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Université Mouloud Mammeri 2023/2024

Faculté di Génie de la construction


Département Génie Civil

Fiche de TD No 3 - Maths III


R. Benabidallah et H. Louni

Exercice 1. Trouver la solution des problèmes aux limites


(1) y 00 − ω 2 y = f (x) 0 < x < 1, (2) y(0) = 0, y(1) = 0
dans les cas où f (x) = f0 cos(πx), f (x) = U(x)
Exercice 2. Même question pour le problème aux limites
(1) 4y 00 + y = f (x) 0 < x < π, (2) y(0) = 0, y(π) = 0
dans le cas où f (x) = q0 si 0 < x < π/2 et f (x) = q1 si π/2 < x < π.
Exercice 3. On considère une poutre de longueur l assmilée au segment [A, B] reposant sur deux
appuis simples. On suppose que la poutre est soumise à une seule charge latérale q située à une
distance d de l’extrémité droite B et à une force axiale fa . On sait que sa déformation y(x) à
partir de sa position d’équilibre est donnée par l’équation différentielle
( qd

αy 00 + fa y = f (x), 0 < x < l − l x si 0 < x < l − d
(1) f (x) =
y(0) = 0, y(l) = 0 − q(l−d) (l − x) si l − d < x < l
l
où α > 0 est le coefficient de rigidité à la flexion de la poutre. Résoudre le problème aux limites
(1) et calculer le déplacement maximal ymax et le moment de flexion maximal Mmax dans le cas
particulier où la charge est concentrée au milieu de la poutre.
Exercice 4. On considère une poutre de longueur l assmilée au segment [0, l] que l’on suppose
fixée à ses extrémités. On sait que sa déformation y(x) à partir de sa position d’équilibre est
donnée par l’équation différentielle et les conditions aux limites suivantes
d4 y
(1) = αq(x), 0 < x < l, (2) y(0) = y(l) = 0, y 0 (0) = y 0 (l) = 0
dx
où q(x) est la charge à laquelle est soumise la poutre et α > 0 le coefficient de rigidité à la flexion.
Déterminer le déplacement maximal ymax et le moment de flexion maximal Mmax dans les cas
où
1) la charge est uniforme donc q(x) = q0 constante
2) la charge est concentrée au milieu de la poutre c’est-à-dire q(x) = q0 δ(x − l/2).
3) la charge est donnée par
q(x) = 2q0 si 0 < x < l/2, q(x) = q0 si l/2 < x < l
Exercice 5. On considère l’équation des ondes qui modélise au cours du temps les petites
élongations transversales u(x, t) d’une corde homogème de longueur l = b − a :
∂2u 2
2∂ u
(1) − a = f (t, x) a < x < b, t>0
∂t2 ∂x2
avec les conditions aux limites et initiales
(2) u(a, t) = u(b, t) = 0,
∂u
(3) u(x, 0) = u0 (x), (x, 0) = u1 (x) a < x < b.
∂t
En appliquant la transformation de Laplace à l’équation (1) et aux conditions aux limites (2),
trouver la solution du problème (1)-(3) dans les cas
1) f (t, x) = 0, u0 (x) = sin( πl x), u1 (x) = 0, a = 0 et b = l
2) f (t, x) = sin(πt) sin( πl x), u0 (x) = 0, u1 (x) = 0, a = 0 et b = l
3) f (t, x) = t sin t cos( πl x), u0 (x) = 0, u1 (x) = 0, a = − 2l et b = 2l .

1
Solutions

Exercice 1. On applique à l’équation y 00 − ω 2 y = f (x) la transformation de Laplace. Sachant que

L(y 00 ) = p2 L(y) − py(0) − y 0 (0),

on obtient

(3) p2 L(y) − py(0) − y 0 (0) − ω 2 L(y) = L(f (x)).

Compte tenu de la condition y(0) = 0 et f (x) = f0 cos(πx) donc


p
(4) L(f (x)) = f0 L(cos(πx)) = f0 ,
p2 + π2
de (3) où on pose y 0 (0) = λ et de (4), on tire
p 1
L(y(x)) = f0 +λ 2
(p2 + π 2 )(p2 − ω 2 ) p − ω2
On écrit
p a b cp + d
= + + 2
(p2 + π 2 )(p2 − ω2 ) p − ω) p + ω p + π 2
1 A B
= + .
p2 − ω 2 p−ω p+ω
Par identification, on trouve
f0 f0 λ
a=b= , c=− 2 , d = 0, A= , B = −A,
2(π 2 2
+ω ) π + ω2 2ω
d’où
f0 h 1 1 2p i λ h 1 1 i
L(y(x)) = + − + − .
2(π 2 + ω 2 ) p − ω) p + ω p2 + π 2 2ω p − ω) p + ω
Donc
f0 λ ωx
(5) y(x) = (eωx + e−ωx − 2 cos(πx)) + (e − e−ωx )
2(π 2 + ω 2 ) 2ω
où λ est une constante que l’on déterminera en utilisant la deuxième condition y(1) = 0. En effet,
en faisant x = 1 dans l’expression de y(x), on obtient
ωf0 eω + e−ω + 2
λ=
π 2 + ω 2 e−ω − eω
et en notant que eω + e−ω + 2 = eω (1 + e−2ω + 2e−ω ) = eω (1 + e−ω )2 et e−ω − eω = eω (e−2ω − 1),
on écrit
ωf0 1 + e−ω
λ= 2 .
π + ω 2 e−ω − 1
Si on remplace dans (5) λ par sa valeur, on obtient

f0  eω(x−1) e−ωx 
y(x) = − −ω
+ −ω
− cos(πx) .
π2 +ω 2 1−e 1−e
Pour finir, considérons le cas f (x) = U(x). En raisonnant de la même manière (voir (3) et (4)),
on obtient, sachant que L(U(x)) = 1/p
1 1
L(y(x)) = +λ 2
p(p2 − ω 2 ) p − ω2

2
On écrit
1 a b c
= + +
p(p2 − ω 2 ) p p−ω p+ω
1 A B
= + .
p2 − ω 2 p−ω p+ω

Par identification, on trouve

1 1 λ
a=− , b=c= , A= , B = −A,
ω2 2ω 2 2ω
d’où
1 1 1  1 1  λ h 1 1 i
L(y(x)) = − + + + −
ω 2 p 2ω 2 p + ω p − ω 2ω p − ω p + ω
et ensuite
1 1 λ ωx
y(x) = − + (eωx + (e−ωx ) + (e − e−ωx ).
ω2 2ω 2 2ω
En faisant maintenant x = 1 dans l’égalité ci-dessus et en tenant compte de la condition y(1) = 0,
on obtient
1 1 λ ω
(6) − + (eω + e−ω ) + (e − e−ω ) = 0,
ω2 2ω 2 2ω
d’où
2 − eω − e−ω e2ω − eω + 1 eω − 1
λ= = − = − .
ω(eω − e−ω ω(e2ω − 1 ω(eω + 1
En remplacant dans (6) λ par sa valeur, on obtient

1 h 1 ωx −ω(x−1)
i
y(x) = − 1 + (e + e ) .
ω2 eω + 1
Exercice 2. On procéde de la même manière que l’exericice 1. On applique à l’équation (1) la
transformation de Laplace. Compte tenu de la condition y(0) = 0, on obtient

(1) (4p2 + 1)L(y) = λ + L(f (x)).

où on a posé y 0 (0) = λ. En écrivant f (x) sous la forme

f (x) = q0 U(x) + (q1 − q0 )U(x − π/2),

on a
q0 q1 − q0 − π p
(2) L(f (x)) = q0 L(U(x)) + (q1 − q0 )L(U(x − π/2)) = + e 2 .
p p

De (1) et (2) on tire


q0 q1 − q0 − p λ
L(y) = 2
+ 2
e 2 + 2 .
p(4p + 1) p(4p + 1) 4p + 1
Puisque
1 1 p
= − 2 1
p(4p2 + 1) p p + 4
on a
1 1
p  1 p  −πp λ 2
L(y) = q0 − + (q 1 − q 0 ) − e 2 + .
p p2 + 14 p p2 + 41 2 p2 + ω 2

3
D’où
x  1 π  λ x
y(x) = q0 1 − cos U(x) + (q1 − q0 ) 1 − cos x− U(x − π/2) + sin .
2 2 2 2 2
Comme y(π) = 0, en faisant x = π dans l’expression ci-dessus de y(x), on obtient
λ 1  q0
= q1 √ − 1 − √ ,
2 2 2
et en remplacant cette valeur de λ dans y(x), on obtient la solution de notre problème aux limites
(1) et (2)
x  1 π  1  q0  x
y(x) = q0 1 − cos + (q1 − q0 ) 1 − cos x− U(x − π/2) + q1 √ − 1 − √ sin
2 2 2 2 2 2

Comme on peut le voir, la solution y(x) est définie par morceaux qui, au point d’abscisse π/2
(milieu du segment [0, π]), ont même valeur et même dérivée perimière. En effet, on a
  q0 
 q0 1 − cos x2 + q1 √1 − 1 − √ sin x2 si 0 ≤ x ≤ π2
 
2 2
y(x) =  q0 
 q0 1 − cos x + (q1 − q0 ) 1 − cos 1 x − π + q1 √12 − 1 − √ sin x2 si π2 ≤ x ≤ π
  
2 2 2 2

Si on tient compte de la formule trigonométrique cos(a + b) = cos a cos b + sin a sin b, on a


1 π  x π 1 x 1 x
cos x− = cos − = √ cos + √ sin
2 2 2 4 2 2 2 2
et donc
  q0 
x
+ q1 √12 − 1 − √ sin x2 si 0 ≤ x ≤ π2
 
 q0 1 − cos 2 2
y(x) =  q1 
√1 cos x2 + q1 1 − sin x2 si π2 ≤ x ≤ π
 
 q0
2
−1 − √ 2

Exercice 3. On veut résoudre le problème aux limites

(1) αy 00 + fa y = f (x), 0<x<l (2) y(0) = 0, y(l) = 0

où f (x) est donnée par

qd q(l − d)
f (x) = − x si 0 < x < l − d, f (x) = − (l − x) si l − d < x < l.
l l
On pose
fa 1
(3) ω2 = , g(x) = f (x)
α α
et on récrit l’équation (1) sous la forme plus commode

(1)0 y 00 + ω 2 y = g(x), 0<x<l

avec, bien entendu les mêmes conditions aux limites (2). On applique maintenant à l’équation (1)’
la transformation de Laplace. Compte tenu de la condition y(0) = 0, on obtient

(4) (p2 + ω 2 )L(y(x)) = λ + L(g(x))

On écrit à l’aide de la fonction unité U(x) la fonction g(x) sous la forme

qd  q(l − d) qd 
g(x) = − xU(x) + − (l − x) + x U(x − (l − d)).
l l l

4
Comme
q(l − d) qd
− (l − x) + x = q(x − (l − d)
l l
qd
g(x) = − xU(x) + q[x − (l − d)]U(x − (l − d))
l
d’où
qd  qd
L(g(x)) = L − xU(x) + L((x − (l − d))U(x − (l − d)) = − L(x) + qL((x − (l − d))
l l
et donc
qd 1 q
(5) L(g(x)) = − + 2 e−(l−d)p .
l p2 p
De (4) et (5) on tire
λ qd 1 q
L(y(x)) = − + 2 2 e−(l−d)p .
p2 +ω 2 l p (p + ω ) p (p + ω 2 )
2 2 2

Puisque
1 1 1 1 
= −
p2 (p2 + ω) ω 2 p2 p2 + ω 2
on a
λ ω qd  1 1  q 1 1 
L(y(x)) = − − + − e−(l−d)p .
ω p2 + ω 2 lω 2 p2 p2 + ω 2 ω 2 p2 p2 + ω 2
D’où
λ qd  1  q  1 
y(x) = sin(ωx) − 2 x − sin(ωx) + 2 x − (l − d) − sin(ω(x − (l − d))) U(x − (l − d)).
ω lω ω ω ω
Pour finir, il reste à déterminer la constante λ en utilisant la condition y(l) = 0. En effet, en faisant
x = l dans l’expression ci-dessus de y(x), on obtient
λ q sin(ωd) qd
= 3 − 3,
ω ω sin(ωl) lω
et en remplacant cette valeur de λ dans y(x), on obtient la solution de notre problème aux limites
(1) et (2)
h q sin(ωd) qd i qd  1 
y(x) = 3
− 3 sin(ωx) − 2
x− sin(ωx)
ω sin(ωl) lω lω lω
q  1 
+ 2
x − (l − d) − sin(ω(x − (l − d))) U(x − (l − d))
ω ω
Comme on peut le voir, la solution y(x) est définie par morceaux qui, au point d’abscisse l − d,
ont même valeur et même dérivée perimière. En effet, on a
q sin(ωd) qd

 ω 3 sin(ωl) sin(ωx) − lω 2 x si 0 ≤ x ≤ l − d


y(x) =
 q sin(ωd) sin(ωx) − q sin(ω(x − (l − d))) − q(l − d) (l − x) si l − d ≤ x ≤ l


ω 3 sin(ωl) ω3 lω 2
Puisque
q sin(ωd) q
sin(ωx) − sin(ω(x − (l − d))
ω 3 sin(ωl) ω3
q sin(ωd)  
= sin(ωd) sin(ωx) − sin(ωl) sin(ω(x − (l − d)))
ω 3 sin(ωl)

5
et grâce aux fromules trigonométriques,

sin(ωd) sin(ωx) − sin(ωl) sin(ω(x − (l − d))) = sin(ω(l − d) sin(ω(l − x)

on peut récrire l’expressin ci-dessus de y(x) sous la forme


q sin(ωd) qd

 ω 3 sin(ωl) sin(ωx) − lω 2 x si 0 ≤ x ≤ l − d


(6) y(x) =
 q sin(ω(l − d)) sin(ω(l − x) − q(l − d) (l − x) si l − d ≤ x ≤ l


ω 3 sin(ωl) lω 2
Notons qu’on peut éviter ce calcul fastidieux qui nous conduit à l’expression de la solution sur
l’intervalle ]l − d, l[. En effet, celle-ci peut s’obtenir facilement en changeant d en l − d et x en l − x
dans la première expression de la solution y(x).

Dans le cas particulier où la charge est appliquée au milieu de la poutre, donc d = l/2, la
ligne élastique de la poutre est symétrique et on peut donc considérer que la partie gauche de la
déformation, c’est-à-dire
q sin(ωd) qd
(7) y(x) = sin(ωx) − 2 x 0 ≤ x ≤ l − d avec d = l/2.
ω 3 sin(ωl) lω
Le déplacement maximun ymax dans ce cas est obtenu en remplacant tout simplement x = d = l/2
dans (7), ceci nous donne
q sin(ωd) ql
ymax = y(l/2) = sin(ωx) − − 2
ω 3 sin(ωl) 2ω
Puisque sin(ωl) = 2 sin(ωl/2) cos(ωl/2), on a
q h  ωl  ωl i
ymax = tg − .
2ω 3 2 2
Quant au moment de flexion maximal, il est donné par

Mmax = −αy 00 (l/2)

où la constante positive α représente la rigidité à la flexion. Puisque (voir (7))


q sin(ωd)
y 00 (x) = − sin(ωx)
ω sin(ωl)
et donc
q  ωl 
Mmax = tg .
2ω 2
Exercice 4. On se propose de résoudre le problème aux limites
d4 y
(1) = αq(x), 0 < x < l, (2) y(0) = y(l) = 0, y 0 (0) = y 0 (l) = 0
dx
On applique à l’équation (1) la transformation de Laplace, on obtient

L(y (4) (x)) = p4 L(y(x)) − p3 y(0) − p2 y 0 (0) − py 00 (0) − y 000 (0) = αL(q(x))

En posant
y 00 (0) = λ, y 000 (0) = µ
(on déterminera plus tard ces deux constantes) et en tenant compte des conditions y(0) = 0 et
y 0 (0) = 0, de l’égalité ci-dessus on tire

(1) p4 = λp + µ + αL(q(x)).

6
Cas 1 : q(x) = q0 où q0 est une constante.

Dans ce cas,
q0
L(q(x)) =
p
de sorte que
λ µ αq0
L(y(x)) = + 4+ 5 .
p3 p p
D’où
λ 2 µ 3 αq0 4
y(x) = x + x + x
2 6 24
Pour finir, il nous reste à déterminer les deux constantes λ et µ en utilisant les conditions y(l) = 0
et y 0 (l) = 0. Comme
µ αq0 3
y 0 (x) = λx + x2 + x
2 6
alors
λ µ αq

 l2 + l3 + 0 l4 = 0

2 6 24
 λl + µ l2 + αq0 l3 = 0

2 6
d’où l’on tire
αq0 2 αq0
λ= l , µ=− l.
12 2
Ainsi l’unique solution du problème aux limite (1) et (2) est donnée par :
αq0 2 2
y(x) = (l x − 2lx3 + x4 ).
24
Le déplacement maximal ymax dans ce cas est obtenu en faisant tout simplement x = l/2 dans
l’expression y(x). On obtient
αq0 l4
ymax = y(l/2) = .
384
Quant au moment de flexion maximal Mmax , il est donné par

1 q0 l2
Mmax = − y 00 (l/2) = .
α 24
Cas 2 : q(x) = q0 δ(x − l/2).

Dans ce cas, en rappelons que L(δ(x)) = 1, on a


l l
L(q(x)) = q0 L(δ(x − l/2)) = q0 L(δ(x))e− 2 p = q0 e− 2 p

et donc, avec les mêmes notations, on a


λ µ αq0 l
L(y(x)) = + 4 + 4 e− 2 p .
p3 p p
D’où
λ 2 µ 3 αq0 l 3
y(x) = x + x + x−
2 6 6 2
Pour finir, il nous reste à déterminer les deux constantes λ et µ en utilisant les conditions y(l) = 0
et y 0 (l) = 0. En effet, on a
λ µ αq

 l2 + l3 + 0 l3 = 0

2 6 48
 λl + µ l2 + αq0 l2 = 0

2 8

7
d’où on tire
αq0 αq0
λ= l µ=−
8 2
et par suite l’unique solution du problème aux limite (1) et (2) est :

αq0 h l 2 1 3 1  l 3 i
y(x) = x − x + x− .
2 8 6 3 2
Dans ce cas aussi
αq0 l3 1 q0 l
ymax = y(l/2) = , Mmax = − y 00 (l/2) = .
192 α 8
Cas 3 :
l l
q(x) = 2q0 si 0 ≤ x ≤ , q(x) = q0 si ≤ x ≤ l.
2 2
En écrivant q(x) à l’aide de la fonc tion unité sous la forme

q(x) = 2q0 U(x) + (q0 − 2q0 )U(x − l/2)

on a l
2q0 e− 2 p
L(q(x)) = 2q0 L(U(x)) − q0 L(U(x − l/2)) = − q0 .
p p
Ainsi, en procédant de la même manière que dans les deux premiers cas, on a obtient
λ µ 2αq0 αq0 l
L(y(x)) = 3
+ 4 + 5 − 5 e− 2 p
p p p p
d’où
x2 x3 x4 αq0
y(x) = λ + µ + αq0 − (x − l/2)4 U(x − l/2)
2 6 12 24
La fonction inconnue y sera donc complètement déterminée quand nous connaı̂trons les constantes
λ et µ. Elles seront obtenues en utilisant les conditions y(l) = y 0 (l) = 0 qui donnent

αq0 4 αq0 l4

λ µ
 l2 + l3 + l − =0


2 6 12 24 16
3
 λl + µ l2 + αq0 l3 − αq0 l = 0


2 3 6 8
On tire
39 19
λ=− αq0 l2 , µ= αq0 l,
64 32
et donc
αq0 h 39l2 2 19l 3 4 4 8 i
y(x) = − x + x + x − (x − l/2)4 U(x − l/2) .
8 16 24 3 3
On voit qu’elle se compose de deux polynômes du quatrième et du troisième degré qui, au pont
d’abscisse l/2 (milieu de la poutre), ont même valeur et mêmes dérivéées perimière, seconde et
troisième

Exercice 5. Soit à résoudre l’équation des cordes vibrantes

∂2u ∂2u
(1) − = 0, a < x < b, t>0
∂t2 ∂x2
avec les conditions aux limites

(2) u(t, a) = u(t, b) = 0 pour tout t ≥ 0

8
et les conditions onditions initiales
∂u
(3) u(0, x) = u0 (x), (0, x) = u1 (x) pour tout a < x < b.
∂t
Cas 1.
π
(4) f (t, x) = 0, u0 (x) = sin( x), u1 (x) = 0, a = 0, b = l.
l
En appliquant la transformation de Laplace à l’équation (1) on obtient

∂u ∂2
(5) p2 L(u(t, x)) − pu(0, x) − (0, x) − L(u(t, x)) = L(f (t, x)).
∂t ∂x2
Si on pose pour tout x fixé L(u(t, x)) = yp (x), en considérant les conditions initiales (3) (voir aussi
(4)), de (5) il vient
π
(6). p2 yp (x) − yp00 (x) = p sin( x) 0<x<l
l
Puisque u(t, 0) = u(t, l)) = 0, on a

(5) L(u(t, 0)) = yp (0) = 0, L(u(t, l)) = yp (l) = 0.

Ainsi nous sommes ramenés à résoudre le problème aux limites suivant


π
(6) −yp00 (x) + p2 yp (x) = p sin( x), 0 < x < l, (7) yp (0) = yp (l) = 0.
l
Toute solution de (6) est de la forme yp (x) = y0 (x) + z(x) où y0 (x) = Aepx + Be−px avec deux
constantes A et B est la solution générale de l’équation sans second membre. Quant à z(x) c’est
une solution particulière de l’equation complète. On la cherchera de la forme z(x) = a sin( πl x).
Des calculs simples nous donnent
p π 
z(x) = π2
sin x
p2 + l2
l

et donc
p π 
yp (x) = Aepx + Be−px + π2
sin x .
p2 + l2
l
Pour finir, il nous reste à déterminer les constantes A et B en utilisant les conditions aux limites
(7). En faisant x = 0 et x = l dans l’expression ci-dessus de yp (x), on trouve

A+B =0 et Ae−pl + Bepl = 0

ce qui donne A = B = 0. Donc la seule soultion du problème aux limites (6) et (7) est donnée par
p π 
yp (x) = π2
sin x .
q2 + l2
l

En rappelant que pour tout x fixé L(u(t, x)) = yp (x), on tire


π  π 
u(t, x) = sin x cos t .
l l
Vérifiant u(t, x) est effectivement solution du problème (1)-(3) avec (4). Commençons par vérifier
que u(t, x) satisfait aux conditions aux limites (2) et les conditions initiales (3) (voir aussi (4)).
En effet, comme on peut facilement le voir
π ∂u
u(t, 0) = u(t, l) = 0 ∀t > 0, u(0, x) = sin( x) et (0, x) = 0
l ∂t

9
car
∂u π π  π 
(t, x) = − sin t sin x
∂t l l l
Verifiant maintenant que u(t, x) satisfait à l’équation (1) avec f (t, x) = 0. Des calculs simples nous
donnent
∂2u ∂2u π2 π  π  π2 π  π 
2
− 2
= − 2 sin t sin x + 2 sin t sin x = 0
∂t ∂x l l l l l l
Cas 2. Nous considérons ici l’équation (1) avec les conditions aux limites et initiales (2) et (3)
dans le cas
π 
(8) f (t, x) = sin t sin x , u0 (x) = 0, u1 (x) = 0, a = 0, b = l.
l
Puisque
π  π  1 π 
L(f (t, x)) = L(sin t sin x ) = sin x L(sin t) = 2 sin x ,
l l p +1 l
dèune manière analogue au premier cas, avec les mêmes on obtient le problème aux limites suivant
1 π 
(9) −yp00 (x) + p2 yp (x) = sin x , 0 < x < l, yp (0) = yp (1) = 0.
p2 +1 l

où, rappelons le, yp (x) sest l’image de u(t, x), c’est-à-dire yp (x) = L(u(t, x)).

On sait que toute solution yp (x) de (9) s’écrit : yp (x) = y0 (x) + z(x) où y0 (x) est la solution
générale de l’équation (9) sans second membre et z(x) une solution particulière de l’équation
complète. Puisque le polynôme caracrtétistique −r2 + 1 posséde deux racines réelles distinctes,
y0 (x) = Aepx + Be−px où A et B sont deux constantes réelles. Quant à z(x), on la cherchera de
la forme : z(x) = a sin πl x . Des calculs simples donnent

1 π 
z(x) = sin x =.
(p2 + π 2 l2 )(p2 + 1) l

Ainsi
1 π 
yp (x) = Aepx + Be−px + π2
sin x
(p2 + l2 )(p
2 + 1) l
et en faisant x = 0 et x = l dans l’expression ci-dessus de yp (x), on obtient sachant que yp (0) =
yp (l) = 0
A + B = 0 et Aepl + Be−pl = 0 =⇒ A = B = 0,
donc
1 π 
(10) yp (x) = π2
sin x .
(p2 + l2 )(p
2 + 1) l

En rappelant que yp (x) = L(u(t, x)) et en notant que

1 1 h 1 1
(10) π2
= 2 π2
− ,
(p2 + l2 )(p
2 + 1) 1 − πl2 p2 + l2
p2 + 1

de (9) et (10), on tire

l2 l π   π 
u(t, x) = 2 2
sin t − sin t sin x .
l −π π l l
De manière analogue, on peut facilement vérifier que u(t, x) est l’unique solution de l’équation (1)
avec les conditions aux limites et initiales (2) et (3) dans les cas (8).

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