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fr] édité le 4 octobre 2013 Enoncés 1

Espaces normés Exercice 5 [ 00457 ] [correction]


Pour A = (ai,j ) ∈ Mn,p (K). On pose

Normes
v
n X p p
u n X
X uX
2
kAk1 = |ai,j |, kAk2 = t |ai,j | et kAk∞ = max |ai,j |
16i6n,16j6p
i=1 j=1 i=1 j=1
Exercice 1 [ 00454 ] [correction]
Soient N1 , N2 deux normes sur un R-espace vectoriel E.
Montrer que k . k1 , k . k2 et k . k∞ définissent des normes sur Mn,p (K).
a) On note B1 = {x ∈ E/N1 (x) 6 1} et B2 = {x ∈ E/N2 (x) 6 1}.
Montrer
B 1 = B 2 ⇒ N1 = N2
Exercice 6 [ 00459 ] [correction]
b) Même question avec les boules unités ouvertes. Pour A = (ai,j ) ∈ Mn (R) on pose
 1/2
n
X
Exercice 2 [ 03248 ] [correction] kAk =  a2i,j 
i,j=1
Soient a1 , . . . , an des réels et N : Kn → R l’application définie par
Montrer que k . k est une norme matricielle i.e. que c’est une norme sur Mn (R)
N (x1 , . . . , xn ) = a1 |x1 | + · · · + an |xn |
vérifiant
A quelle condition sur les a1 , . . . , an , l’application N définit-elle une norme sur ∀A, B ∈ Mn (R), kABk 6 kAk kBk
Kn ?

Exercice 7 [ 03625 ] [correction]


Pour A = (ai,j ) ∈ Mn (C), on pose
Exercice 3 [ 00455 ] [correction]
Montrer que l’application N : R2 → R définie par n
X
kAk = sup |ai,j |
N (x1 , x2 ) = sup |x1 + tx2 | 16i6n j=1
t∈[0,1]
a) Montrer que k . k définit une norme sur Mn (C).
est une norme sur R2 . b) Vérifier
Représenter la boule unité fermée pour cette norme et comparer celle-ci à k . k∞ . ∀A, B ∈ Mn (C), kABk 6 kAk kBk

Exercice 4 [ 00456 ] [correction] Exercice 8 [ 00460 ] [correction]


Soient f1 , . . . , fn : [0, 1] → R continues. Pour A = (ai,j ) ∈ Mn (C), on pose
A quelle condition l’application
n
X
kAk = sup |ai,j |
N : (x1 , . . . , xn ) 7→ kx1 f1 + · · · + xn fn k∞ 16i6n j=1

définit-elle une norme sur Rn ? a) Montrer que k . k est une norme d’algèbre sur Mn (C).
b) Montrer que si λ est valeur propre de A alors |λ| 6 kAk.

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Exercice 9 [ 00461 ] [correction] Exercice 11 [ 02639 ] [correction]


Soient p > 1 et q > 1 tel que 1/p + 1/q = 1. On définit sur E = C 0 ([0, 1] , R) une norme par
a) Montrer que pour a, b > 0
Z 1
1 p 1 q N (f ) = |f (t)| dt
ab 6 a + b 0
p q
a) Soient a, b > 0 et u, v > 0. Etablir que
Pour x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn et y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Kn , on pose :
√ √ 1 a b
n
!1/p n
!1/q a+ b=1⇒ 6 +
X p
X q
u+v u v
kxkp = |xi | et kykq = |yi |
i=1 i=1 b) Soient f, g ∈ E telles que f, g > 0. Montrer

b) Etablir N (f )2 N (f −1 ) + N (g)2 N (g −1 )
|xi yi | 1 |xi |
p
1 |yi |
q N ((f + g)−1 ) 6
6 + (N (f ) + N (g))2
kxkp kykq p kxkpp q kykqq
c) En déduire que
et en déduire
n
X N (f + g)N ((f + g)−1 ) 6 max(N (f )N (f −1 ), N (g)N (g −1 ))
|xi yi | 6 kxkp kykq
i=1

c) En écrivant
Exercice 12 Mines-Ponts MP [ 02766 ] [correction]
p
(|xi | + |yi |) = |xi | (|xi | + |yi |)
p−1
+ |yi | (|xi | + |yi |)
p−1 Soit (E, kk) un espace vectoriel normé sur K (K = R ou C).
a) Montrer que pour tous x, y ∈ E
justifier
kxk + kyk 6 2 max {kx + yk , kx − yk}
kx + ykp 6 kxkp + kykp

d) Conclure que k . kp définit une norme sur Kn . b) Montrer que l’on peut avoir l’égalité avec x 6= 0 et y 6= 0.
Désormais la norme est euclidienne.
c) Montrer que pour tous x, y ∈ E

Exercice 10 [ 00462 ] [correction] kxk + kyk 6 2 max {kx + yk , kx − yk}
Pour x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Kn et p > 1 on pose √
d) Peut-on améliorer la constante 2 ?
n
!1/p
X p
kxkp = |xi |
i=1
Exercice 13 X MP [ 00795 ] [correction]
Montrer Soit n ∈ N avec n > 2. Existe-t-il une norme k . k sur Mn (C) invariante par
kxk∞ = lim kxkp conjugaison, c’est-à-dire telle que :
p→+∞

∀(A, P ) ∈ Mn (C) × GLn (C), kAk = P −1 AP


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Distance d’un vecteur à une partie a) Montrer que k . k∞ est plus fine que k . k1 et k . k2 mais qu’elle n’équivaut ni à
l’une, ni à l’autre.
Exercice 14 [ 03272 ] [correction] b) Comparer k . k1 et k . k2 .
On norme l’espace `∞ (N, R) des suites bornées par la norme infinie notée k . k∞ .
Déterminer la distance de la suite e constante égale à 1 au sous-espace vectoriel C0
des suites réelles convergeant vers 0. Exercice 19 [ 00469 ] [correction]
a) Etablir `1 (R) ⊂ `2 (R) ⊂ `∞ (R).
b) Comparer k . k1 et k . k∞ sur `1 (R)
Exercice 15 [ 03273 ] [correction] b) Comparer k . k1 et k . k2 sur `1 (R)
On norme l’espace `∞ (N, R) des suites bornées par la norme infini notée k . k∞ .
Déterminer la distance de la suite u = ((−1)n )n∈N au sous-espace vectoriel C des
suites réelles convergentes. Exercice 20 [ 00468 ] [correction]
On note R(N) l’ensemble des suites réelles nulles à partir d’un certain rang. R(N)
Exercice 16 [ 00470 ] [correction] étant un sous-espace vectoriel de `1 (R), de `2 (R) et de `∞ (R), on peut y définir
On norme l’espace `∞ (N, R) des suites bornées par la norme infini notée k . k∞ . k . k1 , k . k2 et k . k∞ .
Pour x ∈ `∞ (N, R), on note ∆x la suite de terme général a) Comparer k . k1 et k . k∞ .
b) Comparer k . k1 et k . k2 .
∆x(n) = x(n + 1) − x(n)
puis on forme F = {∆x/x ∈ `∞ (N, R)}.
Déterminer la distance de la suite e constante égale à 1 au sous-espace vectoriel F . Exercice 21 [ 00467 ] [correction]
Soit E = C 1 ([−1, 1] , R). On définit N1 , N2 et N3 par
Z 1
Exercice 17 [ 03463 ] [correction]
N1 (f ) = sup |f | , N2 (f ) = |f (0)| + sup |f 0 | et N3 (f ) = |f |
Soit E l’espace des fonctions bornées de [−1, 1] vers R normé par [−1,1] [−1,1] −1

kf k∞ = sup |f (x)|
x∈[−1,1] a) Montrer que N1 , N2 et N3 sont des normes sur E.
b) Comparer N1 et N2 d’une part, N1 et N3 d’autre part.
Déterminer la distance de la fonction

 1 si x ∈ ]0, 1]
f : x 7→ 0 si x = 0 Exercice 22 [ 00473 ] [correction]
−1 si x ∈ [−1, 0[ Sur R [X] on définit N1 et N2 par :

au sous-espace vectoriel F de E formé des fonctions continues de [−1, 1] vers R. +∞


X
(k)
N1 (P ) = P (0) et N2 (P ) = sup |P (t)|
k=0 t∈[−1,1]
Comparaison de normes
a) Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur R [X].
Exercice 18 [ 00466 ] [correction] b) Etudier la convergence pour l’une et l’autre norme de la suite de terme général
Soit E = C 0 ([0, 1] , R). On définit les normes k . k1 , k . k2 et k . k∞ par : 1 n
Pn = X
Z 1 Z 1 1/2 n
kf k1 = |f (t)| dt, kf k2 = f (t)2 dt et kf k∞ = sup |f |
0 0 [0,1] c) Les normes N1 et N2 sont-elles équivalentes ?

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Exercice 23 Centrale
 MP [ 02412 ] [correction] Montrer que Nξ définit une norme sur E.
Soient l’espace E = f ∈ C 1 ([0, 1] , R)/f (0) = 0 et N l’application définie sur E b) Soit (Pn ) une suite de polynômes éléments de E. Pour tout n ∈ N, on écrit
par
d
N (f ) = N∞ (3f + f 0 ) X
Pn = ak,n X k
a) Montrer que (E, N ) est un espace vectoriel normé puis qu’il existe α > 0 tel k=0
que N∞ (f ) 6 αN (f ).
b) Les normes N∞ et N sont-elles équivalentes ? Etablir que les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) la suite de fonctions (Pn ) converge simplement sur R ;
(ii) la suite de fonctions (Pn ) converge uniformément sur tout segment de R ;
Exercice 24 Centrale MP [ 00465 ] [correction] (iii) pour tout k ∈ {0, . . . , d}, la suite (ak,n ) converge.
Soient E = C 1 ([0, 1] , R) et N : E → R+ définie par
s
Z 1 Exercice 28 Mines-Ponts MP [ 02768 ] [correction]
N (f ) = f 2 (0) + f 02 (t)dt Soit E un sous-espace vectoriel de dimension finie d > 1 de l’espace C([0, 1] , R) de
0
fonctions continues.
d
a) Montrer que N définit une norme sur E. a) Etablir l’existence de (a1 , . . . , ad ) ∈ [0, 1] tel que l’application
b) Comparer N et k . k∞ . d
X
N : f ∈ E 7→ |f (ai )|
Equivalence de normes i=1

soit une norme.


Exercice 25 [ 00458 ] [correction] b) Soit (fn ) une suite de fonctions de E qui converge simplement vers une
Soit N une norme sur Mn (R). Montrer qu’il existe c > 0 tel que fonction f : [0, 1] → R.
Montrer que f est élément de E et que la convergence est uniforme.
N (AB) 6 cN (A)N (B)

Exercice 29 [ 01582 ] [correction]


Exercice 26 [ 03146 ] [correction] Montrer que si (Pn ) est une suite de fonctions polynomiales de degré inférieur à N
Soient n ∈ N et E l’espace des polynômes réels de degrés inférieurs à n. convergeant simplement vers une fonction f sur R alors f est une fonction
Montrer qu’il existe λ > 0 vérifiant polynomiale.
Z 1
∀P ∈ E, |P (t)| dt > λ sup |P (t)|
0 t∈[0,1] Exercice 30 Centrale MP [ 02411 ] [correction]
Soit
E = f ∈ C 2 ([0, π] , R)/f (0) = f 0 (0) = 0

Exercice 27 [ 00474 ] [correction]
Pour d ∈ N, on pose E = Rd [X] l’espace des polynômes réels en l’indéterminée X a) Montrer que
de degrés inférieurs ou égaux à d. N : f 7→ kf + f 00 k∞
a) Pour ξ = (ξ0 , . . . , ξd ) famille de d + 1 nombres réels distincts et P ∈ E, on pose est une norme sur E.
d b) Montrer que N est équivalente à
X
Nξ (P ) = |P (ξk )|
ν : f 7→ kf k∞ + kf 00 k∞
k=0

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Exercice 31 [ 00463 ] [correction] Exercice 35 Centrale MP [ 02409 ] [correction]


On note E = C 1 ([0, 1] , R). a) Quelles sont les valeurs de a ∈ R pour lesquelles l’application
a) Pour f ∈ E, on pose p
N (f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ (x, y) 7→ Na (x, y) = x2 + 2axy + y 2
Montrer que N est une norme sur E. Est-elle équivalente à k . k∞ ? définit une norme sur R2 .
b) Pour f ∈ E, on pose b) Si Na et Nb sont des normes, calculer
N 0 (f ) = |f (0)| + kf 0 k∞
Na (x, y) Na (x, y)
Montrer que N 0 est une norme sur E. Montrer qu’elle est équivalente à N . inf et sup
(x,y)6=0 Nb (x, y) (x,y)6=0 Nb (x, y)

Exercice 32 [ 00464 ] [correction]


On note E le R-espace vectoriel des fonctions f : [0, 1] → R de classe C 1 vérifiant Exercice 36 [ 03265 ] [correction]
f (0) = 0. Pour f ∈ E, on pose On note `∞ (N, R) l’espace des suites réelles bornées normé par k . k∞ .
a) Soit a = (an ) une suite réelle. Former une condition nécessaire et suffisante sur
N1 (f ) = sup |f (x)| + sup |f 0 (x)| et N2 (f ) = sup |f (x) + f 0 (x)| la suite a pour que l’application
x∈[0,1] x∈[0,1] x∈[0,1]
+∞
X
Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur E et qu’elles sont équivalentes. Na : x 7→ an |xn |
n=0

Exercice 33 [ 03262 ] [correction] définit une norme sur `∞ (N, R).


Soient E = C([0, 1] , R)et E + l’ensemble des fonctions de E qui sont positives et ne b) Comparer Na et k . k∞ .
s’annulent qu’un nombre fini de fois. Pour toute fonction ϕ ∈ E + et pour toute
fonction f ∈ E on pose
kf kϕ = sup {|f (t)| ϕ(t)} Exercice 37 [ 03267] [correction]
t∈[0,1] Soient l’espace E = f ∈ C 1 ([0, 1] , R)/f (0) = 0 et N1 , N2 les applications
a) Montrer que k . kϕ est une norme sur E définies sur E par
b) Montrer que si ϕ1 et ϕ2 sont deux applications strictement positives de E + N1 (f ) = kf 0 k∞ et N2 (f ) = kf + f 0 k∞
alors les normes associées sont équivalentes.
c) Les normes k . kx et k . kx2 sont elles équivalentes ? a) Montrer que N1 et N2 définissent des normes sur E.
b) Montrer que N2 est dominée par N1 .
c) En exploitant l’identité
Exercice 34 Mines-Ponts MP [ 02767 ] [correction] Z x
Soient E = C([0, 1] , R)et E + l’ensemble des fonctions de E qui sont positives et ne f (x) = e−x (f (t) + f 0 (t)) et dt
s’annulent qu’un nombre fini de fois. Pour toute fonction ϕ ∈ E + et pour toute 0
fonction f ∈ E on pose Z 1 montrer que N1 est dominée par N2 .
kf kϕ = |f (t)| ϕ(t) dt
0
a) Montrer que k . kϕ est une norme sur E Exercice 38 CCP MP [ 00039 ] [correction]
b) Montrer que si ϕ1 et ϕ2 sont deux applications strictement positives de E + a) Montrer que
alors les normes associées sont équivalentes.
c) Les normes k . kx et k . kx2 sont elles équivalentes ? N∞ (u) = sup |un | et N (u) = sup |un+1 − un |
n∈N n∈N

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définissent des normes sur l’espace E des suites réelles bornées u = (un )n∈N telles Exercice 43 [ 03010 ] [correction]
que u0 = 0. Soit A ∈ Mp (C). On suppose que la suite (An )n∈N converge vers B.
b) Montrer que Montrer que B est semblable à une matrice diagonale n’ayant que des 0 et des 1.
∀u ∈ E, N (u) 6 2N∞ (u)
Déterminer une suite non nulle telle qu’il y ait égalité.
Exercice 44 [ 03022 ] [correction]
c) Montrer que ces deux normes ne sont pas équivalentes.
a) Soit A ∈ Mp (R) diagonalisable vérifiant Sp(A) ⊂ ]−1, 1[. Montrer An → Op .
b) Même question avec trigonalisable au lieu de diagonalisable.
Suites de matrices
Exercice 45 [ 03036 ] [correction]
Exercice 39 [ 03143 ] [correction]
Soit (An ) une suite convergente d’éléments de Mn (K) et de limite A∞ .
Soient A, B ∈ Mp (R). On suppose
Montrer que pour n assez grand
(AB)n → Op
rg(An ) > rg(A∞ )
Montrer que
(BA)n → Op
Exercice 46 X MP [ 03475 ] [correction]
Soit (Ak ) une suite de matrice de Mn (C) convergeant vers A ∈ Mn (C).
On suppose que les Ak sont tous de rang p donné. Montrer que rgA 6 p.
Exercice 40 [ 01670 ] [correction]
Soient A, B ∈ Mn (R) telles que

Ak −−−−−→ P et B k −−−−−→ Q Exercice 47 [ 03413 ] [correction]


k→+∞ k→+∞ Soit q ∈ N? . On note Eq l’ensemble des A ∈ GLn (C) telles que
On suppose que les matrices A et B commutent. Montrer que les matrices P et Q Aq = I n
commutent.
a) Que dire de A ∈ Eq telle que 1 est seule valeur propre de A ?
b) Montrer que In est un point isolé de Eq .
Exercice 41 [ 00471 ] [correction]
Soit (An ) une suite de matrices inversibles de Mp (K).
On suppose Fonctions lipschitziennes
An → A et A−1 n →B
Exercice 48 [ 00475 ] [correction]
Montrer que A est inversible et déterminer son inverse. Soit E l’espace formé des fonctions réelles définies sur [a, b], lipschitziennes et
s’annulant en a.
Montrer que l’application N : E → R qui à f ∈ E associe le réel
Exercice 42 [ 00472 ] [correction]
N (f ) = inf k ∈ R+ /∀x, y ∈ [a, b] , |f (x) − f (y)| 6 k |x − y|

A quelle condition sur A ∈ Mp (K) existe-t-il une matrice M ∈ Mp (K) telle que
M n −−−−−→ A ?
n→+∞ définit une norme sur E.

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Exercice 49 [ 03052 ] [correction] Exercice 53 [ 00480 ] [correction]


Soient A une partie bornée non vide d’un espace vectoriel normé (E, N ) et L le Soit f : R+ × R+? → R définie par f (x, y) = xy pour x > 0 et f (0, y) = 0.
sous-espace vectoriel des applications lipschitziennes de A dans E. a) Montrer que f est une fonction continue.
a) Montrer que les éléments L sont des fonctions bornées. b) Est-il possible de la prolonger en une fonction continue sur R+ × R+ ?
b) Pour f ∈ L, soit

Kf = k ∈ R+ /∀(x, y) ∈ A2 , N (f (x) − f (y)) 6 kN (x − y)



Exercice 54 [ 00481 ] [correction]
Justifier l’existence de c(f ) = inf Kf puis montrer c(f ) ∈ Kf . Soient E un espace vectoriel normé et A une partie non vide de E.
c) Soient a ∈ A et Na : L → R+ définie par Pour x ∈ E, on pose
d(x, A) = inf {kx − ak /a ∈ A}
Na (f ) = c(f ) + N (f (a))
Montrer que l’application x 7→ d(x, A) est définie et continue sur E.
Montrer que Na est une norme sur L.
d) Soient a, b ∈ A. Montrer que les normes Na et Nb sont équivalentes.
Exercice 55 [ 00482 ] [correction]
Soient g : R2 → R continue et C un cercle de centre O et de rayon R > 0.
Exercice 50 [ 00476 ] [correction]
a) Montrer qu’il existe deux points A et B de C diamétralement opposés tels que
Soient E un espace vectoriel normé et T : E → E définie par
g(A) = g(B).
b) Montrer qu’il existe deux points C et D de C, se déduisant l’un de l’autre par

u si kuk 6 1
T (u) = u un quart de tour tels que g(C) = g(D).
kuk sinon

Montrer que T est au moins 2-lipschitzienne.


Exercice 56 Mines-Ponts MP [ 02769 ] [correction]
Déterminer l’ensemble des morphismes continus de (U, ×) dans lui-même.
Exercice 51 Centrale MP [ 00477 ] [correction]
Soit E un espace vectoriel réel normé. On pose
1 Continuité des applications linéaires
f (x) = x
max(1, kxk)
Exercice 57 [ 00483 ] [correction]
Montrer que f est 2-lipschitzienne.
Soit u un endomorphisme continu d’un espace vectoriel normé E.
Montrer que si la norme sur E est hilbertienne alors f est 1-lipschitzienne.
Montrer que
∀λ ∈ Sp(u), |λ| 6 kuk
Limite et continuité
Exercice 52 [ 00478 ] [correction] Exercice 58 [ 00484 ] [correction]
Etudier les limites en (0, 0) des fonctions suivantes : Soient E et F deux espace vectoriels normés. On suppose qu’une suite (fn )
d’éléments de LC(E, F ) converge vers f ∈ LC(E, F ) (au sens de la norme
x3 + y 3 xy subordonnée) et qu’une suite (xn ) d’éléments de E converge vers x ∈ E. Etablir
a) f (x, y) = b) f (x, y) =
x2 + y 2 x4 + y 4 que fn (xn ) → f (x).
x2 y xy
c) f (x, y) = 4 d) f (x, y) =
x + y2 x−y

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Exercice 59 [ 00485 ] [correction] Exercice 64 X MP [ 00490 ] [correction]


Soient E et F deux espaces vectoriels normés et f ∈ L(E, F ). Soit f une forme linéaire non nulle et continue sur un espace vectoriel normé E.
On suppose que pour toute suite (un ) tendant vers 0, f (un ) est bornée. Montrer que si x ∈
/ ker f alors
Montrer que f est continue.
|f (x)|
d(x, ker f ) =
kf k
Exercice 60 [ 00486 ] [correction]
Montrer que N1 et N2 normes sur E sont équivalentes si, et seulement si, IdE est
Exercice 65 Mines-Ponts MP [ 02832 ] [correction]
bicontinue de (E, N1 ) vers (E, N2 ).
Soient d un entier naturel et (fn ) une suite de fonctions polynomiales de R dans R
de degré au plus d. On suppose que cette suite converge simplement.
Montrer que la limite est polynomiale de degré au plus d, la convergence étant de
Exercice 61 [ 00487 ] [correction] plus uniforme sur tout segment.
Soit u ∈ LC(E, F ). Montrer

kuk = sup ku(x)kF Exercice 66 [ 03282 ] [correction]


kxkE <1
Soient E un espace normé de dimension finie et u un endomorphisme de E
vérifiant
∀x ∈ E, ku(x)k 6 kxk
Exercice 62 [ 00488 ] [correction]
Soient E un espace vectoriel normé non réduit à {0} et u, v ∈ L(E) continus tels Montrer que les espaces ker(u − Id) et Im(u − Id) sont supplémentaires.
que
u ◦ v − v ◦ u = αIdE
Exercice 67 [ 03717 ] [correction]
pour un certain α ∈ R. E désigne un espace vectoriel normé par N .
a) Etablir que pour tout n ∈ N, Soient p et q deux projecteurs d’un K-espace vectoriel E.
On suppose kp − qk < 1 (où k . k désigne la norme subordonnée à N )
u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)αv n Montrer que p et q sont de même rang.
b) En déduire que α = 0.

Exercice 68 CCP MP [ 03786 ] [correction]


On munit E = Mp (C) de la norme
Exercice 63 [ 00489 ] [correction]
Soit E une algèbre de dimension finie non nulle. On désire établir que E peut être kM k = max |mi,j |
16i,j6p
muni d’une norme d’algèbre. Soit k . k une norme sur E. Pour tout x ∈ E, on pose
a) Soient X fixé dans Cp et P fixé dans GLp (C) ; montrer que
N (x) = sup kaxk
a∈E,kak=1
φ(M ) = M X et ψ(M ) = P −1 M P
a) Justifier que N (x) existe dans R.
b) Etablir que N est une norme d’algèbre sur E. définissent des applications continues.
b) Montrer que
f (M, N ) = M N

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définit une application continue. Exercice 72 [ 00494 ] [correction]


c) Soit A ∈ Mp (C) telle que la suite (kAn k) soit bornée ; montrer que les valeurs On munit l’espace E = C([0, 1] , R) de la norme k . k2 . Pour f et ϕ éléments de E
propres de A sont de module inférieur à 1. on pose Z 1
d) Soit B ∈ Mp (C) telle que la suite (B n ) tende vers une matrice C. Montrer que
Tϕ (f ) = f (t)ϕ(t) dt
C 2 = C ; que conclure à propos du spectre de C ? 0
Montrer que les valeurs propres de B sont de module au plus égal à 1
Montrer que Tϕ est une forme linéaire continue et calculer sa norme.

Calcul de norme d’application linéaire


Exercice 73 [ 00495 ] [correction]
Soit E = C ([0, 1] , R) muni de k . k1 définie par
Exercice 69 [ 00491 ] [correction]
On note E = `∞ (R) l’espace vectoriel normé des suites réelles bornées muni de la Z 1
norme N∞ . Pour u = (un ) ∈ `∞ (R) on pose T (u) et ∆(u) les suites définies par kf k1 = |f (t)| dt
0

T (u)n = un+1 et ∆(u)n = un+1 − un Etudier la continuité de la forme linéaire


Z 1
a) Montrer que les applications T et ∆ sont des endomorphismes continus de E.
ϕ : f 7→ tf (t) dt
b) Calculer leur norme. 0

et calculer sa norme.
Exercice 70 [ 00492 ] [correction]
Soient E = C 0 ([0, 1] , R) et F = C 1 ([0, 1] , R). On définit N1 et N2 par
Exercice 74 [ 00496 ] [correction]
N1 (f ) = kf k∞ et N2 (f ) = kf k∞ + kf k∞0 Soient E = C([0, 1] , R) et u l’endomorphisme de E qui envoie f ∈ E sur la fonction

a) On définit T : E → F par : pour tout f : [0, 1] → R, T (f ) : [0, 1] → R est u(f ) : x 7→ f (x) − f (0)
définie par Z x a) Montrer que pour E muni de k . k∞ l’endomorphisme u est continu et calculer
T (f )(x) = f (t) dt sa norme.
0 b) Montrer que pour E muni de k . k1 l’endomorphisme u n’est pas continu.
Montrer que T est une application linéaire continue.
b) Calculer la norme de T .
Exercice 75 [ 00497 ] [correction]
Sur R [X] on définit N1 et N2 par :
Exercice 71 [ 00493 ] [correction] +∞
Soit E = C ([0, 1] , R) muni de k . k∞ définie par X
(k)
N1 (P ) = P (0) et N2 (P ) = sup |P (t)|
k=0 t∈[−1,1]
kf k∞ = sup |f |
[0,1]
a) Montrer que N1 et N2 sont deux normes sur R [X].
b) Montrer que la dérivation est continue pour N1 et calculer sa norme.
Etudier la continuité de la forme linéaire ϕ : f 7→ f (1) − f (0) et calculer sa norme.
c) Montrer que la dérivation n’est pas continue pour N2 .
d) N1 et N2 sont-elles équivalentes ?

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Exercice 76 [ 00498 ] [correction] Exercice 80 CCP MP [ 03266 ] [correction]


On munit l’espace E = C([0, 1] , R) de la norme k . k∞ . Pour f et ϕ éléments de E Soit E l’espace des fonctions continues de carré intégrable sur R normé par
on pose Z 1 Z +∞ 1/2
Tϕ (f ) = f (t)ϕ(t) dt N2 (f ) = f 2
0 −∞
Montrer que Tϕ est une forme linéaire continue et calculer sa norme. On pourra
pour cela introduire les fonctions a) Soit φ une fonction continue bornée. Montrer que l’application

ϕ(t) u : f 7→ φf
fε : t 7→
|ϕ(t)| + ε
définit un endomorphisme continue de E.
b) Soient x0 fixé dans R et fn la fonction continue valant 1 en x0 , affine sur
Exercice 77 [ 00499 ] [correction] [x0 − 1/n, x0 ] et [x0 , x0 + 1/n] et nulle ailleurs. Montrer que pour une fonction g
Soit E = C([0, 1] , R) muni de k . k∞ . définie continue sur R,
Montrons que l’application u : f 7→ u(f ) où u(f )(x) = f (0) + x(f (1) − f (0)) est R 2
f g
un endomorphisme continue de E et calculer sa norme. lim RR n2 = g(x0 )
n→+∞
R n
f

c) Calculer la norme de l’endomorphisme u défini à la première question.


Exercice 78 [ 00500 ] [correction]
Soit E = C([0, 1] , R) muni de k . k∞ .
a) Montrer que pour toute fonction f ∈ E, il existe une unique primitive F de f
vérifiant Exercice 81 CCP MP [ 03300 ] [correction]
Z 1
F (t) dt = 0 On note E l’espace des fonctions réelles définies et continues sur [0, 1].
0 On note E∞ cet espace muni de la norme
b) Etablir que l’application u : f 7→ F est un endomorphisme continu.
c) Justifier k . k∞ : f 7→ sup |f (t)|
Z 1 Z x  t∈[0,1]
F (x) = f (u) du dt
0 t
et E1 cet espace muni de la norme
d) Calculer kuk.
Z 1
k . k1 : f 7→ |f (t)| dt
0
Exercice 79 [ 01012 ] [correction]
Pour a = (an ) ∈ `∞ (R) et u = (un ) ∈ `1 (R), on pose Soit u l’endomorphisme de E défini par
+∞
X Z x
ha, ui = an un u(f )(x) = tf (t) dt
n=0 0

a) Justifier l’existence de ha, ui. a) Montrer que l’application v de E∞ vers E1 qui à f associe u(f ) est continue et
b) Montrer que l’application linéaire ϕu : a 7→ ha, ui est continue et calculer sa déterminer sa norme.
norme. b) Montrer que l’application w de E1 vers E∞ qui à f associe u(f ) est continue et
c) Même question avec ψa : u 7→ ha, ui. déterminer sa norme.

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Dérivation d’une fonction vectorielle Exercice 86 [ 00568 ] [correction]


Soit f : R → E de classe C ∞ . Etablir que pour tout t 6= 0,
Exercice 82 [ 00564 ] [correction] (n) (−1)n
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f : R → E dérivable en 0. On tn−1 f (1/t) = n+1 f (n) (1/t)
t
suppose
∀x ∈ R, f (2x) = 2f (x)
Montrer que f est linéaire Exercice 87 [ 00569 ] [correction]
Soit f : [0, 1] → E dérivable à droite en 0 et vérifiant f (0) = 0.
Déterminer la limite quand n → +∞ de
Exercice 83 [ 00565 ] [correction] n
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f : C 1 ([a, b[ , E).
X
f k/n2

Sn =
Montrer que f admet un prolongement de classe C 1 à [a, b] si, et seulement si, f 0 k=1
admet une limite en b.

Exercice 88 [ 03482 ] [correction]


Exercice 84 [ 00566 ] [correction] On munit R3 de sa structure euclidienne orientée usuelle. Soient ~e1 , ~e2 , ~e3 trois
Pour tout réel x, on pose : fonctions de I vers R3 de classe C 1 telle que

∀t ∈ I, B(t) = (~e1 (t), ~e2 (t), ~e3 (t)) est une base orthonormée directe de R3

x 1 0
2
x /2! x 1
a) Montrer que pour tout t ∈ I, la matrice représentative dans B(t) de la famille

3 ..
Dn (x) = x /3! x2 /2! x .
(~e01 (t), ~e02 (t), ~e03 (t)) est antisymétrique.
.. .. .. ~ : I → R3 continue vérifiant
. . . 1 b) En déduire qu’il existe une fonction Ω

xn /n! · · · ··· x2 /2! x
~
∀i ∈ {1, 2, 3} , ~e0i (t) = Ω(t) ∧ ~ei (t)
a) Montrer que Dn est une fonction dérivable et calculer Dn0 (x).
b) En déduire l’expression de Dn (x).
Exercice 89 [ 03481 ] [correction]
Soit f~ : I → R3 de classe C 2 vérifiant
Exercice 85 [ 00567 ] [correction]
a) Montrer que pour tout 0 6 p < n on a ∀t ∈ I, f~00 (t) ∈ Vectf~(t)

a) Montrer que l’application t 7→ ~σ (t) = f~(t) ∧ f~0 (t) est constante.


n
! n
!
X
k n X n
(−1) k p = 0 et (−1)k k n = (−1)n n! b) On suppose qu’il existe t0 ∈ I tel que les vecteurs f~(t0 ) et f~0 (t0 ) ne soit pas
k=0
k k=0
k
colinéaires.
b) En déduire, pour f : R → E de classe C n , la limite quand h → 0 de Montrer qu’il existe alors un plan de R3 contenant les valeurs prises par f~(t).
! c) On suppose qu’il existe t0 ∈ I tel que les vecteurs f~(t0 ) et f~0 (t0 ) sont
n colinéaires.
1 X k n
(−1) f (kh) On suppose de plus que f~(t) ne s’annule pas.
hn k
k=0
Montrer qu’il existe alors une droite de R3 contenant les valeurs prises par f~(t).

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Corrections Pour λ ∈ R,
N (λ.x) = max {|λ| |x1 | , |λ| |x1 + x2 |} = |λ| N (x)
Exercice 1 : [énoncé] Enfin si N (x) = 0 alors |x1 | = |x1 + x2 | = 0 et donc x1 = x1 + x2 = 0 puis x = 0.
a) Soit x ∈ E. Si x = 0 alors N1 (x) = N2 (x) = 0. Sinon : Ainsi N définie bien une norme sur R2 .
Posons y = N1x(x) . On a y ∈ B1 ⊂ B2 donc N2 (y) 6 1 d’où N2 (x) 6 N1 (x). Si x1 > 0, x2 > 0 alors N (x) = x1 + x2 .
De manière symétrique N1 (x) 6 N2 (x) puis l’égalité. Si x1 6 0, x2 > 0 alors N (x) = max(−x1 , |x1 + x2 |).
b) On reprend la démarche ci-dessus à partir de Si x1 > 0, x2 6 0 alors N (x) = max(x1 , |x1 + x2 |).
x Si x1 6 0, x2 6 0 alors N (x) = −(x1 + x2 ).
y= Ces considérations permettent de représenter la boule unité fermée.
N1 (x) + ε
avec ε > 0 pour obtenir N2 (x) < N1 (x) + ε avant de faire tendre ε vers 0.

Exercice 2 : [énoncé]
Notons (e1 , . . . , en ) la base canonique de Kn .
Si N est une norme alors
N (ei ) = ai > 0
Il est donc nécessaire que les a1 , . . . , an soient tous strictement positifs pour que
N soit une norme.
Inversement, supposons que les a1 , . . . , an sont tous strictement positifs.
L’application N est alors à valeurs dans R+ .
La relation N (λx) = |λ| N (x) est immédiate.
Puisque les ai sont positifs, on a N (x + y) 6 N (x) + N (y) car
ai |xi + yi | 6 ai |xi | + ai |yi |. La boule unité fermée pour la norme N De manière immédiate : N (x) 6 2 kxk∞ .
Enfin, si N (x) = 0 alors par nullité d’une somme de quantités positives Aussi |x1 | 6 2N (x) et puisque |x2 | 6 |x1 + x2 | + |x1 | on a aussi |x2 | 6 2N (x).
On en déduit kxk∞ 6 2N (x).
∀i ∈ {1, . . . , n} , ai |xi | = 0

donc
Exercice 4 : [énoncé]
∀i ∈ {1, . . . , n} , xi = 0
L’application N : Rn → R+ est bien définie car toute fonction continue sur le
i.e. x = 0 segment [0, 1] y est bornée
La liberté de la famille (f1 , . . . , fn ) est une condition nécessaire car, sinon, une
relation linéaire sur la famille (f1 , . . . , fn ) détermine un n-uplet (x1 , . . . , xn ) non
Exercice 3 : [énoncé] nul tel que N (x1 , . . . , xn ) = 0.
Quand t varie de 0 à 1, l’expression |x1 + tx2 | varie de |x1 | à |x1 + x2 | Inversement, supposons la famille (f1 , . . . , fn ) libre.
Par suite, on peut exprimer plus simplement l’action de N : Soient λ ∈ R, x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn et y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Rn .
Si N (x) = 0 alors x1 f1 + · · · + xn fn = 0 et donc (x1 , . . . , xn ) = (0, . . . , 0) car
N (x1 , x2 ) = max {|x1 | , |x1 + x2 |}
(f1 , . . . , fn ) libre.
Soient x = (x1 , x2 ) et y = (y1 , y2 ) deux vecteurs de R2 . N (λx) = kλx1 f1 + · · · + λxn fn k∞ = kλ (x1 f1 + · · · + xn fn )k∞ = |λ| N (x).
N (x + y) = k(x1 + y1 )f1 + · · · + (xn + yn )fn k∞ =
N (x+y) = max {|x1 + y1 | , |x1 + y1 + x2 + y2 |} 6 max {|x1 | + |y1 | , |x1 + x2 | + |y1 + y2 |}k(x
61N + ··· +
f1(x)+N xn fn ) + (y1 f1 + · · · + yn fn )k∞ 6 N (x) + N (y).
(y)

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Finalement N est une norme sur Rn et


n
X n
X
kA + Bk = sup |ai,j + bi,j | 6 sup |ai,j | + |bi,j |
16i6n j=1 16i6n j=1
Exercice 5 : [énoncé]
donc
Ce sont les normes usuelles associées à la base canonique sur Mn,p (K). n
X n
X
kA + Bk 6 sup |ai,j | + sup |bi,j | = kAk + kBk
16i6n j=1 16i6n j=1

Exercice 6 : [énoncé] b) On a
k . k est une norme sur Mn (R) car c’est la norme 2 associée à la base canonique de
n
n X
n
n X
X X
Mn (R). kABk = sup ai,k bk,j 6 sup |ai,k bk,j |


16i6n 16i6n
On a !2
j=1 k=1 j=1 k=1
n n
2
X X Or
kABk = ai,k bk,j
n X
n n X
n n n n
i,j=1 k=1 X X X X X
|ai,k bk,j | 6 |ai,k | |bk,j | = |ai,k | |bk,j | 6 |ai,k | kBk 6 kAk kBk
Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz, j=1 k=1 k=1 j=1 k=1 j=1 k=1

n
!2 n n
X X X donc
ai,k bk,j 6 a2i,k b2`,j kABk 6 kAk kBk
k=1 k=1 `=1

donc
n
X n
X Exercice 8 : [énoncé]
2 2 2
kABk 6 a2i,k b2`,j = kAk kBk a) L’application k . k est bien définie de Mn (C) dans R+ .
i,k=1 j,`=1 Si kAk = 0 alors
n
puis X
∀1 6 i 6 n, |ai,j | = 0
kABk 6 kAk kBk j=1

et donc
∀1 6 i, j 6 n, ai,j = 0
Exercice 7 : [énoncé]
a) L’application k . k est bien définie de Mn (C) dans R+ . ainsi la matrice A est nulle.
Si kAk = 0 alors De plus
Xn
n n n
∀1 6 i 6 n, |ai,j | = 0 X X X
j=1
kλAk = sup |λai,j | = sup |λ| |ai,j | = |λ| sup |ai,j | = |λ| kAk
16i6n j=1 16i6n j=1 16i6n j=1
et donc
∀1 6 i, j 6 n, ai,j = 0 et
n
X n
X
ainsi la matrice A est nulle. kA + Bk = sup |ai,j + bi,j | 6 sup |ai,j | + |bi,j |
16i6n j=1 16i6n j=1
De plus
donc
n
X n
X n
X n
X n
X
kλAk = sup |λai,j | = sup |λ| |ai,j | = |λ| sup |ai,j | = |λ| kAk kA + Bk 6 sup |ai,j | + sup |bi,j | = kAk + kBk
16i6n j=1 16i6n j=1 16i6n j=1 16i6n j=1 16i6n j=1

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|xi | |yi |
Enfin b) On applique le résultat précédent à a = kxkp et b = kykq pour obtenir
n X
X n n X
X n
kABk = sup ai,k bk,j 6 sup |ai,k bk,j |

p q
16i6n j=1

16i6n |xi yi | 1 |xi | 1 |yi |
6 p +

k=1 j=1 k=1
kxkp kykq p kxkp q kykqq
Or
n X
n n X
n n n n En sommant pour i ∈ {1, . . . , n}, on obtient
X X X X X
|ai,k bk,j | 6 |ai,k | |bk,j | = |ai,k | |bk,j | 6 |ai,k | kBk 6 kAk kBk n
X |xi yi | 1 1
j=1 k=1 k=1 j=1 k=1 j=1 k=1 6 + =1
i=1
kxkp kykq p q
donc
kABk 6 kAk kBk puis
n
X
b) Soit λ ∈ Sp(A), il existe X 6= 0, AX = λX. |xi yi | 6 kxkp kykq
En notant x1 , . . . , xn les éléments de la colonne X (non tous nuls) on a i=1

c) Par l’inégalité triangulaire


n
X
∀i ∈ {1, . . . , n} , λxi = ai,j xj p
n
X p
n
X p
j=1 kx + ykp = |xi + yi | 6 (|xi | + |yi |)
i=1 i=1
Considérons i ∈ {1, . . . , n} tel que |xi | = max |xj | =
6 0.
16j6n Or par l’identité proposée
La relation précédente donne : n n n
X p
X p−1
X p−1
n
X n
X (|xi | + |yi |) 6 |xi | (|xi | + |yi |) + |yi | (|xi | + |yi |)
|λ| |xi | 6 |ai,j | |xj | 6 |ai,j | |xi | i=1 i=1 i=1
j=1 j=1
Par l’inégalité du b)
donc n n
!1/q n
!1/q
n X X X
X p (p−1)q (p−1)q
|λ| 6 |ai,j | 6 kAk (|xi | + |yi |) 6 kxkp (|xi | + |yi |) +kykp (|xi | + |yi |)
j=1 i=1 i=1 i=1

donc !1/q
n
X  n
 X
p p
Exercice 9 : [énoncé] (|xi | + |yi |) 6 kxkp + kykp (|xi | + |yi |)
a) L’inégalité vaut pour a = 0 ou b = 0. Pour a, b > 0. i=1 i=1
La fonction ln est concave : car (p − 1)q = pq − q = p
puis
∀λ ∈ [0, 1] , ∀x, y > 0, λ ln(x) + (1 − λ) ln(y) 6 ln(λx + (1 − λ)y) n
!1/p
X p
Appliquée à x = ap , y = bq et λ = 1/p cela donne : (|xi | + |yi |) 6 kxkp + kykp
i=1
n
 
1 p 1 q 1 p 1 q P p p
ln(a ) + ln(b ) 6 ln a + b car 1 − 1/q = 1/p (et l’inégalité vaut que (|xi | + |yi | ) 6= 0 ou non)
p q p q i=1
Finalement
puis kx + ykp 6 kxkp + kykp
1 p 1 q
ab 6 a + b d) Les propriétés kxkp = 0 ⇒ x = 0 et kλxkp = |λ| kxkp sont immédiates.
p q

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Exercice 10 : [énoncé] et en vertu de ce qui précède


Si kxk∞ = 0 alors x = 0 et kxkp = 0 donc
N (f )2 N (f −1 ) N (g)2 N (g −1 )
N (f + g)N ((f + g)−1 ) 6 +
kxk∞ = lim kxkp N (f ) + N (g) N (f ) + N (g)
p→+∞

qui donne
Si kxk∞ 6= 0. Pour tout p > 1,
N (f ) N (g)
kxk∞ 6 kxkp 6 (n kxk∞ )
p 1/p
= n1/p kxk∞ −−−−−→ kxk∞ N (f + g)N ((f + g)−1 ) 6 M+ M =M
p→+∞ N (f ) + N (g) N (f ) + N (g)
avec
donc
M = max(N (f )N (f −1 ), N (g)N (g −1 ))
lim kxkp = kxk∞
p→+∞
Document3

Exercice 11 : [énoncé]
a) Par réduction au même dénominateur Exercice 12 : [énoncé]
a) x = 21 (x + y) + 12 (x − y) donc
a b 1 av(u + v) + bu(u + v) − uv
+ − = kxk 6 max {kx + yk , kx − yk}
u v u+v uv(u + v)
qu’on peut réécrire Aussi kyk 6 max {kx + yk , kx − yk} donc
√ √ √ kxk + kyk 6 2 max {kx + yk , kx − yk}
a b 1 ( av − bu)2 + (a + b + 2 ab − 1)uv
+ − =
u v u+v uv(u + v) b) Sur R2 avec kk = kk∞ , il y a égalité pour x = (1, 0) et y = (0, 1).
√ √ c)
et si a+ b = 1 alors 2 2 2
(kxk + kyk) 6 2 kxk + 2 kyk
√ √
a b 1 ( av − bu)2 Or x = 1
(x + y) + 1
(x − y) donne
+ − = >0 2 2
u v u+v uv(u + v)
2 1 2 2 2 2

kxk = kx + yk + kx − yk + 2 kxk − 2 kyk
b) 4
Z 1
dt
Z 1
dt
Z 1
dt aussi
N ((f + g)−1 ) = 6a +b = aN (f −1 ) + bN (g −1 ) 2 1 2 2 2 2

f (t) + g(t) f (t) g(t) kyk = kx + yk + kx − yk − 2 kxk + 2 kyk
0 0 0 4
qui donne l’inégalité voulue avec donc
2 2 1 2 2

kxk + kyk 6 kx + yk + kx − yk
N (f )2 N (g)2 2
a= et b = puis
(N (f ) + N (g))2 (N (f ) + N (g))2 2 2
(kxk + kyk) 6 2 max {kx + yk , kx − yk}
√ √
qui sont tels que a + b = 1. qui permet de conclure.
c) Par l’inégalité triangulaire d) Non, sur R2 , il y a égalité pour x = (1, 0) et y = (0, 1).
N (f + g)N ((f + g)−1 ) 6 (N (f ) + N (g))N ((f + g)−1 )

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Exercice 13 : [énoncé] On en duite


Cas n = 2
1 + ` 1 − ` 1
Par l’absurdesupposons
 qu’unetelle norme
 existe. |1| =
+ 6 (|1 + `| + |1 − `|) 6 kx − uk

0 1 0 2 2 2 2
Posons A = et B = .
0 0 0 0
On en déduit
Les matrices A et B sont semblables (via P = diag(1/2, 1)) donc kAk = kBk. Or
d(u, C) > 1
B = 2A donc kBk = 2 kAk puis kAk = 0.
C’est absurde car A 6= O2 . et donc d(u, C) = 1.
Cas général : semblable.

Exercice 16 : [énoncé]
Exercice 14 : [énoncé] Puisque 0 ∈ F , d(e, F ) 6 d(e, 0) = 1.
Puisque 0 ∈ C0 , on a déjà En raisonnant par l’absurde montrons d(e, F ) = 1 en supposant d(e, F ) < 1.
Il existe alors une suite x ∈ B(Rn ) vérifiant k∆x − ek∞ = ρ avec ρ < 1.
d(e, C0 ) 6 d(e, 0) = kek∞ = 1 Pour tout k ∈ N, |∆x(k) − 1| 6 ρ donc ∆x(k) > 1 − ρ.
En sommant ces inégalités pour k allant de 0 à n − 1, on obtient
Soit x ∈ C0 . On a x(n) − x(0) > n(1 − ρ) et donc x → +∞.
|xn − 1| 6 kx − ek∞ Ceci contredit x ∈ `∞ (N, R) et permet de conclure.
et donc quand n → +∞
1 6 kx − ek∞
Exercice 17 : [énoncé]
On en déduit Par définition
d(e, C0 ) > 1 d(f, F ) = inf kf − gk∞
g∈F
et donc d(e, C0 ) = 1.
Puisque la fonction nulle est continue

d(f, F ) 6 f − 0̃ ∞ = 1
Exercice 15 : [énoncé]
Puisque 0 ∈ C0 , on a déjà Inversement, soit g ∈ F .
Pour tout x > 0.
d(u, C) 6 d(u, 0) = kuk∞ = 1 |f (x) − g(x)| = |1 − g(x)| 6 kf − gk∞
Soit x ∈ C et ` ∈ R sa limite. Pour n = 2p pair donc à la limite quand x → 0+

|x2p − u2p | 6 kx − uk∞ |1 − g(0)| 6 kf − gk∞

donne |x2p − 1| 6 kx − uk∞ puis à la limite De même, pour x < 0,

|` − 1| 6 kx − uk∞ |f (x) − g(x)| = |1 + g(x)| 6 kf − gk∞

De même avec n = 2p + 1 impair on obtient et donc à la limite quand x → 0−

|` + 1| 6 kx − uk∞ |1 + g(0)| 6 kf − gk∞

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On en déduit On a uN 1 = N et uN 2 = N donc il n’existe pas de α > 0 tel que
2 6 |1 + g(0)| + |1 − g(0)| 6 2 kf − gk∞ k . k1 6 α k . k2 .
k . k1 et k . k2 ne sont pas équivalentes.
et donc
1 6 kf − gk∞
Finalement 1 6 d(f, F ) puis d(f, F ) = 1. Exercice 20 : [énoncé]
a) Aisément k . k∞ 6 k . k1
Soit u N définie par u N N
n = 1 si n < N et un = 0 sinon.
Exercice 18 : [énoncé] N
N
On a u 1 = N et u ∞ = 1 donc il n’existe pas de α > 0 tel que

a) k . k1 6 α k . k∞ .
Z 1
kf k1 6 kf k∞ 6 kf k∞ k . k1 et k . k∞ ne sont pas équivalentes.
0 b) En introduisant N tel que n > N ⇒ un = 0 on a
et !2 !2
Z 1 1/2 +∞
X N
X N
X +∞
X
2 2 2 2 2
kf k2 6 kf k∞ 6 kf k∞ kuk2 = |un | = |un | 6 |un | = |un | = kuk1
0 n=0 n=0 n=0 n=0
n 1
Posons fn (x) = x , kfn k∞ = 1 alors que kfn k1 = n+1 → 0 et
1 Ainsi k . k2 6 k . k1 .
kfn k2 = √2n+1 → 0. Les normes ne sont donc pas équivalentes.
Soit u N définie par u N
n = 1 si n
N
√< N et un = 0 sinon.
b) Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz :

On a uN 1 = N et uN 2 = N donc il n’existe pas de α > 0 tel que
1/2 Z 1/2 k . k1 6 α k . k2 .
Z 1 Z 1 1
1 × |f (t)| dt 6 1dt 2
f (t) dt k . k1 et k . k2 ne sont pas équivalentes.
0 0 0

donc
kf k1 6 kf k2 Exercice 21 : [énoncé]
√ √ a) Sans difficultés.
2n+1
Pour fn (x) = 2n + 1xn , kfn k2 = 1 et kfn k1 = n+1 → 0, les normes ne sont b) On a N1 (f ) 6 N2 (f ) car
donc pas équivalentes. Z x
f 0 (t) dt 6 |f (0)| + |x| sup |f 0 |

|f (x)| 6 |f (0)| +
0 [−1,1]
Exercice 19 : [énoncé]
a) Aisément k . k∞ 6 k . k1 et sans difficultés on a aussi N3 (f ) 6 2N1 (f ).
Soit u N définie par u N N N 1 Posons
n = 1 si n < N et un = 0 sinon. u ∈ ` (R).
fn (x) = xn

On a uN 1 = N et uN ∞ = 1 donc il n’existe pas de α > 0 tel que
k . k1 6 α k . k∞ . 2
On a N1 (fn ) = 1, N2 (fn ) = n et N3 (fn ) = n+1 .
k . k1 et k . k∞ ne sont pas équivalentes. On en déduit que les normes N1 et N2 d’une part, N1 et N3 d’autre part, ne sont
N
N 2
b) On a
P 2
|un | 6
P
|un | donc quand N → +∞ : pas équivalentes.
n=0 n=0
+∞
 +∞
 2
2 P 2 P 2
kuk2 = |un | 6 |un | = kuk1 . Ainsi k . k2 6 k . k1 .
n=0 n=0 Exercice 22 : [énoncé]
Soit uN définie par uN N N 1
n = 1 si n < N et un = 0 sinon. u ∈ ` (R). a) N1 , N2 : R [X] → R.

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+∞ +∞
N1 (P + Q) =
P
P (k) (0) + Q(k) (0) 6
P (k) (k)
P (0) + Q (0) = f 0 (t) = 0 donc f = 0. ϕ est donc un produit scalaire et N apparaît comme étant
k=0 k=0 la norme associée. R x √
+∞
P +∞P (k) b) Pour tout x ∈ [0, 1], |f (x)| 6 |f (0)| + 0 f 0 (t)dt 6 2N (f ), donc
P (k) (0) + Q (0) = N1 (P ) + N1 (Q), √ √
k=0 k=0 kf k∞ 6 2N (f ).Pour f (x) = sin(nxπ), kf k∞ = 1 et N (f ) = nπ/ 2 → +∞. Les
+∞
P +∞ deux normes ne sont donc pas équivalentes.
N1 (λP ) = λP (k) (0) = |λ| P P (k) (0) = |λ| N1 (P ),
k=0 k=0
+∞
(k)
P P (k) (0) k Exercice 25 : [énoncé]
N1 (P ) = 0 ⇒ ∀k ∈ Z, P (0) = 0 or P = k! X donc P = 0.
k=0 On sait N∞ (AB) 6 nN∞ (A)N∞ (B) et αN 6 N∞ 6 βN avec α, β > 0 donc
Finalement N1 est une norme.
N2 (P + Q) = sup |P (t) + Q(t)| 6 sup |P (t)| + |Q(t)| 6 1 n nβ 2
N (AB) 6 N∞ (AB) 6 N∞ (A)N∞ (B) 6 N (A)N (B)
t∈[−1,1] t∈[−1,1] α α α
sup |P (t)| + sup |Q(t)| = N2 (P ) + N2 (Q),
t∈[−1,1] t∈[−1,1]
N2 (λP ) = sup |λP (t)| = sup |λ| |P (t)| = |λ| sup |P (t)| = |λ| N2 (P ), Exercice 26 : [énoncé]
t∈[−1,1] t∈[−1,1] t∈[−1,1] Les applications
N2 (P ) = 0 ⇒ ∀t ∈ [−1, 1] , P (t) = 0 et par infinité de racines P = 0. Z 1
b) La suite n1 X n converge vers 0 pour N2 mais n’est pas bornée et donc diverge N1 : P 7→ |P (t)| dt et N2 : P 7→ sup |P (t)|
pour N1 . 0 t∈[0,1]

c) Les normes ne peuvent être équivalentes car sinon les suites convergeant pour définissent deux normes sur l’espace E. Puisque l’espace E est de dimension finie,
l’une des normes convergerait pour l’autre. ces deux normes sont équivalentes et en particulier N2 est dominée par N1

Exercice 27 : [énoncé]
Exercice 23 : [énoncé] a) facile.
a) Les propriétés N (f + g) 6 N (f ) + N (g) et N (λf ) = |λ| N (f ) sont faciles. b) (i)⇒(ii) Supposons que la suite (Pn ) converge simplement sur R vers une
Si N (f ) = 0 alors la résolution de l’équation différentielle f 0 + 3f = 0 avec la certaine fonction f . On ne sait pas a priori si cette fonction est, ou non,
condition initiale f (0) = 0 donne f = 0. Ainsi l’application N est bien une norme polynomiale.
sur E. Soit ξ = (ξ0 , . . . , ξd ) une famille de d + 1 réels distincts et P ∈ E déterminé par
On remarque P (ξk ) = f (ξk ). On peut affirmer que la (Pn ) suite converge vers P pour la norme
Z x
0
Z x Nξ . Soit [a, b] un segment de R avec a < b. N = k . k∞,[a,b] définit une norme sur
f (x) = e−3x f (t)e3t dt = e−3x (3f (t) + f 0 (t))e3t dt E qui est équivalent à Nξ car E est de dimension finie. Puisque (Pn ) converge
0 0
vers P pour la norme Nξ , on peut affirmer que la convergence a aussi lieu pour la
Par suite |f (x)| 6 e3 N (f ) pour tout x ∈ [0, 1] et donc N∞ (f ) 6 αN (f ) avec norme N et donc (Pn ) converge uniformément vers P sur le segment [a, b]. Au
α = e3 . passage, on en déduit que f = P .
b) Pour fn (x) = xn , N∞ (f ) = 1 et (ii)⇒(iii) Si la suite (Pn ) converge uniformément sur tout segment vers une
N (f ) = N∞ (x 7→ 3xn + nxn−1 ) = n + 3 → +∞. fonction f , elle converge aussi simplement vers f et l’étude ci-dessus montre que f
Les normes N∞ et N ne sont pas équivalentes. est un polynôme. En introduisant la norme infinie relative aux coefficients
polynomiaux :
a0 + · · · + ad X d = max |ak |

∞ 06k6d
Exercice 24 : [énoncé] l’équivalence de norme permet d’établir que les coefficients de Pn convergent vers
R1
a) Posons ϕ(f, g) = f (0)g(0) + 0 f 0 (t)g 0 (t)dt. ϕ est une forme bilinéaire les coefficients respectifs de f .
symétrique, ϕ(f, f ) > 0 et si ϕ(f, f ) = 0 alors f (0) = 0 et pour tout t ∈ [0, 1], (iii)⇒(i) immédiat.

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Exercice 28 : [énoncé] Exercice 29 : [énoncé]


a) L’application N : E → R+ proposée vérifie aisément Soient a0 , . . . , aN des réels deux à deux distincts. Considérons la fonction
polynôme P de degré inférieur à N vérifiant
N (λf ) = |λ| N (f ) et N (f + g) 6 N (f ) + N (g)
∀k ∈ {0, . . . , N } , P (ak ) = f (ak )
Le problème est l’obtention de l’implication de séparation
Sur l’espace RN [X], on peut introduire la norme donnée par
N (f ) = 0 ⇒ f = 0
N (Q) = max |Q(ak )|
06k6N
Procédons par récurrence sur d ∈ N? .
Cas d = 1 : E = Vect(g) avec g 6= 0̃. Un réel a1 ∈ [0, 1] tel que g(a1 ) 6= 0 convient. Pour cette norme, on peut affirmer que la suite (Pn ) converge vers P . Or l’espace
Supposons la propriété au rang d > 1. RN [X] est de dimension finie, toutes les normes y sont donc équivalentes. La
Soit E un sous-espace vectoriel de dimension d + 1 de C 0 ([0, 1] , R). Il existe une convergence de (Pn ) vers P a donc aussi lieu pour les normes données par
fonction g non nulle élément de E et il existe ad+1 ∈ [0, 1] tel que g(ad+1 ) 6= 0.
kQk∞,[a,b] = sup |Q(t)|
Considérons alors H = {f ∈ E/f (ad+1 ) = 0}. On vérifie aisément E = H ⊕ Vectg. t∈[a,b]
Puisque H est alors de dimension d, on peut appliquer l’hypothèse de récurrence
d La suite (Pn ) converge vers P sur tout segment de R et donc converge simplement
d P
pour introduire (a1 , . . . , ad ) ∈ [0, 1] tel que h 7→ |h(ai )| soit une norme surH. vers P . Par unicité de la limite simple, la fonction f est égale à P .
i=1
Considérons alors l’application

d+1
X Exercice 30 : [énoncé]
N : f ∈ E 7→ |f (ai )| a) L’application N : E → R+ est bien définie et on vérifie aisément
i=1 N (λf ) = |λ| N (f ) et N (f + g) 6 N (f ) + N (g).
Supposons maintenant N (f ) = 0, la fonction f est alors solution de l’équation
et montrons
différentielle y 00 + y = 0 vérifiant les conditions initiales y(0) = y 0 (0) = 0 ce qui
N (f ) = 0 ⇒ f = 0 entraîne f = 0.
Supposons N (f ) = 0 et donc |f (a1 )| = . . . = |f (ad )| = |f (ad+1 )| = 0. Puisque Finalement N est une norme sur E.
E = H ⊕ Vectg, on peut écrire f = h + λg avec h ∈ H et λ ∈ R. La propriété b) On a évidemment N 6 ν.
|f (ad+1 )| = 0 entraîne λ = 0 et la propriété |f (a1 )| = . . . = |f (ad )| = 0 entraîne Inversement, soit f ∈ E et g = f + f 00 . La fonction f est solution de l’équation
alors h = 0. On peut donc conclure f = 0. différentielle y 00 + y = g vérifiant les conditions initiales y(0) = y 0 (0) = 0. Après
Récurrence établie. résolution
R x via la méthode de variation des constantes, on obtient
b) Introduisons E 0 = E + Vectf de dimension d ou d + 1. Sur E 0 , on peut f (x) = 0 sin(x − t)g(t) dt. On en déduit |f (x)| 6 x kgk∞ 6 π kgk∞ et donc
introduire une norme du type précédent et l’hypothèse de convergence simple kf k∞ 6 πN (f ).
donne alors que (fn ) tend vers f pour la norme considérée. Or sur E 0 de De plus kf 00 k∞ 6 kf + f 00 k∞ + kf k∞ donc ν(f ) 6 (π + 1)N (f ).
dimension finie toutes les normes sont équivalentes et donc (fn ) tend aussi vers f
pour la norme k . k∞ ce qui signifie que (fn ) converge uniformément vers f .
Il reste à montrer que f ∈ E. Par l’absurde, supposons que f ∈ / E. On a alors Exercice 31 : [énoncé]
E 0 = E ⊕ Vectf . Considérons alors la projection p sur Vectf parallèlement à E. a) L’application N est bien définie sur E et valeurs dans R+ .
C’est une application linéaire au départ d’un espace de dimension finie, elle est Si N (f ) = 0 alors nullité d’une somme de positif kf k∞ = 0 et donc f = 0.
donc continue. Or p(fn ) = 0 → 0 et p(fn ) → p(f ) = f 6= 0. C’est absurde. N (f ) = 0 ⇒ kf k∞ = 0 ⇒ f = 0.
N (λf ) = kλf k∞ + kλf 0 k∞ = |λ| kf k∞ + |λ| kf 0 k∞ = |λ| N (f ).
N (f +g) = kf + gk∞ +kf 0 + g 0 k∞ 6 kf k∞ +kgk∞ +kf 0 k∞ +kg 0 k∞ = N (f )+N (g).

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kf k∞ 6 N (f ) donc k . k∞ est dominée par k . k. puis |f (x)| 6 M e pour tout x ∈ [0, 1]. Ainsi
Pour fn (x) = xn .
kfn k∞ = 1 et N (fn ) = n −−−−−→ +∞ sup |f (x)| 6 M e
n→+∞ x∈[0,1]

Donc N et k . k∞ ne sont pas équivalentes. De plus


b) L’application N 0 est bien définie sur E et valeurs dans R+ . |f 0 (x)| 6 |f (x) + f 0 (x)| + |f (x)| 6 M (1 + e)
Si N 0 (f ) = 0 alors f (0) = 0 et f 0 = 0 donc f est constante égale à 0.
N 0 (λf ) = |λf (0)| + kλf 0 k∞ = |λ| |f (0)| + |λ| kf 0 k∞ = |λ| N 0 (f ). donc
N 0 (f + g) = |f (0) + g(0)| + kf 0 + g 0 k∞ 6 |f (0)| + |g(0)| + kf 0 k∞ + kg 0 k∞ = sup |f 0 (x)| 6 M (1 + e)
x∈[0,1]
N 0 (f ) + N 0 (g).
Aisément N 0 (f ) 6 N (f ). et finalement
Pour tout x ∈ [0, 1], N1 (f ) 6 M (1 + 2e) = N2 (f )(1 + 2e)
Z x Z x On peut conclure que les deux normes sont effectivement équivalentes.
f 0 (t) dt 6 |f (0)| + kf 0 k∞ 6 |f (0)| + x kf 0 k∞ 6 N 0 (f )

|f (x)| = f (0) +
0 0
Exercice 33 : [énoncé]
Par suite kf k∞ 6 N 0 (f ) puis sachant kf 0 k 6 N 0 (f ) on a a) k . kϕ : E → R+ est bien définie.
Si kf kϕ = 0 alors la fonction t 7→ |f (t)| ϕ(t) est nulle. En dehors des valeurs où ϕ
N (f ) 6 2N 0 (f )
est nulle, la fonction f s’annule. Or ϕ ne s’annule qu’un nombre fini de fois, donc
par un argument de continuité, f s’annule aussi en ces points et finalement f = 0̃.
Les propriétés kλf kϕ = |λ| kf kϕ et kf + gkϕ 6 kf kϕ + kgkϕ sont immédiates.
Exercice 32 : [énoncé] b) Considérons la fonction ϕ2 /ϕ1 . Cette fonction est définie et continue sur le
Pour tout f, g ∈ E et tout λ ∈ R, il est clair que Ni (f + g) 6 Ni (f ) + Ni (g) et que segment [0, 1], elle y est donc bornée et il existe M ∈ R+ vérifiant
Ni (λf ) = λNi (f ). ∀x ∈ [0, 1] , ϕ2 (x) 6 M ϕ1 (x). On en déduit k . kϕ1 6 M k . kϕ2 . Ainsi k . kϕ1 est
Supposons N1 (f ) = 0, on a alors sup |f (x)| = 0 donc f = 0. dominée par k . kϕ2 et par un argument symétrique k . kϕ2 est dominée par k . kϕ1 .
x∈[0,1]
c) On a facilement k . kx2 6 k . kx .
Supposons maintenant que N2 (f ) = 0, on a alors sup |f (x) + f 0 (x)| = 0 donc
x∈[0,1] Pour fn (x) = (1 − x)n , on a après étude des variations des fonction x 7→ x(1 − x)n
f (x) + f 0 (x) = 0. Après résolution de l’équation différentielle sous-jacente, et x 7→ x2 (1 − x)n n
e−1

f (x) = λe−x avec λ = f (0) = 0 et finalement f = 0. 1 1
kfn kx = 1− ∼
Finalement N1 et N2 sont bien deux normes sur E. n+1 n+1 n
Il est clair que et 2  n
N2 (f ) 6 N1 (f ) e−2

2 2
kfn kx2 = 1− ∼
Posons maintenant M = N2 (f ). Pour tout x ∈ [0, 1], on a n+2 n+2 n2
donc il n’existe pas de constante M > 0 telle que k . kx 6 M k . kx2 . Les deux
|f (x) + f 0 (x)| 6 M normes k . kx et k . kx2 ne sont pas équivalentes.
donc
(f (x)ex )0 6 M ex

Exercice 34 : [énoncé]
d’où a) L’application k . kϕ : E → R+ est bien définie.
x x
Si kf kϕ = 0 alors par nullité de l’intégrale d’une fonction continue et positive, la
Z Z
0
|f (x)ex | = f (t)et dt 6 M et dt 6 M ex

0 0
fonction t 7→ |f (t)| ϕ(t) est nulle. En dehors des valeurs où ϕ est nulle, la fonction

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f s’annule. Or ϕ ne s’annule qu’un nombre fini de fois, donc par un argument de Posons  2
continuité, f s’annule aussi en ces points et finalement f = 0̃. Na (cos t, sin t) 1 + a sin 2t
f (t) = =
Les propriétés kλf kϕ = |λ| kf kϕ et kf + gkϕ 6 kf kϕ + kgkϕ sont immédiates. Nb (cos t, sin t) 1 + b sin 2t
b) Considérons la fonction ϕ2 /ϕ1 . Cette fonction est définie et continue sur le
On a
segment [0, 1], elle y est donc bornée et il existe M ∈ R+ vérifiant (a − b) cos(2t)
f 0 (t) = 2 2
∀x ∈ [0, 1] , ϕ2 (x) 6 M ϕ1 (x) (1 + b sin 2t)
Les variations de f sont faciles et les extremums de f (t) sont en t = −π/4 et
On en déduit t = π/4. Ils valent 1−a 1+a
1−b et 1+b .
Z 1 Z 1 On en déduit r
∀f ∈ E, |f (t)| ϕ1 (t) dt 6 M |f (t)| ϕ2 (t) dt Na (x, y) 1+a
0 0 inf =
(x,y)6=0 Nb (x, y) 1+b
Autrement dit k . kϕ1 6 M k . kϕ2 . La norme k . kϕ1 est dominée par k . kϕ2 et, par et
un argument symétrique, k . kϕ2 est dominée par k . kϕ1 .
r
Na (x, y) 1−a
c) On vérifie facilement k . kx2 6 k . kx car sup =
(x,y)6=0 Nb (x, y) 1−b
∀t ∈ [0, 1] , t2 6 t (dans le cas a < b).
n
Pour fn (x) = (1 − x) , on a
1 Exercice 36 : [énoncé]
kfn kx =
(n + 1)(n + 2) a) Supposons que Na est une norme sur `∞ (N, R).
Pour m ∈ N, la suite élémentaire em = (δm,n )n∈N est non nulle donc
et
2
kfn kx2 = Na (em ) = am > 0
(n + 1)(n + 2)(n + 3)
donc il n’existe pas de constante M > 0 telle que k . kx 6 M k . kx2 . P pour la suite constante u = (1)n∈N , la quantité Na (u) existe et donc la
De plus,
Les deux normes k . kx et k . kx2 ne sont pas équivalentes. série an converge.
P
Inversement, si an est une série convergente à termes strictement positifs alors
on montre que l’application Na : `∞ (N, R) → R+ est bien définie et que celle-ci est
Exercice 35 : [énoncé] une norme sur l’espace `∞ (N, R).
+∞
a) Na (1, 1) et Na (1, −1) doivent exister et être strictement positifs. Cela fournit P
b) On a aisément Na 6 k k . k∞ avec k = an .
les conditions nécessaires 2a + 2 > 0 et 2 − 2a > 0 d’où a ∈ ]−1, 1[. Montrons que n=0
cette condition est suffisante. Inversement, supposons k . k∞ 6 k 0 Na . Pour la suite élémentaire em , on obtient
Supposons a ∈ ]−1, 1[ et considérons ϕ : R2 × R2 → R définie par kem k∞ 6 k 0 Na (em ) et donc am > 1/k pour tout
P m ∈ N. Cette propriété est
ϕ ((x, y), (x0 , y 0 )) = xx0 + yy 0 + axy 0 + ayx0 . incompatible avec la convergence de la série an .
L’application ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur R2 et pour (x, y) 6=  (0, 0), Ainsi Na est dominée par k . k∞ mais ces deux normes ne sont pas équivalentes.
ϕ ((x, y), (x, y)) > (1 − |a|) (x2 + y 2 ) > 0 en vertu de |2axy| 6 |a| x2 + y 2 . Ainsi
ϕ est un produit scalaire sur R2 et Na est la norme euclidienne associée.
b) Le cas a = b est immédiat. Quitte à échanger, on peut désormais supposer Exercice 37 : [énoncé]
a < b. a) Les applications sont bien définies Ni : E → R+ car toute fonction continue sur
Par homogénéité, on peut limiter l’étude de N a (x,y)
Nb (x,y) au couple (x, y) = (cos t, sin t) un segment y est bornée.
avec t ∈ ]−π/2, π/2]. Les propriétés Ni (f + g) 6 Ni (f ) + Ni (g) et Ni (λf ) = |λ| Ni (f ) sont faciles.

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Si N1 (f ) = 0 alors f 0 = 0 et sachant f (0) = 0, on obtient f = 0. c) Considérons la suite u(p) définie par


Si N2 (f ) = 0 alors la résolution de l’équation différentielle f 0 + f = 0 avec la 
condition initiale f (0) = 0 donne f = 0. (p) n si n 6 p
u (n) =
Ainsi les applications N1 , N2 sont bien des normes sur E. p sinon
b) Pour f ∈ E, on a On a
Z x
f (x) = 0
f (t) dt u(p) ∈ E, N∞ (u(p) ) = p et N (u(p) ) = 1
0
0
On en déduit que les normes N et N∞ ne sont pas équivalentes car
ce qui permet d’établir kf k∞ 6 kf k∞ .
Puisque N∞ (u(p) )
→ +∞
N2 (f ) 6 kf k∞ + kf 0 k∞ 6 2N1 (f ) N (u(p) )
la norme N2 est dominée par la norme N1 .
c) Sachant f (0) = 0, on a Exercice 39 : [énoncé]
Z x Z x Il suffit d’observer
−x t 0 −x
(f (t) + f 0 (t))et dt

f (x) = e f (t)e dt = e (BA)n+1 = B(AB)n A → Op
0 0

donc
|f (x)| 6 N2 (f ) Exercice 40 : [énoncé]
Puisque les matrices A et B commutent, il en est de même des matrices Ak et B k .
Puisque En passant à la limite la relation
|f 0 (x)| 6 |f (x) + f 0 (x)| + |f (x)|
Ak B k = B k Ak
on obtient
|f 0 (x)| 6 2N2 (f ) on obtient
et finalement P Q = QP
N1 (f ) 6 2N2 (f )
Exercice 41 : [énoncé]
On a
Exercice 38 : [énoncé]
An A−1
n = Ip
a) N∞ est bien connue pour être une norme sur l’ensemble des fonctions bornées,
il en est de même sur l’ensemble des suites bornées dont le premier terme est nul. En passant cette relation à la limite on obtient
L’application N : E → R+ est bien définie. On vérifie aisément
N (u + v) 6 N (u) + N (v) et N (λu) = |λ| N (u). Si N (u) = 0 alors pour tout n ∈ N, AB = Ip
un+1 = un et puisque u0 = 0, on obtient u = 0. Ainsi N est une norme sur E. Par le théorème d’inversibilité, on peut affirmer que A est inversible et
b) Pour u ∈ E , on a, pour tout n ∈ N,
A−1 = B
|un+1 − un | 6 |un+1 | + |un | 6 2N∞ (u)

On en déduit Exercice 42 : [énoncé]


N (u) 6 2N∞ (u) Si A est limite d’une suite (M n ) alors M 2n → A et M 2n = (M n )2 → A2 .
La suite u définie par u0 = 0 et un = (−1)n pour n > 1 est une suite non nulle Par unicité de la limite, on obtient A2 = A.
pour laquelle il y a égalité. Inversement, si A2 = A alors A = lim M n avec M = A.
n→+∞

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−1
NP
Exercice 43 : [énoncé]
De plus, puisque λn−1−k S k −−−−−→ On car somme d’un nombre constant de
A2n → B et A2n = An × An → B 2 donc B = B 2 et B est une matrice de k=0 n→+∞
projection. termes de limites nulles, on peut affirmer que pour n assez grand, on a
N −1
X
n−1−k k
λ S 6ε

Exercice 44 : [énoncé]

k=0
a) Il existe P ∈ GLp (K) tel que P −1 AP = D avec D = diag(λ1 , . . . , λp ) et
|λj | < 1. Ainsi, pour n assez grand
On a alors An = P Dn P −1 avec Dn = diag(λn1 , . . . , λnp ) → Op donc
An → P Op P −1 = Op .
n−1
X
n−1−k k ε
b) En reprenant la démarche qui précède, on peut conclure dès que l’on établit λ S 6ε+

1 − |λ|

que si T est une matrice triangulaire supérieure à coefficients diagonaux dans

k=0
]−1, 1[ alors T n −−−−−→ Op .
n→+∞ et on peut conclure.
Raisonnons par récurrence sur p ∈ N? . Récurrence établie.
Pour p = 1, la propriété est immédiate.
Supposons le résultat vrai au rang p > 1.
Soit T ∈ Mp+1 (R) triangulaire supérieure à coefficients diagonaux dans ]−1, 1[.
On peut écrire Exercice 45 : [énoncé]
Posons r = rgA∞ .
 
λ L
T = La matrice A∞ possède est déterminant extrait non nul de taille r.
On,1 S
Le déterminant extrait correspondant des matrices An est alors non nul à partir
avec |λ| < 1 et S ∈ Mn (R) triangulaire supérieure à coefficients diagonaux dans d’un certain rang et donc rg(An ) > r
]−1, 1[.
Par le calcul, on obtient  n 
λ Ln
Tn =
On,1 S n Exercice 46 : [énoncé]
avec Posons r = rgA.
n−1
X La matrice A possède est déterminant extrait non nul de taille r.
Ln = L λk S n−1−k Le déterminant extrait correspondant des matrices Ak est alors non nul à partir
k=0 d’un certain rang et donc
n n p = rg(Ak ) > r = rgA
On a λ → 0 et S → On par hypothèse de récurrence.
Pour conclure, il suffit de montrer que
n−1
X n−1
X
λk S n−1−k = λn−1−k S k → On Exercice 47 : [énoncé]
k=0 k=0 a) Une matrice A ∈ Eq annule le polynôme scindé simple X q − 1, elle est donc
diagonalisable. Si 1 est sa seule valeur propre alors A = In car semblable à In .
car ceci entraîne Ln → O1,n . b) Par l’absurde, supposons qu’il existe une suite (Ap ) d’éléments de Eq \ {In }
Soit ε > 0. vérifiant
Puisque S n → On , il existe un rang N ∈ N au-delà duquel kS n k 6 ε.
Ap → In
On alors
n−1 n−1
ε Par continuité de la trace

X n−1−k k X n−1−k
λ S 6 ε |λ| 6
1 − |λ|


k=N

k=N
trAp → n

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Or la trace de Ap est la somme de ses valeurs propres, celles-ci ne sont pas toutes entraîne
égales à 1 et sont racines qème de l’unité donc N (λf )
|f (x) − f (y)| 6 |x − y|
|λ|

Re(trAp ) 6 (n − 1) + cos On en déduit N (f ) 6 N (λf )/|λ| et finalement N (λf ) = |λ| N (f ).
q
Enfin, pour x, y ∈ [a, b],
Cette majoration est incompatible avec la propriété trAp → n.
|(f + g)(x) − (f + g)(y)| 6 |f (x) − f (y)| + |g(x) − g(y)| 6 (N (f ) + N (g)) |x − y|

Exercice 48 : [énoncé] donc N (f + g) 6 N (f ) + N (g).


L’ensemble

A = k ∈ R+ /∀x, y ∈ [a, b] , |f (x) − f (y)| 6 k |x − y|



Exercice 49 : [énoncé]
est une partie de R, non vide (car f est lipschitzienne) et minorée par 0. a) Soient x0 ∈ A et M ∈ R tels que pour tout x ∈ A, kxk 6 M .
Par suite N (f ) = inf A existe. Pour f ∈ L, en notant k le rapport de lipschitzianité de f ,
Montrons que cet inf est en fait un min.
Pour x, y ∈ [a, b] distincts, on a pour tout k ∈ A, kf (x)k 6 kf (x0 )k + kf (x) − f (x0 )k 6 kf (x0 )k + k kx − x0 k 6 kf (x0 )k + 2kM

|f (x) − f (y)| b) L’ensemble Kf est une partie de R, non vide (car f est lipschitzienne) et
6k minorée par 0.
|x − y|
On en déduit que c(f ) = inf Kf existe dans R+ .
En passant à la borne inf, on obtient Pour x, y ∈ A distincts, on a pour tout k ∈ Kf
|f (x) − f (y)|
6 N (f ) N (f (x) − f (y))
|x − y| 6k
N (x − y)
puis
|f (x) − f (y)| 6 N (f ) |x − y| En passant à la borne inférieure, on en déduit

Cette identité est aussi valable quand x = y et donc N (f ) ∈ A. N (f (x) − f (y))


6 c(f )
Par conséquent l’application N : E → R+ est bien définie. N (x − y)
Supposons N (f ) = 0.
Pour tout x ∈ [a, b], |f (x)| = |f (x) − f (a)| 6 0. |x − a| donc f = 0. et donc N (f (x) − f (y)) 6 c(f )N (x − y) et cette relation est aussi valable quand
Pour λ = 0, on a évidemment N (λf ) = |λ| N (f ). x = y.
Pour λ 6= 0 : Ainsi c(f ) ∈ Kf
Pour x, y ∈ [a, b], l’inégalité c) L’application Na est bien définie de L vers R+ .
Si Na (f ) = 0 alors c(f ) = 0 et N (f (a)) = 0.
|f (x) − f (y)| 6 N (f ) |x − y| Par suite f est constante et f (a) = 0 donc f est la fonction nulle.
Na (λf ) = c(λf ) + |λ| N (f (a))
entraîne Montrons c(λf ) = |λ| c(f ).
|λf (x) − λf (y)| 6 |λ| N (f ) |x − y| Pour λ = 0, la propriété est immédiate.
On en déduit N (λf ) 6 |λ| N (f ). Pour λ 6= 0.
Aussi, l’inégalité Pour tout x, y ∈ A,
|λf (x) − λf (y)| 6 N (λf ) |x − y| N (f (x) − f (y)) 6 c(f )N (x − y)

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donne Au final f est 2-lipschitzienne.


N (λf (x) − λf (y)) 6 |λ| c(f )N (x − y) Supposons maintenant que la norme k . k soit hilbertienne.
On en déduit c(λf ) 6 |λ| c(f ). Si kxk , kyk 6 1 alors
De façon symétrique, on obtient c(f ) 6 c(λf )/|λ| et on peut conclure kf (y) − f (x)k = ky − xk
c(λf ) = |λ| c(f ). Si kxk 6 1 et kyk > 1 alors
On en déduit Na (λf ) = |λ| Na (f ).
2 2 2 kyk − 1
Na (f + g) 6 N (f (a)) + N (g(a)) + c(f + g) kf (y) − f (x)k − ky − xk = 1 − kyk − 2 (x | y)
kyk
Montrons c(f + g) 6 c(f ) + c(g).
Pour tout x, y ∈ A, Or |(x | y)| 6 kxk kyk 6 kyk donc
2 2 2
N ((f +g)(x)−(f +g)(y)) 6 N (f (x)−f (y))+N (g(x)−g(y)) 6 (c(f ) + c(g)) N (x−y) kf (y) − f (x)k − ky − xk 6 1 − kyk + 2(kyk − 1) = −(1 − kyk)2 6 0
On en déduit c(f + g) 6 c(f ) + c(g) et on peut conclure
Si kxk , kyk > 1 alors
Na (f + g) 6 Na (f ) + Na (g).
Finalement Na est une norme sur L. 2 2 2 2 kxk kyk − 1
d) N (f (a)) 6 N (f (b)) + N (f (a) − f (b)) 6 N (f (b)) + ka − bk c(f ). kf (y) − f (x)k − ky − xk = 2 − kyk − kxk − 2 (x | y)
kxk kyk
On en déduit Na 6 (1 + ka − bk) Nb et de façon symétrique,
Na 6 (1 + kb − ak) Na . Or |(x | y)| 6 kxk kyk donc
2 2 2 2
kf (y) − f (x)k − ky − xk = 2 − kyk − kxk + 2(kxk kyk − 1) = −(kxk − kyk)2 6 0
Exercice 50 : [énoncé]
Pour u, v ∈ B(0, 1), on a kT (u) − T (v)k = ku
− vk 6 2 ku − vk. Au final f est 1-lipschitzienne.
u v kkvku−kukvk
Pour u, v ∈
/ B(0, 1), on a kT (u) − T (v)k = kuk − kvk = kukkvk or
kvk u − kuk v = kvk (u − v) + (kvk − kuk) v donc
kT (u) − T (v)k 6 ku−vk
kuk +
|kvk−kuk|
kuk 6 2 ku − vk car |kvk − kuk| 6 kv − uk et Exercice 52 : [énoncé] p
kuk > 1. a) On écrit x = r cos θ et y = r sin θ avec r = x2 + y 2 → 0 et alors
Pour u ∈ B(0, 1) et
v∈ / B(0,
1),
f (x, y) = r(cos3 θ + sin3 θ) −−−−−−−→ 0
kT (u) − T (v)k = u − kvk = kkvku−vk
v
= |kvk−1|kuk+ku−vk 6 2 ku − vk car

kvk kvk (x,y)→(0,0)

|kvk − 1| = kvk − 1 6 kvk − kuk 6 kv − uk et kvk > 1


b) f (1/n, 0) → 0 et f (1/n, 1/n3 ) → 1. La fonction f n’a pas de limite en (0, 0).
c) f (1/n, 0) = 0 → 0 et f (1/n, 1/n2 ) = 1/2 → 1/2. La fonction f n’a pas de limite
Exercice 51 : [énoncé] en (0, 0).
2
Si kxk , kyk 6 1 alors kf (y) − f (x)k = ky − xk. +1/n3
d) f (1/n, 0) = 0 → 0 et f (1/n + 1/n2 , 1/n) = 1/n1/n 2 → 1. La fonction f n’a
Si kxk 6 1 et kyk > 1 alors pas de limite en (0, 0).

y y
kf (y) − f (x)k =
− x =
− y + y − x
6 kyk − 1 + ky − xk 6 2 ky − xk
kyk kyk
Exercice 53 : [énoncé]
Si kxk , kyk > 1 alors
a) f (x, y) = exp(y ln x) est continue sur R+? × R+? par opérations sur les
 
fonctions continues.
= y − x + x 6 ky − xk + |kxk − kyk|
y x 1 1
kf (y) − f (x)k = −
kyk kxk kyk − ky −àxkétudier la continuité aux points (0, b) avec b > 0.
6Il 2reste
kyk kxk kyk kyk

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Quand (x, y) → (0, b) avec (x, y) ∈ R+? × R+? on a y ln x → −∞ et donc Exercice 57 : [énoncé]
f (x, y) = xy → 0. Soit λ une valeur propre de u. Il existe un vecteur x 6= 0 vérifiant u(x) = λx et
D’autre part, quand (0, y) → (0, b), on a f (x, y) = 0 → 0. alors
Ainsi f est continue en (0, b). |λ| kxk = ku(x)k 6 kuk kxk
b) Si l’on peut prolonger f par continuité à R+ × R+ alors
puis
d’une part f (0, 0) = lim f (0, y) = 0 et d’autre part f (0, 0) = lim f (x, x) = 1.
y→0 x→0 |λ| 6 kuk
C’est absurde.
car kxk > 0.

Exercice 54 : [énoncé]
La partie {kx − ak /a ∈ A} est une partie de R non vide et minorée par 0 donc sa Exercice 58 : [énoncé]
borne inférieure existe. Ainsi l’application x 7→ d(x, A) est bien définie. Notons k . k la norme induite sur LC(E, F ) par les normes existant sur E et F .
Soient x, x0 ∈ E. Pour tout y ∈ A, kx − yk 6 kx − x0 k + kx0 − yk donc kfn (xn ) − f (x)kF 6 kfn (xn ) − fn (x)kF + kfn (x) − f (x)kF avec
d(x, A) 6 kx − x0 k + kx0 − yk puis d(x, A) − kx − x0 k 6 kx0 − yk et kfn (xn ) − fn (x)kF 6 kfn k kxn − xkE → 0 (car kfn k est bornée) et
d(x, A) − kx − x0 k 6 d(x0 , A). Ainsi d(x, A) − d(x0 , A) 6 kx − x0 k et par symétrie kfn (x) − f (x)kF 6 kfn − f k kxkE → 0 donc kfn (xn ) − f (x)kF → 0.
|d(x, A) − d(x0 , A)| 6 kx − x0 k. Finalement x 7→ d(x, A) est 1 lipschitzienne donc
continue.
Exercice 59 : [énoncé]
Par contraposée. Supposons que f ne soit par continue., l’application linéaire f
Exercice 55 : [énoncé] n’est donc pas continue en 0 et par suite il existe ε > 0 vérifiant
a) Soit f : t 7→ g(R cos t, R sin t). f est continue et 2π périodique. ∀α > 0, ∃x ∈ E, kxk 6 α et kf (x)k > ε.
Soit h : t → f (t + π) − f (t). h est continue et h(0) + h(π) = f (2π) − f (0) = 0 donc Pour α = 1/n, il existe x √n ∈ E tel que kxn k 6 1/n et kf (xn )k > ε.
h s’annule. Considérons alors√ y n = nxn . √
b) Soit h : t 7→ f (t + π/2) − f (t). h est continue et On a kyn k = 1/ n donc yn → 0 et kf (yn )k > nε → +∞.
h(0) + h(π/2) + h(π) + h(3π/2) = 0 donc h s’annule. Ainsi (yn ) est une suite convergeant vers 0 dont la suite image (f (yn )) n’est pas
bornée.

Exercice 56 : [énoncé]
Soit ϕ : U → U morphisme continue. L’application θ ∈ R → ϕ(eiθ ) est continue et Exercice 60 : [énoncé]
à valeurs dans U donc par le théorème de relèvement, il existe une fonction La continuité de l’application linéaire IdE de (E, N1 ) vers (E, N2 ) équivaut à
ψ : R → R continue vérifiant ϕ(eiθ ) = eiψ(θ) pour tout θ ∈ R. Puisque ϕ est un l’existence d’un réel α > 0 vérifiant N2 (x) 6 αN1 (x) pour tout x ∈ E. La
morphisme, on obtient : ∀θ, θ0 ∈ R, ψ(θ + θ0 ) − (ψ(θ) + ψ(θ0 )) ∈ 2πZ. Or propriété annoncée est alors immédiate.
l’application (θ, θ0 ) 7→ ψ(θ + θ0 ) − (ψ(θ) + ψ(θ0 )) est continue sur le connexe R2 ,
son image est donc connexe et cette application est donc constante. Sans perte de
généralités, on peut désormais supposer ∀θ, θ0 ∈ R, ψ(θ + θ0 ) = ψ(θ) + ψ(θ0 ). Exercice 61 : [énoncé]
L’application ψ apparaît désormais comme étant un endomorphisme continue de Pour tout x ∈ E tel que kxkE < 1, on a
(R, +) dans lui-même, il est alors connu qu’il existe a ∈ R tel que
∀θ ∈ R, ψ(θ) = aθ. De plus, puisque ϕ(e2iπ ) = 1, a ∈ Z et finalement ϕ : z → z a ku(x)kF 6 kuk kxkE 6 kuk
pour un certain a ∈ Z. Réciproquement ces applications sont des endomorphismes
continus de (U, ×). donc
s = sup ku(x)kF 6 kuk
kxkE <1

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n Exercice 63 : [énoncé]
Pour tout x ∈ E tel que kxkE = 1, on a n+1 x < 1 donc
E a) L’application a 7→ ax est linéaire donc continue sur E espace de dimension

n

finie. Par suite on peut introduire sa norme triple qui est justement N (x).
u x 6s b) N : E → R+ .
n + 1 F
Si N (x) = 0 alors a 7→ ax est l’application nulle et pour a = 1E , on obtient
puis x = 0E .
n+1
ku(x)kF 6 s N (λx) = sup ka(λx)k = sup |λ| kaxk = |λ| sup kaxk = |λ| N (x)
n kak=1 kak=1 kak=1
A la limite quand n → +∞, on obtient ku(x)kF 6 s d’où l’on déduit
et
kuk = sup ku(x)k 6 s
kxk=1
N (x+y) = sup ka(x + y)k 6 sup (kaxk + kayk) 6 sup kaxk+ sup kayk = N (x)+N (y)
kak=1 kak=1 kak=1 kak=1

puis l’égalité annoncée. Enfin N (xy) 6 N (x)N (y) car a 7→ a(xy) s’obtient par composition de a 7→ ax par
a 7→ ay.

Exercice 62 : [énoncé]
a) Par récurrence sur n ∈ N en écrivant Exercice 64 : [énoncé]
Pour tout y ∈ ker f , |f (x)| = |f (x) − f (y)| 6 kf k kx − yk donc
u ◦ v n+2 − v n+2 ◦ u = (u ◦ v n+1 ) ◦ v − v n+2 ◦ u |f (x)| 6 kf k d(x, ker f ).
Pour z ∈ E, on peut écrire z = λx + y avec y ∈ H et λ = f (z)/f (x).
puis Si λ 6= 0 alors z = λ(x + y/λ) donc kzk > |λ| d(x, H) puis
u ◦ v n+2 − v n+2 ◦ u = (n + 1)αv n+1 + v n+1 ◦ u ◦ v − v n+2 ◦ u |f (x)|
|f (z)| = |λ| |f (x)| 6 d(x,H) kzk
|f (x)|
et en simplifiant via Cette inégalité vaut encore quand λ = 0 et cela permet d’affirmer kf k 6 d(x,H)
puis l’inégalité complémentaire de la précédente.
v n+1 ◦ u ◦ v − v n+2 ◦ u = v n+1 (u ◦ v − v ◦ u)

b) Exercice 65 : [énoncé]
k(n + 1)αv n k 6 kuk v n+1 + v n+1 kun k

Considérons α0 , . . . , αd des réels deux à deux distincts et ϕ : Rd [X] → Rd+1
définie par
donc
ϕ(P ) = (P (α0 ), . . . , P (αd ))
(n + 1) |α| kv n k 6 (kuk kvk + kvk kuk) kv n k
L’application ϕ est un isomorphisme de R-espaces vectoriels de dimensions finies,
Si pour tout n ∈ N, v n 6= 0 alors on obtient (n + 1) |α| 6 2 kuk kvk pour tout c’est aussi une application linéaire continue car les espaces engagés sont de
n ∈ N ce qui implique α = 0. dimensions finies et il en est de même de ϕ−1 .
S’il existe n ∈ N? tel que v n = 0, alors pour le plus petit de ces entiers v n−1 6= 0 et En notant f la limite simple de (fn ), on a ϕ(fn ) → (f (α0 ), . . . , f (αd )). En notant
v n = 0 et la relation P l’élément de Rd [X] déterminé par ϕ(P ) = (f (α0 ), . . . , f (αd )), on peut écrire
u ◦ v n − v n ◦ u = (n + 1)αv n−1 ϕ(fn ) → ϕ(P ). Par continuité de l’application ϕ−1 , on a donc fn → P dans
Rd [X]. En choisissant sur Rd [X], la norme équivalente k . k∞,[a,b] , on peut
permet de conclure α = 0.
affirmer que (fn ) converge uniformément vers P sur le segment [a, b].
En particulier (fn ) converge simplement vers P et en substance P = f .

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Exercice 66 : [énoncé] Exercice 68 : [énoncé]


Soit x ∈ ker(u − Id) ∩ Im(u − Id). a) Les applications φ et ψ sont linéaires au départ d’un espace de dimension finie
On peut écrire x = u(a) − a pour un certain a ∈ E et on a u(x) = x. donc continues.
Pour tout k ∈ N, la propriété uk (x) = x donne b) L’application f est bilinéaire au départ d’un produit d’espaces de dimensions
finies donc continue.
uk+1 (a) − uk (a) = x c) Soit λ une valeur propre de A et X un vecteur propre associé
En sommant ces relations pour k allant de 0 jusqu’à n − 1, on obtient AX = λX avec X 6= 0
n
u (a) − a = nx On a alors
An X = λn X
et donc
1 n 1 2 donc
kxk = ku (a) − ak 6 (kun (a)k + kak) 6 kak → 0
n n n |λn | kXk∞ = kAn Xk 6 p kAn k kXk∞
Ainsi x = 0 et donc ker(u − Id) ∩ Im(u − Id) = {0}.
avec kXk∞ = max |xj | =
6 0.
De plus, par la formule du rang 16j6p
On en déduit que la suite (λn ) est bornée et donc |λ| 6 1.
dim ker(u − Id) + dim Im(u − Id) = dim E d) B n → C donc par extraction B 2n → C. Or B 2n = B n × B n → C 2 donc par
unicité de la limite C = C 2 . On en déduit que SpC ⊂ {0, 1} car les valeurs propres
et donc les deux espaces ker(u − Id) et Im(u − Id) sont supplémentaires. figurent parmi les racines du polynôme annulateur X 2 − X.
Puisque la suite (B n ) converge, elle est bornée et donc les valeurs propres de B
sont de modules inférieurs à 1.
Exercice 67 : [énoncé]
Par l’absurde, supposons rgp 6= rgq et, quitte à échanger, ramenons-nous au cas
où rgp < rgq.
Exercice 69 : [énoncé]
Par la formule du rang
a) Pour tout u ∈ `∞ (R), on a |T (u)n | 6 N∞ (u) et |∆(u)n | 6 2N∞ (u) donc
dim E − dim ker p < rgq
T (u), ∆(u) ∈ `∞ (R).
et donc Les applications T et ∆ sont bien à valeurs dans `∞ (R), de plus elles sont
dim E < dim ker p + rgq clairement linéaires et
On en déduit que les espaces ker p et Imq ne sont pas supplémentaires et donc il N∞ (T (u)) 6 N∞ (u) et N∞ (∆(u)) 6 2N∞ (u)
existe un vecteur x 6= 0E vérifiant
donc elles sont aussi continues.
x ∈ ker p ∩ Imq b) Par l’étude qui précède on a déjà
On a alors
kT k 6 1 et k∆k 6 2
(p − q)(x) = p(x) − q(x) = −x
donc Pour u = (1), on a N∞ (u) = 1 et N∞ (T (u)) = 1 donc kT k = 1.
N ((p − q)(x)) = N (x) Pour u = ((−1)n ), on a N∞ (u) = 1 et N∞ (∆(u)) = 2 donc k∆k = 2.

Or
N ((p − q)(x)) 6 kp − qk N (x) < N (x)
Exercice 70 : [énoncé]
C’est absurde. a) L’application T est bien définie et est clairement linéaire. Pour tout x ∈ [0, 1],

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|T (f )(x)| 6 xN1 (f ) donc N2 (T (f )) = kT (f )k∞ + kf k∞ 6 2N1 (f ). Ainsi T est Exercice 75 : [énoncé]


continue. a) N1 , N2 : R [X] → R.
b) Par l’étude ci-dessus, on a déjà kT k 6 2. Pour f (t) = 1, on a N1 (f ) = 1, +∞
P (k) +∞P (k) (k)
N1 (P + Q) = P (0) + Q(k) (0) 6 P (0) + Q (0) =
T (f )(x) = x et donc N2 (T (f )) = 2. Ainsi kT k = 2. k=0 k=0
+∞
P +∞P (k)
P (k) Q (0) = N1 (P ) + N1 (Q),
(0) +
k=0 k=0
Exercice 71 : [énoncé] +∞
P +∞
P (k)
Pour tout f ∈ E, |ϕ(f )| 6 |f (1)| + |f (0)| 6 2 kf k∞ donc ϕ est continue et kϕk 6 2. N1 (λP ) = λP (k) (0) = |λ| P (0) = |λ| N1 (P ),
Pour f : x 7→ 2x − 1, f ∈ E, kf k∞ = 1 et u(f ) = 2 donc k=0 k=0
+∞
kϕk = sup |ϕ(f )| = max |ϕ(f )| = 2. (k)
P P (k) (0) k
kf k61
N1 (P ) = 0 ⇒ ∀k ∈ Z, P (0) = 0 or P = k! X donc P = 0.
kf k61 k=0
Finalement N1 est une norme.
N2 (P + Q) = sup |P (t) + Q(t)| 6 sup |P (t)| + |Q(t)| 6
Exercice 72 : [énoncé] t∈[−1,1] t∈[−1,1]
Tϕ : E → R est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité de sup |P (t)| + sup |Q(t)| = N2 (P ) + N2 (Q),
t∈[−1,1] t∈[−1,1]
Cauchy-Schwarz,
N2 (λP ) = sup |λP (t)| = sup |λ| |P (t)| = |λ| sup |P (t)| = |λ| N2 (P ),
|Tϕ (f )| 6 kϕk2 kf k2 t∈[−1,1] t∈[−1,1] t∈[−1,1]

donc Tϕ est continue et kTϕ k 6 kϕk2 . N2 (P ) = 0 ⇒ ∀t ∈ [−1, 1] , P (t) = 0 et par infinité de racines P = 0.
De plus pour f = ϕ, |Tϕ (f )| = kϕk2 kf k2 donc b) Notons D : R [X] → R [X] l’opération de dérivation.
+∞
P +∞P (k+1) +∞ P k
kTϕ k = kϕk2 ∀P ∈ R [X] , N1 (D(P )) = D(P )(k) (0) = P (0) 6 P (0) =
k=0 k=0 k=0
N1 (P ) donc D est continue pour la norme N1 et kDk 6 1. Pour P = X, on a
N1 (P ) = 1 et N1 (D(P )) = 1 donc kDk = 1.
Exercice 73 : [énoncé] c) Soit Pn = X n . On a D(Pn ) = nX n−1 donc N2 (Pn ) = 1 et
R1
Pour tout f ∈ E, |ϕ(f )| = 0 |tf (t)| dt 6 kf k1 donc ϕ est continue et N2 (D(Pn )) = n → +∞.
kϕk = sup |ϕ(f )| 6 1. Par suite D n’est pas continue pour N2 .
kf k61
R1 d) Par ce qui précède, les normes ne sont pas équivalentes. Néanmoins
1
Pour f : t 7→ tn , kf k1 = n+1 1
et |ϕ(f )| = 0 tn+1 dt = n+2 donc |ϕ(f )|
kf k∞ =
n+1
n+2 →1 +∞
P P (k) (0) k +∞
P |P (k) (0)|
d’où kϕk = sup |ϕ(f )| = 1. P = k! X donc |P (t)| 6 k! 6 N1 (P ) donc N2 (P ) 6 N1 (P ).
k=0 k=0
kf k61
C’est là la seule et la meilleure comparaison possible.

Exercice 74 : [énoncé]
a) On a Exercice 76 : [énoncé]
ku(f )k∞ 6 kf k∞ + |f (0)| 6 2 kf k∞ L’application Tϕ : E → R est bien définie et est clairement linéaire. Par l’inégalité
donc l’endomorphisme u est continu et kuk 6 2. Z 1
Pour f : x 7→ 2x − 1, on a kf k∞ = 1 et ku(f )k∞ = 2 donc kuk = 2. |Tϕ (f )| 6 |ϕ(t)| dt kf k∞
b) Pour f : x 7→ (n + 1)(1 − x)n , kf k1 = 1 et 0

Z 1 on obtient Tϕ est continue et


ku(f )k1 = (n + 1) − (n + 1)(1 − x)n dx = n → +∞
0 Z 1

L’endomorphisme u n’est donc pas continu pour la norme k . k1 . kTϕ k 6 |ϕ(t)| dt


0

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ϕ
Pour tout ε > 0, posons fε = |ϕ|+ε . On observe kfε k∞ 6 1 et c)
Z x Z 1 Z t 
1 F (x) = f (t) dt − f (u) du dt
ϕ2 (t)
Z
Tϕ (fε ) = dt 0 0 0
0 |ϕ(t)| + ε et par intégration d’une constante
donc Z x Z 1 Z x 
1 Z 1
ε |ϕ(t)|
Z
f (t) dt = f (t) dt du

Tϕ (fε ) − |ϕ(t)| dt 6 dt 6 ε

0 0 |ϕ(t)| + ε 0 0 0

puis On conclut par la linéarité et la relation de Chasles.


Z 1
d) On a
Tϕ (fε ) −−−→ |ϕ(t)| dt Z 1
ε→0 0
R1 |F (x)| 6 |x − t| kf k∞ dt
Or |Tϕ (fε )| 6 kTϕ k kfε k donc on en déduit que kTϕ k > 0
|ϕ(t)| dt et finalement 0

et en découpant l’intégrale en x, on obtient


Z 1
kTϕ k = |ϕ(t)| dt Z 1
1
0 |x − t| dt = x2 − x +
0 2

donc
Exercice 77 : [énoncé] 1
u est clairement un endomorphisme de E. |F (x)| 6 kf k∞
2
u(f )(x) = (1 − x)f (0) + xf (1) donc 1
|u(f )(x)| 6 (1 − x) |f (0)| + x |f (1)| 6 (1 − x) kf k∞ + x kf k∞ = kf k∞ . puis kF k∞ 6 2 kf k∞ car sup (x2 − x + 1/2) = 12 . Ainsi kuk 6 1/2.
x∈[0,1]
Ainsi ku(f )k 6 kf k. L’endomorphisme u est continue et kuk 6 1. Enfin pour f : x 7→ 1, kf k∞ = 1, F : x 7→ x − 1/2 et kF k∞ = 1/2 donc kuk = 1/2
Pour f : x 7→ 1, on a kf k∞ = 1 et ku(f )k∞ = 1 donc kuk > 1 puis kuk = 1.

Exercice 79 : [énoncé]
Exercice 78 : [énoncé] P
Rx a) On a |an un | 6
Pkak∞ |un | et |un | converge donc par comparaison de séries à
a) Les primitives de f sont de la forme ϕ + C te avec ϕ : x 7→ 0 f (t) dt. Parmi
termes positifs, an un est absolument convergente et donc convergente.
celles-ci une seule est d’intégrale nulle c’est +∞
P +∞
P
b) |ha, ui| 6 |an un | 6 kak∞ |un | = kak∞ kuk1 .
Z 1 n=0 n=0
F =ϕ− ϕ(t) dt On en déduit que ϕu est continue et kϕu k 6 kuk1 .
0
Soit a la suite bornée déterminée par an = 1 si un > 0 et an = −1 sinon.
b) L’application u est bien définie de E vers E car une primitive est une fonction On a kak∞ = 1 et pour tout n ∈ N, an un = |un | de sorte que
+∞
continue. Pour λ, µ ∈ R et f, g ∈ E, (λu(f ) + µu(g))0 = λf + µg et ϕu (a) =
P
|un | = kuk1 .
R1
0
λu(f ) + µu(g) = 0 donc u(λf + µg) = λu(f ) + µu(g). Ainsi u est un n=0
endomorphisme. On en déduit que kϕu k = kuk1 .
c) Par l’inégalité |ha, ui| 6 kak∞ kuk1 , on obtient que ψa est continue et
Z x Z 1 Z t
kψa k 6 kak∞ .

F (x) = f (t) dt − f (u) du dt Pour la suite uk = (δn,k )n∈N , on a kuk k1 = 1 et ψa (uk ) = ak donc |ak | 6 kψa k
0 0 0
pour tout k ∈ N.
donc aisément |F (x)| 6 2 kf k∞ puis kF k∞ 6 2 kf k∞ . Ainsi u est continue. Par suite kak∞ 6 kψa k puis finalement kψa k = kak∞ .

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Exercice 80 : [énoncé] Exercice 81 : [énoncé]


a) Si f ∈ E alors φf ∈ E car a) Pour f ∈ E, Z x
1 2
2 2 |u(f )(x)| 6 t kf k∞ dt = x kf k∞
|φ(t)f (t)| 6 kφk∞ |f (t)| 0 2
donc
De plus, l’application u est évidemment linéaire et c’est donc un endomorphisme Z 1
1 2 1
de E. kv(f )k1 6 x kf k∞ dx = kf k∞
0 2 6
Aussi
Z +∞ 1/2 On en déduit que l’application linéaire v est continue et
2
kφf k2 6 kφk∞ |f (t)| dt 6 kφk∞ kf k2
−∞ kvk 6 1/6
donc l’endomorphisme u est continue et
En prenant f = 1̃, on obtient
kuk 6 kφk∞ 1 2
kf k∞ = 1, u(f ) : x 7→ x et kv(f )k1 = 1/6
2
b) Soit ε > 0. Puisque la fonction g est continue, il existe α > 0 vérifiant
On en déduit kvk = 1/6.
|x − x0 | 6 α ⇒ |g(x) − g(x0 )| 6 ε b) Pour f ∈ E,
Z x Z x
Pour n ∈ N suffisamment grand, on a 1/n 6 α et alors
|u(f )(x)| = t |f (t)| dt 6 |f (t)| dt 6 kf k1
Z Z Z 0 0
fn2 (x)g(x) dx − g(x0 ) fn2 (x) dx 6 |g(x) − g(x0 )| fn2 (x) dx

donc
R R R
kw(f )k∞ = sup |u(f )(x)| 6 kf k1
x∈[0,1]
Puisque fn est nulle en dehors de [x0 − 1/n, x0 + 1/n], on obtient
Z Z Z On en déduit que l’application linéaire w est continue et kwk 6 1.
fn2 (x)g(x) dx − g(x0 ) fn2 (x) dx 6 ε fn2 (x) dx
Pour fn (t) = tn , on a

R R R
1 1
kfn k1 = 1/(n + 1), u(fn )(x) = xn+2 et kw(fn )k∞ =
et donc R 2 n+2 n+2
R fn (x)g(x) dx
R
2
− g(x0 ) 6 ε Puisque
f (x) dx
R n kw(fn )k∞ n+1
= →1
c) On sait déjà kuk 6 kφk∞ . En appliquant le résultat qui précède à la fonction kfn k1 n+2
g = φ2 , on obtient on obtient kwk = 1
kfn φk2
→ |φ(x0 )|
kfn k2
On en déduit Exercice 82 : [énoncé]
kuk > |φ(x0 )| Notons que f (2 × 0) = 2 × f (0) implique f (0) = 0.
On a
pour tout x0 ∈ R. f (x) = f (2 × x/2) = 2f (x/2)
On peut alors affirmer kuk > kφk∞ puis l’égalité.
Par récurrence
f (x) = 2n f (x/2n )

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! !
Donc n+1
k
n+1 p
n+1
k
n
k p−1 =
P P
f (x) f (x/2n ) − f (0) Si 0 < p < n + 1 alors (−1) k = (n + 1) (−1)
= → f 0 (0) k=0 k k=1 k−1
x x/2n !
n
k−1
n
puis (k + 1)p−1 = 0 après développement du (k + 1)p−1 .
P
(n + 1) (−1)
0
f (x) = f (0)x k=0 k
Si p = n + 1 alors! !
n+1
k
n+1 n+1
n
k−1
n
(k + 1)n = (−1)n+1 (n + 1)!.
P P
(−1) k = (n + 1) (−1)
Exercice 83 : [énoncé] k=0 k k=0 k
Un tel résultat est déjà connu pour les fonctions à valeurs réelles par application Récurrence établie.
n
du théorème des accroissements finis. En raisonnant via parties réelles et b) Par Taylor Young : f (x) =
P f (p) (0) p n
p! x + o(x ) donc
imaginaires on peut étendre ce résultat au cas d’une fonction complexe. En p=0
! !
raisonnant via les fonctions coordonnées, on prolonge ce résultat aux fonctions à n n n n n
k f (p) (0) P k
k p + o(hn ) → (−1)n f (n) (0).
P P
valeurs dans E. (−1) f (kh) = p! (−1)
k=0 k p=0 k=0 k

Exercice 84 : [énoncé]
a) Notons A(x) = (ai,j (x)) ∈ Mn (K) la matrice dont Dn (x) est le déterminant. Exercice 86 : [énoncé]
La fonction x 7→ A(x) est dérivable car ses fonctions coordonnées le sont et par Par récurrence sur n ∈ N via :
multilinéarité du déterminant, la fonction Dn est dérivable avec (n+1) (n+1)  (n) 0 (n)
(tn f (1/t)) = t × tn−1 f (1/t) = t× tn−1 f (1/t) +(n+1) tn−1 f (1/t)
Dn0 = det(C10 , C2 , . . . , Cn ) + det(C1 , C20 , . . . , Cn ) + · · · + det(C1 , C2 , . . . , Cn0 )
en vertu de la formule de Leibniz, puis
et donc
Dn0 = det(C1 , C2 , . . . , Cn0 ) (n+1) (−1)n+1 (n + 1) (n) (−1)n −1 (−1)n
(tn f (1/t)) =t n+2
f (1/t)+t n+1 2 f (n+1) (1/t)+(n+1) n+1 f (n) (1/t
t t t t
En développant par rapport à la dernière colonne ce dernier déterminant, on
obtient : et la formule attendue après simplification.
Dn0 (x) = Dn−1 (x)
b) Sachant Dn (0) = 0 et D1 (x) = x on peut conclure, par récurrence,
Exercice 87 : [énoncé]
n Par la dérivabilité à droite de f en 0, on peut écrire
x
Dn (x) =
n!
f (x) = f (0) + x.f 0 (0) + xε(x)

Exercice 85 : [énoncé] avec ε →


+
0.
0
? Puisque f (0) = 0, on obtient
a) Procédons par récurrence ! sur n ∈ N . !
n n n n n n
(−1)k = (1 − 1)n = 0 et (−1)k k
P P
Pour n = 1, = −1.
 
1 X 0 1 X k
k=0 k k=0 k Sn = k.f (0) + k.ε
n2 n2 n2
Supposons la propriété établie au rang n > 1. k=1 k=1
Pour 0 6 p < n + 1. ! En exploitant
n+1 n + 1  
(−1)k k p = (1 − 1)n+1 = 0. ε k 6 max kεk
P
Si p = 0 alors

k=0 k n2 ]0,1/n]

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et On en déduit que l’application ~σ est constante.


n
X n(n + 1) b) Le vecteurs ~n = ~σ (t0 ) n’est pas nul et pour tout t ∈ I
k=
2
k=1
f~0 (t) ∧ f~(t) = ~σ (t) = ~n
on obtient
Sn − n + 1 f 0 (0) 6 n + 1 max kεk donc f~(t) est toujours orthogonal à ~n.

2n 2n ]0,1/n] On en déduit que les valeurs prises par f~(t) appartiennent au plan donc ~n est
Or ε → 0 donc max kεk → 0 puis vecteur normal.
+
0 ]0,1/n]
c) Le vecteur ~σ (t0 ) est nul et donc pour tout t ∈ I, ~σ (t) = ~0 ce qui signifie que
1 0 f~0 (t) est colinéaire à f~(t).
Sn → f (0) Introduisons alors le vecteur unitaire
2
f~(t)
~u(t) =
~

Exercice 88 : [énoncé] f (t)
a) Pour i, j ∈ {1, 2, 3}, on a (~ei (t) | ~ej (t)) = δi,j donc en dérivant
La fonction t 7→ ~u(t) est dérivable et
(~e0i (t) | ~ej (t)) + ~ei (t) | ~e0j (t) = 0


f~0 (t) (f~0 (t) | f~(t)) ~


Or le coefficient ai,j (t) de la matrice recherchée est donnée par ~u0 (t) = − f (t) = ~0
~ 3
~
f (t) f (t)
 
ai,j (t) = ~ei (t) | e~0 j (t)
car f~0 (t) est colinéaire à f~(t).
et la relation précédente donne donc Puisque la fonction vectorielle t 7→ ~u(t) est constante, les valeurs prises par f~(t)
sont incluses dans la droite vectorielle engendrée par ce vecteur constant.
ai,j (t) + aj,i (t) = 0

La matrice étudiée est donc antisymétrique


b) Cette matrice antisymétrique est alors de la forme
 
0 −c(t) b(t)
 c(t) 0 −a(t) 
−b(t) a(t) 0

avec des fonctions a, b, c : I → R continues en vertu de leurs expressions en tant


que produit scalaire proposées ci-dessus. On vérifie alors que le vecteur
~
Ω(t) = a(t)~e1 + b(t)~e2 + c(t)~e3 est solution.

Exercice 89 : [énoncé]
a) Par composition, l’application ~σ est dérivable et

~σ 0 (t) = f~0 (t) ∧ f~0 (t) + f~(t) ∧ f~00 (t) = ~0

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