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PCSI - Correction du devoir surveillé no 1

Problème 1

a désignant un paramètre réel, on considère la fonction fa dénie par

fa : R → R
2
x 7→ x + ax + 1

1. Soit a un réel xé.


Justions que fa admet un unique extremum Ia .
fa est une fonction polynomiale de degré 2 dont le coecient dominant est positif.
fa admet donc un unique extremum qui est un minimum.
Cet extremum a pour abscisse l'unique réel xa tel que fa0 (xa ) = 0.
C'est à dire xa = − a2 .
L'ordonnée de Ia est le réel ya = f (xa ) = 1 − a4 .
2

Pour tout réel a, fa admet un unique extremum noté Ia .


Ia est un minimum et a pour coordonnées Ia (− a2 , 1 − a4 )
2

2. On note P l'ensemble d'équation P : y = 1 − x2 et L = {Ia /a ∈ R}.


Démontrons que L est inclus dans P .
Soit M ∈ L.
Par dénition de L, il existe a ∈ R tel que M = Ia .
En notant (x, y) les coordonnées de M , on a x = − a2 et y = 1 − a4 .
2

On a donc bien y = 1 − x2 .
Ce qui prouve que M ∈ P
On a montré que tout élément de L est un élément de P .
C'est à dire on a prouvé que L ⊂ P .
3. Montrons l'inclusion P ⊂ L.
Soit M ∈ P et posons (x, y), ses coordonnées.
par dénition de P , on a y = 1 − x2 .
Posons alors a = −2x.
On remarque ainsi que a ∈ R et x = − a2 et y = 1 − a4 .
2

Donc M = Ia .
Donc M ∈ L.
On a montré que P ⊂ L.
les deux inclusions P ⊂ L et L ⊂ P permettent d'armer que L = P .
Et un petit bonus pour ceux qui représentent graphiquement l'ensemble P
y
1

1 1 x
P =L

4. Déterminons l'ensemble C des réels a pour lesquels fa admet exactement deux racines réelles
distinctes.
Soit a un réel quelconque.
Comme fa est une fonction polynomiale de degré 2, fa admet deux racines distinctes si et
seulement si son discriminant est strictement positif.
Notons ∆ son discriminant.
On a ∆ = a2 − 4 ;
fa admet donc deux racines distinctes si et seulement si a2 − 4 > 0,
Donc
L'ensemble C des réels a pour lesquels fa admet deux racines réelles distinctes est

C =] − ∞, −2[∩]2, +∞[

5. Soit a ∈ C .
d'après la question précédente, on sait que fa admet deux racines réelles distinctes.
Notons Sa et Pa respectivement la somme et le produit de ces deux racines.
D'après les relations entre les racines et les coecients d'une fonction polynomiale de degré 2,
on a

Sa = −a et Pa = 1.

Je n'ai pas oublié le coecient dominant, mais ici il vaut 1.


6. On note E = {Ba /a ∈ C}. Représenter graphiquement l'ensemble E .
Il est clair que E ⊂ D où D est la doite d'équation D : y = 1. Mais E 6= D. Par exemple le point
(0, 1) appartient à D mais pas à E
y

−2 2 x
Problème 2

On considère
f: R2 → R2
(x, y) 7→ (x + y 2 , y + x2 )
et ∆ l'ensembe d'équation ∆ : x + y = 0.

1. cf cours
2. Comme f (−1, −1) = f (0, 0) et que (−1, −1) 6= (0, 0), on peut dire que
f n'est pas injective.

3. Montrons que f n'est pas surjective.


Ce que je dis là n'a rien de rigoureux, mais la présence des carrés dans les deux composantes
me dit que les compoantes vont avoir plus tendance à être positives que négatives, d'où le choix
suivant :
Supposons qu'il existe (x, y) ∈ R2 tel que f (x, y) = (0, −5).
En prenant f (x, y) = (−5, −5) on a encore plus de chance que (x, y) n'existe pas, mais les calculs
sont alors plus compliqués.
On a alors x + y 2 = 0 et y + x2 = −5.
On en déduit alors y + y 4 = −5.
On peut ici étudier la fonction t 7→ t + t4 et voir que sur R sa valeur minimale est strictement
supérieure à −5, mais je vous propose :

(a) 1er cas : |y| 6 1


alors par l'inégalité triangulaire, |y + y 4 | 6 |y| + |y 4 | 6 2, donc −2 6 y + y 4 6 2 et on ne
peut avoir y + y 4 = −5.
(b) 2nd cas |y| > 1
alors y 4 > |y|, donc y + y 4 > 0 et on ne peut avoir y + y 4 = −5.

On aboutit donc à une contradition.


Donc le couple (0, −5) n'a pas d'antécédent par f .
f n'est pas surjective.

4. Déterminons l'image réciproque de ∆ par f .


Par dénition de l'image réciproque, f −1 (∆) = {(x, y) ∈ R2 /f (x, y) ∈ ∆}.
Or ∀(x, y) ∈ R2 f (x, y) = (x + y 2 , y + x2 ).
On a donc f −1 (∆) = {(x, y) ∈ R2 /x + y 2 + y + x2 = 0}.
En mettant sous forme canonique les deux expressions x + x2 et y + y 2 c'est la même on n'a donc
en fait à le faire qu'une fois !
On obtient f −1 (∆) = {(x, y) ∈ R2 /(x + 21 )2 + (y + 12 )2 = 12 }.
f −1 (∆) est donc le cercle de centre (− 21 , − 21 ) et de rayon √1
2
.
y

f −1 (∆)

5. Déterminons l'image directe de ∆ par f .


Par dénition de l'image directe, on a f (∆) = {f (x, y)/(x, y) ∈ ∆}
C'est à dire f (∆) = {(x + y 2 , y + x2 )/x ∈ R et y = −x}
Donc f (∆) = {(x + x2 , −x + x2 )/x ∈ R}
Ce n'était pas demandé, mais vraiment parce que c'est vous :

f (∆)

Il s'agit d'une parabole.


En se plaçant dans le repère (O, u, v) avec u = √1 (i − j) et v = √1 (i + j), il est assez facile
√ 2 2
d'établir que f (∆) a pour équation X 2 = 2Y
Problème 3

f: R → R
x 7→ |x + 1| + |x − 3|
1. Simplions l'expression de f .
On distingue 3 cas suivant que x 6 −1, −1 < x 6 3 et x > 3.
Le plus simple est de représenter tout ça dans un tableau.
x −1 3
|x + 1| −x − 1 x+1 x+1
|x − 3| −x + 3 −x + 3 x−3
f (x) −2x + 2 4 2x − 2
f: R →  R
 −2x + 2 si x 6 −1
f est donc la fonction
x 7→ 4 si −1 < x 6 3
2x − 2 si 3<x

Normalement il faut se placer sur des intervalles disjoints pour ne pas risquer de dénir l'image
d'un point deux fois, mais ici, comme aux points de jonction les expressions de droites et de
gauches donnent les mêmes valeurs, il n'y aurait pas de problème.
2. La représentation graphique de f , est :
y

−1 3 x

3. Déterminons en fonction du réel a l'ensemble des solutions de l'équation f (x) = a. Notons cet
ensemble Sa .
Sa = ∅ si a < 4
Sa = [−1, 3] si a = 4
Sa = {1 − a2 , 1 + a2 } si a > 4
Dans le dernier cas, les solutions sont les solutions de l'équation −2x + 2 = a quand x < −1 et
de 2x − 2 = a quand x > 3.
Problème 4

Soit E un ensemble et A, B, C trois parties quelconques de E .

1.
2. On conjecture que A \ (B ∩ C) = (A \ B) ∪ (A \ C).
3. Démontrons que A \ (B ∩ C) = (A \ B) ∪ (A \ C).
D'après la dénition de A \ (B ∩ C), on a

A \ (B ∩ C) = A ∩ {E (B ∩ C)

Les lois de de Morgan nous donnent



A \ (B ∩ C) = A ∩ {E B ∪ {E C

La distributivité de l'intersection par rapport à la réunion prouve que


 
A \ (B ∩ C) = A ∩ {E B ∪ A ∩ {E C

C'est à dire que l'on a montré A \ (B ∩ C) = (A \ B) ∪ (A \ C)


Problème 5
n
On pose ∀n ∈ N Sn = k
P
(k+1)(k+2)(k+3)
k=0

1. d e f somme( n ) :
from f r a c t i o n s import F r a c t i o n as Frac
S=sum( Frac ( k , ( k+1) * (k+2) * (k+3)) f o r k i n range ( n+1))
return S
avec un jeu d'essai

>>> somme(2)
Fraction(3,40)

ou alors
d e f somme( n ) :
from f r a c t i o n s import F r a c t i o n as Frac
S=0
f o r k i n range ( n +1):
S+= Frac ( k , ( k+1) * (k+2) * (k+3))
return S
ou alors sans le module fraction
d e f somme( n ) :
S=sum( k / ( ( k+1) * (k+2) * (k+3)) f o r k i n range ( n+1))
return S
avec un jeu d'assai

>>> somme(2)
0.075

ou alors
d e f somme( n ) :
S=0
f o r k i n range ( n +1):
S+= k / ( ( k+1) * (k+2) * (k+3))
return S

2. La décomposition en éléments simples de F = X


(X+1)(X+2)(X+3)
s'écrit

1 1 1 3 1
F =− · +2· − ·
2 X +1 X +2 2 X +3
Vous devez expliquer comment vous faites, au moins pour un des coecients, par exemple,
On sait que F se décompose en éléments simples sous la forme F = X+1 + X+2 + X+3 , les
coecients manquant au numérateur étant des constantes. Pour obtenir le coecient de X+1
1
, on
multiplie la fraction par X + 1, puis on applique la fraction obtenue au point −1.
3. Donnons une expression simpliée de Sn .
On a n
X
Sn = F (k)
k=1

grâce à la décomposition en éléments simples on peut écrire


n  
X 1 1 1 3 1
Sn = − · +2· − ·
k=1
2 k + 1 k + 2 2 k+3

La linéarité de la somme nous donne


n n n
1 X 1 X 1 3 X 1
Sn = − · +2· − ·
2 k=1 k + 1 k=1
k + 2 2 k=1 k + 3

On eectue alors des translations d'indice sur les deux dernières sommes
n n+1 n+2
1 X 1 X 1 3 X 1
Sn = − · +2· − ·
2 k=1 k + 1 k=2
k + 1 2 k=3 k + 1

On isole ensuite les termes apparaissant dans l'une des sommes et n'apparaissant pas dans l'une
des autres.

      n
1 1 1 1 1 3 1 1 1 3 X 1
Sn = − · + +2· + − · + + (− + 2 − )
2 2 3 3 n+2 2 n+2 n+3 2 2 k=3 k + 1

Le dernier terme s'annule et on simplie les autres :

1 1 1 3 1
+ ·
Sn = − ·
4 2 n+2 2 n+3
On peut aussi donner une expression factoriée de Sn :

n(n + 1)
Sn =
4(n + 2)(n + 3)
4. Montrons par récurrence que pour tout n ∈ N∗ on a Sn = 14 + 12 · n+2
1
− 32 · n+3
1

si vous préférez utiliser la forme factorisée, libre à vous


+ On pose l'hypothèse de récurrence au rang n : Sn = 14 + 12 · n+2
1
− 32 · 1
n+3
+ Initialisation : On vérie l'hypothèse de récurrence au rang 0
...
+ Hérédité : Soit n ∈ N, on suppose l'hypothèse de récurrence vraie au rang n et on la montre
au rang n + 1
n+1
Sn+1 = Sn + (n+2)(n+3)(n+4)
...
+ Conclusion : . . .
je n'ai mis que le plan de la récurrence, à vous de compléter. Dans ce dernier exercice je n'ai pas
encadré mes conclusions, ce n'est pas bien ! Faites-le ! !

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