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Épreuve d’Algèbre 4
Session Normale
Durée 1h 30’
Exercice 1. Déterminer une réduite de Jordan et une matrice de passage P pour la matrice
1 0 0 0
−1 4 1 −2
A= 2 1 2 −1
1 2 1 0
1
α(w) = 0, ∀w ∈ Hq−p−1 (vi ), 1 ≤ i ≤ m et en déduire que
X
α(w)w = 0 où L02 = Cp (f q−p (v1 )) ∪ . . . ∪ Cp (f q−p (vm ))
w∈L1 ∪L02
2. En déduire que si q1 < q2 < · · · < qn est une suite d’entiers naturels et si Li est une
famille de chaines de même longueurs qi + 1, 1 ≤ i ≤ n, alors on a le résultat suivant :
Si les queues de toutes ces chaînes sont linéairement indépendantes alors la
famille L1 ∪ . . . ∪ Ln est libre.
(Indication. Raisonner par récurrence sur n)
Solution
4−X 1 −2 2−X 1 −2
Exercice 1. On a χA (X) = (1−X) 1 2 − X −1 = (1−X) 0 2 − X −1 =
2 1 −X 2−X 1 −X
1 1 −2 1 1 −2
(1−X)(2−X) 0 2 − X −1 = (1−X)(2−X) 0 2 − X −1 = (1−X)(2−X)3 . Cher-
1 1 −X 0 0 2−X
x=0
chons une base de E(2). Soit w = (x, y, z, t). On a (A−2I4 )w = 0 ⇐⇒ 2y + z − 2t = 0 ⇐⇒
y−t=0
x=z=0
⇐⇒ w = (0, y, 0, y) = y(0, 1, 0, 1). Posons u1 = (0, 1, 0, 1), alors {u1 } est
y=t
une base de E(2) et donc dim(E(2)) = 1. on a aussi dim(E(1)) = 1 et donc la réduite
de Jordan de la matrice A est J = J1 (1) ⊕ J3 (2). On cherche une base de E(1) : On a
−x + 3y + z − 2t = 0
(x, y, z, t) ∈ ker(A − I4 ) ⇐⇒ 2x + y + z − t = 0 On trouve que {w = (1, 1, −4, −1)}
x + 2y + z − t
est une base de E(1).
x=0
ère
1 méthode :On cherche w tel que (A − 2I4 )w = u1 ⇐⇒ 2y + z − 2t = 1 ⇐⇒ x =
y−t=0
0; z = 1; y = t. On prend y = t = 0, on trouve u2 = (0, 0, 1, 0). on cherche w tel que
x=0
(A − 2I4 )w = u2 ⇐⇒ 2y + z − 2t = 0 ⇐⇒ x = 0; z = −2; y = 1 + t. On prend
y−t=1
t = 0, on trouve u3 = (0, 1, −2, 0). Il est clair que (A − 2I4 )3 (u3 ) = (A − 2I4 )u1 = 0 et
(A − 2I4 )2 (u3 ) = u2 6= 0, donc (u1 , u2 , u3 ) est une chaîne associée à 2, donc la famille
(u1 , u2 , u3 )
est libre.
1 0 0 0
1 1 0 1
Alors P = −4 0 1 −2
−1 1 0 0
2
2ème méthode : On cherche un vecteur
v3 ∈ Ker(A − 2I4 )3 tel quev3 6∈ Ker(A − 2I4 )2 . On
1 0 0 0 −1 0 0 0
−1 1 0 −1
−1 0 0 0.
a (A − 2I4 )2 = −4 0 0 0 , et (A − 2I4 )3
= 4 0 0 0
−3 1 0 −1 1 0 0 0
x=0
x=0
Donc (x, y, z, t) ∈ Ker(A − 2I4 )3 ⇐⇒ −x + y − t = 0 ⇐⇒
y=t
−3x + y − t = 0
(x, y, z, t) ∈ Ker(A − 2I4 )3 ⇐⇒ x = 0.
On peut par exemple prendre le vecteur v3 = (0, 1, 0, 0). On prend ensuite v2 = (A − 2I4 )v3 =
(0, 2, 1, 2) etv1 = (A − 2I
4 )v2 = (0, 1, 0, 1). Alors (v1 , v2 , v3 ) est une chaîne associée à 2.
1 0 0 0
1 1 2 1
Alors P = −4 0 1 0
−1 1 2 0
Exercice 2.
(I) 1. On a f s (Hp (u)) = {f s (u), f s+1 (u), . . . , f p+s (u)} = {f s (u), f (f s (u)), . . . , f p (f s (u))} =
Hp (f s (u)).
2. (i) On a f s (Cp (u)) = f s (Hp (u)) = Hp (f s (u)) = {0} ⇐⇒ f s (u) = 0 ⇐⇒ s ≥ p + 1.
(ii) On a f s (Cp (u))F = Hp (f s (u))F = Hp−s (f s (u)) = Cp−s (f s (u)). On remarque que
f p−s (f s (u)) = f p (u) et donc les deux chaînes Cp (u) et Cp−s (f s (u)) ont la même queue.
p p
X X
i
3. Soit α0 , . . . , αp ∈ K tel que αi f (u) = 0. On a f ( p
αi f i (u)) = α0 f p (u) = 0, donc
i=0 i=0
p
X
p−1
α0 = 0. On a alors f ( αi f i (u)) = α1 f p (u) = 0 et donc α1 = 0, ainsi de suite, on
i=1
trouve α0 = · · · = αp = 0.
4. (a) On a f s (L) = f s (Cq (u1 )) ∪ . . . ∪ f s (Cq (un )) = {0} ⇐⇒ f s (Cq (ui )) = {0}, 1 ≤ i ≤
n ⇐⇒ s ≥ q + 1.
(b) Soit s ≤ q. Alors f s (L)F = f s (Cq (u1 ))F ∪ . . . ∪ f s (Cq (un ))F = Cq−s (f s (u1 )) ∪ . . . ∪
Cq−s (f s (un )).
(c) Si q = 0, alors Cq (ui ) = {ui }, 1 ≤ i ≤ n. Dans ce cas les vecteurs ui sont respectivement
les queues des chaînes Cq (ui ), et donc sont par hypothèse linéairement indépendants.
Suppososns la propriété X
X vraie à l’ordre qX − 1 et soit α(u), u ∈ L des scalaires tels que
α(u)u = 0. On a f ( α(u)u) = α(u)f (u) = 0. Or f (L)F = Cq−1 (f (u1 )) ∪
u∈L u∈L f (u)∈f (L)F
. . . ∪ Cq−1 (f (un )). L’hypothèse de récurrence montre que α(u) = 0, ∀u ∈ L tel que f (u) ∈
Cq−1 (f (u1 )) ∪ . . . ∪ Cq−1 (f (un )), c’est-à-dire, ∀u 6∈ {f q (u1 ), . . . , f q (un )}. Comme
X n
α(f q (ui ))f q (ui ) = 0 entraine α(f q (ui )) = 0, 1 ≤ i ≤ n, alors α(u) = 0, ∀u ∈ L.
i=1 X X
(II)1. on a f p+1 ( α(w)w) = α(w)f p+1 (w) = 0. Or f p+1 (w) ∈
w∈L1 ∪L2 f p+1 (w)∈f p+1 (L1 ∪L2 )F
3
f p+1 (L1 ∪ L2 )F = f p+1 (L2 )F = Cq−p−1 (f p+1 (v1 )) ∪ . . . ∪ Cq−p−1 (f p+1 (vm )). Comme les
vecteurs w ∈ Cq (vi ) tel que f p+1 (w) ∈ Cq−p−1 (f p+1 (vi )) sont exactement les vecteurs de
Hq−p−1 (vi ), alors α(w) = 0, ∀w ∈ Hq−p−1 (vi ), 1 ≤ i ≤
Xm.
q−p
Puisque Cq (vi ) = Cp (f (vi ))∪Hq−p−1 (vi ), alors α(w)w = 0 où L02 = Cp (f q−p (v1 ))∪
w∈L1 ∪L02
q−p
. . . ∪ Cp (f (vm )).
2. D’après (I)4.(c) la propriété est vraie pour n = 1. Supposons que la X
propriété est vraie
pour n − 1. Soit (α(w))w∈L1 ∪···∪Ln une famille de scalaires telle que α(w)w = 0.
w∈L1 ∪···∪Ln
X X
qn−1 +1 qn−1 +1
On a f ( α(w)w) = α(w)f (w) = 0 et donc d’après
w∈L1 ∪···∪Ln f qn−1 +1
(w)∈f qn−1 +1 (Ln )F
(II)1., il existe H ⊆ Ln tel que α(w) = 0, ∀w ∈ H et il existe L0n ⊆ Ln une famille de
chaînes de même longueurs qn−1 et X qui ont les mêmes queues que les chaînes de Ln tel
0
que Ln = Ln ∪ H et on a donc α(w)w = 0. Posons L0n−1 = Ln−1 ∪ L0n , alors
w∈L1 ∪···∪Ln−1 ∪L0n
L1 , . . . , Ln−2 , L0n−1
sont des familles de chaînes qui ont les queues linéairement indépendantes.
Puisque Li ne contient que des chaînes de longueurs qi et L0n−1 ne contient que des chaînes
de longueurs qn−1 , où q1 < q2 < · · · < qn−1 , alors α(w) = 0, ∀w ∈ L1 ∪ · · · ∪ Ln−2 ∪ L0n−1 .
D’où le résulat.