TD Maths, Agro
où les (aij )1≤i≤p,1≤j≤n et les (bi )1≤i≤p sont des réels (ou, plus généralement, des complexes).
On dit que A = (aij )1≤i≤p1≤j≤n est la matrice des coefficients, tandis que la matrice
a11 . . . a1n b1
a21 . . . a2n b2
.. .
..
. .
ap1 . . . apn bp
0 0 1 −2
1 0 1
2. M = .
0 0 0
1 −2 1 0
3. M = 0 2 −8 8 .
−4 5 9 −9
1
0 1 −4 8
4. M = 2 −3 2 1 .
5 −8 7 1
0 −3 −6 4 9
−1 −2 −1 3 1
5. M =
−2 −3 0 3
.
−1
1 4 5 9 −7
3 −9 12 −9 6 15
6. M = 0 2 −4 4 2 −6 .
0 3 −6 6 4 −5
1. La deuxième équation du système est 0x1 + 0x2 + 0x3 = 1, ce qui est impossible. Le
système n’a donc aucune solution.
2. Le système est déjà réduit. La deuxième équation du système est trivialement vérifiée
pour tout (x1 , x2 ). La première est x1 = 1. L’ensemble des solutions du système est
donc finalement S = {(1, x2 ), x2 ∈ R}.
3. L’algorithme du pivot donne successivement les matrices suivantes
1 −2 1 0
0 2 −8 8
−4 5 9 −9
1 −2 1 0
0 2 −8 8
0 −3 13 −9
1 −2 1 0
0 1 −4 4
0 0 1 3
1 −2 0 −3
0 1 0 16
0 0 1 3
1 0 0 29
0 1 0 16
0 0 1 3
et on trouve donc que la seule solution du système est (29, 16, 3).
4. L’algorithme du pivot donne successivement les matrices suivantes
0 1 −4 8
2 −3 2 1
5 −8 7 1
1 −3/2 1 1/2
0 1 −4 8
0 −1/2 2 −3/2
1 −3/2 1 1/2
0 1 −4 8 ,
0 0 0 5/2
2
donnant une équation impossible. Il n’y a donc pas de solution à ce système.
5. L’algorithme du pivot donne successivement les matrices suivantes
0 −3 −6 4 9
−1 −2 −1 3 1
−2 −3 0 3 −1
1 4 5 9 −7
1 2 1 −3 −1
0 1 2 −4/3 −3
0 1 2 −3 −3
0 2 4 12 −6
1 2 1 −3 −1
0 1 2 −4/3 −3
0 0 0 −5/3 0
0 0 0 18 0
1 2 1 0 −1
0 1 2 0 −3
0 0 0 1 0
0 0 0 0 0
1 0 −3 0 5
0 1 2 0 −3
0 0 0 1 0 .
0 0 0 0 0
3
Exercice 2
1. Combien un système linéaire de 2 équations à 4 inconnues peut-il posséder de
solutions ?
On donnera un ou plusieurs exemples pour illustrer la réponse.
2. Lorsque n > k, combien un système linéaire de k équations à n inconnues peut-il
posséder de solutions ?
4
1 −4 7 g
4. M = 0 3 −5 h .
−2 5 −9 k
5
recherche le polynôme sous la forme a0 + a1 x + ... + an xn , et si l’un point a pour
coordonnées (c, d) on exige que
a0 + a1 c + a2 c2 + ... + an cn = d.
Quelle est l’interpolation polynômiale des trois points de coordonnées (1, 12), (2, 15), (3, 16) ?
On cherche ici un polynôme de degré 2 qui passe par les trois points donnés. Autrement dit,
on cherche a0 , a1 , a2 tels que
a0 + a1 · 1 + a2 · 12 = 12
a0 + a1 · 2 + a2 · 22 = 15
a0 + a1 · 3 + a2 · 32 = 16.
On cherche donc une solution d’un système linéaire d’inconnues (a0 , a1 , a2 ), et dont la
matrice augmentée s’écrit
1 1 1 12
1 2 4 15 .
1 3 9 16
On effectue alors l’algorithme du pivot, et on obtient finalement l’unique solution (7, 6, −1).
Le polynôme recherché est donc
P (x) = 7 + 6x − x2 .
2 Vecteurs de Rd .
Un vecteur u ∈ Rd est déterminé par ses d coordonnées dans la base canonique u1 , ..., ud . On
écrit les coordonnées de u sous la forme d’une matrice colonne, et on identifie u à cette
matrice-colonne :
u1
..
u = . .
ud
Rappelons que si u ∈ Rd , v ∈ Rd , a ∈ R, on a
u1 + v1 au1
u + v = ... , au = ... .
ud + vd aud
Si U := {ui }i∈I est une famille de vecteurs de Rd on note Vect(U) l’ensemble des
combinaisons linéaires d’éléments de U, i.e.
6
Exercice 5 Dans un repère orthonormé de l’espace, on considère un système de 4 masses
ponctuelles. Les masses sont, respectivement, 2, 5, 2 et 1 gramme(s), tandis que les points
ont pour coordonnées respectives
(5, −4, 3), (4, 3, −2), (−4, −3, −1), et (−9, 8, 6).
2/10 · (5, −4, 3) + 5/10 · (4, 3, −2) + 2/10 · (−4, −3, −1) + 1/10 · (−9, 8, 6) = (13/10, 9/10, 0).
y∈
/ Vect(v1 , v2 , v3 ).
7
qui possède une solution si et seulement si h = −2. On conclut donc que
y ∈ Vect(v1 , v2 ) ⇔ h = −2.
et quelque soit h ∈ R, ce système possède une (unique) solution. On conclut donc que
∀h ∈ R, y ∈ Vect(v1 , v2 ).
y ∈ Vect(v1 , v2 ) ⇔ h = 1.
Ax = x1 a1 + ... + xn an .
A × B = AB = (Ab1 . . . Abp ) .
8
Lorsque A est carrée, de taille m × m on peut évidemment effectuer le produit de A avec
elle-même, et on note
Enfin, toujours pour une matrice carrée A de taille m × m, si on peut trouver une matrice B
telle que AB = Im , alors on a également BA = Im , on dit alors que A est inversible, et on
note B = A−1 .
1
0
Lorsque A est inversible, et si e1 = . , observons que le premier vecteur colonne de A−1
..
0
est solution de Ax = e1 De même, si on note ei le iième vecteur de la base canonique, la
i-ième colonne de A−1 est solution de Ax = ei .
On verra plus tard que la propriété d’inversibilité de A est exactement équivalente au fait
que les solutions de ces n équations matricielles existent et sont uniques.
Cette observation est à la base de l’algorithme de calcul de A−1 basé à nouveau sur le pivot
de Gauss.
Exercice 7 Soit A une matrice de taille m × n, et b ∈ Rm A quel système linéaire
l’équation matricielle (d’inconnue x ∈ Rn ) Ax = b est-elle équivalente ? Quelles sont la
matrice des coefficients et la matrice augmentée de ce système ?
Résoudre Ax = b lorsque
6 −2 −4
1 3 −24
A= −5 4 , b = −13 .
9 −3 −6
Quitte à noter xi la i-ième coordonnée de x, et à considérer les vecteurs Ax, et b
coordonnée par coordonnée (les coordonnées étant uniques, on trouve donc m équations), on
obtient un système linéaire de m équations à n inconnues (ces inconnues sont les
coordonnées du vecteur inconnu, i.e. x1 , ..., xn ).
L’équation matricielle considérée est donc équivalente au système linéaire dont la matrice
augmentée (de taille m × n + 1) est
A b
Dans le cadre de l’exemple de cet exercice, on obtient donc la matrice augmentée
6 −2 −4
1
3 −24 ,
−5 4 −13
9 −3 −6
9
dont l’unique solution est (−3,−7).
On conclut donc que l’unique solution de notre équation
−3
matricielle est le vecteur x = .
−7
1. On a
n
X
Ax = xi ai .
i=1
y = x1 a1 + ... + xn an ,
10
b b b
2. Un calcul direct fournit que si B = b b b, alors
b b b
2b + 2b + 2b 3 ∗ 2b 3 ∗ 2b 6b 6b 6b
AB = 3 ∗ 2b 3 ∗ 2b 3 ∗ 2b = 6b 6b 6b
3 ∗ 2b 3 ∗ 2b 3 ∗ 2b 6b 6b 6b
2n
n 0
A = .
3n − 2n 3n
1 0 0
Exercice 10 Soit A = 6 −5 6. Montrer que pour tout entier n ∈ N, il existe un réel
3 −3 4
an tel que
1 0 0
An = 2an 1 − 2an 2an .
an −an an + 1
Exprimer alors an+1 en fonction n
de an , et en déduireune expression de A en fonction de n.
1 0 0
n
On montre l’assertion A = 2an 1 − 2an
2an par récurrence sur n ≥ 0. Lorsque
an −an an + 1
0
n = 0, A = I3 et donc l’assertion est vraie avec a0 = 0.
Si l’assertion est vraie au rang n, on a
1 0 0
An+1 = AAn = 6 − 4an 4an − 5 6 − 4an ,
3 − 2an −3 + 2an 4 − 2an
11
On a affaire à une suite arithmético-géométrique, et on obtient alors en posant vn = an − 1
que v0 = −1, vn+1 = −2vn , i.e. vn = −(−2)n , i.e. an = −(−2)n + 1. Finalement
1 0 0
An = (−2)n+1 + 2 −1 − (−2)n+1 (−2)n+1 + 1 .
−(−2)n + 1 (−2)n − 1 −(−2)n + 2
1 −3 6
Exercice 11 Soit A = 6 −8 12.
3 −3 4
1. Calculer A2 et déterminer deux réels a, b tels que A2 = aA + bI3 .
2. Montrer alors que pour tout n ∈ N, il existe un réel an tel que
1 2
An = − an A + + an I3 .
3 3
1. On a
1 3 −6
A2 = −6 10 −12 = −A + 2I3 ,
−3 3 −2
i.e. a = −1, b = 2
2. Montrons l’assertion par récurrence sur n ≥ 0. Lorsque n = 0 l’assertion est vraie
avec a0 = 1/3. Si elle est vraie au rang n, alors
1 2 1 2 1 2
An+1 = − an A2 + + an A = − an (−A+2I3 ) + an A = + 2an A+ − 2an ,
3 3 3 3 3 3
et l’assertion est alors vérifiée au rang n + 1 pourvu que an+1 = −2an .
3. On a donc an = (−2)n 13 , et finalement, pour tout n ≥ 0,
0 0 1
Exercice 12 On note J = 0 0 0. Calculer J n pour tout n ∈ N.
0 0 0
Montrer que J et I3 commutent, et en déduire l’expression de (I3 + aJ)n en fonction de
a ∈ R, n ∈ N.
Evidemment J 0 = I3 , J 1 = J. On trouve par un calcul direct que J 2 est la matrice nulle, et
donc J k est la matrice nulle pour tout k ≥ 2.
On vérifie facilement que J et I3 commutent puisque JI3 = I3 J = J.
12
On a donc
n 1 0 na
X n
(I3 + aJ)n = ak J k = I3 + naJ = 0 1 0 ,
k
k=0 0 0 1
ce que l’on peut facilement vérifier par une récurrence immédiate.
Exercice 13
0 1 1
1. Soit P = 1 0 1. Montrer que P est inversible et calculer P −1 .
1 1 0
1 1 1
2. Soit P = 1 −1 1. Montrer que P est inversible et calculer P −1 .
−1 1 1
On applique
pivot à [P I3 ], qui aboutit à [I3 P −1 ], avec
l’algorithme du
−1/2 1/2 1/2
P −1 = 1/2 −1/2 1/2 . On vérifie alors aisément que la matrice obtenue satisfait
1/2 1/2 −1/2
−1 −1
bien P P = P P = I3 .
Par la même méthode on obtient
1/2 0 −1/2
P −1 = 1/2 −1/2 0 .
0 1/2 1/2
5 1 2 1 1 1
Exercice 14 Soit A = −1 7 2, et P = 1 −1 1. On a vu dans l’exercice
1 1 6 −1 1 1
précédent que P était inversible et on a calculé P −1 .
Déterminer maintenant la matrice D telle que A = P DP −1 . Montrer alors que pour tout
n ∈ N on a An = P Dn P −1 , et en déduire une expression de An en fonction de n.
D satisfait A = P DP −1 . Quitte à multiplier chaque membre de cette égalité à gauche par
P −1 , et à droite par P , on obtient
P −1 AP = P −1 P DP −1 P = I3 DI3 = D.
13
Mais comme
An = (P DP −1 )n = P DP −1 P DP −1 . . . P DP −1 = P DI3 DI3 D . . . DP −1 = P Dn P −1 , on
déduit par simple calcul matriciel que
n
6n 8n
4 1/2 0 −1/2
An = P Dn P −1 = 4n −6n 8n 1/2 −1/2 0
−4 n 6 n 8 n 0 1/2 1/2
n n n n n n
4 +6 8 −6 8 −4
1 n
= 4 − 6n 6n + 8 n 8n − 4n .
2
6n − 4n 8n − 6n 4n + 8n
14