que si x est un vecteur propre non nul de A associé à la valeur propre λ, et si x est aussi
un vecteur propre non nul de A∗ associé à la valeur propre µ, alors λ = µ. En déduire que λ = µ
ssi λ est est un réel.
2. Montrer que l’opérateur AA∗ est hermitien et que ses valeurs propres sont positives ou nulles.
3. Soit λ une valeur propre non nulle de A.
Que peut-on dire de λ si A est anti-hermitien c’est-à- dire si A = −A∗ .
Que peut-on dire de λ si A est anti-unitaire c’est-à- dire si AA∗ = A∗ A = −I.
En déduire qu’il n’existe pas d’opérateurs anti-unitaire sur H. Pouvait-on prévoir ce résultat ?
A + A∗ A − A∗
4. On pose B = et C = . Que peut-on dire de B et C ?
2 2i
Soit donc l’opérateur A = B + iC. Montrer que si AA∗ = −A∗ A, alors A = 0H .
5. On pose u = AA∗ + A∗ A et v = iu. On suppose que A, A∗ et u ont un vecteur propre commun x
1
pour une même valeur propre λ. Montrer que λ = ou λ = 0.
2
6. Que peut-on dire de v. En déduire que v et u n’ont pas de valeurs propres communes non nulles.

Exercice 10.
Soit H un espace hermitien de dimension n.
1. Soit B = (ek ) une base orthonormée de H.
Xn
2
Montrer que ∀x ∈ H, on a ||x|| = | < x, ek > |2 .
k=1
2. Soit A ∈ End(H) et B 0 = (e0l ) une deuxième base orthonormée de H.
n
X Xn
∗ 0 2
(a) Montrer que ||A el || = ||Aek ||2 .
l=1 k=1
Xn n
X
(b) Montrer que ||Ae0l ||2 = ||Aek ||2 .
l=1 k=1
n
X
3. Soit ϕ la forme définie pour A, B ∈ End(H) par ϕ(A, B) = < Aek , Bek > .
k=1
(a) Montrer que ϕ est un produit scalaire sur End(H) et déduire la norme N associée à ϕ.
(b) En déduire que N ne dépend pas de la b.o.n de H choisie.
4. Calculer (N (A))2 , tr(AA∗ ) et tr(A∗ A).

Exercice 11.
Soit E un espace hermitien de dimension finie n et B une base orthonormée de E.
Soit u un endomorphisme de E. On définit l’application f : E × E −→ C
par f (x, y) =< u(x), u(y) >, ∀(x, y) ∈ E × E.
1. Montrer que f est une forme sesquilinéaire hermitienne.
2. Comparer les noyaux de u et de f .
3. Soit A la matrice de u dans B. Quelle est la matrice de f en fonction de A dans B ?
4. En déduire que pour toute matrice A ∈ Mn (C), on a : rang(t A.A) = rang(A).
5. Montrer que si u est inversible, la forme f est définie positive.
6. Soit M ∈ Mn (C), une matrice hermitienne dont toutes les valeurs propres sont positives. Montrer
qu’il existe une matrice hermitienne H telle que H 2 = M (Diagonaliser M à l’aide d’une matrice
unitaire).
7. Démontrer que pour toute matrice A inversible, il existe une matrice hermitienne H
telle que t A.A = H 2 . Démontrer en plus que t A−1 .H est unitaire.
8. En déduire que si A ∈ Mn (C) est une matrice inversible, alors il existe une matrice unitaire U et
une matrice hermitienne H telles que A = U H.

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