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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Année universitaire 2020-2021

Faculté des Sciences Dhar El Mahraz SMP-SMC


Département de Mathématiques Module : Algèbre 1

Rattrapage du module Algèbre 1


Durée :1h30
p √ p √
Exercice 1 Soit z = 2 + 2 + i 2 − 2.
1. Calculer z 2 , puis donner son module et un argument.
2. Ecrire la forme trigonométrique de z 2 .
3. Déduire la forme trigonométrique de z.
4. Déduire cos( π8 ) et sin( π8 ).
Solution de l’exercice 1 :
p √ p √ √ √ √ √ π
1. z 2 = ( 2 + 2 + i 2 − 2)2 = 2 2 + 2i 2 = 4 2+2 2i = 4ei 4 .
Ainsi |z 2 | = 4 et arg(z 2 ) ≡ π4 [2π].
π
2. z = 4ei 8 .
π π
3. Donc z = 2e 8 = 2(cos( π8 ) + isin( π8 )) ou bien z = −2e 8 = −2(cos( π8 ) +
isin( π4 )). et puisque les parties réels et imaginaires de z sont positives
π
alors z = 2e 8 = 2(cos( π8 ) + isin( π8 )).
√ √ √ √
π Re(z) 2+ 2 π Im(z) 2− 2
4. En déduire que cos( 8 ) = 2 = 2 et sin( 8 ) = 2 = 2 .
Exercice 2 On considère les deux polynômes suivants :
A = X 5 + X 4 + X 3 + X 2 + X + 1 et B = X 3 − 1.
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide, trouver le pgcd de A et B.
2. Trouver U et V tel que AU + BV = A ∧ B.
3. Donner le ppcm A ∨ B de A et B.
Solution de l’exercice 2 :
1. La première étape consiste a faire une division euclidienne de A par B :
X 5 +X 4 +X 3 +X 2 +X +1 X 3 −1
−X 5 X2 X 2 +X +1
+X 4 +X 3 +2X 2 +X +1
−X 4 +X
X 3 +2X 2 +2X +1
−X 3 +1
2X 2 +2X +2

1
2

Ensuite, On refait la division euclidienne de B par le reste 2X 2 +2X +2 :

X3 −1 2X 2 +2X +2
1
−X 3 −X 2 −X 2X − 12
−X 2 −X −1
+X 2 +X +1
0

D’après l’algorithme d’Euclide le pgcd de A et B est le polynôme :


1 2 2
2 (2X + 2X + 2) = X + X + 1.
2. On va chercher U et V tel que AU + BV = A ∧ B :
D’après la première division, on sait que A = B(X 2 + X + 1) + 2X 2 +
2X + 2,
donc 2X 2 +2X +2 = A−B(X 2 +X +1), et par conséquent X 2 +X +1 =
1 1 2
2 A − 2 B(X + X + 1).
Finalement, on peut écrire A ∧ B = U A + BV , où U = 12 etV =
− 12 (X 2 + X + 1).
A.B B
3. On sait que le ppcm de A et B vérifie : A ∨ B = A∧B = A· A∧B =
3
−1
A· XX
2 +X+1 = A(X − 1).

D’où le ppcm de A et B est le polynôme A(X − 1).

Exercice 3 1. Factoriser le polynôme X 4 − 1 en produit de polynômes


irréductibles unitaires dans IR[X] puis dans C[X].
I
6X 3 +3X 2 −5
2. On considère la fraction rationnelle F (X) = X 4 −1
(a) Donner la partie entière et la partie principale de F (X).
(b) Décomposer F (X) en éléments simples dans R(X).

Solution de l’exercice 3 :
1. X 4 − 1 = (X 2 )2 − 12 = (X 2 − 1)(X 2 + 1) = (X − 1)(X + 1)(X 2 + 1)
2. (a) On a d◦ F < 0 donc la partie entière est nulle et la partie principale
égale à F (X).
(b)
6X 3 + 3X 2 − 5 a b cX + d
F (X) = = + +
X4 − 1 X − 1 X + 1 X2 + 1
On multiplie par X − 1 puis on remplace X par 1 on trouve
6X 3 + 3X 2 − 5
 
6+3−5
a= = =1
(X + 1)(X 2 + 1) x=1 2×2
3

de même, on va multiplie par X + 1 puis on remplace X par −1 on


trouve
6X 3 + 3X 2 − 5
 
−6 + 3 − 5
b= = =2
(X − 1)(X 2 + 1) x=−1 −2 × 2
maintenant pour calculer c et d on donne ici deux méthodes :
1er Méthode : on va multiplier F (X) par X, puis on calcule
limX→∞ XF (X) = 6 = a + b + c, donc c = 6 − 1 − 2 = 3.
De plus pour x = 0 on obtient F (0) = 5 = −a + b + d, alors
d = 5 + 1 − 2 = 4.
2eme Méthode : On a i est une racine de X 2 + 1, donc
 3
6X + 3X 2 − 5

−6i − 3 − 5
ci + d = = = 3i + 4
(X 2 − 1 x=i −2
Ce qui montre que c = 3 et d = 4.
1 2 3X + 4
F (X) = + + 2
X −1 X +1 X +1
Exercice 4 On considère les deux vecteurs u = (1, 2, 1) et v = (1, −1, −2)
de IR3 et l’ensemble E = {(x, y, z) ∈ IR3 | x − y + z = 0}.
1. Montrer que {u, v} est libre.
2. Montrer que E est un sous espace vectoriel de IR3 .
3. Donner une base de E et calculer dimE.
4. Déduire que {u, v} est une base de E.
5. Compléter {u, v} pour avoir une base de IR3 .
6. Déduire un supplémentaire de E dans IR3 .

Solution de l’exercice 4 :

1. Soit α ∈ IR tel que v = αu alors (1, −1, −2) = α(1, 2, 1) ce qui implique
que α = 1 = −2 ce qui est impossible et par suite {u, v} est libre.
2. On a
E = {(x, y, z) ∈ IR3 | y = x + z}
= {(x, x + z, z) | x, z ∈ IR}
= vect((1, 1, 0), (0, 1, 1))
ce qui montre que E est un sous espace vectoriel de IR3 .
3. D’après la question précédente on a ((1, 1, 0), (0, 1, 1)) est un système
générateur de E. On montre qu’il est libre : Soient α, β ∈ IR tel que
4


α=0
α(1, 1, 0) + β(0, 1, 1) = (0, 0, 0) alors α + β = 0 ce qui montre que
β=0

((1, 1, 0), (0, 1, 1)) est libre et par suite c’est une base de E. Ainsi,
dimE = 2.
4. On a
(a) u, v ∈ E car 1 − 2 + 1 = 0 et 1 + 1 − 2 = 0.
(b) {u, v} est libre.
(c) card{u, v} = dimE.
Ces trois propriétés montre que {u, v} est une base de E.
5. Pour compléter {u, v} on choisit un vecteurs de la base canonique de IR3 .
Prenons par exemple e1 = (1, 0, 0) et on vérifie si le système {e1 , u, v}
est libre ? On peut utiliser la méthode classique. Mais puisque ici on sait
déjà que {u, v} est libre, on peut utiliser la méthode suivante
 : Soient
 α+β =1
α, β ∈ R tels que αu + βv = e1 ce qui implique que 2α − β = 0
α − 2β = 0


α+β =1
donc ce qui est impossible. Cela montre que {e1 , u, v} est
α=β=0
libre. D’autre part on a card{e1 , u, v} = 3 = dimIR3 ce qui montre que
{e1 , u, v} est une base de IR3 .
6. En utilisant la question précédente on trouve que G = vect(e1 ) est un
supplémentaire de E dans IR3 .

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