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FEUILLE 1 : ESPACES VECTORIELS

1. Dans l’espace F(R, R) de toutes les fonctions définies sur R à valeurs réelles, muni des lois
usuelles, étudier si les ensembles suivants sont des sous-espaces vectoriels :

F0 = {f | f (0) = 0} , F0,1 = {f | f (0) = 0 et f (1) = 0 }

F1 = {f | f (0) = 1} , C1 = {f continue croissante}

S = {f deux fois dérivable | f 00 + f = 0} , B = {f bornée}

R1
   
I = f continue | f (t) dt = 0 , E` = f continue | lim f (x) = `
0 x7→±∞

2. On considère l’espace vectoriel F(N, R) des suites de nombres réels.

(a) Montrer que l’ensemble des suites qui convergent vers zéro est un sous-espace vectoriel.
(b) Montrer que l’ensemble des suites bornées est un sous-espace vectoriel.
(c) L’ensemble des suites convergentes est-il un sous-espace vectoriel ?

3. Etant donnés a et b réels fixés, on considère les ensembles suivants :

A = {(un )n≥0 | ∀ n ∈ N , un+2 = aun+1 + bun } B = {(un )n≥0 | ∀ n ∈ N , un+1 = (an + b)un }

(a) Montrer que ce sont des sous-espaces vectoriels de l’espace des suites.
(b) Montrer qu’ils sont de dimension finie et donner la dimension de chacun d’eux.

4. Soit E le C-espace vectoriel des suites à termes complexes et a, b deux nombres complexes.
On considère F l’ensemble des suites (un ) de E telles que un+2 = aun+1 + bun pour tout n ∈ N.
(a) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E.
(b) Soit r un nombre complexe. Montrer que la suite (rn ) appartient à F si et seulement si
r2 = ar + b.
On suppose désormais que a = 2 et b = −5.
(c) Trouver deux nombres complexes α et β tels que les suites (αn ) et (β n ) appartiennent à F .
(d) Soient (un ) et (vn ) des suites appartenant à F telles que u0 = v0 et u1 = v1 . Montrer que
un = vn pour tout n ∈ N.
(e) Soit (un ) une suite appartenant à F . Montrer qu’il existe des nombres complexes λ et µ tels
que un = λαn + µβ n pour tout n ∈ N.
(f) Donner une base et la dimension de F .

5. Les systèmes de vecteurs suivants de R2 sont-ils des systèmes libres ou liés ? Sont-ils des
bases ?
Pour chacun de ces systèmes, donner son rang.
Pour les systèmes liés en extraire un système libre et pour les systèmes libres les compléter par
des vecteurs de la base canonique pour obtenir une base de R2 .
– {(2, 1), (−1, 1)} ;
– {(−6, 2), (9, −3)} ;
– {(0, 2), (1, 2), (−1, 2)}.

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6. Les systèmes de vecteurs suivants de R3 sont-ils des systèmes libres ou liés ? Sont-ils des
bases ?
Pour chacun de ces systèmes, donner son rang.
Pour les systèmes liés en extraire un système libre et pour les systèmes libres les compléter par
des vecteurs de la base canonique pour obtenir une base de R3.
– {(1, 1, 1), (−1, 1, 1)} ;
– {(1, 0, −1), (−1, 1, 0), (0, −1, 1)} ;
– {(1, 1, 1), (2, −1, 2), (1, −2, −1)} ;
– {(10, −5, 15), (−4, 2, −6)} ;
– {(1, 1, 0), (0, 1, 1), (1, 0, 1), (−1, 1, 1)}.

7. (a) Dans R[X] on donne les polynômes

P1 (X) = X(X − 1)(X − 2) , P2 (X) = X(X − 2)(X − 3) ,

P3 (X) = X(X − 1)(X − 3) , P4 (X) = (X − 1)(X − 2)(X − 3) .


Forment-ils un système libre ?
(b) Même question avec les polynômes

Q1 (X) = (X −1)3 , Q2 (X) = (X −1)2 (X −2) , Q3 (X) = (X −1)(X −2)2 , Q4 (X) = (X −2)3 .

8. Dans F(R, R) on considère les fonctions fk et gk définies par

f0 (x) = 1 , fk (x) = cos kx et gk (x) = sin kx

pour tout entier k compris entre 1 et n.


(a) Montrer par récurrence que (f0 , f1 , g1 , ..., fn , gn ) forme un système libre .
(b) Soit A le sous-espace vectoriel de F(R, R) engendré par (f0 , f1 , g1 , f2 , g2 ) et soit h l’applica-
tion de R dans R définie parh(x) = 1 + sin x + sin 2x. Après avoir donné une base et la dimension
de A, déterminer si le système formé de h et de ses 4 premières dérivées est une base de A.

9. On considère les vecteurs de R4 suivants :

u1 = (2, 1, 0, 3), u2 = (3, −1, 5, 2), u3 = (−1, 0, 2, 1)

Le vecteur v = (2, 3, −7, 3) appartient-il au sous-espace vectoriel F engendré par u1 , u2 , u3 ?


Déterminer une base de F . Dans le cas où v ∈ F , déterminer les coordonnées de v dans cette
base.

10. On considère les vecteurs de C3 suivants :

u1 = (1 − i, i, 1 + i), u2 = (−1, 1, 3), u3 = (1 − i, i, i)


(a) Montrer que (u1 , u2 , u3 ) est une base de C3 .
(b) Calculer les coordonnées du vecteur v = (1 + i, 2, i) dans la base (u1 , u2 , u3 ).

11. Soit E un espace vectoriel sur un corps K et x1 , · · · , xn , n vecteurs de E.


1) On considère les vecteurs y1 = x1 − x2 , y2 = x2 − x3 ,...,yn−1 = xn−1 − xn et yn = xn − x1 .
Sont-ils linéairement indépendants ?

2
2) On suppose que n est impair. Montrer que si les vecteurs x1 , · · · , xn sont linéairement
indépendants alors il en est de même des vecteurs y1 = x1 + x2 , y2 = x2 + x3 ,...,yn−1 = xn−1 + xn
et yn = xn + x1 .
Que se passe-t-il si n est pair ?

12. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un espace vectoriel E. Montrer que F ∪ G
est un sous-espace vectoriel de E si et seulement si F ⊂ G ou G ⊂ F .

13. Soient E et F deux espaces vectoriels sur un corps K. Montrer que si E × F est de
dimension finie alors E et F sont de dimension finie.

14. Soient E et F deux espaces vectoriels sur un corps K et soit f : E −→ F une application
vérifiant la propriété suivante : pour tous vecteurs x, y de E et tous λ, µ ∈ K, on a :

f (λx + µy) = λf (x) + µf (y)


1) Montrer que f (0) = 0.
2) Soient x1 , · · · , xn des vecteurs de E et λ1 , · · · , λn des scalaires. Montrer que :
n n
!
X X
f λi xi = λi f (xi )
i=1 i=1

3) Soit G un sous-espace vectoriel de E. Montrer que f (G) est un sous-espace vectoriel de F .


4) Soit H un sous-espace vectoriel de F . Montrer que f −1 (H) est un sous-espace vectoriel de E.
5) Soit (u1 , · · · , un ) un système générateur de G. Montrer que (f (u1 ), · · · , f (un )) engendre f (G).
6) On suppose désormais que f −1 ({0}) = {0}. Montrer que si (u1 , · · · , un ) est une base de G
alors (f (u1 ), · · · , f (un )) est une base de f (G).

15. Soit E un espace vectoriel sur un corps K de dimension finie et F et G deux sous-espaces
vectoriels de E. Soit H le sous-ensemble de E défini par :

H = {x ∈ E | x = y + z, où y ∈ F et z ∈ G}
1) Montrer que H est un sous-espace vectoriel de E.
2) On suppose que F ∩ G = {0}. Montrer que H = E si et seulement si dim F + dim G = dim E.

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Corrigé

1. Il s’agit de tester si les sous-ensembles de F(R, R) proposés contiennent la fonction nulle,


et sont stables par addition et multiplication par un scalaire.

F0

La fonction 0 appartient à F0 . Si f et g sont dans F0 et λ dans R, alors

(f + g)(0) = f (0) + g(0) = 0 et (λf )(0) = λf (0) = 0 ,

donc f + g et λf sont dans F0 qui est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

F1

La fonction 0 n’appartient pas à F1 qui n’est donc pas un sous-espace vectoriel de F(R, R).

La fonction 0 appartient à S. Si f et g sont dans S et λ dans R, alors f et g sont deux fois


dérivables, donc f + g et λf également, et

(f + g)00 + (f + g) = f 00 + g 00 + f + g = (f 00 + f ) + (g 00 + g) = 0 ,

ainsi que
(λf )00 + (λf ) = λf 00 + λf = λ(f 00 + f ) = 0 .
Donc f + g et λf sont dans S qui est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

I
La fonction 0 est continue et son intégrale sur [ 0, 1 ] est nulle. Elle appartient donc à I. Si f
et g sont dans I et λ dans R, alors f et g sont continues, donc f + g et λf également, et
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
(f + g)(t) dt = (f (t) + g(t)) dt = f (t) dt + g(t) dt = 0 ,
0 0 0 0

ainsi que Z 1 Z 1 Z 1
(λf )(t) dt = λf (t) dt = λ dt = 0 .
0 0 0
Donc f + g et λf sont dans I qui est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

F0,1

La fonction 0 appartient à F0,1 . Si f et g sont dans F0,1 et λ dans R, alors

(f + g)(0) = f (0) + g(0) = 0 et (λf )(0) = λf (0) = 0 ,

ainsi que
(f + g)(1) = f (1) + g(1) = 0 et (λf )(1) = λf (1) = 0 ,
donc f + g et λf sont dans F0,1 qui est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

5
C1

Si l’on prend la fonction f : x → x qui est continue et croissante et λ = −1, la fonction λf n’est
plus croissante. Donc C1 n’est pas un sous-espace vectoriel de F(R, R).

La fonction 0 est bornée. Si f et g sont bornées, il existe des nombres K1 et K2 tels que, quel
que soit x réel,
|f (x)| ≤ K1 et |g(x)| ≤ K2 ,
donc
|(f + g)(x)| = |f (x) + g(x)| ≤ |f (x)| + |g(x)| ≤ K1 + K2 ,
et
|(λf )(x)| = |λf (x)| = |λ| |f (x)| ≤ |λ|K1 .
Les fonctions f + g et λf sont bornées, donc S est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

E`

Si ` 6= 0, la fonction 0 n’appartient pas à E` qui n’est donc pas un sous-espace vectoriel de


F(R, R).

Si ` = 0, la fonction 0 est dans E` . Si f et g sont dans E0 et λ dans R, alors

lim (f + g)(x) = lim (f (x) + g(x)) = lim f (x) + lim g(x) = 0 ,


x→±∞ x→±∞ x→±∞ x→±∞

et
lim (λf )(x) = lim (λf (x)) = λ lim f (x) = 0 ,
x→±∞ x→±∞ x→±∞

donc f + g et λf sont dans E0 qui est bien un sous-espace vectoriel de F(R, R).

2. Il s’agit de tester si les sous-ensembles de F(N, R) proposés contiennent la suite nulle, et


sont stables par addition et multiplication par un scalaire.

(a) La suite 0 appartient à F0 . Si u et v convergent vers 0 et si λ appartient à R, alors

lim(u + v) = lim u + lim v = 0 et lim(λu) = λ lim u = 0 ,

donc u + v et λu ont pour limite 0, et le sous-ensemble des suites qui convergent vers 0 est bien
un sous-espace vectoriel de F(R, R).

(b) La suite 0 est bornée. Si u et v sont bornées, il existe des nombres K1 et K2 tels que, quel
que soit n entier naturel,
|un | ≤ K1 et |vn | ≤ K2 ,
donc
|(u + v)n | = |un + vn | ≤ |un | + |vn | ≤ K1 + K2 ,
et
|(λu)n | = |λun | = |λ| |un | ≤ |λ|K1 .

6
Les suites u + v et λu sont bornées. L’ensemble des suites bornées est bien un sous-espace vec-
toriel de F(N, R).

(c) On sait que la somme de deux suites convergentes est convergente, et que si u est conver-
gente et λ réel la suite λu est aussi convergente. Donc l’ensemble des suites convergentes est un
sous-espace vectoriel de F(N, R).

3. A

La suite nulle appartient à A. Si u et v appartiennent à A et si λ appartient à R, alors, pour


tout entier n ≥ 0,

un+2 + vn+2 = a(un+1 + vn+1 ) + b(un + vn ) et λun+1 = a(λun+1 ) + b(λun ) ,

donc u + v et λu appartiennent à A qui est bien un sous-espace vectoriel de F(N, R).

Posons    
a b un+1
A= et Un = .
1 0 un
Alors, si u appartient à A, on a, si n ≥ 0,
      
un+2 aun+1 + bun a b un+1
Un+1 = = = = AUn ,
un+1 un+1 1 0 un

donc
Un = An U0 .
Et inversement si la suite (Un )n≥0 vérifie la relation ci-dessus, la suite u appartient à A.
En notant, si n ≥ 0,  
n αn βn
A = ,
γn δn
on a donc   
n αn βn u1
Un = A U0 = ,
γn δn u0
et, si n ≥ 0, on en déduit que
un = γn u1 + δn u0 .
On a donc trouvé deux suites γ et δ telles que u = u1 γ + u0 δ. Les suites γ et δ forment un
système générateur de A.
 
1
Les suites γ et δ sont dans A. La première provient de la donnée U0 = , et la seconde de la
0
 
0
donnée U0 = .
1
   
1 0 a b
Remarquons que A0 = I = et A1 = A = on en déduit donc
0 1 1 0

γ0 = 0 , γ1 = 1 , δ0 = 1 , δ1 = 0.

Alors, si l’on a pour tout n la relation

λγn + µδn = 0 ,

7
on en déduit µ = 0, en prenant n = 0, et λ = 0 en prenant n = 1. Il en résulte que les suites γ
et δ forment un système libre de A. Elles forment donc une base et A est de dimension 2.

Notons an = an + b. On a donc

B = {(un )n≥0 | ∀n ∈ N , un+1 = an un } .


La suite nulle appartient à B. Si u et v appartiennent à B et si λ appartient à R, alors, pour
tout entier n ≥ 0,

un+1 + vn+1 = an (un + vn ) et λun+1 = an (λun ) ,

donc u + v et λu appartiennent à B qui est bien un sous-espace vectoriel de F(N, R).

Si u appartient à B, on a alors, pour tout entier n ≥ 1,

un = (an−1 an−2 · · · a0 )u0 .

Si l’on définit une suite α en posant



an−1 an−2 · · · a0 si n ≥ 1
αn = ,
1 si n = 0

on a alors u = u0 α.

La suite α appartient à B, et tout élément de B est un multiple de α. Il en résulte que B est un


sous-espace vectoriel de dimension 1 de F(N, R).

4. (a) La suite nulle appartient à F . Si u et v appartiennent à F et si λ appartient à C, alors,


pour tout entier n ≥ 0,

un+2 + vn+2 = a(un+1 + vn+1 ) + b(un + vn ) et λun+1 = a(λun+1 ) + b(λun ) ,

donc u + v et λu appartiennent à F qui est bien un sous-espace vectoriel de E = F(N, C).

(b) Dire que (rn ) appartient à F , signifie que l’on a pour tout entier n

rn+2 = arn+1 + brn .

En particulier, ceci est vrai si n = 0 et l’on a

r2 = ar + b .

(avec la convention 00 = 1 si r = 0).

Réciproquement si on a cette relation, en multipliant par rn , on obtient

rn+2 = arn+1 + brn .

(c) Si a = 2 et b = −5, l’équation r2 − ar − b = 0 a pour racines complexes α = 1 + 2i et


β = 1 − 2i, et les suites (αn ) et (β n ) sont dans F .

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(d) On démontre par récurrence que l’on a pour tout n l’égalité un = vn .

Par hypothèse, c’est vrai si n = 0 et n = 1. Supposons la propriété vraie aux rangs n + 1 et n


où n ≥ 0. Alors vn = un et vn+1 = un+1 . On en déduit donc

vn+2 = avn+1 + bvn = aun+1 + bun = un+2 .

Donc la propriété est encore vraie au rang n + 2. Il en résulte qu’elle sera vraie pour tout n ≥ 0.

(e) Soit (un ) un élément de F , d’après ce qui précède, si l’on a

un = λαn + µβ n ,

pour n = 0 et n = 1, alors l’égalité sera vraie pour tout n ≥ 0. On est alors ramené au système

λ + µ = u0
λα + µβ = u1 .

ce système de deux équations à deux inconnues se résout facilement, et on trouve


βu0 − u1 u1 − αu0
λ= et µ= .
β−α β−α

(f) Il résulte de ce qui précède que les suites (αn ) et (β n ) forment une base de F . Si l’on avait,
pour tout n l’égalité
λαn + µβ n = 0 ,
en reprenant le calcul de la question précédente avec un = 0, on trouve λ = µ = 0. Donc les
suites (αn ) et (β n ) ne sont pas colinéaires. Il en résulte qu’elles forment un système libre, donc
une base de F .

5. {(2, 1), (−1, 1)}

Partons de l’égalité
λ(2, 1) + µ(−1, 1) = (0, 0) ,
elle équivaut au système d’équations

2λ − µ = 0
.
λ+µ=0

En additionnant, on tire immédiatement λ = 0 puis on en déduit µ = 0. Le système de vecteurs


est donc libre.

{(−6, 2), (9, −3)}

On constate que
3(−6, 2) + 2(9, −3) = 0 ,
les vecteurs sont liés. Par contre (−6, 2) n’étant pas nul, il forme un système libre.

9
{(0, 2), (1, 2), (−1, 2)}

Le système contient 3 vecteurs. Comme R2 est de dimension 2, le système ne peut être libre. Si
l’on prend les deux premiers vecteurs, l’égalité

λ(0, 2) + µ(1, 2) = (0, 0) ,

équivaut au système d’équations 


µ=0
,
2λ + 2µ = 0
d’où l’on tire λ = µ = 0. Le système de vecteurs ((0, 2), (1, 2)) est donc libre, et forme une base
de R2 .

6. {(1, 1, 1), (−1, 1, 1)}

Partons de l’égalité
λ(1, 1, 1) + µ(−1, 1, 1) = (0, 0, 0) ,
elle équivaut au système d’équations

 λ−µ=0
λ+µ=0 .
λ+µ=0

En effectuant un pivot, pour résoudre ce système, on a (en omettant le second membre nul),

1 −1 1 −1 1 0
1 1 =⇒ 0 2 =⇒ 0 2
1 1 0 2 0 0

Le système est donc équivalent à 


λ=0
2µ = 0
on obtient donc λ = µ = 0. et le système est libre. Si l’on ajoute le vecteur (0, 0, 1), l’équation

λ(1, 1, 1) + µ(−1, 1, 1) + ν(0, 0, 1) = (0, 0, 0) ,

conduit au système de vecteurs 


 λ−µ=0
λ+µ=0 .
λ+µ+ν =0

Si l’on effectue un pivot sur ce système, on est amené à refaire le pivot précédent en ajoutant
une colonne qui est inchangée dans les premiers calculs.

1 −1 0 1 −1 0 1 0 0
1 1 0 =⇒ 0 2 0 =⇒ 0 2 0
1 1 1 0 2 1 0 0 1

et le système donne λ = µ = ν = 0. Le système ((1, 1, 1), (−1, 1, 1), (0, 0, 1)) est donc libre et
forme une base de R3 .

10
{(1, 0, −1), (−1, 1, 0), (0, −1, 1)}

Il est facile de voir que la somme de ces trois vecteurs est nulle. Le système de vecteurs n’est
pas libre. On peut également le voir en partant de l’égalité

λ(1, 0, −1) + µ(−1, 1, 0) + ν(0, −1, 1) = (0, 0, 0) .

Elle équivaut au système d’équations



 λ−µ=0
µ−ν =0 .
−λ + ν = 0

On le résout par un pivot

1 −1 0 1 −1 0 1 0 −1
0 1 −1 =⇒ 0 1 −1 =⇒ 0 1 −1
−1 0 1 0 −1 1 0 0 0

Le système équivaut à 
λ−ν =0
.
µ−ν =0
on trouve ν = µ = λ. Par contre si l’on supprime le dernier vecteur, on obtient cette fois
µ = λ = 0 et le système formé des deux premiers vecteurs est libre.

{(1, 1, 1), (2, −1, 2), (1, −2, −1)}

Partons de l’égalité

λ(1, 1, 1) + µ(2, −1, 2) + ν(1, −2, −1) = (0, 0, 0) ,

elle équivaut au système d’équations



 λ + 2µ + ν = 0
λ − µ − 2ν = 0 .
λ + 2µ − ν = 0

En effectuant un pivot, pour résoudre ce système, on a,

1 2 1 1 2 1 1 0 −1 1 0 0
1 −1 −2 =⇒ 0 −3 −3 =⇒ 0 −3 3 =⇒ 0 −3 0
1 2 −1 0 0 −2 0 0 −2 0 0 −2

Le système d’équations a donc comme solution λ = µ = ν = 0 et le système de vecteurs est


libre. C’est une base de R3 .

{(10, −5, 15), (−4, 2, −6)}

On voit que
2(10, −5, 15) + 5(−4, 2, −6) = (0, 0, 0) .
Le système de vecteurs est donc lié, et (10, −5, 15) qui n’est pas nul, forme un système libre.

11
{(1, 1, 0), (0, 1, 1), (1, 0, 1), (−1, 1, 1)}

Le système contient quatre vecteurs. Dans R3 , il ne peut être libre. Effectuons un pivot sur ces
vecteurs

1 0 1 −1 1 0 1 −1 1 0 1 −1
1 1 0 1 =⇒ 0 1 −1 2 =⇒ 0 1 −1 2
0 1 1 1 0 1 1 1 0 1 2 −1
On constate que le système d’équations

 λ+ν =0
λ+µ=0
µ+ν =0

provenant de l’égalité

λ(1, 1, 0) + µ(0, 1, 1) + ν(1, 0, 1) = (0, 0, 0) ,

a comme unique solution λ = µ = ν = 0. Le système ((1, 1, 0), (0, 1, 1), (1, 0, 1)) est libre, et c’est
aussi une base de R3 .

7. (a) Posons
P (X) = λ1 P1 (X) + λ2 P2 (X) + λ3 P3 (X) + λ4 P4 (X) ,
On a alors
P (0) = −6λ4 , P (1) = 2λ2 , P (2) = −2λ3 , P (3) = 6λ1 .
Alors si P est le polynôme nul, on a en particulier P (0) = P (1) = P (2) = P (3) = 0, d’où l’on
déduit λ1 = λ2 = λ3 = λ4 = 0. Donc le système (P1 , P2 , P3 , P4 ) est un système libre de R[X].

(b) Posons
Q(X) = λ1 Q1 (X) + λ2 Q2 (X) + λ3 Q3 (X) + λ4 Q4 (X) ,
On a alors
Q(1) = −λ4 , Q(2) = λ1 .
Alors si Q est le polynôme nul, on a en particulier Q(1) = Q(2) = 0, d’où l’on déduit λ1 = λ4 = 0.
Il reste alors
λ2 Q2 (X) + λ3 Q3 (X) = 0 .
On peut diviser par (X − 1)(X − 2) et l’on obtient

R(X) = λ2 (X − 1) + λ3 (X − 2) = 0 .

Mais alors R(1) = −λ3 = 0 et R(2) = λ2 = 0. Finalement λ1 = λ2 = λ3 = λ4 = 0. Donc le


système (Q1 , Q2 , Q3 , Q4 ) est un système libre de R[X].

8. (a) On montre par récurrence, que pour tout entier n ≥ 0, le système (f0 , f1 , g1 , . . . , fn , gn )
est libre.

Initialisation : si n = 0, la fonction f0 n’étant pas la fonction nulle, elle forme un système libre.

Hérédité : on suppose que le système (f0 , f1 , g1 , . . . , fn , gn ) est libre. Considérons le système


(f0 , f1 , g1 , . . . , fn , gn , fn+1 , gn+1 ), et écrivons une combinaison linéaire des éléments de ce système

12
n
X n
X
(1) λ0 f0 + λj fj + µj gj + λn+1 fn+1 + µn+1 gn+1 = 0 .
j=1 j=1

En remarquant que, si j ≥ 1,

f000 = 0 , fj00 = −j 2 fj et gj00 = −j 2 gj ,

on obtient en dérivant 2 fois


n
X n
X
2
(2) − λj j fj − µj j 2 gj − λn+1 (n + 1)2 fn+1 − µn+1 (n + 1)2 gn+1 = 0 .
j=1 j=1

En multipliant par (n + 1)2 l’équation (1) et en l’ajoutant à l’équation (2), on trouve


n
X n
X
(n + 1)2 λ0 f0 + ((n + 1)2 − j 2 )λj fj + ((n + 1)2 − j 2 )µj gj = 0 ,
j=1 j=1

et en utilisant l’hypothèse de récurrence, on obtient, si 1 ≤ j ≤ n,

(n + 1)2 λ0 = ((n + 1)2 − j 2 )λj = ((n + 1)2 − j 2 )µj = 0 .

Comme (n + 1)2 − j 2 n’est pas nul, on a donc λ0 = λj = µj = 0. Finalement, il reste

λn+1 fn+1 + µn+1 gn+1 = 0 .

En particulier
λn+1 = λn+1 fn+1 (0) + µn+1 gn+1 (0) = 0 ,
ce qui donne λn+1 = 0, et comme gn+1 n’est pas la fonction nulle, il en résulte aussi µn+1 = 0.
On en déduit que le système (f0 , f1 , g1 , . . . , fn , gn ) est libre. La propriété est donc vraie au rang
n + 1. Il en résulte qu’elle est vraie pour tout n ≥ 0.

(b) Les fonctions (f0 , f1 , g1 , f2 , g2 ) forment un système libre. Elles engendrent un espace A de
dimension 5.

On a
h = f0 + g1 + g2 ,
donc en dérivant

h0 = f1 + 2f2 , h00 = −g1 − 4g2 , h(3) = −f1 − 8f2 , h(4) = g1 + 16g2 .

Partons de la combinaison linéaire

α0 h + α1 h0 + α2 h00 + α3 h(3) + α4 h(4) ) = 0 .

Si l’on remplace les fonctions par leur expression, on trouve

α0 (f0 + g1 + g2 ) + α1 (f1 + 2f2 ) + α2 (−g1 − 4g2 ) + α3 (−f1 − 8f2 ) + α4 (g1 + 16g2 ) = 0 ,

et donc

α0 f0 + (α1 − α3 )f1 + (α0 − α2 + α4 )g1 + (2α1 − 8α3 )f2 + (α0 − 4α2 + 16α4 )g2 = 0 .

13
ceci est donc équivalent au système


 α0 =0
α1 − α3 =0



α0 − α2 + α4 =0 .
2α1 − 8α3 =0




α0 − 4α2 + 16α4 =0

On résout ce système par la méthode du pivot.

1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0
0 1 0 −1 0 0 1 0 −1 0 0 1 0 −1 0
1 0 −1 0 1 =⇒ 0 0 −1 0 1 =⇒ 0 0 −1 0 1 =⇒
0 2 0 −8 0 0 2 0 −8 0 0 0 0 −6 0
1 0 −4 0 16 0 0 −4 0 16 0 0 −4 0 16
1 0 0 0 0 1 0 0 0 0
0 1 0 −1 0 0 1 0 0 0
0 0 −1 0 1 =⇒ 0 0 −1 0 0 .
0 0 0 −6 0 0 0 0 −6 0
0 0 0 0 12 0 0 0 0 12
On en déduit α0 = α1 = α2 = α3 = α4 = 0, et le système (g, g 0 , g 00 , g (3) , g (4) ) est libre. C’est
donc aussi une base de A.

9. On cherche s’il existe λ1 , λ2 , λ3 tels que

λ 1 u 1 + λ2 u 2 + λ 3 u 3 = v .

Ceci équivaut au système d’équations




 2λ1 + 3λ2 − λ3 = 2
λ1 − λ2 = 3


 5λ2 + 2λ3 = −7
3λ1 + 2λ2 + λ3 = 3

que l’on résout par un pivot.


2 3 −1 2
2 3 −1 2 0 5 −1 −4
0 0 −1 1
1 −1 0 3 1 −1 0 3 1 −1 0 3 1 0 0 2
−7 =⇒ 4 =⇒ −15 =⇒ 0 0

0 5 2 11 0 −3
0 15 0 0 0
3 2 1 3 5 5 0 5 0 10 0 −10 0 10 0 −10

Le système devient 
 −λ3 = 1
λ1 = 2 .
10λ2 = −10

Donc
v = 2u1 − u2 − u3 .
Le vecteur v appartient bien à F .

14
10. On cherche s’il existe λ1 , λ2 , λ3 tels que

λ 1 u 1 + λ2 u 2 + λ 3 u 3 = u .

Avec successivement u = (0, 0, 0), et u = (1 + i, 2, i).

Comme

λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 = ((1 − i)λ1 − λ2 + (1 − i)λ3 , iλ1 + λ2 + iλ3 , (1 + i)λ1 + 3λ2 + iλ3 ) ,

on résout les systèmes par un pivot sur le tableau de nombres



1 − i −1 1 − i 1 + i 1 0 1 3 + i 1 0 1 3 + i 0 0 1 11 − 6i
i 1 i 2 =⇒ i 1 i 2 =⇒ 0 1 0 3 − 3i =⇒ 0 1 0 3 − 3i
1+i 3 i i 1 − 2i 0 −2i i − 6 1 0 0 7i − 8 1 0 0 7i − 8

Les solutions de l’équation λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 = 0 sont λ1 = λ2 = λ3 = 0, et le système


(u1 , u2 , u3 ) est libre, donc c’est une base de C3 .

Les solutions de l’équation λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 = v sont

λ1 = −8 + 7i , λ2 = 3 − 3i , λ3 = 11 − 6i .

Ce sont les coordonnées de v dans la base (u1 , u2 , u3 ).

11. 1) On constate que y1 +y2 +· · ·+yn = 0. Le système (y1 , . . . , yn ) n’est donc pas linéairement
indépendant.

b) Si l’on a
λ 1 y1 + · · · + λ n y n = 0 ,
on obtient en remplaçant yi par sa valeur

(λ1 + λn )x1 + (λ2 + λ1 )x1 + · · · + (λn + λn−1 )xn = 0 .

Comme le système de vecteurs (x1 , . . . , xn ) est libre, cela implique le système d’équations


 λ1 + λ n = 0
λ2 + λ 1 = 0

.

 · ···········
λn + λn−1 = 0

En particulier, pour k compris entre 2 et n, on a λk = −λk−1 . On a donc une suite géométrique


de raison −1, donc λk = (−1)k−1 λ1 , et en particulier λn = (−1)n−1 λ1 .

Si n est impair, on a donc λn = λ1 , mais aussi λ1 + λn = 0. On en déduit λ1 = 0, et par suite,


tous les λi sont nuls. Le système est donc libre dans ce cas.

Si n = 2s est pair, on a

y1 − y2 + y3 − y4 + · · · + y2s−1 − y2s = 0 ,

et le système est lié.

15
12. Supposons que F ∪ G soit un sous-espace vectoriel de E, et que G ne soit pas inclus dans
F . Il existe donc un élément g appartenant à G et pas à F . Mais puisque G est inclus dans
F ∪ G, le vecteur g est dans F ∪ G. Soit alors f dans F . Il est également dans F ∪ G. Comme
F ∪ G est un sous-espace de E, il contient en particulier f + g. Si f + g appartenait F , alors
g = (f + g) − f appartiendrait à F , ce qui n’est pas le cas. Donc f + g n’appartient pas à F .
Comme il est dans F ∪ G, c’est qu’il appartient à G, alors f = (f + g) − g appartient aussi à G.
Donc F est inclus dans G. Finalement si F ∪ G est un sous-espace vectoriel de E alors F ⊂ G
ou G ⊂ F .

Réciproquement, si F ⊂ G, alors F ∪ G = G est un sous-espace de E. De même, si G ⊂ F , alors


F ∪ G = F est un sous-espace de E.

13. Si E × F est de dimension finie, soit B = ((e1 , f1 ), · · · (en , fn )) une base de E × F . Si e


appartient à E, alors (e, 0) est dans E ×F , donc se décompose dans la base B. Il existe λ1 , · · · , λn
dans K tels que
(e, 0) = λ1 (e1 , f1 ) + · · · + λn (en , fn ) ,
et l’on en déduit
e = λ1 e1 + · · · + λn en .
Il en résulte que (e1 , . . . , en ) est un système générateur fini de E, et donc que E est de dimension
finie. On démontre de la même manière que (f1 , . . . , fn ) est un système générateur fini de F , et
donc que F est aussi de dimension finie.

14. 1) En prenant λ = µ = 0, on a f (0) = 0.

2) On démontre par récurrence la propriété Pn suivante :


n n
!
X X
n n
(∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E ) (∀(λ1 , . . . , λn ) ∈ K ) f λi xi = λi f (xi ) .
i=1 i=1

Initialisation : en prenant µ = 0 dans la relation

f (λx + µy) = λf (x) + µf (y)

on obtient,
f (λx) = λf (x) ,
ce qui est la propriété au rang 1.

Hérédité : supposons la propriété vraie au rang n. Et soient (x1 , . . . , xn , xn+1 ) dans En+1 et
(λ1 , . . . , λn , λn+1 ) dans K n+1 . Posons
n
X
y= λi xi .
i=1

Alors
n+1
!
X
f λi xi = f (λn+1 xn+1 + y) = λn+1 f (xn+1 ) + f (y) .
i=1
Mais en utilisant l’hypothèse de récurrence
n n
!
X X
f (y) = f λi xi = λi f (xi ) .
i=1 i=1

16
Donc
n+1 n n+1
!
X X X
f λi xi = λn+1 f (xn+1 ) + λi f (xi ) = λi f (xi ) .
i=1 i=1 i=1

La propriété est donc vraie au rang n + 1. Il en résulte qu’elle est vraie pour tout n ≥ 0.

3) Soit G un sous-espace vectoriel de E. Alors f (G) est un sous-ensemble de F contenant


f (0) = 0. Soient y1 et y2 dans f (G) et λ1 et λ2 dans K. Il existe x1 et x2 dans G tels que
f (x1 ) = y1 et f (x2 ) = y2 . Alors

f (λ1 x1 + λ2 x2 ) = λ1 f (x1 ) + λ2 f (x2 ) = λ1 y1 + λ2 y2 .

Or x = λ1 x1 +λ2 x2 appartient à G et f (x) = λ1 y1 +λ2 y2 . Il en résulte que λ1 y1 +λ2 y2 appatrient


à f (G) qui est un sous-espace vectoriel de F .

4) Soit H un sous-espace vectoriel de F . Alors f −1 (H) est un sous-ensemble de E qui contient


0, puisque f (0) = 0 appartient à H. Soient x1 et x2 dans f −1 (H) et λ1 et λ2 dans K. Alors
f (x1 ) et f (x2 ) sont dans H, donc λ1 f (x1 ) + λ2 f (x2 ) aussi. Mais ce vecteur vaut f (λ1 x1 + λ2 x2 ).
Il en résulte que λ1 x1 + λ2 x2 est dans f −1 (H) qui est un sous-espace vectoriel de E.

5) Si (u1 , . . . , un ) est un système générateur de G, et si y appartient à f (G), il existe x dans G


tel que f (x) = y. Mais alors, il existe (λ1 , . . . , λn ) dans K n tel que

x = λ1 u1 + · · · + λn un .

On en déduit

y = f (x) = f (λ1 u1 + · · · + λn un ) = λ1 f (u1 ) + · · · λn f (un ) .

Donc tout élément de G s’écrit comme combinaison linéaire de (f (u1 ), . . . , f (un )). Il en résulte
que ce système est générateur de f (G).

6) Si l’on a
λ1 f (u1 ) + · · · + λn f (un ) = 0 ,
on a également
f (λ1 u1 + · · · + λn un ) = 0 ,
mais comme on a supposé que f −1 ({0}) = {0}, ceci implique

λ1 u 1 + · · · + λn u n = 0 ,

et puisque (u1 , . . . , un ) est un système libre de G, on en déduit λ1 = · · · = λn = 0. Il en résulte


que (f (u1 ), . . . , f (un )) est un système libre. Puisque c’est aussi un système générateur de f (G),
c’est donc une base de de f (G).

15. 1) H est un sous-ensemble de E et contient F et G, car y dans F s’écrit y = y + 0 avec 0


dans G et z dans G s’écrit z = 0 + z avec 0 dans F .

Soient x1 et x2 dans H. Il existe y1 , y2 dans F et z1 et z2 dans G tels que x1 = y1 + z1 et


x2 = y2 + z2 . Soient λ1 et λ2 dans K. Alors

λ1 x1 + λ2 x2 = (λ1 y1 + λ2 y2 ) + (λ1 z1 + λ2 z2 ) .

17
Mais y = λ1 y1 + λ2 y2 est dans F et z = λ1 z1 + λ2 z2 est dans G. Alors x = y + z est bien dans
H qui est donc un sous-espace vectoriel de E.

2) Soit (y1 , . . . , yp ) une base de F et (z1 , . . . , zq ) une base de G. Le système B = (y1 , . . . , yp , z1 , . . . , za )


est un système de vecteurs de H. Si l’on prend x = y + z dans H, où y est dans F et z est dans
G, on peut écrire y et z sous la forme y = λ1 y1 + · · · + λp yp et z = µ1 z1 + · · · + µq zq . Alors

x = λ1 y1 + · · · + λp yp + µ1 z1 + · · · + µq zq ,

et il en résulte que le système B est un système générateur de H.

Cherchons si ce système est libre. Si l’on a

λ1 y1 + · · · + λp yp + µ1 z1 + · · · + µq zq = 0 ,

on peut écrire
λ1 y1 + · · · + λp yp = −(µ1 z1 + · · · + µq zq ) ,
mais λ1 y1 + · · · + λp yp est dans F et −(µ1 z1 + · · · + µq zq ) est dans G. Comme ces vecteurs sont
égaux, ils sont dans F ∩ G donc nuls. Mais

λ1 y1 + · · · + λ p yp = 0

implique λ1 = · · · = λp = 0, et
µ1 z1 + · · · + µq zq = 0
implique µ1 = · · · = µq = 0. Il en résulte que B est un système libre de H. C’est donc une base
de H.

Si l’on a H = E, alors B est une base de E donc p + q = dim E c’est-à-dire

dim F + dim G = dim E .

Réciproquement, si l’on a p + q = dim E, comme B est un système libre, c’est une base de E, et
comme B engendre H, alors H = E.

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