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Centre CPGE- Agadir Année scolaire: 2022-2023

Filière: ECS Classe: ECS1


Date: 08/11/2022 Durée: 2h

Correction D.S.1

Exercice 1 (Cours)

1. Négation des assertions.


(a) ∃(x, y) ∈ R2 , (ex = ey et x 6= y).
 
(b) ∃n ∈ Z, n2 = 1 et (n 6= 1 ou n 6= −1) .
(c) ∀θ ∈ R, (cos(θ) 6 0 ou sin(θ) > 0).
2. Soit f : R −→ R une fonction réelle.
(a) ∀(x, y) ∈ R2 , x 6 y =⇒ f(x) 6 f(y).
(b) ∃c ∈ R, ∀x ∈ R, f(x) = c. ( on peut aussi écrire, ∀(x, y) ∈ R2 , f(x) = f(y).)
(c) ∃x ∈ R, f(x) = 0.

Exercice 2 Les questions de cet exercice sont indépendantes.

1. Résoudre dans R l'équation : |x − 1| = |x + 1| + 1.


Par disjonction des cas: Soit x ∈ R, on a trois cas
Premier cas x 6 −1: Dans ce cas, on a x − 1 6 0 et x + 1 6 0. Donc

|x − 1| = |x + 1| + 1 ⇐⇒ 1 − x = −x − 1 + 1 ⇐⇒ 1 = 0.

Donc, dans cas cas, l'équation n'a pas de solutions.


Deuxième cas −1 < x 6 1: Dans ce cas, on a x − 1 6 0 et x + 1 > 0. Donc
1
|x − 1| = |x + 1| + 1 ⇐⇒ 1 − x = x + 1 + 1 ⇐⇒ x = − .
2

Et comme −1 < − 21 6 1, alors − 12 est l'unique solution de l'équation, dans ce cas.


Troisième cas x > 1: Dans ce cas, on a x + 1 > 0 et x − 1 > 0. Donc

|x − 1| = |x + 1| + 1 ⇐⇒ x − 1 = x + 1 + 1 ⇐⇒ 0 = 3.

Donc, dans cas cas, l'équation n'a pas de solutions.


Conclusion: − 12 est l'unique solution de l'équation : |x − 1| = |x + 1| + 1.
2. Soit x un nombre réel. Montrons que :

(∀a > 0, | x − 1 |< a) =⇒ x = 1.

Raisonnant par contraposition et montrons que

x 6= 1 =⇒ (∃a > 0, | x − 1 |> a) .

Soit x 6= 1, montrons l'existence d'un réel a > 0 tel que | x − 1 |> a.


On a | x − 1 |> 0, donc | x − 1 |> |x−1| |x−1|
2 , on pose alors a = 2 .
Et on obtient a > 0 et | x − 1 |> a.

1
3. Montrerons que
∀(α, β) ∈ R2 , α2 + αβ + β2 = 0 =⇒ α = β = 0.
Soit (α, β) ∈ R2 , tels que α2 + αβ + β2 = 0, montrons que α = β = 0.
Comme α2 + αβ + β2 = 0, alors d'une part, on a
αβ = −(α2 + β2 ) 6 0

et d'autre part
(α + β)2 = α2 + 2αβ + β2 = α2 + αβ + β2 + αβ = αβ 6 0.
Donc (α + β)2 6 0, ce qui donne α + β = 0, autrement dit α = −β.
En remplaçant dans l'égalité α2 + αβ + β2 = 0, on obtient α = β = 0.
4. Soit A, B, C trois parties d'un ensemble E. Montrons que
A ∪ B = A ∩ C ⇐⇒ B ⊂ A et A ⊂ C.

Le sens indirect: Supposons que B ⊂ A et A ⊂ C alors A ∪ B = A et A ∩ C = A, donc A ∪ B =


A ∩ C.
Le sens direct: Supposons que A ∪ B = A ∩ C. On sait que B ⊂ A ∪ B et A ∩ C ⊂ A, donc
B ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ A, donc B ⊂ A.
De même, A ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ C, donc A ⊂ C.
5. Soit f : R2 −→ R2 l'application dénie par f(x, y) = (2x + y, x − y). Montrer que f est bijective et
déterminer f−1 .
Soit (a, b) ∈ R2 et (x, y) ∈ R2 . On a
a+b a − 2b
f(x, y) = (a, b) ⇐⇒ (2x + y, x − y) = (a, b) ⇐⇒ 2x + y = a et x − y = b ⇐⇒ x = et y = .
3 3
D'où f est bijective et f−1 est dénie de R2 vers R2 par f−1 (a, b) = ( a+b a−2b
3 , 3 )

Exercice 3 (Une équation fonctionnelle) Le but de cet exercice est de déterminer toutes les fonctions
f : R+ → R vériant la relation suivante
√ √
∀(x, y) ∈ (R+ )2 , f(x)f(y) = yf(2x) + xf(2y), (?).

1. Dans toute cette question, on considère f une fonction f : R+ → R vériant la relation (?).
(a) Vérions que f(0) = 0.
En utilisant la relation (?) avec x = y = 0, on obtient f(0)2 = 0, donc f(0) = 0.

(b) Vérions que, pour tout x ∈ R+ , f(x)2 = 2 xf(2x).

Soit x ∈ R+ , d'après (?) avec x = y, on obtient f(x)2 = 2 xf(2x).
2
(c) En déduire que, pour tout (x, y) ∈ R∗+ ,
1 h i
f(x)f(y) = √ y(f(x))2 + x(f(y))2 .
2 xy
2
Soit (x, y) ∈ R∗+ . Alors d'après la question précédente
√ √
f(x)2 = 2 xf(2x) et f(y)2 = 2 yf(2y)
√ √
ce qui nous donne, comme x 6= 0 et y 6= 0,
f(x)2 f(y)2
f(2x) = √ et f(2y) = √ .
2 x 2 y

En remplaçant dans (?), on obtient


√ f(x)2 √ f(y)2 1  
f(x)f(y) = y· √ + x· √ = √ yf(x)2 + xf(y)2 .
2 x 2 y 2 xy

2
2
(d) Vérions que, pour tout (x, y) ∈ R∗+ ,
√ √
( yf(x) − xf(y))2 = 0.
2
Soit (x, y) ∈ R∗+ . Alors
√ √ √
( yf(x) − xf(y))2 = yf(x)2 + xf(y)2 − 2 xyf(x)f(y)
 
√ 1  2 2

= 2 xy √ yf(x) + xf(y) − f(x)f(y)
2 xy
= 0,

d'après la question précédente.


(e) En déduire que la fonction g : x ∈ R∗+ 7−→ f(x)

x
est constante.
∗ 2
Soit (x, y) ∈ R+ . D'après la question précédente,


√ √ √ √
yf(x) − xf(y) = 0 i.e. yf(x) = xf(y).

Comme x et y sont strictement positifs, on peut diviser par xy cette dernière égalité, et l'on
obtient
f(x) f(y)
√ = √
x y
Autrement dit g(x) = g(y).
D'où 2
∀(x, y) ∈ R∗+ , g(x) = g(y).
Par conséquent, la fonction g est constante.

(f) Montrons que f est la fonction nulle ou la fonction x ∈ R+ 7−→ 2 2x.
Comme g est constante, alors il existe c ∈ R tel que pour tout x ∈ R∗+ , g(x) = c. Donc

∀x ∈ R∗+ , f(x) = c x

Comme 0 = f(0) = α · 0, alors la propriété précédente est vraie aussi pour x = 0, donc

∀x ∈ R+ , f(x) = c x.

En utilisant l'égalité (?) avec x = y = 1. On obtient, pour tout (x, y) ∈ (R+ )2 ,


√ √
c2 = 2c 2 i.e. c(c − 2 2) = 0

Donc c = 0 ou c = 2 2. √ √
Si c = 0 alors f est la fonction nulle et si c = 2 2 alors f est la fonction x ∈ R+ 7−→ 2 2x.

2. On vérie que le fonction nulle et la fonction f : x ∈ R+ 7−→ 2 2x vérient la relation (?).
Conclusion: Les
√ seules fonction qui vérie la relation (?) sont la fonction nulle et la fonction
x ∈ R+ 7−→ 2 2x.

FIN

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