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Corrigés des exercices du chapitre 6

12. Déterminer les minimums de f sur C dans les cas suivants :

a) f : (x, y, z) 7→ 4x2 + y 2 + z 2 et C = {(x, y, z) ; 2x + 3y + z − 12 = 0}.

b) f : (x, y, z) 7→ xy + 2yz + 2xz et C = {(x, y, z) ; xyz = 32}.

c) f : (x, y) 7→ xy et C = {(x, y) ; xy > 0 et x2 + y 2 = 8}.

a) On pose u = (x, y, z). C = ψ −1 ({0}) où ψ(u) = 2x + 3y + z − 12 : C est fermé comme


image réciproque du fermé {0} par l’application continue ψ.
• f (u) ≥ kuk2 donc f est coercive continue, et il y a existence du minimumde f sur C.

 8x + 2µ = 0

 2y + 3µ = 0
f et ϕ sont convexe ; le minimum u est solution de ∇f (u)+µ∇ψ(u) = 0, soit .

 2z + µ = 0


ψ(u) = 0
µ 3µ µ µ 9µ µ
On a donc x = − , y = − et z = − , avec 2x + 3y + z − 12 = − − − − 12 = 0, ce qui
4 2 2  2 2 2
11 24 6 36 12

donne − µ = 12, donc µ = − et u0 = , , . ArgC min f = {u0 } et min f = f (u0 ).
2 11 11 12 11 C
2
• uk = (3k, −2k, 12) ∈ C et f (uk ) = 40k + 144 → +∞ quand k → +∞ donc il n’y a
pas de maximum.
1
b) • Pas de maximum car si uk = (k, , 32), uk ∈ C et f (uk ) → +∞ si k → +∞.
k
1
• De même, pas de minimum car si uk = (k, − , −32), uk ∈ C et f (uk ) → −∞ si k → +∞.
k
c) On cherche d’abord les extrémums sur X = {(x, y) ; xy ≥ 0 et x2 + y 2 = 8}.
X est fermé, borné donc compact et f continue. On a donc existence du minimum et du
maximum de f sur X. √
Sur X, f ≥ 0 et f = 0 si et seulement si xy = 0, soit x = 0 et y = ±2 ou y = 0 et x = ± 2.
X = ϕ−1 (] − ∞, 0]) ∩ ψ −1 ({0}) où ϕ(x, y) = −xy et ψ(x, y) = x2 + y 2 − 8.
ψ est convexe et ∇ϕ(u) 6= 0 si u 6= 0, ce qui est le cas ici donc on a bien qualification des
contraintes.
y 2x
Si ϕ(u) = 0, on a un minimum, sinon ∇f (u)+µ∇ψ(u) = 0, ce qui donne = 0 = 2y 2 −
x 2y
2x2 , soit y 2 = x2 et 2x2 = 8, soit x = ±2, avec f (2, 2) = f (−2, −2) = 4. On a donc min f = 0
√ √ X
avec ArgC min f = {(0, ±2 2), (±2 2, 0)} et max f = 4 avec ArgX max f = {(2, 2), (−2, −2)}.
X
(−2, −2) et (2, 2) sont dans C donc max f = max f et ArgC max f = {(2, 2), (−2, −2)} .
√ √ C X
Par
r
contre
! (0, ±2 2) et (±2 r
2, 0) ne sont pas dans C et f > 0 sur C. On a uk =
1 1 1 1
, 8 − 2 ∈ C et f (uk ) = 8 − 2 → 0 quand k → +∞. Il n’y a donc pas de minimum
k k k k
sur C.

13. Déterminer les maximums de f sur C dans les cas suivants :

a) f : (x, y, z) 7→ xy 2 z 2 et C = {(x, y, z) ∈ (R∗+ )3 ; x + y + z = 12}.

13
b) f : (x, y) 7→ x2 y et C = {(x, y) ; 0 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ 1}.

c) f : (x, y) 7→ xy et C = {(x, y) ; (x + 1)2 + y 2 = 1}.

a) Comme C est non fermé, on commence par résoudre le problème sur X = {(x, y, z) ; x ≥
0, y ≥ 0, z ≥ 0, x + y + z = 12}.
X est un compact car il est fermé et borné (inclus dans [0, 12]3 ). Les contraintes sont linéaires
donc qualifiées.
y2z2
   
1
On a ∇f (u) =  2xyz 2  et ∇ψ(u) =  1 , où ψ(u) = x + y + z − 12.
   
2xy 2 z 1

2 2
  
2
y z +µ  yz (y − 2x) = 0

∇f (u) + µ∇ψ(u) = 0 =  2xyz 2 + µ . On a donc 2xyz(y − z) = 0 .
  
2xy 2 z + µ  x + y + z − 12 = 0

• Si x = 0 ou y = 0 ou z = 0, alors f (x, y, z) = 0.
12 24 24
 
• Si xyz 6= 0, alors y = 2x et y = z, puis x+y+z−12 = 0 donne 5x = 12 et u = , , .
5 5 5
On a donc min f = 0 avec ArgX min f = {(0, y, 12 − y), (x, 0, 12 − x), (x, 12 − x, 0)} et
X
4(12)3 12 24 24
 
max f = 3
avec ArgX max f = , , .
X 5 5 5 5
12 24 24
 
, , ∈ C donc max f = max f . Par contre les minimums ne sont pas dans C :
5 5 5 C X
1 1 24 1 1 1 1 2
     
uk = , y − , 12 − y ∈ C et f , y − , 12 − yk = y− (12 − y 2 ) → 0 quand
k k 5 k k k k
k → 0 et il n’y a pas de minimum sur C.

b) Directement : 0 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ 1 donc 0 ≤ x2 y ≤ 1 avec x2 y = 0 si et seulement


si x = 0 ou y = 0 et x2 y = 1 si et seulement si x = y = 1 (car si x < 1 ou y < 1, alors x2 y < 1).

Sinon, on pose u = (x, y), ϕ1 (u) = −x, ϕ2 (u) = x − 1, ϕ3 (u) = −y et ϕ4 (u) = y − 1. C est
un compact (fermé borné) et f est continue, donc admet sur C un minimum et un maximum.
On écrit tous les gradients :
! ! ! ! !
2xy −1 1 0 0
∇f (u) = , ∇ϕ1 (u) = , ∇ϕ2 (u) = , ∇ϕ3 (u) = , ∇ϕ4 (u) =
x2 0 0 −1 1
Les contraintes sont linéaires donc qualifiées en tout point.
• À l’intérieur, aucune contrainte n’est saturée. On a alors ∇f (u) = 0 mais alors x = 0, ce
qui n’est pas possible à l’intérieur.
• Si ϕ1 est saturée, alors x = 0 et f (u) = 0
• Si ϕ3 est saturée, y = 0 et f (u) = 0.
• Si ϕ2 est saturée, x = 1 et f (u) = y ∈ [0, 1]
• Si ϕ4 est saturée, f (u) = x2 ∈ [0, 1].
Finalement, on a max f = 1, min f = 0, ArgC max f = {(1, 1)} et ArgC min f = {(x, 0) ; x ∈
C C
[0, 1]} ∪ {(0, y) ; y ∈ [0, 1]}.

c) C est un disque compact (fermé et borné). la contrainte ϕ est convexe donc qualifiée
en tout u = (x, y) ; f est continue donc admet un minimum et un maximum sur C compact.
Pour rechercher les extrémums possibles, on utilise le théorème de Kuhn-Tucker et on écrit en

14
particulier que les gradients de f et de ϕ sont liés :

y 2(x + 1)
det(∇f (u), ∇ϕ(u)) = 0 = = 2y 2 − 2x(x + 1).
x 2y

On a donc y 2 = x(x + 1) et λϕ(x, y) = λ((x + 1)2 + y 2 − 1) = 0.


• Si λ = 0, alors ∇f (u) = 0, soit y = x = 0 et f (0, 0) = 0.
• Si λ 6= 0, alors (x + 1)2 + y 2 − 1 = 0 = (x + 1)2 + x(x + 1) − 1 = 2x2 + 3x = x(2x + 3).
→ x = 0 donne y = 0 et f (0, 0) = 0 (déjà vu) √ √
3 3 3 3 3 3
 
2
→ x = − donne y = − × − + 1 = , soit y = ou bien y = − .
√ ! 2√ √ !2 2
√ 4 √ 2 ( 2
√ !)
3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
f − ,− = et f − , =− donc min f = − , ArgC min f = − , ,
2 2 4 2 2 4 C 4 2 2
√ ( √ !)
3 3 3 3
max f = et ArgC max f = − ,− .
C 4 2 2

14. Déterminer les extrémums de f sur C dans les cas suivants :


x2 y2 z2
a) f : (x, y, z) 7→ x2 + y 2 + z 2 et C = {(x, y, z) ; + + = 1}.
64 36 25
b) f : (x, y) 7→ x2 + 2y 2 − x et C = {(x, y) ; x2 + y 2 ≤ 1}.

c) f : (x, y, z) 7→ x2 + y 2 + z 2 et C = {(x, y, z) ; x2 + 2y 2 − z 2 − 1 = 0}.

2 2
a) On a une contrainte égalité qui est convexe (valeurs propres de la hessienne , et
64 36
2
strictement positives). Ainsi, la contrainte est qualifiée en tout u = (x, y, z) ∈ C.
25
C = ψ −1 ({0}) est fermé comme image réciproque du fermé {0} par l’application continue ψ.
C ⊂ [−8, 8]×[−6, 6]×[−5, 5] est aussi borné. C’est donc un compact et f continue admet sur
C des extrémums. On cherche les candidats au moyen du théorème de Kuhn-Tucker, c’est-à-dire
que ∇f (u) + µ∇ψ(u) = 0, avec ψ(u) = 0, ce qui donne

2 µ
 
2x + µ x = 2x 1 + =0





 64 64
2 µ
 
2y + µ y = 2y 1 + =0

 36 36 
2 µ
 

 2z + µ z = 2z 1 + =0


25 25
µ ne peut pas prendre 2 valeurs distinctes à la fois donc 2 au moins des coordonnées de u
sont nulles mais pas les 3, sinon on aurait ψ(u) = −1 6= 0.
• Si x = y = 0, alors µ = −25 et u = (0, 0, ±5) avec f (u) = 25 ;
• Si x = z = 0, alors µ = −36 et u = (0, ±6, 0) avec f (u) = 36 ;
• Si y = z = 0, alors µ = −64 et u = (±8, 0, 0) avec f (u) = 64.
Ainsi, max f = 64 avec ArgC max f = {(8, 0, 0), (−8, 0, 0)} et min f = 25 avec ArgC max f =
C C
{(0, 0, −5), (0, 0, 5)}.

b) On pose u = (x, y). C = ϕ−1 (] − ∞, 0]) est fermé comme image réciproque du fermé
]−∞, 0]) par l’application continue ϕ : u 7→ x2 +y 2 −1. C est aussi borné car c’est le disque unité.
Donc f : u 7→ x2 +2y 2 −x, qui est continue, admet des extrémums sur le compact C. La contrainte
ϕ étant convexe, elle est qualifiée en tout u et les candidats pour être extrémums vérifient

15
(
2x − 1 + 2λx = 2x(1 + λ) − 1 = 0
∇f (u) + λ∇ϕ(u) = 0 avec λϕ(u) = 0 et ϕ(u) ≤ 0, soit et
4y + 2λy = 2y(2 + λ) = 0
λϕ(u) = 0.
1
On a donc y = 0 ou λ = −2 et x = (avec λ 6= −1).
2(λ +  1)
1 1 1
• λ = 0 donne y = 0 et x = et f ,0 = − .
2 2 4 √ ! √ !
1 2 2 2 3 1 3 1 3
• λ = −2 donne x = − et x + y = 1, soit y = et f − , = f − ,− =
2 4 2 2 2 2
1 3 1 9
+2× + = .
4 4 2 4
•λ∈ / {0, −2} donne y = 0 et x2 + y 2 = 1, soit x2 = ( 1 avec f√
(1, !
0) = 0 et √
f (−1,
!)0) = 2.
9 1 3 1 3
Donc finalement, max f = avec ArgC max f = − ,− , − ,
C 4 2 2 2 2
1 1
 
et min f = − avec ArgC min f = ,0 .
C 4 2
2x − 1 2x
Remarque : En utilisant directement (∇f (u), ∇ϕ(u)) lié, on a = 2y(2x − 1 − 4x) =
4y 2y
1
2y(−1 − 2x) = 0, soit y = 0 ou bien x = − .
2
c) f est coercive continue et C = ψ −1 ({0}) est fermé comme image réciproque du fermé
{0} par l’application continue ψ : u = (x, y, z) 7→ x2 + 2y 2 − z 2 − 1 donc le minimum existe. On
cherche les candidats au moyen du théorème de Kuhn-Tucker, c’est-à-dire que ∇f (u)+µ∇ψ(u) =
0, avec ψ(u) = 0, ce qui donne

 2x + 2µx = 2x(1 + µ) = 0

2y + 4µy = 2y(1 + 2µ) = 0
 2z − 2µz = 2z(1 − µ) = 0

µ ne peut pas prendre 2 valeurs distinctes à la fois donc 2 au moins des coordonnées de u
sont nulles mais pas les 3, sinon on aurait ψ(u) = −1 6= 0.
• Si x = y = 0, alors −z 2 − 1 = 0 : impossible ;
1 1

2
• Si x = z = 0, alors 2y = 1 et u = 0, ± √ , 0 avec f (u) = ;
2 2
• Si y = z = 0, alors x2 = 1 et u = (±1, 0, 0) avec f (u) = 1.
En tous ces points ∇ψ(u) 6= 0 donc la contrainte est qualifiée.
1 1 1
   
Ainsi, min f = avec ArgC min f = 0, − √ , 0 , 0, √ , 0 .
C 2 2 2
p 
Pour le maximum, on remarque que C est non borné : en effet uk = k 2 + 1, 0, k ∈ C et
kuk k2 = 2k 2 + 1 → +∞ quand k → +∞. Il n’y a donc pas de maximum de f sur C.

15. Déterminer la hauteur de C (i.e. zmax − zmin ) ; C étant l’intersection de la sphère d’équation
x + y 2 + z 2 = 1 et du cône d’équation (x + 2z)2 + y 2 = z 2 .
2

On pose u = (x, y, z). On cherche les extrémums de f : u 7→ z sur C = ψ1−1 ({0}) ∩ ψ2−1 ({0})
où ψ1 (u) = kuk2 − 1 et ψ2 (u) = (x + 2z)2 + y 2 − z 2 . C est fermé comme intersection de fermés
(images réciproques de {0} par ψ1 et ψ2 qui sont continues). De plus, C est borné, car contenu
dans la sphère unité. Ainsi, C est compact et f continue y admet des extrémums. Les candidats
sont les u tels que (∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) soit lié et ψ1 (u) = ψ2 (u) = 0.

16
0 2x 2(x + 2z)
det(∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) = 0 2y 2y = 2y(2x − 2(x + 2z)) = −8yz.
1 2z 4(x + 2z) − 2z
ψ1 est convexe et ∇ψ2 (u) 6= 0 si u 6= 0.

• Si z = 0, alors ψ1 (u) = x2 + y 2 − 1 et ψ2 (u) = x2 + y 2 et on ne peut pas avoir ψ1 (u) =


ψ2 (u) = 0.
• Si y = 0, alors x2 + z 2 = 1 et (x + 2z)2 − z 2 = 0 = (x + 3z)(x + z).
1
→ x = −z donne 2z 2 = 1 et z = ± √
2
2 1
→ x = −3z donne 10z = 1 et z = ± √
10
1 1 1 1 √
On a donc zmax = √ , zmin = − √ et h = √ + √ , soit h = 2 .
2 2 2 2

16. Déterminer les extrémums de f : x 7→ kxk2 sur C = {x ∈ Rn ; < Ax, x >= 1} où la matrice est
symétrique.  √ 
Application à n = 2 et A = √1 6
.
6 2

ψ : x 7→ hAx, xi − 1 est continue et C = ψ −1 ({0}) est fermé comme image réciproque du


fermé {0} par l’application continue ψ. De plus f : x 7→ kxk2 est continue coercive donc min f
C
existe.
On a ψ(x + h) = hA(x + h), x + hi − 1 = hAx, xi − 1 + hAx, hi + hx, Ahi + hAh, hi, ce qui
nous donne ∇ψ(x) = 2Ax (car hx, Ahi = hAx, hi par symétrie de A). De même, ∇f (x) = 2x.
On a donc, par Kuhn-Tucker, 2x + µ2Ax = 0 et hAx, xi = 1. Si on avait µ = 0, on aurait x = 0,
1
et ψ(0) = −1 6= 0, donc µ 6= 0 et Ax = − x et les candidats sont des vecteurs propres de A.
µ
A est une matrice symétrique réelle donc diagonalisable dans une base orthonormée (ei ), de
n
X
valeurs propres λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λn et si x = xi ei ,
i=1
X
λ1 kxk2 ≤ hAx, xi = 1 = λi x2i ≤ λn kxk2
i

• Si λn ≤ 0, C = ∅ (on ne peut pas avoir hAx, xi = 1)


1 1 1
• Si λn > 0, pour x ∈ C, kxk2 ≥ avec égalité si x ∈ Eλn et kxk2 = , soit x = √ un
λn λn λn
1
où un est un vecteur unitaire de Eλn . On a donc min f = .
C λn
1 1 1
• Si λ1 > 0, alors kxk2 ≤ avec égalité si x ∈ Eλ1 et kxk2 = , soit x = √ u1 où u1 est
λ1 λ1 λ1
1
un vecteur unitaire de Eλ1 . On a donc max f = .
C λ1
1 p
• Si λ1 ≤ 0, posons xk = ke1 + √ 1 − λ1 k 2 en : xk ∈ C et kxk k2 ≥ k 2 → +∞, donc pas
λn
1
de maximum si λ1 ≤ 0 et si λ1 > 0, max f = .
C λ1
√ !
1 6
Application : A = √ . On a χA (λ) = λ2 −trA λ+det A = λ2 −3λ−4 = (λ+1)(λ−4).
6 1
1
Les valeurs propres sont −1 et 4 : il n’y a donc pas de maximum et min f = . A − 4I =
C 4

17
√ !
−3 6 √ 1 1
√ d’où E4 = {u4 = ( 6α, 3α), α ∈ R}. On veut ku4 k2 = = 15α2 , donc α2 =
6 −2 4 60
( r ! r !)
1 3 1 3
et finalement ArgC min f = √ , , −√ , − .
10 20 10 20

17. Application à la géométrie.

a) Déterminer le point P du plan d’équation ax + by + cz + d = 0 dont la distance à O est minimale.

b) Calculer la distance du point M0 (x0 , y0 , z0 ) à la droite d’équation



ax + by + cz + d = 0
.
a0 x + b0 y + c0 z + d0 = 0

a) On pose u = (x, y, z). Si P a pour coordonnées (x, y, z), alors d(O, P )2 = kuk2 . On
cherche donc à minimiser f : u 7→ kuk2 sur C = {u ; ax + by + cz + d = 0} = ψ −1 ({0}) avec
ψ : (x, y, z) 7→ ax + by + cz + d continue.
C est fermé comme image réciproque du fermé {0} par l’application continue ψ ; f est
coercive ( lim f (u) = +∞) donc min f existe et vérifie ∇f (u) + µ∇ψ(u) = 0 c’est-à-dire
kuk→+∞ C


 2x + µa =0
2y + µb = 0 (La contrainte est qualifiée car linéaire).

 2z + µc = 0
On exprime x, y et z en fonction de µ et on reporte dans ψ(u) = 0, ce qui donne :

µa µb µc
     
a − +b − +c − + d = 0,
2 2 2
2d ad bd cd
soit µ = ,x=− 2 ,y=− 2 et z = − 2 .
a2 2
+b +c 2 2
a +b +c 2 a +b +c2 2 a + b2 + c2
d2 d2
On a alors d(O, P )2 = kuk2 = 2 (a2
+ b 2
+ c 2
) = et min d(O, P ) =
(a + b2 + c2 )2 a2 + b2 + c2 P ∈C
|d|
d(O, C) = √ .
a2 + b2 + c2
Par la méthode classique : H est l’hyperplan d’équation ax + by + cz + d = 0. Si P est la
projection orthogonale de O sur H, on a OP ⊥ H donc xp = λa, yP = λb, zp = λc (ce qui est
l’analogue de ∇f (u) + µ∇ψ(u), puis P ∈ H donne λ(a2 + b2 + c2 ) + d = 0 (qui est l’analogue de
ψ(u) = 0).
−−−→
b) d(M0 , M )2 = kM M0 k2 = (x − x0 )2 + (y − y0 )2 + (z − z0 )2 = f (x, y, z).
On cherche min f où C = {(x, y, z) ; ax + by + cz + d = 0 et a0 x + b0 y + c0 z = 0}.
C
On pose u = (x, y, z), ψ1 (u) = ax + by + cz + d et ψ2 (u) = a0 x + b0 y + c0 z + d0 : les fonctions
f , ψ1 et ψ2 sont continues convexes.(
(∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) liés
On a donc, pour le minimum, .
ψ1 (u) = ψ2 (u) = 0
2(x − x0 ) a a0
−−−→
Or det(∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) = 2(y − y0 ) b b0 = 0 traduit exactement M0 M ⊥ D et
2(z − z0 ) c c0
ψ1 (u) = ψ2 (u) = 0 traduit M ∈ D...

18
18. Soit C = {(x, y, z) ∈ R3 ; x + y + z = −3 et xy + xz + yz = 0}.

a) Montrer que C est borné et calculer les extrémums sur C de f : (x, y, z) 7→ xyz.

b) Retrouver ce résultat en étudiant, pour λ ∈ R, le nombre de racines réelles de

Pλ (x) = x3 + 3x2 − λ.

a) Si u = (x, y, z) ∈ C, (x + y + z)2 = 9 = x2 + y 2 + z 2 + 2(xy + xz + yz) = x2 + y 2 + z 2


donc u ∈ S(0, 3). Ainsi, C est inclus dans la sphère de centre 0 et de rayon 3, donc C est bien
borné. C = ψ1−1 ({0}) ∩ ψ2−1 ({0}) avec ψ1 (u) = x + y + z + 3 et ψ2 (u) = xy + xz + yz. ψ1 et ψ2
sont continues et C est fermé, comme intersection de deux fermés (images réciproques de {0}
fermé par des applications continues).
C est un fermé borné et c’est donc un compact. Comme f est continue, elle admet un
maximum et un minimum sur le compact C.
Pour rechercher les candidats au poste d’extrémum, on va utiliser le théorème de Kuhn-
Tucker. En particulier, on doit avoir (∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) liés, avec ψ1 (u) = 0 et ψ2 (u) = 0.
yz 1 y + z yz 1 y+z
On a det(∇f (u), ∇ψ1 (u), ∇ψ2 (u)) = xz 1 x + z = z(x − y) 0 x − y = −(x−y)(x−
xy 1 x + y y(x − z) 0 x − z
z)(z − y) en faisant Li ← Li − L1 pour i ∈ {2, 3}, puis en développant par rapport à la deuxième
colonne. 
 (x − y)(x − y)(x − z) = 0

Ainsi, les extrémums possibles vérifient le système : x + y + z = −3 .

 xy + xz + yz = 0

On remarque que x, y et z jouent le même rôle et que deux d’entre eux doivent être égaux.
Si x = y, alors z = −3 − 2x et x2 + 2x(−3 − 2x) = 0 = x(−6 − 3x). On a alors, soit x = y = 0
et z = −3, soit x = y = −2 et z = 1. Par symétrie, les candidats sont donc (0, 0, −3), (0, −3, 0),
(−3, 0, 0) d’image 0 par f et (−2, −2, 1), (−2, 1, −2), (1, −2, −2) d’image 4 par f . ψ1 est linéaire
et ∇ψ2 (u) 6= 0 pour u 6= 0 donc les contraintes sont qualifiés en tout u 6= 0.
On a finalement min f = 0, max f = 4 , ArgC min f = {(0, 0, −3), (0, −3, 0), (−3, 0, 0)}
C C

et ArgC max f = {(−2, −2, 1), (−2, 1, −2), (1, −2, −2)} .

− x2 )(x − x3 ) = x3 − (x1 + x2 + x3 )x2 + (x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 )x −


b) Pλ (x) = (x − x1 )(x 
 x1 + x2 + x3 = −3

x1 x2 x3 = x3 + 3x − λ si (∗) x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 = 0 .

 x x x =λ
1 2 3
0 2
On a Pλ (x) = 3x + 6x = 3x(x + 2) qui est positif si x < −2 ou x > 0 et négatif si x ∈] − 2, 0[.
On a le tableau de variations suivant :

x −∞−2 0 +∞
Pλ0 (x) + 0 − 0 +
Pλ (x) −∞ % 4 − λ & −λ % +∞

On a donc 3 racines réelles si −λ ≤ 0 et 4 − λ ≥ 0, c’est-à-dire pour λ ∈ [0, 4] et dans ce cas


(∗) a une solution.

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