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EL AMDAOUI Mustapha,
Lycée IBN TIMIYA,
site web: www.elamdaoui.com,
email: elamdaoui@gmail.com
Niveau: MP
II Familles sommables 4
II.1 Familles positives sommables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II.2 Familles numériques sommables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II.3 Sommation par paquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I Ensembles dénombrables
On dit que :
E est dénombrable s’il existe une bijection entre E et N.
E est au plus dénombrable si E est fini ou dénombrable.
Remarque :
E = { xn / n ∈ N}
Autrement dit, E est dénombrable si on peut numéroter ou indexer tous ses éléments.
Remarque :
Exemple
L’application identité sur N est bijective donc N est dénombrable.
Exemple
L’ensemble Z est dénombrable.
En effet, l’application
N −→ Z
(
ϕ: p si n = 2 p
n 7−→
−p si n = 2 p − 1
est bijective de N sur Z.
0 1 2 3 4 5 6 7 N
• • • • • • • •
Z
• • • • • • • •
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3
Propriété 1
∀ n ∈ N, a ∈ A \ {ϕ(0), . . . , ϕ( n)}
En particulier,
∀ n ∈ N, ϕ( n) < a
Ensembles dénombrables 3
∀ n ∈ N, n < a.
Ce qui est absurde car N n’est pas borné. Donc ϕ est surjective.
ϕ est bijective et A est dénombrable.
Corollaire 1
Soit E un ensemble dénombrable et A ⊂ E , alors A est au plus dénombrable.
Corollaire 2
Soit ϕ : E −→ F une application
1. Si F est dénombrable et ϕ injective, alors E est au plus dénombrable.
2. Si E est dénombrable et ϕ surjective, alors F est au plus dénombrable.
Démonstration.
1. Si ϕ est injective, alors E et ϕ (E ) sont en bijection. Mais ϕ (E ) est une partie d’un ensemble dénom-
brable, donc elle est au plus dénombrable, ainsi E est au plus dénombrable.
2. Si ϕ : E −→ F est une application surjective, alors il existe une application injective de F dans E . On
fait appel au résultat de la première assertion.
Propriété 2
Corollaire 3
Un produit fini d’ensembles dénombrables est dénombrable.
Conséquence 1
Q est dénombrable
m
Démonstration. L’application ϕ : Z × N∗ → Q définie par ϕ( m, n) = n est surjective. Or Z × N∗ est dénom-
brable donc Q est dénombrable.
Exemple
Les ensembles N p et Z p et Q p avec p ∈ N∗ sont dénombrables
Familles sommables 4
Propriété 3
Une union au plus dénombrable de parties au plus dénombrables est au plus dénombrable.
[
Démonstration. Soit (E n )n∈N est une famille de parties au plus dénombrables et montrons que E n est
n∈N
au plus dénombrable. Pour tout n ∈ N, on considère ϕn : E n → N une injection.
On pose F0 = E 0 .
∀n ∈ N∗ , F n = E n \ (E 0 ∪ · · · ∪ E n−1 ).
E n et les F n sont deux à deux disjoints. Pour x ∈ F n on pose ϕ( x) = ( n, ϕn ( x)). L’application
[ [
On a Fn =
n∈N n∈N
ϕ est une injection de F n dans N2 . En effet si ϕ( x) = ϕ( y), alors n x = n y = n et ϕn ( x) = ϕn ( y) et, par suite,
[
n∈N
x = y. Comme N2 est dénombrable donc
[ [
F n est dénombrable. D’où E n est dénombrable.
n∈N n∈N
Exemple
1. Z =
[
[[− n, n]] est dénombrable
n∈N
p
½ ¾
2. Q = tel que ( p, q) ∈ Z × N∗ , | p| + q É n
[
n∈N q
Théorème 1
II Familles sommables
Soit I un ensemble au plus dénombrable et ( x i ) i∈ I une famille numérique et ( I n )n∈N une famille de parties de I
telle que
Pour tous m, n ∈ N tels que m 6= n, on a I m ∩ I n = ; ;
[
In = I.
n∈N
Définition 2
( )
X X
Dans ce cas, sup x i , J partie finie de I s’appelle la somme de la famille ( x i ) i∈ I et on la note xi .
i∈ J i∈ I
II.1 Familles positives sommables 5
Convention :
X
xi = 0
i ∈;
Si I est fini la famille X
( x i ) i∈ I est sommable. On suppose désormais que I est dénombrable
On convient de noter x i = +∞ si la famille ( x i ) i∈ I n’est pas sommable
i∈ I
Soit ( x i ) i∈ I une famille de réels positifs et σ : N −→ I une bijection, alors, les deux assertions suivantes sont
équivalentes
1. La famille ( x i ) i∈ I est sommable.
X
2. La série xσ(n) est convergente.
nÊ0
Si l’une de ces assertions est vérifiée, on a
+∞
X X
xσ(n) = xi
n=0 i∈ I
Démonstration.
1 ⇒ 2) Soit n ∈ N, on pose N = max (σ( k)), on a
0É kÉ n
n
X N
X X
xσ(k) É xk É xi
k=0 k=0 i∈ I
X +∞
X X
D’où la convergence de la série xσ(n) et l’inégalité xσ ( n ) É xi
nÊ0 ¡ n−=10 ¢ i∈ I
1 ⇐ 2) Soit J une partie finie de I . On pose n = max σ ( J ) , on a J ⊂ σ ([[0, n]]) et
X X n
X +∞
X
xi É xi = xσ(k) É u σ( n )
i∈ J i ∈σ([[0,n]]) k=0 n=0
X +∞
X
Par définition la famille ( x i ) i∈ I est sommable et xi É xσ(n)
i∈ I n=0
+∞
X X
Dans le cas de convergence, on a l’égalité u σ( n ) = ui
n=0 i∈ I
Propriété 5: Cas I = N
Exemple
X 1
La suite (2−n )n∈N est sommable car il s’agit d’une suite de réels positif et la série n
converge
nÊ0 2
II.1 Familles positives sommables 6
xn une suite à termes positifs convergente, alors pour toute bijection σ : N −→ N la série
X X
Soit xσ(n)
nÊ0 nÊ0
converge et
X +∞
X
xn = xσ ( n )
n∈N n=0
Exemple
1 1
Soit σ : N∗ −→ N∗ une application bijective. Déterminer la nature des séries
X X
et
nÊ1 σ2 ( n ) nÊ1 σ( n)
Démonstration.
1. Soit J une partie finie de I . On a ∀ i ∈ I , x i É yi donc
X X X
xi É yi É yi
i∈ J i∈ J i∈ I
X X
donc la famille ( x i ) i∈ I est sommable et xi É yi
i∈ I i∈ I
2. Par contraposée.
X X
Donc ( x i ) i∈ J est sommable et xi É xi
i∈ J i∈ I
II.1 Familles positives sommables 7
Corollaire 4
Soit ( x i ) i∈ I une famille de réels positifs.
S’il existe une sous-famille de ( x i ) i∈ I qui n’est pas sommable, alors ( x i ) i∈ I n’est pas sommable
La famille ( x i ) i∈ I de réels positifs est sommable si, et seulement si, l’on a les deux propriétés suivantes :
Pour tout n ∈ N, la famille ( x i ) i∈ I n est sommable de somme S n =
X
ai.
i∈ I n
X
La série S n est convergente.
nÊ0
à !
+∞
X X X
Auquel cas : xi = xi
n=0 i ∈ I n i∈ I
Exemple
¢ ¡
Étudions la sommabilité de la suite double a p,q ( p,q)∈N2 définie par :
1
a p,q =
( p + q + 1)α
Pour tout n ∈ N, on a :
1X 1
σn = α =
p+ q= n ( p + q + 1) ( n + 1)α−1
X
La famille est donc sommable si, et seulement si, la série σn converge, c’est-à-dire si, et seulement si,
nÊ0
α > 2. On a alors :
X 1 +∞
X 1
α = α−1
( p,q)∈N2
( p + q + 1) n=1 n
Remarque :
X 1
Exemple: Somme de la série
nÊ0 (2 n + 1)2
+∞
X 1 π2 X 1
Sachant que 2
= , calculer la somme de la série 2
.
n=1 n 6 nÊ0 (2 n + 1)
X 1 1
µ ¶
La série à termes positifs 2
est convergente, la famille 2
est sommable, et l’on peut calculer
nÊ1 n n n∈N∗
sa somme en séparant les termes d’indices pairs et les termes d’indices impairs , ce qui donne
+∞
X 1 +∞
X 1 +∞
X 1 +∞
X 1 1 +∞
X 1
2
= 2
+ 2
= 2
+
n=1 n p=0 (2 p + 1) p=1 (2 p) p=0 (2 p + 1) 4 p=1 p2
+∞
X 1 π2
Sachant que 2
= , alors
n=1 n 6
+∞
X 1 3 +∞
X 1 π2
2
= 2
=
n=0 (2 n + 1) 4 n=1 n 8
II.2 Familles numériques sommables 8
La famille numérique ( u k )k∈ I est dite sommable si la famille (| u k |)k∈ I est sommable.
Notation :
Soit ( u k )k∈ I une famille de réels. Pour tout k ∈ I , on pose
u+
k = max ( u k , 0) et u−
k = max (− u k , 0)
u+ u−
X X X
u k := k− k
k∈ I k∈ I k∈ I
2. Si la famille ( u k )k∈ I est de complexes, alors les deux familles réelles (R e ( u k ))k∈ I et (Im ( u k ))k∈ I sont
sommables. On définit la somme par
R e (u k ) + i
X X X
u k := Im ( u k )
k∈ I k∈ I k∈ I
En outre ¯ ¯
¯X ¯ X
¯ uk¯ É |u |
¯ ¯
¯ k∈ I ¯ k∈ I k
Démonstration.
II.2 Familles numériques sommables 9
1. Les familles ( u+ )
k k∈ I
et ( u− )
k k∈ I
sont à termes positifs et pour tout k ∈ I
u+
k É |u k | et u−
k É |u k |
|R e( u k )| É | u k | et Im u k É | u k |
Par le critère de comparaison les deux familles (R e( u k ))k∈ I et (Im( u k ))k∈ I sont sommables, ce qui
X
justifie la définition de ui
i∈ I
Notation :
`1 ( I, K) désigne l’ensemble des familles sommables
Propriété 11
Soit ( u k )k∈ I , (vk )k∈ I deux familles sommables et λ ∈ K. Alors la famille (λ u k + vk )k∈ I est sommable et
X X X
(λ u k + vk ) = λ uk + vk
k∈ I k∈ I k∈ I
Soit ( u k )k∈ I une famille sommable et J une partie dénombrable de I . Alors ( u k )k∈ J est sommable
Soit σ : N −→ I une bijection, alors, la famille ( u k )k∈ I est sommable si, et seulement si, la série
X
u σ(n) est
nÊ0
absolument convergente. Auquel cas
+∞
X X
u σ( n ) = uk
n=0 k∈ I
u+i − u−i
X X X
ui =
i∈ I i∈ I i∈ I
+∞ +∞
u+ u−
X X
= σ( n ) − σ( n )
n=0 n=0
+∞
X
= u σ( n )
n=0
Le cas complexe.
( u k )k∈ I est sommable si, et seulement si, (R e( u k ))k∈ I et (Im( u k ))k∈ I sont sommables si, et seulement
II.3 Sommation par paquets 10
R e u σ(n) et
X ¡ ¢ X ¡ ¢
si, les deux séries Im u σ(n) sont absolument convergentes si, et seulement si, la
nÊ0 nÊ0
X
série u σ(n) est absolument convergente.
nÊ0
Dans le cas de convergence, on a :
R e( u k ) − i
X X X
uk = Im( u k )
k∈ I k∈ I k∈ I
+∞ +∞
R e ( u σ( n ) ) − i
X X
= Im( u σ(n) )
n=0 n=0
+∞
X
= u σ( n )
n=0
X +∞
X
Auquel cas un = un.
n∈N n=0
Exemple
Soit z ∈ C tel que | z| < 1. Montrons que
n
+∞
X z2 z
n+1
=
n=0 1 − z2 1− z
1 +∞ n+1
z k2
X
Puisque | z| < 1, on peut écrire par sommation géométrique = et donc
1− z 2n+1
k=0
n
+∞ z2 +∞ n
+∞ n+1
+∞
X +∞ n (2 k+1)
z2 z k2 z2
X X X X
n+1
= =
n=0 1 − z2 n=0 k=0 n=0 k=0
Tout entier naturel non nul p s’écrit de facçon unique sous la forme p = 2n (2 k + 1) avec n, k ∈ N. On peut
donc affirmer que N∗ est la réunion des ensembles deux à deux disjoints suivants
A n = 2n (2 k + 1) , k ∈ N
© ª
Puisque la famille ( z p ) p∈N∗ est sommable, on peut sommer par paquets et écrire
+∞ +∞ +∞
X +∞ n (2 k+1)
zp = zm = z2
X X X X
p=1 n=0 m∈ A n n=0 k=0
II.3 Sommation par paquets 11
Ainsi n
+∞ z2 +∞ z
zp =
X X
=
1− z 2n+1 1− z
n=0 p=1
Remarque :
X (−1)n−1
Exemple: Somme de la série
nÊ1 n2
+∞
X 1 π2 X (−1)n−1
Sachant que 2
= , calculer la somme de la série .
n=1 n 6 nÊ1 n2
X (−1)n−1 (−1)n−1
µ ¶
La série est absolument convergente, la famille est sommable, et l’on peut cal-
nÊ1 n2 n2 n∈N∗
culer sa somme en séparant les termes d’indices pairs et les termes d’indices impairs , ce qui donne
+∞
X (−1)n−1 +∞
X 1 +∞
X 1 +∞
X 1 1 +∞
X 1
2
= 2
− 2
= 2
− 2
n=1 n p=0 (2 p + 1) p=1 (2 p ) p=0 (2 p + 1) 4 p=1 p
De la même façon
+∞
X 1 +∞
X 1 +∞
X 1 +∞
X 1 1 +∞
X 1
2
= 2
+ 2
= 2
+
n=1 n p=0 (2 p + 1) p=1 (2 p) p=0 (2 p + 1) 4 p=1 p2
+∞
X 1 π2
Sachant que 2
= , alors
n=1 n 6
+∞
X 1 π2 +∞
X (−1)n−1 π2
2
= et =
n=0 (2 n + 1) 8 n=1 n2 12
Corollaire 5
Soit ( I k )k∈N une partition de N et on suppose que la série
X
xn est absolument convergente. Alors :
nÊ0
1. Pour tout n ∈ N, la famille ( x i ) i∈ I n est sommable de somme S n .
2. La famille (S n )n∈N est sommable.
X X X +∞
X
3. On a Sn = xi = xn .
n∈N n∈N i ∈ I n n=0
Attention
Le résultat est faux lorsque la série n’est pas supposée absolument convergente. En effet, on sait que la
X (−1)n−1
série est semi-convergente de somme ln 2.
nÊ1 n
(−1) p−1
µ ¶
Soit le regroupement Jn = {2 n − 1, 4 n − 2, 4 n} pour n Ê 1 on a est sommable de somme
p p ∈ Jn
1 1 1 1 1 1
µ ¶ µ ¶
Sn = − − = −
2n − 1 4n − 2 4n 2 2n − 1 2n
Avec
n
X 1 X n 1 1 Xn 1
Sk = −
k=1 2 k=1 2 k − 1 4 k=1 k
à !
1 X n 1 Xn 1 1 Xn 1
= + −
2 k=1 2 k − 1 k=1 2 k 2 k=1 k
1 X2n 1 1 Xn 1
= −
2 k=1 k 2 k=1 k
1¡ ln 2
ln(2 n) + γ − ln( n) − γ + ◦(1) =
¢
= + ◦(1)
2 2
Applications aux suites doubles 12
P ln 2
Cette fois la série S n est convergente de somme 2 6= ln 2.
Soit ( u n )n∈Z une famille numérique, alors les assertions suivantes sont équivalentes
1. ( u n )n∈Z est sommable ;
X X
2. Les deux séries u n et u −n sont absolument convergentes ;
nÊ1 nÊ1
X
3. La série (| u −n | + | u n |) converge
nÊ1
Si l’une de ces assertions est vérifiée, alors
X +∞
X +∞
X +∞
X
u n = u0 + ( u n + u −n ) = un + u −n
n∈Z n=1 n=0 n=1
Exemple
P |n| inθ
Soit r ∈ [0, 1[ et θ ∈ R. Justifier l’existence et calculer r e
n∈Z
+∞ +∞
r |n| e inθ r n e inθ + r n e− inθ
X X X
=
n∈Z n=0 n=1
− iθ
1 re
= +
1 − re iθ 1 − re− iθ
1 − r2
=
1 − 2 r cos(θ ) + r 2
Soit (a m,n )(m,n)∈N2 une famille numérique. Les assertions suivantes sont équivalentes :
1. La famille (a m,n )(m,n)∈N2 est sommable.
X +∞
2. Pour tout n ∈ N, la série
X¯ ¯ X¯ ¯
¯a m,n ¯ converge et ¯a m,n ¯ converge.
mÊ0 nÊ0 m=0
X +∞
3. Pour tout m ∈ N, la série
X¯ ¯ X¯ ¯
¯a m,n ¯ converge et ¯a m,n ¯ converge.
nÊ0 mÊ0 n=0
III.2 Produit de Cauchy de deux séies 13
X X ¯ ¯
4. La série ¯a p,q ¯ converge.
nÊ0 p+ q= n
Si l’une de ces assertions est vérifiée, alors
X X +∞
+∞ X X +∞
+∞ X +∞
X X
a m,n = a m,n = a m,n = a p,q .
( m,n)∈N2 n=0 m=0 m=0 n=0 n=0 p+ q= n
N2 = { m} × N = N × { n} = {( p, q) ∈ N2 | p + q = n}
[ [ [
m∈N n∈N n∈N
Exemple
Existence et valeur de
X 1
( p,q)∈N×N? ( p + q2 )( p + q2 + 1)
+∞
X 1 +∞
X 1 1 1
2 2
= 2
− 2
= 2
p=0 ( p + q )( p + q + 1) p=0 p + q p+ q +1 q
X +∞
X 1 X 1
La série = converge
qÊ1 p=0 ( p + q2 )( p + q2 + 1) qÊ1 q
2
³ ´
1
Donc la famille ( p+ q2 )( p+ q2 +1) ( p,q)∈N×N∗
est sommable et sa somme
X 1 +∞
X +∞X 1 +∞
X 1 π2
2 2
= 2 2
= 2
=
( p,q)∈N×N? ( p + q )( p + q + 1) q=1 p=0 ( p + q )( p + q + 1) q=1 q 6
Définition 4
X X X
On appelle produit de Cauchy de u n et vn la série wn dont le terme général est défini par
nÊ0 nÊ0 nÊ0
n
∀ n ∈ N,
X X
wn = u p v n− p = u p vq
p=0 p+ q= n
Propriété 19
X X X
Si u n et vn sont absolument convergentes alors leur produit de Cauchy wn est absolument
nÊ0 nÊ0 nÊ0
convergent et on a à !à !
+∞
X +∞
X +∞
X
wn = un vn .
n=0 n=0 n=0
+∞
Pour tout m ∈ N, la série
X¯ ¯ X X
¯a m,n ¯ converge de somme | u m | |vn |, car la série vn est absolument
nÊ0 n=0 nÊ0
convergente.
X
| u m | converge.
mÊ0
Donc la suite (a m,n )(m,n)∈N2 est sommable et on a
+∞
X X +∞
X +∞
X
a p,q = a m,n
n=0 p+ q= n m=0 n=0
Qui se traduit à Ã !Ã !
+∞
X +∞
X +∞
X
wn = un vn
n=0 n=0 n=0
Exemple
1 X n
Soit ( u n )n∈N une famille sommable. Pour tout n ∈ N, on pose vn = 2k u k .
2n k=0
Montrons que (vn )n∈N est sommable et exprimer sa somme en fonction de celle de la famille ( u n )n∈N
n
X 1 X X X 1
On peut écrire vn = u . La série
n− k k
vn est donc la série produit de Cauchy de u n et n
.
k=0 2 nÊ0 nÊ0 nÊ0 2
X
Puisqu’elles sont toutes deux absolument convergentes, la série vn est absolument convergente et
nÊ0
à !à !
+∞
X +∞
X +∞
X 1 +∞
X
vn = un n
= 2 un
n=0 n=0 n=0 2 n=0
Exemple
X a n
X b n
Soit a, b ∈ C. Les séries et sont absolument convergentes et ont pour sommes respectives e a
nÉ0 n ! nÉ0 n!
et e b . La série produit est absolument convergente et a pour somme e a .e b . Or, cette série-produit
X
wn a
nÊ0
pour terme général
Xn a p b n− p
wn =
p=0 p! ( n − p)!
1 X n
p
= C n a p b n− p
n! p=0
1
= (a + b)n
n!
+∞
wn = e a+b , ce qui prouve que e a+b = e a .e b
X
Donc
n=0