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60. Déterminer une base et la dimension du sous-espace vectoriel F de F( ] − 1,+1 [, ) engendré par les
fonctions définies par :
1− x 1+ x 1 x
∀ x ∈ ] − 1,+1 [, f 1 ( x) = , f 2 ( x) = , f 3 ( x) = , f 4 ( x) = .
1+ x 1− x 1 − x² 1 − x²
L’idée est de voir quelles relations existent entre ces fonctions.
On peut tout d’abord constater que :
1− x 1− x
∀ x ∈ ] − 1,+1 [, f 1 ( x) = = = f 3 ( x) − f 4 ( x) = ( f 3 − f 4 )( x) , soit : f 1 = f 3 − f 4 .
1+ x 1− x2
Donc : F = Vect ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ) ⊂ Vect ( f 2 , f 3 , f 4 ) .
1+ x 1+ x
De même : ∀ x ∈ ] − 1,+1 [, f 2 ( x) = = = ( f 3 + f 4 )( x) , soit : f 2 = f 3 + f 4 , et :
1− x 1− x2
F ⊂ Vect ( f 3 , f 4 ) .
Mais comme par ailleurs on a évidemment : Vect ( f 3 , f 4 ) ⊂ Vect ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ) = F , finalement :
F = Vect ( f 3 , f 4 ) .
Enfin, la famille ( f 3 , f 4 ) est libre car :
∀ (α , β ) ∈ 2
, ( α . f 3 + β . f 4 = 0 ) (∀ x ∈ ] − 1,+1 [, α . f 3 ( x) + β . f 4 ( x) = 0 ).
On en déduit que : α = 0 , avec : x = 0 , puis : β = 0 , car : f 4 ≠ 0 .
Donc la famille ( f 3 , f 4 ) est une base de F qui est donc de dimension 2.
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 04 : Algèbre linéaire (Exercices : corrigé niveau 2). -1-
π
61. Montrer que : Vect (sin, cos) ⊕ { f ∈ C0([0,π], ), f (0) = f = f (π ) } = C0([0,π], ).
2
π
Notons : E = C0([0,π], ), G = Vect (sin, cos) , H = { f ∈ E, f (0) = f = f (π ) }.
2
Montrons alors par analyse-synthèse que : ∀ f ∈ E , ∃ ! ( α , β , h ) ∈ × ×H, f = α . sin + β . cos + h .
Soit donc : f ∈ E .
Si une telle décomposition existe, alors :
∀ x ∈ , f ( x) = α . sin( x) + β . cos( x) + h( x) , et :
f ( 0 ) = α .0 + β .1 + h ( 0 ) = β + h ( 0 ) ,
π π
f = α .1 + β .0 + h = α + h ( 0 ) ,
2 2
f (π ) = α .0 + β .(−1) + h(π ) = − β + h(0) .
f (0) + f (π ) π f (0) + f (π ) f (0) + f (π ) f (0) − f (π )
Donc : h(0) = , puis : α = f ( ) − , et : β = f (0) − = .
2 2 2 2 2
π f (0) + f (π ) f (0) − f (π )
Réciproquement, si on pose : g = f ( ) − . sin + . cos , et : h = f − g , alors :
2 2 2
• g ∈ G,
f (0) − f (π ) f (0) + f (π )
• h ( 0) = f ( 0) − = ,
2 2
π π π f (0) + f (π ) f (0) + f (π )
h( ) = f ( ) − f ( ) − = , et :
2 2 2 2 2
f (0) − f (π ) f (0) + f (π )
h(π ) = f (π ) + = ,
2 2
π
soit : h(0) = h = h(π ) , donc : h ∈ H .
2
• g + h = f , par construction.
Conclusion : tout élément de E se décompose de façon unique comme somme d’un élément de G et d’un
élément de H et ces deux sous-espaces vectoriels sont bien supplémentaires dans E .
65. Soient : n ∈ *, et ∆ (dérivée discrète), l’application de n[X] dans [X] définie par :
∀ P ∈ n[X], ∆( P ) = P ( X + 1) − P ( X ) .
a. Montrer que ∆ permet de définir un endomorphisme de n[X], que l’on notera ∆ n .
b. Montrer que : ∆nn+1 = 0 (c’est-à-dire ∆ n est nilpotent d’ordre n + 1 ).
c. En déduire qu’il existe des constantes a 0 ,..., a n +1 (que l’on déterminera) telles que :
n +1
∀ P ∈ n[X], a
k =0
k .P ( X + k ) = 0 .
67. Soit : E = , et soit p , qui à une suite ( u n ) associe la suite ( v n ) définie par :
v0 = u 0 , v1 = u1 , ∀ n ∈ , v n + 2 = v n+1 + 6.v n .
Montrer que p est un projecteur de E .
E est évidemment un -espace vectoriel, et il est immédiat que l’ensemble F des suites complexes ( α n )
qui vérifient la relation de récurrence : ∀ n ∈ , α n+ 2 = α n +1 + 6.α n , est un sous-espace vectoriel de E .
L’équation caractéristique associée est : r 2 − r − 6 = 0 , dont les racines sont − 2 et 3 .
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Donc F est un espace de dimension finie égale à 2, dont une base est formée des deux suites géométriques
( (−2) n ) et ( 3 n ).
Pour montrer que p est un projecteur de E , il suffit de montrer que : ∀ u ∈ n, p ( p (u )) = p (u ) .
Or si pour u donnée, on note : v = p (u ) , alors l’image de v est la suite w telle que :
• w0 = v0 ,
• w1 = v1 ,
• ∀ n ∈ , wn+ 2 = wn +1 + 6.wn ,
et on constate par récurrence double que : ∀ n ∈ , wn = v n .
Donc : w = v , soit : p ( p (u )) = p (u )
p est donc bien un projecteur de E , sur l’espace F , et le noyau de p est simplement le sous-espace
vectoriel des suites complexes dont les deux premiers termes sont nuls.
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Et comme : x'∈ E ' , on a : 0 = v o u ( x' ) = v o u E ' ( x' ) , et : x'∈ ker(v o u E ' ) .
Donc : x ∈ ker(u ) + ker(v o u E ' ) , et on en déduit que : ker(v o u ) ⊂ ker(u ) + ker(v o u E ' ) .
Finalement on a : ker(u ) + ker(v o u E ' ) = ker(v o u ) .
• Enfin, soit : x ∈ ker(u ) ∩ ker(v o u E ' ) .
Alors : u ( x) = 0 , et : x ∈ E ' , donc x est nul puisque les deux espaces sont en somme directe.
Conclusion : ker(v o u ) = ker(u ) ⊕ ker(v o u E ' ) .
b. Soit : α 1 .u (e'1 ) + ... + α k .u (e' k ) = 0 , avec : ( α 1 ,..., α k ) ∈ Kk.
Alors : u (α 1 .e'1 +... + α k .e' k ) = 0 , et : (α 1 .e'1 +... + α k .e' k ) ∈ ker(u ) ∩ E ' .
Donc : α 1 .e'1 +... + α k .e' k = 0 , puis : α 1 = ... = α k = 0 , du fait de la liberté de la famille ( e'1 ,..., e' k ).
La famille ( u (e'1 ),..., u (e' k ) ) est ainsi une famille libre d’éléments de ker(v) car :
∀ 1 ≤ i ≤ k , v(u (e'i )) = vou (e' i ) = 0 .
On en déduit que : dim(ker(v)) ≥ card (u (e'1 ),..., u (e' k )) = k = dim(ker(v o u E ' )) .
c. En revenant à la somme directe de la question a, on en déduit que :
dim(ker(v o u )) = dim(ker(u )) + dim(ker(v o u E ' )) ≤ dim(ker(u )) + dim(ker(v)) .
Matrices.
75. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et soit f dans L( E ), tel que : f 2 = 0 .
a. On suppose E de dimension 4.
Que peut-on dire de rg ( f ) ?
Montrer que l’on peut trouver une base de E dans laquelle la matrice représentative de f est ‘simple’.
0 Ir
b. Si E est de dimension n , montrer qu’il existe une base B de E telle que : mat ( f , B ) = ,
0 0
matrice définie par blocs, avec : r = rg ( f ) .
a. Puisque : f 2 = 0 , on a : Im( f ) ⊂ ker( f ) .
Comme de plus : rg ( f ) + dim(ker( f )) = 4 , on peut en déduire que rg ( f ) vaut 0,1 ou 2.
• Dans le cas où : rg ( f ) = 0 , alors pour toute base B de E , mat ( f , B) = 0.
• Dans le cas où : rg ( f ) = 1 , si on considère un vecteur de base de Im( f ) , noté e2 , un antécédent de ce
vecteur noté e1 et qu’on complète e2 , en une base ( e2 , e3 , e4 ) de ker( f ) (qui est de dimension :
4 − 1 = 3 ), alors la famille ainsi obtenue est une base de E car :
- elle comporte 4 vecteurs et :
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- l’égalité : α 1 .e1 + ... + α 4 .e4 = 0 , entraîne : α 1 . f (e1 ) + ... + α 4 . f (e4 ) = 0 , soit : α 1 .e1 = 0 , ou : α 1 = 0 ,
puis la liberté de la famille ( e2 , e3 , e4 ) entraîne la nullité des autres coefficients.
0 0 0 0
1 0 0 0
Dans cette base, la matrice de f est : mat ( f , B ) = .
0 0 0 0
0 0 0 0
• Dans le cas où : rg ( f ) = 2 , et en reprenant la même démarche à partir de : Im( f ) = ker( f ) ,
0 0 0 0
0 0 0 0
on montre qu’on peut trouver une base B de E dans laquelle on a : mat ( f , B ) = .
1 0 0 0
0 1 0 0
b. Si on construit maintenant une base ( e1 ,..., er ) de Im( f ) , qu’on appelle ( en − r +1 ,..., en ) des antécédents
de ces vecteurs, autrement dit tels que : ∀ 1 ≤ i ≤ r r, f (en − r +i ) = ei , et qu’on complète la famille libre
( e1 ,..., er ) en une base ( e1 ,..., en − r ) de ker( f ) , alors la famille ainsi obtenue est une base de E .
En effet, elle comporte bien n vecteurs et :
α 1 .e1 + ... + α n .en = 0 , entraîne (image par f ) : α 1 .0 + ... + α n − r .0 + α n− r +1 .e1 + ... + α n .er = 0 , et on en
déduit que les n − r derniers coefficients sont nuls.
Puis en revenant à l’égalité de départ, tous les autres coefficients sont nuls.
0 r ,r 0 n − 2.r ,r Ir
Enfin, dans la base B de E ainsi obtenue, on a : mat ( f , B ) = 0 n − 2.r ,r 0 n − 2.r ,n − 2.r 0 n − 2.r ,r .
0 0 n − 2.r ,r 0 r ,r
r ,r
Pour : P ∈ E n , alors :
d −x²
dx
( )
e .P ( x) = −2.x.e − x ² .P ( x) + e − x ² .P ' ( x) , et : Q( x) = −2.x.P( x) + P ' ( x) .
On constate alors que si P est de degré k , alors P ' est de degré au plus k − 1 et 2. X .P de degré k + 1 .
Donc u n (P ) est de degré k + 1 .
On en déduit que :
• u n est une application de E n dans E n +1 et sa linéarité est immédiate,
• si P est non nul, u n (P ) est non nul puisque de degré supérieur à celui de P .
On en déduit que : ker(u n ) = {0} .
Puis : dim(Im(u n )) = dim( E n ) = n , avec le théorème du rang.
Le plus simple alors est de déterminer ensuite la matrice de u n dans les bases Bn et Bn+1, et pour cela :
• u n (1) = −2. X ,
• ∀ 1 ≤ k ≤ n − 1 , u n ( X k ) = −2. X k +1 + k . X k −1 .
0 1 0 0 L
− 2
O O O M
0
O O O 0
D’où : mat (u n , B n , B n +1 ) = , matrice de taille (n + 1) × n .
O O O n − 1
M
M O O 0
0
L L 0 − 2
L’image est le sous-espace vectoriel de n[X] engendré par les polynômes (2. X +1 − k . X k −1 ) , pour :
1 ≤ k ≤ n − 1 , et et le polynôme − 2. X .
78. Soit : n ∈ *.
n
X
Montrer que : ∀ Q ∈ n[X], ∃ ! P ∈ n [X], Q =
i =0
P (i ) i .
2
Préciser P pour : n = 3 , Q = X 3 .
Pour cela, on note u l’application de n[X] dans lui-même qui à un polynôme P associe le polynôme Q
n
X
défini par : Q = P (i ) i .
i =0 2
u est alors linéaire et c’est donc un endomorphisme de E.
De plus, si : deg( P ) = k ≥ 0 , alors :
X X
∀ 0 ≤ i ≤ k , deg P (i ) i = k − i , et : ∀ k < i ≤ n, P ( i ) i = 0 .
2 2
Donc l’image de P est une somme de polynômes de degrés distincts (et du polynôme nul) : c’est donc un
polynôme non nul et u est donc injectif.
n
X
u est donc un automorphisme de n[X], et : ∀ Q ∈ n[X], ∃ ! P ∈ n[X], Q = P (i ) i .
i =0 2
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Pour : n = 3 , et : Q = X 3 , on pose : P = a. X 3 + b. X 2 + c. X + d , et :
n
X X X X
i =0
P (i ) i = P( X ) + P' + P' ' + P' ' ' ,
2 2 4 8
n
X 3 3
soit : P (i ) i = a. X 3 + b + .a . X 2 + c + b + .a . X + (d + c + 2.b + 6.a ) .
i =0 2 4 2
4 3 15 3 3 15
En résolvant le système, on obtient : a = 1, b = − , c = − , d = − , soit : P = X 3 − . X 2 − . X − .
3 4 4 4 4 4
0 10 L 1 0 L 0 1
0
1 O O 0 1 O O 0
80. Dans Mn( ) on définit les matrices : A = 0 O O O M , M = 0 O O O M .
M O O O 0 M O O O 0
0 L 0 1 0
0 L 0 1 1
a. A l’aide de l’endomorphisme canoniquement associé à A , calculer A , pour tout entier : k ∈ .
k
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n n n
2. L
0 n − 1 1
n
O O M
n
n i 1
En particulier : M = . A =
n
.
i =0 i n
M O O
n − 1
n n n
L 2.
n − 1 1 0
Calcul de déterminants.
81. Soit : A ∈ Mn( ), et A' déduite de A par : ∀ 1 ≤ i, j ≤ n , a'i , j = (−1) i + j .ai , j .
Calculer det(A' ) en fonction de det(A) .
Sur chaque ligne de det(A' ) , on peut factoriser par (−1) i et sur chaque colonne par (−1) j .
n n
i j
Donc : det( A' ) = (−1) i =1 .(−1) j =1 . det( A) = det( A) .
n
83. Soit A une matrice de Mn( ), telle que : ∀ 1 ≤ i, j ≤ n , a i , j ≥ 0 , et : ∀ 1 ≤ i ≤ n , a
j =1
i, j ≤1.
où Dn, j est le déterminant d’une matrice An, j extraite de A, de taille (n − 1) × (n − 1) , dont les coefficients
sont positifs et tels que :
n n
∀ 1 ≤ i ≤ n −1, ai ,k ≤ a i ,k ≤ 1 .
k =1 k =1
k≠ j
Autrement dit, toutes les matrices An, j précédentes vérifient la même propriété que A , et :
∀ 1 ≤ j ≤ n , Dn, j = det( An , j ) ≤ 1 , puis :
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n n
det( A) ≤ a n, j . Dn, j ≤ a n, j ≤ 1 , soit le résultat voulu, ce qui termine la récurrence.
j =1 j =1
c b L b
1 L 1
a c O M
85. Pour a, b, c dans K, on définit les matrices carrées : J = M M , et : M (a, b) = .
1 L 1 M O O b
a L a c
a. Montrer que : x a ϕ ( x) = det( M (a, b) − x.J ) , est un polynôme en x de degré au plus 1.
En déduire dans le cas où : a ≠ b , et après avoir calculé ϕ (a ) et ϕ (b) , la valeur de det( M (a, b)) .
b. Montrer que : x a ψ ( x) = det( M (a, x)) , est un polynôme en x , et donc une fonction continue de x .
En déduire la valeur de det( M (a, a )) , (soit det( M (a, b)) lorsque : a = b ).
c. Retrouver ce dernier résultat par un calcul direct.
c − x b − x L b − x
a − x c − x O M
a. Ecrivons la matrice proposée : M (a, b) − x.J = .
M O O b − x
a − x L a − x c − x
Pour son déterminant, on peut remplacer chaque colonne C k par C k − C1 , et ceci, pour : 2 ≤ k ≤ n .
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Le déterminant obtenu a tous ses termes constants sauf ceux de la première colonne qui sont des
fonctions affines de x .
Si maintenant on le développe suivant cette première colonne, on obtient une somme de n termes,
chacun étant un produit d’un terme constant (un cofacteur formé à partir des colonnes C 2 ,..., C n ) et
d’une fonction affine de x .
Donc ϕ (x) se présent bien comme une fonction affine de x , soit un polynôme en x de degré au plus 1,
ce qui peut s’écrire : ∃ ( α , β ) ∈ K2, ∀ x ∈ K, ϕ ( x) = α .x + β .
Or : ϕ (a ) = (c − a ) n , et : ϕ (b) = (c − b) n , car dans les deux cas, les déterminants sont triangulaires.
Dans le cas où : a ≠ b , on peut alors résoudre le système :
α .a + β = (c − a ) n ,
α .b + β = (c − b) n ,
(c − a ) n − (c − b) n b.(c − a ) n − a.(c − b) n
qui a pour solution : α = , et : β = .
a−b b−a
b.(c − a ) n − a.(c − b) n
Enfin : det( M (a, b)) = ϕ (0) = β = .
b−a
b. Pour cette question, on peut procéder par récurrence ou utiliser la formule théorique du déterminant.
Par exemple, on peut montrer que si A est une matrice n × n dont les coefficients sont des fonctions
affines de x , alors det( A) est un polynôme de degré au plus n en x , ce qui s’obtient sans problème
avec une récurrence et un développement suivant une ligne ou une colonne.
La matrice M (a, x) étant alors une matrice du type décrit juste au-dessus, ψ ( x) apparaît bien comme un
polynôme en x , donc une fonction continue en x .
x.(c − a ) n − a.(c − x) n
Donc : det( M (a, a )) = ψ (a ) = limψ ( x) = lim .
x→a
≠
x→a
≠
x − a
Distinguons alors deux cas :
• si : a = c (= b) , alors : det( M (a, a )) = 0 , si : n ≥ 2 , et : det( M (a, a )) = a , si : n = 1 .
• si : a ≠ c , on utilise alors par exemple un développement limité à l’ordre 1, en posant : x = a + h .
n
h
On peut alors écrire : x.(c − a ) − a.(c − x) = a.(c − a ) + h.(c − a ) − a.(c − a ) .1 −
n n n n
,
n
c−a
soit : x.(c − a ) n − a.(c − x) n = h.(c − a ) n + n.a.(c − a ) n −1 .h + o(h) ,
et finalement : det( M (a, a )) = (c − a ) n + n.a.(c − a ) n−1 = (c − a ) n−1 .(c + (n − 1).a ) .
c + (n − 1).a a L L a
c a L a
M c O M
a c O M
c. On peut aussi écrire : det( M (a, a )) = = M a O O M , en additionnant
M O O a
M M O O a
a L a c
c + (n − 1).a a L a c
toutes les colonnes à la première.
Puis on factorise la première colonne et on remplace chaque ligne Li par Li − L1 , pour : 2 ≤ i ≤ n .
1 a L L a
M c−a 0 L 0
Cela donne : det( M (a, a )) = (c + (n − 1).a ). M 0 O O M = (c + (n − 1).a ).(c − a ) n−1 .
M M O O 0
1 0 L 0 c−a
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2 1 L 1
1 O O M
86. Soit : Dn = , pour : n ≥ 1 .
M O n 1
1 L 1 n +1
1 1 0
M M M
a. En écrivant la dernière colonne sous la forme : = + , et à l’aide de la n -linéarité, trouver
1 1 0
n + 1 1 n
une relation entre Dn et Dn +1 .
n
1
b. En déduire la valeur de Dn à l’aide en particulier de : H n = .
k =1 k
Déterminants tridiagonaux.
1 + x 2 x 0 L 0
x O O O M
87. On pose : An ( x) = 0 O O O 0 , pour : n ≥ 1 , et : x ∈ .
M O O O x
0 L 0 x 1+ x2
Calculer det( An ( x)) pour tout entier n suivant la valeur de x .
En effectuant le développement habituel d’un tel déterminant, on constate que ( An (x) ) vérifie la relation
de récurrence : ∀ n ≥ 3 , det( An ( x)) = (1 + x 2 ). det( An −1 ( x)) − x 2 . det( An − 2 ( x)) .
En notant : Dn = det( An ( x)) , on étudie alors l’équation caractéristique associée à la suite ( Dn ) qui est :
r 2 − (1 + x 2 ).r + x 2 = 0 , et dont les racines sont 1 et x 2 .
• Si x est distinct de ± 1 , alors : ∃ ( α , β ) ∈ 2
, ∀ n ≥ 1 , D n = α + β .x 2. n .
Or : D1 = 1 + x 2 = α + β .x 2 , et : D2 = 1 + x 2 + x 4 = α + β .x 4 , d’où :
1 x2 1 − x 2.( n+1)
α= , β = , et : ∀ n ≥ 1 , D = .
1− x2 x2 −1 1− x2
n
• Si x vaut ± 1 , alors : ∃ ( α , β ) ∈ 2, ∀ n ≥ 1 , Dn = α + β .n ,
et on détermine à nouveau α et β avec D1 et D2 .
Pour cela : D1 = 2 = α + β , D2 = 3 = α + 2.β , d’où : α = β = 1 , et : ∀ n ≥ 1 , Dn = n + 1 .
Déterminant de Vandermonde.
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88. Soient ( x1 ,..., x n ) des réels, et f 1 ,..., f n−1 , des polynômes normalisés de degrés respectifs 1,2,..., n − 1 .
1 f 1 ( x1 ) L f n−1 ( x1 ) 1 x1 L x1n −1
M M M M M M
a. Montrer que : = , et en déduire la valeur du déterminant.
M M M M M M
1 f1 ( xn ) L f n−1 ( x n ) 1 x n L x nn −1
b. Montrer que : ∀ k ∈ *, cos(k .x) est un polynôme en cos( x) , de degré k et de coefficient dominant
1 cos(a1 ) L cos(n.a1 )
M M M
égal à 2 k −1 , et en déduire la valeur de : ∆ n +1 = , où : ( a1 ,..., a n +1 ) ∈ n+1
.
M M M
1 cos(a n +1 ) L cos(n.a n +1 )
a. On raisonne sur chaque colonne, en allant de la 2ème à la dernière.
f1 se présente sous la forme : ∀ x ∈ , f 1 ( x) = x + a1 , et si on remplace C 2 par C 2 − a1 .C1 , la colonne
C 2 devient la deuxième colonne du Vandermonde.
Puis f 2 est de la forme : ∀ x ∈ , f 2 ( x) = x 2 + a 2 .x + b2 , et on peut remplacer la colonne C 3 par
C 3 − a 2 .C 2 − b2 .C1 , cette colonne C 3 devenant la colonne numéro 3 du Vandermonde.
En répétant cette opération sur toutes les colonnes, on aboutit à l’égalité voulue (une démonstration
propre passerait par une récurrence).
b. Pour cela, on commence par écrire :
k k
∀ k ∈ *, cos(k .x) = Re(e i.k . x ) = Re . cos k − j ( x).i j . sin j ( x) ,
j =0 j
et dans cette somme on ne retient que les j pairs (pour garder la partie réelle), soit :
k k
2
k
2
k
cos(k .x) = . cos k − 2. p ( x).(−1) p . sin 2. p ( x) = . cos k − 2. p ( x).(−1) p .(1 − cos 2 ( x)) p ,
p = 0 2. p p = 0 2. p
ce qui montre bien que cos(k .x) est un polynôme en cos(x) , de degré au plus k .
Cherchons maintenant le coefficient de cos k ( x) dans cette somme.
k k
2
k 2
k
Il vaut : .(−1) p .(−1) p = = 2 k −1 , qu’on peut retrouver en calculant (1 + 1) n et (1 − 1) n .
p = 0 2. p p = 0 2. p
Donc cos(k .x) est bien un polynôme en cos(x) de degré k et de coefficient dominant égal à 2 k −1 .
Le déterminant ∆n est donc du type précédent, si on commence par factoriser 2 k −1 dans chaque colonne
C k , et on fait apparaître ainsi des polynômes normalisés en cos(x) de degré k − 1 pour chaque colonne.
1 cos(a1 ) L cos(n.a1 ) 1 cos(a1 ) L cos n (a1 )
M M M M M M
Donc : ∆ n +1 = = 2 0.21...2 n −1. , et
M M M M M M
1 cos(a n +1 ) L cos(n.a n +1 ) 1 cos(a n +1 ) L cos n (a n +1 )
n.( n −1)
finalement : ∆ n +1 = 2 2
. ∏ (cos(a
1≤i ≠ j ≤ n
j ) − cos(ai )) .
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Ce système a pour déterminant :
1 1 1 1 1 1
a b c = a b c = (c − a).(c − b).(b − a) , (on reconnaît un Vandermonde).
a.(a − 1) b.(b − 1) c.(c − 1) a 2 b2 c2
• Si a, b, c sont distincts deux à deux, alors le système admet une unique solution donnée par les formules
1 1 1
d b c
d .(d − 1) b.(b − 1) c.(c − 1) (c − d ).(c − b).(b − d )
de Cramer, donnant par exemple : x = = ,
1 1 1 (c − a ).(c − b).(b − a )
a b c
a.(a − 1) b.(b − 1) c.(c − 1)
de même pour y et z .
( x + y ) + z = 1
• Si par exemple : a = b ≠ c , alors le système se ramène à : a.( x + y ) + c.z = d .
a.(a − 1).( x + y ) + c.(c − 1).z = d .(d − 1)
On peut alors résoudre les deux premières équations et voir si la solution trouvée en : x' = x + y , et z est
solution de la troisième équation.
On peut aussi raisonner autrement, en posant encore : x' = x + y , et dire que si le dernier système a une
x'+ z + 1.(−1) = 0
solution, alors le système : a.x'+ c.z + d .(−1) = 0 , a une solution non nulle ( x' , z ,−1) .
a .x'+c .z + d .(−1) = 0
2 2 2
Donc son déterminant est nul et comme c’est un Vandermonde, c’est qu’on a : a = d , ou : c = d .
On distingue alors trois sous-cas ici :
si : d ≠ a , et : d ≠ c , alors le système n’a pas de solution.
( x'−1) + z = 0
si : d = a , alors le système se ramène à : a.( x'−1) + c.z = 0 , et comme : a ≠ c , ce système a une
a 2 .( x'−1) + c 2 .z = 0
unique solution : x'−1 = z = 0 , soit finalement ( x, 1 − x, 0) comme solutions pour le système initial.
x'+( z − 1) = 0
si : d = c , alors le système se ramène à : a.x'+ c.( z − 1) = 0 , et à nouveau, comme : a ≠ c , ce
a 2 .x'+c 2 .( z − 1) = 0
système a une unique solution : x' = z − 1 = 0 , soit finalement ( x,− x,1) comme solutions pour le système
initial.
( x + y + z ) = 1
• Si enfin : a = b = c , le système se ramène à : a.( x + y + z ) = d .
a.(a − 1).( x + y + z ) = d .(d − 1)
Deux sous-cas se présentent :
si : a ≠ d , il n’y a pas de solution,
si : a = d , il y a un plan affine de solutions qui est l’ensemble des triplets vérifiant : x + y + z = 1 .
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réunion d’une base de Sn( ) (matrices symétriques) et de Ån( ) (matrices antisymétriques) qui sont
deux sous-espaces supplémentaires dans Mn( ).
n.(n + 1)
Chaque vecteur de la première base (qui compte : dim( Sn( )) = , éléments) est invariant par
2
n.(n − 1)
f et chaque vecteur de la deuxième (qui en compte : dim( Ån( )) = ) est changé en son
2
opposé.
n.(n + 1)
La matrice de f dans cette base est donc diagonale, elle compte éléments diagonaux égaux à
2
n.(n − 1)
1, et égaux à − 1 .
2
n .( n −1)
Donc le déterminant de f vaut : det( f ) = (−1) 2
.
b. Puisque f vérifie : f = id M( ), on a donc : det( f 2 ) = 1 = (det( f )) 2 , donc on pouvait prévoir qu’on
2
aurait : det( f ) = ±1 .
Plus simplement, puisque l’application transposée est bijective, on savait que det( f ) serait non nul.
n
91. Soit A une matrice réelle à diagonale strictement dominante, donc telle que : ∀ 1 ≤ i ≤ n , a
j=1
i, j < a i ,i .
j≠ i
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