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Faculté des sciences et techniques Alhoceima

Le corrigé de TD2 d’algèbre 2 - MIP.S2.

Exercice 1

On a pi : E → Ei ⊂ E, tel que x 7→ xi , ie; pi (x) = xi .


P
1. On a la décomposition de x c’est x = i∈I xi , et cette décomposition est unique, car la
somme est directe.
i) Soit i ∈ I, on a ∀ x ∈ E : pi ◦ pi (x) = pi (xi ) = xi = pi (x), et ceci est vrai pour tout i ∈ I.
Donc ∀ i ∈ I : pi ◦ pi = pi .
ii) Pour i 6= j on a ∀ x ∈ E : pi ◦pj (x) = pi (xj ) = 0, car la i-ème composante de la décomposition
L
de xj dans i∈I Ei est égale à 0. Cette propriété est vraie pour tout couple (i, j) tel que i 6= j,
donc ∀ (i, j) ∈ I 2 : i 6= j ⇒ pi ◦ pj = 0.
P P
iii) On a ∀ x ∈ E : i∈I pi (x) = i∈I xi = x = IdE (x), d’où le résultat.
P
2. D’abord on montre que l’application u = i∈I ui ◦ pi est une application linéaire de E dans
F . On sait que la composée de deux applications linéaires est aussi une application linéaire et la
somme des applications linéaires est une application linéaire. Alors, puisque ∀i ∈ I : pi est une
application linéaire et ui est par définition une application linéaire de Ei dans F pour chaque i,
P
donc pour chaque i on a ui ◦ pi est une application linéaire de E dans F , d’où u = i∈I ui ◦ pi
est une application linéaire de E dans F .

• L’unicité : Soit u une application linéaire de E dans F , dont les restrictions aux Ei
P P
sont notés ui , (ie; si xi ∈ Ei , on a u(xi ) = ui (xi )), alors u(x) = u( i∈I xi ) = i∈I u(xi ) =
P P
i∈I ui (xi ) = i∈I ui ◦ pi (x). ceci ∀x ∈ E. D’où u s’écrit uniquement comme suit u =
P
i∈I ui ◦ pi .
Exercice 2

1. Soient u = (x, y) et v = (x0 , y 0 ) ∈ R2 . On a u + v = (x + x0 , y + y 0 ), donc

f (u + v) = f (x + x0 , y + y 0 )
= (x + x0 + y + y 0 , x + x0 − 2y − 2y 0 , 0)
= (x + y, x − 2y, 0) + (x0 + y 0 , x0 − 2y 0 , 0)
= f (x, y) + f (x0 , y 0 )
= f (u) + f (v).

Soit λ ∈ R.
f (λu) = f (λx, λy) = (λx + λy, λx − 2λy, 0) = λ(x + y, x − 2y, 0) = λf (u). Et par suite f est
linéaire.
2. On a f (0, 0) = (0, 0, 1) 6= (0, 0, 0), donc f n’est pas linéaire.

3. Pour tous P et Q ∈ R[X] et λ ∈ R, nous avons

f (P + Q) = ((P + Q)(0), (P + Q)0 (1))


= (P (0) + Q(0), P 0 (1) + Q0 (1))
= (P (0), P 0 (1)) + (Q(0), Q0 (1))
= f (P ) + f (Q),

et f (λP ) = (λP (0), λP 0 (1)) = λ(P (0), P 0 (1)) = λf (P ), et ainsi f est linéaire.
4. Soient P et Q ∈ R[X], et λ ∈ R.

f (P + Q) = (P + Q) − X(P + Q)0
= P − XP 0 + Q − XQ0
= f (P ) + f (Q).

et f (λP ) = λP − X(λP )0 = λ(P − XP 0 ) = λf (P ), et ainsi f est linéaire.

Exercice 3

1. Soient u = (x, y) et u0 = (x0 , y 0 ) ∈ R2 et λ ∈ R. Nous avons u + u0 = (x + x0 , y + y 0 ),donc

f (u + v) = f (x + x0 , y + y 0 )
= (x + x0 + 2(y + y 0 ), −2(x + x0 ) + 3(y + y 0 ), x + x0 + y + y 0
, 3(x + x0 ) + 5(y + y 0 ), −(x + x0 ) + 2(y + y 0 ))
= (x + 2y, –2x + 3y, x + y, 3x + 5y, –x + 2y)
+ (x0 + 2y 0 , –2x0 + 3y 0 , x0 + y 0 , 3x0 + 5y 0 , –x0 + 2y 0 )
= f (u) + f (v),

f (λu) = f (λx, λy)


= (λx + 2λy, –2λx + 3λy, λx + λy, 3λx + 5λy, –λx + 2λy)
= (λ(x + 2y), λ(–2x + 3y), λ(x + y), λ(3x + 5y), λ(–x + 2y))
= λ(x + 2y, –2x + 3y, x + y, 3x + 5y, –x + 2y)
= λf (u).

2
Par conséquent, f est linéaire.
2. On sait que Ker(f ) = {(x, y)∈ R2 |f (x, y) = (0, 0, 0, 0, 0)}.

 x + 2y = 0

 –2x + 3y = 0



Donc f (x, y) = (0, 0, 0, 0, 0) ⇔ x+y =0 ⇔ (x, y) = (0, 0), donc Ker(f ) = {(0, 0)}, et

3x + 5y = 0





 –x + 2y = 0
ainsi dim(Ker(f ) = 0.

3.

Im(f ) = {f (x, y)|(x, y) ∈ R2 }


= {(x + 2y, –2x + 3y, x + y, 3x + 5y, –x + 2y)|(x, y) ∈ R2 }
= {(x, –2x, x, 3x, –x) + (2y, 3y, y, 5y, 2y)|(x, y) ∈ R2 }
= {x(1, –2, 1, 3, –1) + y(2, 3, 1, 5, 2)|(x, y) ∈ R2 }
= V ect{(1, –2, 1, 3, –1), (2, 3, 1, 5, 2)},

et comme u = (1, –2, 1, 3, –1) et v = (2, 3, 1, 5, 2) sont linéairement indépendants, donc dim(Im(f )) =
2.

Remarque. On peut déterminer Im(f ) à partir d’une base de R2 . Prenons la base canon-
ique de R2 qui est {e1 = (1, 0), e2 = (0, 1)}, donc Im(f ) = V ect{f (e1 ), f (e2 )}, et on trouve le
même résultat; Im(f ) = V ect{(1, –2, 1, 3, –1), (2, 3, 1, 5, 2)}.
Exercice 4

1. Soient λ1 , λ2 et λ3 ∈ R.

2
λ1 + λ2 (X − 1) + λ3 (X + 1) = 0R2 [X] ⇔ (λ1 − λ2 + λ3 ) + (λ2 + 2λ3 )X + λ3 X 2 =
 λ1 − λ2 + λ3 = 0

0R2 [X] ⇔ λ2 + 2λ3 = 0 , car {1, X, X 2 } est libre, et ainsi λ1 = λ2 = λ3 = 0. Donc

λ3 = 0

la famille C = (1, X − 1, (X + 1)2 ) est libre, et comme dim(R2 [X]) = 3, on en déduit que
C = (1, X − 1, (X + 1)2 ) est une base de R2 [X].
2. (a) On a pour tous P et Q ∈ R2 [X] et α, β ∈ R, on a f (αP + βQ) = 2(X + 1)(αP +
βQ) − (X 2 − 2X + 1)(αP + βQ)0 , donc f (αP + βQ) = αf (P ) + βf (Q). Il vient que f est
linéaire. Montrons maintenant que f (P ) ∈ R2 [X], pour tout P ∈ R2 [X]. Pour cela considérons
P = c + bX + aX 2 . Évidemment f (P ) ∈ R[X], mais il reste à montrer que deg(P ) ≤ 2. En
développant l’expression f (P ) = 2(X + 1)(c + bX + aX 2 ) − (X 2 − 2X + 1)(b + 2aX), on obtient

3
f (P ) = (6a + b)X 2 + (−2a + 4b + 2c)X − b + 2c. Alors f (P ) ∈ R2 [X]. Et par suite f est un
endomorphisme de R2 [X].
(b) Déterminons Ker(f ). Soit P ∈ Ker(f ), 
 6a + b = 0

2
alors f (P ) = 0R2 [X] ⇔ (6a+b)X +(−2a+4b+2c)X−b+2c = 0R2 [X] ⇔ −2a + 4b + 2c = 0 ⇔

−b + 2c = 0

a = b = c = 0,
et ainsi Ker(f ) = {0R2 [X] }, et dim(Ker(f )) = 0. Déterminons Im(f ). Comme C = (1, X −
1, (X + 1)2 ) est une base de R2 [X]. Alors Im(f ) = V ect{f (1), f (X − 1), f ((X + 1)2 )} =
V ect{2(X + 1), (X − 1)(X + 3), 8X(X + 1)}. La famille {2(X + 1), (X − 1)(X + 3), 8X(X + 1)}
est libre ( à vérifier), donc une base de Im(f ).

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