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Exemples des devoirs Surveillés

École Nationale Durée : 2h


des Sciences Appliquées
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Devoir Surveillé N◦ 1
2ème année ENSA- 1er cycle-

Toutes les réponses doivent être justifiées.

La qualité et la précision de la rédaction seront prises en compte dans la notation des copies.

Vrai / Faux (Justifier brièvement les réponses) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (8 points)


1. Soient (E, d) un espace métrique et f une application k-Lipschitzienne de E à valeurs dans
R. La distance d est équivalente à la distance df définie par : Pour tout u, v ∈ E :
df (u, v) = d(u, v) + |f (u) − f (v)|.

2. Soit E un espace vectoriel normé. On dit que deux normes N1 et N2 sont équivalentes s’il
existe une constante positive α telle que : pour toute suite (xn )n∈N des éléments de E\{Θ},
on a :
N1 (xn )
lim = α.
n→+∞ N2 (xn )

3. Si h·|·i un produit scalaire sur un espace vectoriel réel E normé, on a :


kx + yk2 = kxk2 + kyk2

⇔ hx|yi = 0

4. Si h·|·i un produit scalaire sur un espace vectoriel réel E normé, on a :


1  1
kx + yk2 − kxk2 − kyk2 = kx + yk2 − kx − yk2

hx|yi =
2 4
5. Soit E = C([a, b], R) l’espace vectoriel réel de toutes les fonctions f : [a, b] → R qui sont
continues sur [a, b] (a < b). Soient les normes suivantes :
1
Z b Z b 
2
kf k1 = |f (x)|dx et kf k2 = |f (x)|2 dx
a a

Ces deux normes sont-elles équivalentes ?


n
X
6. Soit P un polynôme à coefficientes réels de la forme Pn (x) = ak xk . On a pour tous
k=0
x, y ∈ R+ :

P ( xy)2 > P (x)P (y).
7. Soit A une matrice symétrique définie positive de taille n. Si λmin > 0 est la plus petite
valeur propre de A et λmax la plus grande valeur propre, alors pour tout vecteur X ∈ Rn ,
on a :
λmin hX, Xi ≤t X.A.X ≤ λmax hX, Xi.

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Exemples des devoirs Surveillés

Exercice- 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (5 points)
Dans R2 , on considère la norme N définie par : ∀X(x, y)
N (X) = N [(x, y)] = max{|x|, |y|, |x − y|}
1. (a) Montrer que N est une norme sur R2 .

− → −
(b) Représenter la sphère unité S(θ(0, 0), 1) sur le repère orthonormé usuel (O, i , j ).
2. On considère la courbe C d’équation cartésienne :
x2 + xy + y 2 = 1.
(a) Dessiner cette courbe en faisant figurer tous les axes sur un autre repère.
 
x
(b) Déterminer : max{(x2 + xy + y 2 )} lorsque ∈ B(Θ, 1).
y

Exercice- 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (7 points)
On considère l’espace vectoriel normé E = C 1 ([0, 1], R), k · k∞ , des fonctions f : [0, 1] → R de classe C 1
sur [0, 1] et telles que f (0) = 0 muni de la norme k · k∞ définie par : kf k∞ = sup |f (x)|. On pose, pour
x∈[0,1]
ϕ∈E

Nϕ (f ) = sup (|f (t)| × |ϕ(t)|) = kf ϕk∞ .


t∈[0,1]

-1- Donner une condition nécessaire et suffisante portant sur ϕ pour que Nϕ soit une norme sur E.
-2- Montrer que pour tout f ∈ E : Nϕ (f ) ≤ kf k∞ kϕk∞ .
-3- En déduire que Nϕ et k · k∞ sont équivalentes sur E.
-4- Soient ϕ1 et ϕ2 sont deux fonctions strictement positives de E. Montrer que les deux normes Nϕ1
et Nϕ2 sont équivalentes.
ϕ1
(On pourra commencer par montrer que le quotient est bornée)
ϕ2
-5- On pose ϕ1 (x) = x et ϕ2 (x) = x2 .
a- Montrer que Nϕ2 (f ) ≤ Nϕ1 (f ) ≤ kf k∞ pour tout f ∈ E.
b- Soit fn (t) = (1 − x)n une suite d’éléments de E. Calculer Nϕ1 (fn ) et Nϕ2 (fn ).
En déduire des suites réelles (un ) et (vn ) telles que :
Nϕ1 (fn ) ∼+∞ un et N (fn )ϕ2 ∼+∞ vn
c- Les normes Nϕ1 et Nϕ2 sont-elles équivalentes ?
Indication : Etudier les variations sur [0; 1] des fonctions x 7→ x(1 − x)n et x 7→ x2 (1 − x)n .

¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ B onn e C h an ce

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Exemples des devoirs Surveillés

École Nationale
des Sciences Appliquées
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Devoir Surveillé (Session Rattrapage)
2ème année ENSA- Cycle Préparatoire- Durée : 2h

Toutes les réponses doivent être justifiées.

La qualité et la précision de la rédaction seront prises en compte dans la notation des copies.

Exercice- 3. Soit E = C([a, b], R) l’espace vectoriel réel de toutes les fonctions f : [a, b] → R qui sont
continues sur [a, b] (a < b). Soient les normes. suivantes :
1
Z b Z b 
2
kf k1 = |f (x)|dx, kf k2 = |f (x)|2 dx et kf k∞ = max |f (t)|
a a a≤t≤b

1. Démontrer que : √
∀f ∈ E : kf k1 ≤ b − akf k2 ≤ (b − a)kf k∞
2. Pour tout n ∈ N∗ , on définit la fonction fn par :
  
1
 fn (x) := 1 − nx pour x ∈ 0,


n

1


 fn (x) := 0 pour x ∈ [ , 1]

n
a- Calculer les valeurs kfn k1 et kfn k2 .
b- En déduire que les deux normes k · k1 et k · k2 ne sont pas équivalentes.
3. On pose a = 0 et b = 1. Soient les deux fonctions suivantes :
 
f : [0, 1] → R g : [0, 1] → R
2 et avec λ ∈ [0, 1]
t 7→ f (t) = t t 7→ gλ (t) = λt

a- Déterminer la valeur de λ de façon à ce que kf − gk1 soit minimum.


b- Déterminer la valeur de λ de façon à ce que kf − gk2 soit minimum.
On définit, sur E = C([0, 1], R), d’autres normes en posant, tel que pour f ∈ E : f (0) = 0

N1 (f ) = sup |f 0 (x)|, N2 (f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ et N3 (f ) = kf + f 0 k∞ .
x∈[0,1]

1. En utilisant le résultat du théorème des accroissements finies, comparer k · k∞ et N1 .


2. Les deux normes k · k∞ et N1 sont-elles équivalentes ?
3. Trouver une comparaison des trois normes N1 , N2 et N3 .
4. Montrer que N2 et N3 sont équivalentes.
N .B :
On peut se servir de la fonction g(x) = ex f (x) et que f (x) = e−x g(x) pour tout x ∈ [0, 1] et aussi
du cas particulier suivant : fn (x) = xn .

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Exemples des devoirs Surveillés

Exercice- 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soit E = R∗+ normé par la distance d : E × E → R+ définie par :

∀x, y ∈ E, d(x, y) = |log(x) − log(y)|

Soit f une fonction de classe C 1 sur E à valeurs dans E telle que :

x|f 0 (x)| ≤ kf (x), ∀x ∈ E, avec k ∈ [0, 1[.

Montrer que f admet un point fixe et un seul dans X.


Indication : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(z) On peut vérifier les hypothèses du théorème du point fixe et l’appliquer directement sans refaire la
démonstration.
(z) On vérifie rapidement que pour tout x, y ∈ E, on a |log(x) − log(y)| = [log(t)]xy .

Exercice- 5. [Convergence uniforme d’une suite de fonctions]


Soit E = C([0, 1], R) normé par k · k∞ . On définit deux suites de fonctions sur [0, 1] par :

fn (x) = xn (1 − x) et gn (x) = xn sin(πx).

Démontrer que ces deux suites de fonctions convergent uniformément vers Θ sur [0, 1].

Exercice- 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soit E l’espace C([0, 1], R) muni de la norme : ∀f ∈ E, kf k = max |f (t)|
t∈[0,1]

I- Soit F = P([0, 1], R) l’espace vectoriel des fonctions polynomiales à coefficients réels, restreintes à [0, 1]
muni de la norme kP k = max |P (t)|.
0≤t≤1
 n
t
Démontrer que la suite (Pn )n≥1 donnée par Pn (t) = 1+ est une suite de Cauchy dans F,
n
non convergente dans F?
I- Soit ϕ l’opérateur de E dans E défini par :
x x
(x − t)n−1
Z Z
n
∀x ∈ [0, 1] : (ϕ(f )) (x) = f (t)dt, ϕ (f )(x) = f (t)dt
0 0 (n − 1)!

avec ϕn (f ) = ϕoϕ · · · oϕ(f ) composée n fois de ϕ avec lui-même


| {z }
n fois

a- Montrer que ϕ est une application linéaire et continue.


1
b- Montrer que kϕn kL(E) = , puis étudier la suite (ϕn )n∈N .
n!
III- Soit p une fonction continue et qui change de signe sur [a, b] appelée poids.
Considérons l’endomorphisme φ de E tel que : pour toutf ∈ E
Z x
φ(f )(x) = f (t)p(t)dt.
a

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Exemples des devoirs Surveillés

1. Montrer que l’application φ qui à f associe φ(f ) est un endomorphisme continu ( une ap-
plication linéaire et continue) de E.
2. (Dans cette question, On suppose que p(t) ≥ 0, pour tout t ∈ [a, b]) :
Par un choix simple de f ; calculer kφkL(E) .
3. (Dans cette question, on ne suppose pas que p(t) ≥ 0).
np(t)
On pose : fn (t) = p
1 + n2 p2 (t)
Calculer kφkL(E) .

Exercice- 7. Soit F = P([0, 1], R) l’espace vectoriel des fonctions polynomiales à coefficients réels, res-
treintes à [0, 1] muni de la norme kP k∞ = max |P (t)|.
0≤t≤1
 n
t
On considère la suite (Pn )n≥1 donnée par Pn (t) = 1 + .
n
1- Déterminer la valeur de la limite suvante : lim kPn (t) − et k∞ .
n→+∞
2- En déduire que la suite (Pn )n≥1 est une suite de Cauchy dans F,
3- Que peut-on en dire de l’espace (F, k · k∞ ) ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soit E = C 1 ([0, 1], R). Pour tout f ∈ E, on pose
 Z 1  12
2 0 2
N (f ) = f (0) + (f (t)) dt .
0

1. Montrer que N est une norme sur E.



2. Montrer que kf k∞ ≤ 2N (f ).
3. N et k · k∞ sont-elle équivalentes.
Indication : On pourra utiliser l’inégalité de Minkowski : si u et v sont deux fonctions continues
sur [0, 1] à valeurs dans [0, +∞], alors
Z 1  12 Z 1  12 Z 1  21
2 2 2
[u(x) + v(x)] ≤ u (x) + v (x)
0 0 0

Et l’inégalité suivante :
√ √ √ √
∀(a, b, c, d) ∈ IR4 , ab + c. d≤ a2 + c . b2 + d.

Exercice- 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (10 points)

(1)- On fixe deux paramètres 0 ≤ λ ≤ 1 et 0 < a < 1 .


Soit l’espace de Banach E = C([0, a], R) normé par : kf k∞ = max |f (t)|
t∈[0,a]
k·k∞ k·k∞
Soit l’application T : E →E définie par : Pour tout f ∈ E
Z x
T (f )(x) = f (λt)dt.
0

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Exemples des devoirs Surveillés

Z x
n−1
n
On note : T (f )(x) = T oT · · · oT (f )(x) = T (T (f ))(x) = T n−1 (f )(λt)dt
| {z } 0
n fois
et la fonction f0 = 1I(t) = 1, la fonction qui vaut 1 sur [0, a].
1-(a) Montrer que T est une application linéaire continue dans (L(E), k · kL(E) ).
Calculer sa norme naturelle kT kL(E) .
1-(b) Déterminer, en fonction de λ et n ∈ N∗ , l’expression de la fonction T n (1I)(x).
1-(c) Déterminer une suite des réels (Un )n ∈ R+ telle que : Pour tout n ∈ N, kT n f kL(E) ≤ Un .
1-(d) Etudier la suite (T n )n∈N∗ dans (L(E), k · kL(E) ).
1-(e) En considérant l’équation fonctionnelle f = 1I + T (f ),
Calculer ,en fonction de a, λ et n ∈ N∗ , (T n (f ) − T n+1 (f )) ?
Soient (E, k · k) un espace vectoriel complet et A une partie fermée non vide de E.
Considérons une application T : A → A une application lipschitzienne de rapport k ∈]0, 1[. On note :

T n = |T oT · {z· · oT} .
n fois

Montrer que, pour tout x0 ∈ A, la suite (xn = T n (x0 ))n convergente vers une limite x l’unique point fixe
de T .
Soit (E, k·k) un espace vectoriel normé. Soient F une partie complète de E et f une application F 7→ E
qui vérifie : f (F ) ⊂ F et il existe k ∈ [0, 1[ tel que f est k-lipschitzienne sur F .
Soit x ∈ F fixé. On considère la suite (un )n∈N de vecteurs de F définie par :

u0 = x
un+1 = f (un ), pour tout n ∈ N

(1)- Montrer que la suite (un )n∈N converge vers l’unique point fixe λ de f .

(2)-Application du théorème du point fixe :

Considérons l’espace de Banach F = C([0, 1], R) normé par k · k∞


Soit Γ l’opérateur linéaire de E défini par :
Z x Z 1
Γ(f )(x) = tf (t)dt + x f (t)dt
0 x

2-a) Vérifier que Γ est continu et calculer sa norme naturelle.


2-b) En appliquant le théorème du point fixe, Expliquer pourquoi L’équation Γ(f ) = f admet des solutions
non nulles dans E ?

Exercice- 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (6 points)
Soit E = C([0, 1], R) l’espace vectoriel des fonctions continues sur [0, 1] à valeur dans R.
Choisissons dans E les deux normes classiques suivantes :
Z 1
kf k∞ = sup { |f (t)|, t ∈ [0, 1]} et kf k1 = |f (t)|dt
0

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Exemples des devoirs Surveillés

et notons, pour simplier E∞ = (E, k · k∞ ) et E1 = (E, k · k1 ).

Considérons ensuite l’endomorphisme ϕ ∈ L(E) défini par :


Z x
ϕ(f )(x) = tf (t)dt, pour tout f ∈ E et x ∈ [0, 1]
0

Vérifier la continuité et calculer la norme naturelle des applications linéaires suivantes


a- La forme linéaire ϕa définie par : 
E∞ −→ E∞
ϕa
f 7→ ϕ(f )
b- La forme linéaire ϕb définie par : 
E∞ −→ E1
ϕb
f 7→ ϕ(f )
c- La forme linéaire ϕc définie par : 
E1 −→ E∞
ϕc
f 7→ ϕ(f )
Indication : On peut utiliser, pour la question (c), la suite de fonctions adéquate, par exemple
fn (t) = ntn−1 .

Exercice- 10. Soit 0 ≤ λ ≤ 1 et a > 0. Soit l’espace de Banach E = C([0, a], R) normé par :
kf k∞ = max |f (t)|
t∈[0,a]

Soit l’application T : E k·k∞ → E k·k∞ définie par : Pour tout f ∈ E


Z x
T (f )(x) = f (λt)dt
0

4-a) Montrer que T est une application linéaire continue dans (L(E), k · kL(E) ).
Calculer sa norme naturelle kT kL(E) .
4-b) Pour le cas de f (t) = 1I = 1, calculer T n (1I).
On considère ainsi une suite (Wn )n∈Nn d’applications linéaires dans (L(E), k · kL(E) ) définie par :

Wn = T n (f ), pour tout n ∈ N∗

4-b) Déterminer la suite (Un )n ∈ R+ telle que : Pour tout n ∈ N, kT n f kL(E) ≤ Un .


4-d) Etudier la suite (Wn )n∈N∗ .
4-e) Calculer Wn − Wn+1 ? Expliquer pourquoi l’équation f = 1I + T (f ) admet une solution unique
dans E.

¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ B onn e C h an ce

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Exemples des devoirs Surveillés

H. MAHDIOUI
École Nationale A.U : 2013/2014
des Sciences Appliquées Devoir Surveillé No :1
AGADIR 2eme année ENSA- 1er cycle-

Exercice
Soit f une fonction déninie sur IR telle que f of = idIR . Montrer que la fonction d définie sur IR × IR
par
d(x, y) = |f −1 (x) − f −1 (y)|
est une distance.

Exercice. 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (3 points)
Soit E = C 2 ([0, 1], IR). Pour tout f ∈ E, on définit les applications suivantes
Z 1
N (f ) = |f (x)|dx
0
Z 1
0
N (f ) = |f (0)| + |f 0 (x)|dx
0
Z 1
00 0
N (f ) = |f (0)| + |f (0)| + |f 00 (x)|dx
0
1. Montrer que ces trois applications sont des normes.
2. Prouver que, pour tout f ∈ E : N (f ) ≤ N 0 (f ) ≤ N 00 (f ).
Exercice. 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (3 points)
Soit E = C 1 ([0, 1], IR). Pour tout f ∈ E, on pose
 Z 1  12
N (f ) = f 2 (0) + (f 0 (t))2 dt .
0
1. Montrer que N est une norme sur E.

2. Montrer que kf k∞ ≤ 2N (f ).
3. N et k · k∞ sont-elle équivalentes.
Indication : On pourra utiliser l’inégalité de Minkowski : si u et v sont deux fonctions continues sur
[0, 1] à valeurs dans [0, +∞], alors
Z 1  12 Z 1  12 Z 1  21
2 2 2
[u(x) + v(x)] ≤ u (x) + v (x)
0 0 0
Et l’inégalité suivante :
√ √ √ √
∀(a, b, c, d) ∈ IR4 , ab + c. d≤ a2 + c . b2 + d.

Exercice. 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (2 points)
Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé sur IR. Montrer que l’application f définie sur E par
x
f (x) =
1 + kxk
est un homéomorphisme de E sur la boule ouverte unitaire
B(0, 1) = {x ∈ E / kxk < 1}
−1
c’est à dire que f est bijective, f et f sont continues.

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Exemples des devoirs Surveillés

Exercice. 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (2 points)
Soit f une application d’un espace métrique complet (E, d) dans lui même telle que
∀(x, y) ∈ E 2 , d(f (x), f (y)) ≤ kd(x, y)
où k est une constante réelle vérifiant 0 ≤ k < 1.

Montrer qu’il existe un point unique λ de E tel que f (λ) = λ. ( λ est dit un point fixe de f .)
Indication : Considérer une suite définie par la relation de récuurence xn = f (xn−1 ) ∀n ∈ IN ∗

Exercice. 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (5 points)
Soit E un espace métrique muni de la distance discrète d définie par
d(x, y) = 1 si x 6= y
d(x, y) = 0 si x = y
1. Déterminer la boule ouverte B(x, 1), la boule fermée B(x, 1) et la spphère S(x, 1).
2. Soit A est une partie non vide de E, on définit le diamètre de A par
δ(A) = sup d(x, y)
(x,y)∈A2

Calculer δ(B(x, 1)), δ(B(x, 1)) et δ(S(x, 1))


3. Montrer que E est complet.
4. Démontrer que toute application f de (E, d) dans un espace métrique (E 0 , d0 ) est continue.
5. Soit A est une partie non vide de E. Pour tout x ∈ E, on note par
d(x, A) = inf d(x, a)
a∈A

la distance du point x à la partieA.


E → IR
Montrer que l’application θ : est Lipschitzienne du rapport 1.
x 7→ θ(x) = d(x, A)

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Problème : Distance curieuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (5 points)

Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé réel de dimension ≥ 1. On note d la distance associée à la
norme k · k. Pour tous u ∈ E, v ∈ E, on pose :

kuk + kvk si kuk =
6 kvk
δ(u, v) =
d(u, v) = ku − vk si kuk = kvk
1. Démonter que δ définit une distance sur E.
2. Décriver les boules fermées Bδ (u, r) de l’espace (E, δ) à l’aide des boules fermées et des sphéres de
l’espace métrique (E, d).
3. Etudier la convergente d’une suite (un )n dans (E, δ) ( Comparer avec la convergence dans (E, d))
4. Donner un exemple de suite convergente pour d et divergente pour δ.

¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ B on cour a ge

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Exemples des devoirs Surveillés

École Nationale Durée : 2h


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Devoir Surveillé N◦ 1
2ème année ENSA- 1er cycle-
Toutes les réponses doivent être justifiées.

La qualité et la précision de la rédaction seront prises en compte dans la notation des copies.

Vrai / Faux (Justifier brièvement les réponses) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (8 points)


1. Soient (E, d) un espace métrique et f une application k-Lipschitzienne de E à valeurs dans R. La
distance d est équivalente à la distance df définie par : Pour tout u, v ∈ E :
df (u, v) = d(u, v) + |f (u) − f (v)|.
2. Soit E un espace vectoriel normé. On dit que deux normes N1 et N2 sont équivalentes s’il existe une
constante positive α telle que : pour toute suite (xn )n∈N des éléments de E\{Θ}, on a :
N1 (xn )
lim = α.
n→+∞ N2 (xn )

3. Si h·|·i un produit scalaire sur un espace vectoriel réel E normé, on a :


kx + yk2 = kxk2 + kyk2

⇔ hx|yi = 0
4. Si h·|·i un produit scalaire sur un espace vectoriel réel E normé, on a :
1  1
kx + yk2 − kxk2 − kyk2 = kx + yk2 − kx − yk2

hx|yi =
2 4
5. Soit E = C([a, b], R) l’espace vectoriel réel de toutes les fonctions f : [a, b] → R qui sont continues
sur [a, b] (a < b). Soient les normes suivantes :
1
Z b Z b 
2
kf k1 = |f (x)|dx et kf k2 = |f (x)|2 dx
a a
Ces deux normes sont-elles équivalentes ?
n
X
6. Soit P un polynôme à coefficientes réels de la forme Pn (x) = ak xk . On a pour tous x, y ∈ R+ :
k=0

P ( xy)2 > P (x)P (y).
7. Soit f : [0, 1] → R une fonction de classe C 1 et telle que f (0) = 0. Pour tout x ∈ [0, 1] on a
Z 1 
2 0 2
f (x) ≤ x (f (t)) dt
0

8. Soit A une matrice symétrique définie positive de taille n. Si λmin > 0 est la plus petite valeur propre
de A et λmax la plus grande valeur propre, alors pour tout vecteur X ∈ Rn , on a :
λmin hX, Xi ≤t X.A.X ≤ λmax hX, Xi.

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Exemples des devoirs Surveillés

Exercice- 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (5 points)


Dans R2 , on considère la norme N définie par : ∀X(x, y)
N (X) = N [(x, y)] = max{|x|, |y|, |x − y|}
1. (a) Montrer que N est une norme sur R2 .

− → −
(b) Représenter la sphère unité S(θ(0, 0), 1) sur le repère orthonormé usuel (O, i , j ).
2. On considère la courbe C d’équation cartésienne :
x2 + xy + y 2 = 1.
(a) Dessiner cette courbe en faisant figurer tous les axes sur un autre repère.
 
x
(b) Déterminer : max{(x2 + xy + y 2 )} lorsque ∈ B(Θ, 1).
y

Exercice- 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (7 points)


On considère l’espace vectoriel normé E = C 1 ([0, 1], R), k · k∞ , des fonctions f : [0, 1] → R de classe C 1
sur [0, 1] et telles que f (0) = 0 muni de la norme k · k∞ définie par : kf k∞ = sup |f (x)|. On pose, pour
x∈[0,1]
ϕ∈E

Nϕ (f ) = sup (|f (t)| × |ϕ(t)|) = kf ϕk∞ .


t∈[0,1]

-1- Donner une condition nécessaire et suffisante portant sur ϕ pour que Nϕ soit une norme sur E.
-2- Montrer que pour tout f ∈ E : Nϕ (f ) ≤ kf k∞ kϕk∞ .
-3- En déduire que Nϕ et k · k∞ sont équivalentes sur E.
-4- Soient ϕ1 et ϕ2 sont deux fonctions strictement positives de E. Montrer que les deux normes Nϕ1
et Nϕ2 sont équivalentes.
ϕ1
(On pourra commencer par montrer que le quotient est bornée)
ϕ2
-5- On pose ϕ1 (x) = x et ϕ2 (x) = x2 .
a- Montrer que Nϕ1 (f ) ≤ Nϕ2 (f ) ≤ kf k∞ pour tout f ∈ E.
b- Soit fn (t) = (1 − x)n une suite d’éléments de E. Calculer Nϕ1 (fn ) et Nϕ2 (fn ).
En déduire des suites réelles (un ) et (vn ) telles que :
Nϕ1 (fn ) ∼+∞ un et N (fn )ϕ2 ∼+∞ vn
c- Les normes Nϕ1 et Nϕ2 sont-elles équivalentes ?
Indication : Etudier les variations sur [0; 1] des fonctions x 7→ x(1 − x)n et x 7→ x2 (1 − x)n .

¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ B onn e C h an ce

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Exemples des devoirs Surveillés

École Nationale Durée : 2h


des Sciences Appliquées
AGADIR
Devoir Surveillé N◦ 2
2ème année ENSA- Cycle préparatoire -

Sans document, sans calculatrice, téléphones coupés


Toutes les réponses doivent être justifiées.

La qualité et la précision de la rédaction seront prises en compte dans la notation des copies.

Exercice- 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (4 points)


Soit E = C 0 ([0, π], R) l’espace vectoriel des fonctions continues sur [0, π] à valeur dans R. On le munit
des normes suivantes sZ
π
kf k∞ = max |f (t)| et kf k2 = f 2 (t)dt
t∈[0,π] 0

On considère la suite de fonctions (fn )n∈N∗ définie par : ∀n ∈ N∗


  
1
fn (t) := n pour t ∈ 0, 3


n





 1 1
 fn (t) := √ pour t ∈ 3 , 1


3
t n
1. Montrer que (fn )n∈N∗ est une suite de Cauchy dans E muni de k · k2 .
2. L’espace E est-il complet pour la norme k · k2
3. Montrer que (fn )n∈N∗ n’est pas de Cauchy dans E muni de k · k∞ .
4. Les normes k · k∞ et k · k2 sont-elles équivalentes ?
Exercice- 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (4 points)
Soient (E, k · kE ) et (F, k · k)F deux espace vectoriels normés et f une application linéaire de E dans F .
(1) Monter que, si f est continue en ΘE , alors f est bornée sur la boule unité fermée de E..
(2) On suppose, de plus, que f est telle que, pour toute suite bornée (un )n de E, la suite (f (un ))n soit
bornée. Monter que f est continue sur E.

Exercice- 15. [Théorème du point fixe] ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô 6 p oints

Soit (E, k·k) un espace vectoriel normé. Soient F une partie complète de E et f une application F 7→ E
qui vérifie : f (F ) ⊂ F et il existe k ∈ [0, 1[ tel que f est k-lipschitzienne sur F .
Soit x ∈ F fixé. On considère la suite (un )n∈N de vecteurs de F définie par :
u0 = x et pour tout n ∈ N, un+1 = f (un ).
1. Montrer que la suite (un )n∈N converge vers λ un unique point fixe de f .
C’est à dire qu’il existe un unique ∃!λ ∈ F tel que f (λ) = λ.

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Exemples des devoirs Surveillés

2. Montrer que la suite (un )n∈N vérifie :

kn
∀n ∈ N, kun − λk ≤ ku1 − u0 k.
1−k

Exercice- 16. ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô 6 p oints

Soit F = P([0, 1], R) l’espace vectoriel des fonctions polynomiales à coefficients réels,
restreintes à [0, 1] muni de la norme kP k∞ = max |P (t)|.
0≤t≤1
On considère la suite de polynômes (Pn )n≥0 donnée par : pour x ∈ [0, 1] fixé :
1
Pn+1 (x) = Pn (x) + (x − Pn2 (x)).
∀n ∈ N, P0 = 0
2

1- Montrer que pour tout x ∈ [0, 1], 0 ≤ Pn (x) ≤ x.
2- Etudier la convergence simple de la suite de polynômes (Pn )n≥0 vers une limite Γ à déterminer.
3- Verifier la propriété suivante : Pour x ∈ [0, 1]

2 x
∀n ∈ N, 0 ≤ Γ − Pn (x) ≤ √ .
2+n x

4- Que peut-on en dire de la suite (Pn )n≥0 dans F muni de k · k∞ ? et de l’espace vectoriel (F, k · k∞ ) ?

Exercice- 17. ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô 6 p oints

Soit (E, d) un espace métrique et soit δ la distance sur E donnée par

d(u, v)
δ(u, v) =
1 + d(u, v)

Montrer l’équivalence

(E, d) un espace complet ⇔ (E, δ) un espace complet

 Remarque : Il faut justifier les deux sens de l’équivalence

Exercice- 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (4 points)


Soit E = C([0, 1], R) normé par k · k∞ . On définit deux suites de fonctions sur [0, 1] par :
x nx
fn (x) = et gn (x) = (n ≥ 1).
x+n 1 + nx
1. Est-ce que ces fonctions convergent simplement ? Si oui laquelle ?
2. Etudier la convergence uniforme de ces fonctions ?

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Exemples des devoirs Surveillés

Exercice- 19. ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô ô 8 p oints

On fixe deux paramètres 0 ≤ λ ≤ 1 et 0 < a < 1 .

Soit l’espace de Banach E = C([0, a], R) normé par : kf k∞ = max |f (t)|


t∈[0,a]
k·k∞ k·k∞
Soit l’application T : E →E définie par : Pour tout f ∈ E
Z x
T (f )(x) = f (λt)dt .
0
Z x
n−1
n
On note : T (f )(x) = T oT · · · oT (f )(x) = T (T (f ))(x) = T n−1 (f )(λt)dt,
| {z } 0
n fois

(a) Montrer que T est une application linéaire continue dans (L(E), k · kL(E) ).
Calculer sa norme naturelle kT kL(E) .

(b) Montrer que, pour tout f0 ∈ E, la suite (xn = T n (f0 ))n convergente vers une limite x l’unique point
fixe de T .
Déterminer, en fonction de λ et n ∈ N∗ , l’expression de la fonction T n (1I)(x).

(c) Déterminer une suite des réels (Un )n ∈ R+ telle que : Pour tout n ∈ N, kT n f k∞ ≤ Un kf k∞ .

(c) Justifier pourquoi la suite d’applications (T n )n∈N∗ est convergente dans (L(E), k · kL(E) ) et trouver
sa limite ?

(d) Application :
En déduire que l’équation y 0 (x) = y(λx) admet, sur [0, a], une solution unique telle que f (0) = 1.
Donner explicitement la solution dans le cas λ = 0 et dans la ces λ = 1.

e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e e B onn e C h an ce

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