Lycée de Matam Année 2008/2009

TS1 M.NDOYE
Problèmes sur les intégrales
Problème 1 Pour tout n de IN ∗ , on considère l’intégrale
e
Pour kϵIN, on associe la fonction fk définie
sur IR par : In = ∫ (lnx)n dx.
1
1 xk 1) Démontrer que pour tout x dans
f0 = et fk =
√x 2 + 1 √x 2 + 1 l’intervalle ]1, e[ et pour tout n entier
1) Soit k≥1. naturel, on a :
a) Etudier les variations de fk suivant les (lnx)n − (lnx)n+1 > 0.
valeurs de k. 2) En déduire que la suite (In )n∈IN est
b) Etudier, suivant les valeurs de k, décroissante.
fk (x) 3) Calculer 𝐼1 , à l’aide d’une intégration par
lim fk (x) et lim . parties.
x→+∞ x→+∞ x
En déduire les branches infinies de Ck 4) Démontrer à l’aide d’une intégration par
en +∞ et en − ∞. parties que, pour tout 𝑛𝜖IN ∗ ,
c) Montrer que fk admet deux points fixes. In+1 = e − (n + 1)In
3) Soit (Ik )k∈IN la suite réelle définie par : 5) En déduire I2, I3 et I4. Donner les
1
valeurs exactes, exprimées en fonction de
Ik = ∫ fk (x)dx e, et les valeurs approchées à 10−3 près
0
a) Soit F la fonction définie sur IR par par défaut.
6) Démontrer que, pour tout nϵIN ∗ , In ≥ 0.
F(x) = ln (x + √x 2 + 1).
7) Démontrer que, pour tout nϵIN ∗ ,
Montrer que F est une primitive de f0. En (n + 1)In ≤ e.
déduire la valeur de I0. 8) En déduire la limite de In .
b) Calculer I1. 9) Déterminer la valeur de nIn + (In +
c) Pour k ≥ 2, montrer que : In+1 ) en déduire la limite de nIn .
kIk = √2 − (k − 1)Ik−2 .
En déduire I2 et I3.
d) Etudier la limite de Ik lorsque k tend Problème 3
vers +∞. Pour n entier naturel non nul, soit fn la
4) Soit u0 un réel tel que 0 < u0 < 1. Par fonction définie sur I = [0; +∞[ par :
récurrence on construit la suite infinie xn
(un )n∈IN définie par, pour k≠0, u1 = fn (x) = e−x .
n!
fk(u0) et un = fk(un-1) si n≥1. Soit a un élément non nul fixe dans I,
a) Montrer que la suite (un ) est pour tout entier naturel n, on pose :
a
décroissante.
b) Pour k ≥ 2 montrer que (un ) est In (a) = ∫ fn (x)dx.
0
majorée par une suite géométrique 1) Calculer I0 (a).
convergeant vers 0. 2) Montrer que, pour tout x de I et pour
5) Pour tout kϵIN, on considère la fonction tout n deIN∗ on a :
1
gk de[0; 1] vers [0; ] définie par g k (x) = f ′ n (x) = fn−1 (x) − fn (x) et fn (0) = 0
√2
fk (x) pour tout xϵ[0; 1]. En déduire que, pour tout n ≥ 1:
a) Montrer que gk admet une bijection an −a
In (a) − In−1 (a) = − e .
réciproque g −1k .
n!
3) En déduire que pour tout n > 0,
b) Représenter graphiquement g −1 k n
pourk = 1, 2, 3. ak
In (a) = 1 − (∑ ) e−a .
c) Exprimer g1−1 et g −1
2 . k!
k=0
Problème 2 4) Danscette question on pose 𝑎 = 1. On
Les questions 1) et 2) sont indépendantes. appelle (un ) la suite numérique définie
pour tout 𝑛 ∈ 𝐼𝑁 par :
 n
1 1 Pour tout naturel non nul n, on pose :
un = 1 − (∑ ) e−1 = ∫ fn (x)dx. π
4
k! 0 In = ∫ tann xdx.
k=0
On Cn la courbe représentative de fn 0
dans le repère orthonormal R (unité 4 1) .
cm). a) Justifier l’existence de In.
Montrer que pour tout entier naturel b) Sans calculer In, montrer que la suite
n, un ≥ 0 et donner une interprétation (In) est une suite décroissante dont tous
géométrique de un. les termes sont positifs.
a) Montrer que pour tout entier naturel n, 2) .
et pour tout x ∈ [0; 1]: a) Pour tout entier naturel n, calculer la
1 dérivée de la fonction f: x → tann+1 x. En
fn (x) ≤ x n . déduire que, pour tout n de IN ∗ ,
n!
b) En déduire que pour tout entier naturel 1
In + In+2 = .
n on a : n−1
1
0 ≤ un ≤
(n + 1)! b) Montrer que, pour tout n de IN∗ ,
1 1
Puis la limite de un. ≤ In ≤
c) Déduire enfin que 2(n + 1) n+1
n .
1
𝑒 = lim (∑ ) c) En déduire la limite de la suite(In)
x→+∞ k! lorsque n tend vers +∞.
k=0
Problème 4 d) Calculer f(n) = In+1 − In en fonction de n
On pose, pour x > 0, où n ϵ IN ∗ .
(lnx)2 3) .
f(x) = . a) Calculer I2.
x
1) Calculer les limites de f en +∞ et 0. b) Calculer f(2) + f(6) + f(10) + ⋯ + f(4k −
2) Calculer f ′ (x) en fonction de x. Montrer 2) en fonction de I2 et I4k+2, où k ϵ IN∗ .
que f ′ (x) a le même signe que (lnx)(2 − c) En déduire la limite de la somme :
lnx) 1 1 1 1 1
1 − + − + ⋯− +
Déterminer le sens de variation de f 3 5 7 4𝑘 − 1 4𝑘 + 1
sur ]0; +∞[. lorsque k tend vers +∞.
3) Tracer la représentation graphique (C) 4) .
de f dans le plan. a) Vérifier que la fonction 𝑥 → ln(cos x) est
π
4) On pose pour p ≥ 1, définie et dérivable sur l’intervalle[0; 4 ] et
e2 (lnx)p
Ip = ∫ dx. déterminer sa dérivée. Calculer I1.
1 x2 b) Calculer
a) A l’aide d’une intégration par parties, f(1) + f(5) + f(9) + ⋯ + f(4k − 3)
calculer : en fonction de I1 et I4k+1, où k ϵ IN ∗ .
e2 (lnx) c) En déduire la limite de la somme :
I1 = ∫ dx. 1 1 1 1 1
1 x2 1− + − +⋯+ −
b) Montrer que pour tout p ≥ 1: 2 3 4 2𝑘 − 1 2𝑘
lorsque k tend vers +∞.
2p+1
Ip+1 = − 2 + (𝑝 + 1)𝐼𝑃 . Problème 6
e
c) En déduire I2, I3 et I4. Le but de ce problème est d’étudier la
d) On fait tourner autour de l’axe des limite de la suite de terme général :
abscisses l’arc de courbe constitué des 1 1 1
un = 2 + 2 + ⋯ + 2 (n ≥ 1).
points de (C), d’abscisses comprise entre 1 1 2 n
et e2. Le point M de (C) d’abscisse x décrit A) Expression de un à l’aide d’une
alors un cercle de rayon f(x). calculer le intégrale
volume du solide ainsi engendré, en unité
de volume.
Problème 5
1) Calculer l’intégrale 3) On pose, pour tout n ≥ 1:
π π
t2 1
J = ∫ ( − 1) dt. An = ∫ sin [(n + ) t] dt.
0 2π 0 2
2) On pose, pour tout k ≥ 1: a) Calculer An.
π
t2 b) Montrer que, pour tout 𝑛 ≥ 1:
K = ∫ ( − 1) cosktdt. π π
0 2π − An ≤ In ≤ An .
2 2
A l’aide de deux intégrations par parties
1 c) En déduire la limite de la suite (In )
successives, montrer que 𝐾 = 𝑘 2 .
C) Limite de la suite (un)
3) On pose, pour tout t de [0; π] 𝑒𝑡 𝑛 ≥ 1: Conclure à l’aide des questions
1
Dn (t) = + cost + cos(2t) + ⋯ + cos(nt). précédentes.
2
Déduire des questions précédentes
l’égalité :
π
π2 t2
un = + ∫ ( − t) Dn (t)dt.
6 0 2π
π t2
B) Etude de In = ∫0 (2π − t) Dn (t)dt « La réussite est au bout de l’effort. »
1) .
a) Vérifier que, pour tout réels a et b :
2sinbcosa = sin(a + b) − sin(a − b).
b) En déduire, à l’aide d’une récurrence,
que pour tout n ≥ 1 et t ∈ ]0; π]:
1
sin (n + 2) t
Dn (t) = t .
2sin
2
c) On considère la fonction g définie sur
[0; π]par :
t2
−t
g(0) = −1 et, si t ≠ 0, g(t) = 2π t .
2sin 2
Montrer que g est continue en 0.
d) Montrer que, pour tout n ≥ 1:
π
1
In = ∫ g(t)sin [(n + ) t] dt
0 2
π sinx
2) On pose, pour x ∈ ]0; 2 [, h(x) = .
x
𝜋
a) Montrer que h est dérivable sur]0; 2 [ et
que h′ (x) est du signe de φ(x) = x − tanx.
b) Etudier le signe de 𝜑(x) en étudiant les
variations de φ.
c) En déduire que la fonction h est
𝜋
décroissante sur]0; 2 [.
d) Pour 𝑡 ∈ [0; 𝜋], démontrer
l’encadrement :
π 1
− ≤ g(t) ≤ − .
2 2