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Exercices de Mathématiques

Espaces vectoriels normés (II)


Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]


Soient E un espace vectoriel normé et F un sous-espace de E.
On note F l’ensemble des points adhérents de F .
Montrer que F est un sous-espace de E.

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]


Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie, et f un automorphisme de E.
Montrer que kf k kf −1 k ≥ 1.

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]


E est l’espace vectoriel Mn (R), muni d’une norme quelconque.
1. Montrer que l’ensemble des matrices inversibles est un ouvert de E.
2. Montrer que l’ensemble O(n) des matrices orthogonales est un compact de E.

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]


Soient E et F deux espaces vectoriels normés quelconques sur K.
Soit f une application linéaire de E dans F .
Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes :
(a) f est continue en 0.
(b) ∃α ∈ K, ∀x ∈ E, kf (x)k ≤ k kxk
(c) f est lipschitzienne sur E.

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Espaces vectoriels normés (II)
Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Se donner x = lim xn et y = lim yn dans F , avec (xn , yn ) ∈ F 2 .
n→∞ n→∞
Considérer alors la suite de terme général zn = λxn + µyn .

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


Rappeler pourquoi kf (x)k ≤ kf k kxk pour tout x de E, et donner la valeur de kIdk.
Justifier et utiliser l’inégalité kg ◦ f k ≤ kgk kf k pour tous endomorphismes f, g.

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

1. Justifier et utiliser la continuité de l’application A 7→ det(A).


2. Justifier et utiliser la continuité de l’application M 7→ M tM .
Montrer également que O(n) est une partie bornée de E.

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]


Pour (a) ⇒ (b) : Justifier l’existence de δ > 0 tel que kyk ≤ δ ⇒ kf (y)k ≤ 1.
1
En déduire kf (x)k ≤ kxk pour tout x de E.
δ

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Espaces vectoriels normés (II)
Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]


Soient x et y deux éléments de F . Soient λ et µ deux scalaires.
Par définition, il existe deux suites (xn ), (yn ) de F telles que lim xn = x et lim yn = y.
n→∞ n→∞
Pour tout entier n, le vecteur zn = λxn + µyn est un élément de F .
D’autre part, la suite de terme général (zn ) converge vers z = λx + µy.
On en déduit que z est un élément de F , ce qu’il fallait démontrer.

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]


– On sait que kf k = sup{kf (x)k , kxk ≤ 1}.
kf k est aussi le réel minimum k tel que kf (x)k ≤ k kxk, pour tout x de E.
En particulier, on a toujours kf (x)k ≤ kf k kxk.
– Il est clair que kIdk = 1.
– Pour tous endomorphismes f et g de E, on a kg ◦ f k ≤ kgk kf k.
Cela résulte en effet des inégalités :
k(g ◦ f )(x)k ≤ kgk kf (x)k ≤ kgk kf k kxk

– On en déduit 1 = kIdk = kf −1 ◦ f k ≤ kf k kf −1 k.

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]


1. L’application A 7→ det(A) est une application continue.
En effet c’est une application polynômiale relativement aux différents coefficients de A,
c’est-à-dire relativement aux composantes de A dans la base canonique.
Or l’ensemble des matrices inversibles de A est l’image réciproque de l’ouvert R∗ par cette
application. Il s’ensuit que cet ensemble est un ouvert de E.
2. Puisqu’on est en dimension finie, il suffit de montrer que O(n) est fermé et borné.
L’application M 7→ M tM est bilinéaire de E × E dans lui-même.
Comme E est de dimension finie, cette application est donc continue.
Il s’ensuit que O(n), qui est l’image réciproque du singleton (donc du fermé) {In } par
cette application, est un fermé de E.
D’autre part, si on choisit de munir E de la norme définie par kAk = sup{aij }, alors toute
matrice orthogonale M vérifie kM k ≤ 1.
L’ensemble O(n) est donc borné.
Conclusion : O(n) est un compact de E.

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Corrigés

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

– (a) ⇒ (b)
Puisque f est linéaire, on a évidemment f (0) = 0.
f étant continue en 0, il existe un scalaire δ > 0 tel que kyk ≤ δ ⇒ kf (y)k ≤ 1.
δ
Pour tout x 6= 0 de E, on peut considérer le vecteur y = x, qui vérifie kyk = δ.
kxk
1
On en déduit kf (y)k ≤ 1 et donc kf (x)k ≤ kxk.
δ
1
Cette dernière égalité est évidente si x est nul, ce qui prouve le résultat avec k = .
δ
– (b) ⇒ (c)
Pour tous x, y, f étant linéaire : kf (x) − f (y)k = kf (x − y)k ≤ k kx − yk.
On constate donc que f est k-lipschitzienne sur E.
– (c) ⇒ (a)
Si f est lipschitzienne sur E, elle est continue sur E, donc continue en 0.

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