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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Année universitaire 2020-2021

Faculté des Sciences Dhar El Mahraz SMP-SMC


Département de Mathématiques Module : Algèbre 1

Contrôle du module Algèbre 1


Durée :1h30

Exercice 1 (6,5 pts) On considère les√ deux nombres complexes suivants :


√ √ 1 √
z1 = ( 6 − i 2)( 8 − i 8 ) et z2 = 1−i
3
1

3
3
2 +i 2
√ √
1. Montrer que z1 = −i 22 et z2 = −1 − i 3.
2. Déduire
(a) La partie réel et imaginaire de z1 et de z2 .
(b) Le module et un argument de z1 et de z2 .
3. Calculer les formes trigonométriques de z1 z2 et z210 .
4. Déduire la forme algébrique de z1 z2 .

Solution de l’exercice 1 :

√ √ √ √ √ √ √ √ √
1. z1 = ( 6 − i 2)(√18 − i 83 ) = 8
6
−i 18
8 −i 8
2
− 8
6
= −i4 8
2
= −i 2
2

(1− 3)2
√ √
z2 = 1−i
1
3
√ = 2
3 1 2 +32 = −2−i2
2
3
= −(1 + i 3)
2 +i 2

2. (a) Rel(z1 ) = 0 et Im(z1 ) = 22√
Rel(z2 ) = −1 et Im(z2 ) = − 3
√ √ √
2 2 −i π2
(b) On a z1 = −i = 2 2 e√ , donc |z1 | = 22 et arg(z1 ) ≡ − π2 mod(2π)

On a z2 = −(1 + i 3) = 2e 3 donc |z2 | = 2 et arg(z2 ) ≡

3 mod(2π).
√ π 4π √ 5π
3. z1 z2 = 22 e−i 2 2ei 3 = 2ei 6
4π 40π (36+4)π 4π 4π
(z2 )10 = (2e 3 )10 = 210 ei 3 = 210 ei 3 = 210 ei(12π+ 3 ) = 210 ei 3
√ i 5π √ √
4. z1 z2 = 2e = 2(− 23 + i 12 )
6

Exercice 2 (4,5 pts) On considère les deux polynômes suivants :


A = (X − 1)2 (2X 2 + 2) et B = X 3 − 2X 2 + X − 2.
1. Donner les racines de A dans IR[X] avec leurs ordres de multiplicités.
2. En utilisant la méthode de Horner, montrer que 2 est une racine de B
et trouver son ordre de multiplicité.

1
3. En déduire la factorisation de A et de B dans IR[X] en produits des
polynômes irréductibles unitaires.
4. En déduire le pgcd A ∧ B et le ppcm A ∨ B de A et B.
5. A et B sont-ils premiers entre eux ?
Solution de l’exercice 2 :

1. On a A = (X − 1)2 (2X 2 + 2) = 2(X − 1)2 (X 2 + 1). Puisque X 2 + 1


n’admet pas des racines dans IR[X] alors 1 est la seule racine de A dans
IR[X] d’ordre 2.
2.
1 -2 1 -2
2 2 0 2
1 0 1 0
2 2 4
1 2 5
Ce qui montre que 2 est une racine simple de B.
3. En utilisant les questions précédentes, on a A = 2(X − 1)2 (X 2 + 1) et
B = (X − 2)(X 2 + 1).
4. En utilisant la question précédente, on a A ∧ B = (X 2 + 1) et A ∨ B =
(X − 1)2 (X − 2)(X 2 + 1).
5. A et B ne sont pas premiers entre eux car A ∧ B = (X 2 + 1) 6= 1.
Exercice 3 (4,5 pts) Soit F (X) = (X−3)6 (X12 −6X+10)
1. Effectuer la division suivant les puissances croissantes à l’ordre 5 de 1
par Y 2 + 1.
2. Vérifier que X 2 − 6X + 10 = (X − 3)2 + 1.
3. En déduire la décomposition en éléments simples de F dans R(X).
Solution de l’exercice 3 :

1. La division suivant les puissances croissantes à l’ordre 5 de 1 par Y 2 +1 :

1 B =1+Y2
−1 − Y 2 Q=1−Y2+Y4
−Y 2
Y2+Y4
Y4
−Y 4 − Y 6
R = −Y 6
1 = (1 − Y 2 + Y 4 )(1 + Y 2 ) + (−Y 6 )
| {z } | {z }
quotient reste
2. X 2 − 6X + 10 = X 2 + 6X + 9 + 1 = (X − 3)2 + 1
1
3. Pour F (X) = (X−3)6 (X 2 −6X+10) on pose Y = X − 3 on obtient
1
F (Y ) =
Y 6 (Y 2 + 1)
1 Y6
Or d’après la question 1 on a Y 2 +1 =1−Y2+Y4− 1+Y 2 et par suite
1 1 1 1
F (Y ) =
6
− 4+ 2−
Y Y Y 1+Y2
remplaçons Y par X − 3 on trouve
1 1 1 1
F (X) = − + − .
(X − 3)6 (X − 3)4 (X − 3)2 X 2 − 6X + 10
Exercice 4 (4,5 pts)
On considère les ensembles suivants : E = {(x, y, z) ∈ IR3 | x − z = 0} et
F = {(x, x, 2x) | x ∈ IR}
1. Montrer que E et F sont des sous espaces vectoriels de IR3 .
2. Trouver une base de E et calculer dimE.
3. Trouver une base de F et calculer dimF
4. Montrer que E et F sont supplémentaires dans IR3 .
Solution de l’exercice 4 :
1. On a
E = {(x, y, z) ∈ IR3 | x − z = 0}
= {(x, y, z) ∈ IR3 | x = z}
= {(x, y, x) | x, y ∈ IR}
= V ect((1, 0, 1), (0, 1, 0))
Ce qui montre que E est un sous espace vectoriel de IR3 .
et
F = {(x, x, 2x) | x ∈ IR}
= V ect(1, 1, 2)
Ce qui montre que F est un sous espace vectorielde IR3 .
2. On a E = V ect((1, 0, 1), (0, 1, 0)) donc ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est un systè-
mee générateur de E. il reste à vérifier que ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est libre.
Soient α,β ∈ IR tel que α(1, 0, 1) + β(0, 1, 0) = (0, 0, 0) ce qui est équi-
α=0
valent à β = 0 , ce qui montre que ce système est libre ; ou bien on
α=0

peut dire tout simplement que ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est un sous système
de la base canonique de IR3 donc il est automatiquement libre.
Ainsi ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est une base de E et dimE = 2.
3. On a F = V ect(1, 1, 2) donc (1, 1, 2) est un système générateur de F ,
et puisque (1, 1, 2) 6= (0, 0, 0) il est libre, donc c’est une base de F et
dimF = 1.
4. 1er méthode : On a dimE + dimF = 3 = dimIR3 donc il reste à
montrer que F ∩ E = {(0, 0, 0}. On a F = V ect(1, 1, 2) et (1, 1, 2) ∈/ E
donc F ∩E = {(0, 0, 0)} ce qui montre que E et F sont supplémentaires
dans IR3
2ème méthode : on a B = ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est une base de E et
C = ((1, 1, 2)) est une base de F avec B ∩ C = ∅ et cardB ∪ C = 3 =
dimIR3 donc il reste à montrer que B ∪ C est libre.
Soient α, β ∈ IR tel que α(1, 0, 1) + β(0, 1, 0) = (1, 1, 2). Alors, α = 1 ,
β = 1 et α = 2 ce qui est impossible et par suite B ∪ C est libre. Cela
montre que E et F sont supplémentaires.

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