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ESSTHS- Sousse 2022-2023

Département Informatique LI1

Devoir à la maison
Exercice 1
Soit
F = (x; y; z; t) 2 R4 : x y + 2z = 0 et x = y :

1. Montrer que F est un sous espace vectoriel de R4 .


2. Déterminer une base de F et en déduire dim (F ) :
3. Soit
G = V ect(u1 ; u2 ; u3 ) où u1 = (1; 1; 0; 1); u2 = (0; 1; 0; 0); u3 = (2; 1; 0; 2) :

Déterminer dim (G) :

4. Soit
H = (x; y; z; t) 2 R4 : 2x y t = 0 et x + z + t = 0 :

a. Déterminer une base de H:


b. Montrer que F et H sont supplémentaires dans R4 :

Exercice (2)
On donne les familles suivantes de C3 [X] :
F1 = (2i; 5 + iX; X X 3 ) :
F2 = (i; i X; i X 2 ; i X 3 ) :
F3 = (5 + i; 3 + iX; 6X 3 ; 5 + iX + iX 2 + 2X 3 ) :
F4 = (1; 1 + X; X 2X 3 ; 1 + X 2 ; 1 X + 6X 2 ) :

libre liée génératrice base


F1 1 0 0 0
F2 1 0 1 1
F3 1 0 0 1
F4 0 1 1 1

Exercice 3
Soient E un K-espace vectoriel et g 2 L(E) telle que
g3 g2 + g idE = 0L(E)
Montrer que g est bijective et donner g 1 .
:

1
Exercice 4
Soient E l’espace vectoriel R3 et f un endomorphisme de E véri…ant :

f (f 2idE ) = 0:

1. Montrer que Im (f ) = ker (f 2idE ) :

2. En déduire que :
ker (f ) Im (f ) = E:

Exercice 5
Soit a et b deux nombres complexes.

1. Montrer que l’ensemble F des suites (un )n2N à valeurs dans C telles que :

8n 2 N; un+2 = aun+1 + bun

forme un C-espace vectoriel.

2. Montrer que l’application :

f : (un )n2N 7 ! (u0 ; u1 )

appartient à L (F; C2 ) :

3. Montrer que l’application f est un isomorphisme.

4. En déduire l’existence de deux suites u = (un )n2N et v = (un )n2N dans l’espace F telles
que :
F = V ect(u; v):

Exercice 6
Soit f une application de R2 dans R3 dé…nie par

f (x; y) = (x; 2x + y; y):

1. Montrer que f est linéaire.

2. Déterminer ker(f ) et Im(f ).

3. Soit g une application de R2 dans R3 dé…nie par

g(x; y; z) = (x + y; 5x 2y + z):

4. Montrer que g est linéaire.

2
5. Déterminer ker(g) et Im(g).

6. Montrer que g f est un automorphisme de R2 :

Exercice 7
Soient n 2 N, n 2 et f , dé…nie par

f : Rn [X] ! R2 [X]
P 7 ! f (P ) = XP (1) + (X 2 4) P (0)

1. Montrer que f est linéaire.

2. Déterminer une base du noyau de f:

3. Rappeler le théorème du rang.

4. En déduire le rang de f

5. Donner une base de l’image de f .

Exercice 8
On munit l’espace vectorielR3 de sa base canonique B = (e1 ; e2 ; e3 ) et on considère l’application
f dé…nie par :
f : R3 ! R3
:
(x; y; z) 7 ! (x; x z; x y)

1. (a) Montrer que f est un endomorphisme de R3 :


(b) Calculer f (e1 ) ; f (e2 ) et f (e3 ) :

(c) (f (e1 ) ; f (e2 ) ; f (e3 )) est-elle une base de R3 :

2. (a) Déterminer ker(f ):


(b) En déduire que f est bijective:
1
(c) Déterminer f f: En déduire f :

3
Université de Sousse AU : 2022-2023
ESST de Hammam Sousse Section : 1er LI
Département de Mathématiques Matière : Algèbre 2
Correction du devoir de maison n◦ 1
Espaces vectoriels et applications linéaires

Correction de l’exercice 1 :
1)

F = {(x, y, z, t) ∈ R4 : x − y + 2z = 0 et x = y}
= {(x, y, z, t) ∈ R4 : 2z = 0 et x = y}
= {(x, y, z, t) ∈ R4 : z = 0 et x = y}
= {(x, x, 0, t) : x, t ∈ R}
= {x(1, 1, 0, 0) + t(0, 0, 0, 1) : x, t ∈ R}
 
= Vect u = (1, 1, 0, 0), v = (0, 0, 0, 1)

Donc F est un sous espace vectoriel de R4 .


 
2) F = Vect u = (1, 1, 0, 0), v = (0, 0, 0, 1) alors (u, v) est une famille génératrice de F .
Montrons que (u, v) est libre. Soient α, β ∈ R tels que αu + βv = 0R4 . Montrons que
α = β = 0. On a

α = 0
αu + βv = 0R4 ⇐⇒ α(1, 1, 0, 0) + β(0, 0, 0, 1) = (0, 0, 0, 0) ⇐⇒
β = 0

Donc la famille (u, v) est libre.


Conclusion : (u, v) est une base de F et dim(F ) = 2.
3) G = Vect(u1 , u2 , u3 ) avec u1 = (1, −1, 0, −1), u2 = (0, 1, 0, 0) et u3 = (2, 1, 0, 2).
Puisque G = Vect(u1 , u2 , u3 ) alors (u1 , u2 , u3 ) est une famille génératrice de G.
Montrons que (u1 , u2 , u3 ) est libre. Soient α, β, γ ∈ R tels que αu1 + βu2 + γu3 = 0R4 .
Montrons que α = β = γ = 0. On a

αu1 + βu2 + γu3 = 0R4 ⇐⇒ α(1, −1, 0, −1) + β(0, 1, 0, 0) + γ(2, 1, 0, 2) = (0, 0, 0, 0)
 
α + 2γ = 0

 (I) (I) + (III) ⇒ 4γ = 0 ⇒ γ = 0



 

⇐⇒ −α + β + γ = 0 (II) ⇒ (I) ⇒ α = 0

 

 
−α + 2γ = 0

(III) (II) ⇒ β = 0

Donc la famille (u1 , u2 , u3 ) est libre.


Conclusion : (u1 , u2 , u3 ) est une base de G et dim(G) = 3.
4) H = {(x, y, z, t) ∈ R4 : 2x − y − t = 0 et x + z + t = 0}.
a) On a

H = {(x, y, z, t) ∈ R4 : 2x − y − t = 0 et x + z + t = 0}
= {(x, y, z, t) ∈ R4 : t = 2x − y et x + z + 2x − y = 0}
= {(x, y, z, t) ∈ R4 : t = 2x − y et z = −3x + y}
= {(x, y, −3x + y, 2x − y) ∈ R4 : x, y ∈ R}
= {x(1, 0, −3, 2) + y(0, 1, 1, −1)}
 
= Vect u0 = (1, 0, −3, 2), v 0 = (0, 1, 1, −1)

Donc (u0 , v 0 ) est une famille génératrice de H.


Montrons que (u0 , v 0 ) est libre. Soient α, β ∈ R tels que αu0 + βv 0 = 0R4 . Montrons
que α = β = 0. On a

α = 0
αu0 + βv 0 = 0R4 ⇐⇒ α(1, 0, −3, 2) + β(0, 1, 1, −1) = (0, 0, 0, 0) ⇐⇒
β = 0

Donc la famille (u0 , v 0 ) est libre.


Par suite (u0 , v 0 ) est une base de H et dim(H) = 2.
b) Montrons que F et H sont supplémentaires dans R4 . C’est à dire F ⊕ H = R4 .

dim(F ) + dim(H) = dim(R4 )
4
• Première Méthode : F ⊕ H = R ⇐⇒
F ∩ H = {0 4 }
R

On a dim(F ) = 2 et dim(H) = 2 donc dim(F ) + dim(H) = 4 = dim(R4 ) .


On a F = Vect(u, v) et H = Vect(u0 , v 0 ). Montrons que F ∩ H = {0R4 }.

X = (x, y, z, t) ∈ F ∩ H ⇐⇒ X ∈ F et X ∈ H
 
x − y + 2z = 0 2x − y − t = 0
⇐⇒ et
x = y x + z + y = 0




 x=y


z = 0

⇐⇒ ⇐⇒ x = y = z = t = 0



 x − t = 0


x + t = 0

⇐⇒ X = 0R4

Par suite F ∩ H = {0R4 } .


Autre méthode (pour montrer F ∩ H = {0R4 }).

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On a F = Vect(u, v) et H = Vect(u0 , v 0 ).

u0 = (1, 0, −3, 2) ∈/ F car 1 6= 0
donc F ∩ H = {0R4 }
v 0 = (0, 1, 1, −1) ∈
/ F car 0 6= 1

Finalement : F ⊕ H = R4 .

• Deuxième méthode :

F ⊕ H = R4 ⇐⇒ BF ∪ BH = BR4
Base de H) = base de R4 .
S
(Base de F

On a BF = (u, v) une base de F et BH = (u0 , v 0 ) une base de H.


Montrons que BF ∪ BH = (u, v, u0 , v 0 ) est une base de R4 .

αu + βv + γu0 + δv 0 = 0R4
=⇒ α(1, 1, 0, 0) + β(0, 0, 0, 1) + γ(1, 0, −3, 2) + δ(0, 1, 1, −1) = (0, 0, 0, 0)
α=β=γ=δ=0

Donc la famille (u, v, u0 , v 0 ) est libre et puisque son cardinal égal à la dimension
de R4 , donc c’est une base de R4 .
Conclusion : F ⊕ H = R4 .

Correction de l’exercice 2 : On donne les familles suivantes de C3 [X] .


On rappelle que dim C3 [X] = 3 + 1 = 4.

• F1 = (2i, 5 + iX, X − X 3 ) = (P1 , P2 , P3 ).


On a Card(F1 ) = 3 < dim C3 [X] donc F1 n’est pas génératrice, donc elle n’est pas une
base de C3 [X].
Montrons que F1 est libre.
F1 est libre car les degrés de P1 , P2 et P3 sont deux à deux distincts.
Autrement : on résoudre l’équation vectorielle α(2i) + β(5 + iX) + γ(X − X 3 ) = 0
implique
−γX 3 + (γ + βi)X + 2αi + 5β = 0. Ceci revient à résoudre le système suivant

−γ = 0





γ + βi = 0 ⇒α=β=γ=0



2αi + 5β = 0

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Donc la famille F1 est libre. 



 libre ,


n’est pas liée

Conclusion : la famille F1 est :



 n’est pas génératrice


 n’est pas une base.

• F2 = (i, i − X, i − X 2 , i − X 3 ) = (P1 , P2 , P3 , P4 ).
F2 est libre car les degrés de P1 , P2 , P3 et P3 sont deux à deux distincts. Puisque son
cardinal égal à la dimension de C3 [X] donc c’est une base de C3 [X].
Autrement : On résoudre l’équation vectorielle α(i) + β(i − X) + γ(i − X 2 ) + δ(i − X 3 ) = 0
implique −δX 3 + (−γ)X 2 + (−β)X + αi + βi + γi + δi = 0. Ceci revient à résoudre le
système suivant 



 −δ = 0


−γ = 0

⇒α=β=γ=δ=0



 −β = 0


α + β + γ + δ = 0

Donc la famille F2 est libre.


F2 est une base donc elle est génératrice.

 libre ,





n’est pas liée

Conclusion : la famille F2 est :



 génératrice


 base.

• F3 = (5 + i, 3 + iX, 6X 3 , 5 + iX + iX 2 + 2X 3 ) = (P1 , P2 , P3 , P4 ).
La famille F3 est-elle libre sur C3 [X]
Soient α, β, γ, δ ∈ C tels que α(5 + i) + β(3 + iX) + γ(6X 3 ) + δ(5 + iX + iX 2 + 2X 3 ) = 0
On a

α(5 + i) + β(3 + iX) + γ(6X 3 ) + δ(5 + iX + iX 2 + 2X 3 ) = 0


⇔ (2δ + 6γ)X 3 + (iδ)X 2 + (iδ + iβ)X + 5α + αi + 3β + 5δ = 0

2δ + 6γ = 0





iδ = 0

⇔ ⇔γ=β=δ=α=0



 iδ + iβ = 0


(5 + i)α + 3β + 5δ = 0

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Donc, la famille F3 est libre et puisque son cardinal égal à la dimension de C3 [X] donc
c’est une base de C3 [X]. D’où F3 est une famille génératrice.
Autre Méthode : La famille F3 est-elle génératrice sur C3 [X] ? C3 [X] = Vect(F3 ) ?
c’est à dire : existe-il α, β, γ, δ ∈ C tels que aX 3 + bX 2 + cX + d = α(5 + i) + β(3 + iX) +
γ(6X 3 ) + δ(5 + iX + iX 2 + 2X 3 )
On a

aX 3 + bX 2 + cX + d = α(5 + i) + β(3 + iX) + γ(6X 3 ) + δ(5 + iX + iX 2 + 2X 3 )


⇔ aX 3 + bX 2 + cX + d = (2δ + 6γ)X 3 + (iδ)X 2 + (iδ + iβ)X + 5α + αi + 3β + 5δ
 



 a = 2δ + 6γ 


 γ = 61 (a − 2ib)

 

b = iδ
 β = −i(c − ib)

⇔ ⇔



 c = iδ + iβ 


 δ = bi = −ib

 

d = (5 + i)α + 3β + 5δ
 α = d−3i(c−ib)+5ib

5+i

Donc, la famille F3 est génératrice.


Card(F3 ) = 4 = dim(C3 [X]) doncF3 est une base de C3 [X].
 libre ,





n’est pas liée

Conclusion : la famille F3 est :



 génératrice


 base.

• F4 = (1, 1 + X, X − 2X 3 , 1 + X 2 , 1 − X + 6X 2 ) = (P1 , P2 , P3 , P4 , P4 ).
Card(F4 ) = 5 ≥ dim(C3 [X]) donc F4 est liée (n’est pas libre.)
F4 n’est pas libre donc F4 n’est pas une base de C3 [X].

La famille F4 est-elle génératrice sur C3 [X] ? C3 [X] = Vect(F4 ) ?


c’est à dire : existe-il α, β, γ, δ ∈ C tels que
P (X) = aX 3 +bX 2 +cX +d = α(1)+β(1+X)+γ(X −2X 3 )+δ(1+X 2 )+ζ(1−X +6X 2 ) ?

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On a

aX 3 + bX 2 + cX + d = α(1) + β(1 + X) + γ(X − 2X 3 ) + δ(1 + X 2 ) + ζ(1 − X + 6X 2 )


⇔ aX 3 + bX 2 + cX + d = (−2γ)X 3 + (δ + 6ζ)X 2 + (β + γ − ζ)X + α + β + δ + ζ

 

 γ = −1
2
a


 a = −2γ 


δ = b − 6ζ

 

 
b = δ + 6ζ
 

⇔ ⇔ β =c−γ+ζ =c+ a +ζ
2


 c=β+γ−ζ 


α = d − β − δ − ζ = d − (c + a2 + ζ) − (b − 6ζ) − ζ

 

 
d = α + β + δ + ζ
 


 = d − c − a − b + 4ζ

2

Donc, la famille F4 n’est pas génératrice.

Correction de l’exercice 3 : Soient E un K-ev et g ∈ L(E)


g ∈ L(E) ⇔ g est un endomorphisme de E ⇔ g est une application linéaire de E dans E.
g est bijective ssi ∃h ∈ L(E) tel que g ◦ h = h ◦ g = idE , dans ce cas h = g −1

g 3 − g 2 + g − idE = 0L(E) ⇐⇒ g 3 − g 2 + g = idE


⇐⇒ g(g 2 − g + idE ) = idE et (g 2 − g + idE )g = idE
| {z } | {z }
h h

Donc g ,est inversible et g −1 = h = g 2 − g + idE .

Correction de l’exercice 4 : Soit E un espace vectoriel et f un endomorphisme de E


vérifiant f ◦ (f − 2idE ) = 0 c’est à dire f 2 − 2f = 0 ⇐⇒ f 2 (x) − 2f (x) = 0, ∀x ∈ E.
1) Mq Im(f ) = ker(f − 2idE ) ⇐⇒ Im(f ) ⊂ ker(f − 2idE ) et ker(f − 2idE ) ⊂ Im(f )
• Montrons que Im(f ) ⊂ ker(f − 2idE ).

y ∈ Im(f ) =⇒ y = f (x) avec x ∈ E


=⇒ (f − 2idE )(y) = (f − 2idE )(f (x)) = f 2 (x) − 2f (x) = 0
=⇒ y ∈ ker(f − 2idE )

Par suite Im(f ) ⊂ ker(f − 2idE ).


• Montrons que ker(f − 2idE ) ⊂ Im(f ).

x ∈ ker(f − 2idE ) =⇒ (f − 2idE )(x) = 0


=⇒ f (x) − 2x = 0
1
=⇒ x = f (x)
2 
1
=⇒ x = f x ∈ Im(f ).
2

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Par suite ker(f − 2idE ) ⊂ Im(f ).
Conclusion : Im(f ) = ker(f − 2idE ) .

2) On a f ◦ (f − 2idE ) = 0 et Im(f ) = ker(f − 2idE ) 


ker(f ) + ker(f − 2idE ) = E
Montrons que ker(f )⊕ker(f −2idE ) = E. C’est à dire
ker(f ) ∩ ker(f − 2id ) = {0 }
E E

• x ∈ ker(f ) ∩ ker(f − 2idE ) ⇐⇒ x ∈ ker(f ) et x ∈ ker(f − 2idE )


⇐⇒ f (x) = 0E et f (x) − 2x = 0
⇐⇒ x = 0E

Par suite ker(f ) ∩ ker(f − 2idE ) = {0E } .

f (x) −f (x) + x f (x) −f (x) + x


•x= + =u+v avec u = et v =
2 2 2 2
 
−f (x)+x
On a f (v) = f 2
= 12 (−f 2 (x) + 2f (x)) = 0 donc v ∈ ker(f ).
 
f (x)
(f − 2idE )(u) = (f − 2idE ) 2 = 12 (f 2 (x) − 2f (x)) = 0 donc u ∈ ker(f − 2idE )
Par suite x = u + v ∈ ker(f ) + ker(f − 2idE ). D’où ker(f ) + ker(f − 2idE ) = E .
Conclusion : ker(f ) ⊕ ker(f − 2idE ) = E .
D’après la question 1) Im(f ) = ker(f − 2idE ) donc ker(f ) ⊕ Im(f ) = E .

Correction de l’exercice 5 : Soit a et b deux nombres complexes et

F = {(un )n ∈ CN : un+2 = aun+1 + bun }

1) Montrons que F est un sous-espace vectoriel de CN .

• F 6= ∅ car la suite nulle appartient à F .

• Soit (un )n et (vn )n deux suites de F et α ∈ C.


Montrons que la suite (wn )n = (αun + vn )n ∈ F .

wn+2 = αun+2 + vn+2


= α(aun+1 + bun ) + avn+1 + bvn
= a(αun+1 + vn+1 ) + b(αun + vn )
= awn+1 + bwn

Donc (wn )n ∈ F .

Par suite F est un sous-espace vectoriel de CN .

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2)

f : F −→ C2
(un )n 7−→ f (un ) = (u0 , u1 )

Soit (un )n et (vn )n deux suites de F et α ∈ C.

f (αun + vn ) = (αu0 + v0 , αu1 + v1 )


= α(u0 , u1 ) + (v0 , v1 )
= αf (un ) + f (vn )

Donc f est une application linéaire de F dans C2 d’où f ∈ L(F, C2 )

3) f est isomorphisme ssi f est une application linéaire bijective.


Montrons que f est bijective.

ker(f ) = {(un )n ∈ F | f (un ) = (0, 0)}


= {(un )n ∈ F | (u0 , u1 ) = (0, 0)}
= {(un )n ∈ CN : un+2 = aun+1 + bun et u0 = u1 = 0}
= {0}

Toute suite vérifiant : un+2 = aun+1 + bun et u0 = u1 = 0 est nulle.


Démonstration par récurrence sur n.
Pour n = 0 et n = 1 vrai.
On suppose que un+1 = un = 0 et montrons que un+2 = 0.
On a un+2 = aun+1 + bun = 0. Par suite (un )n = 0.
ker(f ) = {0} donc f est injective.

Im(f ) = {f (un ) | (un ) ∈ F }


= {(u0 , u1 ) | u0 , u1 ∈ C}
= C2

Im(f ) = C2 donc f est surjective.


Conclusion : f est une application linéaire bijective, donc c’est un isomorphisme de F
sur C2 .

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Correction de l’exercice 6 :
Soit f une application de R2 dans R3 définie par : f (x, y) = (x, 2x + y, y).

1) f est une application linéaire. En effet : soient u = (x, y), v = (x0 , y 0 ) et α ∈ R. On a

f (αu + v) = f (αx + x0 , αy + y 0 )
= (αx + x0 , 2αx + 2x0 + αy + y 0 , αy + y 0 )
= α(x, 2x + y, y) + (x0 , 2x0 + y 0 , y 0 )
= αf (x, y, z) + f (x0 , y 0 , z 0 )
= αf (u) + f (v)

2)

ker(f ) = {(x, y) ∈ R2 | f (x, y) = 0R3 }


= {(x, y) ∈ R2 | (x, 2x + y, y) = (0, 0, 0)}
= {(x, y) ∈ R2 | x = y} = {0R3 }

ker(f ) = {0R3 } donc dim(ker(f )) = 0.


D’après Théorème du rang rg(f ) = dim(R2 ) − dim(ker(f )) = 2 donc Im(f ) = R2 .
3) Soit g une application de R3 dans R2 définie par g(x, y, z) = (x + y, 5x − 2y + z).
a) g est une application linéaire. En effet : soient u = (x, y, z), v = (x0 , y 0 , z 0 ) et
α ∈ R. On a

g(αu + v) = f (αx + x0 , αy + y 0 , αz + z 0 )
= (αx + x0 + αy + y 0 , 5αx + 5x0 − 2αy − 2y 0 + αz + z 0 )
= α(x + y, 5x − 2y + z) + (x0 + y 0 , 5x0 − 2y 0 + z 0 )
= αg(x, y, z) + g(x0 , y 0 , z 0 )
= αg(u) + g(v)

b)

ker(g) = {(x, y, z) ∈ R3 | g(x, y, z) = 0R2 }


= {(x, y, z) ∈ R3 | (x + y, 5x − 2y + z) = (0, 0)}
= {(x, y, z) ∈ R3 | x + y = 0 et 5x − 2y + z = 0}
= {(x, y, z) ∈ R3 | y = −x et 5x + 2x + z = 0}
= {(x, −x, −7x) | x ∈ R}
= Vect((1, −1, −7))

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Im(g) = {g(x, y, z) | (x, y, z) ∈ R3 }
= {(x + y, 5x − 2y + z) | x, y, z ∈ R}
= {x(1, 5) + y(1, −2) + z(0, 1) | x, y, z ∈ R}
= Vect(u1 = (1, 5), u2 = (1, −2), u3 = (0, 1))
1 1
= Vect(u1 = (1, 5), u2 = (1, −2)) car u3 = u1 − u2
7 7

4) Définition : Un automorphisme est un endomorphisme bijectif.


On a g ◦ f : R2 −→ R2 .
f et g deux applications linéaires donc g ◦ f est une application linéaire,
d’où f est un endomorphisme de R2 .

ker(g ◦ f ) = {(x, y) ∈ R2 | g ◦ f (x, y) = (0, 0)}


= {(x, y) ∈ R2 | g(x, 2x + y, y) = (0, 0)}
= {(x, y) ∈ R2 | (x + 2x + y, 5x − 2(2x + y) + y) = (0, 0)}
= {(x, y) ∈ R2 | (3x + y, x − y) = (0, 0)}
= {(x, y) ∈ R2 | 3x + y = 0 et x = y}
= {(x, y) ∈ R2 | x = y = 0}
= {0R2 }

Donc g ◦ f est injective. Puisque g ◦ f est un endomorphisme alors g ◦ f est bijective.


Finalement : g ◦ f est un automorphisme.

Correction de l’exercice 7 : Soient n ∈ N, n ≥ 2 et f définie par

f : Rn [X] −→ R2 [X]
P 7−→ f (P ) = XP (1) + (X 2 − 4)P (0)

1) Soit P, Q ∈ Rn [X] et α ∈ R.
   
2
f (αP + Q) = X (αP + Q)(1) + (X − 4) (αP + Q)(0)
   
= X αP (1) + Q(1) + (X 2 − 4) αP (0) + Q(0)
 
= α XP (1) + (X 2 − 4)P (0) + XQ(1) + (X 2 − 4)Q(0)

= αf (P ) + f (Q)

Donc f est une application linéaire.

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2)

ker(f ) = {P ∈ Rn [X] | f (P ) = 0}
= {P ∈ Rn [X] | XP (1) + (X 2 − 4)P (0) = 0}
= {P ∈ Rn [X] | P (0)X 2 + P (1)X − 4P (0) = 0}
= {P ∈ Rn [X] | P (0) = P (1) = 0}
= {P = X(X − 1)Q(X) avec deg(Q) = n − 2}
= {P = X(X − 1)(an−2 X n−2 + an−3 X n−3 + · · · + a1 X + a0 ) avec ai ∈ R}
= {P = an−2 X(X − 1)X n−2 + an−3 X(X − 1)X n−3 + · · · + a1 X(X − 1)X + a0 X(X − 1) avec ai ∈ R}
= {P = an−2 (X − 1)X n−1 + an−3 (X − 1)X n−2 + · · · + a1 (X − 1)X 2 + a0 X(X − 1) avec ai ∈ R}
 
= Vect (X − 1)X n−1 , (X − 1)X n−2 , · · · (X − 1)X 2 , X(X − 1)
 
= Vect Pn , Pn−1 , · · · , P3 , P2
 
Donc B1 = Pn , Pn−1 , · · · , P3 , P2 est une famille génératrice de ker(f ).
Les degrés de Pn , Pn−1 , · · · , P3 , P2 sont deux à deux distincts donc la famille B1 est
libre.
Par suite la famille B1 est une base de ker(f ) et dim(ker(f )) = n − 1.

3) Théorème ( Théorème du rang) :


Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie et f : E −→ F une application
linéaire . On a
dim(Ker(f )) + rg(f ) = dim(E).

4) rg(f ) = dim(Rn [X]) − dim(ker(f )) = n + 1 − (n − 1) = 2.

5)

Im(f ) = {f (P ) | P ∈ Rn [X]}
= {XP (1) + (X 2 − 4)P (0) | P (1), P (0) ∈ R}
= Vect(X, X 2 − 4) = Vect(P0 , P1 )

Donc (P0 , P1 ) est une famille génératrice de Im(f ) et puisque son cardinal égal à la
dimension de Im(f ) donc c’est une base de Im(f ).

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Correction de l’exercice 8 : Soit f l’application

f : R3 −→ R3
(x, y, z) 7−→ (x, x − z, x − y)

1) a) Soient u = (x, y, z), v = (x0 , y 0 , z 0 ) et α ∈ R. On a

f (αu + v) = f (αx + x0 , αy + y 0 , αz + z 0 )
= (αx + x0 , αx + x0 − αz − z 0 , αx + x0 − αy − y 0 )
= α(x, x − z, x − y) + (x0 , x0 − z 0 , x0 − y 0 )
= αf (x, y, z) + f (x0 , y 0 , z 0 )
= αf (u) + f (v)

f est une application linéaire de R3 dans lui même, donc c’est un endomorphisme
de R3 . 
f (e1 ) = f (1, 0, 0) = (1, 1, 1)





b) Soit (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 . On a f (e2 ) = f (0, 1, 0) = (0, 0, −1)



f (e3 ) = f (0, 0, 1) = (0, −1, 0)

c) Montrons que B = (f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )) est libre.


On résoudre l’équation vectorielle αf (e1 ) + βf (e2 ) + γf (e3 ) = 0R3 . Ceci revient à
résoudre le système suivant

α=0





α−γ =0



α − β = 0

On trouve que la seule solution possible est α = β = γ = 0.


Donc la famille B = (f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )) est libre et puisque son cardinal égal à la
dimension de R3 , donc c’est une base de R3 .
2) a)

ker(f ) = {(x, y, z) ∈ R3 | f (x, y, z) = 0R3 }


= {(x, y, z) ∈ R3 | (x, x − z, x − y) = (0, 0, 0)}
= {(x, y, z) ∈ R3 | x = 0, x − z = 0, x − y = 0}
= {(x, y, z) ∈ R3 | x = y = z = 0}
= {0R3 }

b) ker(f ) = {0R3 } donc f est injective.


Comme f est un endomorphisme, donc elle est bijective.

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c)

f ◦ f (x, y, z) = f (f (x, y, z)) = f (x, x − z, x − y)


= (x, x − (x − y), x − (x − z))
= (x, y, z) = idR3 (x, y, z)

Donc f ◦ f = idR3 .
g est bijective ssi ∃h ∈ L(E) tel que g ◦ h = h ◦ g = idE , dans ce cas h = g −1
L’expression de f −1 : on a f ◦ f = idR3 donc f est bijective et f −1 = f .

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