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Cpge Mohamed VI - Kénitra —- MP

Série n◦ 11

Espaces préhilbertiens réels

Année scolaire 23/24

Exercice 1 Exercice 4
Les questions suivantes sont indépendantes : Soit E = C([−1, 1], R) l’espace vectoriel réel des fonctions
1. Montrer que l’application ϕ : (P, Q) 7→ P (1)Q0 (0) + numériques continues sur [−1, 1]. Pour f et g de E, on pose
Z 1
P 0 (0)Q(1) définit une forme bilinéaire sur E = R[X]. Est-ce ϕ(f, g) = f (t)g(t)dt.
un produit scalaire ? −1
2. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les réels 1. Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.
a, b, c et d pour que l’application : 2. On note P et I les sous-ensembles de E formés des fonctions
paires et impaires. Montrer que I = P ⊥ .
(x, y) 7→ ax1 y1 + bx1 y2 + cx2 y1 + dx2 y2
3. Soit φ : f → fb avec fb : x → f (−x). Montrer que φ est la
définisse un produit scalaire sur E = R2 . symétrie orthogonal par rapport à P
3. Soient n entier naturel non nul, x0 , ..., xn des réels deux à Exercice 5
deux distincts et w ∈ Rn+1 . A quelle condition sur w l’appli-
cation : Soit Mn (R) l’espace des matrices carrées d’ordre n sur R.
n
X 1. Montrer que l’application qui, à tout couple (A, B) d’élé-
ϕ : (P, Q) 7→ wi P (xi )Q(xi )
ments de Mn (R), associe le scalaire Tr(t AB) est un produit
i=0
scalaire.
définit-elle un produit scalaire sur l’espace vectoriel Rn [X] ?
2. Montrer que le sous-espace des matrices symétriques et le
Exercice 2 sous-espaces des matrices antisymétriques sont orthogonaux
Les questions suivantes sont indépendantes : et supplémentaires vis-à-vis de ce produit scalaire.
1. a) On se donne un entier n ≥ 1 et des réels x1!, ..., xn stricte-
! Exercice 6
n n
X X 1 On munit R4 de sa structure euclidienne usuelle. Soit H le sous-
ment positifs. Montrer que n2 ≤ xk .
k=1 k=1
xk espace vectoriel de R4 engendré par les vecteurs
Dans quel cas a-t-on égalité ?
n x1 = (1, 1, 0, 1), x2 = (1, 1, 1, 0), x3 = (1, 1, −2, 1).
X 1 6n
b) En déduire ≥ .
k2 (n + 1)(2n + 1) 1. Déterminer la dimension de H et une base de son orthogonal
k=1
H ⊥.
2. Soit f une fonction continue sur [a, b] à valeurs dans R.
2. On note p la projection orthogonale sur H. Déterminer la
a) Montrer que
matrice de p dans la base canonique de R4 .
!2
Z b Z b
Exercice 7
f (t)dt ≤ (b − a) f 2 (t)dt.
a 0 Soient E un espace vectoriel euclidien et (ei )1≤i≤n une famille
de n vecteurs unitaires telle que
Dans quel cas a-t-on égalité ?
n
b) On suppose que f ne s’annule pas sur [a, b]. Montrer que X
∀x ∈ E, (x|ek )2 = kxk2 .
Z b ! Z !
b k=1
dt
f (t)dt ≥ (b − a)2 .
a f (t) a 1. Montrer que les vecteurs ei sont orthogonaux deux à deux.
P r o f : M o h am e d TA RQ I

2. Montrer que le sous-espace vectoriel engendré par la famille


Dans quel cas a-t-on égalité ?
(ei )1≤i≤n est égal à E.
Exercice 3 3. En déduire que la famille (ei )1≤i≤n est une base orthonormée
Montrer que l’application de E.
Z 2
Exercice 8
(P, Q) 7→ (P |Q) = (2 − t)P (t)Q(t)dt
0 Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un espace préhil-
bertien réel E. Montrer que
définit un produit scalaire sur R2 [X]. Donner une base ortho-
normée. (F + G)⊥ = F ⊥ ∩ G⊥ et (F ∩ G)⊥ = F ⊥ + G⊥ .

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Cpge Mohamed VI - Kénitra Prof : Mohamed TARQI Espaces préhilbertiens réels

Exercice 9 Exercice 12
On munit E = C ([0, 1], R) de son produit scalaire canonique Soit I un intervalle de R d’intérieurZnon vide, w une application
défini par
Z 1 de I dans ]0, +∞[ tel que ∀n ∈ N, |tn w(t)|dt existe.
(f |g) = f (t)g(t)dt. I
Z
0
1. Montrer que ϕ : (P, Q) 7→ w(t)P (t)Q(t)dt est un produit
On note F l’espace des fonctions affines de E et f : [0, 1] → R I
la fonction de E définie par f (t) = t2 . scalaire sur E = R[X].
1. Déterminer la projection orthogonale de f sur F . On la note 2. Montrer qu’il existe une suite de polynômes (Pn )n∈N telle
pF (f ) que :
2. Calculer kf − pF (f )k2 .
Z b ∀n ∈ N, deg(Pn ) = n et ϕ(Pn , Pm ) = 0 si n 6= m.
2
3. En déduire le minimum pour (a, b) ∈ R , (t2 − at − b)dt.
a 3. Montrer si (Qn )n∈N est une autre suite vérifiant la propriété
Exercice 10 ci-dessus, il existe une suite de nombres réelles (λn )n∈N telle
Soit E un espace préhilbertien réel. Pour n ∈ N∗ et (x1 , ..., xn ) que Pn = λn Qn .
dans E n , on pose G(x1 , ..., xn ) = (xi |xj )1≤i,j≤n (matrice de 4. Montrer que chaque Pn (n ≥ 1) possède n racines distinctes
Gram) puis γ(x1 , ..., xn ) = det(G(x1 , ..., xn )) (déterminant de dans l’intérieur de I.
Gram).
1. Montrer que rg(G(x1 , ..., xn )) = rg(x1 , ..., xn ). Exercice 13
2. Montrer que la famille (x1 , ..., xn ) est liée si et seulement si Dans cette question, nous démontrons le théorème de projection
γ(x1 , ..., xn ) = 0 et que la famille (x1 , ..., xn ) est libre si et sur un convexe fermée et non vide. Soient C un convexe fermé
seulement si γ(x1 , ..., xn ) > 0. non vide de Rn et x ∈ Rn . On pose
3. On suppose que la famille (x1 , ..., xn ) est libre dans E. On
dC = d(x, C) = inf kx − yk,
pose F = Vect(x1 , ..., xn ). Pour x ∈ E, on note pF (x) la y∈C
projection orthogonale de x sur F puis d(x, F ) la distance
2 où k.k est une norme quelconque associée à un produit scalaire
de x à F (c’est-à-dire d(x,sF ) = kx − pF (x)k ).
(.|.) sur Rn .
γ(x, x1 , . . . , xn )
Montrer que d(x, F ) = . 1. Montrer l’égalité du parallélogramme : pour tous u et v dans
γ(x1 , . . . , xn )
Rn , on a
Exercice 11
2 2
On considère l’espace vectoriel E = C ([0, 1], R) des fonctions u+v u−v 1
kuk2 + kvk2 .

+ =
à valeurs réelles continues sur [0, 1], muni du produit scalaire 2 2 2
Z 1 .
(f |g) = f (t)g(t)dt. 2. Montrer que pour tous y et y 0 dans C , on a
0
2
On considère F le sous-ensemble de E définie par F = {f ∈ y − y0 1
ky − xk2 + ky 0 − xk2 − dC (x)2 .


E / f (0) = 0}. 2 2
1. Montrer rapidement que (.|.) est un produit scalaire sur E et
que F est un sous-espace vectoriel de E. 3. Montrer qu’il existe au plus un point qui réalise la distance
dC (x).
2. Soit g un élément de F ⊥
   4. Soit une suite (yn )n∈N de C telle que
1
 2tg(t) si t ∈ 0,


g1 (t) =  2 n→∞
lim kyn − xk = dC (x).
1
 g(t) si t ∈ ,1


2 Montrer que la suite (yn )n∈N est de Cauchy. Conclure sur
Montrer que g1 est dans F et en déduire que g est nulle. En l’existence et l’unicité de la projection de x sur C.
déduire que F et F ⊥ ne sont pas supplémentaires.
P r o f : M o h am e d TA RQ I

3. Que dire de (F ⊥ )⊥ ? ••••••••••

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