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UMAB - Mostaganem Le 21/06/2022

FSEI, Dépt. Maths-Informatique

Corrigé de l’examen de Rattrapage d’Algèbre 2


Durée: 1h

Exercise 1 On considère dans R4 le sous-espace vectoriel

F = (x; y; z; t) 2 R4 : 3x y+z 2t = 0

1. Donner une base de F .


2. Montrer que la famille

B 0 = fv1 = (2; 0; 0; 3) ; v2 = (0; 2; 0; 1) ; v3 = (0; 0; 2; 1)g

est une autre base de F .


3. Donner les composantes du vecteur v = (1; 1; 2; 2) dans la base B 0 .

Solution 2 1. Le sous-espace F est dé…ni par une équation à quatre vari-


ables. Il faut donc exprimer une variable en fonction des trois autres.
Nous allons exprimer y en fonction de x; z et t: ! (1 pt)
Ainsi,

v 2 F () v = (x; 3x + z 2t; z; t)

() v = x:(1; 3; 0; 0) + z:(0; 1; 1; 0) + t:(0; 2; 0; 1): ! (1 pt)


| {z } | {z } | {z }
u1 u2 u3

Donc,
F = V ect (u1 ; u2 ; u3 ) : ! (1 pt)
D’autre part,
8
>
> =0
<
3 + 2 =0
:u1 + :u2 + :u3 = (0; 0; 0; 0) ()
>
> =0
:
=0

() = = = 0: ! (1 pt)

Les vecteurs u1 ; u2 ; u3 sont donc linéairement indépendants et par con-


séquent, B = fu1 ; u2 ; u3 g est une base de F .
2. Remarquons d’abord que B 0 F . ! (1 pt)
D’après la première question, on a:

dim(F ) = 3 = Card(B 0 ):

1
Donc, pour montrer que B 0 est une autre base de F , il su¢ t de montrer
que c’est une partie libre ou qu’elle engendre F . On va montrer qu’elle
engendre F . ! (1 pt)
On a
8
>
> 2 =x
<
2 = 3x + z 2t
(x; 3x + z 2t; z; t) = :v1 + :v2 + :v3 ()
| {z } >
> 2 =z
:
v 2 F 3 + =t
8
< a = x2
() = 3x+z2 2t
:
= z2

Ainsi,
x 3x + z 2t z
(x; 3x + z 2t; z; t) = :v1 + :v2 + :v3 ! (1 pt) (1)
| {z } 2 2 2
v 2 F

Donc, B 0 engendre F .
3. Les composantes de v = (1; 1; 2; 2) dans la base B 0 sont les constantes
réelles a; b; c véri…ant:

v = a:v1 + b:v2 + c:v3 :

Pour les trouver, il su¢ t de poser dans l’équation 1: x = 1; z = t = 2.


D’où,
1 1
v = (1; 1; 2; 2) = :v1 + :v2 + 1:v3 ! (1 pt)
2 2
Exercise 3 On considère l’application f : R3 ! R3 dé…nie par:

u = (x; y; z) =) f (u) = (x y; y z; z x) :

1. Montrer que f est linéaire.


2. Trouver ker(f ). Que peut - on dire de f ?
3. Trouver une base du sous-espace vectoriel

E = v = (x; y; z) 2 R3 : x + y + z = 0 :

4. En déduire que: Im(f ) = E.


5. Montrer que R3 = ker(f ) Im(f ):

6. Trouver la mtrice M (f; Bc ; Bc ) où, Bc est la base canonique de R3 .

2
Solution 4 1. Pour tous u = (x; y; z); u0 = (x0 ; y 0 ; z 0 ) dans R3 et tous
réels ; :

f ( :u + :u0 ) = f ( x + x0 ; y + y0 ; z + z0)

= (( x + x0 ) ( y + y0 ) ; ( y + y0 ) ( z + z0) ; ( z + z0) ( x + x0 ))

= ( x y; y z; z x) + ( x0 y0 ; y0 z0; z0 x0 )

= : (x y; y z; z x) + : (x0 y0 ; y0 z0; z0 x0 )

= :f (u) + :f (u0 ):

L’application f est donc linéaire. ! (2 pts)


2. On a:

v = (x; y; z) 2 ker(f ) () f (v) = (0; 0; 0) () x = y = z:

Donc,
ker(f ) = V ect(u_0 = (1; 1; 1)): ! (1 pt)
On en déduit que f n’est pas injective ! (0; 5 pt)
3. Le sous-espace espace F est dé…ni par une seule équation à trois variables.
Il faut donc exprimer une variable en fonction des deux autres. Ainsi,

v 2 F () v = (x; y; x y) = x:(1; 0; 1) + y:(0; 1; 1): ! (1 pt)


| {z } | {z }
v1 v2

Donc, F = V ect(v1 ; v2 ):
On véri…e facilement que les vecteurs v1 ; v2 sont linéairement indépen-
dants (faire le calcul). Par conséquent, B_F = fv1 ; v2 g est une base de
F . ! (1 pt)

4. D’après le théorème destrois dimensions, on a:

dim(Im(f )) = 3 dim(ker(f )) = 3 1 = 2 = dim(F ): ! (1 pt)

Donc, pour prouver que Im(f ) = F , il su¢ t de prouver que Im(f ) F.

3
Pour tout v = (x; y; z) 2 R3 , on a:

f (v) = f (x:(1; 0; 0) + y:(0; 1; 0) + z:(0; 0; 1))

= x:f (1; 0; 0) + y:f (0; 1; 0) + z:f (0; 0; 1)

= x: (1; 0; 1) + y: ( 1; 1; 0) + z: (0; 1; 1)

= x:v1 + y: ( v1 + v2 ) z:v2

= (x y):v1 + (y z):v2 2 V ect(v1 ; v2 ) = F:

Ainsi, Im(f ) F . ! (1; 5 pt)


5. D’après les deux questions précédentes,
8
< x=y=z
v = (x; y; z) 2 ker(f )\Im(f ) () ^ :
:
v = (x y):v1 + (y z):v2 = (0; 0; 0)

Par conséquent,

ker(f ) \ Im(f ) = f(0; 0; 0)g : ! (1 pt)

Donc, pour prouver qu’on a somme directe R3 = ker(f ) Im(f ), il su¢ t


de prouver qu’on a la somme simple: R3 = ker(f ) + Im(f ). Comme:
ker(f ) + Im(f ) R3 , il su¢ t de montrer que dim(ker(f ) + Im(f )) = 3.
! (1 pt)
De plus, d’après le théorème des trois dimensions,

dim(ker(f ) + Im(f )) = dim(ker(f )) + dim(Im(f )) dim(ker(f ) \ Im(f ))

= 1+2 0 = 3: ! (1 pt)

6. On a: Bc = fe1 = (1; 0; 0); e2 = (0; 1; 0); e3 = (0; 0; 1)g : De plus,


8
< f (e1 ) = (1; 0; 1) = e1 e3
f (e2 ) = ( 1; 1; 0) = e1 + e2 :
:
f (e3 ) = (0; 1; 1) = e2 + e3

Par conséquent,
0 1
1 1 0
M (f; Bc ; Bc ) = @ 0 1 1 A : ! (1 pt)
1 0 1

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