Edhec 2011

Hédi Joulak
Exercice 1

On désigne par a un réel > 0 et on considère la fonction ha , de IR × IR dans IR, définie par :
∀(x, y) ∈ IR × IR, ha (x, y) = (1 + x + xy + ay 2 )ex+1/a .
1. Montrer que ha possède deux points critiques.
2. (a) Montre que ha présente un seul extremum local sur IR × IR et préciser la nature de cet
extremum.
1 + a −2+1/a
(b) On note m(a) la valeur de l’extremum local de ha . Vérifier que : m(a) = − e .
{ 2 a
e m(x) si x ̸= 0
3. On note f la fonction définie sur IR par : f (x) =
0 si x = 0
(a) Montrer que f est continue à gauche en 0.
(b) Montrer que f est dérivable à gauche en 0 et déterminer fg′ (0).
(c) Dresser le tableau de variations de f , limites comprises.
{
ef (−1/x) si x ≥ 1
4. On note maintenant g la fonction définie par : g(x) =
0 si x < 1
∫ +∞
(a) Rappeler sans calcul, en se référant à une loi exponentielle, la valeur de xe−x dx.
0
(b) En déduire que g est une densité d’une certaine variable aléatoire X.
(c) Donner la valeur de l’espérance de X.

Exercice 2
( ) ( ) ( ) ( )
1 0 0 1 0 0 0 0
On pose E1 = , E2 = , E3 = et E4 = et on rappelle
0 0 0 0 1 0 0 1
que B = (E1 , E2 , E(
3 , E4 ) est
) la base canonique de M2 (IR).
1 1
On considère A = et on note φ l’application qui, à toute matrice M ∈ M2 (IR), associe
1 1
la matrice φ(M ) = AM − M A.
1. Montrer que φ est un endomorphisme de M2 (IR).
2. Déterminer la matrice de φ dans B.
 3. En déduire Ker φ et Im φ.
4. (a) Montrer que Ker φ ∩ Im φ = {0}.
(b) Vérifier que I ∈ Ker φ.
(c) Établir alors qu’il n’existe aucune matrice M de M2 (IR) telle que φ(M ) = I.
( ) ( ) ( )
1 −1 1 1 1 −1
5. On considère les matrices K1 = , K2 = et K3 = .
−1 1 −1 −1 1 −1
(a) Montrer que la famille B ′ = (A, K1 , K2 , K3 ) est une base de M2 (IR).
(b) Écrire la matrice de φ dans la base B ′ et en déduire que φ est diagonalisable.

Exercice 3

Les sommets d’un carré sont numérotés 1,2,3 et 4 de telle façon que les côtés du carré relient
le sommet 1 au sommet 2, le sommet 2 au sommet 3, le sommet 3 au sommet 4 et le sommet 4
au sommet 1.
Un pion se déplace aléatoirement sur les sommets de ce carré selon le protocole suivant :
- au départ, le pions est sur le sommet 1.
- lorsque le pion est à un instant donné sur un sommet, il se déplace à l’instant suivant sur l’un
quelconque des trois autres sommets, et ceci de façon équiprobable.
Pour tout n ∈ lN, on note Xn la variable aléatoire égale au numéro du sommet sur lequel se situe
le pion à l’instant n. D’après le premier des deux points précédents, on a donc X0 = 1.
1. (a) Utiliser la formule des probabilités totales pour établir que, pour tout n ∈ lN, on a :
1 1 1
P (Xn+1 = 1) = P (Xn = 2) + P (Xn = 3) + P (Xn = 4).
3 3 3
1 1
(b) En déduire que, pour tout entier naturel n, on a : P (Xn+1 = 1) = − P (Xn = 1) + .
3 3
(c) Donner alors, pour tout entier naturel n, la valeur de P (Xn = 1).
2. En procédant de la même manière qu’à la question précédente, montrer que, poour tout
1 1 ( 1 )n
entier naturel n, on a : P (Xn = 2) = − − .
4 4 3
3. Déterminer l’espérance de Xn .
4. Étudier la convergence en loi de la suite (Xn )n .